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Roland Dorgelès, Gabriel Chevallier, Erich-Maria Remarque, Ernst Jünger

Extraits

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Critique littéraire

1914-1918, Français et Allemands dans les tranchées. Dorgelès, Les Croix de bois ; Jünger, Orages d'acier ; Maria Remarque, A l'ouest rien de nouveau ; Chevallier, La Peur et "Crapouillot"

A l'été 1914, les armées françaises et allemandes s'engagèrent dans un conflit qui, pour la première fois dans l'histoire, allait se propager au niveau mondial. Plusieurs millions d'hommes furent envoyés sur le front. Dans la boue des tranchées, sous les obus et les nuages de gaz, ils tentèrent de survivre à "la plus formidable connerie des temps modernes". Beaucoup ne revinrent jamais. De ces années terribles sont nés des textes d'une grande force littéraire, devenus des classiques contemporains. Ce volume réunit quatre auteurs français et allemands, dont les oeuvres témoignent, chacun à leur façon, de la vie de ces hommes engloutis dans la folie meurtrière de la guerre.

10/2013

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Critique littéraire

Erich Maria Remarque. Le dernier romantique

La première biographie publiée en français d'Erich Maria Remarque, l'un des plus célèbres écrivains allemands. Ni inutilement érudite, ni romancée, mais rigoureusement documentée et ne négligeant aucun aspect important de l'existence, le sobre compte rendu des faits qu'elle propose ne rend que plus saisissante l'étonnante vie de l'auteur de A l'Ouest rien de nouveau. Ecrivain d'abord haï par les nationalistes et les militaristes de son pays dans l'après première guerre mondiale, puis contraint à l'exil par le régime nazi dont il fut l'un des ennemis personnels, il demeura calomnié jusqu'à la fin de sa vie par ses compatriotes pour avoir osé évoquer leur sort sans l'avoir partagé, jalousé et méprisé par ses pairs, tout en restant peut-être l'auteur le plus lu de la seconde moitié du vingtième siècle et celui dont Hollywood adapta quasiment toute l'ouvre, avec plusieurs films mémorables. La biographie de Hilton Tims éclaire de manière remarquable, en la révélant à nu sans l'appauvrir, la trajectoire de cet auteur qui fut confronté directement, et qui s'opposa viscéralement, aux deux tragédies que furent la Grande Guerre et le nazisme, qui lia son destin à certaines des femmes les plus flamboyantes, émouvantes et célèbres de son époque, Marlène Dietrich en tête, qui ne cessa de s'attacher à l'écriture d'une ouvre montrant le problème des existences jetées dans la violence de l'histoire et sur le développement de laquelle la gloire immédiate jeta un manteau d'ombre. De la boue des tranchées aux lumières d'Hollywood, de la pauvreté et de l'anonymat au succès mondial, du désir sans joie à la quête de la femme sublime, du goût inapaisable du bonheur, de la légèreté et de la beauté à l'horreur du totalitarisme, de la solidarité avec les victimes à la détresse personnelle de l'exil et de la dépression, les tourments dont l'existence et l'écriture d'Erich Maria Remarque furent constamment hantées et brisées firent naître en lui une conscience existentielle, politique et éthique singulière dont les réponses furent le témoignage, l'art et l'amour. La vie exceptionnelle d'un homme dont l'ouvre fut de résistance à l'idéologie et d'affirmation de la valeur de la vie humaine.

06/2014

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Poches Littérature internation

A l'Ouest rien de nouveau ; Les Croix de bois

Quand le mot "ennemi" devient vide de sens et que la blessure, synonyme de retour à l'arrière, devient un salut... Une plongée vertigineuse dans les tranchées de 1914-1918, qui permet de toucher du doigt l'horreur de la guerre aux côtés des Poilus. Deux vibrants cris pacifistes. L'édition Oeuvres & thèmes Type : Oeuvre en extraits L'appareil pédagogique comprend : - des repères sur le contexte et les genres - un questionnaire pour chaque texte, avec des " petites leçons " sur les notions en jeu - des textes échos, pour construire une culture littéraire

03/2007

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Critique littéraire

Ernst Jünger. Un autre destin européen

Très jeune héros de la Grande Guerre, nationaliste opposé à Hitler, ami de la France, Ernst Jünger (1895-1997) fut le plus grand écrivain allemand de son temps. Mais ce n'est pas rendre service à l'auteur d'Orages d'acier que de le ranger dans la catégorie des bien-pensants. Il n'a cessé au contraire de distiller un alcool beaucoup trop fort pour les gosiers fragiles. C'est ce Jünger, dangereux pour le confort, que restitue Dominique Venner. Il y replace l'itinéraire de l'écrivain dans sa vérité au coeur des époques successives qu'il a traversées. Belliciste dans sa jeunesse, admirateur d'Hitler à ses débuts, puis opposant irréductible, subsiste en lui le jeune officier héroïque des troupes d'assaut qui chanta 14 Guerre notre mère, et l'intellectuel phare de la "révolution conservatrice". Mais il fut aussi le guerrier apaisé qui tirait gloire d'avoir donné son nom à un papillon. Dans cette biographie critique, Dominique Venner montre qu'aux pires moments du siècle Jünger s'est toujours distingué par sa noblesse. En cela il incarne un modèle. Dans ses écrits, il a tracé les lignes d'un autre destin européen, enraciné dans les origines et affranchi de ce qui l'opprime et le nie.

02/2012

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Revues

Nord' N° 79, avril 2022 : Roland Dorgelès et les Hauts-de-France

Ce numéro met l'accent sur les rapports entre Dorgelès et la Picardie qu'il a parcourue comme soldat pendant la guerre et après la guerre Il met en valeur un roman mal connu de Dorgelès Le Réveil des morts, oeuvre éclipsée par la notoriété des Croix de bois et intéressante par l'évocation des paysages, d'événements liés à la reconstruction, du rôle des travailleurs chinois, etc.

07/2022

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Petits classiques parascolaire

Ceux de Verdun. Les écrivains et la Grande Guerre

Première des guerres modernes, la guerre de 1914-1918 fut pour les hommes de la "génération du feu" un effroyable traumatisme. En mémoire de leurs milliers de camarades morts au front, ceux qui revinrent de l'enfer des tranchées voulurent témoigner de l'horreur des combats. La littérature, après eux, ne devait plus jamais être tout à fait la même.

03/2015

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Critique littéraire

Gabriel Chevallier. Les dessous de Clochemerle

Didier Bazy Préface de Jean-Yves Loude Illustration de couverture de Jacques-Henri Tournadre Gabriel Chevallier pourrait n'avoir écrit que deux livres, Clochemerle, le chef d'oeuvre populaire, traduit, adapté et célébré dans le monde entier et La Peur, la tragédie vécue du poilu-chair-à-canons, il figurerait tout de même parmi les auteurs majeurs du XXe siècle. Il se trouve qu'il en a publié vingt-deux qui présentent autant de facettes d'une personnalité aussi riche que secrète. Didier Bazy, philosophe, animateur de La Cause littéraire et auteur d'une dizaine d'ouvrages, a pu s'appuyer sur les archives familiales ainsi que sur l'important dépôt qui a été fait aux Archives du Département du Rhône et de la Métropole de Lyon. Il a entrepris cet essai biographique avec la volonté de répondre à une question : Comment peut-on passer de l'horreur au rire, de La Peur à Clochemerle ? il s'agit bien entendu de retracer la carrière mouvementée d'un jeune Lyonnais qui refusa toujours de monter à Paris et de comprendre (ce n'est pas si anecdotique que cela) comment un charmant petit village du Beaujolais a pu devenir Clochemerle. Mais c'est surtout l'occasion pour lui de nous révéler un grand styliste et un puissant écrivain sur l'oeuvre duquel souffle le vent de la liberté et du rire. Gabriel Chevallier - Les dessous de Clochemerle - Didier Bazy - Préface de Jean-Yves Loude - Illustration de couverture de Jacques-Henri Tournadre - Ouvrage largement illustré de 250 pages, format 16, 5 x 23 cm - Prix public : 21 ? - Sortie le 7 décembre 2019 - ISBN : 978-2-37553-056-6

12/2019

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Critique littéraire

Le déchiffrement du monde. La gnose poétique d'Ernst Jünger

L'oeuvre d'Ernst Jünger, connue surtout pour ses récits et journaux de guerre, est loin de s'y réduire. Une pensée originale s'aventure à méditer sur le cours et la nature du Temps, les titans et les dieux, les nervures secrètes des songes, les analogies et les symboles. Qu'en est-il des chasses subtiles, de la vision stéréoscopique, du regard panoramique, des synesthésies, de l'art de l'interprétation, des aruspices et du rapport des hommes avec le végétal et la pierre, avec le nuage, la vague ou la flamme ? Qu'en est-il de la rébellion contre l'uniformisation des êtres et des choses, du recours aux forêts, de cette forme supérieure de liberté dont témoigne l'Anarque envers et contre tous les totalitarismes ostensibles ou discrets ? Que nous dit l'entretien persistant et vivace d'Ernst Jünger avec les oeuvres de Novalis, Hölderlin, Nietzsche ou Heidegger ? Comment comprendre ce dessein, poétique et gnostique, qui va, à l'impourvue et par fragments, vers une victoire sur le nihilisme ? Comment s'approcher de cette initiation à la vie magnifique, voire à une nouvelle théodicée ? Dans cet ouvrage qui, non moins qu'une suite d'essais, est le récit d'un long compagnonnage avec l'oeuvre, l'auteur apporte quelques réponses à ces questions, et d'autres, qui sont autant d'étapes d'un cheminement vers le Domaine Perdu, vers cet ermitage aux buissons blancs où il nous sera donné de comprendre que le monde visible est l'empreinte d'un sceau invisible.

11/2017

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Littérature française (poches)

La Peur

Gabriel Chevallier, que l’on reconnaît sous les traits de Jean Dartemont, raconte la guerre de 1914-1918 telle qu’il l’a vécue et subie, alors qu’il n’avait que vingt ans. Le quotidien des soldats – les attaques ennemies, les obus, les tranchées, la vermine – et la Peur, terrible, insidieuse, « la peur qui décompose mieux que la mort ». Parue en 1930, censurée neuf ans plus tard, cette oeuvre, considérée aujourd’hui comme un classique, brosse le portrait d’un héros meurtri, inoubliable.Voilà plus de trente ans qu’une exceptionnelle estime m’attache secrètement à ce livre. Roger Martin du Gard, 21 janvier 1956.La Peur de Gabriel Chevallier est un très beau, très vrai livre de guerre. Sa sincérité est totale, effrayante et parfois cynique. Pierre Scize, Le Canard enchaîné.Un témoignage peut-être encore plus terrifiant que Le Feu d’Henri Barbusse et Les Croix de bois de Roland Dorgelès. Bernard Pivot, Le Journal du dimanche.

09/2010

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Histoire de France

L'homme dans la guerre. Maurice Genevoix face à Ernst Jünger

Ils se battirent l'un contre l'autre, à la tranchée de Calonne, et furent blessés le même jour. Ces deux hommes, si jeunes, vécurent le même conflit, l'un germanophile, l'autre francophile, l'un et l'autre amoureux des lettres et du pays ennemi ; ils montrèrent une inconcevable ardeur au combat, tuèrent de leurs mains, et virent mourir. Ils devinrent deux immenses écrivains sous les bombes et dans l'horreur, par l'horreur ; ils racontent les mêmes choses, les mêmes lieux et la même sanie, et pourtant ne disent pas la même guerre. Le Français, Maurice Genevoix, parle de chaque homme qui tombe, l'Allemand, Ernst Jünger évoque les soldats, l'armée, la nation. Pourquoi cette guerre ? Leur lecture croisée, cent ans après, donne un éclairage extraordinaire sur le premier conflit mondial. Interrogeant pour la première fois les deux plus grands écrivains du conflit, Bernard Maris s'approche d'un double mystère : celui de l'acharnement des combats, et de la singularité de nos deux nations, la française et l'allemande. Il nous porte, avec Genevoix et Jünger, à la hauteur de cette Guerre dite "Grande" ; et ils portent la mémoire des soldats jusqu'à la pitié sans laquelle, depuis Homère, la guerre ne peut exister.

10/2013

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Poches Littérature internation

La nuit de Lisbonne

Lisbonne, 1942. Un homme erre sur les quais du port devant le paquebot qui part le lendemain vers les États-Unis. Il est émigré allemand, il n'a ni argent ni visa et ne sait comment rejoindre le monde libre. Un inconnu l'aborde et lui propose un étrange marché : en échange de passeports et de billets pour New-York, il devra écouter son histoire, le récit de sa fuite d'Allemagne, de son exil en France, de sa passion pour une femme. Publié pour la première fois en 1962, La Nuit de Lisbonne est à la fois une poignante histoire d'amour et un témoignage intemporel sur la condition des réfugiés et sur l'importance de conserver la trace de la destinée de chaque être humain.

10/2013

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Poches Littérature internation

L'obélisque noir

1923-1924 : deux années folles en Allemagne, où une inflation démentielle ruine les salariés et enrichit les affairistes. Employé à la firme " Henri Kroll et fils, monuments funéraires ", Louis vend des pierres tombales et des sculptures commémoratives. Le moment est favorable à ceux qui vivent de la mort des autres. Les aventures sont à portée de main et, quand la tristesse s'empare des hommes, la virée au bordel, où Fritzi ou le " cheval de fer " proposent des services très spéciaux, fait passer le vague-à-l'âme. Mais, peu à peu, Louis comprend ce que ces facilités de la vie lui avaient masqué : l'amour est ailleurs, et pourquoi pas auprès de son amie internée dans un hôpital psychiatrique ? Ce récit de la transformation d'un homme dans une Allemagne gangrenée par la corruption et les débuts du nazisme se lit, comme tous les grands livres, à plusieurs niveaux. Pour le préfacier Lionel Richard, " la technique romanesque de Remarque consiste à dégager sur un arrière-fond réaliste, d'une écriture souvent à la hache et au vitriol, un plan qui le contrecarre : il poétise les insatisfactions, les rêves, les aspirations de certains de ses personnages. Et il y parvient efficacement parce qu'il s'identifie à eux. "

06/2006

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Poches Littérature internation

Après

"Mais vous avez pourtant tué un homme ! insiste le président. - J'ai déjà tué bien des hommes", répond Albert avec indifférence. L'avocat général sursaute. Le juré le plus rapproché de la porte cesse de se ronger les ongles : "Qu'avez-vous dit ?" demande le président, suffoqué. Je lance vivement : "Pendant la guerre. - Ce n'est pas du tout la même chose", fait l'avocat général déçu. Alors Albert lève la tête : "Comment n'est-ce pas du tout la même chose ?". L'avocat général se lève : "Oseriez-vous faire la moindre comparaison entre votre acte et le combat pour la patrie ? - Non, répond Albert, les gens que j'ai tués à cette époque ne m'avaient rien fait. Aux combats d'À l'ouest rien de nouveau succède le dur retour des soldats à la vie civile. Erich Maria Remarque nous raconte la folle recherche de leur jeunesse perdue dans une Allemagne en proie au chaos.

01/2014

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Littérature étrangère

À l'Ouest rien de nouveau

Traduit en cinquante langues, vendu à vingt millions d'exemplaires, ce grand classique - le récit quotidien du conflit de 14-18 à travers le témoignage d'un simple soldat - connut un succès foudroyant dès sa parution en 1929. Il provoqua bien entendu la colère des milieux nationalistes allemands et Hitler le mit en tête de liste de ses autodafés. Roman pacifiste, réaliste et bouleversant, A l'Ouest rien de nouveau demeure l'un des ouvrages les plus remarquables sur la monstruosité de la guerre.

11/1994

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Poches Littérature internation

L'ennemi

La guerre - la Grande Guerre -, et la vie qui reprend. L'inhumanité des combats, le difficile retour à la vie civile, les souvenirs obsédants. Dans ces six nouvelles qui parurent après son exil aux États-Unis, l'auteur de À l'ouest rien de nouveau montre à quel point le militarisme et le nationalisme sont des machines à décerveler et à tuer et livre un plaidoyer sans didactisme et sans pathos contre la bêtise et l'inutilité de toutes les guerres. « Au-dessus de ces champs semblent se dresser les années perdues, les années qui n'ont pas été et que ne trouvent pas le repos - le cri de la jeunesse anéantie trop tôt, fauchée en pleine course. »

10/2013

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Poches Littérature internation

Arc de triomphe

Paris, 1939. Ravic, chirurgien allemand émigré en France pour fuir le régime nazi, opère dans la clandestinité pour le compte d'un médecin français qui ne maîtrise plus son métier. Hanté par les sévices qu'il a subis en Allemagne, il déambule dans la capitale, à la veille de l'Occupation, risquant chaque jour d'être expulsé. Lorsqu'il rencontre Jeanne, jeune chanteuse exilée comme lui, il reprend un temps goût au bonheur, mais les ombres du passé ne lâchent pas prises si facilement. Arc de triomphe est le portrait d'un homme qui, derrière son cynisme, cache un profond humanisme, opérant sans distinction grandes dames et prostituées, petites gens et hauts fonctionnaires. C'est aussi un grand roman d'amour et, surtout, le tableau saisissant d'un monde sur le point de basculer dans l'obscurité. Traduit de l'allemand par Michel Hérubel.

09/2020

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Poches Littérature internation

Un temps pour vivre, un temps pour mourir

Soldat d'une armée allemande à laquelle ses chefs avaient promis la maîtrise du monde et qui compte ses innombrables morts, Ernst Gräber échappe à l'enfer des bombardements à l'occasion d'une permission et quitte le front russe devant Stalingrad pour partir à la recherche de ses parents. Effrayante odyssée : il ne traverse que des villes en ruine et ne voit que des survivants affamés. La rencontre d'une amie d'enfance, Elisabeth, va soudain illuminer la vie d'Ernst. Mais, après le spectacle de la destruction des hommes, y a-t-il encore un temps pour aimer ? Dans Un temps pour vivre, un temps pour mourir, E. M. Remarque impose l'idée, alors nouvelle, de " guerre totale ". Il y révèle la barbarie à laquelle aboutit l'armée allemande, aveuglément bornée, sur le front de l'Est. Et le soldat Ernst Gräber, contraint de se battre malgré lui au nom de l'Allemagne nazie, témoigne du dilemme dans lequel finit par se trouver tout individu quand il veut demeurer fidèle à sa conscience.

06/2006

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Littérature étrangère

Cette terre promise

"J'ai vu la ville pendant trois semaines devant moi, mais c'était comme si elle avait été située sur une planète inconnue. J'étais dans l'île d'Ellis Island, c'était l'été 1944, et sous mes yeux j'avais New York". Ludwig Sommer, jeune Allemand pourchassé par les nazis, a enfin rejoint les Etats-Unis. Son permis de séjour en poche, il part à la découverte de cette terre promise dont les richesses semblent inépuisables. Mais les souvenirs et blessures de la guerre, toujours vivaces, remettent en question la possibilité d'un nouveau départ. Dans cet ultime roman, inédit en France, l'auteur d'A l'ouest rien de nouveau (Stock, 1929) brosse le portrait d'une incroyable communauté d'exilés tout en offrant une réjouissante satire de la société américaine.

01/2017

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Récits de voyage

Le goût de Noël

Pour François Villon, «Tant crie l'on Noël qu'il vient». De cette fête traditionnelle dont les us varient selon les pays et les époques, la littérature a tiré des inspirations contrastées. Joyeuse pour certains, avec ses réminiscences de réveillons lumineux en famille, elle est convention réductrice pour d'autres, qui lui opposent la gravité du témoignage social ou les désastres des temps de guerre. Certains se libèrent de la tradition par l'absurde, lâchant la bride à un imaginaire qui ouvre les festivités à tous les possibles, des plus fantasques aux plus inattendus. Au menu des réjouissances, entre douceur du cérémonial, plénitude mystique et heure du crime se dégustent les textes d'Alphonse Allais, Isaac Asimov, Truman Capote, John Cheever, Paul Claudel, Agatha Christie, Roland Dorgelès, Nicolaï Vassilievitch Gogol, Ernst Jünger, Theodor Kröger, Selma Lagerlöf, Thomas Mann, Guy de Maupassant, Armistead Maupin, Henry Murger, Pierre Alexis de Ponson du Terrail, Michel Tremblay...

11/2015

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Littérature française

Rappeler Roland. Rappeler Roland - Chanson de Roland - Cahier de Roland

C'est un refrain vieux de mille ans : La bataille est merveilleuse et totale. Une histoire consignée dans un vieux manuscrit de jongleur du XIIe siècle, un des premiers en notre possession entièrement rédigé en français. Rappeler Roland est une triple proposition littéraire : un monologue écrit pour la scène (un jeune homme tente de rappeler à l'aide aujourd'hui un héros mort il y a plus de mille cinq cents ans) ; une nouvelle traduction en vers du texte médiéval (notre unique épopée en premier français) ; et un essai sur la Chanson de Roland et ses nombreuses énigmes, sur l'obsession des guerres et du combat, et l'art des batailles.

01/2013

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Romans historiques

D'une guerre à l'autre. Les croix de bois, Le cabaret de la Belle Femme, Le réveil des morts, La drôle de guerre, Retour au front, Carte d'identité

Les deux grands conflits du XXe siècle sont au coeur de l'oeuvre de Roland Dorgelès. Le jeune journaliste montmartrois s'engage dès 1914 et il sera marqué à jamais par les atrocités de la Grande Guerre ; il en témoignera dans ce roman capital qu'est Les Croix de bois, dans les nouvelles du Cabaret de la Belle Femme et dans ce "poème d'épouvante" qu'est Le Réveil des morts, récit de la reconstruction. En 1939, trop âgé pour reprendre du service actif, il va se faire observateur de cet étrange intermède qu'il baptisera "drôle de guerre", jusqu'à la débâcle et la défaite de 1940. Enfin, Carte d'identité est le récit sec et glacial d'un épisode de la barbarie nazie dont il a été le témoin.

01/2013

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Récits de voyage

La caravane sans chameaux

En 1927, l'auteur des Croix de bois, qui a déjà publié un récit de voyage en Indochine, s'embarque pour le Moyen-Orient pour le compte d'une revue littéraire française. En trois mois, il parcourt l'Egypte, la Syrie et le Liban ainsi que la Palestine, suivant ainsi le parcours rendu célèbre par Chateaubriand, Nerval et Lamartine au siècle précédent. Pourtant, bien des choses ont changé depuis l'ère romantique : l'Empire ottoman n'est plus, la Syrie et le Liban sont désormais sous mandat français et la Palestine est métamorphosée par l'installation massive des Sionistes. Dans ce récit de voyage haut en couleur mais hanté par la mémoire littéraire de ses prédécesseurs, Roland Dorgelès expose avec la verve qui le caractérise ses émerveillements et ses désillusions devant un Moyen-Orient en pleine mutation. Précédé d'une préface et complété par des notes explicatives et un dossier critique de Maéva Bovio, éditrice du texte, ce livre est la première réédition de La Caravane sans chameaux depuis 1948.

11/2022

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Littérature française

Le Réveil des morts

"Rien n'eut raison de leur endurance. On rentrait à Craonne, on remuait la terre à Laffaux, Berry-au-Bac commençait à revivre, et à Sancy, où le mur le plus haut se dépassait de la tête, des hommes sortaient les morts des caves pour y dormir..." La collection "Lettres de Picardie" n'avait pas encore évoqué la Grande Guerre, qui a tant marqué la région. C'est chose faite, et de façon magistrale, avec Le Réveil des morts de Roland Dorgelès. Lui-même d'origine picarde, l'auteur du légendaire Les Croix de bois a choisi l'un des champs de bataille les plus emblématiques de la grande boucherie de 14-18, le Chemin des Dames entre Laon et Soissons, pour évoquer un épisode peu connu de l'immédiat après-guerre. Le roman raconte en effet le retour à la vie de ces régions mortes : la guerre est à peine finie, les villages sont "aplatis", les champs truffés de munitions, de débris et de morts, que des escouades de travailleurs chinois et de prisonniers allemands déterrent, identifient, pour qu'ils reçoivent une vraie sépulture. Les sinistrés, revenus dans leur chez-soi détruit, survivent, s'impatientent et luttent dans des maisons de tôle et de carton. La solidarité, le dévouement côtoient le chacun pour soi et l'âpreté au gain. Ce grand roman est à la fois un témoignage passionnant sur les années de reconstruction dans la Picardie dévastée, et un hommage poignant aux poilus, martyrs de 14-18 et frères d'armes de Dorgelès.

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Récits de voyage

Route des tropiques. Récit

Raisonnons un peu. Nous sommes tous enclins à considérer comme impénétrables les êtres que nous ne comprenons pas. C'est le cas en Chine. C'est le cas ici. Rien que l'aspect suffit à nous abuser. Ils ne s'habillent pas comme nous, donc ils sont différents. Mais est-ce bien certain ? Si je commence par débarrasser ces inconnus de leurs oripeaux - caftans, djellabas, burnous -, et si je donne aux personnes et aux choses de simples noms de chez nous, tout aussitôt paraît moins compliqué. Un taleb, c'est un étudiant, la medersa le collège, et attarine peut se traduire par épicier. Je me trouve alors en présence de personnages dont je connais les réactions. Un petit provincial qui prépare sa licence a remarqué, par la fenêtre, la femme du boutiquier du coin et se demande comment il pourra l'approcher sans tomber sur le mari. Il ne reste qu'à combiner un premier rendez-vous à la fontaine Médicis, qui s'appellera bassin de l'Aguedal. Le procédé est vulgaire, mais il rapproche de la vérité. C'est tout cet orientalisme de bazar qui nous trompe. La guitare en coulisse, l'esclave noir aux aguets, l'odeur de jasmin. Ils s'aiment, voilà tout, et notre ignorance seule nous pousse à embrouiller leurs sentiments.

01/1997

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Littérature française

Les Croix de bois

En 1915, Gilbert Demachy, un jeune étudiant plein d'illusions s'engage dans l'armée et rejoint le 39e régiment d'infanterie. Il fait la rencontre de l'ouvrier Sulphart, du boulanger Breval et de tous ces hommes improvisés soldats le temps d'une guerre, beaucoup plus longue et sanglante que celle imaginée par le jeune homme. Roland Dorgelès plonge le lecteur dans le quotidien de la Grande Guerre, au coeur des tranchées, entre les attaques, les bombardements incessants, les moments de repos à l'arrière, les conversations entre camarades dont beaucoup connaîtront un seul et même destin : finir le long d'une route, sous une simple croix de bois. Ce roman avait pour ambition de livrer au public la vérité sur la guerre, celle que les journaux ne disaient pas, celle que les civils refusaient d'entendre de la bouche des rares poilus revenus du front. Dorgelès a choisi de ne donner aucune date dans son récit, pour atteindre à l'universalité, car ce n'est pas tant cette guerre particulière qui est décrite que toutes les guerres. Les Croix de bois reste sans aucun doute le roman le plus célèbre sur la guerre de 1914-1918.

08/2014

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Littérature étrangère

Essais

Hostile très tôt au monde bourgeois, élève médiocre, fuguant à dix-huit ans pour rejoindre la Légion étrangère, héros couvert de décorations, Ernst Jünger (1895-1998) est un parfait autodidacte qui n'a effectué à l'université que de brèves études en zoologie. Boulimique de lecture depuis son enfance, nourri de Nietzsche et de Schopenhauer, il allie à une culture immense et diversifiée l'expérience traumatisante de la nouvelle guerre de matériel. Bien qu'il se considère modestement comme un "amateur" , il a composé de nombreux essais éclairants sur la crise du monde moderne, l'usage des drogues ou encore l'entomologie. Nous avons privilégié ici les textes qui s'interrogent sur le triomphe de la technique, marqué par l'avènement de la figure du Travailleur : celle-ci commence par fasciner Jünger avant de l'inquiéter, dans sa méfiance envers l'Etat technocratique, hautement suspect eu égard à sa sensibilité libertaire et précocement écologiste. Edition établie, présentée et annotée par Julien Hervier. Ce volume contient : Lettre de Sicile au bonhomme de la Lune / Le Travailleur / Sur la douleur / La Paix / Passage de la Ligne / Traité du rebelle / Le Mur du temps / Maxima-Minima / Sens et signification / Les Ciseaux.

11/2019

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Littérature étrangère

Carnet de guerre 1914-1918

Les Carnets de guerre 1914-1918 constituent la face cachée d'Orages d'acier, qui, pour André Gide, était "incontestablement le plus beau livre de guerre" qu'il ait jamais lu. Ecrits directement dans le feu de l'action, ces quinze petits carnets d'écolier nous révèlent la matière brute sur laquelle Jünger se livra, une fois la paix revenue, à un savant travail de réécriture. Fort peu de témoins sont restés autant d'années que lui en première ligne des combats, sans jamais cesser de prendre des notes d'une acuité stupéfiante. Sept fois blessé, Jünger a pu relater avec une objectivité volontairement glaciale les souffrances du fantassin. Ce témoignage sans fard d'un engagé volontaire de dix-neuf ans ne cache rien des horreurs de la guerre. Mais il ne dissimule pas non plus l'enthousiasme de départ, la joie de se battre et le délire meurtrier qui s'empare des hommes au moment de l'assaut. D'où l'incontestable intérêt historique et documentaire de ces carnets qui révèlent également des aspects inconnus de la personnalité complexe d'Ernst Jünger.

01/2014

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Poches Littérature internation

Le coeur aventureux

Aucun livre dans toute l'œuvre d'Ernst Jünger ne le représente de façon aussi complète et surprenante que ce Cœur aventureux écrit avant 1938. De tous les pays où il a vécu, cet esprit infiniment curieux du réel et du rêve nous apporte ici ses plus rares trouvailles, recueillies avec une patience d'entomologiste mais aussi avec l'émerveillement d'un artiste pour qui la réalité est le répertoire des correspondances entre l'homme et le monde, ainsi que le suggère l'épigraphe, prise au mystérieux Hamann : " Je retrouve en tous lieux / la semence des choses / qui sont dans ma pensée. " La profusion de la vie se disperse en notations brèves, intenses, qui couvrent tout le champ de la perception, le visible et l'invisible, et où surgissent çà et là des figures qui hanteront l'œuvre future. Nous sommes ici au carrefour de toutes les routes de l'esprit et du cœur, à l'écoute de la totalité. "Et ce que j'entendais, sur cette île perdue, c'était le chant de l'homme - cette chanson qui tout ensemble éclate avec orgueil et supplie bien bas." Henri Thomas. Cet ouvrage a paru pour la première fois en Allemagne en 1929. Le texte reproduit dans cette collection est celui que l'auteur avait révisé en 1938.

01/1979

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Philosophie

L' État universel. (suivi de) La Mobilisation totale

Jünger complète ses recherches sur l'homme et le temps : il tente de saisir intuitivement la mutation soudaine de l'humanité, mutation qu'il imagine imminente et qui verrait s'interrompre la lutte entre les Etats de l'Ouest et ceux de l'Est : l'étoile rouge et l'étoile blanche se fondraient en un astre unique, l'Etat universel. Notre temps, dit Jünger, est en train d'élaborer une grande image de la Mère. Il s'agit donc de dégager un nouvel ordre cosmique pour l'homme : comme Novalis, Jünger estime que l'âge d'or est devant nous et non pas à l'origine. L'Etat universel est l'esquisse de cette humanité à venir. La mobilisation totale est un texte plus rare et contemporain de la montée du nazisme : il est l'esquisse du grand ouvrage écrit à la même époque par Jünger : Le travailleur. Ce texte est l'exact reflet de ce monde d'après 1914-1918, son esprit est fort proche de toute la réflexion de Heidegger sur l'essence de la technique et sur la modernité.

03/1990

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Orages d'acier. Journal de guerre

« Le grand moment était venu. Le barrage roulant s'approchait des premières tranchées. Nous nous mîmes en marche... Ma main droite étreignait la crosse de mon pistolet et la main gauche une badine de bambou. Je portais encore, bien que j'eusse très chaud, ma longue capote et, comme le prescrivait le règlement, des gants. Quand nous avançâmes, une fureur guerrière s'empara de nous, comme si, de très loin, se déversait en nous la force de l'assaut. Elle arrivait avec tant de vigueur qu'un sentiment de bonheur, de sérénité me saisit.L'immense volonté de destruction qui pesait sur ce champ de mort se concentrait dans les cerveaux, les plongeant dans une brume rouge. Sanglotant, balbutiant, nous nous lancions des phrases sans suite, et un spectateur non prévenu aurait peut-être imaginé que nous succombions sous l'excès de bonheur. »Ernst Jünger.Le livre d'Ernst Jünger, Orages d'acier, est incontestablement le plus beau livre de guerre que j'aie lu.André Gide.

07/1999