Recherche

Michel del Castillo

Extraits

ActuaLitté

BD tout public

Castilla drive

Hey, miss détective, soigne mes blessures, coince celui qui m'a fait ça. Ma vie a basculé, le long des trottoirs de Castilla Drive, quand nos regards se sont croisés. Hey, miss détective, tu me montres la voie, cette chanson est pour toi, roule, roule, roule, toute la nuit tu l'entendras. Tu es la détective, je suis le poète.

05/2012

ActuaLitté

Critique littéraire

Colette, une certaine France

Colette incarnait et incarne toujours une certaine France : la célébration de la nature et la passion du théâtre, la règle et l'ordre de la province, la frivolité et le désordre de la vie parisienne. Peu d'auteurs auront travaillé avec autant de persévérance à l'élaboration de leur mythe. Durant toute sa vie, Colette n'aura cessé d'entretenir une véritable vocation an bonheur. En reprenant le cours de la vie et de l'œuvre de Colette, et en rétablissant au passage certaines vérités, égratignant donc la fameuse légende, Michel del Castillo confirme qu'entre les faits et les sentiments il y a toujours l'écart de la littérature. Après une œuvre abondante qu'il qualifie lui-même de sombre, il nous offre un livre lumineux et solaire, comme s'il avait voulu écrire pour la première fois l'amour de son pays d'adoption.

03/2001

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Le colleur d'affiches

Only rêve de fuir la " zone ", un bidonville en bordure de Madrid dans lequel il vit en compagnie se son jeune frère et de parents alcooliques. Quittant la misère la plus sordide, s'ouvrant à l'amour de Marianita, il parvient, sous la protection de son ami Santiago, à trouver un peu de paix et de bonheur. Il découvre dans le même temps la politique, l'idéal du parti communiste et l'espoir révolutionnaire. Mais sa nouvelle vie sera de courte durée. Nous sommes en 1936, et l'Espagne va connaître une guerre civile effroyable. Tous les protagonistes de cette histoire vont y être étroitement mêlés, y compris la ville elle-même, Madrid, symbole de la résistance au fascisme et du fameux No pasarán. Certains de ces hommes y trouveront la mort. Aucun n'en sortira indemne.

03/1999

ActuaLitté

Littérature française

Les portes du sang

Fuyant l'Espagne et le franquisme triomphant, Clara del Monte et Tchoun-tchoun, son fils de six ans, arrivent dans une France qui se prépare à son tour à la guerre et où tous les deux vont connaître les tourments des exilés : internement dans le camp de Rieucros, en Lozère, errance entre Vichy, Montpellier et Marseille. Selon les témoins qu'interrogera cinquante ans plus tard Elisa Toldo, une amie de l'enfant entre-temps devenu le célèbre pianiste Xavier Montel, l'énigmatique, scandaleuse et flamboyante Clara perd alors le pouvoir de conduire sa vie à sa guise. Soumise à des forces qu'elle ne contrôle plus, il lui faut désormais user d'expédients, quémander, se lancer dans de mystérieuses intrigues. Et Tchoun-Tchoun, encore marqué par la terreur de la guerre civile, s'accroche à cette mère incompréhensible qui tantôt le protège et tantôt le rejette. Comment expliquer cette passion entourée de violence ? Les faits sont là mais leur sens ne cesse de se dérober : face à l'enquête d'Elisa, Xavier peut-il voir dans l'enfant qu'il fut la victime expiatoire de Clara ? Après Les Etoiles froides, ce roman orchestre, développe et module les thèmes chers à l'auteur : la manipulation, la trahison, le mensonge, mais aussi le rôle salvateur de l'art.

04/2003

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Les étoiles froides

" Entre deux sommeils, dans la pâleur de l'aube, Clara entendait le bruit de la clé dans la serrure, les pas dans le couloir, la porte de la chambre ; elle apercevait une nuque, des épaules, un dos d'homme, et ce creux des reins qui la bouleversait ; elle respirait une odeur de sueur et une autre odeur, plus violente. Ce qu'elle aimait par-dessus tout dans cette attente indécise et langoureuse, c'était l'indétermination. Auquel des deux frères ce dos à peine entrevu appartenait-il ? " Michel del Castillo dresse le portrait de trois femmes, de trois générations différentes. Un trio dominé par la surprenante Clara del Monte, dont on n'élucidera jamais les crimes.

04/2003

ActuaLitté

Littérature française

Une femme en soi

Une femme en soi. Le tournage d'Une femme en soi va-t-il enfin commencer ? Combien de mois d'écriture, de versions différentes du scénario, de repérages éprouvants et minutieux de Marseille à Barcelone avant de pouvoir dire " moteur ", " on est prêt... " ? Est-on jamais prêt ? Combien de films Jean-Pierre Barjac a-t-il réalisés avant d'oser entreprendre celui qui doit apporter un dernier éclairage, inédit, singulier sur son œuvre et sa vie pour toujours emmêlées ? Combien de mètres de pellicule, de plans, de séquences, de travellings déjà consacrés à la même silhouette, au même visage : ceux de sa propre mère, Serafina Perduch ? Combien d'interprétations possibles des mêmes scènes, d'intérieurs et d'extérieurs, de jours et de nuits ? Le spectateur retiendra l'éclat si particulier du rire de Fina (gros plan), la détresse de son fils qu'elle abandonne en pleine guerre (plan large), leurs retrouvailles de longues années plus tard (plan moyen), la toute première scène du film où Marc-Antoine guette au coin d'une rue le taxi qui va lui rendre sa mère. Quelle mère ? Quelle femme ? Une femme en soi qu'il ne faut surtout pas essayer de comprendre, de juger ou même de pardonner. Le public verra un film, une œuvre d'art. Les inconditionnels de Barjac ne seront pas dépaysés : Geneviève Dalisson reprend le rôle de Fina, Antoine Ledault celui de Marc-Antoine. Il s'agit toujours de projeter les mêmes ombres et les mêmes lumières, de dissiper la même peur et la même hantise. Les films de Jean-Pierre Barjac deviennent peu à peu le livre d'un écrivain qui semble les adapter pour mieux les adopter : tel est le nouveau roman de Michel del Castillo qui, après La Nuit du Décret, La Gloire de Dina et Le Démon de l'oubli nous offre le portrait définitif d'une femme, cette " femme en soi " qui a traversé la plus grande partie de son œuvre.

12/1991

ActuaLitté

Beaux arts

Goya. L'énergie du néant

De sa naissance en 1746, en Aragon, jusqu'à sa mort en 1828, à Bordeaux, ce livre raconte les quatre-vingt-deux années de la vie d'un des plus grands peintres de notre temps. Faisant dès l'enfance connaissance avec Zapater qui deviendra son ami de coeur, Goya fait le voyage à Madrid espérant remporter un des concours. Il échoue deux fois, mais, habile stratège, va s'incruster dans la famille de son maître, un certain Bayeu, se fiançant avec sa soeur. Il part alors pour Rome, fait mousser son "succès" à l'Académie de Parme et présente sa candidature pour peindre l'un des choeurs de la basilique du Pilar. Sa carrière débute avec cette fresque... Une seconde période s'ouvre par son mariage et se poursuit à la Chartreuse de l'Aula Dei, puis dans d'autres églises aragonaises qu'il décore ; mais Bayeu l'appelle définitivement à Madrid qui devient sa seconde patrie. Il peint une trentaine de tableaux pour la Fabrique des Tapisseries. C'est le début de sa troisième carrière. Approchant de la quarantaine il réalise des chefs-d'oeuvre : L'Aveugle à la guitare ou Lia Vue de Madrid. Traversant une période de dépression, le peintre part rejoindre Don Luis, frère du roi. Cette fois, c'est, pour Goya, la révélation. Commence la quatrième période de sa vie : il révèle son génie du portrait. Mais, foudroyé par une attaque qui le laisse sourd et diminué, il passe des mois au lit en proie à des visions sataniques. Vient la dernière période, celle de sa liberté intérieure, avec la publication des Caprices. Nommé peintre de la chambre du roi, cet homme malade va connaître son triomphe. Cette biographie, doublée d'un essai littéraire, est aussi une véritable plongée dans l'Espagne du XVIII siècle. Michel del Castillo y fait revivre Goya dans son intimité d'artiste et cette Espagne qui coule dans ses veines.

09/2015

ActuaLitté

Romans historiques

L'expulsion. 1609-1610

1609-1610 : Philippe III d'Espagne et le duc de Lerma décident d'expulser les morisques de la Péninsule ibérique. Ces cinq cent mille hommes et femmes, nés en Andalousie, sont les descendants des populations musulmanes converties au christianisme plus d'un siècle auparavant, et, pour la plupart, travaillent sur les terres des Grands d'Espagne comme cultivateurs, jardiniers, artisans. Embarqués de force dans des navires loués aux Vénitiens, aux Génois et aux Français, les morisques sont envoyés en Afrique du Nord, soupçonnés d'apostasie et de trahison. Cette trame historique est la toile de fond du nouveau roman de Michel del Castillo, où se côtoient les figures emblématiques de cet épisode tragique de l'histoire d'Espagne : celles du roi et de son favori, des représentants de l'armée, des Grands, de l'Eglise, mais aussi celles, plus juvéniles et plus humbles, de leurs victimes ou de leurs ennemis. Michel del Castillo livre un roman troublant dont les racines plongent dans cette Espagne qui lui est si chère et nous rappelle un épisode oublié qui fait écho à la sourde angoisse planant aujourd'hui sur l'Europe.

03/2018

ActuaLitté

Théâtre

Algérie, l'extase et le sang. Evocation de la vie et de l'oeuvre de Jean Sénac, poète algérien mort assassiné

Algérie, l'extase et le sang, c'est d'abord la pièce de théâtre Une répétition, que Michel del Castille, a écrite pour évoquer la figure de Jean Sénac, poète algérien homosexuel mort assassiné en 1973. Deux textes encadrent l'œuvre dramatique qui devrait être représentée en cette rentrée 2002 à Paris : une lettre ouverte au directeur d'un théâtre parisien, subventionné, ayant refusé de faire représenter la pièce, lettre qui dénonce avec force la censure de la pensée unique et des bons sentiments ; ainsi qu'un bref essai sur l'homosexualité et, plus largement, sur le désir, dont le moins qu'on puisse dire est qu'il ne flatte pas non plus l'air du temps. Mort dans le plus total dénuement et dans des circonstances restées obscures, Jean Sénac continue de déranger. Son engagement aux côtés du FLN souligne l'aveuglement des pieds-noirs ; sa mise à l'écart par les autorités algériennes puis son assassinat démontrent la dérive de l'Algérie indépendante ; dans une société méditerranéenne qui prône la virilité comme valeur suprême, son homosexualité revendiquée constitue par ailleurs un insupportable défi en même temps qu'elle mène le poète à l'échec. A travers la figure de Jean Sénac, Michel del Castillo se dévoile. Il fixe l'image de son double spirituel et s'interroge sur la dérive d'une société sans repères, privée de tout lien symbolique.

09/2002

ActuaLitté

Littérature française (poches)

De père français

" J'ai rendez-vous avec mon assassin. C'est mon père et il s'appelle Michel. J'aurai mis près de quarante ans à le retrouver. Une fois encore, je reprends la route. Je ne vais pas bien loin, de Chevaleret à Etoile. Une vingtaine de stations. Je connais la partition : la mort du père, une figure de rhétorique, avec ses morceaux d'émotion rude. Mais quelle mort du père entonner, quand le père n'a jamais existé ? Le plus simple serait de m'en tenir à la règle d'or de l'écriture : la sincérité. La difficulté provient du fait que la sincérité ne se situe nulle part. Des sentiments contradictoires m'agitent : la colère, la rage, la honte, le mépris. Un sentiment plus trouble également : la pitié. Toute ma vie, j'ai traîné l'illusion que les hommes ne peuvent pas être si bas, qu'ils finiront par ôter leur masque et découvrir leur véritable figure. L'ennui est qu'ils ne tombent pas le masque et qu'ils savent parfaitement ce qu'ils font. "

02/2000

ActuaLitté

Littérature française

Rue des Archives

Depuis des années, j'enterrais ma mère. J'imaginais chaque détail de son agonie. Je tentais d'apprivoiser sa mort comme, dans mon enfance, j'apprivoisais son personnage. En tuant Candida, c'est ma honte que j'aurais voulu supprimer. Non pas la honte de: la honte tout court. J'ai toujours eu la honte, comme d'autres ont la gale. Quand la mort a frappé, j'ai aussitôt ressenti cette démangeaison. Bien pourtant ne s'est passé comme je l'avais prévu. Je m'étais longtemps raconté des histoires pour échapper à la nôtre. Naturellement, la vérité du récit a fini par me rattraper. En me rendant rue des Archives, je savais ce qui m'attendait. Une dernière fois, j'ai convoqué les témoins, interrogé les fantômes, suivi les pistes les plus improbables pour constater que l'énigme subsistait. Entière. Je n'ai pas cédé, en rédigeant ces pages, à un sentiment d'urgence, j'ai seulement désiré mettre un point final au texte qui, depuis ma naissance, s'écrit en moi.

03/1994

ActuaLitté

Critique littéraire

Droit d'auteur

" J'ai peu de goût pour les déclamations et les attitudes avantageuses. Je n'essaie pas de convaincre. Je dis que chaque homme devrait avoir le droit de vivre de son travail et que les écrivains ne sont pas tous riches, ni cupides. Je n'ai jamais tenu en grande estime les professionnels de la compassion, ni leur façon de marcher en tête des cortèges, l'œil vissé à l'objectif des caméras. Je trouve qu'il entre beaucoup de complaisance à s'ériger en défenseur des RMistes et autres miséreux. Je trouve qu'on patauge dans les bons sentiments, et qu'un peu de décence ne nuirait à personne. " Michel del Castillo prend position dans la polémique autour du prêt payant en bibliothèque. Et, au-delà de ce débat, il s'interroge sur la situation et le métier d'écrivain. " Comment ce qui aurait dû être un débat purement technique a-t-il pu dérailler ? Comment ce qui aurait dû se discuter avec sang-froid a-t-il donné lieu à de telles extravagances ? Les adversaires du projet auront du moins réussi cette gageure : jeter le discrédit sur les éditeurs et les écrivains. La cause du livre et des auteurs méritait mieux que cette caricature. "

09/2000

ActuaLitté

Poches Littérature internation

Mort d'un poète

Sur la Doumarie, pays de misère, règnent le Lumineux Guide, l'Invincible Maréchal Carol Oussek et son épouse, l'Auguste Alexandra, Mère de Tous les Peuples, Protectrice des Arts et des Sciences. Des fantoches font office de gouvernement. Parmi eux, le narrateur, Igor Védoz, Ministre de la Justice, cynique et vieillissant, qui n'ignore rien de la cruauté et de la veulerie de ses chers camarades, mais leur demeure indissolublement lié. Par la peur. Un mardi de novembre 1986, Ali Tasko meurt dans un accident de voiture. Il était le secrétaire très particulier du poète Alexandre Tchardine (cinq fois prix Lénine, prix Nobel de Littérature 1971). Le crime ne fait aucun doute. Igor Védoz mène l'enquête. Sa vie bascule : il croyait tout savoir. Or l'essentiel, c'est-à-dire le pire, jusqu'à ce jour, lui avait échappé.

05/1991

ActuaLitté

Littérature française

La Gloire de Dina

Un jour, Sandro choisit un livre parmi les piles de volumes qui encombrent sa table de chevet. Le nom de l'auteur, Aldo Casseto ; le titre du livre, Une enquête à Syracuse, l'attirent sans doute plus que les autres. Sandro a grandi lui aussi en Sicile, à Palerme, auprès de sa mère Dina. Au moment d'entreprendre sa lecture, Sandro se connaît un demi-frère. Il aura hérité de deux frères supplémentaires le livre achevé : Aldo, l'auteur du roman, et Brunetto, fils de Dina comme lui. Deux frères qu'il n'a jamais vus ni approchés, que Dina semble-t-il, a toujours voulu lui cacher. Cela paraît incroyable, presque impensable ces deux frères tombés du ciel par l'intermédiaire d'un livre, et plus encore cet Aldo, romancier comme Sandro, publié par le même éditeur, qui aura fatalement côtoyé les mêmes personnes, évolué dans le même monde. Combien de fois Sandro et Aldo ont-ils pu se croiser ainsi sans se reconnaître ? Tout se confirme pourtant. De correspondances en coïncidences, Sandro va découvrir combien de secrets il lui reste à percer, de chemin à parcourir. Il lui faudra remonter le temps de son enfance sicilienne, redessiner inlassablement la figure de cette mère qu'aucun superlatif ne réussirait à définir vraiment. Car comment expliquer Dina et la comprendre ? Sa beauté, ses amours, ses vies multipliées, toujours recommencées, ses engagements politiques, son exil forcé en France et puis bien sûr ses fils perdus... Pourquoi les perdre alors ? Comment les retrouver ? Aldo et Sandro finiront-ils par se rencontrer eux-mêmes ? Le pari de Sandro se révèle peu à peu insensé de vouloir tout consigner enfin, tout ramasser du roman de sa vie. Il le gagnera au prix d'un livre, mais le sien propre, écrit à la gloire de Dina qui seule possède les fameux secrets, qui seule connaît le nombre des cartes, leur valeur, le nom du jeu, qui seule en a inventé les règles. La partie, Sandro le sait bien, ne s'arrêtera jamais.

09/1984

ActuaLitté

Europe

Dictionnaire amoureux de l'Espagne

L'Espagne, entre ombres et lumières, présentée sous ses milles facettes par l'un de ses amoureux transis : Michel Del Castillo. Al-Andalus, Carmen, don Quichotte, Goya, l'Inquisition, Vélasquez, la Tauromachie, mais aussi Franco, Burgos, Almodovar, Picasso, Lorca et Unamuno : voilà quelques-unes des entrées de ce Dictionnaire amoureux, qui parle aussi bien de l'Espagne d'hier que de celle d'aujourd'hui. Ombres et lumières. Autant de prétextes qui en tableaux flamboyants permettent de faire retentir le chant profond de l'Espagne, de suivre le fil qui du plus lointain passé court jusqu'à nos jours. Il fallait toute la culture, la sensibilité et la distance d'un grand romancier pour brosser cette fresque emportée d'un pays qui aura produit l'une des plus hautes civilisations de l'Europe.

10/2021

ActuaLitté

Littérature française

Mamita

" Cette décision - livrer son fils - Xavier la considérait maintenant avec une sourde terreur. Etait-ce plus criminel que d'envoyer à la mort le père de ses enfants ? Tout, dans cette existence tissée de mensonges et de parjures, inspirait de l'épouvante. Il y avait chez cette femme qu'on pouvait croire folle une dureté, une vigilance stupéfiantes. Alors qu'elle semblait céder à ses impulsions, elle calculait froidement. Il faisait ainsi partie d'une algèbre criminelle ". Pianiste virtuose, Xavier s'installe à Redwoods, sa maison du Vermont, pour préparer l'enregistrement de l'oeuvre de Chopin, intimement liée à son existence. Au gré de ses déplacements entre New York, le studio de Boston et les paysages américains, il fait deux rencontres essentielles, Sarah et le jeune Tim, admirateur fervent. Chacune le renvoie à son enfance dénaturée. Par cercles concentriques de plus en plus étroits, il s'enfonce jusqu'au trou noir de la mémoire - le désamour et la trahison de son énigmatique Mamita.

08/2010

ActuaLitté

Littérature française

Le Démon de l'oubli

"Si l'acteur Alain Mavon ne s'était pas suicidé dans cette chambre d'hôtel sordide, aurais-je trouvé le courage de dissiper la brume de nos remords en conjurant, par ce livre, le démon de l'oubli ? Si Hugues La Prades, mon ami et mon complice depuis plus d'un quart de siècle, ne m'avait pas incité à reprendre malgré moi toute l'enquête, n'aurais-je pas plutôt laissé reposer ce passé trop douloureux ? Naïvement, je croyais chercher les motifs du suicide d'un innocent, coupable présumé d'une terrible imposture : pourquoi Mavon aurait-il affirmé avoir été déporté ? Pourquoi semblait-il se complaire dans son mensonge ? Cet innocent, nous l'avons tué sans peine par la campagne de calomnies que nous avons savamment organisée Ugo et moi, preuves à l'appui. Quelles preuves ! Au cours de l'enquête, c'est nous et nous seuls que j'ai retrouvés. Sylviane Mavon, Louise Blois, Frau Mohl, tous ces témoins m'ont renvoyé à ce passé que je fuyais si volontiers : à la Revue grise que dirigeait Ugo, revue dont les locaux auront vu défiler tous les grands auteurs de notre temps, de Mauriac à Bernanos, à l'avant-guerre et à l'occupation, au Doktor Menger et à la collaboration, l'arrestation et le procès d'Ugo, à Malou surtout, Malou ma femme juive trop tôt évanouie dans sa nuit. Un univers d'hallucinations dont ces pages sont le reflet, aussi obscur en vérité que le furent les événements qu'il relate. Car ce livre, l'ai-je réellement écrit ou n'ai-je fait une fois encore que répercuter la voix d'Ugo ? "

12/1987

ActuaLitté

Récits de voyage

Andalousie

Inspirée par une connaissance intime, soutenue par un vaste et généreux savoir, émaillée de souvenirs personnels, cette biographie d'une région est aussi un peu une autobiographie de l'auteur. De ce pays qui a pour grains de beauté Séville, Grenade, Cordoue, Ronda et tant d'autres villes décrites souvent avec tendresse, parfois avec férocité, Michel del Castillo dit les attraits et les petits travers qui en font la saveur. De ce carrefour des civilisations catholique, juive et musulmane, il retrace le passé d'harmonieuse coexistence culturelle et religieuse, puis les déchirements de l'Inquisition et du franquisme. Surtout, il nous fait comprendre combien l'Andalousie a toujours su transformer ses bonheurs et ses malheurs, les phases de son art multiculturel, l'intensité de ses paysages en un principe vital, le style, qui se traduit à chaque instant par un geste, un regard, une démarche, un rythme, originaux selon chaque ville et pourtant propres à l'Andalousie tout entière. C'est cette faculté qui a engendré corrida, flamenco, chant profond, ces fruits de l'Andalousie, véritables sublimés de son histoire : l'Andalousie se transforme mais ne se trahit jamais.

04/1991

ActuaLitté

Histoire internationale

Le Temps de Franco

Qui était Francisco Franco Bahamonde, dernier survivant parmi les grands dictateurs du XXe siècle, né en 1892 et mort en 1975 ? " Un militaire chimiquement pur ", répondait un prêtre qui le connaissait depuis l'enfance. A l'âge des radars et des fusées, des missiles atomiques et des bombes à laser, pouvons-nous comprendre un militaire du temps de la baïonnette ? A travers ce portrait qu'il travaille comme il l'a fait pour Colette et Dostoïevski, Michel del Castillo longe et commente les grandes étapes de la vie de Franco, enfance, études, guerre coloniale au Maroc, direction de l'académie de Saragosse, etc. Il ne traite pas directement de la guerre, mais l'évoque par rubriques : soulèvement des gauches, mort de la République, les partis et l'Etat, la Phalange, l'Eglise, la répression, les Juifs, la nuit noire, sans oublier la reconnaissance internationale, le décollage économique, l'instauration de la monarchie avec Juan Carlos, l'épilogue interminable de la mort... Attentif au mouvement d'une vie, Le Temps de Franco brosse à travers l'homme un demi-siècle de l'histoire d'un pays. Ce témoignage hautement littéraire est l'analyse d'un mythe non dénué d'une ironie amère envers les légendes, affabulations et trompe l'œil auxquels il a donné lieu.

ActuaLitté

Critique littéraire

Colette en voyage

Les vies de Colette sont faites de voyages. Ce qui la propulse en avant ? L'argent, bien sûr, autant dire l'indépendance, dure conquête pour les femmes de sa génération. Artiste de music-hall, danseuse " nue ", mime, comédienne, conférencière, journaliste, de ville de province en capitale, de chambre d'hôtel en théâtre, elle échappe à la solitude en écrivant à Sido, à ses frères, à Missy, son amante, à ses maris... Au fur et à mesure que sa notoriété s'étend, ses voyages deviennent plus solennels. Quand la célébrité verse dans la gloire, une vieille femme se chauffe au soleil, à Saint-Tropez, à Monaco, à moins qu'elle ne sommeille sur le pont du yacht des Rothschild, ou, assise près du Glaoui, pacha de Marrakech, n'applaudisse aux fantasias des cavaliers berbères. Les vies de Colette sont faites d'amour. Michel del Castillo nous le rappelle dans ces pages inspirées : pour Colette, voyager, ce fut d'abord aimer.

06/2002

ActuaLitté

Littérature française

La tunique d'infamie

" La tunique d'infamie est un grand livre. Un de ces livres auquel on repense après l'avoir refermé. Un livre qui apprend un peu à vivre et à grandir en humanité. Un des meilleurs livres de cette année. " CHRISTIAN SAUVAGE, Le Journal du Dimanche " Un livre bouleversant, tant par le style que par le contenu, par l'actualité et la modernité de son histoire. " LAURE ADLER, Le cercle de minuit " Rien n'est plus espagnol que ce roman français. Rien, dans nos lettres, qui exprime avec une force telle l'abandon orgueilleux au destin. " PIERRE LEPAPE, Le Monde " Même lorsqu'il raconte la vie de Manrique Gaspar del Rio, inquisiteur juge qui vivait il y a trois siècles, c'est encore de lui qu'il nous parle... De l'enfance, des souffrances enfouies, de la foi, de l'amour, de la honte : de toutes ces questions que n'ont jamais cessé de se poser les hommes. " MICHELE GAZIER, Télérama " Une superbe méditation qui l'inscrit dans la lignée de Montherlant et de Bernanos. " THIERRY GANDILLOT, L'Express " C'est toute la beauté de sa tunique d'infamie : un visage unique ressemblant à un peuple et la terre d'un pays transportés dans un livre. Del Castillo y lègue, dernière volonté de son testament intérieur, la lumière aveuglante d'un ciel presque noir, son Espagne. " DIDIER JACOB, Le Nouvel Observateur Né en 1933 à Madrid, de père français et de mère espagnole, Michel del Castillo est aujourd'hui l'auteur d'une oeuvre considérable. Il a été couronné de nombreux prix littéraires dont le Prix des libraires en 1973 pour Le Vent de la nuit, le prix Renaudot en 1981 pour La Nuit du décret et, en 1992, le prix RTL-Lire pour Le Crime des pères. En 1994, il publie Rue des Archives, en 1995 paraît une nouvelle édition de Tanguy et Mon frère l'idiot.

01/1997

ActuaLitté

Littérature française (poches)

TANGUY. Histoire d'un enfant d'aujourd'hui

Premier roman de moi publié, Tanguy fut-il aussi le premier que j'aie conçu comme un texte littéraire ? (...) Cette réimpression intervient peu de temps après la parution de Rue des Archives, qui en éclaire les aspects cachés, ce que de nombreux lecteurs n'ont pas manqué de relever. Les deux livres se répondent en effet l'un l'autre. (...) De Tanguy à Xavier, il y a plus que l'épaisseur d'une vie, il y a toute l'amertume d'un désenchantement, qui doit moins à l'âge qu'à la progressive découverte de l'horreur. Si je gardais, à vingt ans, quelques illusions, le sexagénaire qui a écrit Rue des Archives n'en conserve, lui, plus aucune. En ce sens, la boucle est bien bouclée. L'aveu étouffé de Tanguy fait la musique désenchantée de rue des Archives. (...) De l'un à l'autre, un seul lien, la littérature. Elle constitue, on l'a compris, ma seule biographie et mon unique vérité.

07/2008

ActuaLitté

Littérature française

La vie mentie

Directeur d'une société de communication, tout réussit à Salvador Portal, ancien soixante-huitard devenu coach d'hommes d'affaires. Un malaise insidieux pourtant le ronge. Véra, sa grand-mère, vit recluse en France dans une maison de retraite. Née à Berlin dans une famille de juifs assimilés, elle a suivi en Espagne Rafael Portal, échappant ainsi au piège de l'Allemagne nazie. Avec son mari, tué en 1936 dans des circonstances tragiques, elle a vécu un amour passionné, et ce grand-père de légende hante la mémoire familiale. A l'annonce du suicide de son père, Salvador se décide enfin à se rendre en Espagne. Il met ses pas dans ceux de Véra, poursuivant l'ombre d'Unamuno.

08/2007

ActuaLitté

Beaux arts

Sortie des artistes. De l'Art à la Culture, chronique d'une chute annoncée

Cette réflexion sur l'antagonisme irréductible qui sépare l'Art et la Culture ne doit rien aux circonstances. Elle a accompagné toute ma vie, sauvée et forgée par les artistes. Elle ponctue mon œuvre depuis 1958 (postface à La Guitare) jusqu'à 2002 (préface des Portes du sang). Je l'ai approfondie dans deux livres consacrés à des écrivains - Dostoïevski, Colette -, et je choisis maintenant d'évoquer le théâtre car la scène, depuis ses origines, démontre les rapports ambigus qui se nouent entre les artistes, l'Etat et la politique. Si je retrace les parcours passionnés et mouvementés des grands créateurs que furent Jacques Copeau, Charles Dullin ou Louis Jouvet, puis Jean Vilar ou Jean-Louis Barrault, c'est que leurs destins et leurs choix épousent ceux du pays, jusque dans ses défaillances et ses erreurs. Je ne m'interdis pas la polémique. Comment l'éviter alors que le sociologisme démocratique entretient la confusion, étouffant la critique, empêchant la révolte ? Au lieu de révéler le scandale que la société du spectacle tente de cacher, les agents culturels s'en font les propagandistes zélés. En dénonçant la complicité qui lie ces créateurs fonctionnaires aux politiques, je veux rappeler que la liberté de l'artiste ne se sépare jamais de celle du citoyen.

04/2004

ActuaLitté

Histoire de France

L'adieu au siècle. Journal de l'année 1999

" J'ai su très tôt, dès quatre, cinq ans, que j'étais affligé d'une mémoire effrayante, monstrueuse presque. Je retenais chaque scène, chaque parole, les odeurs et jusqu'à la qualité de la lumière, j'enregistrais les altérations de la voix, le moindre battement de paupières ; je comprenais la signification de la scène, ce qu'elle représentait pour moi. Mais le sens général de ces tableaux m'échappait. Ainsi le souvenir est-il devenu hallucination sonore, la rumeur chaotique d'un récit morcelé : tout mon effort a consisté, depuis plus de quarante ans, à recoller ces fragments. C'est ce qui explique peut-être l'étrangeté de mon travail... " Michel del Castillo, 24 janvier 1999

02/2000

ActuaLitté

Littérature française (poches)

La guitare. Récit

La tragédie de l'homme qui se raconte est celle de la différence. Nain d'une laideur exceptionnelle, n'inspirant que le dégoût, il est exclu de tout et de tous. A force de subir le regard haineux d'autrui, il choisit de devenir celui que les autres voient en lui et d'entretenir sa légende maléfique. A moins que sa rencontre avec la musique ne le sauve d'un destin criminel... Né en 1933, Michel del Castillo quitte très tôt l'Espagne en pleine guerre civile pour la France. Il est l'auteur d'une oeuvre considérable. La plupart de ses romans sont disponibles en Points. "Il arrive que la littérature sauve de la déchéance". Michel del Castillo, avril 2000

11/1998

ActuaLitté

Littérature française (poches)

LE SORTILEGE ESPAGNOL. Les officiants de la mort

"Avant de savoir parler, avant de me sentir capable de lier entre elles les sensations qui m'écorchaient, je suçais le poison de l'Espagne. La langue qui m'avait engendré cachait le maléfice des hérétiques pourchassés, des poètes assassinés. Plus que Tanguy, mémoire de fiction, Le sortilège espagnol, parce qu'il élabore et comprime les souvenirs, renferme non pas ma vérité, mais la lente conquête d'une authenticité littéraire. Il montre le passage d'une existence invivable à une langue habitable. C'est un livre de transition, qui traverse toute ma vie. Ce texte trahit l'Espagne par le détachement français, mais c'est pour mieux réintroduire la passion espagnole. Il marche de biais, en crabe, et il finit par tourner en rond, dessinant ce cercle au centre duquel les gitans situent leurs sortilèges". Michel del Castillo.

09/1998

ActuaLitté

Littérature française

De père français. Récit

" J'ai rendez-vous avec mon assassin. C'est mon père et il s'appelle Michel. J'aurai mis près de quarante ans à le retrouver. Une fois encore, je reprends la route. Je ne vais pas bien loin, de Chevaleret à Etoile. Une vingtaine de stations. Je connais la partition : la mort du père, une figure de rhétorique, avec ses morceaux d'émotion rude. Mais quelle mort du père entonner, quand le père n'a jamais existé? Le plus simple serait de m'en tenir à la règle d'or de l'écriture : la sincérité. La difficulté provient du fait que la sincérité ne se situe nulle part. Des sentiments contradictoires m'agitent : la colère, la rage, la honte, le mépris. Un sentiment plus trouble également : la pitié. Toute ma vie, j'ai traîné l'illusion que les hommes ne peuvent pas être si bas, qu'ils finiront par ôter leur masque et découvrir leur véritable figure. L'ennui est qu'ils ne tombent pas le masque et qu'ils savent parfaitement ce qu'ils font. " M. del C.

03/1998

ActuaLitté

CD K7 Littérature

Le Temps de Franco

Portrait du dernier survivant parmi les grands dictateurs du XXe siècle, Francisco Franco Bahamonde, mort en 1975. Ce livre commente les grandes étapes de la vie de Franco : enfance, études, guerre coloniale au Maroc, direction de l'académie de Saragosse, etc. Ce temps fut celui de Michel del Castillo qui livre donc aussi un regard sur lui-même et sur ce qu'il a vécu.

11/2010

ActuaLitté

Littérature française

La Religieuse de Madrigal

Avant même sa naissance, le destin d'Ana d'Autriche, fille de Don Juan, demi-frère de Philippe II, roi d'Espagne, est fixé : elle sera recluse dans un couvent. A l'âge de six ans, sa tutrice la conduit au monastère de Madrigal. Pourtant, à la veille de sa profession solennelle, Ana de Jésus se révolte, refuse d'abdiquer sa liberté. Elle devra s'incliner, mais un homme qui dit s'appeler Gabriel de Espinosa arrive à Madrigal. On prétend qu'il s'agit de Don Sebastien, le roi disparu du Portugal. Une passion torrentueuse naît entre ces deux personnages égarés. Passion fatale, car Philippe II veille. On retrouve dans La Religieuse de Madrigal tous les thèmes chers à Michel del Castillo : l'enfance bafouée, les manipulations du pouvoir, la passion farouche de la liberté, la chimère et l'illusion de toute vie.

08/2006