Recherche

Nathalie Heinich

Extraits

ActuaLitté

Critique littéraire

Nathalie Sarraute

On dirait qu'une paroi tout d'un coup s'est ouverte. Par la fente quelque chose s'est engouffré, venu d'ailleurs... Nathalie Sarraute Ce livre est la réédition, augmentée d'un chapitre, et mise à jour pour ce qui est de ses annexes, de la monographie parue en 1991 dans la même collection.

05/2002

ActuaLitté

Critique littéraire

Nathalie Sarraute

"Désormais lue et célébrée dans le monde entier, Nathalie Sarraute (1900-1999) aimait répéter qu'elle "n'avait pas de biographie". En réalité, sa vie fut durablement marquée par les événements de son temps. Née en Russie, ballottée entre des parents divorcés, elle vécut une enfance solitaire, tirée entre deux vies, entre deux mondes : de la Russie tsariste à l'émigration russe à Paris, ou plus tard dans la clandestinité sous l'Occupation, qui lui imposa une identité juive. Cependant, la vie de Nathalie Sarraute fut ailleurs, tout entière tournée vers l'accomplissement de sa vocation d'écrivain. Réfugiée très tôt dans les livres, passionnée de littérature, elle élabore une forme d'écriture qui, dès la fin des années 30, ouvre la voie à la modernité avec ses Tropismes. Cette première grande biographie, nourrie d'archives inédites, montre l'émergence difficile de son oeuvre dans l'univers littéraire de l'après-guerre dominé par le couple Sartre-Beauvoir. Nathalie Sarraute a cheminé longuement avant d'être la figure de proue du Nouveau Roman, toujours inquiète de n'être pas comprise, ne cessant d'expérimenter, y compris au théâtre ou à la radio. Proche d'Hannah Arendt, militant pour le droit de vote des femmes, participant à Mai 68 et défendant le jeune Etat d'Israël, l'écrivaine fut aussi attentive à son époque : elle afficha ses engagements politiques avec la vigueur de la combattante qu'elle ne cessa jamais d'être, luttant là encore avec ses propres armes : les mots."

08/2019

ActuaLitté

Critique littéraire

Nathalie Sarraute

Née avec le siècle, Nathalie Sarraute est morte le 19 octobre 1999 comme elle a vécu, dans la discrétion. Le destin de cette petite fille à l'enfance écartelée de la Russie à Paris s'est tissé entre le besoin d'être accepté et le sentiment d'être différente. Juriste et mère de famille, Nathalie Sarraute entre en littérature avec Tropismes en 1939. Elle subira la clandestinité des juifs pendant l'Occupation. Ses oeuvres les plus connues, de Portrait d'un inconnu en passant par le Planétarium jusque Pour un oui pour un non et Enfance sont aujourd'hui, comme l'énonce le volume de la Pléiade qui lui est consacré, des classiques. Elle y décrit, avec des mots simples, toujours à la recherche de la " justesse ", les petits bonheurs et les choses insignifiantes de la vie, les rapports de puissance et de domination, la différence des sexes. Nathalie Sarraute s'impose comme un auteur phare du Nouveau Roman, mais plus encore - titre qu'elle revendiquait - comme une novatrice en littérature.

09/2003

ActuaLitté

Beaux arts

Nathalie Parain

La première monographie consacrée à Nathalie Parain parait enfin. Cette grande artiste a marqué l'histoire du livre pour enfants de façon décisive. Formée à l'école de l'avant-garde russe, elle émigre en France avec son mari, Brice Parain. Commence alors une longue et fructueuse collaboration avec Paul Faucher pour les albums du Père Castor, après un ouvrage publié à la NRF. Ce sont les jalons de la création de ces livres exceptionnels que retrace cet ouvrage. Des entretiens de Michèle Cochet avec sa fille, Tatiana Mailliard-Parain, font revivre leur genèse et sont illustrés de documents inédits. Michel Defourny explore les thèmes et les pratiques artistiques novatrices des premiers albums du Père Castor et un article de Claude-Anne Parmegiani, paru initialement dans La Revue des livres pour enfants accompagne des originaux des Contes du chat perché, encore conservés par la famille de l'artiste.

11/2019

ActuaLitté

Théâtre

Athalie

Athalie est la tragédie de Racine qui montre la plus sûre technique dramatique ; toutes les lois du théâtre y sont appliquées. Athalie règne depuis huit ans ; il faudra qu'en une journée, Joas, caché dans le temple, inconnu de tous, soit couronné, et Athalie condamnée à mort. Celle-ci, avertie par un songe, veut se faire livrer l'enfant. Le grand prêtre attire la reine dans un piège, le peuple se rallie à Joas, mais l'action ne connaît aucun temps mort. Cependant, c'est une pièce religieuse : la mythologie y prend la forme de l'Histoire Sainte, la fatalité devient providence divine. "Impitoyable Dieu, toi seul as tout conduit", s'écrit Athalie. Ce n'est plus le destin aveugle de la tragédie grecque, livrée aux caprices des divinités de l'Olympe, mais l'Histoire qui se déroule selon une fin. Dieu est le principal personnage de la tragédie. Le style en reçoit une grandeur nouvelle, le vers est modelé par la parole biblique. Les personnages simplifiés ont une beauté sculpturale, dans un décor grandiose, celui du Temple de Jérusalem, le sanctuaire par excellence. C'est l'aboutissement de tout le théâtre de Racine, et sa dernière pièce.

ActuaLitté

Littérature française

Athalie

Athalie est la tragédie de Racine qui montre la plus sûre technique dramatique ; toutes les lois du théâtre y sont appliquées. Athalie règne depuis huit ans ; il faudra qu'en une journée, Joas, caché dans le temple, inconnu de tous, soit couronné, et Athalie condamnée à mort. Celle-ci, avertie par un songe, veut se faire livrer l'enfant. Le grand prêtre attire la reine dans un piège, le peuple se rallie à Joas, mais l'action ne connaît aucun temps mort. Cependant, c'est une pièce religieuse : la mythologie y prend la forme de l'Histoire Sainte, la fatalité devient providence divine. "Impitoyable Dieu, toi seul as tout conduit", s'écrit Athalie. Ce n'est plus le destin aveugle de la tragédie grecque, livrée aux caprices des divinités de l'Olympe, mais l'Histoire qui se déroule selon une fin. Dieu est le principal personnage de la tragédie. Le style en reçoit une grandeur nouvelle, le vers est modelé par la parole biblique. Les personnages simplifiés ont une beauté sculpturale, dans un décor grandiose, celui du Temple de Jérusalem, le sanctuaire par excellence. C'est l'aboutissement de tout le théâtre de Racine, et sa dernière pièce.

03/1994

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Guillaume et Nathalie

Adolescente, elle a fui Ha‹ti pouss‚e par la violence de son Œle. Aujourd'hui, elle rentre au pays. Nathalie est architecte, un projet de r‚habilitation l'attend. Guillaume y participe ‚galement. D‚sabus‚, il ne croit plus en rien et pourtant, Nathalie l'‚blouit. Aimant‚s l'un par l'autre, ils r‚sistent un temps et puis... un s‚isme secoue les entrailles d'Ha‹ti.

08/2014

ActuaLitté

Littérature française

Je suis Nathalie

Adoptée lorsqu'elle était toute petite, l'auteure raconte son histoire sous forme de scènes thématiques. Une vie ordinaire, au sein d'une famille modeste et travailleuse en Ardèche. Une enfance parfois douloureuse, et pourtant paisible et riche de bons moments. Puis le mariage et les enfants et un parcours professionnel avec des rebondissements. Et un jour, le désir d'en savoir plus sur sa mère biologique... Une vie empreinte de la confiance en Dieu, discrète, mais solide

04/2022

ActuaLitté

Littérature française

Guillaume et Nathalie

Guillaume est sociologue, Nathalie architecte. Ils se rencontrent à la veille du séisme qui a ravagé Haïti en janvier 2010, autour du projet d'un centre polyvalent dans les environs de Port-au-Prince. Entre l'homme de cinquante ans revenu de ses utopies, dont toute la vie s'est jouée dans son île, et la jeune femme au sombre passé qui vient de vivre de longues années en France, l'attirance est immédiate. Si Yanick Lahens excelle dans l'écriture impatiente de leur désir et si l'on est vite happé par la sourde sensualité qui en émane, elle n'est dupe ni de ses personnages, ni de leur situation. Représentants tous deux de la classe moyenne noire, ils tentent d'endiguer la misère qui les encercle, subissant eux aussi les préjugés racistes de la bonne société haïtienne et la corruption des élites. Nul misérabilisme pourtant dans ce récit, nul catastrophisme non plus, sinon la conscience diffuse de la menace qui plane sur Haïti en ce mois de décembre 2009. Avec ce roman pétri de tendresse pour son pays, Yanick Lahens acte la victoire de la vie et de l'écriture sur le malheur.

04/2013

ActuaLitté

Compositeurs

Heinrich Schütz

350° anniversaire - Issu d'une famille bourgeoise de Köstritz, Heinrich Schütz (1585-1672) est repéré dès son enfance par Maurice, landgrave de Hesse-Cassel, qui le fait entrer dans son Collegium où il apprend le latin et la musique. Il poursuit sa formation à Venise avec Gabrieli avant de revenir servir son maître à Dresde, puis d'être repéré par l'électeur de Saxe Jean-Georges Ier qui s'attache ses services. Durant la guerre de Trente Ans, il est prêté sporadiquement à la cour du roi Christian IV de Danemark. Son second voyage à Venise lui permet de rencontrer Monteverdi. Son opéra Dafne (perdu) est le premier en allemand ; mais c'est surtout dans le répertoire religieux que Schütz a laissé son empreinte avec plus de 500 opus : Madrigaux, Motets, Cantates, 3 Passions, un Magnificat, Symphonies sacrées, petits concerts spirituels. . où la voix est prépondérante, bénéficiant de ses solistes employés dans la chapelle de l'électeur, qu'il dirigea durant plus de 40 ans.

11/2021

ActuaLitté

Critique littéraire

Conversations avec Nathalie Sarraute

De 1985 à 1999, Rolande Causse a rendu régulièrement visite à Nathalie Sarraute. A travers ces rencontres, elle fait revivre la femme de lettres, l'amoureuse de la littérature, de la peinture et du théàtre, l'écrivain, la mère, l'amie... Toujours curieuse et généreuse, souvent drôle et parfois critique, Nathalie Sarraute parle de la naissance des Tropismes, de l'écriture au quotidien, de ses voyages, de ses conférences... Au cours des conversations, le lecteur partagera de longs moments avec cet écrivain solitaire qui, avec acharnement, a créé une oeuvre unique. Comme une rhapsodie, textes, photos, extraits des livres de Nathalie Sarraute ou fragments d'essais sur son ceuvre, illustrent cet ouvrage.

10/2016

ActuaLitté

Essais biographiques

Johann-heinrich fussli

"Il y avait en Füssli de l'halluciné. Ses oeuvres le hantaient longtemps à l'avance, elles venaient à lui sans qu'il les appelât, elles accouraient à sa rencontre comme les sorcières de Macbeth. Son imagination était pleine des vapeurs infernales, des cadavres nacrés, des tragédies et des songes qu'il devait peindre, il accomplissait son oeuvre pour se délivrer, et à peine avait-il fini d'évoquer quelque figure sanglante ou funèbre que d'autres obsessions le guettaient" . Quand Edmond Jaloux ranime la personne du peintre Füssli, il convoque tout un monde fantastique avec lui tant l'artiste romantique a su, dans ses tableaux ou ses dessins, suggérer des images étranges et mystérieuses, posées devant nous comme des énigmes. A la fois biographie d'un créateur singulier et étude attentive de sa création, l'ouvrage d'Edmond Jaloux pénètre bien la méthode et le style d'un des plus grands artistes romantiques de la fin du XVIIIe siècle en Europe. Il sait, dans une langue précise et poétique, nous dévoiler le visionnaire mêlant angoisse et sensualité, et le prophète qui saisit les apparitions et suscite la féerie.

10/2022

ActuaLitté

Littérature française

Nathalie ou le grand pardon

Nathalie ou le grand pardon est le récit des mésaventures d'une femme qui menait une vie paisible dans son foyer avec son mari et leurs trois enfants. Mais un amour de jeunesse, Grégoire Néma, réussit à briser son foyer, malgré l'intervention de ses parents et de ses beaux-frères. A Paris, où elle rejoint Grégoire Néma, son aventure tourne au drame. Et c'est manu militari qu'elle est embarquée de force et ramenée à Conakry. Elle tente alors tout pour réintégrer le foyer conjugal...

09/2019

ActuaLitté

Actualité et médias

Nathalie Kosciusko-Morizet L'affranchie

Nathalie Kosciusko-Morizet, plus connue désormais sous le sigle NKM qu'elle s'est forgée comme un nom de guerre, est une femme pressée. Elle ne déteste pas qu'on la traite d'"emmerdeuse" et revendique pour elle-même la qualité de "tueuse". Elle se dit et se répète "libre, totalement libre". Libre de faire campagne à Paris en se passant du logo de l'UMP. Libre de prétendre à L'Elysée sans laisser la préséance aux aînés de son parti. Première femme présidente de la République ? Elle y pense assurément, avec autant de fougue qu'une certaine "insoumise" socialiste qui l'a devancée dans cette voie. L'ex porte-parole de Nicolas Sarkozy, trois fois ministre avant ses 40 ans, n'aime rien tant que se jouer des codes. Héritière d'une lignée de polytechniciens et d'hommes politiques, elle se veut sans passé. Meilleur espoir féminin de la droite, elle a pour époux et intime conseiller un ancien du PS. NKM ne craint pas les contradictions, elle en fait son moteur. Des proches sortent d'une prudente réserve pour la raconter. Père, frère, mari, ami(e)s, rivaux... Des personnalités politiques de premier plan aussi. Comme celui qui l'a précédée dans l'art de la "rupture", Nicolas Sarkozy, expert à décrypter le parcours et les stratégies de celle qu'il appelle son "amie ".

01/2014

ActuaLitté

Littérature française

Les journées doréfiées de Nathalie

Dans un univers volontairement poétique et surréaliste, où l'ordre serait de retrouver les sensations premières de la vie, ce roman deviendrait comme l'expression de la perte de l'enfance.

11/2015

ActuaLitté

Histoire de France

Une histoire de France

"Si j'ai décidé d'arracher à leur intimité cette histoire de deux familles, c'est parce que l'une et l'autre m'ont paru emblématiques de ce qui fait mon pays. " Retraçant l'itinéraire de ses ascendants sur quatre générations, du XIXe siècle à nos jours, Nathalie Heinich livre le récit poignant de son histoire familiale. Avec élégance et clarté, elle exhume le souvenir de sa branche paternelle — des juifs venus d'Ukraine —, puis de sa lignée maternelle — des protestants exilés d'Alsace. Deux familles unies, après trois guerres, par les liens d'un mariage improbable dans la lumière de Marseille... Conçu comme un album, ce récit en images, personnel et sensible, interroge les liens entre mémoire familiale et identité nationale.

01/2020

ActuaLitté

Sociologie

Ce que n’est pas l’identité

L'identité n'est ni une notion molle, signifiant tout et n'importe quoi ni, à l'opposé, une réalité substantielle qu'il suffirait d'observer. S'appuyant sur la compilation de nombreux travaux produits dans différents domaines (anthropologie, sociologie, psychologie sociale, psychanalyse, histoire), cet ouvrage de synthèse montre qu'il s'agit d'une expérience à la fois importante et dûment structurée, ainsi que d'une notion parfaitement utilisable. Mais il faut pour cela s'abstenir de réduire la question de l'identité à un camp politique, ou à la seule dimension de l'identité nationale, ou encore à une conception essentialiste et unidimensionnelle : ce pourquoi la meilleure façon de comprendre l'identité est d'en passer par ce qu'elle n'est pas. Au terme d'une telle analyse, la notion d'identité apparaît comme non seulement compréhensible mais utile, en tant qu'elle permet de mettre en évidence les conditions d'une cohérence de soi dans les différents régimes d'existence, du plus individuel au plus collectif.

09/2018

ActuaLitté

Critique littéraire

Etre écrivain. Création et identité

S'interroger sur l'identité d'écrivain, c'est comprendre à quelles conditions un sujet peut dire : " Je suis écrivain. " À travers les thèmes de la subsistance matérielle et de l'engagement dans l'écriture, de la solitude et des liens avec autrui, de l'inspiration et de la publication, des modèles de vie et de la présentation de soi, ce livre tente de dégager la spécificité de l'écriture, et de la création en général, par rapport à d'autres types d'activités susceptibles de définir une identité. Il repose sur une trentaine d'entretiens avec des romanciers, des poètes, des auteurs de théâtre, que complètent des autobiographies, des journaux intimes, des correspondances. Dans la tradition d'une " sociologie compréhensive ", l'auteur reconstitue l'espace des possibles imparti aux écrivains et en dégage les " idéal-types ", ainsi que leurs critiques par les acteurs et leur mise en perspective par les historiens. On découvre alors que loin d'être homogène, l'identité d'écrivain comporte des dimensions multiples, voire contradictoires, tout en possédant sa propre cohérence. Nathalie Heinich prolonge ici ses précédents travaux, faisant de l'art un moyen privilégié d'explorer des problématiques générales - la reconnaissance et l'admiration, la transgression et l'interdépendance, l'identité et la profession - à travers lesquelles se dévoile peu à peu une sociologie de la singularité.

10/2000

ActuaLitté

Critique littéraire

Etats de femme. L'identité féminine dans la fiction occidentale

Jeune fille à marier, épouse et mère, maîtresse, vieille fille : ces états offerts à la carrière féminine, la littérature occidentale comme l'expérience du monde vécu nous les ont rendus familiers. Pourtant, la lecture de quelque deux cent cinquante oeuvres, classiques ou plus confidentielles, du XVIII ? siècle à nos jours - romans, nouvelles, contes, pièces de théâtre et films -, réserve une étonnante surprise. La fiction ne se contente pas de refléter la réalité historique et ses lentes évolutions ; à partir de ce petit nombre, très stable, d'états dûment structurés, régis par des règles précises, définis par le mode de subsistance économique et la disponibilité sexuelle, elle révèle un état particulier : le "complexe de la seconde" . Cet état, qui ne s'observe pas semblablement dans la vie commune, est l'équivalent féminin et romanesque du complexe d'Odipe : comment, maîtresse, prendre la place de la femme mariée ? Comment, seconde épouse, remplacer la première ? Il hante la fiction, noble ou sentimentale, de Charlotte Brontë à Georges Ohnet, d'Honoré de Balzac à Marguerite Duras, de Thomas Hardy à Delly, d'Henry James à Daphné Du Maurier. Telle, dans ses structures, apparaît l'identité féminine à un "regard éloigné" , celui que peut porter l'anthropologue sur les romans de la culture occidentale.

03/1996

ActuaLitté

Sociologie

La maison qui soigne. Histoire de "La Retrouvée"

L'histoire de "La Retrouvée" raconte une conquête a double sens. Car cette maison, initialement parée de toutes les disgrâces, a dû conquérir le coeur de sa propriétaire, tandis que celle-ci s'acharnait à faire sien un lieu "qui n'était pas son genre". Comment s'approprie-t-on une maison, un jardin ? Comment devient-on finalement habité par le lieu qu'on habite, réparé par le lieu qu'on répare ? L'exploration de ce kaléidoscope d'expériences, à la fois bien particulières et familières à beaucoup d'entre nous, fait l'objet de cet atypique récit par fragments, allant de l'anecdote drolatique à l'exploration psychanalytique, du traité de décoration à la philosophie et de la botanique à la mystique.

09/2020

ActuaLitté

Sociologie

Oser l'universalisme. Contre le communautarisme

Trois innovations idéologiques sont apparues ces derniers temps en France dans les milieux intellectuels, culturels et universitaires) : la première est la réduction des revendications politiques à des questions d'"identité") ; la deuxième est la dérive du féminisme vers un courant différentialiste plutôt qu'universaliste et vers des formes d'action radicales) ; la troisième est la tentative de supprimer les discours considérés comme indésirables plutôt que de les affronter par le débat. "Identitarisme", "néo-féminisme, "nouvelles censures" (ou "cancel culture"), selon le découpage choisi pour le présent recueil) : ces trois tendances importent des idées et des pratiques qui se sont développées dans la dernière génération sur les campus et dans les milieux artistiques nord-américains...

09/2021

ActuaLitté

Sociologie

L'élite artiste. Excellence et singularité en régime démocratique

Une génération après que la Révolution eut supprimé les privilèges aristocratiques, une nouvelle élite apparut dans la société française : les " artistes ", dont le prestige était devenu tel qu'il leur permettait de s'égaler aux plus grands, malgré l'absence de naissance, de fortune, de pouvoir. En même temps s'imposait l'idée qu'ils formaient une seule catégorie mêlant, tous genres confondus, écrivains, peintres, sculpteurs, musiciens. Et l'identité collective (le cette catégorie inédite se définissait, avec la " bohème " , par l'excentricité du hors normes une élite en marge, donc. Cette situation paradoxale s'explique en partie par le statut institutionnel, économique, démographique, juridique, sémantique des activités artistiques, que reconstitue minutieusement Nathalie Heinich. Mais elle tient aussi à des facteurs de plus longue durée : les valeurs de sens commun, que révèle l'exploration des romans, des témoignages, des journaux, des correspondances. Car on ne comprendrait pas que cet étrange phénomène ait pu perdurer, s'imposant aujourd'hui plus que jamais, sans prendre en compte ces valeurs fondamentales que sont l'aspiration à l'égalité et la reconnaissance de l'excellence, la préséance du mérite et le droit au privilège. La singularité artiste offrirait-elle à notre société contemporaine, écartelée entre aristocratisme, égalitarisme et méritocratie, une solution de compromis à un élitisme acceptable par la démocratie ?

11/2005

ActuaLitté

Actualité médiatique France

Ce que le militantisme fait à la recherche

"A cumuler la posture du chercheur qui étudie les phénomènes avec celle de l'acteur qui tente d'agir sur eux, on ne fait que de la recherche au rabais et de la politique de campus". Nathalie Heinich Nous pensions en avoir presque fini avec la contamination de la recherche par le militantisme. Mais le monde académique que nous dessinent les nouveaux chantres de l'identitarisme communautarisme n'a rien à envier à celui que s'étaient jadis annexé les grandes idéologies. Nos "universitaires engagés", trouvant sans doute que voter, manifester, militer dans une association ou un parti ne sont pas assez chics pour eux, tentent de reconquérir les amphithéâtres et leurs annexes. Obnubilés par le genre, la race et les discours de domination, ils appauvrissent l'Université de la variété de ses ressources conceptuelles. Qu'il soit la source ou l'écho de cette nouvelle dérive, décrite ici dans toutes ses aberrations, le monde social que ces chercheurs-militants s'attachent à bâtir s'avère à bien des égards invivable, habité par la hargne et le désir insatiable de revanche.

05/2021

ActuaLitté

Sociologie

De la visibilité. Excellence et singularité en régime médiatique

Depuis l'invention de la photographie, les moyens modernes de reproduction et de diffusion de l'image des personnes creusent une spectaculaire dissymétrie entre celles qui sont reconnues et les autres. Cette dénivellation de la " visibilité ", forme moderne de la célébrité, crée un véritable " capital ", qui peut se mesurer au nombre d'individus capables d'associer le nom et le visage de la personne reconnue. Pour Nathalie Heinich, les êtres dotés d'un tel " capital de visibilité " forment une nouvelle catégorie sociale, depuis le " personnage " qui fait parler de lui dans le village jusqu'à la " star " mondialement connue, élite aussi visible que peu objectivée. Assimilant ce phénomène au paradoxe de la " lettre volée " d'Edgar Poe, elle montre combien il crève les yeux, à force d'être exposé aux regards, tout en demeurant quasiment invisible : situation d'autant plus paradoxale qu'elle s'applique à la capacité de certains d'être plus vus que d'autres. De fait, la célébrité est peu ou mal analysée et reste confinée à une approche étroite (un fan-club, une émission de téléréalité, une enquête sur la presse spécialisée). À l'opposé, l'approche de Nathalie Heinich envisage la visibilité comme un " fait social total " qui engage toutes les dimensions de la vie sociale. Cette innovation entraîne un nouveau rapport entre vie publique et vie privée, une nouvelle échelle des valeurs sociales, de nouvelles formes de hiérarchies, non moins qu'une économie très lucrative : cinéma, magazines, marques. Prolongeant L'Élite artiste, paru en 2005 dans la même collection et déjà sous-titré " Excellence et singularité en régime démocratique ", ce nouveau livre repose la question de la célébrité dans le cadre plus général de la singularité, dont elle montre comment, après s'être constituée en valeur avec l'avènement du régime démocratique, elle prend un exceptionnel essor dans le régime médiatique.

03/2012

ActuaLitté

Sociologie politique

Le Wokisme serait-il un totalitarisme ?

D'importation récente en France, le "wokisme" ne cesse d'étendre son emprise, en particulier à l'Université et dans le monde culturel. Partant de louables intentions de lutte contre les discriminations, il engendre des pratiques parfois problématiques. Il flirte alors avec des tentations totalitaires qui rappellent un passé stalinien mal connu des nombreux jeunes tentés par cette mouvance perçue comme progressiste. Or ils en ignorent les risques pour les valeurs démocratiques fondamentales : l'universalisme, la rationalité scientifique, la liberté d'expression, la laïcité. C'est pourquoi la critique du wokisme ne relève pas d'une pensée conservatrice ou réactionnaire mais de la défense du modèle républicain. Exemples à l'appui, Nathalie Heinich éclaire ce phénomène et donne des clés pour en comprendre les fondements. Et elle appelle à la vigilance contre certaines dérives du wokisme vers un totalitarisme militant, un "totalitarisme d'atmosphère" , non étatique certes mais néanmoins puissant. Nathalie Heinich, sociologue au CNRS, est membre de l'Observatoire des idéologies identitaires. Outre ses nombreux ouvrages de recherche, elle a publié deux textes d'intervention : Ce que le militantisme fait à la recherche (Gallimard, "Tracts" , 2021), et Oser l'universalisme. Contre le communautarisme (Le Bord de l'eau, 2021).

05/2023

ActuaLitté

Littérature française

Maisons perdues

Lieux secrets, lieux uniques, les maisons que nous avons aimées, puis perdues, ne cessent de hanter nos rêves. Que nous disent-elles ? Et se pourrait-il que le murmure de ces lieux de mémoire, si personnels, trouve un écho en nous tous ? Explorant minutieusement cette topographie intime et ses résonances familiales, amicales, amoureuses, Nathalie Heinich ne restitue pas seulement sa propre histoire : elle dessine en creux la forme que prennent les âges de la vie, le passage des générations, les fantômes de l'Histoire, le paysage intérieur et sentimental de notre époque. Une "autobiographie par les toits", donc, des années 1950 à nos jours, qui rend justice à la grâce des maisons et à la douleur de leur perte.

01/2013

ActuaLitté

Histoire de France

Sortir des camps, Sortir du silence. De l'indicible à l'imprescriptible

A l'heure où disparaissent les derniers rescapés des camps nazis, subsiste malgré tout la parole de ceux qui ont réussi non seulement à survivre, mais à témoigner. A cette parole s'ajoutent les écrits des historiens, sociologues, psychanalystes, toujours plus nombreux à exhumer, éclairer, analyser les traces du plus terrible génocide qu'ait connu l'humanité. Les témoins, les savants ; la mémoire, l'histoire : autant de possibilités de sortir du silence, qui ont chacune leur spécificité et leur légitimité. Ce sont les diverses modalités de cette sortie du silence, et leurs répercussions indissociablement éthiques et épistémologiques, qu'analysent les sept textes réunis ici (dont deux inédits), précédés d'une introduction qui tente d'éclairer les conditions auxquelles il est possible aujourd'hui de faire mentir la sinistre prophétie qui courait à l'époque "Il n'y aura aucun héritier ni aucune mémoire".

10/2011

ActuaLitté

Sociologie

Pourquoi Bourdieu

Le renom de Pierre Bourdieu s'étend aujourd'hui bien au-delà de la sociologie, au-delà de l'Université, au-delà du public cultivé, au-delà de la France. Que s'est-il donc passé pour qu'un universitaire, fils de petits employés béarnais " monté " à Paris pour faire l'École normale supérieure, devienne, le temps d'une génération, ce phénomène international ; " Bourdieu " ? Ni hagiographie à l'usage des bourdieusiens, ni pamphlet à l'usage des anti-bourdieusiens, ni analyse épistémologique à l'usage des spécialistes, ni essai de vulgarisation à l'usage de profanes, ce portrait intellectuel brossé par une ex-disciple qui a pris, depuis, ses distances, est une tentative pour comprendre, avec les outils de la sociologie et à travers le témoignage en première personne, les raisons d'un tel succès.

10/2007

ActuaLitté

Sociologie

Des valeurs

"Valeurs" : jamais ce terme n'a été aussi fréquemment invoqué, alors même qu'il est peu ou mal défini. Plutôt que de contourner ou de disqualifier la question, Nathalie Heinich l'aborde avec sérieux, au moyen des outils des sciences sociales, en adoptant une approche descriptive, compréhensive et résolument neutre. Elle montre ainsi que les valeurs ne sont ni des réalités ni des illusions, mais des représentations collectives cohérentes et agissantes. Contrairement à la philosophie morale, qui prétend dire ce que seraient de "vraies" valeurs, la "sociologie axiologique" s'attache à ce que sont les valeurs pour les acteurs : comment ils évaluent, opinent, pétitionnent, expertisent ; comment ils attribuent de "la" valeur, en un premier sens, par le prix, le jugement ou l'attachement ; comment les différents objets valorisés (choses, personnes, actions, états du monde) deviennent des "valeurs" en un deuxième sens (la paix, le travail, la famille) ; et comment ces processus d'attribution de valeur reposent sur des "valeurs" en un troisième sens, c'est-à-dire des principes largement partagés (la vérité, la bonté, la beauté), mais diversement mis en oeuvre en fonction des sujets qui évaluent, des objets évalués et des contextes de l'évaluation. L'analyse pragmatique des jugements produits en situation réelle de controverse, de différend impossible à clore, tels les débats sur la corrida, permet à l'auteur de mettre en évidence la culture des valeurs que partagent les membres d'une même société. On découvre ainsi que, contrairement à quelques idées reçues, l'opinion n'est pas réductible à l'opinion publique, pas plus que la valeur ne l'est au prix, ni les valeurs à la morale ; que les valeurs ne sont ni de droite ni de gauche ; et qu'elles ne sont ni des entités métaphysiques existant "en soi", ni des constructions arbitraires ou des dissimulations d'intérêts cachés.

03/2017

ActuaLitté

Critique littéraire

L'EPREUVE DE LA GRANDEUR. Prix littéraires et reconnaissance

Il n'est pas facile, certes, de réussir. Il ne l'est pas non plus, paradoxalement, de supporter sa propre réussite. Ainsi l'expérience des prix littéraires est exemplaire en ce qu'elle opère un changement spectaculaire, instantané et durable dans la grandeur de la personne, quant à la reconnaissance du talent, à la notoriété ou à la richesse. Jean Carrière, Claude Simon, Jean Rouaud, Annie Ernaux, Emmanuèle Bernheim, Michel Tournier, Andreï Makine, Jacques Chessex livrent ici leur version - chacune très différente - de cette expérience singulière. Ils nous permettent ainsi de réfléchir sur les raisons de la difficulté à vivre un " écart de grandeur " entre soi et autrui, ou entre les différents moments de soi-même. Problèmes de cohérence identitaire, d'envie, de justice, de conciliation entre grandeurs hétérogènes : l'épreuve de la reconnaissance, centrale dans le domaine de la création, est particulièrement sensible aujourd'hui dans les démocraties modernes. Le parcours s'opère ici du niveau le plus concret de l'histoire de vie au niveau le plus théorique des modélisations récentes offertes par la sociologie, l'anthropologie, la psychanalyse ou la philosophie politique. Nathalie Heinich parvient ainsi à dévoiler ce qui n'est pas spontanément accessible aux acteurs, sans pour autant céder à la dénonciation des intérêts cachés ou des motivations illégitimes. Avec ce livre, elle poursuit son programme : faire de la sociologie " froide " sur des sujets " chauds ", de l'analyse anthropologique sur des problèmes fortement investis par les acteurs, sans tomber dans la sociologie de magazine, le pamphlet moralisateur ou le traité d'épistémologie.

11/1999