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Paul Frölich, Rodolphe Lindau, Albert Schreiner, Jakob Walcher

Extraits

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Histoire internationale

Révolution et contre-révolution en Allemagne (1918-1920). De la fondation du Parti communiste au putsch de Kapp

Révolution et contre-révolution en Allemagne, 1918-1920 propose une reconstruction des événements des deux premières années cruciales de l'après Première Guerre mondiale, réalisée avec une documentation extraordinairement vaste et riche en détails. Cet ouvrage est mis pour la première fois à la disposition du lecteur de langue française. Il s'agit d'un matériel précieux, non seulement parce qu'il fournit une contribution historiographique certaine, mais aussi parce que s'en dégage une réflexion politique d'une importance remarquable. Les événements traités dans le texte doivent être effectivement connus, étudiés, assimilés, parce qu'ils font partie de l'histoire d'une défaite stratégique d'une exceptionnelle portée. Une issue différente de cette lutte au coeur de l'Europe au début des années 1920 aurait sans aucun doute changé le cours de l'histoire du XXe siècle à l'échelle continentale autant que mondiale. Avec un prolétariat au pouvoir en Allemagne, la partie européenne de la stratégie bicontinentale de Lénine se serait réalisée, donnant un tout autre souffle aux luttes en Orient et même en Russie.

12/2013

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BD jeunesse

Cyril Schreiner. Albert président ! La bande dessinée

Catastrophe, la niche d'Albert est remplie d'eau ! Tout ça à cause des travaux de l'autoroute qui perturbent la rivière... ça ne peut plus continuer ! Ni une, ni deux, je poste une photo d'Albert sur Instagram pour alerter mes abonnés. Les réactions de soutien arrivent en masse : "Bien dit, Albert ! ", "Albert président ! "... Tiens, ça me donne une idée. Et si Albert tentait de devenir... président d'Alsace ? ! Au boulot mes saucissons à la saucisse, une campagne électorale explosive nous attend !

10/2019

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Histoire internationale

Rodolphe et Mayerling

Le 5 février 1889, Vienne, drapée dans le deuil, déploie le faste des grandes funérailles. La capitale de la monarchie austro-hongroises pleure l'héritier de la Couronne, l'archiduc Rodolphe, qui, brisé par une longue série d'échecs politiques et miné par une maladie qu'il croit mortelle, s'est donné la mort dans son pavillon de chasse de Mayerling. Dans un premier communiqué, la Cour a avancé une attaque d'apoplexie comme cause de la mort. Mais, deux jours plus tard, revenant sur cette version, elle fait savoir que le prince héritier s'est suicidé dans un moment d'égarement mental. La nuit précédente, le cadavre d'une jeune femme, la baronne Mary Vetsera, découvert aux côtés de Rodolphe, a été transporté, dans le plus grand secret, de Mayerling à Heiligenkreuz, à quelques kilomètres de là, où il a été inhumé, à la dérobée, dans le cimetière paroissial. Jusqu'à la fin de la Monarchie, la Cour gardera un silence total sur la présence de Mary Vetsera à Mayerling. L'admettre serait revenu à reconnaître l'adultère et à accréditer la thèse qui faisait de Rodolphe l'assassin de sa maîtresse. Conséquence du souci que la dynastie ne soit pas compromise dans un scandale, ces flottements et ces silences l'atteignent pourtant par un effet de boomerang. Ils nourrissent le soupçon que la Cour cherche à cacher des secrets plus terribles. Avant même la célébration des obsèques, des rumeurs commencent de circuler à Vienne, reprises par les milieux diplomatiques, colportées par la presse étrangère. Ainsi lorsque les lourdes portes de la crypte des Capucins, l'ultime demeure des Habsbourg, s'ouvrent sur la dépouille de Rodolphe, le mythe s'est déjà emparé de l'Histoire.

05/2008

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Littérature française

Linda

Dans un monde où la beauté peut devenir un fardeau, Linda incarne la quête éperdue d'indépendance et d'anonymat. Sa beauté, à la fois don et malédiction, la contraint à se voiler derrière des masques, à fuir les regards qui la réduisent à un simple objet de désir. C'est dans l'ombre d'un chantier colossal, aux confins du désert, qu'elle trouve refuge, endossant le rôle d'une infirmière dévouée. Là, un jeune ingénieur, père de famille et directeur du projet, se laisse captiver par le mystère de cette femme insaisissable. Entre eux, une danse délicate s'engage, faite de respect et de fascination mutuelle, qui débouche sur une passion aussi intense qu'impossible. Leur histoire, interdite et pourtant inévitable, est racontée par le fils de l'ingénieur, témoin de l'éclat et de la douleur d'un amour qui défie les conventions.

03/2024

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Livres rabats, tirettes

Où es-tu, Rodolphe ?

Aujourd'hui, Rodolphe s'ennuie. Et si on jouait à cache-cache ? Nous, on compte jusqu'à 10, et toi, Rodolphe, tu te caches. Ca y est ? Tu es prêt ? Attention, Rodolphe, caché ou pas caché, on arrive ! Des volets à soulever pour jouer avec Rodolphe, un adorable ourson Dans cet album animé, à la fabrication tout-carton solide et soignée, l'enfant s'amuse à soulever des volets pour découvrir la cachette de Rodolphe et le faire apparaître. Un concept de fabrication simple et efficace qui a fait ses preuves. Une partie de cache-cache drôle, tendre et joyeuse Rodolphe rivalise d'ingéniosité pour se dissimuler. Cependant, il est un peu empoté : une ou plusieurs parties de son corps dépassent de chacune de ses cachettes. Le petit lecteur devine rapidement où il se trouve et se joue gentiment de lui. Jusqu'à ce que ce soit à son tour de se cacher ! Un album bien adapté aux tout-petits dès 1 an Cet album, signé par la talentueuse Marianna Coppo, incite le parent et l'enfant à partager un moment complice. Mais, au-delà de l'aspect ludique, il permet aux tout-petits, à l'âge où ils s'inquiètent d'être séparés de leur parents, de dédramatiser cette angoisse et de s'initier en douceur à la permanence de l'objet.

09/2023

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Littérature française

Rodolphe et la sorcière

Pour s'amuser, Rodolphe jette des cailloux sur une vieille femme qu'il surnomme Camille-la-sorcière. Réprimandé par son amie Pauline et pris de remords, il va s'excuser auprès de Camille, qui se trouve être réellement une sorcière. Ils deviendront amis et elle initiera le jeune garçon à son art. Un jour, sur une piste de ski, il rencontrera un grand loup noir qui l'entraînera dans une grotte où il affrontera avec Pauline et Camille la sorcière de terribles dangers... Une aventure palpitante, fantastique et pleine de rebondissements !

04/2017

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Littérature française

Mon ami Walther

Xavier Delaunay a tout pour être heureux : une vie tranquille, une bonne situation, une jolie femme, deux beaux enfants. Mais une obsession grandissante le tourmente et l'entraîne peu à peu vers une pente glissante et dangereuse. Aura-t-il les ressources et la volonté pour ne pas s'y aventurer ? Mon ami Walther est un roman fort qui explore des thèmes chers à l'auteur : les souvenirs d'enfance, le football, le racisme et l'antisémitisme, la politique et le sexe. A consommer sans aucune modération.

02/2014

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Littérature française

Walther et moi

Paul Behant, lui, ne sait que faire de cette troublante découverte. Sa mère, qui lui reproche déjà vertement de l'avoir placée dans une maison de retraite, refuse absolument d'expliquer la présence d'un magnifique Walther PPK dans une de ses vieilles malles. Né dans les années 1950, Paul s'aperçoit qu'il ne sait rien de la vie de cette femme pendant la guerre. Il la croyait jeune épouse et mère d'une première petite fille, tentant, comme tous les Français, de survivre dans cette période difficile. Propriétaire désormais de ce magnifique revolver pour lequel il se prend d'un véritable attachement, Paul veut absolument découvrir la provenance de cette arme. À la mort de sa mère qui, jusqu'à son dernier souffle, refuse de s'expliquer, il décide d'en avoir le cœur net. Sa seule autre piste se trouve dans les cartes postales sibyllines qu'un célèbre alpiniste envoyait à la défunte chaque fois qu'il gravissait un sommet prestigieux. Paul part à la recherche de cet homme. Plus il en apprend sur la jeunesse de sa génitrice, plus il se persuade que cette femme - si gentille, si tendre, si drôle - a probablement vécu une terrifiante histoire d'amour qui a fait d'elle une meurtrière... Entre humour, tendresse et vertige existentiel, Walther et moi est un bel exemple de comédie à tiroirs qui n'évite pas les sujets graves.

01/2010

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Histoire internationale

Impérialisme, guerre et lutte de classes en Allemagne 1914-1918

Paul Frölich avait conçu ce livre comme la première partie d'une oeuvre plus importante (10 Jahre Krieg und Bürgerkrieg.I. Der Krieg, " Dix ans de guerre et de guerre civile. I. La guerre "), qui aurait dû s'occuper des événements intervenus en Allemagne pendant et après la Première Guerre mondiale. Toutefois, il ne réussit à terminer que le premier volume (Der Krieg, " La guerre ") que nous présentons ici dans sa première édition française. Le livre s'ouvre sur les événements d'août 1914, qui représentent un tournant. Le capitalisme entre dans le XXe siècle ayant épuisé la phase de développement progressif des forces productives et ayant atteint le stade de l'impérialisme. Le déclenchement de la Première Guerre mondiale transforme les rythmes insouciants de la Belle Epoque en détonations meurtrières. Comme l'écrit Erich Maria Remarque (A l'Ouest, rien de nouveau), " une génération a été détruite par la guerre, même si elle a réussi à échapper aux obus ". Cette guerre représente le commencement dramatique de ce que Lénine appela " l'époque des guerres e des révolutions ". Il ne s'agit plus de guerres bourgeoises pour la formation de marchés, mais de guerres impérialistes pour le partage de marchés et du monde tout entier en sphères d'influence. La lutte de la Bosnie pour son indépendance de l'Autriche, qui constitue le casus belli, ne change pas le caractère essentiellement impérialiste de la guerre. L'impuissance de la bourgeoisie à résoudre les causes de l'instabilité et les conflits de l'époque impérialiste est démontrée par le fait que l'effondrement des deux Empires – l'Ottoman, et l'Austro-hongrois – a ouvert, au carrefour entre Europe, Asie, Afrique, un arc de crise encore existant, allant des Balkans jusqu'au Moyen-Orient. Remarque avait raison : la destruction n'a pas été exclusivement physique. Le conflit emporte comme un ouragan les classes exploitées. D'autant plus que, en quelques jours à peine, l'édifice politique que les travailleurs avaient construit avec leurs luttes, grâce aux efforts et aux sacrifices de beaucoup – l'Internationale socialiste – a fondu comme neige au soleil. Après les grands discours, les affirmations solennelles et les ordres du jour, la plupart des partis socialistes se rangent du côté de leurs bourgeoisies respectives, allant jusqu'à théoriser que l'Internationale doit être considérée comme un instrument pour les périodes de paix, et " suspendue " en temps de guerre. C'est la plus flagrante trahison des aspirations de la classe ouvrière. Selon certaines sources, Lénine lui-même, à l'annonce du vote en faveur des crédits de guerre par la social-démocratie allemande – jusque là point de repère de l'ensemble du prolétariat européen – aurait exprimé son étonnement et son incrédulité. Un grand rendez-vous historique est manqué. Le désarroi des masses est énorme. Les courants internationalistes restent isolés et dans l'impossibilité de renverser la situation. A l'exception de la Russie. En effet, " quelque chose de nouveau " entre en scène " à l'est ". La Révolution d'octobre et les épisodes de fraternisation entre les troupes sur le front oriental deviennent l'exemple à suivre. Ce n'est pas un hasard. L'exception russe était due à la rupture précoce de Lénine et des bolcheviks d'avec les réformistes. Son analyse de l'impérialisme, du social-impérialisme et ses bases sociales dans l'aristocratie ouvrière – corrompue par les miettes de superprofits – explique la dynamique objective de la trahison social-démocrate. Le retard de la rupture avec les réformistes empêche les internationalistes allemands et de l'Europe de l'ouest de suivre l'exemple russe. La révolution reste isolée. Sur le côté oriental, elle accélère objectivement le développement de l'Asie, en amorçant les luttes de libération nationale dans les pays arriérés. Sur le côté occidental, elle ne trouve pas l'alliance naturelle avec le prolétariat le plus important et le plus avancé politiquement du monde : le prolétariat allemand. Pour cette raison, en Occident, la révolution doit reculer devant une contre-révolution interne qui, malheureusement, en vole traîtreusement le langage, les symboles et les drapeaux : le stalinisme. Pendant des décennies, le capitalisme d'Etat oriental se présente comme socialisme voire comme communisme. Mais finalement l'histoire a réclamé des comptes. La " rupture du maillon le plus faible de la chaîne impérialiste " se réfère à l'immense " crise de déséquilibre " représentée par une super-structure encore tsariste du développement capitaliste en Russie. En effet, la social-démocratie n'a même pas essayé de limer le maillon le plus fort, le maillon allemand ; au contraire, elle l'a renforcé, en déployant le prolétariat aux côtés de sa propre bourgeoisie. C'est là l'échec historique du réformisme, un échec qui n'admet pas d'appel. La question historique et politique centrale demeure la trahison de la social-démocratie en 1914. Comment cela a pu se produire ? Quelles en ont été les conditions ? Quelle la dynamique ? Comment peut-elle justifier sa trahison devant les masses ? C'est en répondant à ces questions que le travail de Paul Frölich prend toute son épaisseur. Internationaliste, connu pour sa superbe biographie de Rosa Luxemburg, Frölich nous offre une chronique politique autant sévère que documentée de ces événements. Depuis les causes de la guerre (l'impérialisme, le colonialisme, le militarisme) et les positions internationalistes et antimilitaristes de la IIe Internationale, jusqu'au " triomphe de la folie " déclenché le 28 juin 1914, à Sarajevo, par l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand, héritier du trône autrichien, par les nationalistes bosniaques. De la social-démocratie impériale du 4 août (date du premier vote au Reichstag sur les crédits de guerre), à la paix sociale imposée grâce aux syndicats et à la suspension des lois de protection des travailleurs. Sur ce terrain, les dirigeants sociaux-démocrates vont même au-delà des requêtes du patronat, allant jusqu'à abolir les célébrations du Premier mai. Depuis les luttes de classe qui ont eu lieu en dépit de tout cela, au courage de Karl Liebknecht qui, lors du procès politique contre lui, s'érige en juge du gouvernement et de la bourgeoisie allemands. Liebknecht est condamné à quatre ans et un mois de prison et à six ans de privation des droits politiques. Une condamnation qui contribue à faire pousser des ailes aux radicaux de gauche et au groupe Spartakus, malgré l'emprisonnement à plusieurs reprises d'autres dirigeants du calibre de Rosa Luxemburg et Franz Mehring. On en arrive ainsi à la crise finale et aux révoltes de masse, à savoir à la débâcle politique et militaire de l'impérialisme allemand. Dans son travail, l'auteur ne saisit pas toujours entièrement les limites de l'action politique de la gauche social-démocrate (voir chapitre 3, l'allusion à " la grève générale politique de masse ", une thèse chère à Rosa Luxemburg). Dans le même chapitre, Frölich fait référence à la " thèse erronée d'Engels " contre l'insurrection et en faveur d'une action respectueuse des lois. De toute évidence, il ne savait pas que l'introduction de 1895 d'Engels aux Luttes de classe en France de 1848 à 1850, de Marx, avait été grossièrement falsifiée par l'élimination de plusieurs morceaux, et qu'elle avait été publiée à l'époque sous cette forme domestiquée dans le Vorwärts. C'est Karl Kautsky qui avait refusé à Engels la publication du texte complet. Mais, dans l'ensemble, le texte de Frölich est très valable. C'est une fresque fascinante du grand drame historique dans lequel les masses anonymes, trahies et trompées, sont envoyées à l'abattoir. Un massacre que l'auteur estime à hauteur d'environ 35 millions de victimes, en comptant, dans les différents pays, la chute de la natalité, les morts au front et les victimes des famines et des difficultés de toutes sortes à l'intérieur. Nous sommes certains que, en parcourant ces pages, aujourd'hui encore, même le lecteur politiquement engagé et non dépourvu de culture historique sera pris d'étonnement, d'indignation et, peut-être, de colère. C'est bien qu'il en soit ainsi. La force que la social-démocratie allemande aurait pu déployer contre la guerre et contre sa propre bourgeoisie est impressionnante : des centaines de milliers de membres du Parti, quatre millions d'électeurs, 110 représentants au Parlement ainsi que de nombreux journaux ayant une large diffusion parmi le prolétariat, ce à quoi il faut encore ajouter les organisations syndicales et les coopératives. Mais Frölich documente la progressive diffusion – dès avant le déclenchement du conflit – de positions opportunistes, social-impérialistes et colonialistes au sein du Parti et parmi ses cadres syndicaux. Il en analyse aussi ponctuellement les formulations et les prétentions théoriques, souvent basées sur la " défense des intérêts nationaux ". A une époque telle que la nôtre, caractérisées par des processus de renationalisation, par le localisme et le racisme, il s'agit là d'une leçon précieuse. Le bruit de la campagne en faveur de la guerre est assourdissant. Les journaux surchauffent les esprits. La chasse à l'étranger est lancée. Les chants de guerre accompagnent le départ des troupes : " A chaque balle, un Russe / A chaque coup de baïonnette, un Français / A chaque coup de pied, un Britannique ! " Parmi ceux qui vocifèrent, il y a aussi de nombreux travailleurs socialistes, entraînés dans le tourbillon. Une autre leçon à retenir. Le chapitre sur la guerre en tant qu'" affaire " est instructif. " Business as usual ", écrit Frölich au tout début du chapitre. Il explique les diverses méthodes par lesquelles " l'or était distillé à partir du sang humain ". Il documente aussi l'extraordinaire multiplication généralisée des profits, la grande arnaque financière de Daimler Motoren Werke à Stuttgart, les menaces de sabotage de cette même Daimler, les dons intéressés à la Croix-Rouge, les sociétés par actions de la bienfaisance. Parmi les autres exemples, le libéralisme commercial paradoxal et effronté de Thyssen qui, en pleine guerre, vend des boucliers à l'armée allemande à 117 reichsmarks la pièce, et à 68 reichsmarks au gouvernement néerlandais. Les hommes de confiance des grands industriels deviennent les conseillers des bureaux gouvernementaux. Les épisodes d'escroquerie que relate Frölich sont nombreux. Les impôts de guerre se répercutent principalement sur la consommation de masse. Le livre contient beaucoup d'affirmations qui font réfléchir. Rappelons-en deux. " Regardez le monde tel qu'il était avant la guerre, et vous verrez que c'était un monde qui était fait pour la guerre ", écrit Frölich au début du texte. Il parle d'économie mondiale, de concentration du capital, de blocs de puissances, d'armements, de partage des marchés... Si l'on fait une comparaison, comment le monde d'aujourd'hui se présente-t-il ? " Pour nous, aujourd'hui, il est clair que les deux questions que constituaient le maintien de la paix et la révolution, n'en faisaient qu'une. Lutte contre la guerre voulait dire lutte de pouvoir contre la bourgeoisie dans tous les pays, autrement dit lutte révolutionnaire. Aujourd'hui, il est tout aussi clair pour nous que la lutte révolutionnaire présuppose certaines conditions spirituelles, morales et organisationnelles. " Et encore : " Le désarmement était une utopie. A tout moment, il était possible d'en contourner les effets en créant de nouveaux moyens de guerre. " La critique de Frölich à l'égard des positions de Karl Kautsky est ponctuelle. Ce dernier imaginait un capitalisme sans l'impérialisme et sans politique de puissance. Une lutte véritable pour la paix et contre le militarisme n'est possible qu'à la condition d'être une lutte contre le capitalisme. En conclusion de son livre, Frölich affirme qu'il ne voit pas la paix dans l'avenir de l'Europe : " Certains Etats se sont effondrés. Sous les ruines de la guerre mondiale gisent les cendres des vieilles monarchies. Le monde a été partagé de manière différente. La France se considère comme la première puissance du continent européen, les Etats-Unis comme la première puissance du monde. Certains Etats impérialistes ont été détrônés. Les colonies ont fait un grand pas en avant sur la voie de leur libération. L'Allemagne et l'Autriche sont devenues elles-mêmes des colonies. ... Les peuples se sont laissés entraîner au massacre de masse dans le but de renverser le militarisme allemand qui menaçait tout le monde. Ce but "élevé" est atteint, et le monde, plus sinistre que jamais, regorge d'armements. Avant la guerre, les armées comptaient sept millions d'hommes ; elles en comptent onze millions après la guerre. ... On dit que ce sera la dernière guerre. La Société des Nations existe désormais. Les tribunaux d'arbitrage sont mis à contribution. Les peuples sont unis sur le papier par de sacro-saints traités qui n'engagent à rien. En vue de la prochaine guerre, les techniciens et les chimistes se mettent au travail et les Etats s'arment. ... Et pourtant ! La bourgeoisie s'est elle-même porté le coup le plus terrible en déclarant cette guerre. Dans l'immense empire de l'Est, la classe de l'avenir a déjà triomphé. Les vieilles puissances capitalistes sont grosses de la révolution. Et si aujourd'hui la bourgeoisie, dix ans après ce maudit 4 août, cherche encore une fois à prêcher la conciliation des classes en vue de l'extermination des peuples, alors retentira le cri de Karl Liebknecht, répété par des millions de voix : Contre la guerre, révolution ! " Les choses ne sont pas allées comme Frölich l'espérait. L'erreur de 1914-1918, sous d'autres formes, a déjà été répétée en 1939-1945. Elle ne doit plus se répéter. Voilà pourquoi elle doit être connue.

05/2014

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Sciences politiques

Autobiographie 1890-1921. Parcours d'un militant internationaliste allemand : de la social-démocratie au Parti communiste

Le livre de Frölich nous offre un point de vue inhabituel sur les raisons pour lesquelles la révolution internationale, qui commence par une victoire en Russie, a été tragiquement battue en Allemagne. Pour résumer en une phrase la vérité qui filtre de presque toutes ces pages, on peut dire que les causes de la défaite résident dans l'absence du parti révolutionnaire et dans l'impossibilité de remédier à cette carence au moment où la crise révolutionnaire battait son plein. Il n'était pas nécessaire d'attendre ce livre pour le découvrir, mais les mémoires de Frölich apportent un nouvel éclairage aussi bien sur les causes que sur les aspects les plus concrets de cette vérité. La puissante social-démocratie allemande se déclare marxiste, mais en réalité, la pénétration du marxisme dans le mouvement ouvrier allemand est très superficielle. Les avant-gardes révolutionnaires ne l'ont pas assez assimilé pour aboutir à l'acquis fondamental auquel Lénine est parvenu en Russie : seul un parti de science et de stratégie est à la hauteur des guerres et des révolutions de l'époque impérialiste. Ces mémoires sont parsemés d'indices de la diffusion insuffisante du marxisme et du fait qu'il n'a pas été utilisé pour l'élaboration d'une stratégie révolutionnaire. Il faut apprendre la leçon des erreurs de la génération des révolutionnaires allemands dont Paul Frölich s'est fait le porte-parole à travers ses mémoires. C'est la meilleure manière de rendre hommage à l'ampleur du travail, de l'engagement, du sacrifice, de l'enthousiasme et de la passion révolutionnaire qu'ils nous restituent.

01/2012

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Littérature française

Jacob, Jacob

Jacob, un jeune Juif de Constantine, est enrôlé en juin 1944 pour libérer la France. De sa guerre, les siens ignorent tout. Ces gens très modestes, pauvres et frustes, attendent avec impatience le retour de celui qui est leur fierté, un valeureux. Ils ignorent aussi que l'accélération de l'Histoire ne va pas tarder à entraîner leur propre déracinement. L'écriture lumineuse de Valérie Zenatti, sa vitalité, son empathie pour ses personnages, donnent à ce roman une densité et une force particulières.

08/2014

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Littérature érotique et sentim

Valyries. Linda

Spin-off de Valkyries : Riley. Peut être lu indépendamment. Suite à un accident qui l'a rendu paraplégique, Sami, ancien hockeyeur professionnel de l'équipe de Toronto, se bat quotidiennement pour retrouver son autonomie. Pour lui, pas de fatalité, ni de coup du sort. Tout est question de détermination. Avec une moto adaptée, il rejoint le club des Valkyries. Son objectif : faire fondre le coeur glacé de Linda. Dure, têtue et solitaire, la jolie brune saura-t-elle résister à son charme ? Entre joutes verbales, coups montés, rires et larmes, nos héros ne s'épargnent rien, à l'image des épreuves qu'ils ont traversées. Etes-vous prêt à suivre Linda et Sami sur le chemin de la résilience ?

01/2021

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Histoire de France

Emile, patriarche des Servan-Schreiber

A travers la vie  d'Emile Servan-Schreiber qui a fondé et dirigé pendant 55 ans le quotidien économique Les Echos, cet ouvrage retrace l'histoire des Servan-Schreiber, famille française d'origine prussienne et juive qui s'est illustrée au cours du xxe siècle dans le journalisme et la politique. Né pendant l'Affaire Dreyfus, Emile est un esprit libre, épris des valeurs humanistes et passionné de progrès. Il traversa avec les siens un demi-siècle de fureur et de barbarie entre les hécatombes de la Première Guerre mondiale et la menace d'extermination de la Seconde. Son insatiable curiosité et son « goût des autres » le conduiront à parcourir tous les continents pour en rapporter articles, conférences, livres. Amoureux de l'écriture, il a pratiqué avec bonheur le journalisme et a fondé une dynastie de presse française.

01/2015

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Musique, danse

Solfège de Rodolphe. Nouvelle édition

Solfège de Rodolphe, nouvelle édition dans laquelle les leçons en clefs de sol, d'ut et de fa, trop hautes ont été baissées Date de l'édition originale : 1869 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

09/2020

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Poches Littérature internation

Jakob le menteur

Cette histoire, avec ses nombreuses variantes, est l'essence même de l'humour juif que Jurek Becker a exploré dans ce roman déroutant et savoureux. Son sujet ? La vie des Juifs dans un ghetto polonais à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Son style ? La dérision. Et quant à Jakob Heym, son " menteur ", pour non héroïque qu'il paraisse, n'est-il pas un " héros " à sa manière ? Rares sont les livres aussi sereins et aussi limpides sur des thèmes aussi tragiques.

09/1997

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Humour

Raymond braquemard. Pétarou faux rêveur

Après le succès fulgurant du tome 1 Raymond Braquemard Gaulois rebelle, je ne savais pas qu'il était impossible d'en faire un deuxième... alors je l'ai fait. Taratata le revoilà ! Raymond Braquemard Pétarou faux rêveur arpente, dans ce 2e volume, les routes de sa Charente limousine natale. L'ange de la route, fidèle à son vieux pétarou dinosaurien, flanqué de ses 2 sacoches à franges, te conduira au coeur de 15 nouvelles histoires trépidantes, effervescentes et mouvementées où son cortex prend son envol, comme une cloche de Pâques en route vers Rome. Effets secondaires : pour un peu, tu fondras en extase la plus profonde, comme un carré de sucre roux dans le café...

05/2023

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Littérature française

Albert

Un seul être nous manque et... Il y a des événements qui interfèrent dans notre existence et qui nous marquent à jamais. Ces fait qui interfèrent tout au long de notre vie sur nos choix et nos comportements ; ces accidents qui nous heurent de plein fouet ; ces instants de bonheur qui nous sont accordés comme une récompense ou un moment de grâce. Ce sont comme des "tranches de vie". Des événements nés de la fatalité ? Du destin ? En tout cas, ils sont là, nous devons faire avec. Comment les appréhenderons-nous ? En quelle expérience les transformerons-nous ? Car il y a alors un avant et un après. " Alors j'ai pris le vent, j'ai aimé la nuit, j'ai épousé les étoiles, j'ai ouvert les yeux et vu le soleil".

11/2019

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Critique littéraire

Albert Béville alias Paul Niger. Une négritude géométrique (Guadeloupe-France-Afrique)

Albert Béville (1915-1962), de son nom de plume Paul Niger, aura marqué de son empreinte la littérature négro-africaine et antillaise ainsi que l'histoire politique des Antilles et de la Guyane. Poète, romancier, essayiste, militant politique, il est du premier cercle autour d'Alioune Diop qui va porter sur les fonts baptismaux la revue Présence Africaine. Initiateur avec, entre autres, Edouard Glissant du Front des Antillais et Guyanais pour l'autonomie, dissous par de Gaulle, il portera une critique radicale de l'assimilation et sera un des penseurs fondateurs du "nationalisme" antillais. Florilège de témoignages : Aimé Césaire estime qu'il "a été un des ouvriers de la résurrection de l'Afrique. Son expérience des affaires administratives, sa connaissance du monde, sa probité intellectuelle, son tranquille courage, sa mesure, faisaient de lui, un leader irremplaçable" ; pour Edouard Glissant "Albert Béville était parmi nous irremplaçable" ; et Guy Tirolien, "ne pense pas qu'il y ait beaucoup de Guadeloupéens qui aient été aussi favorisés par le destin pour faire un tel travail de jardinier intellectuel". Cette biographie retrace pour la première fois le parcours de l'écrivain et de l'intellectuel engagé en s'appuyant sur des archives inédites. L'auteur lève aussi le voile sur les conditions non élucidées de la mort d'Albert Béville dans le crash d'un Boeing d'Air France le 22 juin 1962 en Guadeloupe.

01/2013

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Critique littéraire

Les saisons littéraires de Rodolphe Darzens...

Rodolphe Darzens, né à Moscou en 1865 et mort à Paris en 1938, eut une existence pittoresque, picaresque même. Poète symboliste lié avec tout le milieu littéraire de son époque, il fut secrétaire d'André Antoine au théâtre Libre, fondateur de revues à la vie brève, journaliste sportif, inventeur de la carotte ferrugineuse, lutteur masqué aux Folies-Bergère, revendeur de bicyclettes d'occasion, directeur de théâtre, coureur automobile, spadassin des lettres (on lui connaît une dizaine de duels), traducteurs d'Ibsen t de Strinberg, moniteur de boxe du jeune Michel Simon, librettiste pour Cléo de Mérode, etc. S'il est tombé aujourd'hui dans un oubli que l'on est tenté de qualifier de parfait, il est l'une de ces figures secondaires, qui n'en sont pas moins, sous l'invocation de Larbaud, le tissu même de la littérature. L'œuvre de Rodolphe Darzens est morte, mais ce poète symboliste aux dons limités a eu un jour un coup de foudre pour la poésie d'Arthur Rimbaud. Profondément impressionné par cette œuvre, à une époque où Rimbaud était pratiquement inconnu, Darzens entreprit une enquête pour retrouver les poèmes éparpillés jadis par " l'homme aux semelles de vent " avant son abandon de la littérature. Le premier, il mena des recherches pour reconstituer la vie de ce poète dont on ne savait pratiquement rien. L'étude qu'il rédigea sur Rimbaud, qu'il ne put publier par suite d'une opposition de la famille du poète est restée inédite. Elle est reproduite intégralement dans le présent volume avec de nombreux documents, dont le fac-similé jusqu'alors inconnu de plusieurs lettres de Rimbaud.

05/1998

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Science-fiction

Le landau du rat

Dans les abris antiatomiques transformés en ruches à homo cules, de gigantesques femelles aux corps flasques pondent des milliers d'oeufs. Des hommes-bouteilles jetés à la mer viennent s'échouer sur les plages, se fracasser contre les rochers. Dans les gares désaffectées, des insectes géants dévorent des hordes de rats entre les rails chauffés à blanc, et des oiseaux au sang bouillonnant explosent en plein ciel. Des radeaux-bars flottent sur des lacs de mercure et des tumeurs sur pattes peuvent vous piquer votre bière. La Terre est devenue difficile à vivre, mais les autres planètes ne sont guère plus accueillantes. Les symbiotes sirthiens sont prêts à vous étouffer pour ingérer un peu de crasse, et sur Overmonde presque tous les habitants sont des cadavres... Vingt-neuf nouvel les entre humour de l'absurde et désespoir, rassemblées et présentées par Richard Comballot, préfacées par Francis Berthelot, et postfacées par l'universitaire Christiane Mélançon.

02/2011

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Thèmes photo

Ergy Landau - 1896-1967

Photographe née en 1896, immigrée juive hongroise dans le Paris des années 1920, Ergy Landau ouvre son studio et trouve sa place dans un milieu masculin et très compétitif en travaillant pour la publicité et la presse. Excellente technicienne, d'abord séduite par les expérimentations formelles de la Nouvelle Vision, elle affirme bientôt un style plus personnel. Mais contrairement à ses compatriotes (Moholy-Nagy, Kertész, Brassaï...), son nom reste peu présent dans l'histoire de la photographie. Ce livre entend rétablir Ergy Landau à sa juste place à travers une approche à la fois biographique et thématique de son oeuvre. Surtout il retrace le chemin de vie singulier d'une des premières femmes photographes du XXe siècle que sa disparition sans héritier, en 1967, avait effacé du paysage.

10/2022

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Littérature française

Jacob

Jacob, c'est un garçon voyageur, un jeune vannier, un Bohémien ; un Yéniche. Mais la famille de Jacob ne voyage plus ; ses parents préfèrent rester en Auvergne, dans la roulotte, avec les enfants et les paniers qu'ils vendent. Un jour, Jacob se fait photographier. Jacob est beau et la photo garde la mémoire de cette grâce qui lui fut accordée. De cette grâce injuste qui devrait lui offrir une vie préservée de la violence de sa tribu. D'ailleurs un homme cultivé entreprend de l'en arracher, et de le polir, comme un diamant trop brut. Jacob, c'est un jeune garçon qui fut beau et qu'un bourgeois voulut tirer de sa gangue. Jacob, c'est toi. S. B.

03/2021

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Histoire internationale

Rachel, Jacob, Paul et les autres. Une histoire des Juifs à Bruxelles

Rachel, Jacob, Paul et les autres - Une histoire des Juifs à Bruxelles est le résultat d'une recherche qui a occupé toute la vie de son auteur, Liven Saerens, spécialiste de l'Holocauste. Le portrait tout en nuance d'une vingtaine de familles juives, au fi l du siècle L'essai Rachel, Jacob, Paul et les autres se démarque par une approche narrative, liée à des destins individuels. Les événements de l'époque sont reconstruits à travers des épisodes vécus par une vingtaine de familles juives, mais aussi par ceux qui étaient à leurs côtés et par leurs ennemis. Cette approche permet un portrait tout en nuances, qui oscille sans cesse entre le récit (jusqu'à la tragédie) et le documentaire. Une recherche strictement scientifique Le caractère narratif de Rachel, Jacob, Paul et les autres a entraîné le choix de ne pas mettre de notes infrapaginales, avec références et sources. L'auteur, par ailleurs archiviste au Centre d'Etudes et de documentation Guerre et Sociétés contemporaines, n'en a pas moins procédé de façon strictement scientifique pour rassembler ses informations. Les sources consultées et la bibliographie figurent en fi n d'ouvrage. Une histoire pour aujourd'hui L'histoire de Rachel, Jacob, Paul et les autres a gardé toute son actualité. Les étrangers et les réfugiés sont de toutes les époques, tout comme le regard que nous posons sur eux. Et parfois, le passé nous rattrape.

09/2014

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Littérature française

Albert Savarus

Le roman le plus autobiographique de Balzac. Un des plus célèbres salons de Besançon est celui de Mme la baronne de Watteville. Sa fille, Philomène, est l'un des meilleurs partis de la ville. Mais elle cache sous son apparence frêle "un caractère de fer" . Sa mère, elle-même, affirme qu'elle a "plus d'un Belzébuth dans sa peau" . Lors d'un dîner d'apparat chez les Watteville, l'abbé de Grancey annonce l'arrivée dans la ville d'un homme extraordinaire, un avocat aussi brillant que mystérieux. Philomène éprouve aussitôt un extraordinaire attrait pour ce personnage. Elle exerce désormais toute sa sagacité à élucubrer mille petites ruses afin de mieux connaître cet Albert Savarus. Elle pense avoir découvert le mystère de son existence lorsqu'elle lit une "nouvelle" qu'il vient de publier. Véritable "roman dans le roman" , intitulée L'Ambitieux par amour, elle raconte une histoire d'amour malheureuse : le héros veut devenir l'un des hommes les plus remarquables de son pays, pour pouvoir épouser une princesse italienne dès qu'elle sera veuve. Convaincue de l'authenticité de ce récit, Philomène brûle alors d'une jalousie infernale, et déploie toute son énergie pour "arracher" Albert Savarus à "cette rivale inconnue" ...

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Critique littéraire

Albert Cohen

Homme sombre auteur d'une oeuvre solaire, humaniste ne cachant pas sa misanthropie, chantre de la vie obsédé par la mort, amateur de femmes foncièrement misogyne, apologiste de l'amour et implacable observateur des misères de la vie conjugale, pourfendeur de l'hypocrisie sociale mais avide d'honneurs, athée en quête de Dieu, Juif tenté par l'antisémitisme, doux et tyrannique, Albert Cohen (1895-1981) est, comme il le dit lui-même un " mariage miraculeux de contradictions ". Ce livre part à la recherche de cet homme ambivalent, personnage haut en couleur du roman de sa vie.

02/2007

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Théâtre

Albert Camus

"J'échappe par le théâtre à ce qui m'ennuie dans mon métier d'écrivain", disait Camus à la fin de sa vie, opposant la camaraderie, la solidarité des gens de théâtre à "l'encombrement frivole" et à "l'abstraction qui menace tout écrivain". Sans doute avait-il pressenti dès ses jeunes années la nécessité vitale de cette échappatoire, vécue paradoxalement comme un ancrage dans la communauté des hommes et dans une certaine forme d'action, puisqu'il fondera dès 1935, à Alger, le Théâtre du Travail, puis bientôt le Théâtre de l'Equipe. A la fois auteur, adaptateur, metteur en scène, comédien, machiniste, il se donnera sans compter à ces projets, amorçant une trajectoire théâtrale placée sous le signe de la passion et de la fraternité. Ce livre s'attache à retracer cette trajectoire qui se fracassa au bord d'une route nationale un matin de janvier 1960. Il s'efforce aussi de percevoir et donner à voir les mouvements, les voix, les lumières du théâtre de Camus : un langage en soi, mû par une dynamique propre, mais peuplé d'échos et de reflets qui, parfois, évoquent vivement ou sourdement l'oeuvre du romancier, de l'essayiste, du journaliste, et l'engagement d'un homme.

04/2017

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Théâtre

Albert Camus

Biographie théâtrale en deux actes qui raconte la vie d'Albert Camus. "Albert Camus m'a ouvert la qualité d'écriture pour le théâtre, celle également de ne jamais donner de rendez-vous... rares sont les gens qui sont à l'heure ! " Voici ses dix mots : le monde, la douleur, la terre, la mère, les hommes, le désert, l'honneur, la misère, l'été, la mer.

12/2019

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Critique littéraire

Marcel Albert

L'itinéraire de Marcel Albert est celui d'un enfant du bocage vendéen, né dans une famille modeste, qui a grandi à Rocheservière, d'où il démarrera, en 1963, son entreprise de confection de vêtements pour enfants. C'est la fabrication des soyeux poils de la marionnette Pollux, du Manège enchanté, qui fera décoller l'entreprise et lui permettra de s'installer aux Herbiers, dont il deviendra ensuite le maire (1995), après être rentré en politique avec le soutien d'Yves Gonnord. C'est sous forme d'interview que le capitaine d'industrie se livre, répondant aux questions du journaliste Philippe Gilbert, entretien où on "entend" parler cet emblématique patron. Le capitaine Albert aura aussi beaucoup voyagé et beaucoup rencontré, Chirac mais aussi Gorbatchev, ainsi que des artistes, certains devenant ses amis, comme le peintre Albert Deman, l'écrivain Yves Viollier (qui le préface), le compositeur Pierre Barouh (le théâtre aux Herbiers porte son nom), l'écrivain-cinéaste Gilbert Prouteau. "Ils ont eu une belle vie passionnante" aimait à dire ce dernier, associant Régine Albert, l'épouse, la poétesse, indissociable dans le parcours de son mari. D'ailleurs, Isabelle Prouteau (fille de Gilbert) rend ici un hommage à cette amitié ; sans oublier les témoignages du journaliste Joël Bonnemaison et du sénateur Jacques Oudin.

04/2020

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Histoire internationale

Albert Duruy

Albert Duruy / [par George Duruy] Date de l'édition originale : 1888 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

06/2020

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Sciences et inventions

Albert Einstein

"La collection ""Petit & GRAND"" propose de découvrir des hommes qui n'étaient pas destinés à entrer dans l'Histoire mais qui ont accompli des choses extraordinaires en écoutant leur coeur et en suivant leur rêve d'enfant. Qu'ils aient été artistes, scientifiques ou bien aventuriers, tous étaient des petits garçons rêveurs avant de devenir les grands hommes courageux et inspirants que l'on connaît. Découvre ici comment le petit Albert est devenu un scientifique légendaire, ou comment un petit garçon qui détestait l'école et les leçons révolutionna ensuite la physique grâce au pouvoir de son imagination ! "

05/2023