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Paul Morand, Roger Nimier

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Critique littéraire

Roger (Nimier)

Le 28 septembre 1962, l’écrivain et éditeur Roger Nimier se tue dans un accident de voiture. La littérature porte le deuil. Le panache, l’intelligence et le style également. En cinq romans, plusieurs essais, de nombreux articles de presse et des scénarios de films, Roger Nimier a donné le rythme à la vie littéraire des années 1950 et bousculé les habitudes d’une époque sous l’emprise de Sartre et de l’Existentialisme. Présenté comme le chef de file de l’éphémère mouvement des Hussards, Roger Nimier dépassait largement ce cadre trop étroit pour son talent. Il s’inscrivait dans le sillage désenchanté et ironique de Stendhal. Une lignée désinvolte et talentueuse qui n’a pas connu de descendants depuis. Massin fut le directeur artistique de Gallimard pendant plus de vingt ans. Son bureau jouxtait celui de Nimier. Partageant une même insolence, les deux hommes sont devenus complices. Aujourd’hui, pour célébrer le cinquantenaire du décès de Nimier, Massin a composé un recueil rassemblant les dessins, les notes, les télégrammes rédigés par son ami durant leurs nombreuses réunions chez Gallimard. On y découvre l’esprit frondeur et acerbe de Nimier, caricaturant les écrivains de l’époque, inventant des fausses couvertures ou des bandeaux de promotion grinçants pour les nouveautés. Le livre se clôture sur une session photos inédite, réalisée peu de temps avant l’accident. Émouvant, drôle, talentueux… Un hommage qui ressemble à Nimier.

09/2012

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Littérature française (poches)

Lettres à Roger Nimier

Jacques Chardonne, parrain des "hussards", et Roger Nimier,son plus flamboyant représentant, sont ici comme les deux rois tête-bêche d'une carte à jouer. Ces Lettres, caustiques, lyriques, attendries, toujours brillantes, Roger Nimier ne put les lire qu'après leur publication en volume. Jacques Chardonne n'y épargne pas ses contemporains ; Gide, Montherlant et Max Jacob font les frais de son humour dévastateur. Il ne fait pas seulement œuvre de pamphlétaire ou de chroniqueur : ce styliste cherche aussi comment vivre, ce rieur cruel saisit aussi des instants de grâce. A déguster comme un verre de Cognac.

09/2011

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Littérature française

ROGER NIMIER. TRAFIQUANT D'INSOLENCE

À l'étroit entre une coupe de champagne et le pare-chocs d'une Aston-Martin, la légende de Roger Nimier se confond avec les années 50. C'était l'époque où Doris Day chantait April in Paris, où Jeanne Moreau jouait dans Ascenseur pour l'échafaud, où la littérature devenait une affaire d'État. C'était l'époque où Roger Nimier fut enrôlé dans les hussards alors qu'il avait des rêves de franc-tireur. Comme Rigault, Crevel, Drieu, Huguenin, Nimier est entré à l'université. Cet essai, qui s'adresse aux spécialistes des sentiments syncopés, tente de le faire sortir par l'issue de secours.

12/1989

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Biographies

Paul Morand

C'est au chevet d'un Marcel Proust mourant que s'affirme la vocation littéraire de Paul Morand ; et c'est dans le vacarme d'une modernité incarnée par Jean Cocteau qu'elle va s'épanouir. Ce rejeton de la bourgeoisie parisienne, éclairée, artiste, aura connu tant d'astres de la bohème comme de l'élite républicaine. Deux mondes étanches qui vont former sa personnalité et dessiner sa double carrière de diplomate et d'écrivain. D'emblée, dans ses nouvelles et ses romans, Morand épouse les prouesses de son siècle en rompant avec un monde englouti à jamais par la Grande Guerre. Il roule vite, il vole loin. La terre a rétréci et il le fait savoir. L'écrivain au style étincelant, classique mais si reconnaissable, fait découvrir aux Français la magie de l'ailleurs. Sous de fausses allures de dilettante, cet amateur de sport et de jolies femmes trouve le temps d'écrire une oeuvre très ample qui ne s'arrêtera qu'à sa mort. S'il n'a jamais été fâché avec la géographie, Morand l'aura parfois été avec l'histoire. En 1940, il choisit Vichy alors qu'il est en poste à Londres. Sa proximité avec les rouages de la collaboration et sa fidélité indéfectible à Pierre Laval lui vaudront, la guerre finie, des années d'opprobre, d'exil et de solitude. C'est tard, à travers ses publications posthumes, qu'apparaît au grand jour un antisémitisme longtemps occulté. La lecture d'archives jusqu'ici inaccessibles, journaux intimes, correspondances inédites, a permis à l'auteur de cette biographie, la première depuis un quart de siècle, de signer le portrait d'un Morand à tant d'égards méconnu. Cette existence, faite de trajectoires superposées, trouve enfin ses ressorts et sa vérité.

11/2020

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Critique littéraire

Correspondance. 1950-1962

Ces 485 missives entre Paul Morand et Roger Nimier vont au galop des Hussards : pastiches littéraires, menus gastronomiques, programmes de journées et de nuits fantaisistes, analyse technique des nouveaux bolides, commentaires sur les exploits des rugbymen français et le génie de Joyce ou de Talleyrand. De 1950 au drame de septembre 1962, la connivence et l'admiration s'installent vite entre un "père" qui semble rajeunir et un "fils" qui trouve, aussi, un camarade de jeu. Dans le ton sec à l'humour insolent, c'est le guide du parfait Hussard. Leur correspondance montre également Nimier au travail, dans la presse puis chez Gallimard. Délaissant son oeuvre, il défend un Morand négligé depuis la guerre et une certaine idée de la littérature. Puis il prépare secrètement son retour avec un roman de l'amitié, D'Artagnan amoureux, qui paraîtra un mois après sa mort. Entre-temps, Paul Morand est devenu le quatrième mousquetaire de la bande de Roger Nimier, avec Antoine Blondin et Kléber Haedens, qui sont les fidèles protagonistes de ces lettres. Sans compter bien sûr Jacques Chardonne, surnommé "le Solitaire", avec lequel tous deux correspondent en parallèle.

04/2015

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Littérature française (poches)

Devancer la nuit. Suivi de Correspondance avec Roger Nimier

Devancer la nuit nous entraîne dans les rapports épistolaires et amoureux d'Anaïs Dobleï et d'Alexis Deblaise. Lui est un écrivain obsédé par la vanité de l'existence ; elle une jeune journaliste amoureuse. Au fil de leurs joutes verbales se dessine la figure d'un homme suicidaire pour qui seul l'amour des mots, infini territoire de jeux, donne encore un sens à la vie. Face à lui, Anaïs, amoureuse, prête à tout pour le distraire de ses pensées morbides, joue le jeu du marivaudage lexical et poétique pour le maintenir du côté de la vie. Ceci au risque de brader ses propres sentiments. Parviendra-t-elle à empêcher Alexis de se détruire ? Dans ce drôle de livre plein d'humour souvent noir, Béatrix Beck se délecte de la langue, qui est son matériau de prédilection, et nous régale de trouvailles et d'expérimentations entre le sens et l'usage des mots. Seule Madame Blanche, qui s'occupe d'Anaïs, garde les pieds sur terre, tout comme sa langue argotique et proverbiale, d'une extrême drôlerie. Après avoir tenu le prix du livre Inter en 1979 pour La décharge, renouant ainsi avec le succès , Béatrix Beck déstabilise une fois encore ses lecteurs l'année suivante en publiant Devancer la nuit, exercice de style épistolaire d'une incroyable virtuosité, dans lequel elle tente de raviver la mémoire du cher ami Roger Nimier, trop tôt disparu 1962, et qui sert de modèle à Alexis Deblaise. Cette édition de Devancer la nuit est suivie de la correspondance inédite entre Béatrix Beck et Roger Nimier. Quoique fragmentaire, elle fait directement écho au roman tant la personnalité désespérée de Roger Nimier y transparaît. Elle raconte également en creux les années cinquante de Béatrix Beck et, en particulier, sa lutte pour devenir française : ce que le Goncourt n'a pas réussi à faire, Roger Nimier y parviendra.

04/2020

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Critique

L'idée d'Europe chez Paul Morand

L'ouvrage explore la contribution de Paul Morand, écrivain et diplomate, à l'idée d'Europe, de la Grande Guerre jusqu'à notre modernité des années 1970. Ses nouvelles, romans, essais et poèmes proposent des portraits d'Europe centrés sur l'essentiel, à savoir la tension entre la diversité et l'unité du continent. Du briandisme au pétainisme, Paul Morand a épousé des causes contradictoires et s'est compromis auprès de Pierre Laval. Enrichi de documents inédits, cet ouvrage met en avant le récit d'une écriture confrontée aux secousses de l'histoire européenne. Ecrivain controversé mais néanmoins reconnu pour la virtuosité de son style, Morand fait ainsi réfléchir sur le passé, le présent et l'avenir de l'Europe.

10/2023

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Critique littéraire

Marie Nimier

L'une des caractéristiques esthétiques de l'oeuvre narrative de Marie Nimier est sa capacité à refléter les questionnements qui l'habitent à travers un jeu de doubles. Se posant comme à l'affût d'elle-même, l'oeuvre se profile à travers autant d'avatars que de formes d'art : de la photographie à la danse en passant par le théâtre, la musique, le dessin et l'écriture. Souvent portés par un personnage autre que le narrateur, ces langages se situent face à la parole du narrateur, tel un miroir déformant où l'écriture se mire, se reconnaît mais aussi se voit déplacée. Les études réunies dans cet ouvrage épousent, en l'explorant, cette diversité de perspectives et offrent une critique globale d'une oeuvre qui s'affirme de plus en plus dans le paysage littéraire français.

06/2019

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Critique

Marie nimier

Ce volume regroupe des articles – ainsi qu’un entretien réalisé avec l’auteure – issus d’une conférence internationale sur l’écriture de Marie Nimier, intitulée Marie Nimier : Absence et Perte, qui s’est tenue les 7 et 8 juillet 2014 sur le campus parisien de l’Université du Kent (Paris School of Arts and Culture). Analysant les rapports entre texte et image, lecture et écriture, mot et geste, ou encore spatialité et perte, ces articles sont autant de mises en résonance avec le travail créateur foisonnant et multiple de Marie Nimier. Autour de ce double thème de l’absence et de la perte, les chercheurs réunissent des analyses et des réflexions variées et originales, portant tout autant sur des considérations autour de la figure de l’auteur et l’acte d’écrire, la figure paternelle, l’enfance, la sexualité, le genre et gender, que sur les rapports entre humains et animaux, la psychanalyse, l’importance des couleurs ou encore la synesthésie.

12/2022

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Pléiades

Nouvelles complètes / Paul Morand Tome 1 : [1921-1932

Ce que cherche Morand dans ces "éternels tropiques", c'est un goût passionné pour les voyages, la suppression des frontières, le brassage des cultures et des races. L'écrivain masque des êtres qu'on prendra pour lui. Ce qui l'agacera : "Que met-on dans ses livres ? Ce qu'on n'est pas et ce que l'on voudrait être, comme dans les rêves. Les livres sont des désirs refoulés, des actes manqués". Multipliant les approches, l'auteur affublera son personnage de masques successifs dont on ne saura jamais quel est le véritable. Aucun sans doute, car les Tropiques sont tristes et les femmes trop pâles sont déjà les mortes qu'elles seront : "Paule est toute blanche. Elle en remet". Incapables d'aimer, elles se donnent par ennui ou par hygiène. "Sous les apparences familières, apparaît un autre être, si différent qu'il décourage tout espoir de vraie connaissance et de possession totale", note Michel Collomb. Le cosmopolitisme de Morand ne serait-il pas, au fond, l'érotisation du voyage ? Au moment même où Morand coulera ses nouvelles dans un moule historique pour tenter une impossible objectivité, son imagination le trahira qui le conduira fantastiquement vers des au-delà dont on n'exige pas que l'auteur les justifie, et la peau de la belle créole "retournera au noir", ruinant ainsi toutes ses tentatives d'assimilation. Comme les nouvelles de Morand, ouvertes sur la Nuit.

05/2005

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Critique littéraire

Mille roses trémières. L'amitié de Paul Morand

Dans l'ultime au revoir que j'adresse à Paul Morand, je ne prétends pas arracher son masque et livrer son visage nu. Pendant longtemps il a joué à cache-cache avec lui-même. Voyageur pressé, Morand la Vitesse, formule qui a fait florès, diplomate amer, mondain désabusé : où se trouve l'homme véritable ? Que voulait-il cacher ? Une faille secrète, une faiblesse de caractère que personne ne devait connaître, une blessure de l'âme dont il ignorait lui-même la nature ? Qui le saura ? L'écrivain n'existe que dans la conscience de celui qui le lit. Chacun le voit à sa manière personnelle, selon son désir.

04/2004

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Essais - Témoignages

Christian Millau, une vie au galop. Portraits croisés

Christian Millau eut plusieurs vies : journaliste au Monde, à L' Express, au Point, mais aussi à la revue Opéra que dirigeait Roger Nimier. Chroniqueur gastronomique, il créa avec son complice Henri Gault sa revue puis son guide. Ensemble, ils contribuèrent au renouveau de la cuisine française, à sa renommée internationale, et à la découverte de ses nouveaux chefs, Paul Bocuse en tête. Enfin, Christian Millau se consacra à l'écriture. Il publia notamment aux éditions de Fallois Au galop des Hussards, témoignage de l'aventure littéraire de ce mouvement ; et plusieurs ouvrages dont Journal impoli, Journal d'un mauvais Français ou encore Dictionnaire d'un peu tout et n'importe quoi aux éditions du Rocher. Sous la direction de François Jonquères, les textes inédits de Gilles Martin-Chauffier, Thomas Morales, Stéphanie des Horts, Philippe Bilger, Bruno de Cessole, François Cérésa, Guy Martin, Marc Veyrat, Yves Thréard, Marc Lambron... lui rendent hommage. S'y mêlent des lettres, des mots de Michel Déon, Antoine Blondin, Roger Nimier, Blaise Cendrars, Paul Morand, Jacques Chardonne, Marcel Aymé... Des portraits croisés qui nous replongent dans le tourbillon littéraire des années 1950 aux côtés de ces impertinents.

09/2021

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Critique littéraire

Correspondance. Tome 2, 1961-1963

"Il était ma liaison avec la jeunesse, avec la vie, les éditeurs, les journaux, les films. Nous étions, un peu, son père." Roger Nimier est mort brutalement le soir du 28 septembre 1962, sur l'autoroute de l'Ouest. Après ce "coup de massue", Paul Morand n'a plus que sa correspondance quotidienne avec Jacques Chardonne pour se consoler. Depuis dix ans, les deux épistoliers illustrent au plus haut "un certain esprit français", avec ses travers comme ses traits de génie. Morand et Chardonne dominent toujours le siècle littéraire comme au balcon d'un théâtre : tandis que sur la scène disparaissent les amis Céline, Pierre Benoît et Cocteau, ressurgissent Proust, Claudel et Drieu la Rochelle. A l'orchestre, Mauriac, Jouhandeau ou Sartre reçoivent des boulettes de papier. Privé de son "fils" Nimier, Morand met alors en scène sa propre jeunesse dans des tableaux éblouissants : les riches heures 1900 ou les temps héroïques de la génération 1925. Ni la mort du hussard, son ancien protégé, ni celle de son fils Gérard ne troublent véritablement Jacques Chardonne. Le cour blindé par le style, il est tout à l'éducation de son nouveau favori, Matthieu Galey, et couve Bernard Frank, François Nourissier et Michel Déon d'un regard de velours cachant le venin. En secret, Chardonne prépare une "Histoire de l'édition" qui doit l'occuper jusqu'à sa mort. De l'Ecosse à Madère, Paul Morand, lui, poursuit ses voyages. Il vagabonde dans l'histoire et la politique, jouant aux prophéties avec Chardonne et trouvant dans le présent la confirmation de ses choix passés. Morand s'indigne de la construction du mur de Berlin, observe "Gaulle" devenu "le Guide" se dépêtrer de la guerre d'Algérie et de l'OAS, ou arbitre le duel entre Khrouchtchev et Kennedy avant la mort de ce dernier, qu'il trouve "balzacienne". Chez Morand et Chardonne, la littérature, c'est beaucoup plus que la littérature.

04/2015

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Critique

L'ambiguïté dans les <em>Nouvelles complètes</em> de Paul Morand

Bien qu'il se présente dans la société française de l'après- guerre comme un mal-aimé, Paul Morand (1888-1976) s'impose par son oeuvre littéraire et, plus particulièrement, par la nouvelle. A l'image de son auteur, la nouvelle se présente comme un genre dont la valeur esthétique réside principalement dans sa brièveté et dans son ambiguïté.

02/2022

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Littérature française

Le déjeuner des barricades

Mai 68 : tous les cocktails ne sont pas Molotov. A quelques centaines de mètres de la Sorbonne où les étudiants font la révolution, l'hôtel Meurice est occupé par son personnel. Le plus fameux prix littéraire du printemps, le prix Roger-Nimier, pourra-t-il être remis à son lauréat, un romancier inconnu de vingt-deux ans ? Sous la houlette altière et légèrement alcoolisée de la milliardaire Florence Gould, qui finance le prix, nous nous faufilons parmi les membres du jury, Paul Morand, Jacques Chardonne, Bernard Frank et tant d'autres célébrités de l'époque, comme Salvador Dalí et J. Paul Getty. Dans cette satire des vanités bien parisiennes passe le personnage émouvant d'un vieux notaire de province qui promène son ombre mélancolique entre le tintement des verres de champagne et les réclamations de " rendre le pouvoir à la base " . Une folle journée où le tragique se mêle à la frivolité.

08/2017

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Littérature française

Amour et néant

L'amour est la chose du monde la mieux partagée. Reste à savoir s'il s'agit d'une aventure extraordinaire ou, tout bêtement, d'une saine occupation (comme le tennis et le bridge). Avec l'amour, s'il est possible, il n'y a plus que deux êtres sur la terre. Que va-t-il leur arriver ? Ou plutôt, comment les autres vont-ils réapparaître ? Ils vont revenir avec la jalousie, dont l'auteur fait une analyse métaphysique (et non plus psychologique). Ils seront là également dans la pratique de l'amour, car si l'amour met en présence X et Y, la sexualité : l'Homme et la Femme - l'érotisme fait s'affronter tous les hommes et toutes les femmes. L'échec de l'amour sur ce terrain n'empêche pas de prévoir qu'il s'agit d'autre chose que d'un dérivatif. Ici, une philosophie qui remplace l'Etre par l'amour et le Non-Etre par le Néant semble possible. De ces deux extrêmes où le péril est sensiblement égal, l'existence est prisonnière plus qu'elle ne peut l'imaginer.

03/1953

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Littérature française (poches)

D'Artagnan amoureux ou Cinq ans avant

D'Artagnan ? ... Nous ne l'avons vu que de loin en loin, dans Les Trois Mousquetaires et Vingt ans après puis dix ans plus tard dans le Vicomte de Bragelonne. Que faisait-il cinq ans avant Vingt ans après ? C'est à cette question que répond Roger Nimier : d'Artagnan était amoureux. D'une jeune fille de dix-sept ans qui signe ses Lettres Marie Chantal, sera connue plus tard sous le nom de Marquise de Sévigné, et qui aime bien d'Artagnan mais pas assez. De Julie, qui l'aime trop mais pas bien. De Madeleine, qui l'aime comme il faut mais ne le dit pas. Après des missions périlleuses et des duels, d'Artagnan, désespéré veut en finir à la bataille de Rocroy. Dieu merci, Porthos, Athos et Aramis veillent sur lui. Et nous croisons le cardinal de Retz, l'irrésistible Bussy Rabutin, un dénommé Blaise Pascal et Pélisson de Pélissart, inventeur d'une machine volante qui atteint le soleil.

10/1989

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Littérature française (poches)

Le Hussard bleu

Le livre insolent, romantique et tendre qui rendit Nimier célèbre à vingt-cinq ans. Le roman qui fit école et donna naissance à la génération littéraire des " hussards ". La chronique intime, à la fois cynique et sentimentale, d'un peloton de hussards qui pénètre en Allemagne, en 1945.

09/1977

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Critique littéraire

Les écrivains sont-ils bêtes ?

C'est la fin de la Seconde Guerre mondiale, Roger Nimier a 20 ans et l'envie d'en découdre avec la littérature, ses maîtres et ses impostures. Le voici chroniqueur, et des plus fins.Il glisse quelques conseils à André Gide, demande l'attribution du prix Nobel à Louis-Ferdinand Céline, donne sa recette pour devenir critique littéraire, polémique autour de l'adaptation cinéma par Vadim des Liaisons dangereuses de Laclos, passe de Tintin aux grands Américains. Nous sommes au cour du Saint-Germain-des-Prés des années 1950, au cour de l'art et des batailles entre la gauche et la droite.

10/2012

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Littérature française

L'étrangère

Ce livre de la vingtième année mérite la lumière d'aujourd'hui. On aimera la désinvolture et la tendresse du ton : "Je suis plus bête que coupable. Croyez-vous que je changerai un jour ? J'ai bien peur d'être né comme ça". Né comme ça pourrait être le titre de ce livre, attestant la bonne foi, l'innocence, l'originalité d'un charme qui offre peu d'exemples. Le sujet : une rencontre de l'auteur avec Alina, ravissante Tchèque de l'immédiate après-guerre ; les Tchèques donnèrent à l'ancienne monarchie des adjudants et des jardiniers ; à la Petite Entente, des canons Skoda ; ils n'avaient pas encore offert de maîtresses aux jeunes auteurs français. Elle arrive à Paris en Américaine ayant épousé un combattant yankee, pour pouvoir passer le rideau de fer ; elle préfère les barbelés de l'union conjugale. Le couple s'en vient loger chez la mère de l'auteur, qui prend des pensionnaires. Le guerrier, fort occupé, va imprudemment confier son épouse à Roger Nimier, chargé de lui enseigner Paris. C'est une Sylvie dont le Valois est le boulevard Pereire.

04/1968

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Littérature française (poches)

Les Indes Galandes

« Or, un soir qu'il parcourait pour la quatrième fois Les Trois Mousquetaires, mais sans plaisir, parce que ces diables de Mousquetaires, au lieu d'agrandir la France, ne pensent qu'à des fariboles et à des carambistouilles - un soir, dans son lit, il sentit une main qui lui frappait l'épaule. Il releva les yeux et il aperçut un gentilhomme en pourpoint jaune, avec des culottes rouges, des bottes de cuir vert et des plumes blanches sur son chapeau. »

10/2012

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Littérature française

Traité d'indifférence ; La Nouvelle Année

Courtes méditations sur la vie, les huit textes ont un arrière-goût de mort subite. Nimier s’y épluche de ses illusions, de ses mensonges salvateurs, hume la mort, flatte le vide comme un animal familier. Il ouvre le recueil sur un constat en forme de cul-de-sac ; suit un « beau travail d’écolier » sur la difficulté de « se connaître soi-même ». Hitler s’invite entre les pages, le temps d’un papotage acerbe. Survient la question du péché, de sa nature, puis une tentative d’approcher sa mort, comme on enfonce ses doigts dans une fourrure. Nimier nous tend une bonbonnière pleine de lames de rasoir. C’est une histoire de voiture : elle braque, elle recule, elle fonce ; c’est une histoire de jeune fille : elle s’appelle Anne, porte jupe plissée, cheveu batailleur, mignonne petite plaie au coeur ; c’est l’histoire d’un garçon, Roland. Il vit au jugé, véloce et tâtonnant. Anne morte, flics aux basques : escaliers, voiture, fuite. Puis commissariat, tabassage, évasion. Un conte de Noël exécuté par Roger Nimier, noir comme la terre qui durcit sous la neige. Une morale : Noël sent le sapin. Bonne année !

09/2012

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Littérature française (poches)

Le palais de l'ogre. Suivi de Histoire d'une reine morte

«Au romancier, il suffit de prononcer le nom du plus somptueux palais de la terre pour que son imagination s'encombre immédiatement de reines, de fées, de princes charmants, de labyrinthes, de sorcières, de baguettes magiques, d'un chat botté et d'une robe couleur du temps. Sans oublier l'ogre dévoreur de la France que les instituteurs nourris des leçons de Michelet reconnaissent dans la personne de Louis XIV. "Vous voulez jouer ? semble répondre Roger Nimier à ces longues figures. Eh bien jouons." D'un bout à l'autre de sa célébration de Versailles publiée à Paris en 1958 pour accompagner une collection de photographies légendée par Jacques Perret et préfacée par Pierre Gaxotte, il traque la marque de l'ogre dans la pierre, le marbre et le bronze.» Sébastien Lapaque.

06/2012

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Critique littéraire

Variétés. L'air du temps (1945-1962)

De sa vingtième année, en 1945, à sa disparition, en 1962, Roger Nimier, comme le fait remarquer Marc Dambre dans sa préface, a traversé les journaux sans s'y arrêter. Il allait où le conduisaient ses humeurs ou les nécessités d'un métier, mais aussi ses fidélités. Reporter, critique de théâtre, entouré d'amis - tels Antoine Blondin, Kléber Haedens ou Christian Millau -, il a pratiqué le journalisme comme un sport, en changeant de terrain, et toujours pour le plaisir d'écrire. En un mot, pour la littérature. De là Variétés, qui couvre tous les centres d'intérêt d'un jeune homme curieux, et dont les volets en triptyque correspondent aux principaux domaines du journaliste : les sollicitations du moment dans " L'air du temps ", le souci jamais disparu du conflit armé dans " Guerre après guerre " et les critiques dramatiques dans " Comédies françaises et autres ". Quel que soit le domaine abordé, l'humour de Roger Nimier, au service d'une intelligence aiguë des choses et des hommes, relève ces chroniques d'un sel dont notre temps aurait profit à retrouver le goût.

03/1999

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Littérature française (poches)

Les Enfants tristes

Olivier Malentraide est un enfant monté contre sa famille. Il trouve sa mère trop jeune, son beau-père trop libéral, ses cousins trop débauchés. Il essaie de déclencher des catastrophes, mais réussit tout juste à ce que sa mère prenne un amant. Dans la deuxième partie, nous retrouvons un Olivier différent. Sans qu'on sache trop bien ce qu'il a fait pendant la guerre, il a pris un drôle de genre. Ce n'est pas le cynisme, c'est une sorte de sécheresse passionnée. Il fait des bêtises. La troisième partie le met en contact avec deux petites filles de l'aristocratie assez étranges : Dominique et Catherine. Entre-temps, Olivier est devenu écrivain, et il a du succès. Dominique aime ce succès, et Catherine aime Dominique. C'est pourtant Catherine qu'Olivier épousera. Mais la conclusion ne sera pas gaie pour autant.

05/1983

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Littérature française (poches)

Les épées

Tous les soirs, cette banquette grise où je me retrouve moi-même, la traversée de Paris, les agents en pèlerine, les phares qui glissent mais ne coupent pas. Je monterai au troisième étage. Elle m'ouvrira dans un peignoir rouge et des mules de cuir rouge. Nous entrerons dans le salon. Je prendrai son visage entre mes mains et je l'embrasserai sur les joues. Visage obstinément retiré - la sagesse d'un monde moins avide, une conscience embarrassée d'ailes, une vision mystérieuse faite d'épées rentrées au fourreau et qui brillent à l'intérieur de l'ombre. Elle se laissera tomber devant la cheminée, je m'allongerai à côté d'elle.

01/1997

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Littérature française

L'Élève d'Aristote

Dans Le Grand d'Espagne, où Nimier choisissait Bernanos pour "capitaine" de son après-guerre, l'essayiste posait les exigences et les refus d'une jeunesse. Dans Journées de lecture, il éclairait certains massifs littéraires contemporains. L'élève d'Aristote est comme la reprise à distance, l'approfondissement de ces deux livres, et, en somme, prend place dans un triptyque. Une première partie, "Monarchies", nous montre deux conquérants antiques, quelques écrivains souverains, nous fait visiter Versailles, "le palais de l'ogre", entrevoir un XVIIIe siècle. La seconde partie, "Dix-neuvième siècle", retient ceux qui ne s'en firent pas l'écho sonore, tels "le gros consul" Stendhal et Mme Récamier que Nimier surnomme "une grande vedette du muette". La troisième partie, enfin, est à la fois un dictionnaire des contemporains, un album de famille regroupant les ascendants et les proches que Nimier s'est choisis en littérature, des instantanés insolents, comme "Gide chez le photographe" ou des facéties pleines de sens, comme ce "Casse-croûte d'ermite" ainsi composé : "La paupière à la Marcel Aymé, le pâté de crabe à la Chardonne et l'olive à la Morand." Le recueil est issu de textes que Jacques Chardonne encourageait son cadet à rassembler, à l'exclusion des chroniques générales et des nouvelles. De 1953 à 1962, ces portraits d'histoire et de littérature sont les silences du hussard Nimier.

01/1982

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Littérature française

Journées de lecture. Tome 1

«Le mérite des études qui sont réunies dans cet ouvrage, c'est qu'elles n'ont rien de didactique, et Dieu sait qu'elles n'en sont pas moins instructives. Au contraire. Presque toujours, notre jeune critique aborde avec sympathie les écrivains dont il parle sans acrimonie. S'il est quelquefois dur, agressif, c'est au-delà de tout parti pris, en passant. Ce qu'il se propose chez ceux qu'il considère comme ses maîtres ou ses amis, ce n'est ni de les exalter, ni de les abaisser, ni de les louer, ni de les honnir, mais de les comprendre. Il cherche uniquement à saisir le caractère dominant de chacun, son point fort, sans laisser de signaler les faiblesses, s'il y en a. Il a quelquefois de l'humeur. Il donne plus volontiers dans l'humour. Où il excelle, c'est, comme les prospecteurs de bons vins, à dégager et définir le fumet, la saveur d'un ouvrage, pour nous en faire partager le parfum, le goût. Il n'est pas rare de rencontrer des jeunes gens qui aient une connaissance approfondie, minutieuse, et sans lacune de notre littérature, que ce soit celle du passé ou la production contemporaine, dont l'abondance est cependant accablante. Ce qu'on peut admirer chez Roger Nimier, c'est qu'il n'ignore rien des dessous et des arrière-plans historiques, propres à nous éclairer sur les écrivains dont il se propose de nous entretenir, fussent-ils antérieurs de trois générations à la sienne.» Marcel Jouhandeau.

02/1965

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Littérature française

Histoire d'un amour

Cette Histoire d'un amour commence par une gifle, donnée le jour de l'armistice (le 11 novembre 1918, comme on sait). L'auteur de la gifle s'appelle Michèle Vilmain. C'est une jeune fille froide, exaltée, qui est célèbre dans toute l'armée d'Orient, où elle dirige une ambulance. Nous la retrouverons à Paris. Elle n'a rien perdu de sa flamme. Elle fonde une maison de couture qui lance la mode de l'époque. En même temps, elle éprouve une grande passion pour les Arts. Cette passion la pousse à s'intéresser à un jeune peintre, autrichien, désabusé et très bien doué pour faire le malheur de tout le monde : Philip. Un troisième personnage intervient : la petite Anne Chevalier. On croit d'abord qu'Anne adore Michèle, que Michèle aime Philip et que Philip n'aime personne. On croit aussi qu'il est cruel et profondément indifférent. Mais il est possible qu'on se trompe et qu'il soit la vraie victime de ces deux femmes.

10/1953

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Histoire de France

Le soufre et le moisi. La droite littéraire après 1945, Chardonne, Morand et les hussards

A la Libération, Jacques Chardonne et Paul Morand semblent devenus infréquentables. Placés tous les deux sur la liste noire des auteurs " collabos ", démodés à l'heure de l'existentialisme, le subtil romancier du couple et l'ancien prince des années folles doivent, à soixante ans passés, repartir de zéro. Pour reconquérir leur statut, ces deux brillants écrivains que tout opposait nouent un véritable pacte de survie. Divine surprise : ils vont trouver un soutien inespéré chez les fringants écrivains de droite apparus dans les années 50, qu'on appelle les " hussards ". Roger Nimier, Antoine Blondin, Michel Déon, Jacques Laurent, François Nourissier - et aussi Bernard Frank, Jean-Louis Bory, Matthieu Galey - remettent à l'honneur les deux grognards indésirables. En décryptant, grâce à des archives et des lettres peu connues, les dessous de cette étrange alliance, François Dufay brosse une histoire non conformiste de la République des lettres.

02/2010