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Repenser le rôle de l'intellectuel

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Ouvrages généraux

Repenser le rôle de l'intellectuel

Face à des jugements erronés, des déviations idéologiques et des faux pas politiques, la place des penseurs dans notre société est remise en question. Pourtant, dans un monde en pleine mutation, nous cherchons des repères, des orientations et des visions d'avenir.

Devant ces défis et ces questionnements pressants, il est impératif de redéfinir le rôle des esprits éclairés d'aujourd'hui et de demain. Dans cette optique, vingt-trois écrivains de renom se penchent sur cette question, apportant leur expertise critique et philosophique.

Le dialogue est lancé, ouvert et respectueux, car c'est notre avenir en jeu, à une époque où la société semble vaciller et où l'essence même de l'humanité est interrogée. L'implication de ces penseurs, défenseurs de valeurs fondamentales telles que la liberté, la raison, la vérité, la justice et les droits humains, est ici envisagée comme un véritable humanisme.
 

06/2023

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Sciences politiques

Raison & liberté. Sur la nature humaine, l'éducation & le rôle des intellectuels

L'action Politique Et Sociale doit être animée par une vision de la société future et par des jugements de valeur explicites, qui doivent découler d'une conception de la nature humaine. Si l'esprit humain était dépourvu de structures innées, nous serions des êtres indéfiniment malléables, et nous serions alors parfaitement appropriés au formatage de notre comportement par l'Etat autoritaire, le chef d'entreprise, le technocrate et le comité central. Ceux qui ont une certaine confiance dans l'espèce humaine espéreront qu'il n'en est pas ainsi. Je pense que l'étude du langage peut fournir certaines lumières pour comprendre les possibilités d'une action libre et créatrice dans le cadre d'un système de règles qui reflète, au moins partiellement, les propriétés intrinsèques de l'organisation de l'esprit humain. Ce livre réunit onze textes de Noam Chomsky pour la plupart inédits en français. Offrant un large panorama de ses idées, il fait apparaître le fil qui relie son socialisme libertaire à son oeuvre de linguiste et à son anthropologie : notre irrépressible besoin de liberté est inséparable de la créativité illimitée du langage qui fait de nous des êtres humains. Chomsky montre comment l'école et l'université pourraient éduquer à autre chose qu'à l'obéissance, les intellectuels de gauche jouer un autre rôle que celui de commissaires du contrôle des esprits, et les mouvements civiques et sociaux imposer des réformes radicales. C'est en héritier des Lumières et de la tradition rationaliste que Chomsky pense et intervient.

04/2010

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Sociologie

Qu'est-ce qu'un intellectuel européen ? Les intellectuels et la politique de l'esprit dans l'histoire européenne

Au début du XXe siècle, un diagnostic s'impose : " ordonner à des fins européennes le reste du monde " (Valéry) n'est plus vraiment possible. La sympathie que nous éprouvons aujourd'hui encore pour cette " politique de l'esprit ", malgré son échec, doit être interrogée. Ce constat lucide reposait sur une distinction rigoureuse entre une Europe de la politique et une Europe de l'esprit. Mais aujourd'hui cette distinction semble brouillée. A la victoire, dans le monde entier, du capitalisme et du libéralisme, issus de notre vieux continent, correspond une responsabilité universelle. Nous, Européens, et plus précisément nous, intellectuels, devons reconnaître qu'il nous faut assumer cette responsabilité, sans chercher à nous cacher derrière l'utopie socialiste des fins, ni derrière l'utopie capitaliste des moyens. Le temps des utopies est peut-être révolu, mais nous ne devons plus trouver refuge dans la mélancolie. Existe-t-il une tradition des Lumières qui ne soit pas eurocentrique ? Bien des choses dépendront des réponses que nous apporterons à cette question.

02/2007

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Critique littéraire

L'intellectuel engagé

Dans Folioplus classiques, le texte, enrichi d'une lecture d'image, écho pictural de l'oeuvre, est suivi de sa mise en perspective organisée en six points : Mouvement littéraire : La figure de l'intellectuel au XXe siècle : grandeur et servitude ; Genre et registre : Manifestes et pétitions ; L'écrivain a sa table de travail : S'engager, un peu, beaucoup, corps et biens ; Groupement de textes : L'intellectuel avant la lettre ; Chronologie : Les grandes causes de l'engagement intellectuel au XXe siècle, 1894-1981 ; Fiche : Des pistes pour rendre compte de sa lecture.

10/2011

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Bilinguisme

Enjeux sociodidactiques pour une éducation plurilingue. Repenser le rôle des langues de socialisation à l’école algérienne

Partant de l'hypothèse que le plurilinguisme social exerce une incidence sur la situation didactique, cet ouvrage, qui s'adresse aux chercheurs et aux étudiants, étudie, en contexte algérien, l'impact des représentations et de la langue de référence sur l'apprentissage du français. L'enquête conduite auprès d'enseignants et apprenants, montre, à partir des entretiens semi-directifs, des observations des situations didactiques et des analyses des productions écrites, qu'en didactique des langues, partir de la langue de référence pour s'approprier la langue étrangère peut être une voie prometteuse. L'apprentissage d'une nouvelle langue obéit aux normes de la/des langue(s) de famille et au parti pris que s'en font l'enseignant et les apprenants. C'est pourquoi, valoriser en classe les langues de familles - souvent scotomisées et occultées institutionnellement - et positiver les représentations sur les langues, c'est inscrire l'apprenant dans un plurilinguisme de fait et (re)nouer également le lien entre le sociétal et le scolaire. L'ouvrage s'efforce sur certaines questions ayant trait à la sociolinguistique et à la didactique des langues d'apporter des réponses adaptées, dans une visée sociodidactique.

03/2024

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Critique

Repenser l'Enéide

Ecrit au xiie siècle, le Commentaire sur l'Enéide attribué à Bernard Silvestre interprète les errances maritimes d'Enée et sa descente aux enfers comme le périple d'une âme en quête de Dieu. Les mythes antiques y sont repensés à la lumière du néoplatonisme, et décryptés à travers des jeux étymologiques qui mènent à une révélation. Ce commentaire a été connu de Boccace, il a sans doute inspiré Dante. Il est ici traduit et commenté pour la première fois en français.

11/2022

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Ethnologie

Repenser l'hérédité

La biomédecine du XXIe siècle, avec ses possibilités de dépistage prénatal, offre une lecture de la vie où un couple doit exprimer, à l'annonce d'une anomalie génétique, sa volonté de transmettre ou non à sa descendance son héritage biologique. Mais, dès lors qu'on s'interroge sur le corps et la notion de personne, on est confronté à différents modèles de l'humain selon ses convictions religieuses, ses idéaux culturels et familiaux, et son expérience passée par rapport à la maladie. C'est dans ce contexte « bio-social » que des femmes immigrées originaires d'Afrique subsaharienne peuvent découvrir, en France, à l'occasion d'un accouchement que leur enfant est porteur d'une maladie génétique héréditaire appelée « drépanocytose ». Cette maladie est paradigmatique car elle fait valoir la notion de race en médecine. Elle interroge la notion de « culture d'origine », révèle des théories différentes de l'hérédité, des préjugés et des stéréotypes, des pratiques de discrimination dans un contexte politique qui risque de conduire à une racialisation des rapports sociaux.

09/2009

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Philosophie

L'opium des intellectuels

Paru en 1955, L'Opium des intellectuels est une condamnation sans appel de la crédulité teintée de mauvaise foi et du dogmatisme dans lesquels se drape l'intelligentsia française de l'époque. Raymond Aron interroge avec la plus süre probité intellectuelle l'évolution des mots "gauche", "révolution" et "prolétariat", ces mots qui appartiennent au mythe qu'il désacralise. Car, questionne Raymond Aron, comment accpeter l'attitude des intellectuels devenus impitoyables face aux défaillances des démocraties dites "bourgeoises", et pourtant si complaisants pour les crimes perpétrés par les démocraties "populaires", comment ne pas saisir l'absurdité des amalgames politico-idéologiques qui ne font qu'aliéner un peu plus des intellectuels en quête de religion, idolâtrant l'Histoire comme on idolâtre un dieu ? En rupture avec la famille dont il est originaire, Raymond Aron ne se livre pas pour autant à un règlement de compte stérile. Il propose une réflexion dépassionnée, un combat sans haine, invitant à le suivre "tous ceux qui refusent dans les luttes du Forum, le secret de la destination humaine".

02/2004

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Critique littéraire

L'épuration des intellectuels

Peut-on et doit-on tout écrire ? C'est la question cardinale posée par Pierre Assouline en filigrane de cet ouvrage classique, devenu introuvable depuis des années, sur l'épuration des figures de proue de l'écriture et de la pensée compromises avec Vichy et le IIIe Reich durant l'occupation. Après avoir raconté avec le talent qu'on lui connaît le procès et le sort des Maurras, Brasillach, Hérold-Paquis, Luchaire et de nombreux autres d'août 1944 à décembre 1945, l'auteur interroge " Les intellectuels face à leurs responsabilités " et ose un dernier chapitre intitulé : " Qu'est-ce qu'une épuration réussie ? "

03/2017

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Ouvrages généraux

Le retour de l'exil. Repenser le sens commun

L'Occident s'est construit sur le rêve, devenu cauchemar, d'une rationalité capable de congédier définitivement les pulsions, de contrôler les affects et domestiquer les corps. De ce geste est née la modernité, à partir de laquelle l'homme s'est séparé de l'ensemble auquel il appartient. Bref, le rationalisme nous a conduits à une vision virile et conquérante de ce continent noir que nous avons nommé " nature ". L'époque qui s'ouvre marque le retour de l'exil. Après avoir écrasé et ignoré la fragilité du vivant, nous la voyons faire irruption dans notre quotidien sous les traits d'une pandémie et d'un écocide. Nous sommes liés et ne pouvons plus prétendre, en toute impunité, exister depuis un point de vue abstrait, de nulle part. La fragilité est expérience, non savoir hors-sol. A nous d'en tirer les leçons, d'inaugurer une pensée et un agir qui intègrent cet autre de la rationalité, qui n'est ni l'irrationnel des relativismes identitaires ni l'hyper-rationalité de la machine algorithmique, mais un savoir qui se tisse au plus proche de nos sensations, de nos émotions et du vécu du corps. Le temps est venu de réactiver le sens commun.

02/2021

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Sociologie

Le savoir-vivre intellectuel

Longtemps convaincu de l'incompatibilité entre vivre et penser, l'intellectuel français se rebiffe à partir des années 30. En réaction à ses prédécesseurs tels Durkheim ou Bergson, entièrement sacrifiés à leur œuvre, il déserte le cabinet pour se lancer à corps perdu dans l'existence. Et, plaçant désormais sa vie personnelle sous le patronage de ses idées, il s'érige en prescripteur de valeurs tous azimuts. (Auto) mystification, répond François de Negroni qui, sur la base de témoignages et confessions recueillis à la source, dévoile magistralement les enjeux cachés de cette nouvelle trahison des clercs, tout au long du stupéfiant parcours qui conduit de la République des Professeurs à Bernard-Henri Lévy. Existentialistes adonnés à la " fiesta ", à l'amour libre ; intellos chevelus des années 60-70 s'essayant à la défonce, au jouir sans entraves ; modernes beaux gosses médiatiques qui font triompher leur look culturel savamment branché, de l'Afghanistan aux rubriques culinaires de Elle. Cumulant la séduction avec son statut traditionnel d'ordonnateur du savoir, l'intellectuel va enfin éclipser, comme modèle existentiel, l'artiste et l'écrivain, ses rivaux de toujours. Mais cette victoire mondaine ne correspond-elle pas, sur fond de défaite de la raison, à la mise en place dans la classe moyenne des dispositifs idéologiques de la contre-révolution libérale libertaire ? Vingt ans après la première publication du " Savoir-vivre intellectuel ", la question n'a cessé de renforcer sa pertinence.

11/2006

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Philosophie

Alain. Le premier intellectuel

En amont, Bergson. En aval, Aron et Sartre, Foucault. Entre eux, nul n'a incarné aussi bien qu'Alain la philosophie française, faite de clarté, de concision, incarnée en la figure d'un professeur inspiré. Car Alain (1868-1951), pour des générations d'étudiants, a d'abord été un enseignant dévoué à sa fonction comme à un sacerdoce laïque, un maître qui savait comme personne jouer le rôle d'éveilleur traditionnellement dévolu au philosophe. Aujourd'hui encore, les élèves de ses élèves se souviennent de cette parole qui ne sacrifiait rien à la mode, rien à la facilité, qui n'avait souci que de vérité. Mais Alain, en réalité, est bien plus que cela. Et c'est d'abord l'une des premières grandes figures de l'intellectuel. Né à la vie politique avec l'affaire Dreyfus, dont il fut tout de suite un défenseur acharné, plongé à sa demande dans le bourbier immonde de la Première Guerre mondiale, il fut dans l'entre-deux-guerres le représentant illustre du pacifisme de gauche qui allait peser si fort sur la conduite de l'Etat français ; lire le récit de la vie d'Alain, c'est comprendre mieux ce pan capital de notre histoire intellectuelle et politique. Enfin, Alain, c'est aussi l'inventeur du " journalisme philosophique ", l'auteur de près de cinq mille Propos quotidiens dont les plus célèbres ont été regroupés sous le titre Propos sur le bonheur. Non pas un à-côté de sa production philosophique, mais son versant polémique, en prise sur l'actualité la plus brûlante. On ne saurait prendre congé du XXe siècle sans connaître la vie d'Alain.

02/2006

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Témoins

Charles de Foucauld. Tome 2, Le temps de l'intellectuel

Nous sommes plongés dans une société qui rejette les références spirituelles et qui explose les valeurs et le cadre que nous croyions universels, or on connaît à Charles de Foucauld beaucoup de fréquentations, de maîtres et d'amis incroyants ou différents, qui bousculaient ou niaient ce qu'il avait appris de sa famille : Biographes, historiens, interprètes, écrivains, hagiographes et romanciers et même détracteurs. Dans cet ouvrage, l'auteur ne propose pas une nouvelle version de la vie du bienheureux, bientôt saint, Charles de Foucauld. Lui-même nous a fait comprendre que Jésus n'a pas été sauveur que pendant ses années de vie publique ou le jour de sa passion, mais aussi au long de toutes ces années dites de " vie cachée ". De même la sainteté de Charles de Foucauld s'est aussi exprimée pendant ses années de doute. Partant, le travail de Josette Fournier est un dossier, aussi documenté que possible, construit sur des résultats de recherches personnelles la plupart inédits. Il porte sur une tranche de sa vie pendant laquelle le Père de Foucauld a douté. l'Eglise a reconnu cette année son intervention de Charles de Foucauld dans la protection inexplicable d'un jeune ouvrier charpentier de Saumur, le 30 novembre 2016, après une chute de 16 mètres. Le bénéficiaire de ce miracle était incroyant, non baptisé.

04/2021

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Sociologie

Les mots qui fâchent - Contre le maccarthysme intellectuel. Contre le maccarthysme intellectuel

Nicolas BancelRachid BenzineMagali Bessone Pascal BlanchardGilles BoËtschAhmed BoubekerPhilippe Corcuff Claire CosquerJuliette Galonnier Sophie Guérard de LATOURFrançois Héran Philippe Huneman Monique Jeudy-BalliniMeMphis KrickebergNicolas LebourgEléonore LépinardFrançoise LorceriePhilippe MarlièreNonna MayerSarah MazouzLaure MuratAlain PolicarMyriam Revault d'Allonnes Jacob Rogozinski Haoues SeniguerPatrick SimonMartine StortiJulien TalpinMichel WieviorkaValentine Zuber

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Sociologie

Maurice : intellectuels et champs intellectuels

Cet essai réflexif invite à un débat sur les champs intellectuels mauriciens. Il s'interroge sur plusieurs questions, dont la proximité des intellectuels au pouvoir, leur silence, leur professionnalisme, leurs rapports avec la religion, l'ethnicité et la corruption. Un ouvrage novateur et important pour comprendre l'histoire intellectuelle du pays.

09/2019

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Sciences politiques

Le socialisme des intellectuels

A la fin du XIXe siècle, le développement rapide de l'industrie en Russie amène une partie de l'intelligentsia - cette petite minorité ayant fait des études secondaires - à s'intéresser au marxisme ; c'est en se référant à ses principes que se crée en 1898 le Parti ouvrier social-démocrate de Russie. La perspective qu'il adopte, c'est celle de la mobilisation du prolétariat pour le renversement de l'absolutisme tsariste dont la bourgeoisie russe, trop faible, est incapable, et la démocratisation de la société nécessaire au développement économique et au progrès de la classe ouvrière. Dès cette époque, un révolutionnaire polonais, Jan Maclav Makhaïski, analysant les oeuvres de Marx et les projets des partis qui s'en réclament, aboutit à une conclusion extrême : pour lui, l'idéologie socialiste dissimule en fait les intérêts d'une nouvelle classe ascendante formée par la a couche cultivée", les travailleurs intellectuels. Ces "capitalistes du savoir" cherchent à séduire les prolétaires et à les entraîner à l'assaut de cette petite minorité que constituent les capitalistes de l'avoir", financiers, industriels et grands propriétaires, non pour détruire le capitalisme mais pour l'aménager au mieux de leurs intérêts. Exilé, comme nombre de révolutionnaires russes, il rentre en Russie en 1917. Mais, dès 1918, il déclare que si les bolcheviks se sont révélés plus radicaux qu'il ne l'envisageait en rompant avec le parlementarisme, l'hostilité de la "couche cultivée" envers la révolution ouvrière a vite calmé leur ardeur : "Ils ne luttent pas pour l'émancipation de la classe ouvrière mais ne font avant tout que défendre les intérêts des couches inférieures de la société bourgeoise et de l'intelligentsia. Makhaïski eut peu de disciples ; mais depuis son époque, d'autres auteurs ont cru voir émerger dans notre société, en particulier à travers les différents projets socialistes, le pouvoir d'une nouvelle classe qui, à travers toutes les fonctions de gestion, de recherche, de conseil, d'enseignement, de communication et plus récemment l'irruption des logiciels dans tous les domaines, façonne l'organisation du travail et le contenu de la production et s'y assure une place privilégiée. Alexandre Skirda fait plus que restituer la pensée originale de Jan Maclav Makhaïski : il la met en perspective et livre ainsi un outil de premier ordre à qui veut approfondir la compréhension de notre société.

06/2014

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Sociologie

Repenser l'égalité des chances

Comment préserver, maintenir et renforcer la cohésion sociale ? Cette question taraude les sociétés contemporaines. Le plus souvent, on y répond en invoquant l'histoire, la mémoire ou l'identité. Rien n'y fera cependant, si nul progrès n'intervient sur le front de la justice sociale. A l'âge de l'individualisme démocratique, la réponse paraît aller de soi : Garantissons l'égalité des chances, proclame-t-on quasi unanimement. Le principe est séduisant. Mais se suffit-il à lui-même ? Car, si la doctrine de l'égalité des chances s'impose comme figure souveraine de l'égalité, comment la faire vivre dans la complexité de la société - éducation, santé, logement, salaires, retraites, etc ? Dans ce livre, Patrick Savidan ne se contente pas de déplorer l'écart entre un principe et une réalité. Parce que l'égalité des chances, telle que nous la pratiquons aujourd'hui, est un facteur d'injustice et de décohésion sociale, il en propose une redéfinition qui ouvre sur la possibilité d'une égalité des chances soutenable.

01/2010

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Ouvrages généraux

Le rôle social de l'Officier

" Aux officiers de demain, dites que, s'ils ont placé leur idéal dans une carrière de guerres et d'aventures, ce n'est pas chez nous qu'il faut poursuivre ; ils ne l'y trouveront plus : arrachez-leur cette illusion avant les déceptions tardives. Mais donnez-leur cette conception féconde du rôle moderne de l'officier devenu l'éducateur de la nation entière. " Ainsi s'exprime Lyautey dans le célèbre article paru en 1891 dans la Revue des Deux Mondes. Aussitôt connues, ces pages obtiennent un écho considérable. Les principes d'action présentés sont toujours d'actualité. L'essai de Lyautey se situe dans le registre psychologique et moral de la préparation du soldat et futur combattant, en s'attachant à la dimension pédagogique de l'instruction, au rôle des cadres en vue d'augmenter la valeur de la troupe. Le principe général étant de dégager la finalité pour tous afin d'améliorer le rendement par l'adhésion raisonnée des cadres et des recrues. L'armée peut assurer pour la nation, dépassant même lors du temps de paix, la seule mission de préparation à la guerre, un rôle plus général et plus humain, celui d'une école de formation pour le pays tout entier. Pour Lyautey, c'est la finalité qui doit subordonner les moyens aux buts. Il faut élever les âmes, former les caractères, éduquer les hommes, être plus un manieur d'hommes qu'un meneur d'hommes, tendre la main aux hommes et capter, susciter leur confiance. Dans tous les domaines il faut avoir des méthodes rationnelles et souples, garder le sens de l'action et être animé par le sens du devoir social. Dans son introduction, Alain Larcan revient sur les circonstances de la publication de ce texte, sur le contexte politique et sur le retentissement important qu'il provoqua en son temps.

01/2023

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Economie (essai)

Repenser la pauvreté

Entre promotion du marché et assistance, les solutions imaginées par les économistes pour lutter contre la pauvreté n'ont pas produit les miracles attendus. Cet échec pourrait-il être dû aux failles des théories plutôt qu'au caractère écrasant de la tâche ?C'est cette hypothèse que défend cet ouvrage. Les experts ont pris l'habitude de décider à la place des pauvres de ce qui est bon pour eux sans prendre la peine de les consulter. Abhijit V. Banerjee et Esther Duflo ont initié la démarche inverse. Plutôt que de s'interroger sur la cause ultime de la pauvreté, ils se sont intéressés aux choix qu'opèrent les pauvres en matière de consommation, de mode de vie et d'éducation afin de tester expérimentalement l'efficacité des méthodes préconisées pour améliorer leur sort. Faut-il distribuer gratuitement de la nourriture aux quelque 800 millions de personnes qui vivent avec l'équivalent ou moins de un dollar par jour ? Vaut-il mieux donner ou vendre les moustiquaires qui protègent du paludisme ? La microfinance est-elle le remède espéré pour sortir des " pièges de la pauvreté " ?À distance des réflexes partisans, ce livre aborde ainsi le défi du combat contre la pauvreté comme une série de problèmes concrets qui, une fois correctement identifiés et compris, peuvent être résolus un à un.

01/2012

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Sciences politiques

Repenser la démocratie

La démocratie française est en crise ! Un pouvoir qui manipule les émotions collectives. Un État privatisé et soumis au marché financier. Un accroissement sans précédent des inégalités, des discriminations, des stigmatisations et des exclusions. Repenser la démocratie, c’est faire le diagnostic de cette crise et tenter de fournir des réponses aux questions suivantes : les pathologies de la démocratie sont-elles dues au régime ou aux gouvernants ? Quelles sont les réformes à réaliser pour que la démocratie retrouve le sens de la justice, de l’égalité et de la solidarité ? Comment remettre en cause l’anti-démocratisme ambiant qui prend parfois la forme d’une haine de la démocratie constitutionnelle et libérale et qui fait l’éloge des régimes autoritaires de triste mémoire ?Repenser la démocratie, c’est aussi effectuer des comparaisons internationales et apporter des propositions nouvelles. Il faut, par exemple, reprendre le problème de la légitimité, en introduisant une distinction totalement nouvelle entre légitimité de titre et légitimité d’exercice. Le vote ne doit plus être un blanc-seing donné aux gouvernants pendant une période déterminée. Yves Charles Zarka a réuni, dans une réflexion commune, une équipe pluridisciplinaire composée de philosophes, politistes, juristes, anthropologues, sociologues, historiens. Ont notamment participé à ce projet : Raymond Boudon, Daniel Boy, Robert Castel, Robert Damien, Jean-Pierre Dupuy, Michel Degoffe, Guy Groux, Lucien Jaume, Alain Laquièze, Guillaume Le Blanc, Pierre Mélandri, Stefano Petrucciani, Patrick Pharo, Frédéric Rouvillois, Francesco Saverio Trincia, Hans Vorländer, Gianfranco Borrelli. 

11/2010

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Non classé

Repenser le droit Africain

Au vu du constat d'un besoin urgent de repenser le droit africain, les chercheurs africains et africanistes dont les contributions sont réunies dans cet ouvrage ont non seulement voulu réfléchir sur les conditions d'une adéquation des normes du droit positif aux réalités sociologiques, mais aussi et surtout, comme le dit si bien Etienne Le Roy, sur les possibilités de fonder une modernité, qui ne soit pas le recopiage de l'Occident, mais le produit d'un génie proprement africain. Ce faisant, ils ont voulu promouvoir les solutions originales qu'exige le contexte africain en conciliant les meilleurs apports du passé africain et de la modernité avortée ou inachevée dans un contexte de postindépendance.

03/2020

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Droit

Repenser le Droit public

Les nombreux bouleversements qu'ont connu, depuis la fin de la Première Guerre mondiale, les fondements traditionnels de ce qu'on appelle aujourd'hui tantôt droit public, tantôt droit administratif, tantôt les deux en même temps, conduisent tout penseur de la discipline juridique, telle qu'elle est conçue et aménagée en France, à repenser ce droit qui n'est en réalité qu'un seul et un tout indivisible, le droit public ou publico-administratif. Cette pensée ou repensée du droit public revient en permanence dans le visage du juriste (publiciste) à chaque fois qu'il est frappé d'un nouveau coup de boule, soit sous l'effet du droit posé ou droit positif - celui issu en général de la loi -, soit sous l'effet de la jurisprudence administrative, venant tant du Conseil d'Etat que du Tribunal des conflits, laquelle jurisprudence essaie, tant bien que mal, soit de lutter contre, soit de s'adapter, là encore tant bien que mal, aux différentes vagues de bouleversements. Dans la mesure où les juristes et penseurs du droit public ne semblent pas réaliser ou ne veulent tout simplement pas voir ou admettre la vraie source du tourment permanent que connaît ce droit, cet ouvrage se permet, modestement, de donner pour objectif de repenser les fondements de ce droit à partir des éléments-exemples ou éléments-postulats déjà posés par ses penseurs classiques, pour ne pas dire conservatistes. En effet, il semble que, et cela a déjà été démontré à plusieurs reprises, notamment par Bertrand Seiller, les théories des deux écoles dites de la puissance publique, d'une part, et du service public, d'autre part, si elles nous sont toujours utiles comme point de départ de la pensée du droit public, sont largement dépassées par les bouleversements qui ne cessent de frapper ce droit. Ces bouleversements ont pour origine le droit privé ou, plus exactement, l'intrusion du droit privé dans la sphère du droit public, qu'on croyait pourtant bien solide. Les penseurs du droit public ont bien sûr reconnu que le problème du droit public c'est le droit privé. Mais ils ne l'abordent pas sous cet angle-là. Cet ouvrage va ainsi essayer de l'appréhender. C'est-à-dire démontrer que le droit public est un droit à la merci du droit privé.

03/2013

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Energie

Repenser les choix nucléaires. La séduction de l'impossible

A en croire la parole officielle, les experts et la presse, les armes nucléaires prolifèrent dans le monde et cet état de fait serait immuable. Ainsi, la politique française ne fait pas débat. Elle repose sur trois postulats : efficacité de la dissuasion nucléaire, absence de risque grâce à un contrôle adéquat, responsabilité morale et politique du chef de l'Etat, seul habilité à déclencher le feu nucléaire. A partir d'archives françaises, britanniques et américaines, d'entretiens dans de nombreux pays et d'une enquête inédite sur l'opinion européenne, l'auteur réévalue ces postulats. Requalifiant la prolifération comme une partie du problème, il cartographie les vulnérabilités, expose les limites du savoir existant, propose des outils pour ne pas céder à la confiance excessive dans les discours d'autorité, élucide les paris qui sous-tendent les différentes politiques possibles et documente le rôle qu'a joué la chance dans l'évitement d'explosions nucléaires non désirées. Parce qu'en démocratie, il est crucial que les choix nucléaires s'appuient sur la discussion publique d'alternatives cohérentes, cet ouvrage donne au citoyen, à l'élu, au militaire et à l'éducateur les moyens de se forger un avis sur un sujet aussi essentiel que réputé intouchable.

01/2022

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Science-fiction

La Rose de Djam Tome 3 : Le pôle du monde

"Un derviche n'a rien à lui et ne tend pas la main : il attend de trouver sous ses pas ce qui l'aide à vivre. Un derviche est fol aux yeux des hommes : tu devras jouer les imbéciles, muette obstinément. Ni mensonge, ni dévoilement. Ainsi, tu avanceras sous la protection du Pôle. Si tu en sors, même Lui ne pourra t'aider." Sibylle a arraché la Rose de Djam au dragon. Mais rapporter la coupe aux Quarante sans tomber aux mains des Noirs et de leur roi-serpent, qui plus est avec un bras cassé, promet de ne pas être une sinécure. L'esprit sous emprise et le corps douloureux, c'est donc en derviche qu'elle se lance sur les routes pour rejoindre Amid. Ce faisant, elle échappe tout autant à la vision des Quarante, dont elle ne peut attendre aucun secours. Un soir, dans un caravansérail, une danseuse lui dérobe la coupe par jeu, un musicien y verse du vin et boit dedans ; son esprit explose aussitôt sous la somme des secrets du monde qu'il vient d'avaler d'un coup...

01/2020

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Littérature française

Le rôle de Bart

Pour effacer une douleur dit-on, il suffit qu'une autre, plus importante, survienne. Que faire pour survivre à la souffrance d'une rupture ? Véritable spécialiste du chagrin d'amour, la narratrice décide cette fois d'arrêter de fumer. Durant cinq jours, elle accumule les stratégies pour renoncer à la cigarette et nous livre un portrait lucide et pourtant plein d'humour de ses amies et voisines de la rue des Déportés, qui, comme elle, élèvent seules leurs enfants, entre blessures et désirs d'autour.

01/2005

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Gestion

La destruction de l'humain : panser ou repenser le coaching

Le coaching aussi... L'impérialisme de la gestion étend son emprise sur le monde. La vérité, même celle de la calculabilité généralisée, ne fait plus sens, elle s'invente autant que de besoin : c'est l'ère des vérités alternatives. Lorsque tous les repères se brouillent, lorsque seuls, le profit, la croissance, le pouvoir font sens, comment ne pas s'interroger sur les finalités du coaching dans les entreprises ? Le grand déni de l'accompagnement réside dans l'occultation du fond sur lequel il se déroule : fond idéologique, fond social historique, fond psychologique. Ce fond "oublié" s'appelle "le collectif". C'est lui qu'il s'agit de penser comme une dynamique permanente des désirs et des engagements au sein d'une organisation elle-même prise dans son propre fond. Comment sortir du coaching "performatif" dont l'objectif est d'amener un collaborateur à réaliser, de fait, le désir de sa direction, pour accéder à un coaching "éthique", au sens d'Aristote, celui d'aider la personne à dévoiler cette part de liberté qui l'ouvre à l'impossible, au radicalement autre, au plaisir de l'inattendu. Dans ce livre je n'ai d'autre ambition que d'ouvrir le lecteur à des pistes de réflexion en interrogeant ce que "avoir à être humain", ce que rencontrer, ce que travailler veulent dire : comprendre n'est pas un acte intellectuel mais une conversion du regard qui libère la véritable efficience.

01/2021

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Policiers

Le rôle de la guêpe

Un nouvel élève vient d'arriver à l'orphelinat, un établissement isolé aux moeurs aussi inquiétantes qu'inhabituelles. Il entend des murmures effrayants la nuit, et ses camarades se révèlent violents et hostiles. Quant au directeur, il lui souffle des messages cryptiques et accusateurs. Seul et rejeté par ses pairs, le nouveau tente de survivre à l'intérieur de cette société inhospitalière. Une rumeur court parmi les pensionnaires, selon laquelle un fantôme hanterait les lieux et tuerait une personne par an. Tous les ans, les garçons se réunissent, sous l'impulsion de quelques anciens, pour démasquer celui d'entre eux qu'ils pensent être le fantôme... et l'éliminer ! Simple mascarade potache ou mise en scène sordide pour justifier les meurtres rituels ? Cette année, le prétendu fantôme a été clairement désigné : c'est le petit nouveau. Pour une simple et bonne raison, on ne l'a jamais vu saigner, et les guêpes, très nombreuses dans cette bâtisse, ne le piquent pas. La chasse aux sorcières peut commencer.

09/2018

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Sciences historiques

La fin de l'intellectuel français ? De Zola à Houellebecq

Historien israélien de renommée internationale, Shlomo Sand a fait irruption dans le débat intellectuel français avec ses ouvrages Comment le peuple juif fut inventé et Comment la terre d'Israël fut inventée. Renouant avec ses premières amours, il se consacre dans ce livre à la figure de l'intellectuel français. Au cours de ses études à Paris, puis tout au long de sa vie, Shlomo Sand s'est frotté aux "grands penseurs français". Il ornait intimement le monde intellectuel parisien et ses petits secrets. Fort de cette expérience, il bouscule certains des mythes attachés à la figure de l'" intellectuel que la France s'enorgueillit d'avoir inventée. Mêlant souvenirs et analyses, il revisite une histoire qui, depuis l'affaire Dreyfus jusqu'à l'après-Charlie, lui apparaît comme celle d'une longue déchéance. L'auteur, qui fut dans sa jeunesse un admirateur de Zola, Sartre et Camus, est aujourd'hui sidéré de voir ce que l'intellectuel parisien est devenu quand il s'incarne sous les traits de Michel Houellebecq, Eric Zemmour ou Alain Finkielkraut... Au terme d'un ouvrage sans concession, où il s'interroge en particulier sur la judéophobie et l'islamophobie de nos "élites", il jette sur a scène intellectuelle française un regard à la fois désabusé et sarcastique.

08/2020

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Histoire internationale

Laurent Gbagbo. L'Intellectuel et Le politique

Le présent ouvrage n'est pas une étude sociologique de la vie politique ivoirienne ou africaine. L'auteur a davantage choisi de questionner le parcours politique d'un homme et non la totalité d'un champ politique dont Laurent Gbagbo est l'un des acteurs majeurs. Car, si dans l'Afrique contemporaine, dans de nombreux pays, les allégeances politiques obéissent parfois à des logiques claniques ou tribales, il existe en revanche des hommes politiques qui ont pensé et pensent le devenir des sociétés africaines sur la base de majorités d'idées, de doctrines ou d'idéologies comme dans le reste des régions du monde. Il existe en cela de nombreux précédents : Kwamè N'krumah, Nelson Mandela, Julius Nyerere, Léopold Sédar Senghor. Ceux des observateurs qui, depuis des décennies, multiplient des poncifs, des "analyses" à l'emporte-pièce sur le champ politique africain en général et ivoirien en particulier, ne devraient-ils pas se demander pourquoi Léopold Sédar Senghor, le poète-président, catholique fervent, durant deux décennies, a dirigé l'Etat du Sénégal qui compte 90% de musulmans ? A un journaliste français qui l'interroge en 2003 sur son rapport au pouvoir, Laurent Gbagbo répond : " depuis que je suis entré en politique, et plus encore comme chef d'Etat, je porte sur la vie un double regard. Celui de l'acteur, et celui de l'intellectuel, qui observe ce qui se fait et se marre très souvent ". Nous tentons de suivre dans ces lignes, la longue marche d'une ambition intellectuelle qui se traduira en une ambition politique forte, une ambition qui continue de se déployer contre vents et marrées sur la scène tourmentée de l'Histoire.

09/2010

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Philosophie

Les épreuves de l'exil. Repenser les termes de la politique

Pourquoi s'exile-t-on ? Pour échapper à l'injustice, reconquérir une liberté menacée, fuir les violences, les persécutions, la mort, la misère ou s'arracher à la résignation. On part quand rien ne fait plus écran au risque d'anéantissement, que l'espérance devient lettre morte, alors même que la vie n'a pas été accomplie. Les épreuves qui conduisent aujourd'hui à l'exil ont leurs origines dans les déchirures du nouvel ordre mondial : la guerre économique sans merci des états de la planète ; l'incapacité à maîtriser la réalité du marché financier ; le chômage de masse ; l'exclusion des citoyens sans abri de toute participation à la vie démocratique des états ; l'aggravation de la dette qui affame et réduit au désespoir une grande part de l'humanité ; les guerres interethniques qui se multiplient, guidées par le fanatisme et les fantasmes de la communauté absolue ; les effets destructeurs des dictatures ; les pathologies de l'identité collective fondées sur l'idéalisation de la haine ; la violence naturalisée réduite à une simple gestion ; la cruauté ; le nettoyage ethnique, etc. Pour ces raisons, il est temps de faire de l'exil une catégorie politique de portée universelle et signifiante pour la modernité. Prendre en compte cette exigence permet de repenser les termes de la politique afin de sortir de la passion identitaire et de poser la seule question qui vaille : est-ce qu'on peut faire quelque chose et sous quelle forme ou est-ce qu'on ne peut rien ? L'objectif est d'esquisser une éthicosmopolitique qui se présente comme une politique de la condition humaine, un pari sur la capacité de chacun de répondre sans exception à la vulnérabilité d'autrui, un tout-autre-être-au-monde, une forme de vie qui nous lie les uns aux autres. L'enjeu est considérable. Penser politiquement l'exil, c'est chercher à comprendre ce que veut dire être-ensemble, être au monde, être sujet ; c'est ouvrir le monde à la totalité des possibilités qu'il contient.

01/2017