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Petites miseres de la vie conjugale. La comedie humaine

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Littérature française

Petites miseres de la vie conjugale. La comedie humaine

" Un ami vous parle d'une jeune personne : Bonne famille, bien élevée, jolie, et trois cent mille francs comptant. Vous avez désiré rencontrer cet objet charmant. Généralement, toutes les entrevues fortuites sont préméditées. Et vous parlez à cet objet devenu très-timide. VOUS. Une soirée charmante ? ... ELLE. ? Oh ! oui, monsieur. Vous êtes admis à courtiser la jeune personne. LA BELLE-MERE (au futur). ? Vous ne sauriez croire combien cette chère petite fille est susceptible d'attachement. Cependant les deux familles sont en délicatesse à propos des questions d'intérêt. VOTRE PERE (à la belle-mère). ? Ma ferme vaut cinq cent mille francs, ma chère dame ! ... VOTRE FUTURE BELLE-MERE. ? Et notre maison, mon cher monsieur, est à un coin de rue. Un contrat s'ensuit, discuté par deux affreux notaires : un petit, un grand. Puis les deux familles jugent nécessaire de vous faire passer à la mairie, à l'église, avant de procéder au coucher de la mariée, qui fait des façons... ".

02/2023

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Littérature française (poches)

Petites Misères de la vie conjugale

Balzac se promène en observateur amusé dans l'intimité des couples : dans cette suite de saynètes sur la vie conjugale, il porte à son apogée le genre des physiologies - petites études de moeurs traitées avec légèreté. L'essentiel est alors de saisir sur le vif les petites mesquineries et les grandes déceptions du mariage bourgeois - tout en gardant toujours un rire généreux. D'un côté, Adolphe, l'homme bourgeois, se signale par une aridité mentale désespérante ; de l'autre, la femme, Caroline, est réduite à être l'un des "plus jolis joujoux que l'industrie sociale ait inventés". Ensemble, les jeunes époux vont suivre pas à pas le chemin qui mène de la promesse de bonheur aux "misères" du mariage. Le narrateur, lui, se permet de délicieusement compter les points dans la guerre des sexes.

09/2011

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Littérature étrangère

La vie conjugale

Délicieusement ironique et cruelle, l'histoire que nous raconte ce roman aurait pu se dérouler en France, aux Etats-Unis, en Angleterre, voire en Russie. C'est une histoire de tous les lieux mais aussi de tous les temps. Ovide, Flaubert et Nabokov en ont fait la matière même de leurs chefs-d'œuvre et certains parmi nous - ô pauvres mortels, inconscients protagonistes du grand théâtre du monde - la mettent en scène au jour le jour. Car la vie de couple - la vie d'un couple - est souvent ce récit sans nationalité et sans âge où nous finissons tous par nous retrouver, comme sur une photo de famille. Sergio Pitol nous demande de la regarder en face et d'apprendre à en rire avec cette chronique vive, fluide et brillante. Elle dépeint le portrait hilarant d'une Madame Bovary des tropiques, Jacqueline Lobato, et de ses cinq vies aux côtés de son mari, Nicolas. Raconter leur rencontre, leur ascension, leur chute est, en principe, le but du narrateur de La vie conjugale. Pourtant, le roman commence le jour où Jacqueline décide qu'elle serait plus épanouie sans Nicolas et qu'il faut donc l'éliminer. Voilà à quoi peut servir un amant - ou des amants. Hélas, les choses ne sont jamais aussi simples dans la dure école de la vie conjugale. Après avoir tant aimé son mari, Jacqueline va devoir apprendre à bien le détester, en attendant de devenir une veuve riche et joyeuse. Avec l'esprit étincelant qui le caractérise, Sergio Pitol se contente de gratter légèrement la surface polie d'un couple ordinaire. Les frustrations, les fantasmes, la jalousie et le temps font le reste. Attention : dangereusement drôle, à ne pas mettre entre toutes les mains.

01/2007

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Littérature française

La comédie humaine. L'élixir de longue vie

" Dans un somptueux palais de Ferrare, par une soirée d'hiver, don Juan Belvidéro régalait un prince de la maison d'Este. A cette époque, une fête était un merveilleux spectacle que de royales richesses ou la puissance d'un seigneur pouvaient seules ordonner. Assises autour d'une table éclairée par des bougies parfumées, sept joyeuses femmes échangeaient de doux propos, parmi d'admirables chefs-d'oeuvre dont les marbres blancs se détachaient sur des parois en stuc rouge et contrastaient avec de riches tapis de Turquie. Vêtues de satin, étincelantes d'or et chargées de pierreries qui brillaient moins que leurs yeux, toutes racontaient des passions énergiques, mais di- verses comme l'étaient leurs beautés. Elles ne différaient ni par les mots ni par les idées ; l'air, un regard, quelques gestes ou l'accent servaient à leurs paroles de commentaires liber- tins, lascifs, mélancoliques ou goguenards. L'une semblait dire : Ma beauté sait réchauffer le coeur glacé des vieillards. L'autre : J'aime à rester couchée sur des coussins, pour penser avec ivresse à ceux qui m'adorent. Une troisième, novice de ces fêtes, voulait rougir : Au fond du coeur je sens un remords ! disait-elle. Je suis catholique, et j'ai peur de l'enfer. Mais je vous aime tant, oh ! tant et tant, que je puis vous sacrifier l'éternité. La quatrième, vidant une coupe de vin de Chio, s'écriait : Vive la gaieté ! Je prends une existence nouvelle à chaque aurore ! Oublieuse du passé, ivre encore des assauts de la veille, tous les soirs j'épuise une vie de bonheur, une vie pleine d'amour ! La femme assise auprès de Belvidéro le regardait d'un oeil enflammé. Elle était silencieuse. Je ne m'en remettrais pas à des bravi pour tuer mon amant, s'il m'abandonnait ! Puis elle avait ri ; mais sa main convulsive brisait un drageoir d'or miraculeusement sculpté... . ".

02/2023

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Littérature française

La comédie humaine. Un début dans la vie

" Les chemins de fer, dans un avenir aujourd'hui peu éloigné, doivent faire disparaître certaines industries, en modifier quelques autres, et surtout celles qui concernent les différents modes de transport en usage pour les environs de Paris. Aussi, bientôt les personnes et les choses qui sont les éléments de cette Scène lui donneront-elles le mérite d'un travail d'archéologie. Nos neveux ne seront-ils pas en- chantés de connaître le matériel social d'une époque qu'ils nommeront le vieux temps ? Ainsi les pittoresques coucous qui stationnaient sur la place de la Concorde en encombrant le Cours-la-Reine, les coucous si florissants pendant un siècle, si nombreux encore en 1830, n'existent plus ; et, par la plus attrayante solennité champêtre, à peine en aperçoit-on un sur la route en 1842. En 1842, les lieux célèbres par leurs sites et nommés Environs de Paris, ne possédaient pas tous un service de messageries régulier. Néanmoins les Touchard père et fils avaient conquis le mono- pole du transport pour les villes les plus populeuses, dans un rayon de quinze lieues ; et leur entreprise constituait un magnifique établissement situé rue du Faubourg Saint-Denis. Malgré leur ancienneté, malgré leurs efforts, leurs capitaux et tous les avantages d'une centralisation puissante, les messageries Touchard trouvaient dans les coucous du Faubourg -Saint-Denis des concurrents pour les points situés à sept ou huit lieues à la ronde. La passion du Pari- sien pour la campagne est telle, que des entreprises locales luttaient aussi avec avantage contre les Petites-Messageries, nom donné à l'entreprise des Touchard par opposition à celui des Grandes-Messageries de la rue Montmartre. A cette époque le succès des Touchard stimula d'ailleurs les spéculateurs. Pour les moindres localités des environs de Paris, il s'élevait alors des entreprises de voitures belles, rapides et commodes, partant de Paris et y revenant à heures fixes, qui, sur tous les points, et dans un rayon de dix lieues, produisirent une concurrence acharnée. . ".

02/2023

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Littérature française

Scène de la vie conjugale

De retour d'un séjour en montagne, le narrateur, qui achève un essai consacré à Scènes de la vie conjugale d'Ingmar Bergman, découvre une culotte de sa femme maculée de taches de sperme. Il comprend qu'elle le trompe et qu'elle souhaite le lui faire savoir. S'ensuit, entre ces deux personnages, une conversation qui durera toute la nuit : le roman devient un huis clos obsessionnel, une spirale axée sur la question du coït extraconjugal considéré comme une fatalité.

01/2019

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Poches Littérature internation

Scènes de la vie conjugale

Les dialogues quotidiens d'un couple presque parfait. L'ordinaire d'une vie conjugale idéale avant l'orage. Puis la vie calme tourne à l'ennui, la platitude tourne au drame. La plaie vive de la rupture, l'espoir vite déçu d'une vie nouvelle, la culpabilité et la violence font vivre à Johan et Marianne les plus difficiles moments de leur existence. C'est seulement bien plus tard, au terme d'un tumultueux parcours, qu'ils pourront s'avouer à eux-mêmes leur propre vérité. " J'ai mis trois mois pour écrire cette œuvre, mais il m'a fallu un temps assez long de ma vie pour la vivre. Je ne suis pas certain que cela aurait été mieux si c'était le contraire qui s'était produit bien que cela eût été plus élégant. J'ai éprouvé comme de l'affection pour ces gens pendant que je m'intéressais à eux. Ils étaient quelquefois passablement adultes. Ils disent bien des sottises et, parfois, certaines choses raisonnables. Ils ont anxieux, gais, égoïstes, sots, gentils, sages, désintéressés, affectueux, aimables. Le tout dans un unique mélange. Voyons maintenant ce qui se passe. "

10/1992

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Littérature française (poches)

Philosophie de la vie conjugale

"Arrivé à une certaine hauteur dans la latitude ou la longitude de l'océan conjugal, il se déclare un petit mal chronique, intermittent, assez semblable à des rages de dent... Exemples : Caroline, votre ex-biche, votre ex-trésor, devenue tout bonnement votre femme, s'appuie beaucoup trop sur votre bras en se promenant sur le boulevard, ou, trouve beaucoup plus distingué de ne plus vous donner le bras..." Prendre les choses avec philosophie, pragmatisme, humour et empathie ? Peut-être la recette d'un mariage réussi ?

01/2012

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Littérature française

Philosophie de la vie conjugale

"Arrivé à une certaine hauteur dans la latitude ou la longitude de l'océan conjugal, il se déclare un petit mal chronique, intermittent, assez semblable à des rages de dent... Exemples : Caroline, votre ex-biche, votre ex-trésor, devenue tout bonnement votre femme, s'appuie beaucoup trop sur votre bras en se promenant sur le boulevard, ou, trouve beaucoup plus distingué de ne plus vous donner le bras. . ". Prendre les choses avec philosophie, pragmatisme, humour et empathie ? Peut-être la recette d'un mariage réussi ?

03/2023

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Littérature française

La comédie humaine. Pierrette

" En octobre 1827, à l'aube, un jeune homme âgé d'environ seize ans et dont la mise annonçait ce que la phraséologie moderne appelle si insolemment un prolétaire, s'arrêta sur une petite place qui se trouve dans le bas Provins. A cette heure, il put examiner sans être observé les différentes maisons situées sur cette place qui forme un carré long. Les moulins assis sur les rivières de Provins allaient déjà. Leur bruit répété par les échos de la haute ville, en harmonie avec l'air vif, avec les pimpantes clartés du matin, accusait la profondeur du silence qui permettait d'entendre les fer- railles d'une diligence, à une lieue, sur la grande route. Les deux plus longues lignes de maisons séparées par un couvert de tilleuls offrent des constructions naïves où se révèle l'existence paisible et définie des bourgeois. En cet endroit, nulle trace de commerce. A peine y voyait-on alors les luxueuses portes cochères des gens riches ! s'il y en avait, elles tournaient rarement sur leurs gonds, excepté celle de monsieur Martener, un médecin obligé d'avoir son cabriolet et de s'en servir. Quelques façades étaient ornées d'un cordon de vigne, d'autres de rosiers à haute tige qui montaient jusqu'au premier étage où leurs fleurs parfumaient les croisées de leurs grosses touffes clairsemées. Un bout de cette place arrive presque à la grande rue de la basse ville. L'autre bout est barré par une rue parallèle à cette grande rue et dont les jardins s'étendent sur une des deux rivières qui arrosent la vallée de Provins... ".

02/2023

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Littérature française

La comédie humaine. Honorine

" Si les Français ont autant de répugnance que les Anglais ont de propension pour les voyages, peut-être les Français et les Anglais ont-ils raison de part et d'autre. On trouve partout quelque chose de meilleur que l'Angleterre, tan- dis qu'il est excessivement difficile de retrouver loin de la France les charmes de la France. Les autres pays offrent d'admirables paysages, ils présentent souvent un comfort supérieur à celui de la France, qui fait les plus lents progrès en ce genre. Ils déploient quelquefois une magnificence, une grandeur, un luxe étourdissants ; ils ne manquent ni de grâce ni de façons nobles, mais la vie de tête, l'activité d'idées, le talent de conversation et cet atticisme si familiers à Paris ; mais cette soudaine entente de ce qu'on pense et de ce qu'on ne dit pas, ce génie du sous-entendu, la moitié de la langue française, ne se rencontrent nulle part. Aussi le Français, dont la raillerie est déjà si peu comprise, se dessèche-t-il bientôt à l'étranger, comme un arbre déplanté. L'émigration est un contre-sens chez la nation française. Beaucoup de Français, de ceux dont il est ici question, avouent avoir revu les douaniers du pays natal avec plaisir, ce qui peut sembler l'hyperbole la plus osée du patriotisme. Ce petit préambule a pour but de rappeler à ceux des Français qui ont voyagé le plaisir excessif qu'ils ont éprouvé quand, parfois, ils ont retrouvé toute la patrie, une oasis dans le salon de quelque diplomate ; plaisir que comprendront difficilement ceux qui n'ont jamais quitté l'asphalte du boulevard des Italiens, et pour qui la ligne des quais, rive gauche, n'est déjà plus Paris. Retrouver Paris ! savez-vous ce que c'est, ô Parisiens ? C'est retrouver, non pas la cuisine du Rocher de Cancale, comme Borel la soigne pour les gourmets qui savent l'apprécier, car elle ne se fait que rue Montorgueil, mais un service qui la rappelle ! C'est retrouver les vins de France qui sont à l'état mythologique hors de France, et rares comme la femme dont il sera question ici ! . . ".

02/2023

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Littérature française

La comédie humaine. La bourse

" l est pour les âmes faciles à s'épanouir une heure délicieuse qui survient au moment où la nuit n'est pas encore et où le jour n'est plus. La lueur crépusculaire jette alors ses teintes molles ou ses reflets bizarres sur tous les objets, et favorise une rêverie qui se marie vaguement aux jeux de la lumière et de l'ombre. Le silence qui règne presque toujours en cet instant le rend plus particulièrement cher aux artistes qui se recueillent, se mettent à quelques pas de leurs oeuvres auxquelles ils ne peuvent plus travailler, et ils les jugent en s'enivrant du sujet dont le sens intime éclate alors aux yeux intérieurs du génie. Celui qui n'est pas demeuré pensif près d'un ami, pendant ce moment de songes poétiques, en comprendra difficilement les indicibles bénéfices. A la faveur du clair-obscur, les ruses matérielles employées par l'art pour faire croire à des réalités disparaissent entièrement. S'il s'agit d'un tableau, les personnages qu'il représente semblent et parler et marcher : l'ombre devient ombre, le jour est jour, la chair est vivante, les yeux re- muent, le sang coule dans les veines, et les étoffes chatoient. L'imagination aide au naturel de chaque détail et ne voit plus que les beautés de l'oeuvre. A cette heure, l'illusion règne despotiquement : peut-être se lève-t-elle avec la nuit ? l'illusion n'est-elle pas pour la pensée une espèce de nuit que nous meublons de songes ? L'illusion déploie alors ses ailes, elle emporte l'âme dans le monde des fantaisies, monde fertile en voluptueux caprices et où l'artiste oublie le monde positif, la veille et le lendemain, l'avenir, tout jusqu'à ses misères, les bonnes comme les mauvaises... . ".

02/2023

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Littérature française

La grenadiere. La comedie humaine

" La Grenadière est une petite habitation située sur la rive droite de la Loire, en aval et à un mille environ du pont de Tours. En cet endroit, la rivière, large comme un lac, est parsemée d'îles vertes et bordée par une roche sur laquelle sont assises plusieurs maisons de campagne, toutes bâties en pierre blanche, entourées de clos de vigne et de jardins où les plus beaux fruits du monde mûrissent à l'exposition du midi. Patiemment terrassés par plusieurs générations, les creux du rocher réfléchissent les rayons du soleil, et permettent de cultiver en pleine terre, à la faveur d'une température factice, les productions des plus chauds cli- mats. Dans une des moins profondes anfractuosités qui découpent cette colline s'élève la flèche aiguë de Saint-Cyr, petit village duquel dépendent toutes ces maisons éparses. Puis, un peu plus loin, la Choisille se jette dans la Loire par une grasse vallée qui interrompt ce long coteau. La Grenadière, sise à mi-côte du rocher, à une centaine de pas de l'église, est un de ces vieux logis âgés de deux ou trois cents ans qui se rencontrent en Touraine dans chaque jo- lie situation. Une cassure de roc a favorisé la construction d'une rampe qui arrive en pente douce sur la levée, nom donné dans le pays à la digue établie au bas de la côte pour maintenir la Loire dans son lit, et sur laquelle passe la grande route de Paris à Nantes. En haut de la rampe est une porte, où commence un petit chemin pierreux, ménagé entre deux terrasses, espèces de fortifications garnies de treilles et d'espaliers, destinées à empêcher l'éboulement des terres. Ce sentier pratiqué au pied de la terrasse supérieure, et presque caché par les arbres de celle qu'il couronne, mène à la maison par une pente rapide, en laissant voir la rivière dont l'étendue s'agrandit à chaque pas. Ce chemin creux est terminé par une seconde porte de style gothique, cintrée, chargée de quelques ornements simples mais en ruines, couvertes de giroflées sauvages, de lierres, de mousses et de pariétaires... . ".

02/2023

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Littérature française

Comédie humaine

Votre meilleur ami vient de mourir, il vous a laissé en héritage deux cartons de vieux papiers : des lettres, des photographies, des carnets, et un petit mot vous invitant à vous pencher sur "tout ce fatras des jours anciens". Vous vous plongez dans ces archives : vous y retrouvez la présence lumineuse de votre ami ; mais vous y découvrez aussi des secrets, des recoins d'ombre qui vous surprennent, parfois vous bouleversent, des énigmes dont vous allez fébrilement tenter de débrouiller le mystère – un étrange médaillon renfermant le portrait d'une jeune fille inconnue, une mort mystérieuse sur un quai de gare désert, un "grand secret" dont il est question – à demi-mots – dans plusieurs lettres... Chemin faisant, c'est aussi votre propre vie et celle de vos amis communs qui ressurgissent au hasard d'une page, d'une photographie, d'une confidence, d'une anecdote ; des souvenirs, des épisodes de vos histoires que vous pensiez perdus à jamais dans les sables du temps. Tout un "petit monde" reprend vie sous vos yeux : vous assistez à la grande pantomime de la vie, un bal masqué qui parfois tourne à la danse macabre. Jusqu'à ce que tombe le rideau sur la réplique ultime : E finita la commedia ! Merveilleuse comédie de la vie où l'ombre portée de la mort donne aux vivants un air de grandeur et de noblesse qui n'en finit pas de nous inspirer.

04/2022

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Littérature française

La peau de chagrin. La comedie humaine

" Vers la fin du mois d'octobre dernier, un jeune homme entra dans le Palais-Royal au moment où les maisons de jeu s'ouvraient, conformément à la loi qui protège une passion essentiellement imposable. Sans trop hésiter, il monta l'escalier du tripot désigné sous le nom de numéro 36. Monsieur, votre chapeau, s'il vous plaît ? lui cria d'une voix sèche et grondeuse un petit vieillard blême accroupi dans l'ombre, protégé par une barricade, et qui se leva soudain en montrant une figure moulée sur un type ignoble. Quand vous entrez dans une maison de jeu, la loi commence par vous dépouiller de votre chapeau. Est-ce une parabole évangélique et providentielle ! N'est-ce pas plu- tôt une manière de conclure un contrat infernal avec vous en exigeant je ne sais quel gage ? Serait-ce pour vous obliger à garder un maintien respectueux devant ceux qui vont gagner votre argent ? Est-ce la police tapie dans tous les égouts sociaux qui tient à savoir le nom de votre chapelier ou le vôtre, si vous l'avez inscrit sur la coiffe ? Est-ce enfin pour prendre la mesure de votre crâne et dresser une statistique instructive sur la capacité cérébrale des joueurs ? Sur ce point l'administration garde un silence complet. Mais, sachez-le bien, à peine avez-vous fait un pas vers le tapis vert, déjà votre chapeau ne vous appartient pas plus que vous ne vous appartenez à vous-même : vous êtes au jeu, vous, votre fortune, votre coiffe, votre canne et votre manteau. A votre sortie, le JEU vous démontrera, par une atroce épigramme en action, qu'il vous laisse encore quelque chose en vous rendant votre bagage. Si toutefois vous avez une coiffure neuve, vous apprendrez à vos dépens qu'il faut se faire un costume de joueur... ".

02/2023

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Littérature française

LA COMEDIE HUMAINE TOME 6

Vous ne vous figurez pas ce que c'est que la Comédie humaine ; c'est plus vaste, littérairement, que la cathédrale de Bourges architecturalement.

10/1966

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Littérature française

La comédie humaine. Modeste mignon

" Vers le milieu du mois d'octobre 1829, monsieur Simon Babylas Latournelle, un notaire, montait du Havre à Ingouville, bras dessus bras dessous avec son fils, et accompagné de sa femme, près de laquelle allait, comme un page, le premier clerc de l'Etude, un petit bossu nommé Jean Butscha. Quand ces quatre personnages, dont deux au moins faisaient ce chemin tous les soirs, arrivèrent au coude de la route qui tourne sur elle-même comme celles que les Italiens appellent des corniches, le notaire examina si personne ne pouvait l'écouter du haut d'une terrasse, en arrière ou en avant d'eux, et il prit le médium de sa voix par excès de précaution. ? Exupère, dit-il à son fils, tâche d'exécuter avec intelligence la petite manoeuvre que je vais t'indiquer, et sans en rechercher le sens ; mais si tu le devines, je t'ordonne de le jeter dans ce Styx que tout notaire ou tout homme qui se destine à la magistrature doit avoir en lui-même pour les secrets d'autrui. Après avoir présenté tes respects, tes devoirs et tes hommages à madame et mademoiselle Mignon, à monsieur et madame Dumay, à monsieur Gobenheim s'il est au Chalet ; quand le silence se sera rétabli, monsieur Dumay te prendra dans un coin ; tu regarderas avec curiosité (je te le permets) mademoiselle Modeste pendant tout le temps qu'il te parlera. Mon digne ami te priera de sortir et d'aller te promener, pour rentrer au bout d'une heure environ, sur les neuf heures, d'un air empressé ; tâche alors d'imiter la respiration d'un homme essoufflé, puis tu lui diras à l'oreille, tout bas, et néanmoins de manière à ce que mademoiselle Modeste t'entende : ? Le jeune homme arrive ! ... . ".

02/2023

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Beaux arts

Rembrandt graveur. La comédie humaine

L'oeuvre gravé d'un des plus grands artistes du XVIIe siècle. On connaît Rembrandt, le peintre. Le graveur est tout aussi génial. Il maîtrise comme personne l'art de l'estampe (eau-forte, burin, pointe sèche), et comme il procède lui-même, en artiste artisan, à l'impression de ses plaques de cuivre, on peut voir l'oeuvre se créer d'une épreuve à l'autre, d'un état à l'autre. Chaque gravure semble pour lui un champ d'expérimentation. Il joue avec toutes les subtilités techniques (hachures du dessin, choix d'encrage, choix du papier, etc.) que lui offre cet art pour rendre avec le plus d'acuité possible l'expression de ceux dont il fait le portrait et renforcer la dramaturgie de la scène choisie. Dans ses autoportraits, il apparaît tour à tour grimaçant, stupéfait, pensif, rieur, comme un acteur de théâtre qui chercherait son personnage devant sa glace. On voit ici défiler des marchands ambulants, des mendiants, des musiciens, ailleurs ce sont des ecclésiastiques, des médecins qui prennent la pose. Les quelque 300 estampes qu'il nous a laissées forment un petit théâtre où se donne en spectacle la comédie humaine. Même dans les scènes bibliques il poursuit son exploration des passions humaines. Le Fonds Glénat pour le patrimoine et la création a eu la chance de pouvoir acquérir, au printemps 2017, la collection de gravures du collectionneur britannique Neil Kaplan, constituée principalement de portraits, d'autoportraits et de scènes bibliques et qui a été depuis complétée. Riche de plus de soixante-dix gravures, cette collection, comme en filiation directe avec la bande dessinée, raconte une époque, une histoire, des histoires et permet d'appréhender le génie stupéfiant de cet artiste. A partir du 18 avril 2019, un cabinet Rembrandt accessible au public mettant à l'honneur cette collection sera installé à demeure au couvent Sainte-Cécile à Grenoble.

04/2019

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Littérature française

La comédie humaine. Ursule Mirouët

" En entrant à Nemours du côté de Paris, on passe sur le canal du Loing, dont les berges forment à la fois de champêtres remparts et de pittoresques promenades à cette jolie petite ville. Depuis 1830, on a malheureusement bâti plusieurs maisons en deçà du pont. Si cette espèce de faubourg s'augmente, la physionomie de la ville y perdra sa gracieuse originalité. Mais, en 1829, les côtés de la route étant libres, le maître de poste, grand et gros homme d'environ soixante ans, assis au point culminant de ce pont, pouvait, par une belle matinée, parfaitement embrasser ce qu'en termes de son art on nomme un ruban de queue. Le mois de septembre déployait ses trésors, l'atmosphère flambait au-dessus des herbes et des cailloux, aucun nuage n'altérait le bleu de l'éther dont la pureté partout vive, et même à l'horizon, indiquait l'excessive raréfaction de l'air. Aussi, Minoret-Le- vrault, ainsi se nommait le maître de poste, était-il obligé de se faire un garde-vue avec une de ses mains pour ne pas être ébloui. En homme impatienté d'attendre, il regardait tan- tôt les charmantes prairies qui s'étalent à droite de la route et où ses regains poussaient, tantôt la colline chargée de bois qui, sur la gauche, s'étend de Nemours à Bouron. Il en- tendait dans la vallée du Loing, où retentissaient les bruits du chemin repoussés par la colline, le galop de ses propres chevaux et les claquements de fouet de ses postillons. Ne faut-il pas être bien maître de poste pour s'impatienter devant une prairie où se trouvaient des bestiaux comme en fait Paul Potter, sous un ciel de Raphaël, sur un canal ombragé d'arbres dans la manière d'Hobbéma ? . . ".

02/2023

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Littérature française

La comédie humaine. Eugénie Grandet

" Il se trouve dans certaines provinces des maisons dont la vue inspire une mélancolie égale à celle que provoquent les cloîtres les plus sombres, les landes les plus ternes ou les ruines les plus tristes. Peut-être y a-t-il à la fois dans ces maisons et le silence du cloître et l'aridité des landes et les ossements des ruines. La vie et le mouvement y sont si tranquilles qu'un étranger les croirait inhabitées, s'il ne rencontrait tout à coup le regard pâle et froid d'une per- sonne immobile dont la figure à demi monastique dépasse l'appui de la croisée, au bruit d'un pas inconnu. Ces principes de mélancolie existent dans la physionomie d'un logis situé à Saumur, au bout de la rue montueuse qui mène au château, par le haut de la ville. Cette rue, maintenant peu fréquentée, chaude en été, froide en hiver, obscure en quelques endroits, est remarquable par la sonorité de son petit pavé caillouteux, toujours propre et sec, par l'étroitesse de sa voie tortueuse, par la paix de ses maisons qui appartiennent à la vieille ville, et que dominent les remparts. Des habitations trois fois séculaires y sont encore solides quoique construites en bois, et leurs divers aspects contribuent à l'originalité qui recommande cette partie de Saumur à l'attention des antiquaires et des artistes. Il est difficile de passer devant ces maisons, sans admirer les énormes madriers dont les bouts sont taillés en figures bizarres et qui couronnent d'un bas-relief noir le rez-de-chaussée de la plupart d'entre elles. Ici, des pièces de bois transversales sont couvertes en ardoises et dessinent des lignes bleues sur les frêles murailles d'un logis terminé par un toit en colombage que les ans ont fait plier, dont les bardeaux pourris ont été tordus par l'action alternative de la pluie et du soleil. Là se présentent des appuis de fenêtre usés, noircis, dont les délicates sculptures se voient à peine, et qui semblent trop légers pour le pot d'argile brune d'où s'élancent les oeillets ou les rosiers d'une pauvre ouvrière... ".

02/2023

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Littérature française

La comédie humaine. Volume 1

La Comédie humaine est le titre sous lequel Honoré de Balzac a regroupé un ensemble de plus de quatre-vingt-dix ouvrages - romans, nouvelles, contes et essais - de genres réaliste, romantique, fantastique ou philosophique, et dont l'écriture s'échelonne de 1829 à 1850. Par cette oeuvre, Balzac veut faire une "histoire naturelle de la société" , explorant de façon systématique les groupes sociaux et les rouages de la société, afin de brosser une vaste fresque de son époque susceptible de servir de référence aux générations futures. Il répartit ses récits en trois grands ensembles : Etudes de moeurs, Etudes philosophiques et Etudes analytiques. Le premier est le plus important et se divise lui-même en six sections, explorant divers milieux sociaux et régions de la France. Les ouvrages sont liés entre eux de façon organique par plusieurs centaines de personnages susceptibles de reparaître dans divers romans, à des moments variés de leur existence. Pour assurer l'unité de son oeuvre, Balzac corrige et réécrit inlassablement nombre de ses ouvrages, afin de mieux les fondre dans un plan d'ensemble qui est allé compter jusqu'à cent quarante-cinq titres. Créateur du roman moderne, Balzac veut décrire la totalité du réel et s'intéresse à des réalités jusque-là ignorées en littérature, parce que laides ou vulgaires. Il montre sous ses diverses formes la montée du capitalisme et la toute-puissance de l'argent, menant à la disparition de la noblesse et à la dissolution des liens sociaux. Le titre a été choisi en référence à la Divine Comédie de Dante. Mais au lieu d'une entreprise théologique, l'auteur s'est voulu sociologue et a créé un univers non manichéen, où l'amour et l'amitié tiennent une grande place, et qui met en lumière la complexité des êtres et la profonde immoralité d'une mécanique sociale où les faibles sont écrasés tandis que triomphent le banquier véreux et le politicien vénal.

01/2023

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Littérature française

La comédie humaine. Volume 2

La Comédie humaine est le titre sous lequel Honoré de Balzac a regroupé un ensemble de plus de quatre-vingt-dix ouvrages - romans, nouvelles, contes et essais - de genres réaliste, romantique, fantastique ou philosophique, et dont l'écriture s'échelonne de 1829 à 1850. Par cette oeuvre, Balzac veut faire une "histoire naturelle de la société" , explorant de façon systématique les groupes sociaux et les rouages de la société, afin de brosser une vaste fresque de son époque susceptible de servir de référence aux générations futures. Il répartit ses récits en trois grands ensembles : Etudes de moeurs, Etudes philosophiques et Etudes analytiques. Le premier est le plus important et se divise lui-même en six sections, explorant divers milieux sociaux et régions de la France. Les ouvrages sont liés entre eux de façon organique par plusieurs centaines de personnages susceptibles de reparaître dans divers romans, à des moments variés de leur existence. Pour assurer l'unité de son oeuvre, Balzac corrige et réécrit inlassablement nombre de ses ouvrages, afin de mieux les fondre dans un plan d'ensemble qui est allé compter jusqu'à cent quarante-cinq titres. Créateur du roman moderne, Balzac veut décrire la totalité du réel et s'intéresse à des réalités jusque-là ignorées en littérature, parce que laides ou vulgaires. Il montre sous ses diverses formes la montée du capitalisme et la toute-puissance de l'argent, menant à la disparition de la noblesse et à la dissolution des liens sociaux. Le titre a été choisi en référence à la Divine Comédie de Dante. Mais au lieu d'une entreprise théologique, l'auteur s'est voulu sociologue et a créé un univers non manichéen, où l'amour et l'amitié tiennent une grande place, et qui met en lumière la complexité des êtres et la profonde immoralité d'une mécanique sociale où les faibles sont écrasés tandis que triomphent le banquier véreux et le politicien vénal.

01/2023

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Littérature française

Préfaces à la Comédie humaine

Ce volume réunit, dans leur ordre chronologique de parution, la totalité des Préfaces rédigées par Balzac pour les premières éditions en volume de nombre des romans de la Comédie humaine. Peu à peu s'y dessinent le plan général de cet édifice, ses motivations. Elles expriment aussi les tensions vécues par l'auteur, les incertitudes et entraves de la vie courante, ses relations complexes avec les milieux littéraires, la presse, les libraires-éditeurs. Nouvelle édition, recueillant l'essentiel des dédicaces et suivie d'un Index des oeuvres de Balzac.

01/2020

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Littérature française

Albert savarus. La comedie humaine

" Un des quelques salons où se produisait l'archevêque de Besançon sous la Restauration, et celui qu'il affectionnait était celui de madame la baronne de Watteville. Un mot sur cette dame, le personnage féminin le plus considérable peut-être de Besançon. Monsieur de Watteville, petit-neveu du fameux Watteville, le plus heureux et le plus illustre des meurtriers et des renégats dont les aventures extraordinaires sont beaucoup trop historiques pour être racontées, était aussi tranquille que son grand-oncle fut turbulent. Après avoir vécu dans la Comté comme un cloporte dans la fente d'une boiserie, il avait épousé l'héritière de la célèbre famille de Rupt. Mademoiselle de Rupt réunit vingt mille francs de rentes en terre aux dix mille francs de rentes en biens-fonds du baron de Watteville. L'écusson du gentilhomme suisse, les Watteville sont de Suisse, fut mis en abîme sur le vieil écusson des de Rupt. Ce mariage, décidé depuis 1802, se fit en 1815, après la seconde restauration. Trois ans après la naissance d'une fille qui fut nommée Philomène, tous les grands parents de madame de Watteville étaient morts et leurs suc- cessions liquidées. On vendit alors la maison de monsieur de Watteville pour s'établir rue de la Préfecture, dans le bel hôtel de Rupt dont le vaste jardin s'étend vers la rue du Perron. Madame Watteville, jeune fille dévote, fut encore plus dévote après son mariage. Elle est une des reines de la sainte confrérie qui donne à la haute société de Besançon un air sombre et des façons prudes en harmonie avec le caractère de cette ville. De là le nom de Philomène imposé à sa fille, née en 1817, au moment où le culte de cette sainte ou de ce saint, car dans les commencements on ne savait à quel sexe appartenait ce squelette, devenait une sorte de folie religieuse en Italie, et un étendard pour l'Ordre des Jésuites. . ".

02/2023

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Littérature française

La comedie humaine. Esther heureuse

" En 1824, au dernier bal de l'Opéra, plusieurs masques furent frappés de la beauté d'un jeune homme qui se promenait dans les corridors et dans le foyer, avec l'allure des gens en quête d'une femme que des circonstances imprévues retiennent au logis. Le secret de cette démarche, tour à tour indolente et pressée, n'est connu que des vieilles femmes et de quelques flâneurs émérites. Dans cet immense rendez-vous, la foule observe peu la foule, les intérêts sont passionnés, le désoeuvrement lui-même est préoccupé. Le jeune dandy était si bien absorbé par son inquiète recherche, qu'il ne s'apercevait pas de son succès : les exclamations railleusement admiratives de certains masques, les étonnements sérieux, les mordants lazzis, les plus douces paroles, il ne les entendait pas, il ne les voyait point. Quoique sa beauté le classât parmi ces personnages exceptionnels qui viennent au bal de l'Opéra pour y avoir une aventure, et qui l'attendent comme on attendait un coup heureux à la Roulette quand Frascati vivait, il paraissait bourgeoisement sûr de sa soirée ; il devait être le héros d'un de ces mystères à trois personnages qui composent tout le bal masqué de l'Opéra, et connus seulement de ceux qui y jouent leur rôle ; car, pour les jeunes femmes qui viennent afin de pouvoir dire : J'ai vu ; pour les gens de province, pour les jeunes gens in- expérimentés, pour les étrangers, l'Opéra doit être alors le palais de la fatigue et de l'ennui. Pour eux, cette foule noire, lente et pressée, qui va, vient, serpente, tourne, retourne, monte, descend, et qui ne peut être comparée qu'à des fourmis sur leur tas de bois, n'est pas plus compréhensible que la Bourse pour un paysan bas- breton qui ignore l'existence du Grand-Livre. A de rares exceptions près, à Paris, les hommes ne se masquent point : un homme en domino paraît ridicule".

02/2023

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Littérature française

La comedie humaine adieu. Adieu

" Allons, député du centre, en avant ! Il s'agit d'aller au pas accéléré si nous voulons être à table en même temps que les autres. Haut le pied ! Saute, marquis ! là donc ! bien. Vous franchissez les sillons comme un véritable cerf ! Ces paroles étaient prononcées par un chasseur paisiblement assis sur une lisière de la forêt de l'Ile-Adam, et qui achevait de fumer un cigare de la Havane en attendant son compagnon, sans doute égaré depuis longtemps dans les halliers de la forêt. A ses côtés, quatre chiens haletants regardaient comme lui le personnage auquel il s'adressait. Pour comprendre combien étaient railleuses ces allocutions répétées par intervalles, il faut dire que le chasseur était un gros homme court dont le ventre proéminent accusait un embonpoint véritablement ministériel. Aussi arpentait-il avec peine les sillons d'un vaste champ récemment moissonné, dont les chaumes gênaient considérablement sa marche ; puis, pour surcroît de douleur, les rayons du soleil qui frappaient obliquement sa figure y amassaient de grosses gouttes de sueur. Préoccupé par le soin de garder son équilibre, il se penchait tantôt en avant, tantôt en arrière, en imitant ainsi les soubresauts d'une voiture fortement cahotée. Ce jour était un de ceux qui, pendant le mois de septembre, achèvent de mûrir les raisins par des feux équatoriaux. Le temps annonçait un orage. Quoique plusieurs grands espaces d'azur séparassent en- core vers l'horizon de gros nuages noirs, on voyait des nuées blondes s'avancer avec une effrayante rapidité, en étendant, de l'ouest à l'est, un léger rideau grisâtre. Le vent, n'agissant que dans la haute région de l'air, l'atmosphère comprimait vers les bas-fonds les brûlantes vapeurs de la terre. Entouré de hautes futaies qui le privaient d'air, le vallon que franchissait le chasseur avait la température d'une fournaise. Ardente et silencieuse, la forêt semblait avoir soif. Les oiseaux, les insectes étaient muets, et les cimes des arbres s'inclinaient à peine... ".

02/2023

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Littérature française

La comedie humaine gambara. Gambara

" C'est au coin du feu, dans une mystérieuse, dans une splendide retraite qui n'existe plus, mais qui vivra dans notre souvenir, et d'où nos yeux découvraient Paris, depuis les collines de Bellevue jusqu'à celles de Belleville, depuis Mont- martre jusqu'à l'Arc-de-Triomphe de l'Etoile, que, par une matinée arrosée de thé, à travers les mille idées qui naissent et s'éteignent comme des fusées dans votre étincelante conversation, vous avez, prodigue d'esprit, jeté sous ma plume ce personnage digne d'Hoffman, ce porteur de trésors inconnus, ce pèlerin assis à la porte du Paradis, ayant des oreilles pour écouter les chants des anges, et n'ayant plus de langue pour les répéter, agitant sur les touches d'ivoire des doigts brisés par les contractions de l'inspiration divine, et croyant exprimer la musique du ciel à des auditeurs stupéfaits. Vous avez créé GAMBARA, je ne l'ai qu'habillé. Laissez-moi rendre à César ce qui appartient à César, en regrettant que vous ne saisissiez pas la plume à une époque où les gentilshommes doivent s'en servir aussi bien que de leur épée, afin de sauver leur pays. Vous pouvez ne pas penser à vous ; mais vous nous devez vos talents... ".

02/2023

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Littérature française

La comédie humaine. Volume I

"La Comédie Humaine" est une oeuvre monumentale d'Honoré de Balzac, l'un des écrivains français les plus célèbres du XIXe siècle. Cette série de romans et de nouvelles explore la société française de l'époque, en mettant en scène un vaste ensemble de personnages et en décrivant les intrigues et les aspirations de la bourgeoisie, de la noblesse et du peuple. Voici un résumé du contenu du premier volume de "La Comédie Humaine" : Le premier volume de "La Comédie Humaine" comprend généralement les premiers romans de la série, dont certains sont les suivants : 1. "Eugénie Grandet" : L'histoire d'une jeune femme, Eugénie, dont la vie est façonnée par l'avarice de son père. 2. "Le Père Goriot" : Un récit poignant sur les sacrifices d'un homme pour ses filles ingrates dans un pensionnat parisien. 3. "La Maison du Chat-qui-pelote" : L'exploration des conflits familiaux et des secrets dans une famille de marchands d'étoffes. 4. "Le Colonel Chabert" : L'histoire d'un colonel de l'armée napoléonienne qui réapparaît après avoir été donné pour mort lors de la bataille d'Eylau. 5. "La Peau de chagrin" : Un récit fantastique sur un homme qui acquiert une peau de chagrin magique qui exauce ses voeux, mais se rétrécit à chaque utilisation. Chacun de ces romans explore différents aspects de la société française de l'époque, y compris les thèmes de l'argent, de la famille, de la passion et de l'ambition. Balzac crée un univers complexe et réaliste avec des personnages mémorables. "La Comédie Humaine" est une série littéraire impressionnante qui offre un portrait détaillé de la France du XIXe siècle. Chaque roman peut être lu indépendamment, mais l'ensemble de l'oeuvre forme une fresque sociale et psychologique cohérente.

09/2023

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Littérature française

Les chouans. La comedie humaine

" Cet ouvrage est mon premier, et lent fut son succès ; je ne pouvais le protéger d'aucune manière, occupé comme je le suis de la vaste entreprise où il tient si peu de place. Aujourd'hui, je ne veux faire que deux remarques. La Bretagne connaît le fait qui sert de base au drame ; mais ce qui se passe en quelques mois fut consommé en vingt-quatre heures. A part cette poétique infidélité faite à l'histoire, tous les événements de ce livre, même les moindres, sont entièrement historiques ; quant aux descriptions, elles sont d'une vérité minutieuse. Le style, d'abord assez entortillé, hérissé de fautes, est maintenant à l'état de perfection relative qui permet à un auteur de présenter son ouvrage sans en être par trop mécontent. Des Scènes de la vie militaire que je prépare, c'est la seule qui soit terminée, elle présente une des faces de la guerre civile au dix-neuvième siècle, celle de partisans ; l'autre, la guerre civile régulière, sera le sujet des Vendéens... ".

02/2023

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Littérature française

LA COMEDIE HUMAINE TOME 1

Je fais partie de l'opposition qui s'appelle la vie.

10/1965