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Oeuvres complètes, tome 4. Oeuvres romanesques 4

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Littérature française

Oeuvres complètes, tome 4. Oeuvres romanesques 4

Boris Vian (1920-1959) passa comme un météore au milieu de notre siècle, laissant une trace éblouissante, énigmatique et inspiratrice. Dressé dans sa jeunesse insolente et éternelle, chantre des délires et des merveilles, alchimiste fécond du langage et des formes, messager audacieux de l'imaginaire, il nous offre des milliers de pages (roman, poésie, théâtre, critique, etc...) inspirées par la poésie des extrêmes et témoignant d'une volonté farouche de créer et de partager. Cette oeuvre énorme, méconnue ou mal jugée du vivant de l'auteur, mais consacrée désormais par la gloire populaire, la voici pour la première fois rassemblée en quinze volumes, en un ordre à la fois générique et chronologique, avec un texte plus fidèle à l'écriture originelle. Cette collection, hommage éclatant à un écrivain majeur, propose aux lecteurs d'entrer dans le XXIe siècle avec des rires et des larmes, la conscience d'une apocalypse intime démentie par l'opiniâtre joie de vivre. Ouvres romanesques 4 Les brillants adieux de Vian au roman... Contre les éditeurs hostiles et les censeurs stupides, il persévère à créer des fables hors du commun, croisant la science-fiction et l'auto-analyse dans l'Herbe rouge, épopée intime, ironique et désespérée ; ou le fantastique ethnologique, la névrose maternelle et la quête d'une vraie vie dans l'Arrache-coeur : la cruelle dérive d'êtres vides ou trop pleins d'amour contraste avec la puissance magique de l'enfance. Sullivan cependant signe une ultime farce burlesque, excessive et saignante : Elles se rendent pas compte. Un fragment inédit de trois chapitres complète ce volume illustrant l'imagination irrépressible et l'univers étrange d'un romancier méconnu de son vivant, mais heureusement redécouvert et célébré depuis quarante ans. Gilbert Pestureau L'Herbe rouge Elles se rendent pas compte L'Arrache-coeur Chronique de Pierremort

10/2020

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Oeuvres romanesques complètes / Jean Giono Tome 4 : Oeuvres romanesques complètes

"Si Giono (1895-1970) a passé sa vie en Provence, son oeuvre dépasse le Midi : les paysages et les êtres qu'il fait vivre sont aussi ceux des Alpes et de l'Italie. Du panthéisme optimiste et lumineux de ses débuts à l'engagement pacifiste d'avant 1939, aux épopées de sa maturité, aux narrations complexes et denses de ses noires "Chroniques", à la sérénité conquise et à l'humour des dernières années, ce grand romancier généreux fut un inventeur sensible et sensuel de personnages, d'atmosphères, d'images, un poète bouillonnant mais un observateur minutieux, fabulateur dans sa vie et créateur toujours renouvelé dans ses styles et sa narration, "robuste et effervescent"". Pierre Citron.

01/1977

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Oeuvres romanesques complètes

« Mes censeurs me reprochent du brio, et mes approbateurs craignent que ce brio ne me nuise » : Cocteau était lucide sur la manière dont on percevait son ouvre romanesque. Au reste, les six romans publiés entre 1919 et 1940 forment-ils une ouvre, avec ce que ce terme suppose de cohérence ? On s'est plu à insister sur leur brièveté, sur la discontinuité des épisodes, sur la désinvolture de l'auteur à l'égard des détails censés donner au récit l'épaisseur du vécu et entraîner l'adhésion du lecteur. En somme, on a utilisé les critères d'évaluation du roman traditionnel pour estimer la valeur d'une ouvre (car cette édition le montre bien, c'en est une) qui est d'une autre nature. Elle s'écrit dans un temps où les formes romanesques classiques sont contestées. Contre le roman, les surréalistes utilisent l'artillerie lourde : tir de barrage, puis de destruction. Les armes de Cocteau sont plus subtiles. Souvent, il paraît jouer le jeu du roman, mais il en modifie les règles. Le but n'est plus de donner aux personnages une illusion de vie. La manière prend le pas sur la matière, l'écriture sur l'histoire, la cohérence poétique sur la logique narrative. Cocteau range son ouvre romanesque sous l'intitulé « poésie de roman ». « Nos maîtres cachèrent l'objet sous la poésie. [.] Notre rôle sera dorénavant de cacher la poésie sous l'objet. » Conséquence : il faut aller au fond des choses pour percevoir l'unité indéniable de l'ouvre. « Des critiques ont consacré d'aimables études au Potomak, sans voir son noyau. Noyau amer, à partir de quoi, jusqu'à sa surface, le livre se trouve fait par couches. » Dans la quête nécessaire du centre de gravité des romans, la poésie des images peut servir de guide. « Images » : réseaux de métaphores, mais aussi suites d'illustrations. Jamais Cocteau ne dissociera sa poésie de roman de la poésie parallèle des dessins. C'est d'un album que naît l'étrange Potomak, et les textes suivants seront presque tous accompagnés d'images. Non par souci d'ornement : les dessins font partie des livres. Et lorsqu'ils apparaissent « hors texte », ils proposent une relecture de l'ouvre par son auteur, et permettent, à qui sait voir, d'en discerner le « noyau ». Aussi ce volume leur fait-il une large place.

05/2006

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Littérature française

Oeuvres complètes, tome 3. Oeuvres romanesques 3

Boris Vian (1920-1959) passa comme un météore au milieu de notre siècle, laissant une trace éblouissante, énigmatique et inspiratrice. Dressé dans sa jeunesse insolente et éternelle, chantre des délires et des merveilles, alchimiste fécond du langage et des formes, messager audacieux de l'imaginaire, il nous offre des milliers de pages (roman, poésie, théâtre, critique, etc...) inspirées par la poésie des extrêmes et témoignant d'une volonté farouche de créer et de partager. Cette oeuvre énorme, méconnue ou mal jugée du vivant de l'auteur, mais consacrée désormais par la gloire populaire, la voici pour la première fois rassemblée en quinze volumes, en un ordre à la fois générique et chronologique, avec un texte plus fidèle à l'écriture originelle. Cette collection, hommage éclatant à un écrivain majeur, propose aux lecteurs d'entrer dans le XXIe siècle avec des rires et des larmes, la conscience d'une apocalypse intime démentie par l'opiniâtre joie de vivre. Ouvres romanesques 3 Entrepris aussitôt après L'Ecume des jours, L'Automne à Pékin contraste avec la simplicité lumineuse de celui-là ; ce roman, le plus complexe de Vian, sorte de fable initiatique ou de Nouveau Roman pataphysique, conte un voyage aventureux, farceur et tragique, où un lieu magique accueille l'énigme de multiples destins croisés. Parallèlement Vernon Sullivan poursuit sa création canularesque avec Et on tuera tous les affreux, mêlant cette fois la science-fiction au thriller érotique en un délire joyeux et prémonitoire. Avec ces deux chefs-d'oeuvre, voici le début d'un roman abandonné, Les Casseurs de Colombes, où un bus de banlieue prend le large vers l'infini... L'automne à Pékin Et on tuera tous les affreux Les Casseurs de Colombes

10/2020

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Oeuvres romanesques. Tome 4

Dans ses romans parus peu avant ou peu après l'attribution du prix Nobel de littérature (1950), Faulkner fait entendre une voix nouvelle, moins intime, plus politique. A partir du meurtre supposé d'un Blanc par un Noir, L'Intrus dans la poussière (1948) explore les rapports entre les races. Récit policier dont l'énigme est résolue par l'accusé lui-même, aidé du jeune neveu de l'avocat Gavin Stevens, c'est aussi le roman d'apprentissage de cet adolescent. Gavin Stevens va s'installer chez Faulkner ; c'est lui qui mène les six enquêtes du Gambit du cavalier (1949), lui encore qui, dans Requiem pour une nonne (1951), confronte Temple Drake, l'héroïne de Sanctuaire, à Nancy Mannigoe, la nurse noire qui a tué son enfant. Une fois de plus, avec Requiem, Faulkner innove : les dialogues dramatiques alternent avec des prologues narratifs qui forment la chronique sans concession de la ville de Jefferson et, à travers elle, celle d'une Amérique pionnière, avide et violente. Puis vient Parabole (1954), que Faulkner tenait pour son magnum opus. Non pas livre de guerre mais livre sur la guerre, cette fresque foisonnante (et méconnue) fait parfois songer au cinéma de Griffith ou d'Eisenstein. Bien que l'action se situe dans la France de 1918, il ne s'agit pas d'un roman historique : avec une ironie stridente ou loufoque, Parabole traduit les tensions et les peurs des débuts de la guerre froide. Faulkner y insistait : ce n'est pas un livre pacifiste, mais la "tentative de montrer l'homme, les êtres humains, en conflit avec leur propre coeur, leurs pulsions et leurs croyances, et avec la terre, cette scène dure et durable et insensible où doivent s'accomplir les tourments de leurs peines et de leurs espérances". Ce tome IV contient L'Intrus dans la poussière, Le Gambit du cavalier, Requiem pour une nonne, Parabole et, en appendice, Discours du prix Nobel, la première version du Gambit du cavalier, Note sur Parabole, etc.

09/2007

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Oeuvres romanesques complètes. Tome 1

"Je pourrais faire un ouvrage qui ne plairait qu'à moi et qui serait reconnu beau en 2000" : Stendhal tiendra promesse, écrira pour lui-même, tout en songeant à la postérité et aux générations futures. Il vient tard au genre romanesque, à quarante-trois ans seulement, avec Armance. Avant, il a exercé sa plume dans différents domaines. Mais ce sont ses romans qui le distinguent aujourd'hui à nos yeux. Il est considéré comme le premier romancier "réaliste", devançant Balzac d'une courte tête. Peindre l'époque sans verser dans la caricature, être réaliste sans tomber dans le vérisme mort-né, décrire des moeurs vouées à devenir caduques en lorgnant sur l'immortalité : les impératifs d'écriture qu'Henri Beyle s'était fixés pouvaient paraître contradictoires. Pourtant, Stendhal a gagné son pari : il a écrit des romans qui, quoique réalistes, sont passés à la postérité. Le Rouge et le Noir incarne l'accord parfait entre une représentation historique, réaliste, satirique, et une intrigue héroïque transcendant la situation politique et sociale de l'heure. La "chronique de 1830" est entrée dans un éternel présent. Les éditions successives des oeuvres de Stendhal reflètent l'importance toujours plus grande qu'il revêt aux yeux de chaque nouvelle génération. Celle dont la Pléiade publie aujourd'hui le premier volume comptera trois tomes et propose une organisation nouvelle, puisque tous les textes narratifs y sont classés dans l'ordre chronologique de leur composition. Enfin, pourrait-on dire : aussi étonnant que cela paraisse, c'est la première fois que cette disposition, souvent adoptée pour d'autres auteurs, est appliquée à Stendhal. L'usage, jusqu'à présent, voulait que l'on procédât à des regroupements qui, quelle que fût leur pertinence, n'avaient pas été voulus par l'écrivain, mais recueillaient plus ou moins fidèlement l'héritage de son premier éditeur. C'est ainsi, par exemple, que différents textes étaient rassemblés sous le titre de Chroniques italiennes - titre célèbre, mais qui recouvre des réalités bien différentes selon les cas : s'il a songé à réunir les histoires qu'il avait tirées de ses "manuscrits romains", Stendhal n'a jamais élaboré le sommaire d'un tel recueil... Dans les Ouvres romanesques complètes que propose la Pléiade ne figurera aucun recueil "factice". Chaque texte y est publié à sa date, de telle sorte que le parcours fictionnel de l'auteur d'Armance soit - enfin, donc - restitué dans sa continuité et dans sa logique.

02/2005

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Oeuvres romanesques complètes. Tome 2

"L'Ouvre romanesque de Barbey d'Aurevilly paraît dans la Bibliothèque de la Pléiade. Consécration méritée d'un écrivain que ses contemporains ont méconnu et que la postérité n'a pas toujours mieux traité. Toute une légende l'entoure : critique brutal, romancier régionaliste, dandy extravagant et un peu ridicule... Masques et défenses, auxquels on s'est mépris. Quelques-uns seulement devinaient le tragique intérieur, tragique d'une solitude infrangible, qui est l'un des thèmes les plus constants de l'oeuvre, en même temps que sa justification profonde. Nul autre mode de publication ne pouvait mieux convenir à cette oeuvre restreinte dans ses dimensions, et que toute lecture partielle affaiblit ou défigure. Variés, les décors et les fictions ne cachent point au lecteur le retour des thèmes, la permanence d'une atmosphère, qui en font l'unité et l'intérêt. On connaît à ce propos la page célèbre de Proust. Sans doute est-ce celui-ci d'ailleurs qui a le mieux vu cette oeuvre romanesque, y découvrant certains de ses propres mouvements : le goût du secret, l'obsession du passé, l'anxiété... Thèmes tout proches de nous ! ce qui explique cette curiosité qui depuis quelques années revient à Barbey d'Aurevilly. Auprès des grands romanciers du XIX ? siècle, il fallait lui faire une place ; il est un de ceux, dit Proust encore, qui ont à nous révéler la "qualité inconnue d'un monde unique"". Jacques Petit.

09/2003

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Oeuvres romanesques complètes. Tome 3

"Si Giono (1895-1970) a passé sa vie en Provence, son oeuvre dépasse le Midi : les paysages et les êtres qu'il fait vivre sont aussi ceux des Alpes et de l'Italie. Du panthéisme optimiste et lumineux de ses débuts à l'engagement pacifiste d'avant 1939, aux épopées de sa maturité, aux narrations complexes et denses de ses noires "Chroniques", à la sérénité conquise et à l'humour des dernières années, ce grand romancier généreux fut un inventeur sensible et sensuel de personnages, d'atmosphères, d'images, un poète bouillonnant mais un observateur minutieux, fabulateur dans sa vie et créateur toujours renouvelé dans ses styles et sa narration, "robuste et effervescent"". Pierre Citron

08/1996

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Oeuvres romanesques complètes. Tome 1

Le premier roman de Bernanos, Sous le soleil de Satan, paraît en 1926. Au jeune Malraux qui lui fait part de son enthousiasme, Gide rétorque : "cette chose m'est contraire". C'est que "Bernanos mettait brutalement en question tout ce que "l'Europe la plus cultivée" pensait de la création romanesque", se souvient Malraux en 1974. Cette "heureuse négligence" des lois du roman a pu déconcerter : "Si l'on dit de Georges Bernanos qu'il fut le plus grand romancier de son temps, nul n'est surpris ; mais nul n'est convaincu". Elle est aussi ce qui confère à ses récits leur intemporalité. Les romanciers français de l'entre-deux-guerres intéressent peu Bernanos. Il ne leur ressemble pas. S'il fallait l'inscrire dans une lignée, ce serait celle de Dostoïevski. Sombres, véhéments, paroxystiques, en un mot expressionnistes, ses romans sont des écrits de combat au même titre que ses essais. La complaisance n'est pas son fort. Il ne ménage rien ni personne, et surtout pas les tièdes. "Ô vous, qui ne connûtes jamais du monde que des couleurs et des sons sans substance, cours sensibles, bouches lyriques où l'âpre vérité fondrait comme une praline - petits cours, petites bouches - ceci n'est point pour vous" (Sous le soleil de Satan). La langue même est exigeante. Elle tire le lecteur du côté du sacré. Le sacré, le surnaturel, la grâce, le mal ne sont pas des accessoires chez Bernanos. Ils sont au centre du projet romanesque. Et pourtant - Malraux l'agnostique en témoigne -, nul besoin de partager la foi de l'auteur pour être sensible au tragique du monde déchu qu'habitent ses personnages. Nous sommes parfois devenus aveugles, c'est vrai, à des allusions scripturaires qui étaient autrefois évidentes. Mais à cet aveuglement partiel les romans de Bernanos gagnent une imprévisibilité, une étrangeté qui conduisent, une fois encore, du côté de Dostoïevski. L'ouvre nous parle différemment, mais toujours aussi fortement. Cette ouvre, l'heure est venue de la rééditer en ne négligeant rien des documents accessibles à qui sait les découvrir, et en n'hésitant pas à revenir sur des traditions éditoriales qui ont entraîné des habitudes de lecture. En 1934, une partie d'Un crime avait été refusée par Plon. On vient de retrouver le manuscrit écarté. Publié ici pour la première fois, il permet aussi d'établir un meilleur texte pour Un mauvais rêve, roman né du refus partiel d'Un crime et resté inédit du vivant de l'auteur. Autre ouvrage posthume, et célébrissime, Dialogues des carmélites : on en propose une édition qui fait clairement apparaître l'état du manuscrit laissé par Bernanos à sa mort (1948). Pour les romans publiés par l'écrivain, on est revenu aux particularités des éditions parues de son vivant, y compris pour Monsieur Ouine, jusqu'alors disponible dans une version augmentée en 1955 ; les pages ajoutées à cette date figurent désormais à leur place : en appendice - comme de nombreux autres documents, extraits de manuscrits,

10/2015

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Oeuvres romanesques complètes. Tome 3

Peut-être n'a-t-on pas assez mesuré ce que Marcel Aymé avait apporté au roman, sans en avoir l'air : un narrateur qui engendre, en chacun des chapitres, un nouveau personnage placé dans un biais différent, ou bien encore une vie leurrée par les mots de lettres qui mettent le héros dans une perspective qui ruine son propre récit. Sans cesse l'auteur déjoue ce monde si apparemment assuré, et il le corrode d'un humour qui le rouille de façon mortelle. Bref, Marcel Aymé est-il - et de façon si subtile que nous ne l'avons pu déceler - notre Aristophane ?

05/2001

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Oeuvres romanesques complètes. Tome 1

Notre édition rassemble, en deux tomes, toutes les ouvres narratives de Jean Giraudoux, nouvelles, contes et romans - y compris le dialogue des deux films auxquels collabora Giraudoux. La présente édition, conformément à l'esprit de la collection, se place dans une perspective historique et génétique. L'ordre est ici chronologique. La gravité de Giraudoux n'a vraiment été reconnue qu'après sa mort. Pourtant, avec constance et cohérence, ses romans disent un rêve de virginité, de pureté enfantine, un souci de perfection et de sublime d'où naissent la tentation et l'aventure. Chute vers le bas, comme dans La Menteuse : une déchue peut-elle se racheter ? Plus souvent, tentation de l'angélisme, combat avec l'ange. Presque constamment, désir de fuir l'humanité, de fuir sa propre vie, à la façon de Bardini. Jérôme Bardini est la voix la plus profonde d'un certain Giraudoux, disant la solitude et la déréliction de l'individu. Disant le désespoir. Ayant constaté le silence de Dieu, il constate aussi l'indignité des hommes : " il n'y a pas de grands hommes. J'ai perdu toute confiance en mes collègues. L'homme qui nous libérera de l'homme ne viendra plus ".

10/1990

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Oeuvres romanesques complètes. Tome 2

Il y a une façon d'évoquer Jane Austen qui pourrait la faire passer pour ce qu'elle n'est pas : une donneuse de leçons. Fille d'un pasteur de province, elle se veut l'écrivain de la raison face aux débordements sentimentaux des auteurs de son temps (Samuel Richardson, Fanny Burney), et cherche à prémunir le lecteur contre les errements du cour glissant sur la pente de l'égoïsme. A ses portraits tout en nuances, elle ne donne pas pour fond les paysages tourmentés des romans gothiques d'une Ann Radcliffe, mais ceux, apparemment plus paisibles, d'une campagne anglaise dont elle révèle l'arrière-scène : ce monde où les jeunes filles doivent apprendre à diriger leurs sentiments pour atteindre au bonheur rêvé. Pourtant, ses romans ne sont pas des contes de fées déguisés où l'héroïne finit par épouser le parfait gentleman. Les changements psychologiques subtils et progressifs vécus par les protagonistes contribuent sans doute au plaisir de la lecture, mais ils passent après la joie que procure l'ironie dont Austen fait preuve à l'égard de ses créatures. Douée d'un génie comique certain, celle "qui écrit en cachette derrière une porte grinçante" est, pour Virginia Woolf, l'"un des auteurs les plus constamment satiriques" de son époque. En prenant pour cibles les comportements égoïstes et les petites lâchetés de ses semblables, elle pointe ce que la nature humaine peut avoir de mesquin, de pathétique, de loufoque et d'affligeant. Les héroïnes elles-mêmes n'échappent pas aux critiques de leur créatrice. Fanny Price est timorée, Anne Elliot influençable, et Emma Woodhouse, qui n'est ni l'une ni l'autre, n'inspirerait pas la sympathie, si Jane Austen n'avait l'art de rendre attachants jusqu'aux défauts qu'elle moque. Ce tour de force, une sensibilité rare et l'audace discrète de son style sont les secrets de son extraordinaire popularité.

10/2013

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Oeuvres romanesques complètes. Tome 3

On connaît le goût de Stendhal pour les manuscrits italiens, grâce auxquels il se replonge dans l'univers imaginaire qu'il a élu pour sien. Quelques pages sur un Farnèse devenu cardinal et pape grâce à une femme enclenchent un processus de cristallisation. Un voyage en Bretagne et en Normandie permet la maturation du projet. En cinquante-trois jours, porté par la vague d'une improvisation heureuse, Stendhal paie à l'Italie, en toute liberté, le tribut romanesque qu'il lui devait et dicte La Chartreuse de Parme. A la recherche de nouvelles idées, il tâtonne, entre l'exploitation de chroniques napolitaines et des études françaises et contemporaines, dont Lamiel, qui l'entraîne sur des chemins inédits, particulièrement audacieux. Balzac consacre à la Chartreuse une analyse exorbitante et salue son auteur comme un artiste majeur. Stendhal se voit pour la première fois, à cinquante-sept ans, mis à sa place. Pour tenir compte des critiques formulées par son prestigieux confrère, qu'il tient pour le maître du roman moderne, il tentera d'établir une édition refondue et augmentée de la Chartreuse, avant de renoncer et, persistant dans ses choix, d'oser être Stendhal plutôt que Balzac. Un premier grave avertissement physique l'impressionne durablement. La raison de santé qu'il invoque pour demander un congé de son poste consulaire à Civitavecchia ne relève pas du prétexte. A Paris, assez affaibli, il échafaude des projets : toujours Lamiel, toujours des nouvelles, dont le public est demandeur. Mais quelque chose semble cassé. Il meurt stendhaliennement, c'est-à-dire vite et proprement, comme il l'avait souhaité : "Je trouve qu'il n'y a pas de ridicule à mourir dans la rue quand on ne le fait pas exprès". L'édition en trois volumes des Oeuvres romanesques complètes de Stendhal est la première à proposer l'ensemble des oeuvres de fiction dans l'ordre chronologique de leur rédaction. Outre les dernières "chroniques italiennes" (consacrées à de scandaleuses histoires conventuelles), le tome III propose une Chartreuse de Parme assortie d'appendices conséquents parmi lesquels on trouvera l'intégralité de la recension dithyrambique de Balzac, ses échanges avec Stendhal, ainsi que les tentatives de réécriture du roman par son auteur. Le volume, enfin, procure une édition radicalement nouvelle de Lamiel, ouvre en travail, souvent "reconstituée" à l'aide de manuscrits qui n'étaient nullement faits pour être mis bout à bout et ici publiée dans ses trois versions : notre vision de l'ultime projet romanesque de Stendhal, aussi inachevé qu'inachevable, s'en trouve renouvelée.

03/2014

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Oeuvres romanesques complètes. Tome 2

Cela commence bien pour Vian, l'écrivain. Queneau aime Vercoquin et le plancton. Gallimard accepte ce premier roman puis un deuxième, L'Écume des jours. Sartre reçoit l'auteur aux Temps modernes, où paraîtront ses Chroniques du Menteur. J'irai cracher sur vos tombes fait scandale - un vrai scandale, du premier coup, celui que tant d'artistes attendent en vain toute leur vie. Et pourtant, cela ne prend pas. Les seuls romans de Vian qui connaissent le succès de son vivant sont ceux qu'il signe Sullivan. Les autres ne trouvent pas leur public. Le dernier, L'Arrache-cour, sept ans à peine après Vercoquin, est un ultime échec. Vian en conclut que sa destinée ne sera pas littéraire. Il renonce au roman. Sa célébrité est alors à son comble, pour d'autres raisons. « Oh ! je fais dans pas mal de choses, n'adjudant ; ingénieur, auteur, traducteur, musicien, journaliste, interprète, jazzologue, et maintenant directeur artistique d'une maison de disques. - Ouais. je vois » répond l'adjudant, « bon à tout, bon à rien ». Le personnage de Vian - trompinette, tourniquette et cor à gidouille - prend beaucoup de place, il est vrai, jusqu'à masquer en partie son ouvre. Résultat : au lendemain de sa mort prématurée, la plupart de ses livres « littéraires » sont introuvables. Le succès viendra plus tard, au rythme des rééditions posthumes, et il sera accompagné d'une certaine reconnaissance. Mais prend-on vraiment l'écrivain au sérieux ? L'imaginaire de Vian déconcertait ses contemporains. On a parfois l'impression, aujourd'hui, que son humour embarrasse les nôtres. C'est ainsi ; Vian trouvait le sérieux risible et voyait dans le rire une chose sérieuse. Dans son arbre généalogique littéraire figurent les noms de Rabelais, Swift, Carroll, Jarry, Queneau. Cette édition réunit les romans, les nouvelles et les scénarios de Boris Vian, ainsi qu'un choix de textes brefs qui, bien que non fictionnels (encore que certaines chroniques soient fort « romancées »), éclairent son univers imaginaire. Précisément, à quoi ressemble-t-il, cet univers ? À un monde parallèle au nôtre et communiquant avec lui, doté de son langage propre, irréductible aux catégories convenues (fantastique, science-fiction), aussi contrasté que le désert à rayures de L'Automne à Pékin, mais concerté, cohérent, à la fois poétique et réel : « l'histoire est entièrement vraie, puisque je l'ai imaginée d'un bout à l'autre. Sa réalisation matérielle proprement dite consiste essentiellement en une projection de la réalité en atmosphère biaise et chauffée, sur un plan de référence irrégulièrement ondulé et présentant de la distorsion ». Langage d'ingénieur, mais il cache une définition du récit poétique, au service de thèmes graves - la difficulté d'être, l'usure de toute chose, l'angoisse de la mort - qui chez Vian sont transfigurés par la magie du rêve.

10/2010

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Oeuvres romanesques complètes. Tome 1

Cela commence bien pour Vian, l'écrivain. Queneau aime Vercoquin et le plancton. Gallimard accepte ce premier roman puis un deuxième, L'Écume des jours. Sartre reçoit l'auteur aux Temps modernes, où paraîtront ses Chroniques du Menteur. J'irai cracher sur vos tombes fait scandale - un vrai scandale, du premier coup, celui que tant d'artistes attendent en vain toute leur vie. Et pourtant, cela ne prend pas. Les seuls romans de Vian qui connaissent le succès de son vivant sont ceux qu'il signe Sullivan. Les autres ne trouvent pas leur public. Le dernier, L'Arrache-cour, sept ans à peine après Vercoquin, est un ultime échec. Vian en conclut que sa destinée ne sera pas littéraire. Il renonce au roman. Sa célébrité est alors à son comble, pour d'autres raisons. «Oh ! je fais dans pas mal de choses, n'adjudant ; ingénieur, auteur, traducteur, musicien, journaliste, interprète, jazzologue, et maintenant directeur artistique d'une maison de disques. - Ouais. je vois.» répond l'adjudant, «bon à tout, bon à rien.» Le personnage de Vian - trompinette, tourniquette et cor à gidouille - prend beaucoup de place, il est vrai, jusqu'à masquer en partie son ouvre. Résultat : au lendemain de sa mort prématurée, la plupart de ses livres «littéraires» sont introuvables. Le succès viendra plus tard, au rythme des rééditions posthumes, et il sera accompagné d'une certaine reconnaissance. Mais prend-on vraiment l'écrivain au sérieux ? L'imaginaire de Vian déconcertait ses contemporains. On a parfois l'impression, aujourd'hui, que son humour embarrasse les nôtres. C'est ainsi ; Vian trouvait le sérieux risible et voyait dans le rire une chose sérieuse. Dans son arbre généalogique littéraire figurent les noms de Rabelais, Swift, Carroll, Jarry, Queneau. Cette édition réunit les romans, les nouvelles et les scénarios de Boris Vian, ainsi qu'un choix de textes brefs qui, bien que non fictionnels (encore que certaines chroniques soient fort «romancées»), éclairent son univers imaginaire. Précisément, à quoi ressemble-t-il, cet univers ? À un monde parallèle au nôtre et communiquant avec lui, doté de son langage propre, irréductible aux catégories convenues (fantastique, science-fiction), aussi contrasté que le désert à rayures de L'Automne à Pékin, mais concerté, cohérent, à la fois poétique et réel : «l'histoire est entièrement vraie, puisque je l'ai imaginée d'un bout à l'autre. Sa réalisation matérielle proprement dite consiste essentiellement en une projection de la réalité en atmosphère biaise et chauffée, sur un plan de référence irrégulièrement ondulé et présentant de la distorsion.» Langage d'ingénieur, mais il cache une définition du récit poétique, au service de thèmes graves - la difficulté d'être, l'usure de toute chose, l'angoisse de la mort - qui chez Vian sont transfigurés par la magie du rêve.

10/2010

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Oeuvres romanesques complètes. Tome 2

Ce volume marque un tournant. Il contient, d'une part, deux romans écrits en russe à la fin des années 1930 : Le Don, le plus magistral des livres russes de Nabokov, et L'Enchanteur, où apparaît la première "nymphette" nabokovienne et qui ne fut publié qu'en 1986, dans la traduction anglaise due au fils de l'écrivain. Il réunit, d'autre part, les trois premiers romans que Nabokov composa en anglais et un livre qui, pour n'être pas le plus connu de son auteur, n'en est pas moins un chef-d'oeuvre : l'autobiographie Autres rivages, dont le point de départ date des années 1930 ; il s'agissait alors d'un texte en français sur la gouvernante du petit Vladimir, mais il fut entièrement recomposé en anglais avant de paraître en 1951. Période charnière, donc, qui voit la naissance et, avec Lolita, la consécration d'un écrivain de langue anglaise. L'accouchement, qui est aussi un arrachement, ne se fit pas sans douleur. Le changement de terre, le changement de langue, l'ombre menaçante des totalitarismes confèrent aux livres de cette période une particulière intensité tragique. Plusieurs textes évoquent la perte (notamment La Vraie Vie de Sebastian Knight, dont le héros est un écrivain) et ce que le latin nomme desiderium : désir, besoin, regret. Il faut renoncer à l'enfance, aux amours anciennes, à la littérature russe (véritable héroïne du Don), à toutes "ces choses que le destin empaqueta un jour, pêle-mêle, et jeta à la mer" . Mais Nabokov, à vrai dire, n'y renonce pas. Il les métamorphose et les rend inoubliables.

09/2010

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Pléiades

Oeuvres romanesques complètes. Tome 1

Jane Austen est aujourd'hui célèbre, en France comme ailleurs - même si, en France, on lit souvent ses ouvres dans des versions qui sont des adaptations plutôt que des traductions. Face aux débordements sentimentaux des romans qu'affectionne son époque (et auxquels on assimile un peu trop légèrement les siens), elle se veut l'écrivain de la raison et cherche à prémunir le lecteur contre les errements d'un cour livré à la seule pente de l'égoïsme. À ses portraits nuancés, elle ne donne pas pour fond les paysages tourmentés de romans gothiques (tournés en dérision dans L'Abbaye de Northanger), mais ceux, apparemment plus paisibles, d'une campagne anglaise qu'elle connaît de l'intérieur et dont elle révèle l'arrière-scène : ce monde de la bonne société rurale, où les jeunes filles doivent apprendre à diriger leurs sentiments pour atteindre au bonheur rêvé. Le choix d'un prétendant, les étapes menant au mariage forment l'intrigue principale de ses romans : l'occasion pour son regard aiguisé de mettre au jour bien des vérités - dans une langue d'une extraordinaire précision, que la présente traduction s'efforce de respecter dans tous ses détails.

10/2000

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Pléiades

Oeuvres romanesques complètes. Tome 1

"L'Ouvre romanesque de Barbey d'Aurevilly paraît dans la Bibliothèque de la Pléiade. Consécration méritée d'un écrivain que ses contemporains ont méconnu et que la postérité n'a pas toujours mieux traité. Toute une légende l'entoure : critique brutal, romancier régionaliste, dandy extravagant et un peu ridicule... Masques et défenses, auxquels on s'est mépris. Quelques-uns seulement devinaient le tragique intérieur, tragique d'une solitude infrangible, qui est l'un des thèmes les plus constants de l'oeuvre, en même temps que sa justification profonde. Nul autre mode de publication ne pouvait mieux convenir à cette oeuvre restreinte dans ses dimensions, et que toute lecture partielle affaiblit ou défigure. Variés, les décors et les fictions ne cachent point au lecteur le retour des thèmes, la permanence d'une atmosphère, qui en font l'unité et l'intérêt. On connaît à ce propos la page célèbre de Proust. Sans doute est-ce celui-ci d'ailleurs qui a le mieux vu cette oeuvre romanesque, y découvrant certains de ses propres mouvements : le goût du secret, l'obsession du passé, l'anxiété... Thèmes tout proches de nous ! ce qui explique cette curiosité qui depuis quelques années revient à Barbey d'Aurevilly. Auprès des grands romanciers du XIX ? siècle, il fallait lui faire une place ; il est un de ceux, dit Proust encore, qui ont à nous révéler la "qualité inconnue d'un monde unique"". Jacques Petit.

08/2002

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Pléiades

Oeuvres romanesques complètes. Tome 1

Peut-être n'a-t-on pas assez mesuré ce que Marcel Aymé avait apporté au roman, sans en avoir l'air : un narrateur qui engendre, en chacun des chapitres, un nouveau personnage placé dans un biais différent, ou bien encore une vie leurrée par les mots de lettres qui mettent le héros dans une perspective qui ruine son propre récit. Sans cesse l'auteur déjoue ce monde si apparemment assuré, et il le corrode d'un humour qui le rouille de façon mortelle. Bref, Marcel Aymé est-il - et de façon si subtile que nous ne l'avons pu déceler - notre Aristophane ?

05/2005

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Pléiades

Oeuvres romanesques complètes. Tome 2

Après les Trois Glorieuses, auxquelles il assiste avec joie, Stendhal est nommé consul à Civitavecchia, poste subalterne s'il en est. Des "parchemins poudreux" de la bibliothèque de la duchesse de Sermoneta il tire des "chroniques italiennes" (mais ne publiera jamais aucun recueil de ce titre). Et, entre 1834 et 1836, il radiographie à distance la France du "plus fripon des Kings", Louis-Philippe I ?? . Il révèle les rouages intimes de sa machine sans âme, peint son personnel corrompu, ses opposants dérisoires. Roman de la boue contemporaine et de la médiocratie désormais aux affaires, Lucien Leuwen - qui est aussi l'histoire d'un jeune homme de qualité en quête de sens et de valeur, c'est-à-dire d'amour - restera dans les tiroirs de M. le consul ; le livre était évidemment impubliable sous la monarchie de Juillet. Treize ans après la mort de Stendhal paraît une version retouchée et limitée aux dix-huit premiers chapitres, Le Chasseur vert. Par la suite, on prendra l'habitude de compléter le texte de cette publication partielle par celui du manuscrit autographe. La présente édition est à la première à revenir systématiquement à la source de l'écriture. Elle propose l'intégralité du texte autographe et permet de prendre connaissance, en bas de page, des remarques portées dans la marge par l'écrivain. Ces "marginales", parfois intimes (emploi du temps, humeur, état de santé du consul), renseignent surtout sur la méthode de travail du romancier. A la suite du manuscrit, on trouvera la version "historique" du Chasseur vert, ainsi que des appendices regroupant ébauches, plans, "pilotis", épisodes supprimés, etc.

10/2007

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Pléiades

Oeuvres romanesques complètes. Tome 5

"Si Giono (1895-1970) a passé sa vie en Provence, son oeuvre dépasse le Midi : les paysages et les êtres qu'il fait vivre sont aussi ceux des Alpes et de l'Italie. Du panthéisme optimiste et lumineux de ses débuts à l'engagement pacifiste d'avant 1939, aux épopées de sa maturité, aux narrations complexes et denses de ses noires "Chroniques", à la sérénité conquise et à l'humour des dernières années, ce grand romancier généreux fut un inventeur sensible et sensuel de personnages, d'atmosphères, d'images, un poète bouillonnant mais un observateur minutieux, fabulateur dans sa vie et créateur toujours renouvelé dans ses styles et sa narration, "robuste et effervescent"". Pierre Citron.

01/1993

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Pléiades

Oeuvres romanesques complètes. Tome 2

Notre édition rassemble, en deux tomes, toutes les ouvres narratives de Jean Giraudoux, nouvelles, contes et romans - y compris le dialogue des deux films auxquels collabora Giraudoux. La présente édition, conformément à l'esprit de la collection, se place dans une perspective historique et génétique. L'ordre est ici chronologique. La gravité de Giraudoux n'a vraiment été reconnue qu'après sa mort. Pourtant, avec constance et cohérence, ses romans disent un rêve de virginité, de pureté enfantine, un souci de perfection et de sublime d'où naissent la tentation et l'aventure. Chute vers le bas, comme dans La Menteuse : une déchue peut-elle se racheter ? Plus souvent, tentation de l'angélisme, combat avec l'ange. Presque constamment, désir de fuir l'humanité, de fuir sa propre vie, à la façon de Bardini. Jérôme Bardini est la voix la plus profonde d'un certain Giraudoux, disant la solitude et la déréliction de l'individu. Disant le désespoir. Ayant constaté le silence de Dieu, il constate aussi l'indignité des hommes : « il n'y a pas de grands hommes. J'ai perdu toute confiance en mes collègues. L'homme qui nous libérera de l'homme ne viendra plus. »

12/1993

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Littérature française

Chérie. in Oeuvres complètes, Oeuvres romanesques Tome XI

Chérie, "le pauvre dernier volume du dernier des Goncourt" , a longtemps été considéré comme une oeuvre mineure. On redécouvre aujourd'hui l'intérêt et la modernité d'un texte qui, par un subtil jeu de collages, fait revivre la "fête impériale" et brosse l'original portrait d'une jeune fille de la haute société. Cette édition, qui a bénéficié de l'apport de deux documents Importants (le manuscrit et le plan du roman) permet de corriger quelques idées préconçues sur le refus de la composition et sur l'écriture artiste.

11/2022

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Critique littéraire

Oeuvres romanesques complètes. L'ensorcelée

Cette oeuvre, rédigée en 1850 dans laquelle la plume de l'écrivain et journaliste atteignit sa maturité, fut publiée en feuilletons dans L'Assemblée nationale en 1852. Ce roman inclassable, souvent qualifié d'historique, de régionaliste ou alors de fantastique et dont l'auteur fut immédiatement fier, n'attira pourtant pas l'attention de la critique de son temps. Si l'action se déroule dans un village normand marqué par les guerres chouannes, l'Histoire n'y tient point de place importante, le folklore non plus si ce n'est par la présence du patois. L'Ensorcelée, roman royaliste, est bâtie sur une rêverie idéologique de Barbey et donne lieu à une poétique entropique qui, à travers la technique des récits enchâssés, valorise l'expansion de l'oralité pour se rapprocher ainsi du conte.

05/2014

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Littérature française

Oeuvres complètes Tome 4

Lamartine : étude de morale et d'esthétique (2e éd.) / par Charles de PomairolsDate de l'édition originale : 1908Sujet de l'ouvrage : Lamartine, Alphonse de (1790-1869) -- EsthétiqueLamartine, Alphonse de (1790-1869) -- MoraleLe présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces œuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces œuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.Pour plus d'informations, rendez-vous sur le site hachettebnf.fr

11/2016

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Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 4

Œuvres complètes - TOME IV Antonin Artaud n'aurait-t-il écrit que le Théâtre et son Double, ce livre, d'aucuns le pensent, eût suffi à sa gloire. Pourtant, il paraît en février 1938 dans une indifférence presque totale ; l'auteur, il est vrai, s'est comme tue. A l'issue d'un périple qui l'a mené au Mexique, puis en Irlande, il a été interné d'office. Il le restera neuf ans pendant lesquels ce livre qui compte à peine plus de cent cinquante pages, tiré seulement à quatre cents exemplaires, prêté passé de main en main, surtout parmi les gens de théâtre, va trouver ses fervents. Ils ne sont pas foule encore quand Henri Thomas, en 1945, salue sa réédition par le Théâtre mort et vivant, étude où l'un des premiers il sait dire que ce livre n'est pas uniquement une méthode et un programme à l'usage des acteurs et metteurs en scène mais qu'Antonin Artaud y pose " une conception absolue de la vie ". Dix ans après Maurice Blanchot y verra " l'exigence de la poésie telle qu'elle ne peut s'accomplir qu'en refusant les genres limités et en affirmant un langage plus originel ". Vingt ans après, Jacques Derrida tentera de cerner les implications philosophiques de ce texte à propos duquel il écrira que " penser la clôture de la représentation, c'est penser le tragique ". Tous ont contribué à faire comprendre que Le Théâtre et son Double n'est pas affaire des seuls théâtrologues. Il n'en aura cependant pas moins influencé le théâtre contemporain dans la mesure où il aura conduit metteurs en scène et acteurs à modifier l'espace de la scène et le jeu vocal et corporel. Tout cela concourt à faire du Théâtre et son Double l'œuvre d'Antonin Arthaud la plus lue, la plus traduite, la plus commentée. Les quelques quatre cents lecteurs du début se chiffrent maintenant par centaines de milliers et leur nombre ne cesse de croître. Les Cenci, tragédie d'après Shelley et Stendhal, ont été écrits par Antonin Artaud en 1935 afin de mettre en application les principes qu'il avait énoncés dans ses textes théoriques sur le théâtre. Ce fut le premier spectacle du Théâtre de la Cruauté, c'en fut aussi le seul. Il tint l'affiche dix-sept jours, et commercialement ce fut un échec. Mais Antonin Artaud n'a pas tort de constater le " succès dans l'Absolu des Cenci ". A lire les critiques de l'époque, on se rend compte que tout ce qui alors était blâme et s'exprimait comme tel pourrait aujourd'hui être tenu pour éloge. A ce renversement de la conception théâtrale, les représentations des Cenci, tout comme le Théâtre et son Double, ont sûrement participé.

09/1978

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Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 4

Oeuvres complètes de Marivaux. Tome 4 / ... Nouvelle édition, avec une notice historique sur la vie et le caractère du talent de l'auteur, des jugemens littéraires et des notes, par M. Duviquet... Date de l'édition originale : 1825-1830 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

10/2020

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Littérature française

OEuvres complètes. Tome 4

Oeuvres complètes de Boileau. Tome 4 Date de l'édition originale : 1825 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

02/2023

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Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 4

Oeuvres complètes de Gustave Flaubert... . Tome 4 Date de l'édition originale : 1885 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

10/2020

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Littérature Espagnole

Oeuvres complètes. Tome 4

"La littérature ne vaut rien si elle n'est pas accompagnée de quelque chose de plus éblouissant que le simple acte de survivre."

06/2021