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Revue d'histoire de la Shoah N° 213, mars 2021 : Nouvelle approches sur la Shoah en Union soviétique. La spoliation des instruments de musique dans la Shoah : premières recherches

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Déportation

Revue d'histoire de la Shoah N° 213, mars 2021 : Nouvelle approches sur la Shoah en Union soviétique. La spoliation des instruments de musique dans la Shoah : premières recherches

La Shoah en URSS. Jusqu'à 1,3 million de citoyens soviétiques juifs ont été assassinés au cours de la guerre. L'historiographie récente a permis des avancées considérables, décrivant la grande diversité des méthodes de mise à mort, des massacres dans des fosses aux camions à gaz. A la vision d'un génocide organisé et méthodique mené par des Einsatzgruppen succède celle d'une multitude de massacres perpétrés par des unités de police et forces militaires secondées par des supplétifs ukrainiens ou baltes. Cette nouvelle vision se renforce par la perception d'une temporalité et d'une spatialité beau- coup plus étendues . les tueries se sont déroulées sur des mois, voire des années, et sur un territoire immense qui n'a pas fini de livrer ses charniers. Spoliation et restitution des instruments de musique. Les organisations nazies en charge du pillage ont apporté une attention spécifique aux instruments de musique, tant anciens et prestigieux que familiers et banals. Car la musique classique, et particulièrement la musique allemande, était au coeur de la mise en scène du régime nazi. Au sein du grand organisme de pillage des biens culturels, un "kommando musique" avait été créé, qui rassembla les instruments les plus précieux, mais aussi les partitions anciennes et les traités de musicologie, pour beaucoup fort rares. Des centaines de milliers d'instruments de musique, volés dans toute l'Europe, ont été distribués à la population allemande, aux musées du Reich Chargés d'une dimension affective forte, ces instruments ont été peu restitués après la Shoah. Ce dossier sur la spoliation des instruments de musique est le tout premier sur ce sujet et pose des jalons précieux pour des recherches futures.

03/2021

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Déportation

Revue d'histoire de la Shoah N° 215, mars 2022 : Le cimetière juif dans la Shoah

Qu'est-il advenu des cimetières juifs, certains récents, d'autres immémoriaux, dans la persécution et la Shoah ? Paysages péri-urbains ou ruraux singuliers, ils ont, comme toutes les institutions juives, été bouleversés en Allemagne dès 1933 puis tout au long de la guerre. Suicides et déportations s'y lisent. Parfois, ils ont disparu et été désacralisés, tandis que les corps ont été transférés dans des fosses communes. Pourtant, la plus grande partie des cimetières juifs d'Allemagne et d'Europe n'ont pas été détruits par les nazis. Pendant la guerre, le cimetière juif fut un espace de passage, de transit au coeur de la ville hostile (comme le cimetière juif de Varsovie, adjacent au ghetto) ; il servit à rassembler les Juifs et à leur donner refuge, lorsque tous les autres lieux leur étaient interdits ; il fut le dépôt ultime des corps des victimes (juives ou non) auxquels était refusé tout traitement funéraire humain, entraînant l'ouverture de fosses communes ; il offrit aussi un cadre aux exécutions. Après la Shoah, les cimetières abandonnés, privés de leurs morts "naturels", sont demeurés les lieux témoins de la catastrophe juive, en dépit des mouvements de réenterrement – les parents survivants recherchant les corps des disparus pour les rendre au cimetière juif. A l'absence des tombes répond la construction de milliers de mémoriaux dans les cimetières mêmes, dédiés à ceux qui sont morts dans les camps, dans la clandestinité. Lieu du recueillement, lieu pour penser à la mort des disparus de la Shoah, le cimetière juif est aussi le lieu des traces d'années de persécution, celles gravées sur les pierres tombales des morts prématurées, celles que forment les espaces vides, en attente de morts jamais venus...

03/2022

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SHOAH,PERSECUTIONS ANTISEMITES

Nouvelle histoire de la Shoah

A l'origine de ce projet un simple constat : l'absence d'ouvrage récent et complet, de synthèse, en français et à destination du grand public, sur les questions complexes soulevées par la Shoah. Or, nombre de questions - quelle fût l'attitude des Juifs face à la répression et aux déportations ? Quelle fût leur capacité de résistance ? Quelles furent les raisons du différentiel de traitement des Juifs d'Europe centrale et orientale et des Juifs occidentaux (en particulier des Juifs de France) ? De quelle aide ou de quels secours ont-ils pu disposer ? Quelles furent les motivations des bourreaux ? Que savaient les alliés de la Shoah ? – ont, depuis une vingtaine d'années, trouvé leur réponse grâce aux travaux d'une nouvelle génération de chercheurs et chercheuses. Dans le contexte actuel, il est donc apparu indispensable aux auteurs de fournir des clés de lecture claires et précises sur l'histoire de la Shoah, pouvant le cas échéant servir d'arguments face aux propos éventuellement révisionnistes, complotistes ou négationnistes.

09/2021

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Histoire de France

Nouvelles perspectives sur la Shoah

Si l'"ère du témoin" s'achève, ce n'est pas simplement parce que les rescapés meurent les uns après les autres ; c'est aussi parce que les formes mêmes du témoignage s'épuisent. Par ailleurs, la génération des Poliakov, des Hilberg, des Klarsfeld, des Friedländer a érigé la Shoah en discipline historique et fixé le cadre général de toute étude : leur héritage est devenu un socle. Mais déjà d'autres formes, d'autres sources, d'autres questionnements émergent : comparatisme, histoire économique, micro-histoire, enquête familiale, etc. Le champ d'études que constitue la Shoah se caractérise aujourd'hui par son ouverture et son dynamisme. Ce livre présente les nouvelles tendances de l'historiographie et le renouvellement de la mémoire qu'elles impliquent. Avec des contributions de Annette Wieviorka, Ivan Jablonka et Tal Bruttmann.

02/2013

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Histoire internationale

Premiers savoirs de la Shoah

Alors que la Shoah ne portait pas encore ce nom, les lendemains de la Seconde Guerre mondiale virent l'émergence de multiples initiatives portées par celles et ceux qui en avaient été les victimes et destinées à penser et à faire connaître cet événement. Tout en reconstruisant leur vie à Paris, Buenos Aires, New York ou Tel Aviv, de nombreux Juifs survivants, mus par l'urgence de transmettre ce qu'ils avaient vécu, se firent chercheurs, écrivains, reporters ou éditeurs et utilisèrent l'écrit en yiddish sous toutes ses formes comme moyen d'action privilégié. Cet ouvrage s'intéresse à l'histoire encore méconnue de l'émergence de ces premiers savoirs conçus avant que le champ des recherches sur le génocide des Juifs ne se polarise, au cours des années soixante, entre d'une part, le " témoignage de la Shoah " comme genre pris en charge par les études littéraires et de l'autre, les travaux consacrés par les historiens à la politique nazie d'extermination. En abordant cette histoire de façon interdisciplinaire, cet ouvrage convoque des enjeux méthodologiques et mémoriels très actuels. Il vient confirmer, s'il en était encore besoin, la pertinence d'intégrer le point de vue des victimes à une historiographie qui a longtemps voulu l'ignorer, et permet d'éclairer l'histoire des écritures de la Shoah par un retour à ses origines.

09/2017

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Ouvrages généraux

Enseigner la Shoah. Ce que la Shoah enseigne

Le devoir de mémoire et l'approche purement fonctionnaliste de la Shoah escamotent le fait qu'une connaissance de la Shoah dans ses structures constitue un véritable réquisitoire de la modernité, dans son rapport à la raison comme rationalité pure, indépendamment du raisonnable, de la question du sens, et de l'autre sens du rationnel comme relationnel. Les approches les plus aiguës de la Shoah ont profondément modifié la manière d'appréhender, de penser l'événement historique jusqu'à en faire un moment phare, un moment époqual qui résume et condense la modernité. Nous n'en avons pas fini avec la Shoah comme telle, nous avons, à vrai dire, à peine commencé à en dire quelque chose. Non seulement le renversement de la raison qui a rendu possible la Shoah est encore à l'oeuvre aujourd'hui, mais ce renversement s'impose comme un paradigme planétaire. Cette première génération, qui fera face à l'absence de survivants de la Shoah, prendra-t-elle la mesure du danger et de sa planétarisation ?

04/2021

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Pédagogie

Leçons de la Shoah

La Shoah est l'appellation retenue pour nommer le génocide perpétré contre les populations juives d'Europe pendant la Seconde Guerre mondiale. Son épouvante hante la modernité. Un spectre encore peu déchiffré rôde dans l'histoire de la civilisation européenne : le nazisme. Il s'est produit là une rupture de civilisation dont nos vies contemporaines restent tributaires. Enseigner l'effectivité de ces faits est oeuvre éducative, mais interroger ce qui y fait "leçons" et alertes reste un travail à ses prémisses qui appelle un croisement de disciplines. Un tel travail oblige à revisiter et rectifier quelques routines acquises et ignorances répétées.

04/2018

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Petits classiques parascolaire

Paroles de la Shoah

"Auschwitz n'est pas un rêve", écrivait en 1964 Léon Poliakov, l'un des tout premiers historiens de la Shoah. Cette courte phrase résume parfaitement le sens du combat à mener afin que ne disparaisse pas le souvenir des millions d'êtres humains exterminés par les nazis entre 1940 et 1945. Comprendre les persécutions, le génocide, l'univers concentrationnaire participe de notre devoir de mémoire. Témoignages, essais, romans, poésie, les écrits surgis de l'horreur posent tous la même question: le langage humain peut-il restituer l'indicible barbarie de ce que l'histoire nomme désormais un "crime contre l'humanité"? Le dossier de l'édition prolonge la lecture des textes de l'anthologie, présentant la législation antisémite en Allemagne (dès 1935) et en France (dès 1940), l'ampleur du génocide juif, les chefs d'inculpation retenus au procès de Nuremberg (1945-1946). En outre, il s'intéresse à la notion de devoir de mémoire.

04/2009

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Histoire internationale

Dictionnaire de la Shoah

Trois millions de juifs assassinés en Pologne, deux millions en URSS, six millions de victimes en tout et des communautés entières rayées de la carte. La Shoah n'en finit pas de hanter notre mémoire. Comment peut-on aujourd'hui tenter de l'appréhender et d'en écrire l'histoire ? C'est à cette tâche que se sont attelés les auteurs de ce dictionnaire, à la lumière notamment des recherches les plus récentes, disponibles ici pour la première fois en français, en mettant l'accent sur l'Est de l'Europe. Dressant un bilan précis, analysant les processus de décision, les méthodes, le parcours des principaux bourreaux, mais aussi rendant vie aux victimes, à travers l'évocation de l'effervescence de la vie juive avant-guerre, ils nous permettent de mieux cerner l'irréparable ampleur de la tragédie.

01/2015

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Histoire de France

Des voix sous la cendre. Manuscrits des Sonderkommandos d'Auschwitz-Birkenau

Entre 1942 et novembre 1944, l'Allemagne nazie assassine plus d'un million de personnes, en majorité des juifs européens, dans les chambres à gaz d'Auschwitz-Birkenau. Un Sonderkommando (unité spéciale), constitué de détenus juifs qui se relaient jour et nuit, est contraint d'extraire les cadavres des chambres à gaz, de les brûler dans les crématoires et de disperser les cendres. Quelques hommes ont transcrit cette abomination et enfoui leurs textes dans le sol de Birkenau. Cinq ont été retrouvés après la guerre. Les équipes étant liquidées et remplacées à intervalles réguliers, pas un seul de ces témoins n'a survécu. Ce sont trois de ces manuscrits, dans une nouvelle traduction du yiddish pour partie inédite en français, qui sont présentés ici. S'y ajoutent les dépositions, faites lors du procès de Cracovie en 1946, de trois rescapés des Sonderkommandos - qui confirment, entre autres, le massacre des juifs de Hongrie au printemps 1944 -, des documents d'histoire, des photographies, les archives allemandes.

10/2006

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Sports

Le sport européen à l'épreuve du nazisme. Des JO de Berlin aux JO de Londres (1936-1948)

Les Jeux Olympiques de Berlin de 1936 constituent le plus formidable événement sportif et politique de l'entre-deux-guerres. S'y affrontent les athlètes des démocraties et les sportifs des régimes politiques dont l'idéologie érige la force et la violence en valeurs cardinales (IIIe Reich, Italie de Mussolini, Japon des généraux). Non seulement les campagnes de boycott des Jeux à Berlin échouent, mais en plus le Reich monte sur la plus haute marche du podium. Le sport européen connaît dès lors une décennie tragique. Les rencontres sportives internationales s'effectuent dans un contexte de marche à la guerre. Dans les régimes bruns et dans les pays occupés, les sportifs juifs et tsiganes sont persécutés, tout comme ceux du mouvement sportif ouvrier. L'idéal olympique est dévoyé. Une "Europe nouvelle du sport" est esquissée. Au contraire, le sport a pu servir de dérivatif pour les populations opprimées, de ressourcement psychique pour les prisonniers et pour les résistants. Après la guerre, en 1948, les Jeux de Londres sont placés sous le double signe de l'austérité et de l'espoir.

11/2011

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Histoire de France

Shoah

"Il n'est pas facile de parler de Shoah. Il y a de la magie dans ce film, et la magie ne peut pas s'expliquer. Nous avons lu, après la guerre, des quantités de témoignages sur les ghettos, sur les camps d'extermination ; nous étions bouleversés. Mais, en voyant aujourd'hui l'extraordinaire film de Claude Lanzmann, nous nous apercevons que nous n'avons rien su. Malgré toutes nos connaissances, l'affreuse expérience restait à distance de nous. Pour la première fois, nous la vivons dans notre tête, notre coeur, notre chair. Elle devient la nôtre. Ni fiction, ni documentaire, Shoah réussit cette re-création du passé avec une étonnante économie de moyens : des lieux, des voix, des visages. Le grand art de Claude Lanzmann est de faire parler les lieux, de les ressusciter à travers les voix, et, par-delà les mots, d'exprimer l'indicible par des visages. C'est une composition musicale qu'évoque la subtile construction de Shoah avec ses moments où culmine l'horreur, ses paisibles paysages, ses lamentos, ses plages neutres. Et l'ensemble est rythmé par le fracas presque insoutenable des trains qui roulent vers les camps. La construction de Claude Lanzmann n'obéit pas à un ordre chronologique, je dirais — si on peut employer ce mot à propos d'un tel sujet — que c'est une construction poétique. Jamais je n'aurais imaginé une pareille alliance de l'horreur et de la beauté. Certes, l'une ne sert pas à masquer l'autre, il ne s'agit pas d'esthétisme : au contraire, elle la met en lumière avec tant d'invention et de rigueur que nous avons conscience de contempler une grande oeuvre. Un pur chef-d'oeuvre." SIMONE DE BEAUVOIR

06/1985

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Histoire de France

Questions d'enfants sur la Shoah

Hédi Fried a 19 ans quand elle est déportée avec sa famille à Auschwitz. Ses parents n'en reviendront pas ; seules elle et sa soeur survivent. Cette terrible histoire, elle n'a eu de cesse de la partager depuis lors en allant dans les écoles, à la rencontre des élèves. Dans ces pages, elle répond avec sincérité et sensibilité aux questions d'enfants et d'adolescents. Derrière leur apparente naïveté, celles-ci s'avèrent souvent plus directes et surprenantes qu'elle ne l'aurait imaginé. Pourquoi Hitler détestait-il les juifs ? Pourquoi n'avez-vous pas résisté aux nazis ? Y avait-il de gentils SS ? Est-ce que vous rêviez la nuit ? Aviez-vous tout le temps faim ? Ce livre, profondément humain et pédagogique, exhorte les jeunes générations à ne jamais oublier et à ne jamais réemprunter les chemins qui mènent à la barbarie.

09/2019

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Histoire de France

Aux frontières de la Shoah

Cet ouvrage retrace les souvenirs de Herbert Geschwind liés aux évènements de la Seconde guerre mondiale, de la découverte de la France et de la Riviera française après son exil d'Autriche en 1938. L'auteur n'a pas la prétention d'imposer au lecteur sa seule perception de l'histoire. Sa présence au plus proche des évènements ayant conduit aux remaniements brutaux imposés par les envahisseurs et tyrans du XXe siècle donne à son récit la valeur de témoignage.

02/2019

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Histoire de France

La Shoah de Monsieur Durand

Ce bref essai, précis et cinglant, éclaire avec intelligence ce qu'est en train de vivre la quatrième génération de Juifs après Auschwitz. La première génération s'est refermée sur ses horribles secrets, la deuxième a vécu dans le silence obligé (on ne devait pas "en parler"), la troisième génération a tenté de façon parfois maladroite et excessive de déterrer ces secrets en mettant la Shoah au centre de tout. La quatrième génération est en train de tenter une rupture avec ces attitudes. Après le temps de l'oubli, puis le temps du souvenir obsessionnel, désormais il faut vivre : bientôt les derniers rescapés des camps auront disparu. Petite-fille de déporté, Nathalie Skowronek aborde le sujet avec une verve salutaire. Elle évalue le risque, par la mise à distance de la Shoah, de favoriser l'antisémitisme ou l'opposition à l'existence d'Israël, mais choisit de l'assumer. Il n'y a là aucune volonté de provoquer, plutôt l'envie de faire partager une réflexion délivrée de toute contrainte mémorielle, et d'engager un débat.

04/2015

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Histoire internationale

La Shoah par balles

Hanté par le silence de son grand-père, prisonnier de guerre pendant la Seconde Guerre mondiale au camp de Rawa-Ruska à la frontière entre la Pologne et l'Ukraine, le Père Patrick Desbois a choisi de consacrer sa vie aux recherches sur la Shoah. C'est en enquêtant sur la Shoah par balles en Europe de l'Est depuis 2004 qu'il découvre l'existence, dès 1941, d'une machinerie d'une incroyable précision : comment des milliers de juifs et de tsiganes ont-ils pu être assassinés, bien avant l'invention des camps ? Qui savait, qui a participé, contraint ou non, à l'organisation des massacres, et de quelle façon ? En Ukraine, en Biélorussie et dans tous les territoires soviétiques concernés, Patrick Desbois et l'équipe de Yahad-In Unum (l'association qu'il dirige, créée par les cardinaux Jean-Marie Lustiger, Philippe Barbarin et Jean-Pierre Ricard, le rabbin Israel Singer et Serge Cwajgenbauma) ont cherché et retrouvé des milliers de témoins qui, pour beaucoup, avaient choisi le silence. Depuis l'élévation des barricades entourant le ghetto, le creusement des fosses, la mise à mort des Juifs, le comblement de ces mêmes fosses, jusqu'à la préparation des repas des bourreaux et la revente des vêtements des victimes, toutes les étapes de ce crime savamment organisé sont ici révélées. Contrairement à ce qu'on a longtemps voulu croire, il eut lieu en plein jour. Ce puissant et bouleversant témoignage, narré par ceux qui en furent les témoins principaux, constitue une plongée dans la réalité la plus concrète, parfois difficilement soutenable, de la Shoah par balles en Europe de l'Est.

09/2019

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Histoire de France

Introduction à l'histoire de la Shoah

Le drame sans précédent de la Shoah, provoqué par un impensable déferlement de haine et de sadisme, ne cesse de hanter les consciences. S'appuyant sur les travaux des plus grands historiens de la période, Joël Guedj présente une synthèse claire et rigoureuse de la tragédie et souligne les interrogations majeures qu'elle suscite toujours. Comment fut mis en place le processus d'extermination ? Peut-on vraiment parler d'une passivité des victimes ? Comment s'organisa la résistance juive ? Quel fut le rôle des Conseils juifs, les Judenrats, pris dans le piège tendu par les nazis ? Quelle fut la réaction des chrétiens, témoins de la persécution du " peuple du Livre " Pourquoi Pie XII garda-t-il le silence face au délire criminel d'Hitler ? Les Alliés connaissaient-ils l'existence des chambres à gaz et des fours crématoires ? Comment l'Holocauste favorisa-t-il la création de l'État d'Israël ? Et pourquoi a-t-il fallu attendre deux décennies pour prendre toute la mesure de ce terrible génocide ? Sans rien éluder, ni simplifier, pour éviter le triple danger de la banalisation, de la négation et de l'oubli, Joël Guedj apporte des réponses nuancées à ces diverses questions, et retrace ainsi les principaux jalons d'une des pages les plus noires de l'histoire de l'humanité.

03/2010

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Histoire de France

Les Juifs de France dans la Shoah

À la veille de la Seconde Guerre Mondiale vivent en France environ 300 000 Juifs, soit moins de 1 % de la population. Un tiers est établi depuis des générations. Les deux autres tiers sont des Juifs étrangers provenant principalement de Russie, de Roumanie, de Pologne et du pourtour méditerranéen. La dernière vague, celle qui annonce la tragédie de la guerre, est constituée de Juifs d’Allemagne, d’Autriche et de Juifs tchèques. Tous ont en commun leur attachement sans faille à la France de la Révolution et des droits de l’homme. De la genèse de la politique de persécution nazie à l’égard des 9 millions de Juifs d’Europe, au chiffre tragique de la fin de la Seconde Guerre Mondiale, 6 millions de victimes dont 76 000 pour la France, cet ouvrage, réalisé en collaboration avec le Mémorial de la Shoah de Paris, s’attache à l’histoire des Juifs en France. Entre 1940 et 1944, ils sont frappés de plein fouet par une double législation française et allemande, qui les fait passer de l’humiliation à l’exclusion, puis de l’internement à la déportation.

11/2011

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camps, déportation

Aprés la Shoah. Histoire, mémoire, éthique

A inscrire l'histoire et la mémoire de la Shoah en l'horizon limité de la citoyenneté et d'une éducation qui, croit-on, devrait – à partir d'elles – favoriser l'esprit de tolérance, on risque fort d'ignorer tout un pan de l'expérience humaine indissociable de cet événement sans précédent, au regard duquel la représentation paraît à jamais " en souffrance ". C'est une résistance singulière, en effet, qu'il oppose à la représentation historiographique ; aussi bien, à la problématique morale traditionnelle : elle appartient à l'histoire même de la catastrophe, en appelle à la mémoire, impose de sauvegarder le noyau absolument concret des faits – ce qui met aux prises chaque homme avec son humanité. Si nous sommes des débiteurs insolvables du passé, comme tout acte de mémoire nous force à en faire l'aveu, à plus forte raison le sommes-nous envers ce passé, qui oblige la recherche à longer " la part intransmissible d'une expérience extrême " (Ricoeur) et lui assigne la tâche de faire que ce qui a été ne puisse cesser d'avoir été. Qu'en est-il, dès lors, après la Shoah, des conditions de la réflexion éthique ? Ne sont-elles pas comme autrement les mêmes ? En sorte que la Shoah devrait devenir, selon le mot de Kertésh, " une part de notre vie éthique, de notre culture éthique ".

12/2078

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Psychologie, psychanalyse

Des adolescences au coeur de la Shoah

L'auteur montre comment des adolescents ont traversé la Shoah, dans les ghettos et dans les camps. La description précise de leur expérience, dans leur diversité et leurs points communs, permet de s'approcher au plus près de ce que fut la Shoah pour les individus, au-delà des connaissances historiques et des statistiques. Il montre aussi les qualités et les points d'appui qui expliquent, en partie, leur survie. Le regard qu'ils portent sur cette expérience n'est pas le même que celui des adultes. Ce regard, ce questionnement, cette réflexion se développent pour certains tout au long d'une vie d'écrivain, de professeur de littérature, de psychiatre, d'historien. Dans leurs livres, ils montrent les moyens qu'ils utilisent pour transmettre, au plus juste, à leurs contemporains leur expérience et, ce faisant, pour essayer de se déprendre du traumatisme majeur subi. La rigueur qu'ils mettent à cette transmission, pendant et après, et qui n'est pas contradictoire pour certains avec la fantaisie et l'humour, a une valeur éthique mais constitue aussi une très belle leçon de littérature. La longue expérience de psychanalyste de l'auteur lui permet d'éclairer et de mettre en valeur tous les aspects de ces adolescences au coeur de la barbarie. Ce livre contribue à mieux comprendre ce qu'ont vécu des enfants et des adolescents, devenus parents ou grands-parents, qui ont traversé les autres barbaries qui se sont exercées depuis la Shoah, et aussi ce que vivent aujourd'hui d'autres enfants et adolescents victimes des barbaries actuelles. Il est ici question des rouvres de Kertész, Kulka, Becker, Orlev, Hilsenrath, Wiesel, Klüger, Tomkiewicz, Appelfeld.

08/2016

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Déportation

Des enfants cachés de la Shoah témoignent

Cet ouvrage consacré à la parole d'enfants juifs cachés pendant la Seconde Guerre mondiale a plusieurs objectifs : faire connaître, à partir d'une approche historique des persécutions, les circonstances dans lesquelles des enfants de tous âges ont été confrontés à la séparation brutale avec le milieu familial et ont dû en urgence être cachés, changer de nom, taire leurs origines et parfois embrasser une autre religion. Au traumatisme des persécutions et de la séparation s'est ajouté à la fin de la guerre, celui de se découvrir orphelin. Quelles seront alors les répercussions de cette double rupture sur leur vie sachant aussi que les oeuvres éducatives qui les ont sauvés les chargent, pour certaines, d'une double mission : faire vivre le judaïsme et Israël ? Quelles seront alors les limites de leur liberté de choix et quels adultes s'autoriseront-ils à devenir ? Avec quelles difficultés mais aussi avec quels espoirs ? Ce questionnement et les réponses qu'il appelle participent à l'enrichissement de l'histoire complexe de la Shoah et plus particulièrement des enfants cachés. Il nous rappelle que devoir de mémoire et devoir d'Histoire sont indispensables à la compréhension de l'Holocauste auprès des jeunes générations.

05/2021

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Histoire de France

Survivre : les enfants dans la Shoah

Le monde de l'enfance est celui de tous les projets et de tous les espoirs. Malgré les disparités et les différences, tous les enfants du monde possèdent en partage un bien " évident " : celui de vivre. Or, au milieu du XXe siècle et pour la première fois dans l'histoire de nos sociétés, cette " évidence " leur a été refusée. Des enfants, juifs dans leur immense majorité, furent interdits d'exister - et assassinés - pour la seule raison de leur naissance. Le système fut d'une efficacité effroyable : 90 % des enfants juifs d'Europe furent engloutis dans le pire cataclysme qui frappa l'humanité entre 1933 et 1945 : la Shoah. Ce livre est consacré à leur destin. Cependant, s'il est indubitablement tragique, cet ouvrage est paradoxalement plein de vie et même d'espoir. Il relate à travers des destins singuliers - replacés dans leur contexte historique - comment et par quelles stratégies, astuces, hasards ou prodiges de ruse, dix pour cent d'entre eux sont parvenus à mettre en échec la machine hitlérienne qui devait les faire disparaître. C'est une histoire des enfants d'Europe soumise à la botte nazie. C'est, à travers ces récits, le miroir des heures les plus sombres de notre civilisation. C'est aussi l'inscription " en creux " du destin de ceux qui ne sont plus. C'est également un modeste hommage à tous ceux qui ont risqué leur vie pour les sauver. Faire face à ce miroir, c'est enfin et surtout trouver la volonté de combattre tout ce qui s'y reflète.

06/2011

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Histoire de France

La Shoah censurée. La sorcière de Nancy

Catherine Pederzoli-Ventura, professeur d'histoire, organisait chaque année un voyage de la mémoire de la Shoah au cours duquel les élèves du lycée étudiaient cet événement majeur de l'histoire contemporaine sur le site d'Auschwitz-Birkenau. Refusant les visites banalisées au pas de course, elle intégrait les voyages à son enseignement, situant la Shoah dans son contexte : le nazisme, la Seconde Guerre mondiale, et menant ses élèves sur les lieux de la vie juive, en Pologne et en République tchèque. Or, comme le héros du Procès de Kafka, Catherine Pederzoli-Ventura a dû, ce faisant, commettre quelque chose de grave puisqu'elle a été dénoncée de manière anonyme, harcelée et, à la suite d'une inspection menée telle une instruction judiciaire à charge, suspendue durant quatre mois. L'administration de l'Education nationale ayant usé de tous les moyens pour l'écarter de ces voyages et de l'enseignement de l'histoire. Après avoir affronté un véritable procès en sorcellerie, instruit au coeur de l'école laïque - où lui fut reproché jusqu'à l'emploi du mot «Shoah» -, Catherine Pederzoli-Ventura put enfin se défendre devant le conseil de discipline de l'académie de Nancy. C'est alors que, résultat de leur peu de solidité, toutes les accusations s'évanouirent. Aujourd'hui réintégrée dans ses fonctions, Catherine Pederzoli-Ventura récidive, avec la complicité du journaliste Simon Marty, en associant le récit de ses voyages de la mémoire de la Shoah à celui du harcèlement qu'elle a subi pour les avoir organisés.

05/2015

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Histoire internationale

Rescapé. De la Shoah au stalinisme

Alors que le fascisme recouvre peu à peu l'Europe, Matei Gall, jeune Juif roumain né en 1920, s'inscrit au parti communiste clandestin. Rapidement arrêté, puis emprisonné, il a pour compagnon de captivité un certain Ceaucescu... Après l'entrée en guerre de la Roumanie aux côtés d'Hitler, il est déporté en Transnistrie, à Vapniarka. Dans ce terrible camp, il connaît le froid glacial de l'hiver ukrainien, les travaux harassants et la faim. Malgré les conditions épouvantables, par l'effet d'une solidarité exemplaire, il survit. En octobre 1943, il est transféré dans une autre prison, à Râbnita. Là, des Waffen SS exécutent tous les détenus. Agenouillé face au mur, Matei Gall échappe par miracle au massacre : la balle le frôle, mais ne l'atteint pas. Une fois la paix revenue, le soupçon pèse sur lui et il se retrouve confronté à la paranoïa stalinienne : " Matei a survécu, c'est donc un traître ! " Menacé par ses anciens camarades, il n'aura d'autre choix que celui d'émigrer à l'Ouest. Le récit saisissant d'un acteur lucide pris dans la tourmente de son siècle.

03/2011

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Littérature française

La shoah traversée. Simone & Ladislas

Le nazisme a pulvérisé les destins individuels, familiaux et collectifs. Des populations ont été massacrées par un Etat qui industrialisa la mort des Juifs, des Tziganes, des homosexuels et des handicapés. La violence, la criminalisation de la loi, la trahison, les harcèlements législatifs ont muselé les Juifs, étouffé leurs cris. Epuisés par ces déferlements haineux, fracassés, fragilisés, certaines et certains ont frôlé leur point de rupture psychique. Simone et Ladislas ont traversé la Shoah, ce sont des rescapés, «je suis une rescapée». Simone fut adolescente dans une petite ville française, Lacaune-les-Bains où sa mère Jeanne, Juive apatride d'origine russe fut assignée à résidence. Son histoire sera façonnée par la collaboration de l'Etat français et par la résistance des organisations juives, socialistes, sionistes, communistes mais aussi consistoriales. Certaines combattront avec succès l'institution juive mise en place par Pétain sur instruction des nazis, l'Union générale des Juifs de France (UGIF). Son histoire est celle d'une adolescente qui aurait pu être déportée sur ordre de Laval pour être assassinée à Auschwitz ou être dirigée vers les maisons de l'UGIF, homes protecteurs devenus à la fin de la guerre des réserves d'enfants Juifs pour les chambres à gaz. Choc des dates, Simone est sauvée au moment où Ladislas, Juif transylvanien, est déporté à Auschwitz en juin 1944, peu après le débarquement Allié en Normandie. Les nazis ont perdu la guerre, ils s'acharnent sur les Juifs hongrois, dernière grande communauté juive existante. Son histoire est celle, tragique, de leur déportation, catastrophe annoncée et non arrêté par des Alliés qui «savaient». De même, leurs dirigeants ou Judenrat n'ont jamais voulu «croire» qu'ils partageraient le sort des autres Juifs : la «Solution finale». Son histoire est celle de l'extermination de 569 000 Juifs hongrois et du sauvetage de 1 685 par le train «Kasztner». Pas de «Pourquoi», mais un «Comment». Comment Simone et Ladislas ont-ils, traversé la Shoah, résisté, revécu, ri à nouveau, souri et fondé une famille ? Peut-être, dans ce hasard infernal ont-ils eu la chance de rencontrer, indéfectible, combattant la destruction, l'humaine humanité d'une main qui se tend, d'une oreille qui écoute, d'un regard qui bat, d'un cour qui s'élance, pour advenir, au sortir de la Shoah, «autre», irréversiblement «autre».

04/2014

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Documentaires jeunesse

Histoire de la Shoah. De la discrimination à l'extermination

1942, le régime nazi décide d'exterminer tous les Juifs d'Europe. Plus de six millions d'entre eux, hommes, femmes et enfants, ont péri. Cette " Catastrophe ", Shoah en hébreux, a-t-elle servi de leçon ? Depuis, bien d'autres crimes contre l'humanité ont été commis.

09/2003

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Psychologie, psychanalyse

Se rêver rescapé. Essai sur des faussaires de la Shoah

Plus d'un demi-siècle après la fin de la Seconde Guerre mondiale, parurent deux témoignages de rescapés de la Shoah, Fragments de Benjamin Wilkomirski et Survivre avec les loups de Misha Defonseca. Deux faux qui sont les miroirs de l'usage contemporain de la mémoire des camps, du témoin et de la propension à la victimisation médiatisée. Deux oeuvres qui permirent une identité et une existence reconnues en lieu et place d'une certaine banalité. Pourquoi sont-ce les images de l'Holocauste qui sont choisies comme vérité? Quelle est la limite au mensonge et au vrai dans une vie ? Quel est l'enjeu d'une renommée ? De ce nom qui s'invente comme Benjamin Wilkomirski et Misha Defonseca, qu'est-ce ce qui se signe ? Qu'est-ce qui se traite par ces fictions qui nous portent ? Par une lecture portée par la psychanalyse, nous verrons que ces romans sont bien des témoignages cernant singulièrement la destinée de chacun - celui d'être parlant - dans une actualité renouvelée du camp de concentration.

09/2018

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Documentaires jeunesse

La Shoah. Des origines aux récits des survivants

Pendant la Seconde Guerre mondiale, en Europe, 6 millions de Juifs - hommes, femmes et enfants - furent assassinés par le régime nazi. Cet album documentaire explique les origines du peuple juif et raconte l'histoire de la Shoah, de la montée du nazisme à la "Solution finale" jusqu'à la découverte des camps de concentration et d'extermination, et ses conséquences dans le monde d'après-guerre. Illustré de cartes et d'images d'archives, cet ouvrage de référence, chronologique et thématique, souhaite contribuer à transmettre aux générations actuelles la mémoire de cet épisode sombre et unique de l'histoire de l'humanité.

01/2018

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Religion

Etty Hillesum. La Shoah et Dieu

De juillet 1942 à septembre 1944, plus de 105 000 Juifs hollandais sont partis du camp de Westerbork, au nord de la Hollande, vers les camps de la mort d'Auschwitz et de Sobibor. Ce livre se veut le témoignage de cette tragédie, par les lettres d'un témoin exceptionnel : Etty Hillesum, jeune fille juive morte à 29 ans en novembre 1943 à Auschwitz. Etty Hillesum nous a laissé, en plus de ses lettres, un journal étalé sur dix-neuf mois, dont la publication à partir de 1985 compte parmi les événements littéraires les plus marquants de notre époque. Cette jeune femme, que son éditeur français à appelée avec raison "personnalité audacieuse et libertine", a su en deux ans se construire une spiritualité humaine fascinante, par sa joie de vivre et son amour des autres, dans un monde d'enfer permanent. Et son chemin a atteint un autre monde, ce dont parle le pape Benoît XVI : "Elle se transforme en une femme remplie d'amour et de paix intérieure, capable d'affirmer : je vis constamment en intimité avec Dieu". Il y a une sorte de miracle qui s'accomplit à la lecture d'Etty Hillesum. Chacun a quelque part la sensation qu'une porte s'ouvre, même si on ne sait pas sur quel monde. L'autre miracle qu'on lui doit aussi est qu'on a envie de continuer à chercher, une fois la porte ouverte pour la première fois, et à la première lecture. C'est son cheminement que l'auteur souhaite nous voir partager tout au long de ces pages.

07/2014

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Sciences politiques

Les services secrets et la Shoah

A la fin de la Seconde Guerre mondiale, les gouvernements américain et britannique n'ont pas rendu publiques les informations secrètes qu'ils détenaient sur la politique d'extermination nazie. Depuis 1997, nombre de ces documents ont été déclassifiés. Ces archives permettent aujourd'hui de mieux comprendre pourquoi les Alliés ne sont pas intervenus directement.

12/2014