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Walker Evans. La soif du regard

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Photographie

Walker Evans. La soif du regard

Walker Evans (1903-1975) est, avec Alfred Stieglitz, Edward Weston et Paul Strand, l'une des figures majeures de la photographie américaine. Imprégné de littérature française, qu'il vient étudier à Paris en 1927, Evans entra dans la carrière, à la fin de cette même année, en photographiant les rues de New York. Sous l'influence de Lewis Hine et surtout d'Eugène Atget, il définit les règles d'un " style documentaire " qu'il allait appliquer à l'environnement social et culturel de l'Amérique de son époque, celle de la Grande Dépression, de la guerre et des années qui suivirent. Le livre de Gilles Mora et John T. Hill a été salué comme un événement dans l'édition photographique (prix Nadar en 1993 et Kraszna-Krausz Book Award en 1994). Il restitue intégralement l'œuvre de Walker Evans à travers ses " projets " successifs, comme l'avait conçue son auteur, dans la continuité de sa chronologie. On y découvrira les images d'architectures victoriennes, les reportages sur La Havane et le sud des Etats-Unis, les portraits pris dans le métro de New York, les séquences complètes de la célèbre exposition " American Photographs " de 1938, publiées ici selon l'ordre de leur présentation. On y trouvera aussi le choix initial des photographies destinées au livre culte Louons maintenant les grands hommes que signèrent Evans et l'écrivain James Agee, entre 1945 et 1965, et les expérimentations en couleurs menées par Evans à la fin de sa vie.

10/2004

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Photographie

Walker Evans en 15 questions

Cet ouvrage simple et didactique explique en quinze questions l'art du photographe américain Walker Evans (1903-1975), dont on dit qu'il était à la photographie ce qu'était Edward Hopper à la peinture. En ce sens, il incarne l'esprit même de la modernité. Très influencé par la littérature et la culture françaises, son oeuvre est une expérimentation constante entre le réalisme documentaire et la recherche visuelle la plus novatrice. Maître de l'enregistrement photographique, il a davantage cherché à consigner qu'à esthétiser. Walker Evans a donné à la photographie une impulsion nouvelle, déconstruisant la notion de portrait, favorisant le travail sériel, promouvant la notion de sujet anonyme, autant que celle d'objet vernaculaire. Son influence sur le devenir de la photographie contemporaine est d'une importance inégalée, à la hauteur de ce que fut la complexité du personnage et de ses réalisations photographiques. Ce petit livre pédagogique explique en quinze textes concis et clairs la portée décisive de l'oeuvre. Il est le "que sais-je" idéal pour comprendre Walker Evans au moment de la rétrospective que le Centre Pompidou consacre au photographe à partir d'avril 2017.

04/2017

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Musique, danse

Bill Evans

Comment faire le portrait in jazz de Bill Evans, dont une image, devenue son emblème, a couru le monde : un homme dont les traits baignent dans l'ombre qu'il se fait à lui-même ? A travers son parcours jalonné de rencontres et de confrontations avec des partenaires à sa mesure, Alain Gerber évoque ce maître qui voyait dans le piano un accès à la musique, davantage intéressé par l'esprit qui pense jazz que par l'instrument qui joue jazz. Il aurait donné sa vie pour déchiffrer l'énigme de l'harmonie entre le logique et le viscéral. Le feeling dont il fait sa force motrice, le mène, à travers les écueils de l'émotion véhiculée par la musique, vers ce qui meut la musique elle-même.

08/2001

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Philosophie du droit

La violence du droit. Regards croisés sur Walter Benjamin

Cet ouvrage collectif, dirigé par Philippe Coppens et Matthieu de Nanteuil, est consacré à l'analyse des rapports entre le droit et la violence. Son point de départ est le texte de Walter Benjamin "Zur Kritik Der Gewalt Und Andere Aufsatze" , paru en Allemagne en 1921. Sa traduction française est "Critique de la Violence" . Le mot allemand "Gewalt" a un double sens qui permet de comprendre de manière assez intuitive le projet de Benjamin. Car il signifie le "pouvoir" , l' "autorité" , mais également la "violence" . Et la "Kritik der Gewalt" est effectivement une critique de la violence du droit. Les juristes croient volontiers que le droit possède la capacité de transformer l'usage de la force en exercice légitime de l'autorité. L'action du droit est généralement pensée comme une recherche continue du bien commun, dont l'une des expressions serait l'Etat de droit. Au fond, le droit serait le passage nécessaire vers la paix. Or ce n'est pas du tout la conception défendue par Benjamin. Il nous rappelle au contraire que si le droit est toujours né du conflit, il ne pourra jamais le dépasser. Qu'il l'entretient même plutôt qu'il ne l'apaise. Qu'il le fasse sans cesse renaître dans sa volonté de domination par les normes. Loin de contribuer à la construction de la paix, le droit ne pourrait que voiler la violence qui le constitue. La violence serait donc, en réalité, son mode d'existence propre. Mais est-il possible de régler les affaires humaines en sortant du droit ? Et si oui, comment ?

04/2021

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Policiers

Pourquoi pas Evans ?

En cherchant une balle de golf, Bobby découvre, au pied des rochers, un individu tombé de la falaise. Quelques secondes avant de succomber, l'homme prononce ces mystérieuses paroles : "Pourquoi pas Evans ?" L'enquête conclut rapidement à un accident. Un accident, c'est vite dit. Qui, dans ce cas, aurait eu intérêt à glisser, un peu plus tard, cinq cents milligrammes de morphine dans la bière du témoin ? L'amie du garçon, la jeune comtesse Frankie, a son idée là-dessus. Et comme les enfants de l'aristocratie anglaise ont du temps à revendre, elle emploiera le sien à jouer, avec son petit camarade, les apprentis détectives...

11/2014

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Littérature étrangère

Walker

"Il marche, Walker. C'est son nom et sa nature". Jeune soldat canadien de retour des champs de bataille de la Seconde Guerre mondiale, Walker s'installe à New York en 1946. Hanté par la violence des combats, il peine à trouver sa place dans une Amérique où l'argent et la corruption règnent désormais en maîtres. Il se lance alors dans une odyssée qui le conduit à San Francisco puis Los Angeles, tente de gagner sa vie en travaillant dans la presse et côtoie le monde du cinéma et du film noir qui le fascine. Mais point de salut pour cette âme perdue, condamnée à errer dans un décor qui n'est autre que le reflet de son chaos intime. Road novel en forme de poème épique aux images puissantes, Walker est une évocation en noir et blanc de l'Amérique de l'après-guerre, une sublime parabole sur la nature du Mal.

08/2020

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Société dès 6 ans

Un regard sur soi

Recueil d'idées d'amour, de vérités, de respect et de justesse pour vous invitez à vivre dans l'instant présent, à avoir une vision tournée vers vous plutôt que vers ce monde corrompu, où valeurs, vertu et respect disparaissent.

02/2023

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Littérature française

Élans

L'essence de l'homme, c'est le désir. Cette vérité, je n'ai cessé de l'éprouver en relisant ces poèmes. Il me fallait les relire pour en apprécier pleinement le sens. En les écrivant, je savais que je m'élançais vers quelque chose que j'ignorais et que je devinais à peine. Elans exprime à la fois mes craintes et mes espoirs, mes regrets et mes choix de vie, surtout ma résignation et ma confiance en la vie.

10/2020

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Science-fiction

Evana

Aussi fragile que le papier, dotée d'une conscience blanche, Evana naît entre les mains de son créateur, Professeur. Elle grandit, sous ses enseignements, et développe son identité. Deviendra-t-elle la princesse en détresse que Professeur tente de façonner ? Ou s'éloignera-t-elle, envers et contre tout, d'un chemin qu'on espère tracé pour elle ? Toute sa vie, Evana, guidée par les fils qui la maintiennent debout et les couleurs qui l'animent, devra apprendre. Apprendre à se battre, à trouver sa place dans un monde qui ne lui souhaite pas forcément du bien et dont les ombres attrayantes murmurent des mensonges.

12/2023

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Musique, danse

Bill Evans live. Portrait

" 32. Les étoiles s'éteignent (Tarn Out the Stars), se rallument en cette féerie, ce feu d'artifices, comme si trop épaisse, insondable la nuit tant convoitée soudain le menaçait d'un vertige où mains et clavier se séparant le laisseraient lui pianiste s'évanouir en un silencieux trou noir. Peut-être faudrait-il interpréter ainsi son obstination, une semaine avant sa mort, à vouloir honorer cet engagement de huit soirées (puis à rajouter la neuvième, le lundi 8) au Keystone Korner de San Francisco. Aurores, fluorescentes poussières dispensées à pleines, vigoureuses brassées, il les laisse s'estomper, clignoter encore, puis mourir incandescentes à son rythme, son tempo. Comme on voit un accident se dérouler indéfiniment freiné, irrésistiblement emporté. Tout un monde, presque un siècle en quelques mesures - le tempo de son silence, où renaissent bien claires étoiles rouges et bleues, palpitant hors de portée, éclaboussant les limites repoussées de l'univers. "

01/2006

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Histoire internationale

La soif du pouvoir. Regard éthique sur des manoeuvres politique au Bénin

"Nous pensons qu il est temps de semer des réflexions d avenir afin de changer le déroulement de la vie politique. C est ici que se joue notre mauvais développement, les acteurs politiques refusant de quitter le pouvoir et la scène politique. Après plus de 50 ans d indépendance, l obsessionnel pouvoir politique continue d assujettir les institutions et d avilir la politique africaine. Ce petit essai se veut un prémisse à un débat constructif concernant l avenir du Bénin."

02/2017

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Policiers

Evana 4

Producteur mégalomane, Zender Arbacan a rendu le monde amoureux avec son premier film, qui s'acheva par le suicide de son actrice. Six femmes étaient alors présentées devant ses caméras et dans sa vie pour obtenir le rôle mythique. Toutes l'ont payé. Aujourd'hui, l'un d'elles cherche à se venger. Pour la démasquer, Arbacan réunit ses anciennes égéries dans sa somptueuse propriété. Six femmes jeunes et belles, réunies autour d'un redoutable Pygmalion. Qui sera le prédateur ? Qui sera la proie ?

02/2009

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Musique, danse

Las Vegas tango. Une vie de Gil Evans

Biographie, mais surtout analyse exhaustive de l'oeuvre de Gil Evans par le pianiste-arrangeur qui fut en 1987 - il lui proposa alors la direction de son propre orchestre, le "Big Band Lumière" - l'instigateur de sa dernière tournée européenne, Las Vegas Tango est le livre d'importance attendu sur ce pur écrivain du jazz. Gil Evans a, auprès de Claude Thornhill dans les années quarante, présidé à la naissance de l'arrangement moderne, comme en 1949 à celle du "cool" avec Miles Davis, dont il fut l'inspirateur (d'abord pour les mythiques séances Capitol), souvent le partenaire essentiel, toujours le mentor. C'est avec lui, parfait soliste de ses intentions, qu'il porta de 1957 à 1962 et par quatre albums (Miles Ahead, Porgy and Bess, Sketches of Spain, Quiet Nights) l'esthétique de la grande formation de jazz à son point de perfection. Autodidacte de génie, grand lyrique de la partition puis, à compter des années soixante-dix, initiateur-catalyseur d'un jazz de forme ouverte, Gil Evans était arrangeur. Arrangeur avant tout. C'est lui qui a véritablement éveillé à l'importance de la fonction pour ce que le jazz peut avoir de plus neuf - et de plus risqué. De l'orchestre de Stockton (formé en 1933) aux grandes intempérances électriques dont il s'est fait, pendant les cinq dernières années de sa vie, tous les lundis soirs l'ordonnateur au Sweet Basil, il a traversé un demi-siècle d'un mode d'expression, d'une attitude dans la musique qui l'a reconnu comme l'un de ses acteurs fondamentaux, l'un de ses principaux novateurs. Tous les jazzmen se souciant de forme, d'organisation des voix, d'affinement des interrelations instrumentales par l'écriture autant que d'inventivité, d'originalité dans l'improvisation sont infiniment redevables à ce maître discrètement déterminé, et rieur, mort le 20 mars 1988 à soixante-quinze ans, en pleine force musicale.

12/1990

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Développement personnel

Prendre soin de soi

Cet ouvrage philosophique analyse l'art d'exister comme capacité de donner du sens au temps et de mener une vie authentique, à partir de la connaissance de sa propre intériorité, ce qui est atteignable uniquement par la confrontation avec le monde extérieur. Dans cette perspective, pour remettre la pratique du soin de soi à l'ordre du jour, il faut lui attribuer une signification qui la renvoie à une interprétation en mesure de souligner sa puissante dimension éthique et, à la fois, la nécessité qu'une telle formation soit disponible pour tout le monde, en tant que préalable à l'actuation de l'existence individuelle et à l'exercice d'une pleine citoyenneté. Luigina Mortari enseigne l'"épistémologie de la recherche qualitative" à l'Ecole de Médecine et de Chirurgie de l'Université de Vérone et la "phénoménologie du soin" au Département de Sciences Humaines de l'Université de Vérone. En traduction française elle a publié : Le savoir du cceur. Penser les émotions, ressentir les pensées (2018) et Philosophie du soin (2018).

09/2019

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Paranormal, Bit-lit, Science-f

Griffes, T7 : Walker

Walker a promis de toujours protéger sa meute et d'utiliser ses pouvoirs pour guérir. Il a vu sa famille lutter contre les circonstances les plus difficiles pour trouver l'amour et craint à présent de voir celle qui lui est destinée lui échapper. Aimée sent que quelque chose cloche en elle depuis qu'elle a découvert l'existence de la magie et des métamorphes. Lorsque l'ennemi des Griffes commence à s'intéresse à elle, sa lutte pour survivre devient plus ardue encore. Alors que leur passion invoque une malédiction ancienne, Walker et Aimée n'auront qu'une seule chance pour sauver leur amour et leur avenir. " Carrie Ann Ryan a l'art de faire battre les coeurs plus vite. Sa série Redwood m'a captivée. J'ai hâte de découvrir la génération suivante avec Griffes ! " Lara Adrian, autrice de Minuit " Originaux et innovants, les métamorphes de Carrie Ann Ryan sont uniques parmi les nombreux loups-garous de fiction. " The Book Cellar

10/2022

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Poésie

La main du regard

"Il est toujours très difficile de préciser ce qui guide la plume, mais peut-être que c'est tout simplement ce que le regard reçoit, activé par des impressions, des sensations, des émotions, des sentiments, une pincée éthique, une charge de conscience, qu'il s'éclaire par les traduire et les déposer sur une feuille. Et l'on voit bien ce qui guide la main, par un regard et ses expressions, son ressenti. Ce doit être sûrement cette vision sur tant de réactions que la plume aide très simplement à transformer, voire agrémenter, développer, avec une intime conviction, apprécier d'être lu, voire compris. Nous avons chacun notre propre façon de comprendre et de transformer où interviennent l'expérience, la culture, l'observation, les émotions, qui elles-mêmes nourrissent les sentiments pour lesquels cet ouvrage a eu comme intention de ne pas rester muet. Ainsi, le regard et les impressions, aidés de la main pour guider une plume, se trouvent traduits en expressions que chacun peut analyser et interpréter facilement, et sans prétention. L'écriture permet tout simplement de sculpter sa pensée et la rend transmissible. Est-il utile de conclure ? C'est une photo instantanée sur un ensemble de réactions ?"

10/2022

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Ecrits sur l'art

La folie du regard

Dans la première partie de cet essai, Laurent Jenny, à travers les images de l'art, s'intéresse aux turbulences du regard. La diversité de ces images révèle en effet que le regard est loin d'être une donnée naturelle, simple et commune. Chaque époque, chaque artiste et chaque medium redessinent une extension différente du visible, et remodèlent des usages dans le champ très vaste qui est celui du visible. Il y a loin des figures paléolithiques superposées émergeant pour quelques rares initiés d'une matrice minérale enveloppante et secrète - aux tableaux luxueux, surchargés de symboles savants et d'allusions aux pratiques sociales que constituent les peintures du Quattrocento. Tout comme les peintures éloquentes de l'âge classique s'opposent, par leur discours implicite, au type de contemplation muette appelé par les tableaux "silencieux" de l'âge moderne, de Manet à Morandi. Ce n'est d'ailleurs pas seulement la connivence du regard avec l'intelligible qui se transforme, mais aussi son appel aux autres sens, notamment le tactile, ainsi qu'en témoigne encore aujourd'hui une oeuvre comme celle de Giuseppe Penone, qui cherche passionnément à étendre la sensibilité optique à la surface entière de la peau. Les technologies de l'image ont aussi leur part dans cette constante redéfinition du voir. La photographie a ainsi délibérément réduit le point de vue au monoculaire et astreint le regard à un battement, non sans effets temporels. A l'inverse, les spectacles immersifs de l' "atelier des lumières" , veulent produire l'illusion que le champ du regard est à la fois mouvant, sans bords et infini jusque sous nos pieds. Cependant le pari que fait Laurent Jenny, qui est aussi celui de l'art, c'est que toutes ces images si diverses nous parlent et nous atteignent au-delà des significations qui ont été celles de leur temps et des intentions de leurs auteurs, au-delà même des circonscriptions de regard qui les régissaient. C'est précisément leur dimension énigmatique qui aiguise notre attention à elles et découvre dans notre propre regard des régions ignorées. Cela ne va pas sans déchirure de nos habitudes perceptives, ni retentissement émotionnel et éthique. Et ce sont ces chocs dont Laurent Jenny s'efforce de rendre compte dans la patience de l'écriture. La seconde partie de cet essai propose donc une déambulation libre et subjective à partir d'images énigmatiques et un approfondissement de leur étrangeté. Laurent Jenny s'y interroge ainsi sur le trouble que produit la facture porcelainée et cruelle des Judith de Cranach ou sur la dimension secrètement apocalyptique d'un tableau supposément aussi galant que "La fête à Rambouillet" de Fragonard. Il questionne l'anachronisme optique des oeuvres "qui ne sont pas de leurs temps" , comme les huiles italiennes de Valenciennes ou de Thomas Jones. Il se penche sur les horizons obstinément bouchés de Courbet, qui font refluer le regard vers la matérialité épaisse des surfaces. Il cherche à comprendre la puissance du monde graphique de Seurat dont les figures "absorbantes rayonnantes" semblent dotées d'une pesanteur nocturne et solitaire intimement liée au monde chromatique restreint du noir et blanc. Il relève les stratégies de Matisse pour domestiquer au-dedans l'espace effrayant du dehors. Dans Louons maintenant les grands hommes, il confronte la sécheresse des photographies de Walker Evans, illustrant la vie nue des petits blancs pauvres d'Alabama et la prose incandescente d'Agee comme deux traductions de la même expérience visible. Et enfin il retrace les tourments de Giacometti vivant une forme de "folie du regard" en essayant vainement de saisir le visage de son modèle japonais Yanaihara. En définitive, à travers ces réflexions et ce parcours dans les images de l'art, il s'agit pour Laurent Jenny de rouvrir le champ du regard à son extension variable, à ses connivences passagères et à son essentielle indétermination.

03/2023

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Couple, famille

Porter un regard bien-traitant sur l'enfant et sur soi. "Sois sage, obéis !"

"Sois sage" ; "Il a été sage" ; "Qu'est ce qu'elle est sage" etc. sont des formulations, des injonctions fréquemment entendues dans le quotidien de la relation parent-enfant. Ces formulations entretiennent des croyances négatives sur l'enfant. Les enfants ne sont pas sages ou sages, ils sont... Dans ce livre, Arnaud Deroo poursuit avec l'enthousiasme qui le caractérise sa réflexion autour de l'accompagnement bien-traitant de l'enfant. Il questionne la relation à l'enfant fort de son expérience de plus de 30 ans dans l'accompagnement parental et vous propose un autre regard sur l'éducation pour permettre l'épanouissement de l'individualité de l'enfant. Il y a urgence que l'éducation développe empathie et responsabilisation.

03/2014

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Littérature française

Walter

Walter est un jeune garçon solitaire et taciturne. A dix ans, il a déjà dévalisé la bibliothèque municipale. Quand il n'est pas flanqué de ses deux nigauds d'amis Josselin et Ferréol, il s'absorbe dans l'écriture d'une pièce de théâtre dont il énumère les personnages hauts en couleur, mais qui ne dépassera jamais la scène 1. Adolescent, c'est dans la rédaction d'aphorismes humoristiques et maladroits qu'il épanche son amour pour la belle Sacha. Hélas, elle lui en préfère un autre. Wlater se lance alors dans l'écriture d'une correspondance amoureuse entre Josselin et Ferréol, tandis que ces deux-là batifolent dans les prés à l'insu de leurs mères. Mais la réalité s'invite dans l'univers de Walter sous la forme de Samantha, une jeune fille délurée qui déniaise Walter. Apprendra-t-il à vivre sa vie au lieu de l'écrire ? Vous le saurez en lisant la suite des (més)aventures de Walter, Samantha, Josselin et Ferréol... Un récit d'initiation pris à contre-pied, avec beaucoup d'humour et de fantaisie.

03/2014

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Littérature française

Edward Evans et les enfants de l'enfer

Edward Evans, dix ans, issu d'une riche famille américaine, est kidnappé à New-York. A son réveil, son épaule droite est à vif. Un tatouage de quelques lettres : LIh. Tout autour de lui, une jungle étouffante à perte de vue. Effrayé, Edward est capturé par des enfants lourdement armés. Il est emmené dans un camp militaire dirigé par le terrible Leo Di Jaguarda, seigneur de guerre et prophète autoproclamé. Entre alliés et ennemis mortels, Edward devient malgré lui un enfant soldat au plein coeur de l'Afrique. Survivra-t-il à cet enfer ?

09/2020

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Littérature française

La soif du domaine

Ange Mitolowski, fils et petit-fils de mineurs juifs polonais émigrés en France, s'est suicidé en se jetant du clocher d'une église après avoir violé et étranglé la jeune fille qu'il aimait. Le narrateur, son ami intime, s'empare de ses écrits. Et c'est à partir d'un monceau de notes apparemment désordonnées, disparates, datées ou non, relatant des souvenirs morcelés, consignant des méditations véhémentes, que le survivant va reconstruire la vie du mort. Quelle était, en fait, l'aspiration la plus secrète mais la plus déchirante de ce déraciné ? Elle peut se résumer dans l'expression la soif du Domaine. Ange Mitolowski est un solitaire passionnément amoureux de la vie et des êtres en dépit de son exil. Il est constamment hanté par le désir d'un univers dont il deviendrait maître, ne serait-ce qu'un jour. La dualité singulière des deux «personnages» mis en scène en un va-et-vient à la fois délirant et froid, se manifeste à chaque page, proposant au lecteur une des ouvres les plus originales d'aujourd'hui. Pour reprendre la formule du narrateur, «le réel est roulé dans la fable». La force de ce récit tient autant à son contenu, dramatique, qu'à la tension forcenée, au mouvement ravageur qui le parcourt de bout en bout.

05/1982

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Policiers

La soif

Une jeune femme est assassinée après un rendez-vous pris sur un célèbre site de rencontres. Les violentes marques de morsures trouvées sur le cadavre ne laissent pas de doute : il ne s'agit pas d'un simple fait divers comme tant d'autres, d'un tête-à-tête qui aurait mal tourné avec un maniaque arpentant le Web. C'est un prédateur particulièrement féroce qui a sévi, assoiffé de sang humain. Lorsqu'un deuxième corps est découvert, mutilé selon la même mise en scène macabre, il semble clair qu'un seul homme peut mettre un terme aux agissements du tueur... Mais Harry Hole est réticent à l'idée de s'occuper de cette affaire. Désormais instructeur à l'Ecole de police, apparemment libéré de ses démons et heureux avec son épouse, il s'est promis de ne plus mettre les siens en danger. Malgré tout, un doute s'immisce en lui : ces meurtres pourraient être liés à l'unique enquête non résolue de sa carrière. Il comprend que le destin le place de nouveau face à un dilemme : mener une vie paisible et tirer un trait définitif sur son passé d'enquêteur, ou arrêter enfin le criminel qui lui a jadis échappé et qui continue de le hanter.

10/2017

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Poches Littérature internation

La soif

Un jeune bidasse russe revient de son service militaire en Tchétchénie le visage monstrueusement brûlé après l'attaque de son tank par les boeiviki. Pour oublier, Kostia, dont le visage terrorise les enfants, se met à boire comme seuls les Russes savent le faire... à mort. Il suit en cela l'enseignement d'un peintre raté qui lui a appris deux choses : boire de la vodka sans simagrées et ouvrir ses yeux au monde pour mieux le peindre. Avec deux de ses camarades, il part à la recherche du quatrième rescapé de l'équipage de tankistes qu'ils formaient en Tchétchénie. Dans leur périple à travers les villes russes, leurs gares, leurs rues, leurs faunes, Kostia mettra en pratique la seconde leçon essentielle de son maître : apprendre à voir, donc à dessiner, donc à vivre.

09/2006

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Policiers

La soif

"Il tenta désespérément de se débattre. Sursauts inutiles. Les quatre l'empoignèrent et le traînèrent à la poupe en le dérouillant. Pantin désarticulé. Au moment du dernier élan, alors que quatre bras s'apprêtaient à le balancer par-dessus bord, le coup de grâce vint percuter son crâne. L'aube naissante tomba en rideau. Son corps déchira la surface d'eau noire, s'enfonça, entraînant avec lui une coulée de bulles d'un vert fluorescent. Un bruit sourd, une gerbe d'écume. Le pilote embraya et le yacht bondit en se cabrant. Il entrouvrit soudain les yeux. Autour, la mer, le froid, les courants d'eau profonde aspirés depuis l'Atlantique. Il coulait, coulait. Il voulut crier, mais un flot d'eau salée pénétra dans sa bouche. Sa dernière sensation fut une soif immense. Une soif d'air. Les poumons pleins d'eau, il sombra." Sous le soleil andalou, truands teigneux, barbouzes marocains ou victimes de la crise : tous partagent la même avidité.

05/2017

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Impressionnisme

La Révolution du regard. Edition

Si être engagé a un sens, Octave Mirbeau (1848-1917) en est l'illustration la plus parfaite et la plus éclatante. Libertaire et pacifiste, dreyfusard et anticlérical, journaliste lucide et pamphlétaire redouté, romancier et auteur dramatique aux sujets provocants, il fut craint en son temps, menant ses luttes dans de très nombreux journaux et en faisant la trame de ses romans et de ses pièces de théâtre. Mirbeau était tout aussi combatif dans le domaine de l'art. Collectionneur avisé, il est l'auteur de plus d'une centaine d'articles sur les peintres et les sculpteurs de son époque. Ami de Claude Monet et d'Auguste Rodin, il a défendu avec fougue et passion l'avant-garde picturale, et plus particulièrement les oeuvres des artistes impressionnistes, alors moqués et vilipendés. La sélection d'articles présentée dans ce volume témoigne du combat esthétique mené par Octave Mirbeau, de son regard aiguisé et pertinent, de son empathie pour les artistes, de l'admiration qu'il portait aux oeuvres dont il parlait, comme du talent avec lequel il les décrivait et les faisait vivre pour notre plus grand plaisir. Cet ouvrage est illustré par 33 tableaux et sculptures directement évoqués par Octave Mirbeau et précédé d'une brève présentation de l'éditeur.

04/2023

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Littérature française

La dernière révolte de Walter

Walter est un journaliste vieillissant. De retour dans sa bourgade natale, il est à la tête du Journal local, dont il est d'ailleurs le seul et unique rédacteur... Il aime ses petites habitudes, son verre de whisky qu'il prend au bar du coin, les parts de tarte qu'il savoure au restaurant de Josie, et ne supporte pas la moindre contrariété. Walter aimerait que rien ne change, et pourtant... Avec le retour inattendu de Paul, son ennemi de toujours, l'arrivée de la jeune Suzie et de sa famille, et les abus de pouvoir d'Edgar, le maire de la ville, Walter va avoir de quoi s'occuper ! Lui qui pensait profiter du calme de la campagne pour finir ses vieux jours, c'est raté...

10/2018

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Littérature française

J'ai soif ! soif ! soif ! mais soif !

"Hier, j'ai insulté mon éditeur par téléphone. Il paraît que j'étais ivre. C'est lui qui me l'a dit. Moi, je ne me souviens de rien. [...] Je lui ai posé la question : "Je ne vois pas pourquoi je vous aurais insulté ? " Il a répété calmement ce qu'il avait déjà dit posément : "Parce que vous étiez complètement saoul. - On ne va pas polémiquer là-dessus ! " lui ai-je répondu. Il me semble avoir crié. Il me restait de l'alcool dans le sang. Je crois qu'on s'est quittés en bons termes. Il m'a demandé si le livre avançait. J'ai dit oui, mais non. Le livre n'avance pas. Ceci explique peut-être cela."

08/2018

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Romans, témoignages & Co

Dear Evan Hansen

Le lycée, de base, c'est l'angoisse. Et pour quelqu'un comme Evan, qui souffre d'anxiété sociale, c'est même carrément l'enfer. Sur les conseils de son psy, il s'écrit des lettres à lui-même. Mais lorsque Connor, la brute du lycée, lui en vole une, la vie d'Evan bascule. Car, quelques heures plus tard, Connor est retrouvé mort avec la lettre sur lui. Dès lors, tout le monde est persuadé qu'ils étaient meilleurs amis et Evan se retrouve au centre de l'attention du lycée... et de Zoé, la soeur de Connor, qu'il aime en secret. Pour la première fois, Evan se sent compris, apprécié, il se sent exister. Tout ce qu'il a à faire, c'est maintenir l'illusion. Et vous, que choisiriez-vous : la vérité ou une nouvelle vie rêvée ?

03/2021

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Sociologie

Cosmétiques : Histoire et faces cachées. Du soin de peau au soin de soi

La cosmétologie prétend s'inspirer de l'harmonie cosmique pour la reproduire sur la peau, à l'image du paon bleu dont les plumes miment avec élégance un ciel étoilé. Son histoire est très riche et, après des siècles, la science s'en est rapprochée pour mener une recherche affinée et l'aider à se renouveler. Le marché est immense avec une multitude de produits d'hygiène, de soin, de parure ou de parfumerie dont la société aurait du mal à se passer. Du choix des ingrédients à la commercialisation du produit fini, cet ouvrage aborde avec une vision critique et constructive toutes ses faces cachées : origine des " actifs ", indications, relation avec la dermatologie, enjeux, défis, tests, publicité, tendances, dérives et marché.

04/2023

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Littérature française

Journal du regard

Entre la réalité et nos yeux, toujours du vocabulaire s'interpose : nous croyons voir mais ne faisons que lire. D'ailleurs le regard en lui-même n'est pas cet instrument d'information et de constat qu'il nous semble : il n'est pas qu'un aller et retour, c'est un espace, un espace sensible qui s'emplit du sentiment d'un toucher visuel. Le Journal du regard est donc un travail sur le regard, que l'auteur a commencé en 1970, la peinture y est souvent présente, la question toujours relancée est : que voit-on quand on voit ? Qu'est-ce que le regard ? Qu'est-ce que le visible ?

01/1988