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Plurilinguisme et autotraduction. Langue perdue, langue "sauvée"

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Critique littéraire

Plurilinguisme et autotraduction. Langue perdue, langue "sauvée"

Pour un écrivain, transposer son ouvrage dans une autre langue relève d'une forme d'écriture très particulière. A la fois auteur et traducteur, l'écrivain occupe une position double, instituant simultanément un point de vue intérieur et extérieur sur son texte. C'est le cas de Nabokov, Tsvetaeva, Singer, Milosz, Beckett et tant d'autres… Cette posture scripturale ambiguë, impliquant des tensions fécondes entre création et reformulation, constitue l'originalité fondamentale des textes littéraires issus de l'autotraduction. L'évolution de ce phénomène au cours du XXe siècle témoigne des mouvements transculturels dus à l'hétérogénéité croissante de certains environnements. Au lendemain de la révolution russe, le plurilinguisme littéraire est amplifié par les déplacements - exil, mouvements migratoires, déportations, relégations. Les pratiques de traduction auctoriale des écrivains issus d'Europe centrale et des régions de l'ancien Empire russe n'ont pas encore donné lieu à une étude spécifique. Ce travail collectif est l'un des premiers à envisager les divers formes d'autotraduction dans un cadre géoopolitique complexet et, partant, dans un champ littéraire souvent supranational, incluant les oeuvres de langues russe, polonaise, serbe, ukrainienne, géorgienne et yiddish, jusqu'à l'occitan. A ces langues s'ajoutent le français, l'anglais et l'allemand comme langues cibles. L'approche choisie par les auteurs du reueil offre une réflexion sur les rapports entre langue et exil, faisant ressortir la richesse des interconnexions des domaines littéraires. Ils interrogent le statut des langues mises en regard, leur valeur sur les "marchés linguistiques", comme le positionnement des auteurs, de la critique et du public face à la dualité centre/périphérie. Cette opposition, qui prend une acuité particulière dans des aires culturelles marquées par le plurilinguisme, est au coeur de l'ouvrage. Avec les contributions de : Olga Anokhina, Stanley Bill, Iryna Dmytrychyn, Yana Egorova-Moral, Vladimir Feschenko, Eva Gentes, Rainier Grutman, Sabine Haupt, Christine Lombez, Anna Lushenkova-Foscolo, Magdalena Lubelska-Renouf, Atinati Mamatsasvili, Hélne Martinelli, Michaël Oustinoff, Tatiana Ponomareva, Michèle Tauber.

01/2020

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Linguistique

Langues des familles et langues de l'école. 56 Du plurilinguisme sociétal à la langue de scolarisation - 2021 - 56.2

Né en 1966, Le Langage et l'Homme est une revue aujourd'hui consacrée à la didactique du français. Elle entend promouvoir des innovations et des partenariats, et diffuser des recherches et des outils dans le domaine. Située au carrefour de plusieurs disciplines - sciences de l'éducation, psychologie, sciences du texte et du langage, anthropologie, ethnographie et sociologie -, elle tente de mettre un certain nombre de concepts en rapport avec des pratiques de terrain.

11/2022

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Breton

LANGUE BRETONNE, LANGUES MINORISÉES: AVENIR ET TRANSMISSION FAMILIALE

Les actes du colloque international, tenu en novembre 2018 à l'Université de Bretagne Sud à Lorient, tiennent une place spéciale dans le processus de réflexion sur l'avenir de la langue bretonne (et donc des autres langues dites minorisées). De toutes les petites langues territorialisées sous l'administration de la République française, la langue bretonne bénéficie d'une des meilleures visibilités, mais c'est aussi celle qui connaît l'une des transmissions familiales parmi les plus basses. Si basse que l'on pourrait penser que la transmission intergénérationnelle est interrompue. Ces actes offrent, pour la première fois en Bretagne, l'occasion de mener une réflexion sur la place de la transmission familiale. Une réflexion menée sur l'articulation entre familles, environnement linguistique, préscolarisation et scolarisation par le médium de la langue bretonne. La question qui se pose n'est pas tant celle de l'avenir de la langue bretonne que celui des brittophones : leur donner les moyens de la transmission intergéné­rationnelle de leur langue comme il se doit dans tout pays démocratique. C'est-à-dire déterminer les bases qui permettent de faire de la langue bretonne la langue de leur famille dans un environnement linguistique favorable, de faire d'une langue apprise, le plus souvent, une langue à nouveau vernaculaire. La question des droits linguistiques est posée. Ce colloque a accueilli des spécialistes venus d'Irlande, d'Ecosse, du pays de Galles, de Catalogne, de Bretagne qui ont exposé les résultats de leurs recherches dans le domaine de la transmission, notamment familiale. C'est maintenant aux décideurs de s'emparer des conclusions de ce colloque. Textes réunis par Immaculada Fàbregas-Alégret (UBS) & Herve Le Bihan (R2), précédés d'une introduction.

04/2023

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Autres éditeurs (A à E)

Perdu ma langue

Un jour, Mabo, qui est né en France où ses parents ont émigré, se retrouve incapable de parler avec ses grands-parents restés au pays. Ecartelé entre deux langues, le sindar et le français, de questionnements en colères, de cauchemars en fou-rires, Mabo se cherche... Si le sindar l'a abandonné, est-ce une partie de lui qui s'est envolée ? Un récit émouvant et vivifiant sur le métissage. La palette de gouache très colorée de Victoria Dorche apporte une véritable modernité au récit.

09/2022

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Pédagogie

Plurilinguisme. Contact ou conflit de langues ?

Cet ouvrage, à plusieurs voix, est en fait un dialogue entre deux approches sociolinguistiques des plurilinguismes : l'une qui considère que la coexistence de deux ou plusieurs langues au sein d'un même espace communautaire est inéluctablement porteuse de conflit, l'autre qui considère que la même situation favorise la manifestation d'interactions langagières originales où la coopération a toute sa place. On souhaite renouveler ici un débat déjà ancien par des éclairages nouveaux qui confrontent les hypothèses théoriques à diverses configurations géolinguistiques contemporaines.

09/1997

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Critique littéraire

L'autotraduction. Aux frontières de la langue et de la culture

L'autotraduction est un phénomène culturel universel et néanmoins largement ignoré. L'autotraducteur est un bilingue voire un polyglotte, et les parcours sont variés, d'une éducation bilingue à des trajectoires migratoires diverses, à l'appartenance à des contextes de minoration ou postcoloniaux. On le considérera avant tout comme un traducteur, mais assurément comme un traducteur privilégié, parfois déçu par le travail d'un autre, souvent à la recherche d'une plus grande notoriété, désireux d'accéder à des "champs littéraires" plus vastes, toujours en situation de prendre toute liberté par rapport à sa propriété intellectuelle. L'autotraduction est aussi un exutoire possible à la condition même du bilingue ou du plurilingue dans sa quête d'identité. Il s'agit d'abord de définir le territoire de l'autotraduction et de se pencher sur les motivations de ceux qui la pratiquent. D'un point de vue technique, les processus mis en oeuvre sont multiples et souvent complexes, de la traduction décalée à la traduction en parallèle, suscitant chez certains auteurs-traducteurs, à travers des strates de réécriture, une quête exigeante et au long-cours du dire et de l'écrire. Le propos de cet ouvrage est de montrer qu'au delà d'un noyau bien identifié d'autotraducteurs de grande notoriété, leur nombre est bien plus conséquent, offrant des études de cas surprenantes ou suggestives, et que ce territoire épistémologique, de nature pluridisciplinaire, est aujourd'hui très attractif et pleinement ouvert aux chercheurs et aux lecteurs.

05/2013

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Livres 0-3 ans

J'ai perdu ma langue

"Hé, pssst ! Si tu cherches ta langue, je crois savoir où elle est..."

05/2018

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Linguistique

Langue

Dans cet essai, il s'agit de comprendre pourquoi la prévalence de la langue est avant tout un outil du pouvoir afin de discréditer toute forme d'émancipation langagière et donc politique. En France, la " langue française " a été construite par une élite à partir du XVIIe siècle afin de devenir à la fois un objet de culte national et un instrument de domination sociale. Ainsi homogénéisée, fixée, sacralisée, la notion de langue a totalement évincé une autre manière d'envisager le langage et les pratiques langagières, définissables à travers le terme de parole. Au nom de sa domination, " la langue " a entraîné des hiérarchisations visant à dévaloriser des formes non institutionnalisées ou non écrites auxquelles on a collé des étiquettes telles que patois, dialectes, pidgins, mélanges, petit-nègre, etc. Bien entendu, ces hiérarchies ont été exportées pendant la colonisation afin d'imposer la langue supposée " civilisée " du colon face aux langues africaines uniquement appréhendées à l'aune de cette vision politique du langage : sans écriture, sans complexité, sans flexion, les langues africaines n'étaient pas considérées comme de vraies langues. Pourtant " kan " en bambara, ou " làkk ", en wolof, ne désigne pas plus la " langue " que " le parler " ou toute autre manière de communiquer dont dispose un ensemble de personnes afin de vivre, de philosopher ou de créer, à un moment donné dans un espace donné... C'est à une tout autre façon de penser le langage que nous portent les pratiques langagières. Observer la vie du langage en société à partir de la notion de " parole " change la manière même d'appréhender la société et l'histoire. A travers les particularités liées aux interactions, aux dialogues, aux échanges que suppose ce terme, nous souhaitons inverser la perspective : parler est avant tout un outil d'émancipation, et c'est ce qui dérange actuellement les tenants de ce que certains nomment la " novlangue ". En cheminant à travers l'éclosion d'une parole libre en 1968 ou plus récemment en 2019-2020 avec les Gilets Jaunes, jusqu'à l'invention d'une parole libre notamment avec l'exemple du nouchi de Côte-d'Ivoire, ce livre se veut un retour à la parole comme force vive des rapports humains face aux rapports de pouvoir qu'instaure " la " langue. Enfin, un dernier détour par l'examen de l'imposition d'un discours managérial à dominante autoritaire nous permettra de comprendre pourquoi la prévalence de la langue est avant tout un outil du pouvoir afin de discréditer toute forme d'émancipation langagière et donc politique.

05/2021

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Critique littéraire

L'origine des langues. Sur les traces de la langue mère

Voici le livre, longtemps demeuré introuvable en France, par qui le scandale est advenu. S'ils s'accordent sur l'existence de plusieurs grandes familles de langues à travers le monde, les linguistes disputent d'une quelconque parenté entre ces dernières. Ainsi, les langues d'Europe, membres de la famille indo-européenne, n'auraient aucun lien avec les autres. Merritt Ruhlen démontre le contraire : les langues actuellement parlées sur terre descendent toutes d'une seule "langue mère", qu'il reconstitue. Son hypothèse, parfaitement compatible avec les arguments fournis par l'archéologie et la génétique des populations en faveur de l'origine unique et africaine de l'homme, pose que l'expansion des langues a suivi l'évolution d'Homo sapiens à travers les âges et la planète. Depuis sa parution, cet ouvrage est au centre des débats entre linguistes, généticiens, archéologues : la similitude de certains mots, tel "mère", dans toutes les langues s'explique-t-elle par des dispositions cognitives communes à l'espèce ou bien par l'existence d'une langue première? Dans un long épilogue à l'édition française, Ruhlen répond à ses critiques et conforte sa démonstration.

04/2007

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Linguistique

Langue et métaphysique

Ces mots d'Aristote interdisent de l'oublier : l'être s'expose dans le langage et s'est dit une première fois en grec. Mais s'il se dit pluriellement, l'être parle aussi plusieurs langues. L'histoire de l'ontologie est celle de leur essentiel dialogue. Métaphysique nomme donc aussi irréductiblement une tradition qu'une science, et la clarté qu'atteint l'être en la pensée brille toujours à la faveur périlleuse de l'opacité des caractères, des alphabets étranges et des traductions. Cette situation offre aux textes réunis ici leur problème initial. Si nos langues tissent un texte en lequel l'être se trame, chacune en entrelace toutefois le fil d'une étoffe différente. Une telle variété épouse-t-elle alors la richesse de l'être lui-même ou signale-t-elle au contraire sa dispersion dans l'élément fini du langage ? Cet ouvrage ne traite pourtant pas uniquement de cette dimension linguistique de l'être et de la métaphysique. Il s'enquiert encore, à l'inverse, de la teneur métaphysique du langage et des différents idiomes. Mettre en évidence la façon dont la métaphysique s'enracine problématiquement dans la langue et dont celle-ci profère toujours une ontologie constituent donc les deux voies principales que le questionnement poursuit ici. Elles se laissent rassembler en une question : la pensée et l'être n'ont-ils pas dans la langue leur élément le plus propre ?

06/2021

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Linguistique

Langue bien pendue (a long-winded tongue) - Chronique d'une langue hors-sol

"Dans cette agence de Bogota, remplie d'ordinateurs rutilants dernier cri, je parle espagnol depuis une heure vingt minutes pour m'assurer de la confirmation de mon vol vers Mexico. J'insiste pour demander pourquoi l'avion prévu n'arrive toujours pas. "No fuel ! " me répond-on finalement en novlangue. Pourquoi parler globish quand le kérosène de l'avion vient à manquer ? Jusque-là nous ne parlions qu'espagnol. L'avion a fini par arriver. Avec du kérosène. Pourquoi interdire une autre langue que le globish dans le bateau Costa du début de ce petit livre ? Je me posais la question durant le vol. Par une sorte de fétichisme de la langue, me dis-je finalement. Quelque chose qui remplace autre chose, comme un tour de passe-passe magique. L'avion marchait au globish, à l'anglais de kérosène". Patrick Prado, ancien chercheur au CNRS, pose un regard curieux sur les mécanismes et les métamorphoses des cultures et retranscrit ses explorations dans ses écrits et ses films. Il accompagne en vidéo les luttes paysannes et ouvrières en Bretagne, pays qui deviendra la matrice de sa réflexion sur les langues qui se battent pour leur survie.

02/2022

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Linguistique

Langues, cultures et plurilinguisme au Liban. Histoires, usages et réalités du terrain

Cet ouvrage dresse un tableau de la particularité linguistique et éducative du terrain libanais, dont l'histoire regorge d'incidents léguant à son peuple non seulement des civilisations différentes, des cultures variées mais aussi des langues et des usages linguistiques spécifiques. Il aborde la place du français dans le curriculum et les paramètres des secteurs éducatifs traités. Une place est consacrée à l'approche sociolinguistique qui permet de traiter les phénomènes de mixité linguistique et de contacts des langues dans le milieu scolaire. D'où l'importance de l'approche didactique de l'oral dans ce type de contextes, dont les spécificités sont souvent convoquées pour mettre en relief les compétences orales, les objectifs de l'apprentissage et les pratiques scolaires et leur évaluation.

07/2022

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Autres éditeurs (A à E)

Le loup qui avait perdu sa langue

Un beau jour, Loup se réveille sans pouvoir parler... Il a beau essayer, plus aucun son ne sort de sa bouche ! Que s'est-il passé ? Des premières lettres aux premiers mots, Loup va réapprendre à parler en en débloquant trois petits mots qui étaient, depuis longtemps, dans son coeur...

03/2023

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Littérature étrangère

La langue sauvée. Histoire d'une jeunesse 1905-1921

La langue sauvée constitue le premier volet de l'autobiographie d'Elias Canetti, prix Nobel de littérature. L'intellectuel, l'homme de toutes les tentatives, revient pour la première fois sur sa propre vie et parle de son enfance en Bulgarie, en Angleterre, en Autriche et en Suisse. L'origine espagnole de sa famille, le caractère quasi oriental de ce confluent de langues et de races qu'est la petite ville bulgare où il est né, le mode de vie patriarcal sous la houlette d'un grand-père tout-puissant qui s'inscrit encore dans la tradition des juifs séfarades d'origine espagnole, le déclenchement de la Première Guerre mondiale vécu dans la Vienne impériale, les années de guerre et d'immédiat après-guerre... tout cela constitue la riche toile de fond qui nourrit les observations de l'enfant. Mais au-delà, c'est l'éducation sentimentale et l'intensité des premières révélations sur le cœur humain qui nous retiennent. Car tout ici parle au cœur : l'amour du père dont la mort prématurée délivre à l'enfant sa propre crainte de la mort ; le rapport à la mère qui lui ouvre les portes du vaste monde de la langue et de la littérature ; les premières inimitiés et toutes les petites expériences quotidiennes déterminantes ; et, enfin, l'écroulement nécessaire de l'enfance.

04/2005

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Sciences politiques

Les langues du pouvoir. Le plurilinguisme dans l'administration fédérale

Le plurilinguisme de la Confédération est un facteur crucial pour la cohésion nationale. En théorie, les quatre communautés linguistiques doivent être représentées de façon équitable au sein de l'administration fédérale. De même, chaque employé de la Confédération a le droit de travailler dans la langue officielle de son choix. Mais en dépit de ces deux objectifs très clairs, le fonctionnement plurilingue des autorités fédérales ne va pas de soi. Les minorités linguistiques sont sous-représentées dans de nombreuses unités administratives, notamment aux postes les plus élevés de la hiérarchie. Et pour les italophones, le libre choix de la langue de travail est souvent une illusion. Si le principe d'une administration fédérale réellement plurilingue fait quasiment l'unanimité, les obstacles à sa réalisation sont donc nombreux et difficiles à surmonter. A partir d'une analyse fine de la situation, en particulier dans ses développements récents, cet ouvrage propose une réflexion documentée sur le fonctionnement de l'administration publique dans un pays multilingue comme la Suisse.

01/2021

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Faits de société

Mauvaise langue

Pour un nouveau mot qui entre dans le dictionnaire (comme le verbe "kiffer"), c'est douze verbes qui sont condamnés à ne plus être dits par les adolescents. La langue est un code, avec ses lois, sa grammaire, et qui les ignore ou les malmène menace son lien avec autrui. Le barbarisme mène à la barbarie, tel est le credo de Cécile Ladjali, son cri d'alarme. Car, encouragés par la mode banlieue et les nouveaux supports qui exigent vitesse et laconisme (SMS, MSN, e-mails), la plupart des jeunes parlent désormais une "mauvaise langue", doublée d'une orthographe désastreuse, et s'en vanteraient presque puisque l'autre langue est devenue celle des "bouffons". Ni réactionnaire ni démagogique, Cécile Ladjali fait plutôt l'éloge d'un nouveau bilinguisme. Apprendre le français dans ce qu'il a de convenu et d'académique au bon sens du terme, le maîtriser pour ensuite s'en écarter, telle est l'unique façon de ne pas être dupe des rébellions qui fissurent ce qui fait le ciment d'une société civilisée, à savoir sa langue.

08/2007

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Littérature française

Langue morte

Le frangin m'a fait connaître tout ça. Il m'a dévoilé l'aventure. Je le trouvais formidable, moi ! Plein d'allure et de distinctions. Goinfré d'audace et d'insolence ! Héroïque ! Même ses petites cochonneries je les trouvais nobles. Puis je me marrais fort avec lui. Etre voyou, ça me paraissait bien préférable à ce que j'étais, en somme. Face à l'immeuble de son enfance, un homme se souvient. Sa famille, ses amours, la banlieue et les voyages. Cette évocation poétique du passé le conduira jusqu'au petit matin ; à l'aube d'une époque nouvelle.

01/2022

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Critique littéraire

Balzac et la langue

Balzac ? Romancier "franchement détestable" , pour Brunetière, "l'un des pires écrivains qui aient jamais tourmenté la langue française" . Un auteur "respectueux en théorie des règles de la grammaire" , mais "en pratique l'un des plus méchants écrivains non seulement de l'époque, mais du siècle" , pour la Sorbonne de 1948. En face, les quelques défenseurs de l'auteur de La Comédie humaine n'ont jamais été bien à l'aise dans leurs répliques. Du fidèle Gautier, qui rappelait que son ami, si travailleur et si plein de bonne volonté, se plaignait sans cesse "de l'énorme difficulté de la langue française" . A Taine : "Cet homme, quoi qu'on ait dit et quoi qu'il ait fait, savait sa langue. Même, il la savait aussi bien que personne. Seulement, il l'employait à sa façon" . Entre véhémence malveillante et résignation désabusée, la condamnation de la langue, et donc du style, de Balzac fut ainsi le lieu commun de la critique du XIXe siècle comme des études universitaires du XXe siècle. Le présent volume souhaite faire le point sur les connaissances et expériences de Balzac lui-même en matière de grammaire et de langue, sur son sentiment linguistique et poétique, tels que l'on peut les saisir et les comprendre à travers ses déclarations mais surtout dans ses pratiques d'écriture. La langue balzacienne, cet ensemble composite qui intègre aussi bien la prose romanesque la plus polyphonique que des alexandrins de convention dramatique ou encore un idiome drolatique de fantaisie, ne peut s'appréhender au XXIe siècle autrement que dans une pensée génétique du texte qui est une stylistique de la création.

03/2019

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Linguistique

Le discours et la langue N° 12.1/2020 : Pragmatique interculturelle, médiation des langues-cultures

Le présent numéro prend à la lettre l'intitulé de la revue, et se propose de se pencher sur le discours et la langue sous l'angle des dimensions (inter)culturelles. En définissant la langue comme fait social et le discours comme pratique située dans un contexte socio-historique donné.

06/2021

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Livres 3 ans et +

La petite fille qui a perdu sa langue

Il était une fois une petite fille qui avait perdu sa langue... A la recherche d'une explication, Chloé parcourt son quartier et interroge les habitants avec des messages écrits sur le dos de sa main. Peut-elle acheter une langue chez Aziz, l'épicier ? Un cheveu sur la langue l'empêche-t-il de parler ? A-t-elle donné sa langue au Vieux Matou de la rue Jonas ? Le docteur Caro, lui, pense plutôt qu'elle l'a mise dans sa poche, car elle a quelque chose de très important à dire.

11/2016

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Autres langues

La langue corse dans le système éducatif. Enjeux sociaux, curriculaires et didactiques du bi/plurilinguisme

En 1974 paraissait pour la revue Rigiru, publication dédiée à la littérature corse, dans laquelle l'article éditorial insistait sur le fait suivant : "A lingua è a cultura corsa so prove è vive". La langue et la culture corses sont attestées et vivantes. On peut, avec le recul, y déceler une sorte d'écho au manifeste de A Cispra, paru en 1914, à la veille de la première guerre mondiale : les deux rédacteurs, Versini et Paoli, dont on rapprochera sans risque majeur la sensibilité politique de celle d'un Yann Sohier, y revendiquent un statut d'autonomie de l'île et une reconnaissance de sa langue, dont ils tentent, parfois maladroitement, de démontrer la distance avec l'italien. En 1974 intervient un acte institutionnel décisif : la reconnaissance du corse au titre de la loi Deixonne, votée en 1951. Ceci dans un contexte sociopolitique de plus en plus tendu, dans le cadre d'une revendication d'émancipation qui s'est globalisée l'année précédente à l'université d'été de Corte. Depuis, l'île a connu de profondes évolutions. Ainsi, l'Assemblée territoriale a-t-elle voté à l'unanimité, en 2007, un plan de développement de la langue dépassant largement le cadre scolaire et médiatique imposé par le législateur. Et adopté, le 29 juillet 2011, à la majorité, le principe de son officialisation. Si bien que l'on découvre un bilan largement positif sur le plan quantitatif et par comparaison avec la situation d'autres langues régionales. Qui ne laisse pourtant pas de masquer un certain nombre de difficultés dès lors que l'on aborde le terrain qualitatif. Ainsi le présent ouvrage a-t-il été mis en projet, dans un esprit de logique compréhensive : l'ensemble de l'équipe impliquée a considéré que, une forme de politique linguistique s'étant mise en place de fait, avec un certain succès, il convenait d'en opérer l'examen critique. L'on tente ainsi de mettre à jour, à travers une réflexion théorique et des études de cas, une dynamique d'action et les représentations qui guident les différents acteurs impliqués dans le processus en cours. Ce dernier constitue, à tout le moins, une sorte de mutation à la fois révolutionnaire et silencieuse du terrain socioculturel local, dans un contexte général d'ouverture linguistique et culturelle, au sein d'une Union européenne en marche, elle-même immergée au sein d'une mondialisation désormais passée dans les faits.

10/2013

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Matières enseignées

Manuel de langue gotique. La langue des Goths

Le gotique est la seule langue des tribus dites "barbares" à nous être connue, grâce à la Bible de Wulfila, texte du IVe siècle. Son ancienneté dans le rameau des langues germaniques lui confère un statut proche de celui qu'occupe mutatis mutandis le latin au sein des langues germaniques. Cet ouvrage est une méthode pratique permettant d'acquérir progressivement la maîtrise de la langue gotique sans prérequis. C'est une première en langue française.

01/2022

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Bilinguisme

Enjeux sociodidactiques pour une éducation plurilingue. Repenser le rôle des langues de socialisation à l’école algérienne

Partant de l'hypothèse que le plurilinguisme social exerce une incidence sur la situation didactique, cet ouvrage, qui s'adresse aux chercheurs et aux étudiants, étudie, en contexte algérien, l'impact des représentations et de la langue de référence sur l'apprentissage du français. L'enquête conduite auprès d'enseignants et apprenants, montre, à partir des entretiens semi-directifs, des observations des situations didactiques et des analyses des productions écrites, qu'en didactique des langues, partir de la langue de référence pour s'approprier la langue étrangère peut être une voie prometteuse. L'apprentissage d'une nouvelle langue obéit aux normes de la/des langue(s) de famille et au parti pris que s'en font l'enseignant et les apprenants. C'est pourquoi, valoriser en classe les langues de familles - souvent scotomisées et occultées institutionnellement - et positiver les représentations sur les langues, c'est inscrire l'apprenant dans un plurilinguisme de fait et (re)nouer également le lien entre le sociétal et le scolaire. L'ouvrage s'efforce sur certaines questions ayant trait à la sociolinguistique et à la didactique des langues d'apporter des réponses adaptées, dans une visée sociodidactique.

03/2024

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Ethnologie

Langues en danger et langues en voie d'extinction au Gabon. Quand la génération des enfants se détourne des langues vernaculaires ou quand les couleurs de la langue de la communauté

Lorsqu'on examine la situation linguistique dans la plupart des pays en Afrique et même au-delà, on constate que les langues dominantes, imposées par les Etats (dans l'éducation, les médias, les administrations, etc.) n'ont cessé de gagner du terrain aux détriments des langues vernaculaires et minoritaires, pour la plus grande part. Ces dernières sont abandonnées par leurs locuteurs, membres des communautés, et sont de moins en moins transmises à la génération des enfants. Au fil du temps, on s'aperçoit que les locuteurs de ces langues minoritaires préfèrent utiliser une autre langue qui leur donne l'espoir de trouver un emploi et un statut social plus élevé. Mais la conséquence immédiate de ce changement d'attitude vis-à-vis de la langue de la communauté, c'est qu'elle finit par s'inscrire dans un processus d'extinction lente, qui sera effective lorsque les dernières personnes qui la maîtrisent encore aujourd'hui auront disparu. Dans ce premier volume d'une série de publications sur la problématique de la mort des langues en Afrique et plus particulièrement au Gabon, l'auteur présente les résultats d'une étude sur l'évaluation du niveau de transmission des langues vernaculaires chez les enfants en milieu urbain au Gabon.

09/2009

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Littérature française

Langue et Chant. L'Enseignement de la langue par le chant

Enseigner une langue étrangère nécessite souvent beaucoup de stratégies et de variations pour garder les étudiants motivés et enthousiastes. Pendant ce temps, depuis des siècles, la musique est devenue un passe-temps humain ainsi qu'un indicateur du bon goût et de la haute civilisation. Langue et Chant est une alternative fortement recommandée pour l'enseignement du français. Dans ce livre, il y a une discussion scientifique sur l'utilisation des chansons comme moyen d'enseignement des langues étrangères, en particulier le français. J'ai composé les chansons de ce livre ayant pour but de substituer les textes. Avec des intrigues rythmiques et mélodiques généralement simples mais avec des caractères forts et accrocheurs, ces chansons deviennent un moyen de transférer divers matériaux linguistiques, en particulier le vocabulaire, les structures grammaticales et la prononciation. Ces composantes peuvent être acceptées rapidement par les apprenants car chanter créera immédiatement une ambiance agréable. Les matériaux qui mettent généralement beaucoup de temps à entrer en mémoire seront mémorisés plus rapidement car ils sont appris sous forme de chansons.

10/2022

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Lecture 6-9 ans

Langue de vipère

Langue de Vipère est une vraie peste. Depuis des semaines, dans la cour de récré, Nanoch subit ses moqueries. Un jour, lassé des mensonges et des méchancetés de cette mauvaise langue, le jeune garçon décide de réagir. Trop, c'est trop. Il monte un plan diabolique même si Nonna, sa grand-mère et son ange gardien, ne verrait pas ça d'un bon oeil. Avec une jolie boite et une bonne dose de détermination, Nanoch espère renvoyer l'ascenseur à sa pire ennemie.

05/2019

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Littérature française

La langue maudite

Un premier roman qui épouse les convulsions de l'époque avec un rare talent. Adam a fait une promesse à son père, écrivain dans un pays où on ne lit plus. Fasciné, il l'observe et le décrit. Il le regarde boire, fumer, souffrir sans jamais, malgré ce naufrage, cesser d'écrire. Mais Adam a aussi sa vie de jeune Marocain. Il est à la recherche de l'amour, de passions, de femmes... Il se perd dans la nuit avec son ami Rali. Zakia, prostituée, est l'initiatrice, la découverte. Elle danse, chante... C'est le corps de la femme libre dans toute sa vérité crue et poétique. Adam tente sa chance à Paris. Il veut mener une vie d'artiste, être dans la continuité du père, mais dans un autre monde, un monde où la littérature n'est pas encore morte. Il erre, flâne, vagabonde, sans but si ce n'est la quête de soi, jusqu'à oublier sa promesse. Solitude, déshumanisation, attentats islamistes sont racontés dans une oralité, un style organique. La langue est prise dans sa chair, elle surprend, elle ruisselle et elle danse en épousant les convulsions de l'époque avec un rare talent.

03/2020

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Littérature française

La langue paternelle

Premier roman d'Arnaud Dubois, La Langue paternelle, est l'histoire étonnante de Gafdhi, père de famille aux visions colériques, absorbé dans les cartes de géographie, les récits de soldats de la Grande Armée et les souvenirs de son enfance égyptienne dans le Caire franco-arménien des années 1940. C'est également celle d'un homme qui s'est attaché à parler un français "impeccable" et à effacer toutes les "scories" langagières de ses ancêtres, un choix qui n'a pas été sans conséquence pour sa descendance. Faux roman familial guidé par une joyeuse loufoquerie, tour à tour livre de cuisine, film d'espionnage, western méditerranéen, manuel de grammaire et de traduction des mythes familiaux, La Langue paternelle est aussi une réflexion en contrepoint sur le rapport à la langue, l'appartenance et à un pays et l'identification qui en découle.

09/2019

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Critique littéraire

Notre langue française

Conçue, à l'origine, pour être écrite avant d'être parlée, la langue française a toujours obéi à une double vocation, politique et esthétique. Politique par sa volonté d'égalité vers le haut, esthétique par sa dimension foncièrement littéraire. Des Serments de Strasbourg à l'ordonnance de Villers-Cotterêts, du bouillonnement de la Pléiade à la rigueur de Malherbe, ce riche essai traverse, pour s'en émerveiller, l'histoire de notre langue - possessif pluriel en forme de prière laïque. Car l'auteur s'inquiète. Il craint que la standardisation, l'obsession de l'égalité par le bas, la technicité triomphante, la novlangue, le déracinement, ne portent au français un coup fatal. Indifférent aux sempiternels procès en passéisme, il soutient que la progressive rupture du lien qui unit notre langue à ses origines politique et littéraire va, dans un proche avenir, ruiner sa vigueur, son identité, son esprit. Qu'en abandonnant la quête d'exigence et de beauté qui a fait sa force, nous la privons de son pouvoir émancipateur. Et que, si nous continuons à la saccager, nous détruirons avec elle non seulement notre idéal républicain et notre culture, mais notre civilisation elle-même.

03/2018

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Critique littéraire

Coups de langue

Tu continues ta chronique dans la Quinzaine l'an prochain, Michel ? Il vaut mieux que je m'arrête, Maurice. La matière est inépuisable, pas moi... Les lecteurs non plus... Après six ans de Coups de langue, ils doivent en avoir marre ! Par contre, on pourrait tout rassembler en volume. Cela ferait une suite à ton Verbier. On ajouterait tes notes sur les temps verbaux chez Echenoz et Michon, ton papier sur les mots de la colère paru dans un numéro d'été de la Quinzaine... On mettrait sur la couverture les noms des auteurs que je cite le plus... Et pour le titre, j'aimerais bien garder Coups de langue. Pourquoi pas ? Après tout, ce que tu nous racontes là, c'est une histoire de mots, de gourmandise, d'amour...

01/2007