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Mille ans de littérature japonaise. Une anthologie du VIIIe au XVIIIe siècle

Extraits

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Critique littéraire

Mille ans de littérature japonaise. Une anthologie du VIIIe au XVIIIe siècle

Cette anthologie, proposée ici dans une version nouvelle, offre un panorama cohérent de l'immense variété des genres littéraires déployés durant un millénaire au Japon : du théâtre le plus sanglant à la sensibilité raffinée des dames de cour, des contes les plus cocasses aux méditations les plus graves, des anecdotes licencieuses aux tourments éthérés d'un milieu clos, du roman le plus long au poème le plus court. Les œuvres majeures sont ici présentées dans une traduction entièrement originale et homogène : journaux poétiques, le dernier épisode du Roman de Genji, la célèbre anthologie des Cent Poèmes, des contes du Moyen Age, des écrits bouddhistes, une autobiographie féminine, une pièce de nô et sa source, un roman érotique, une pièce de kabuki, un traité du haiku selon Bashô. Des contes folkloriques et un essai d'esthétique complètent cette approche de l'esprit classique au Japon.

10/2005

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Anthologies

Libertés sexuelles au XVIIIe siècle. Anthologie

Dans un grand nombre d'écrits du XVIIIe siècle, la question de la liberté sexuelle est évoquée de façon explicite ou implicite. Les échantillons réunis dans ce volume, tirés principalement de fictions et d'écrits personnels, de Crébillon à Sade en passant par Gervaise de Latouche (l'auteur du célèbre "Dom Bougre, portier des chartreux"), Louise d'Epinay et Jeanne Marie Roland, permettent de mesurer la distance qui sépare la reconnaissance d'un droit au plaisir et à l'intimité de la violence parée des atours de la séduction.

02/2024

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Musées français

Peintures italiennes du XIIIe au XVIIIe siècle. Musée Jacquemart-André

Le présent catalogue est né du mémoire de l'Ecole du Louvre de Nicole Blondel, dirigé par Michel Laclotte et soutenu en 1975, consacré aux seuls tableaux italiens des XIVe et XVe siècles du musée parisien. Ce travail inaugural, qui reste au coeur du présent ouvrage, a été complété et actualisé par Giancarla Cilmi, qui y a adjoint toute la collection italienne de Chaalis qu'elle a étudiée dans un master, puis qui a élargi ses recherches aux "Jacquemart-André collectionneurs d'art italien" dans sa thèse soutenue à l'EPHE en 2019. Ainsi le présent catalogue étudie-t-il les deux parties d'une collection qui n'en forment qu'une, comme en témoignent certains transferts d'oeuvres entre Paris et Chaalis auxquels procéda elle-même, en son temps, Nélie Jacquemart-André (1841-1912).

09/2023

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Critique littéraire

La littérature française du XVIIIe siècle

Le XVIIIè siècle paraît un objet familier. On se réclame volontiers de lui : l'esprit de l'Encyclopédie, l'éloge du savoir, les Droits de l'homme... Ou bien on l'enferme dans quelques images : d'un côté le siècle de la Révolution, de l'autre celui de l'élégance perdue - marquises, jardins, conversation, libertinage. Il faut se méfier de ces représentations hâtives et porter sur ce qu'on nomme " littérature du XVIIIè siècle " un regard plus patient. Cet ouvrage se propose d'abord de dresser un tableau du siècle : le statut qu'il accorde au livre (du jeu de la censure à l'emploi de la ponctuation), les grandes questions qu'il agite, les mythes auxquels il s'en remet, les formes littéraires dont il prolonge l'usage ou celles qu'il invente. Cela suppose que soit reconnue la part d'arbitraire qui accompagne tout discours sur la littérature - non seulement celui qu'on tenait au XVIIIè siècle -, mais le nôtre lui-même qui, pour être " moderne ", n'en est pas moins singulier. De là l'examen de notions aussi communes que celles de siècle ou d'œuvre, ou l'insistance sur les transformations qui ont affecté la lecture des romans philosophiques. Sont également citées les pages d'écrivains d'aujourd'hui qui ont entrepris de réécrire des œuvres du XVIIIè siècle. On y voit, autrement que par des analystes savantes, se renouveler le sens des anciens textes. Ainsi, au-delà des informations qu'il rassemble et de la présentation minutieuse des œuvres, ce livre invite à une réflexion plus large sur la " littérature " et l'usage que nous en faisons.

10/1994

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Théâtre - Pièces

Marionnettes du XVIIIe siècle. Anthologie de textes rares

"On est plus difficile que cela aux marionnettes. Les gens de qualité n'y viennent qu'a condition que nous ne les ennuyions point et on siffle aussi bien Polichinelle qu'un comédien de chair et d'os", réplique Polichinelle à une fée qui propose d'ajouter aux mauvaises pièces une décoration, une machine ou un ballet (L'Ile des Fées, 1735). On trouvera ici une vingtaine de pièces (1705-1744) qui permettent de tordre le cou à un préjugé tenace : jouées pour la plupart dans les Foires Saint-Germain et Saint-Laurent, elles ne sont pas destinées à la populace ou aux enfants, mais ouvertes à tout public et regorgent d'allusions qui nous plongent au coeur de la vie culturelle de l'époque. Visant danseuses, directeurs de théâtre, auteurs, opéras, tragédies ou comédies, la verve des marionnettes offre une satire tous azimuts, qui prend aussi pour cible les francs-maçons, l'Académie Française, les Suisses, les peintres etc. Les marionnettes ont joué un rôle essentiel dans la concurrence farouche qui opposait la Comédie-Française aux théâtres dépourvus de monopole. Quand, en 1722, les acteurs de chair furent interdits dans les théâtres de la Foire, c'est par des comédiens de bois qu'on réussit à maintenir des spectacles avec orchestre et chanteurs : l'opéra-comique pour marionnettes était né. Aussi ne s'étonnera-t-on pas de trouver dans ce recueil autant de vaudevilles (air connus dotés de nouvelles paroles), dont le public aimait à reprendre les refrains. C'est à la redécouverte de la variété et de la richesse de ce répertoire, en marge de la culture officielle, négligé parla critique, que ce recueil invite.

03/2022

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Histoire internationale

Les royaumes wolof dans l'espace sénégambien. XIIIe-XVIIIe siècle

Le Grand Jolof fut l’un des grands États musulmans de l’Afrique de l’Ouest médiévale. La recherche de ses débuts et l’étude de sa genèse permettent d’en reculer le cadre chronologique jusqu’au XIIIe siècle. Il fut contemporain de l’empire du Mali dont il dut probablement, de façon souple, reconnaître l’hégémonie. Mais, situé aux confins de cet empire et limitrophe du Sahara, participant directement aux courants d’échanges transsahariens, sur le plan culturel comme sur le plan économique, il se comporta comme un compartiment autonome du monde soudanais. Au milieu du XVe siècle, l’arrivée des caravelles portugaises ouvrit une ère nouvelle pour la Sénégambie dont la côte devint lieu de contacts et d’échanges. Ce Soudan extrême-occidental devint un Soudan atlantique. Il entra dans un système économique dont l’impact sera une des causes de la dislocation du Grand Jolof. Les royaumes qui étaient sous son hégémonie, wolof, sérer, malinké, se soulevèrent ou se détachèrent. Le monde wolof sera désormais, jusqu’à la colonisation, constitué de quatre royaumes : le Jolof, le Waalo, le Kajoor et le Bawol. De la dislocation du Jolof à la conquête française, l’histoire de ces royaumes sera avant tout celle de leur dynamique propre : construction de l’État et d’une force militaire qui deviendra politique, conflits sociaux, révoltes paysannes, islamisation et rôle politique des responsables religieux. Les échanges atlantiques ont fortement pesé sur l’évolution économique, les États se sont adaptés au marché mondial et à la demande d’esclaves, laquelle s’est fortement accrue à la fin du XVIIe siècle. Mais ce ne fut pas de manière passive ; les rois ont maintenu sous leur contrôle les contacts côtiers et ont même réussi, au cours du XVIIIe siècle, à infléchir en leur faveur les termes de l’échange. Jean Boulègue (1937-2011) a enseigné au Sénégal et au Tchad, avant d’effectuer sa carrière universitaire à l’Université Paris-I comme maître de conférence puis, comme professeur d’histoire médiévale et moderne de l’Afrique. Ses publications ont porté sur les anciens royaumes wolof du Sénégal (Le grand Jolof (XIIIe-XVIe siècle), Paris, Façades-Karthala, 1987), les Luso-Africains (Les Luso-Africains de Sénégambie, Instituto de Investigaçao Científica Tropical-CRA, Lisbonne, 1989) et l’histoire ancienne du Tchad. Professeur émérite depuis 2005, il a poursuivi ses recherches jusqu’à sa mort, à la fois sur le Sénégal et dans un domaine qui lui tenait à coeur, la défense de la laïcité républicaine et de la liberté d’expression (Le Blasphème en procès 1984-2009. L’Église et la Mosquée contre les libertés, Paris, Nova Éditions, 2010).

03/2013

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Histoire internationale

La civilisation arabe du VIIIe au XIIIe siècle. Son essor, ses apports

A partir du VIIe siècle, alors que l'Europe occidentale connaissait un profond recul économique, démographique et culturel, consécutif à la disparition de l'Empire romain, les régions unifiées par la conquête arabe étaient le cadre d'un développement spectaculaire. De la Mésopotamie à l'Espagne en passant par l'Egypte et le Maghreb, les villes se développaient; les techniques agricoles, le commerce, mais aussi les connaissances scientifiques et la culture connaissaient un essor sans précédent. Sa recherche de la connaissance amena la civilisation arabe, riche et ouverte, à puiser aux sources de la Grèce antique. Elle fit ainsi le lien entre celle-ci et, plus tard, la Renaissance européenne. C'est un panorama de cette civilisation, fondamentale pour notre histoire et pourtant souvent ignorée, que nous offre cet ouvrage.

06/2013

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Ouvrages généraux et thématiqu

Les derniers païens. Les Baltes face aux chrétiens, XIIIe-XVIIIe siècle

Les habitants de l'espace balte actuel avaient quitté depuis longtemps le stade de la prédation lorsque les Européens de l'Ouest, les Scandinaves ou les Rus' les rencontrèrent, du IXe au XIIIe siècle. Ils travaillaient la terre, utilisaient le bronze et le fer, tant pour des outils, des armes que des objets d'art, enterraient ou incinéraient leurs morts et entretenaient un panthéon de dieux foisonnant. En somme, ils pourraient être situés dans ce que l'on désigne par "Protohistoire" , appellation et périodisation qui ne font pas l'unanimité mais qui tentent de définir une période où ne manque que l'écriture - et la monnaie ? - pour être insérée dans "l'Histoire" . En cela ils ne diffèrent pas des Celtes d'avant la conquête romaine ou, plus près d'eux chronologiquement, des Germains et des Slaves non christianisés : à tous l'écriture faisait défaut. Les derniers païens ont pourtant une histoire fascinante, et un héritage aussi important que surprenant. C'est à la restituer que s'emploie l'auteur, à travers une analyse éminemment stimulante.

01/2022

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Critique littéraire

Contre le luxe (XVIIe-XVIIIe siècle)

Aux XVIIe et XVIIIe siècles la France devient avec éclat le modèle de la civilisation et du luxe. Ce livre analyse l'évolution qui conduit à la laïcisation de la condamnation du luxe et à la séparation entre l'individu et le collectif. Il interroge les pouvoirs politiques de la littérature.

01/2021

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Art textile

Etoffes & littérature. La littérature dans les indiennes aux XVIIIe et XIXe siècles

Parmi les étoffes connues sous l'appellation de "toile de Jouy", certaines représentent des thèmes littéraires et musicaux autrefois en vogue. En donnant autant d'images à lire qu'à voir dans l'ameublement, elles représentent sans aucun doute une manière d'embellir les intérieurs, tout en affichant une culture et en affirmant aux yeux des autres, et d'abord de soi-mime, le bon goût. Propres à la rêverie, répondant à une logique narrative, les toiles historiées s'imposent rapidement comme un nouvel art décoratif. Le catalogue Etoffes et littérature invite à un voyage dans l'univers de la littérature, du théâtre et de la musique des XVllle et XIXe siècles, à travers les émotions, les réflexions et les aspirations relayées par les indiennes. Cet ouvrage, richement illustré, permet de découvrir l'histoire culturelle, les idéologies et l'esthétique d'une époque, et se décline en plusieurs "désirs" selon le sentiment qui retient l'attention des indienneurs et qui conduit les usagers des toiles imprimées à décorer leurs intérieurs de motifs littéraires.

01/2022

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Glossaires techniques

Lambris . Seconde moitié du XVIIe au XVIIIe siècles

Les lambris de la seconde moitié du XVIIe siècle et du XVIIIe siècle présentés ici, témoignent du véritable essor de la décoration intérieure et du mobilier des châteaux et demeures aristocratiques en France. Décorant les murs des châteaux et demeures aristocratiques, les lambris de la seconde moitié du XVIIe siècle et du XVIIIe siècle, présentés ici, témoignent du véritable essor de la décoration intérieure et du mobilier en France. Le bois devient un matériau plus léger, coloré, doré, voire fantaisiste. Ces boiseries ornées permettent de multiplier les décors, de distinguer socialement les lieux, de participer au confort et à l'élégance des appartements, mais aussi d'améliorer l'acoustique des pièces, de protéger les murs et d'isoler ainsi du froid et de l'humidité. Ces lambris accompagnent également le processus de cloisonnement des espaces privés et de désencombrement des pièces, afin de favoriser l'intimité dans la sphère domestique. Ils montrent enfin toute la diversité et la technicité des arts de la menuiserie et de l'ébénisterie, ainsi que les modes en vigueur : alcôves ou marbres feints au XVIIe siècle, sculptures, miroirs et peintures de couleurs douces au xviiie siècle. Comme dans chaque album de la collection, relevés graphiques du CRMH et photographies permettent de découvrir ces riches boiseries d'époque, à travers 17 exemples. Le livre conduit successivement le lecteur dans de nombreux sites dont Duras (Lot-et-Garonne), Balleroy (Calvados), Menou (Nièvre), Balzac (Charente) et Buthiers (Haute-Saône). La suite d'un album de Jean-Jacques Roman, paru en 2015, qui étudie les lambris du xve au milieu du xviie siècle. (EAN : 9782757703366)

09/2022

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Sciences historiques

Histoire de la nuit. XVIIIe - XVIIIe siècle

Dans l'Europe des Temps modernes, la nuit, c'est une absence de lumière qui a (très) partiellement partie liée avec l'horloge biologique. En effet, c'est surtout en s'ajustant à nos rythmes internes que le jour s'apparente à la veille et la nuit au sommeil. Et c'est pourtant elle qui resta longtemps la mesure du temps quotidien, de la Scandinavie à la péninsule italienne. Simultanément, cette noirceur des paysages se peuple de présences innombrables, s'investit de lieux mythiques, se remplit de croyances et d'imaginaires, induit une autre manière d'être au monde, une autre façon d'appréhender le sensible, proche ou lointain. Absence-présence, tel quel, ce couple constitue l'une des contradictions qui surgissent lorsque l'on tente d'appréhender la nuit. Espace et temps, la nuit l'est tout ensemble. Certains l'assimilent à une frontière, voire à une " dernière frontière " à conquérir. Notion éminemment spatiale qui renvoie à la fois à cette volonté humaine de remplir la totalité d'un environnement et à des perceptions inconnues de l'espace qu'impose l'effacement de la lumière. La nuit induit encore un système de représentations et de pratiques qui peuvent aussi bien s'affronter que se soutenir. Ainsi les visions négatives de la dangereuse et angoissante " nocturnité " conduisent-elles à la prise de mesures successives pour assurer l'ordre urbain. En tout cas, la relation complexe et la confrontation de ces deux éléments font de la nuit un objet en construction permanente, loin d'une image où les rôles seraient définitivement édictés entre l'action diurne et le repos nocturne. Ainsi, la nuit n'est sûrement pas l'envers du jour. Elle est un autre temps qui possède des particularités essentielles non transposables.

03/2009

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Histoire de France

La police des Lumières. XVIIe-XVIIIe siècle

Les forces de police entretiennent une histoire d'amour et de haine avec les populations qu'elles doivent servir et encadrer. Portées aux nues lorsqu'elles protègent, elles sont en partie rejetées lorsqu'elles contraignent. Cette dualité ne date pas d'hier ; pour mieux la comprendre, Nicolas Vidoni propose un essai sur la naissance et le développement des "politiques policières" pratiquées par les agents de la lieutenance de police de Paris entre 1667 et 1789. Forte de sa "capacité à agir" dans et sur l'espace urbain, la lieutenance a en effet réussi à s'imposer comme un des acteurs majeurs dans la ville d'Ancien Régime. Comprendre la police exercée par cette dernière revient ainsi à envisager une expérience forgée au contact de la capitale et sa population et qui remodèle finalement l'Etat royal. Cette histoire est enfin d'une grande modernité, puisque si les termes ont changé, la question du rapport entre police et population dans la cité reste d'une brûlante actualité. Mais au-delà de cette dimension politique - entendue au sens large - de la lieutenance, c'est bien son action pratique, donc le coeur de son activité, qui est le sujet de ce livre.

04/2018

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Critique littéraire

Anthologie de la littérature grecque. De Troie à Byzance VIIIe sicèle avant J.-C. -XVe siècle après J.-C.

Ce recueil s'ouvre sur la guerre de Troie dépeinte par Homère (VIIIe siècle av. J.-C.) et se referme sur la chute de l'empire byzantin (XVe siècle ap. J.-C.) déplorée par ses poètes en exil. Le volume lève donc le voile sur un monde grec en perpétuelle révolution (des guerres du Péloponnèse à la christianisation, en passant par les conquêtes d'Alexandre le Grand et l'annexion romaine) qui produisit une littérature multiforme nourrie par des réflexions philosophiques (de Platon à Proclus, son lointain successeur qui batailla contre le christianisme), la théogonie d'Hésiode ou les prouesses lyriques de Sappho. Les auteurs convoqués ne sont donc pas réunis dans une chaleureuse unanimité : l'anthologie expose, au contraire, les débats voire les combats que se livrèrent les auteurs (Aristophane raillant la misogynie d'Euripide, les attaques antichrétienne d'un Zosime...). La langue grecque apparait ainsi comme un champ de bataille façonné par des soldats du verbe.

10/2020

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Critique littéraire

Littérature et sciences au XIXe siècle. Une anthologie

Contre l'idée que littérature et sciences sont deux domaines de la culture séparés, cette anthologie montre que les échanges sont nombreux, au XIXe siècle, entre les auteurs dits "littéraires" et "scientifiques". Savants et écrivains de toutes les disciplines y dialoguent et s'enrichissent mutuellement.

07/2019

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Histoire des femmes

Patronnes au XVIIIe siècle

Mariées, veuves ou célibataires, mères de douze enfants ou femmes sans descendance, elles étaient aussi, et parfois avant tout, entrepreneuses. Investissant des capitaux dont elles ne pouvaient pourtant pas disposer librement, elles ont fondé ou pris la direction d'une entreprise qu'elles ont porté à bout de bras au cours du xviiie siècle. Camille Dejardin nous propose de découvrir l'histoire encore inconnue de ces femmes, dont l'existence se laisse tout juste deviner depuis quelque temps. Comment arrivent-elles à la tête d'entreprise d'une ampleur parfois considérable ? Comment en gèrent-elles les affaires au quotidien ? Quelles sont ces entreprises et, surtout, qui sont ces entrepreneuses ? Ainsi Rose Bertin, une roturière, devient la "ministre des modes" de Marie-Antoinette et influence considérablement son époque, avant de donner son nom à un champagne, la veuve Clicquot. Marguerite Blakey, elle, est accusée de banqueroute frauduleuse par son propre mari. Incarcérée au Petit Châtelet, elle risque la peine capitale, mais grâce à un réseau vaste et solide, elle parvient à être acquittée et s'empresse de remonter une affaire dès sa sortie. Sans oublier Amélie de Berckheim, Olive de Lestonnac, Marie-Anne Barbel et combien d'autres ! Négociations, associations stratégiques, mariages arrangés, réseaux : rien n'est mis de côté dans ce livre au sujet inédit qui atteste du riche passé dont les entrepreneuses et aspirantes entrepreneuses de notre xxie siècle sont les dignes héritières. Historienne de formation, Camille Dejardin est l'auteure de Madame Blakey, une femme entrepreneure au XVIIIe siècle (PUR), qui a reçu le prix Mnémosyne 2017.

02/2023

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Sciences historiques

Boissy-sans-Avoir. Histoire de mon village aux XVIIe & XVIIIe siècles

Boissy-sans-Avoir est une commune des Yvelines en Ile-de-France dont l'histoire remonte au Moyen Age. Abritant aujourd'hui quelque six cents habitants, elle fut longtemps habitée par ces petits paysans soumis à l'autorité du seigneur et à celle du curé, par ces "rustres" étudiés par les historiens du XXe siècle avec une précision d'entomologistes mais le plus souvent sans beaucoup d'empathie. Cependant, les archives de Boissy-sans-Avoir, extraordinairement riches, révèlent des personnalités hautes en couleur et attachantes. En se concentrant sur les XVIIe et XVIIIe siècles, on découvre ainsi des paysans faisant preuve d'une énergie farouche et de beaucoup de détermination pour survivre, quitte à donner du fil à retordre aux pouvoirs locaux... Par ce travail d'histoire locale, apparaît ainsi au lecteur dans toute sa diversité le quotidien de petites gens durant l'Ancien Régime.

02/2019

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Histoire de France

Le monde méditerranéen du VIIe au XIIIe siècle

Du VIIe au XIIIe siècle, le monde méditerranéen est le théâtre des affrontements militaires, politiques et religieux des civilisations chrétiennes occidentale et byzantine, musulmane et juive. Mais ce monde profite de leur complémentarité, et sa culture et son économie s'enrichissent à ces contacts. Les traits événementiels sont toujours à rappeler. Il convient également de réfléchir sur les textes, laissés par les Catalans, les Italiens, les Musulmans, les Croisés et les frères pourchasseurs d'hérésies, tous témoins de ces mondes.

06/2000

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Critique littéraire

Âmes et visages Tome 1 : Âmes et visages, XIIIe-XVIIIe siècle

Le portrait, tel que l'entend Suarès doit rivaliser avec le roman ou le drame. "Le premier, j'ai traité les paysages et les villes comme des caractères ; et j'en ai fait des portraits analogues aux portraits d'hommes". "Caractères", le mot revient sans cesse, pour susciter l'élan créateur. Un portrait de Suarès est une peinture en mouvement. Il s'agit d'exercer un pouvoir de résurrection à la manière d'un Michelet ou d'un Balzac, deux sources de sa "mise en scène". Pour nourrir sa fresque, Suarès puise dans une culture admirable, l'une des plus complètes de sa génération, y compris les sciences. Voilà les règles pour "vivre en abeille sur les pentes du Parnasse", tout en gardant l'instinct, miraculeux, d'une lecture fraîche des oeuvres, débarrassées des systèmes et des dogmes. Suarès paraît même un ancêtre de la critique textuelle ! "Nature, infini palimpseste : mais il doit y avoir un texte là-dessous. Il doit y avoir un sens à ce texte, Quel doute est-ce là ? Un sens, tu veux un sens ? Donne-le lui". Les options de Suarès sont toujours d'un poète : "Dans un artiste réellement vivant, il y a dix et vingt hommes, cent même s'il dure, tout divers, plusieurs contraires entre eux, fussent-ils parents, qui viennent au jour les uns après les autres". Ne croirait-on pas lire déjà Pessoa ? "J'ai cent vies à tenter", et cent vies sont nécessaires pour visiter toutes ces âmes auxquelles Suarès prête à profusion les multiples facettes d'un génie protéiforme.

11/1989

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Sciences historiques

La culture des apparences. Une histoire du vêtement (XVIIe-XVIIIe siècle)

Comment les Français et les Françaises s'habillaient-ils aux XVIIe et XVIIIe siècles, à Paris et en province, en ville et à la campagne ? Comment choisissaient-ils les tissus et les couleurs de leurs vêtements, leurs modèles et leurs formes ? Beaucoup plus qu'aujourd'hui, les manières de se vêtir sous l'Ancien Régime traduisent l'influence des codes sociaux, des impératifs moraux et religieux dans la vie quotidienne. Les conventions vestimentaires soulignent la hiérarchie des apparences : chacun doit paraître ce qu'il est. Mais chacun peut aussi paraître ce qu'il veut, et dès le XVIIe siècle, le jeu des modes, la montée de la civilisation urbaine entraînent l'effritement des signes vestimentaires. Signe distinctif, le vêtement est objet de nécessité. De la production des tissus à la confection des vêtements et à leur entretien, toute une économie se met en place, à la fois cause et conséquence des transformations de l'habillement. L'étude des techniques de fabrication et des circuits de diffusion _ achat, vol, imitation _ montre l'ingéniosité des libertés humaines et l'effet du changement dans une société stable, voire bloquée. Paris devient le centre d'un vaste commerce des habits de luxe. Le vêtement est encore objet de désir. Le tissu est un langage et ses agencements, le jeu des dévoilements et de dissimulation d'une robe, les ampleurs et les resserrements d'un costume illustrent l'évolution des moeurs, de la pudeur, de l'hygiène, de l'imaginaire. Le vêtement, comme le livre, diffuse et multiplie des informations sans cesse croissantes et tous, peu à peu, apprennent à le maîtriser. Ainsi se joue avant la Révolution une transformation capitale pour les sociétés occidentales. L'histoire des apparences enregistre tous les conflits politiques, religieux, sociaux de l'ancien monde, permettant de comprendre les logiques de l'avenir, celles des sociétés de consommation. Daniel Roche est professeur à l'Université de Paris I et directeur d'études à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences sociales. Il est l'auteur de nombreux ouvrages sur les Lumières et sur l'histoire de la société, notamment Le Peuple de Paris et Les Républicains des Lettres.

09/1989

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Récits de voyage

Italies. Anthologie des voyageurs français aux XVIIIe et XIXe siècles

Du "Grand Tour" au tourisme, de la pérégrination humaniste aux loisirs organisés: deux siècles de découverte et d'invention d'une Italie multiforme, à la fois proche et distante, désirée et dédaignée, dont la féminité imaginaire (dans les fantasmes des Français) a successivement pris les figures de la mère et de la sœur, de la fille et de l'amante. De Misson à Emile Zola, une longue théorie de voyageurs, très inégalement réceptifs aux sortilèges de la Péninsule: si beaucoup ne l'ont parcourue qu'avec la certitude des choses apprises, d'autres ne sont pas revenus indemnes de leur équipée au-delà des Alpes. Certains, au terme de leur quête - parfois enquête, parfois conquête -, ont eu la révélation de la mort ou du bonheur. Des correspondances privées aux carnets de route, des journaux intimes aux recueils de souvenirs, un vaste entrelacs de textes dont l'intérêt n'est pas seulement anecdotique ni la valeur simplement documentaire; car où voyager aujourd'hui, sinon dans les récits des voyageurs?

11/2007

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Religion

L'aveu et le pardon. Les difficultés de la confession (XIIIe-XVIIIe siècle)

Faire avouer le pécheur pour qu'il reçoive du prêtre le pardon divin et s'en aille rassuré : telle a été l'ambition de l'Eglise catholique, surtout à partir du XIIIe siècle, lorsqu'elle a rendu la confession privée obligatoire chaque année et qu'elle contraint à l'aveu détaillé de tous les péchés mortels. En prenant ces décisions l'Eglise romaine ne mesurait sans doute pas quelle avalanche de problèmes elle allait déclencher. A l'Age classique, la pratique pénitentielle suscita des débats qui passionnèrent Pascal, Boileau et Bossuet. Confidence volontaire des péchés ou aveu autoritairement décrété? Morale de la compréhension ou rigidité élitiste ? Les débats furent vifs. Ils subsistent toujours. Quel fut le comportement réel des confesseurs ? Comment les chrétiens vécurent-ils cette obligation de la confession ? Les conseils d'écouté bienveillante donnés aux confesseurs renvoient indiscutablement à la difficulté psychologique de l'aveu, en particulier celui des péchés sexuels. La confession a voulu rassurer, mais c'était après avoir inquiété le pécheur. Elle a affiné la conscience, fait progresser le sens des responsabilités, mais elle a aussi suscité les maladies du scrupule et fait peser un joug très lourd sur des millions de fidèles. La confession des péchés, qui n'a d'équivalent dans aucune autre religion, bouleversa le vécu religieux. Aujourd'hui encore nous restons marqués par cette formidable contribution à la connaissance de soi.

03/1990

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Religion

Les langages du culte aux XVIIe et XVIIIe siècles

Prolongeant une réflexion collective engagée lors de précédents colloques, l'ouvrage associe des spécialistes de diverses disciplines autour de l'étude du culte durant la période de renouveau catholique qui fait suite au concile de Trente. Au-delà de la description des cérémonies, il propose de comprendre les logiques du spectacle baroque que devient alors la liturgie et s'attache particulièrement aux mécanismes de la mobilisation des émotions et des affects. Aussi l'analyse embrasse-t-elle à la fois les normes, les pratiques et les représentations, s'attachant aussi bien aux lieux et à leur décoration qu'aux acteurs du cérémonial, aux procédés de solennisation ou aux diverses formes de sollicitation des sens. Une place particulière est accordée à la musique, qui occupe alors une place sans précédent dans les actions liturgiques. L'étude de l'histoire du culte, qui fait encore figure de parent pauvre de l'histoire religieuse, requiert l'élaboration d'une nouvelle méthodologie d'analyse. C'est aussi ce défi que tente de relever ce livre, qui se veut contribution - et invitation - à une approche capable d'inscrire la cérémonialité cultuelle dans le champ et dans les perspectives de l'histoire culturelle.

03/2020

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Beaux arts

Pastels du musée du Louvre. XVIIe-XVIIIe siècles

Le musée du Louvre conserve la plus importante collection en France de pastels européens des xviie et xviiie siècles. Peintes pour l'essentiel sous les règnes de Louis XV et de Louis XVI, ces oeuvres d'une extrême fragilité, puisque créées au moyen d'une poussière colorée que l'on a souvent comparée à celle couvrant les ailes de papillon, permettent de rencontrer la société du siècle des Lumières et de mesurer le génie de ses artistes les plus célèbres : Rosalba Carriera, Maurice Quentin de La Tour, Jean-Baptiste Siméon Chardin, Jean-Baptiste Perronneau, Jean Etienne Liotard, Jean-Marc Nattier ou encore Elisabeth Louise Vigée Le Brun, mais aussi de maîtres moins connus comme Marie-Suzanne Giroust, Adélaïde Labille-Guiard, Joseph Boze ou Joseph Ducreux. Avec plus de cent soixante numéros, le catalogue raisonné de la collection invite à mieux connaître l'histoire de cette technique et donne à voir l'ensemble des oeuvres conservées au Louvre, certaines depuis la fin du xviiie siècle, en les étudiant de manière approfondie, en dévoilant une part des secrets de leur histoire et de leur exécution, et en les reproduisant toutes pour la première fois en couleurs. Afin d'accompagner la parution de l'ouvrage et de révéler au public à titre exceptionnel cet ensemble habituellement conservé à l'abri de la lumière, une exposition présentera au coeur du Louvre l'essentiel de la collection de juin à septembre 2018.

06/2018

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Histoire de France

La France industrielle aux XVIe, XVIIe, XVIIIe siècles

Tous les éléments que nous croyons typiques de la " révolution industrielle " sont en place sous l'Ancien Régime : populations ouvrières, villes industrielles, division du travail, concentration de la main-d'œuvre et des ateliers, vastes usines, maladies professionnelles, ouvriers spécialisés, grèves, machines, logement ouvrier, travail des enfants, misère ouvrière, polllution... La France paysanne de 1789 serait-elle un mythe ?

07/1993

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Histoire de France

Érudition et religion. Aux XVIIe et XVIIIe siècles

L'essor considérable de l'érudition et de la philologie à l'âge classique, véritable acte de naissance de l'histoire-science, a engendré une crise religieuse dans laquelle gallicans et jansénistes, par leur volonté d'ériger l'Histoire en norme absolue, ont affronté le siège de Rome. Bruno Neveu, directeur d'étude à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes (section des sciences historiques et philologiques), depuis plus de vingt ans, consacre son travail d'historien à éclairer les termes d'une longue controverse sur les rapports de l'Histoire et de la Tradition. En analysant les méthodes de travail et les aspirations réformistes, abritées sous l'ombre tutélaire du grand saint Augustin, de plusieurs générations d'érudits ecclésiastiques, mais également la riposte au danger d' "archéolâtrie" que les pontifes romains pressentaient, Bruno Neveu apporte une contribution importante à la délicate et toujours actuelle question de la place de l'Histoire dans la vie de la cité et de l'Eglise.

04/1994

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Généralités

Le XVIIIe siècle

Le XVIIIe siècle, trop souvent réduit à l'expression de " siècle des Lumières " , est finalement mal connu. Ce livre souhaite avant tout éclairer cette période et en montrer toutes les caractéristiques, dans une vision globale. En effet, s'il s'inscrit essentiellement dans un espace européen, l'ouvrage s'ouvre sur les autres mondes : Chine des Qing, Inde des Moghols, Afrique ou terres d'Islam. Cette période, riche en circulations et en échanges de toute sorte, marquée par de nombreux conflits à l'échelle internationale s'inscrit en effet pleinement dans le courant de l'" histoire connectée " . Commençant dès 1700, l'ouvrage resitue la période dans le prolongement d'un XVIIe siècle finissant, marqué par les guerres de Louis XIV, les révolutions scientifiques et intellectuelles ou la seconde Révolution d'Angleterre. Il se ferme sur la date symbolique de 1789, qui ouvre un autre, et majeur, pan de l'histoire. Par son approche politique et géo-politique, économique autant que culturelle, ce volume donne à voir et à comprendre ce que fut véritablement ce siècle charnière dans l'histoire de l'Europe et du monde.

09/2021

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Pléiades

Anthologie de la poésie française. XVIIIe, XIXe et XXe siècles

En France, tout commence par des chansons. Le lyrisme courtois naît vers la fin du XIe siècle, dans le Sud. Bientôt, il se propage au nord de la Loire. En ce temps-là, l'amor (le mot est du féminin) est fine, c'est-à-dire raffinée. Elle exige de ceux qui la chantent qu'ils se forgent des instruments, une langue, des formes, à la hauteur de leur sujet. Ces premiers chercheurs d'une excellence poétique sont, non sans logique, appelés des "trouveurs", trobadors dans le Sud, troveors ("trouvères") dans le Nord. C'est avec eux que s'ouvre cette anthologie. Elle se referme, au second volume, avec des poètes vivants, nos contemporains. Bien sûr, leurs voix ne sont pas éteintes, leurs oeuvres ne sont pas achevées. Mais déjà se dessine un paysage, dont on trouvera ici les contours. Rappelons que le verbe grec anthologein signifie "cueillir des fleurs". Cueillir, sauf à tondre la prairie, c'est choisir. Ces deux volumes, tout en proposant un panorama aussi équilibré que possible de neuf siècles de poésie, n'échappent pas à cette règle. L'important est sans doute que le lecteur demeure le maître du jeu, qu'il se sente libre de fixer le but de sa promenade, de régler le rythme de son pas, d'emprunter tantôt les allées principales, tantôt les chemins de traverse. Autant de lecteurs, autant d'anthologies.

05/2000

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Beaux arts

Catalogue de tapisseries du XVIIIe siècle

Catalogue de tapisseries du XVIIIe siècle de la collection de M. / [expert] Mannheim Date de l'édition originale : 1906 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

01/2021

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Critique littéraire

Edition et sédition. L'univers de la littérature clandestine au XVIIIe siècle

Qui se souvient encore de Pidansat de Mairobert, de Moufle d'Angerville ou de Thévenot de Morande ? Qui lit aujourd'hui le Gazetier cuirassé, les Anecdotes sur Mme la comtesse Du Barry ou Thérèse philosophe ? Redécouvrir l'énorme corpus oublié de la librairie illégale au siècle de Voltaire et de Rousseau, c'est pénétrer dans le monde bigarré de la littérature clandestine : on y rencontre, tour à tour, les éditeurs-imprimeurs, aux frontières du royaume, souvent gens honorables et bons bourgeois calvinistes, qui multiplient les publications subversives ou immorales ; les pauvres hères de la contrebande : passeurs, colporteurs et marchands forains qui risquent les galères pour diffuser dans le royaume cette littérature de l'ombre ; les gens installés, édiles et notabilités, qui lisent sous le manteau ces opuscules interdits, mais aussi les libraires les plus insoupçonnables qui, sous le comptoir, se livrent au commerce de livres scandaleux, tant les gains y sont aisés à faire. Tous partagent la même fascination pour l'univers fictionnel des "écrits philosophiques" clandestins. Canards, chroniques scandaleuses, pamphlets matérialistes, textes pornographiques nourrissent la même vision du monde : la Religion est une tromperie, l'Eglise une oppression, le Roi un homoncule, ses maîtresses des catins, les catins les véritables maîtresses du royaume, et tout cela glisse vers l'abîme depuis le bon roi Henri IV... Grâce à Robert Danton, nous savons désormais ce que lurent réellement les Français au siècle des Lumières : une littérature séditieuse qui, bien qu'elle ne répondît pas aux genres nobles et canoniques, mina dans les esprits les fondements de l'Ancien Régime plus que ne le firent les forts traités des Philosophes ou les grands romans du siècle dont la postérité voulut garder le souvenir.

02/1991