Recherche

Roger Chartier

Extraits

ActuaLitté

Critique littéraire

La correspondance. Les usages de la lettre au XIXe siècle

Le XIXe siècle est un temps décisif pour la correspondance en raison des progrès de l'alphabétisation et du désenclavement économique et social qui multiplie les circonstances où écrire une lettre est une obligation. Ce livre se veut donc exploration d'une pratique qui devient ordinaire, l'écriture d'une lettre, et qui institue une manière nouvelle de penser et vivre le lien social. Pour la comprendre, notre démarche propose plusieurs étapes. La première vise à mesurer et à expliquer, grâce à l'immense enquête menée en 1647 par l'Administration des Postes, les inégalités de la pratique épistolaire. Puis vient, conduite dans la longue durée, à partir du Moyen Age, l'étude de l'invention et de l'imposition de la norme épistolaire et celle des secrétaires, présents dans la librairie de colportage au XVIIe et XVIIIe siècle, édités en masse au XIXe siècle. Après avoir analysé les représentations de la lettre, écrite ou reçue, dans les récits de vie "populaires" du XIXe siècle, le livre s'achève avec l'étude de trois ensembles de lettres, illustrant des situations très contrastées ; la correspondance intime, secrète, féminine ; la lettre adressée au journal — en l'occurrence celui des employés de la Poste — ; le tout-venant du courrier tel que le révèle l'échantillon des lettres conservées pour leur marque ou leur timbre au Musée de la Poste à Paris. Des mesures aux modèles, des représentations aux traces, tel est le cheminement de cette enquête qui espère éclairer l'entrée en écriture de toute une société.

12/1991

ActuaLitté

Histoire de France

Les origines culturelles de la Révolution française

Les révolutions ont-elles des origines culturelles ? Ce livre en forme d'essai, tout en reconnaissant la dynamique propre de l'événement, s'attache à identifier les innovations et les ruptures qui l'ont rendu possible. Ce qu'il s'agit, avant tout, de comprendre, est le double paradoxe de la Révolution qui connaît le surgissement d'une violence multiple au sein d'une société pourtant largement pacifiée et qui achève un siècle soucieux des plaisirs et des devoirs de l'existence privée par un extraordinaire investissement dans la chose publique.

02/2000

ActuaLitté

Critique littéraire

Les usages de l'imprimé. (XVe-XIXe siècles)

Après Gutenberg, toute la culture d'Occident se trouve transformée par la possibilité de reproduire l'écrit plus vite et moins cher. De là, un changement d'échelle dans la circulation des textes, présents dans l'intimité comme sur la place publique, maniés pour la foi ou le plaisir, le savoir ou le pouvoir. De là, également, des pratiques inédites, des habitudes neuves qui constituent une véritable "culture de l'imprimé". Elle est au coeur de ce livre qui s'attache aux plus humbles des produits des presses (du placard au livret), aux plus répandus des genres typographiques (la vie de saint, le livre d'heures, l'occasionnel, le livre bleu), aux plus communes des lectures. Inscrits dans le rituel religieux, supports de la polémique politique ou de l'exhibition du pouvoir, porteurs d'histoires édifiantes ou terrifiantes, ces objets imprimés, où l'image souvent accompagne le texte, dont la lecture souvent est faite à haute voix, habitent durablement la culture du plus grand nombre. C'est leurs emplois multiples, entre le temps des incunables et celui du journal quotidien, que cet ouvrage tente de comprendre.

12/1987

ActuaLitté

Théâtre

Cardenio entre Cervantès et Shakespeare. Histoire d'une pièce perdue

Comment lire un texte qui n'existe pas, représenter une pièce dont le manuscrit s'est perdu et dont on ne sait pas avec certitude qui fut son véritable auteur ? C'est l'énigme que pose Cardenio - une pièce jouée en Angleterre pour la première fois en 1612 ou 1613 et attribuée quarante ans plus tard à Shakespeare (et Fletcher). Elle a pour trame une " nouvelle " insérée dans Don Quichotte, oeuvre qui circula dans les grands pays européens où elle fut traduite et adaptée pour le théâtre ; en Angleterre, le roman de Cervantès était connu et cité avant même d'être traduit en 1612 et d'inspirer Cardenio. Mais cette énigme a d'autres enjeux. C'était un temps où, grâce notamment à l'invention de l'imprimerie, proliféraient les discours : la crainte de leur excès conduisait souvent à les raréfier. Tous les écrits n'avaient pas vocation à subsister, et particulièrement les pièces de théâtre qui, très souvent. n'étaient pas imprimées - le genre, situé au plus bas de la hiérarchie littéraire. s'accommodait fort bien de l'existence éphémère des oeuvres. Mais qu'un auteur devienne fameux, et la quête de l'archive inspirait l'invention de reliques textuelles, la restauration des restes abîmés par le temps, voire, pour combler des manques. parfois la fabrication de faux. C'est ce qui arriva à Cardenio au XVIIIe siècle. Retracer l'histoire de cette pièce conduit alors à s'interroger sur ce que fut, dans le passé, le statut des oeuvres jugées aujourd'hui canoniques. Le lecteur redécouvrira ici la malléabilité des textes, transformés par leurs traductions et leurs adaptations ; leurs migrations d'un genre à l'autre : les significations successives qu'en construisirent leurs différents publics. Pour nombre de ses lecteurs, Don Quichotte fut longtemps un répertoire de nouvelles. bonnes à publier séparément ou à porter sur la scène, aux dépens de la cohérence des aventures du héros éponyme. et Shakespeare un dramaturge qui, à l'instar de nombre de ses confrères, écrivait en collaboration, recyclait des histoires empruntées à d'autres écrivains et dont certaines oeuvres ne rencontrèrent pas d'éditeur. Ainsi, grâce à Roger Chartier, s'éclaire le mystère d'une pièce sans texte niais non sans auteur.

08/2011

ActuaLitté

Critique littéraire

Cahiers de recherche N° 17 : Les pratiques de l'écriture ordinaire dans les sociétés d'Ancien Régime

Le dossier ici proposé comprend trois parties. L'ouverture en est donnée par une question : pourquoi le thème des écritures ordinaires a-t-il si fortement retenu en ces dernières années l'attention des historiens, des sociologues et des ethnologues ? Le cœur du dossier est ensuite consacré aux problèmes de l'autobiographie à la Renaissance sous la forme d'un texte intitulé : " Écrire sa vie à la Renaissance ". Enfin, dans une sorte d'amplification et au-delà de ce genre spécifique qu'est l'autobiographie, sont proposées quelques réflexions plus larges sur les problèmes liés au pouvoir de l'écriture et au pouvoir sur l'écriture - par exemple, la délégation de l'écriture, l'expertise judiciaire sur les écritures, ou les modes d'apprentissage de l'écriture. L'approche critique de ces questions permet de dessiner les lignes de force d'un domaine de recherche original et fécond, à savoir l'histoire des usages sociaux de l'écriture.

10/1996

ActuaLitté

Critique littéraire

Inscrire et effacer. Culture écrite et littérature (XIe-XVIIIe siècle)

" Art happens, a déclaré Whistler, mais l'idée que nous n'en finirons jamais de déchiffrer le mystère esthétique ne s'oppose pas à l'examen des faits qui l'ont rendu possible. " Parmi ces " faits " évoqués par Borges, les relations nouées entre les créations esthétiques et la culture écrite de leur temps constituent l'un des plus essentiels. Mieux que d'autres, les auteurs avec lesquels ce livre chemine ont fait de la matérialité de l'écriture un objet littéraire. Pour plaire, amuser, faire rêver ou penser, Baudri de Bourgueil, Cervantès, Ben Jonson, Cyrano de Bergerac, Goldoni et Diderot ont introduit dans leurs textes, avec réalisme ou à titre de métaphores, les tablettes de cire, les presses à imprimer, les écrits à la main, les écritures brodées et tissées. En ne séparant pas les discours des formes matérielles qui assurent leur publication, ils rappellent que les pratiques des copistes ou les tâches dans l'atelier typographique donnent aux ouvres non seulement leur corps, mais aussi une part de leur âme. Entre les auteurs et les lecteurs, entre l'écriture autographe et la page du livre, elles sont une médiation obligée et décisive. En s'attachant à des œuvres poétiques, dramatiques. romanesques, où les objets et les usages de l'écrit sont devenus littérature. ce livre entend mieux comprendre la tension entre l'inscription et l'effacement, entre l'archive durable et l'écriture éphémère. Elles ont exprimé avec une singulière acuité deux soucis contradictoires, largement partagés par les sociétés d'Occident entre le Moyen Age et la modernité : conjurer la disparition des textes. toujours menacés par la perte ; juguler le désordre créé par l'excès des discours.

04/2005

ActuaLitté

Critique littéraire

La main de l'auteur et l'esprit de l'imprimeur

Tout comme l'histoire, la littérature est attachée à la résurrection des morts. Souffle inspiré de l'épopée, minutie narrative et descriptive du roman historique, ou bien réincarnation des acteurs de l'histoire sur la scène du théâtre - certaines oeuvres de fiction donnent au passé une présence souvent plus forte que celle proposée par les livres des historiens. Mais Roger Chartier nous met en garde : lorsqu'il les lit, l'historien ne doit jamais oublier l'historicité de ces oeuvres et leur mode de circulation. Si le XVIIIe siècle fonde la littérature sur l'individualisation de l'écriture, l'originalité des oeuvres et le sacre de l'écrivain, il n'en allait pas du tout de même auparavant : fréquence de l'écriture en collaboration, réemploi d'histoires déjà racontées, lieux communs partagés, formules répétées, ou encore, continuelles révisions et continuations de textes jamais clos. C'est dans ce paradigme de l'écriture de fiction que Shakespeare a composé ses pièces et que Cervantès a écrit Don Quichotte, à une époque de faible reconnaissance de l'écrivain comme tel : ses manuscrits ne méritaient pas conservation, ses oeuvres n'étaient pas sa propriété et ses livres, dans leur matérialité (ponctuation, divisions internes, paragraphes, etc. qui en fixaient le sens), étaient d'abord l'oeuvre des correcteurs, des typographes et de l'imprimeur. Lecteur des textes littéraires, l'historien se doit plus que jamais de savoir faire la part entre la main de l'auteur et l'esprit de l'imprimeur.

03/2015

ActuaLitté

Histoire littéraire

Cartes et fictions (XVIe-XVIIIe siecle)

Bilbo le Hobbit, les Chroniques de Narnia et Le Seigneur des anneaux ont habitué leurs lecteurs à rencontrer dans le livre une ou plusieurs cartes des territoires qu'ils décrivent. En allait-il de même pour les lecteurs des fictions de la première modernité, entre les XVIe et XVIIIe siècles ? L'introduction de cartes n'allait pas de soi. Leur impression augmentait le coût des ouvrages, et la capacité des mots à produire des images mentales les rendait inutiles. Néanmoins, les cartes apparurent dans les oeuvres d'imagination. Initiée avec les cartes des itinérances de don Quichotte et menant jusqu'aux éditions vénitiennes d'oeuvres de L'Arioste et de Pétrarque, cette enquête s'est principalement attachée à deux généalogies. La première, anglaise, donne à voir les périples d'un voyageur imaginaire présenté comme bien réel : elle conduit des Voyages de Gulliver de Jonathan Swift à L'Utopie de Thomas More. La seconde, française et allégorique, a pour origine la Carte de Tendre, insérée dans la Clélie de Mademoiselle de Scudéry, et inclut les cartes galantes ou polémiques qui l'ont imitée. Selon les époques et les lieux, les cartes des fictions ont assumé divers rôles. Elles ont représenté des mondes à l'envers, satiriques, critiques ou utopiques ; elles ont brouillé la distinction entre le monde du livre et celui du lecteur ; elles ont nourri la raison et les rêves, au-delà même de la lettre du texte. Cheminant d'oeuvre en oeuvre, Roger Chartier offre dans cet essai une nouvelle approche de la mobilité des fictions et de leurs interprétations.

04/2022

ActuaLitté

Traduction

Editer et traduire. Mobilité et matérialité des textes (XVIe-XVIIIe siècles)

Notre monde devient chaque jour plus global et, pourtant, il n'est pas doté d'une langue universelle. Traduire est donc une nécessité pour que les destins partagés ne soient pas, en fait, des histoires cloisonnées. De là, l'importance des études portant sur la traduction et sur son envers, l'intraduisible. Elles permettent de dissiper les illusions anachroniques qui oublient la très grande inégalité entre les langues qui sont traduites et celles qui traduisent. Shakespeare connaissait Don Quichotte, mais Cervantès ne savait rien du dramaturge anglais. L'histoire des traductions doit s'écrire dans la tension entre l'hospitalité langagière, qui accueille l'autre, et la violence, qui le prive de ses propres mots. Ce livre voué à la première modernité, entre XVIe et XVIIIe siècle, s'attache d'abord aux mots eux-mêmes : ainsi, " sprezzatura " chez Castiglione ou " To be, or not to be " chez Shakespeare. Mais il montre aussi que la traduction ne se limite pas à faire passer un texte d'une langue à une autre. La modification des formes de publication transforme des oeuvres dont la langue reste inchangée. C'est en ce sens que l'édition peut être considérée comme une modalité de traduction et que se trouvent ici associées la matérialité des textes et la mobilité des oeuvres.

05/2021

ActuaLitté

Littérature française

Aimer Roger

Il ne faut pas aimer Roger. Il faut fuir Roger, il faut regarder Roger de loin, il faut passer son chemin quand Roger s'approche. Sinon, vous êtes foutues, mesdemoiselles, comme Jane va vous le prouver. Elle sait de quoi elle parle : elle a bien cru qu'elle l'aimerait toujours.

03/2010

ActuaLitté

Faïence, porcelaine, terre cui

Roger Capron

Réédition largement augmentée de l'édition de 2003, cette monographie richement illustrée revient sur le parcours de Roger Capron (1922-2006), seul céramiste français de son époque qui ait à la fois accompli une importante oeuvre artistique et fondé une entreprise individuelle de premier plan. Après avoir suivi l'enseignement du décorateur René Gabriel, Capron crée en 1946 avec Robert Picault l'atelier de céramique Callis à Vallauris participant à la renaissance de la céramique, faisant du beau à la portée de tous. Apparaissent à cette époque les formes et représentations emblématiques de son travail : branchages, personnages stylisés, soleils et motifs géométriques. En 1952, il rachète une poterie désaffectée et commence son aventure industrielle en fabriquant carreaux émaillés, mobilier d'appoint et panneaux décoratifs. A la fin des années 50, la commande d'une fresque de 300 m2 pour la gare maritime de Cannes lui fait découvrir la céramique architecturale qu'il mettra en oeuvre dans d'autres productions telles que la piste de danse en grès de l'hôtel Byblos de Saint Tropez. Enfin dans les années 80, Capron aborde un travail nouveau avec des pièces uniques proches de la sculpture. Basée sur le texte original de Pierre Staudenmeyer, cette version est enrichie par des des focus thématiques et un entretien exclusif entre Jacotte Capron, veuve de l'artiste, et Flavien Gaillard, spécialiste des arts décoratifs du XXe siècle, ainsi que par un répertoire de formes enrichi vient compléter la monographie.

06/2023

ActuaLitté

Théâtre

Roger Planchon

Roger Planchon aimait dialoguer, avec les lycéens et les étudiants, avec les critiques, les militants politiques et syndicaux, les spectateurs convaincus ou sceptiques. II saluait, sortait de scène, confiait son costume et son linge pour la maintenance nocturne à Antoinette, son habilleuse, et il rejoignait dans la salle les spectateurs qui s'attardaient pour causer. De ces échanges, il attendait beaucoup. II n'espérait pas retourner les hostiles et les réticents, tout au plus les amener à approcher, à respecter une recherche, un travail, son travail d'auteur, par exemple, qui lui tenait à coeur plus encore que ses mises en scène. Il espérait surtout comprendre pourquoi un récit dramatique et scénique manquait d'évidence, ne s'imposait pas comme il l'avait rêvé. Les seize textes réunis ici sont les fragments de ces dialogues, extraits de cinquante années d'archives du fonds Planchon de la BnF/Arts du spectacle. A tous les spectateurs qui n'ont jamais fait et ne feront jamais l'expérience vivante de l'art de Roger Planchon acteur, metteur en scène, ces textes apportent un précieux témoignage sur l'évolution de sa pratique de la mise en scène, de la jeune compagnie de 1949 au petit théâtre d'essai de la Comédie à Lyon en 1952, puis au Théâtre de la Cité de Villeurbanne en 1957, enfin au TNP de 1972 à 2002.

11/2016

ActuaLitté

Critique littéraire

Roger (Nimier)

Le 28 septembre 1962, l’écrivain et éditeur Roger Nimier se tue dans un accident de voiture. La littérature porte le deuil. Le panache, l’intelligence et le style également. En cinq romans, plusieurs essais, de nombreux articles de presse et des scénarios de films, Roger Nimier a donné le rythme à la vie littéraire des années 1950 et bousculé les habitudes d’une époque sous l’emprise de Sartre et de l’Existentialisme. Présenté comme le chef de file de l’éphémère mouvement des Hussards, Roger Nimier dépassait largement ce cadre trop étroit pour son talent. Il s’inscrivait dans le sillage désenchanté et ironique de Stendhal. Une lignée désinvolte et talentueuse qui n’a pas connu de descendants depuis. Massin fut le directeur artistique de Gallimard pendant plus de vingt ans. Son bureau jouxtait celui de Nimier. Partageant une même insolence, les deux hommes sont devenus complices. Aujourd’hui, pour célébrer le cinquantenaire du décès de Nimier, Massin a composé un recueil rassemblant les dessins, les notes, les télégrammes rédigés par son ami durant leurs nombreuses réunions chez Gallimard. On y découvre l’esprit frondeur et acerbe de Nimier, caricaturant les écrivains de l’époque, inventant des fausses couvertures ou des bandeaux de promotion grinçants pour les nouveautés. Le livre se clôture sur une session photos inédite, réalisée peu de temps avant l’accident. Émouvant, drôle, talentueux… Un hommage qui ressemble à Nimier.

09/2012

ActuaLitté

Science-fiction

Chantier

Son usine et le pavillon de banlieue qui a vu naître et mourir son fils vont être rayés de la carte. Bart Dawes fera face, seul, à l'irrésistible marche du " progrès " qui menace d'engloutir sa vie. Au fil de quelques semaines de révolte, ce brave cadre moyen perdra sa femme, se liera avec un mafioso philosophe et gourmet, avec une routarde désaxée et un prêtre des rues anarchiste. Il découvrira faction, le risque, l'inconnu... jusqu'à l'Apocalypse finale.

10/2002

ActuaLitté

Littérature érotique et sentim

Moi, Roger S...

Automne 1915. Les soldats français doivent enlever à la baïonnette le Bois des Corbeaux. La moitié du bataillon est anéantie. Le lendemain, Roger S. franchit les lignes ennemies pour ramener le corps de son camarade. Il est fait prisonnier par les Allemands. Printemps 1936. Après la victoire du Front Populaire, Blum présente le gouvernement à l'Elysée. Roger S. est ministre de l'Intérieur. Il doit intervenir sur tous les fronts, frapper les groupes extrémistes, négocier avec le patronat et les ouvriers. On dit qu'il est le vrai chef de l'exécutif. Automne 1936. Depuis l'été, la presse d'extrême droite (les communistes sont curieusement silencieux) accuse Roger S. de trahison. La calomnie le conduit à l'irréversible. Dieu pardonne-t-il à ceux qui quittent volontairement la vie ?

04/2007

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Paulette et Roger

En novembre 1943, le narrateur est parachuté sur la France occupée, du côté de Vauzelles, dans le Morvan. Circonstances singulières : il a l'air d'avoir douze ou treize ans, mais, en réalité, il ne naîtra que cinq ans plus tard ! Qui n'a rêvé de savoir ce qui s'est passé avant lui, et de quelle histoire d'amour il est issu ? Ce rêve, la magie du roman permet ici à l'auteur de L'Enfant léopard (prix Renaudot 1999) de le réaliser. Il va assister au mariage de Paulette, veuve, neuf enfants, et de Roger, Martiniquais de Tarbes, de sept ans son cadet. Il va trembler pour ce " P'pa " lancé dans l'aventure de la Résistance. Et ce garçon en culottes courtes va nous montrer l'Occupation et la guerre comme nous ne les avons jamais vues... En lisant Daniel Picouly, on se dit que cet homme-là a le soleil sous la plume parce qu'il l'a dans l'âme. Paulette et Roger est un roman de grand air et de grande tendresse, ébouriffé et bienheureux.

02/2003

ActuaLitté

Critique littéraire

Pour Roger Laporte

Pour Roger Laporte ne constitue pas à proprement parler un hommage, l'hommage étant un genre que Roger Laporte n'aimait guère. Il ne rassemble pas davantage des études savantes ou universitaires. Plus simplement, des amis qui furent les siens, des lecteurs que son œuvre s'est acquis, témoignent ensemble ici d'elle et de lui. De lui, c'est-à-dire de ce que la personne de Roger Laporte eut d'énigmatique et d'austère, tout entière consacrée à l'œuvre - possible-impossible - à écrire. Et de cette œuvre justement, qui n'a peut-être pas été lue aussitôt et autant qu'elle le méritait, mais qui ne cesse pas depuis de représenter la possibilité d'une littérature " biographique " comme se confondant avec l'existence même. En tant que telle, l'une des œuvres " modernes " par excellence de notre époque. François Dominique a rassemblé dans ce volume les textes de Marcel Cohen, Alain Coulange, Michel Deguy, Jacques Derrida, Yves Frémon, Liliane Giraudon, Frédéric-Yves Jeannet, Pierre Madaule, Bernard Noël, Michel Surya, Alain Veinstein, Jean-Jacques Viton.

04/2006

ActuaLitté

Autres éditeurs (P à T)

Roger sans coquille

Roger est différent, complètement différent des autres escargots. Il aime la vitesse, ne bave pas, mais surtout, il déteste sa coquille déformée qui lui vaut les moqueries de ses camarades. Dans son village, à Escargot Land, on ne l'accepte pas comme il est. Un jour, lassé des jugements incessants, il quitte son village avec Jean-Pierre, son grand-père adoré. Roger va-t-il enfin réussir à trouver qui il est vraiment ?

01/2023

ActuaLitté

Littérature étrangère

Ce que pensait roger

Dans le décor anonyme d'une petite ville universitaire de la Nouvelle-Angleterre, Roger Lambert, ex-ministre du culte et professeur de théologie, vit tiraillé entre le scepticisme et le démon de midi. Autour de ce pêcheur d'âmes devenu, comme le révérend Marshfield d'Un mois de dimanches, simple pêcheur, gravitent Edna, sa seconde épouse, Verna, son équivoque demi-nièce, et Dale Kohler, un jeune chercheur féru d'informatique et de religion. Quatre personnages en quête d'une identité qu'en marge des sentiers battus ils cherchent dans l'assouvissement de leurs fantasmes et les plaisirs de la chair. En filigrane le tableau très impressionniste de l'Amérique nonchalante et blasée au crépuscule de l'ère Reagan, dont l'auteur observe et souligne avec réalisme et sans concession, mais aussi avec détachement, les conflits et les paradoxes, l'envers du rêve américain. Ce douzième roman illustre avec éclat la mission que John Updike assigne à l'écrivain contemporain : "penser grand", dépoussiérer le roman en renouvelant ses sources d'inspiration. Sur la trame de la tragi-comédie bourgeoise se greffe une interrogation d'ordre essentiel et existentiel sur la naissance de l'univers, les origines de la vie et le devenir de l'homme. Aux antipodes du roman académique ou expérimental des années 60 et 70, en marge des niches et chapelles littéraires, ni livre-miroir ni livre-masque, Ce que pensait Roger est un roman à tiroirs et à facettes multiples dont la double optique à la fois macro- et microcosmique offre, selon l'ambition de son auteur, "une fenêtre ouverte sur l'univers et la vie". John Updike réussit brillamment la synthèse entre le profane et le sacré, le sexe et la religion, "les deux formes suprêmes de résistance à la peur de la mort".

02/1988

ActuaLitté

Critique littéraire

Lettres à Roger Blin

Dans cet ouvrage sont rassemblées les lettres que Jean Genet a adressées à Roger Blin, le metteur en scène des Paravents, créés le 21 avril l 1966 au Théâtre de France par la troupe de Jean-Louis Barrault et de Madeleine Renaud. Elles se rapportent toutes à la pièce de Genet et sont complétées par des notes que l'auteur a prises au jour le jour.

08/1966

ActuaLitté

Critique littéraire

Roger Peyrefitte, le sulfureux

Plus de 60 ans après ses débuts fracassants sur la scène littéraire, Roger Peyrefitte reste considéré comme un auteur sulfureux. Il est grand temps, dix ans après sa disparition, de porter un jugement plus serein sur un homme et une oeuvre qui ont profondément marqué leur époque. Intime de Montherlant, il a fréquenté Cocteau, Morand, Jouhandeau, Mauriac, et a été un acteur de premier plan d'un demi-siècle de vie littéraire. Styliste étincelant doublé d'un observateur privilégié des milieux les plus divers, il a dépeint la société de son temps dans une fresque inoubliable. Ecrivain engagé, il a été de tous les combats pour la libération des moeurs, contribuant à faire souffler sur la France d'après-guerre un grand vent de liberté. Figure du Tout-Paris, enviée pour ses succès mondains et ses amitiés dans le show-business, de Thierry le Luron et Yves Mourousi à Amanda Lear et Sylvie Vartan, il a longtemps incarné, aux yeux du grand public, l'image bien française du grand écrivain. Nul doute que Roger Peyrefitte, qui fut tout cela et bien d'autres choses encore, intéressera les esprits libres et les amoureux de la langue française.

06/2011

ActuaLitté

Littérature française

Mr Roger et moi

Elle se nomme Hélène, mais se fait appeler Joe parce qu'elle veut vivre en garçon comme lady Oscar, son héroïne de dessins animés préférée, capitaine de la garde rapprochée de Marie-Antoinette. Comme elle, elle aimerait vivre à une autre époque et réaliser de grands exploits, car elle a l'âme romantique et un imaginaire avide de grands drames. Hélène a trois soeurs, un père très occupé à être malheureux et une mère compréhensive mais un tantinet rigide. Tous les jours, elle distribue vaillamment les journaux et travaille le soir dans la salle de bingo du quartier. Elle vit dans un quartier populaire peuplé de gens hauts en couleur, dont le plus attachant est sans nul doute son nouveau voisin, Mr Roger, un vieil homme qui rêve de mourir. Il passe ses journées à boire de la bière et à jurer comme un charretier, et tout le quartier se moque de ce vieux grincheux. Hélène ne veut pas faire comme tout le monde et entreprend de l'apprivoiser... Ils développent petit à petit une amitié indéfectible.

03/2014

ActuaLitté

BD tout public

Le carnet de Roger

Automne 1939, près de Nantes. Roger, maraîcher de 27 ans, reçoit son ordre de mobilisation. Il laisse derrière lui sa fiancée, Suzanne. Huit mois plus tard, il est arrêté par les Allemands dans les Ardennes. Hiver 2002, à Nantes, Florent découvre au grenier le carnet de prisonnier de son grand-père Roger, qui vient juste de mourir... Il décide de partir sur les traces du passé, le carnet à la main. Un témoignage rare, émouvant, sur un épisode méconnu de l'Histoire : la déportation des prisonniers de guerre français dans des camps de travail.

10/2011

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Lettres à Roger Nimier

Jacques Chardonne, parrain des "hussards", et Roger Nimier,son plus flamboyant représentant, sont ici comme les deux rois tête-bêche d'une carte à jouer. Ces Lettres, caustiques, lyriques, attendries, toujours brillantes, Roger Nimier ne put les lire qu'après leur publication en volume. Jacques Chardonne n'y épargne pas ses contemporains ; Gide, Montherlant et Max Jacob font les frais de son humour dévastateur. Il ne fait pas seulement œuvre de pamphlétaire ou de chroniqueur : ce styliste cherche aussi comment vivre, ce rieur cruel saisit aussi des instants de grâce. A déguster comme un verre de Cognac.

09/2011

ActuaLitté

Sculpture

Patrick Roger. Sculptures II

Patrick Roger est un artiste sculpteur chocolatier, meilleur ouvrier de France consacré en 2000. En dehors des sentiers battus, il s'exerce à transformer la matière chocolat en sculptures qui deviennent bronze ou aluminium, marbre ou béton, miniature ou gigantesque... L'artiste sculpte avec passion, pour raconter, questionner, ou encore dénoncer des sujets qui lui tiennent à coeur (les migrants). Patrick Roger s'inspire de son entourage (les sculptures Céleste, Camille, Mathilde par exemple), de la nature (les oeuvres Dendrologie, lune, Islande), de célébrités fascinantes (Annie Lennox, Michael Jackson), ou autres thématiques telles que la série des 25 savons dont la matière fascine l'artiste. Cet ouvrage s'inscrit dans la continuité du premier répertoire des oeuvres de Patrick Roger, paru en 2018. 177 nouvelles créations y sont présentées, accompagnées chacune de leur description précise, d'images spectaculaires, sublimant les matières et compilant un travail d'artiste. Un carnet d'inspirations contemporaines et une reproduction de son carnet de croquis viennent compléter le répertoire d'oeuvres permettant au lecteur de se plonger dans l'univers du sculpteur.

10/2022

ActuaLitté

Littérature étrangère

Le chantier

" La route noire rampe, immense dragon décapité." Une route en construction quelque part dans la campagne chinoise: on ignore où et quand elle doit aboutir. Avec le départ du chef de chantier, les "mauvais éléments", subitement livrés à eux-mêmes, oublient la discipline et le carcan idéologique. Dans ce paysage décharné, affamé, la proximité d'un village peuplé de créatures humaines et animales attise les pulsions. Les instincts individuels et les passions se déchaînent sur ce théâtre inattendu de la comédie humaine: jeu, vol, crime, folie, violence animale, sexuelle... traversés d'éclairs de bonté, de finesse et de beauté. Où diable va-t-on ? Ce roman vif, brutal, dont les audaces et le burlesque interrogent sans ambages le socialisme tel qu'il a cherché sa voie en Chine, permet à l'auteur d'afficher une maestria qui explose la langue de bois, dynamite le discours politique. Avec Le Chantier, Mo Yan affirme son génie singulier et nous livre une fable intense, complexe, envoûtante, teintée de son habituelle truculence. Un roman remarquable d'intelligence et de vivacité.

05/2007

ActuaLitté

Poches Littérature internation

Le chantier

Dans un chantier naval en ruine, en proie à la rouille et à la décrépitude, l'ancien patron, son bras droit, Larsen, et deux ouvriers, viennent tous les jours faire semblant de travailler, pour rien, ou plutôt pour tenter de se persuader eux-mêmes qu'ils existent, qu'ils sont utiles, que l'on peut espérer de l'existence des satisfactions tangibles, alors qu'il n'y a rien d'autre à attendre que la lente et irréversible dégradation qui précède le néant... " Larsen, le héros du Chantier, surprendra-t-il le lecteur européen ? On peut imaginer, au contraire que celui-ci découvrira dans ce personnage "un air de famille".

06/2011

ActuaLitté

Loisirs et jeux

Le chantier

Un cahier d'activités pour apprendre en s'amusant. Votre enfant retrouve ses amis Barnabé le chef de chantier, Axel le conducteur de tractopelle et Lulu le grutier dans leur univers familier pour réaliser des activités ludiques et variées. Au centre du cahier, des autocollants pour compléter les activités, un jeu détachable et un masque d'Axel pour jouer sur le chantier.

01/2018

ActuaLitté

Livres 3 ans et +

Le chantier

Un tout-premier documentaire à manipuler et à toucher Un livre léger avec de grandes animations solides et des zones à effleurer du bout des doigts, à destination des plus petits, à l'âge où le vocabulaire explose et où la curiosité passe par l'exploration motrice et tactile.

10/2020

ActuaLitté

Documentaires jeunesse

Le chantier

"Mes docs en forme", une nouvelle collection de livres-objets sous forme d'imagiers. Avec une forme de découpe attractive adaptée à chaque titre. Dès 3 ans. Une centaine d'illustrations légendées pour découvrir et apprendre à nommer l'univers du chantier, ses engins, ses outils, ses métiers, ses panneaux...

02/2019