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Michèle Lesbre, Sylvie Granotier

Extraits

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Sociologie

Mais d'où venez-vous ?

Pendant plusieurs mois, en 2008, nous sommes allées à la rencontre d'hommes doublement prisonniers, sans papiers et incarcérés. Au fil de ces rencontres se tissait une trame humaine où les différentes trajectoires devenaient destin commun mais où chaque homme retrouvait son identité. Nous leur demandions d'où ils venaient, ils nous racontaient leurs histoires, des histoires. Notre démarche a été d'écouter des voix singulières pour en transmettre les témoignages de vie, de souvenirs, d'enfance et d'errance. Les mouvements de population vont aller croissant sur toute la planète, les phénomènes migratoires sont inéluctables. Nous pensons qu'il serait désastreux de laisser les chiffres effacer les hommes. Michèle Lesbre et Sylvie Granotier.

05/2010

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Roman d'amour, roman sentiment

Lesbie

De retour d'une visite chez un artiste peintre au Fort Mercredi, un journaliste en fin de carrière découvre, entre les pages d'un vieux Paris Match, la photo d'une jeune fille. Il commence alors la rédaction d'un roman. Deux vies se déroulent en parallèle : celle de l'auteur, gâchée par une consommation excessive d'alcool, et celle du héros du roman, jeune homme brillant, victime d'un amour impossible pour l'une de ses étudiantes, issue d'un milieu différent du sien. C'est ainsi que deux univers s'entremêlent : l'un, onirique, issu de l'antiquité gréco-latine d'où émergent des personnages étonnants (une Sapho et un Catulle poètes) et l'autre, bien actuel, celui de la misère omniprésente et de l'impitoyable tyrannie de Duvalier. Tout est pourtant lié : le tribun Cicéron et l'alcoolique père Minkowski, la Lesbie d'autrefois et celle d'aujourd'hui, aussi envoûtantes l'une que l'autre. Cette saga nous fait voyager d'une Haïti terrifiée à un New York trépidant, en s'arrêtant longuement dans le Paris des années 1960, vivant au rythme de l'agitation de la Sorbonne. Ce roman d'amour, dans une vie comme dans l'autre, questionne la notion d'identité à travers deux millénaires et, malgré un latent désespoir, fait émerger une timide lueur d'espoir.

12/2022

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Littérature française (poches)

Sylvie

Voulant fuir Adrienne, belle actrice parisienne, et avec elle le monde illusoire du théâtre, le narrateur, qui n'est autre que Nerval, se tourne vers Sylvie, jeune campagnarde qu'il a jadis aimée. Mais le rêve fait place au désenchantement : le retour à la nature, celle de l'enfance dans le Valois, n'est qu'un mythe, et le grand amour de jeunesse se révèle être uen décevante paysanne. Et si ces deux femmes n'en formaient qu'une, «deux moitiés d'un seul amour» ? Le récit progresse selon la logique d'une traversée de la mémoire : l'auteur met en scène des souvenirs personnels («à demi rêvés») et littéraires ; il témoigne d'une véritable érudition tout en faisant l'éloge de la culture populaire. La mémoire collective est pour lui assez vaste pour accueillir la réalité la plus ordinaire comme les mystères les plus sublimes. Avec cette nouvelle des Filles du feu, Nerval dit adieu aux chimères de la jeunesse et de l'amour idéal. Ce récit poétique, entre romantisme et surréalisme, est déjà une recherche du temps perdu.

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Lycée

Sylvie

Court récit autobiographique, de tonalité lyrique, idéal pour l'étude en classes de 2de et de 1re Selon Gérard de Nerval, notre monde interagit avec un au-delà qui règle nos existences. Et quand la femme rêvée supplante la femme réelle, comment aimer ? Voilà tout l'enjeu de la lecture de Sylvie.

06/2022

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Littérature française

Sylvie

"Sylvie" est un roman écrit par Gérard de Nerval et publié en 1853. Ce roman autobiographique relate l'histoire d'un jeune homme nommé Octave, qui se remémore son amour de jeunesse avec une femme nommée Sylvie, alors qu'il se promène dans la campagne française. A travers les souvenirs d'Octave, le lecteur découvre les joies et les peines de cet amour perdu, ainsi que les émotions intenses et les tourments de la jeunesse. "Sylvie" est considéré comme l'une des oeuvres les plus abouties de Nerval, célèbre pour son style poétique et lyrique, ainsi que pour sa capacité à capturer l'atmosphère romantique de la France rurale du XIXe siècle.

03/2024

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Policiers

Double je

L'amour, l'amitié, l'ambition : elles ont tout partagé. A elles deux, Sophie et Elisabeth auraient pu faire une femme parfaite. Mais le pouvoir et le désir de tout posséder, jusqu'à se déposséder de soi, ont eu raison des beaux sentiments. Aujourd'hui, ce sont deux "amies" dont les destins sont si entremêlés qu'ils finissent par se confondre. Seule la mort pourra les dénouer, distinguer le vrai du faux, la victime du bourreau. Sur fond de scandales politico-financiers, ressentiments et passions inassouvies, un duo fatal à la Hitchcock dans lequel Sylvie Granotier brouille les pistes avec une inquiétante maestria. Après Jean-Christophe Grangé et Maud Tabachnik, un nouvel auteur français fait une entrée fracassante dans la collection "Spécial Suspense" .

04/2002

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Policiers

Personne n'en saura rien

Mélusine, Jeanne, Irène... Aucune n'est ressortie vivante de l'arrière de cette camionnette qui sillonnait les côtes françaises. L'assassin n'a jamais été inquiété. Isabelle a seize ans quand elle croise sa route. Elle est prête à tout pour survivre. Aujourd'hui, elle est seule à savoir qui se cache derrière ce gros type solitaire jugé pour viol sur mineure. Pourtant elle se tait et c'est lui qui a peur. La victime est-elle bien celle que l'on croit ? On retrouve dans ce suspense sombre et intense la virtuosité de l'auteur du Passé n'oublie jamais. Histoire d'une vengeance et d'une manipulation, Personne n'en saura rien explore avec une subtilité dérangeante les rapports de domination et de soumission.

10/2014

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Policiers

La place des morts

La violence a marqué l'enfance de Catherine Monsigny. Déterminée à tourner le dos à un passé qui a failli la détruire, la jeune avocate pénaliste se retrouve brutalement confrontée à un gamin en fuite qui prétend être son demi-frère, accusé d'un meurtre dont il se dit innocent. Cette affaire ramène Catherine dans la Creuse de son enfance où le mystère familial est resté enfoui. Aujourd'hui comme hier, elle doit affronter la perversité d'un ennemi intime et sans visage. Quelle place devra-t-elle faire aux morts pour enfin vivre sa vie ? Virtuose du double jeu et du suspense, Sylvie Granotier révèle la part d'ombre et de fragilité de personnages faussement ordinaires, dans ce suspense psychologique diabolique, tendu à l'extrême.

01/2013

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Thrillers

Un monde idéal

Cela avait tout l'air d'une histoire banale. Slimane, un Algérien en rupture de ban, est accusé d'une agression sans mobile évident. Le genre de délinquance ordinaire qui fait le quotidien de Catherine Monsigny, pénaliste aguerrie. Mais l'ardeur avec laquelle la fiancée du jeune homme lui demande de prendre sa défense a de quoi éveiller les soupçons : brillante étudiante en khâgne, issue d'un milieu bourgeois, elle détonne dans cet univers de petits voyous. Catherine Monsigny accepte sans se douter qu'elle constitue la pièce maîtresse d'un piège dont elle sera l'ultime victime.

01/2022

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Musique, danse

Sylvie & Johnny

Une histoire en photos du couple mythique. Sylvie et Johnny, deux enfants du siècle avec leurs espoirs, leurs tourments, leur vitalité, leur talent et surtout la fougue de ce qu'ils incarnaient : l'avènement du rock'n'roll en France et leur improbable histoire d'amour. Celle d'une jeune fille de famille qui se destinait à un autre avenir que la chanson et celle d'un foudroyant jeune homme tombé éperdument amoureux de cette lycéenne de 18 ans, un soir dans les coulisses de l'Olympia. Les images rassemblées dans ce livre retracent ce qui n'a pas besoin de s'écrire : la force de leur amour pendant près de vingt ans avec, comme pour tout couple - même de légende - des hauts et des bas, un enfant roi chéri de tous les Français et des carrières qui n'ont jamais cessé de briller jusqu'aujourd'hui. La force d'une histoire, de leur histoire, c'est sa durée même au-delà de leur séparation amoureuse, car le respect, la tendresse, les souvenirs ont alors pris le relais pour ne jamais cesser d'écrire la suite.

11/2020

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Art contemporain

Sylvie Fanchon

Sylvie Fanchon, née en 1953 à Nairobi, au Kenya, a été cheffe d'atelier aux Beaux-Arts de Paris de 2001 à 2019. Dans les années 1990, elle s'inscrit dans le courant "Eccentric Abstraction" qui remet en question l'opposition entre l'abstraction et la figuration. Cette monographie de poche paraît à l'occasion de l'entrée dans les collections des Beaux-Arts de Paris de son oeuvre Caractères et est introduite par un texte de Pierre Alferi. Chaque série du travail de Sylvie Fanchon (Architectures (outils), Motifs, Monochromes décoratifs, Figures, Tableaux scotch et Cortana) est présentée par un court texte de l'artiste et un choix d'oeuvres représentatives.

02/2021

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Littérature française

Sylvie-La-Gaffe

Un recueil de récits courts qui dévoile deux mondes : d'un côté le "way of life" de l'Amérique moderne avec ses perles et ses travers ; et de l'autre les affres et les souffrances des pays communistes du milieu du XXe siècle. Et en filigrane, Anne-Marie Sapse explore des thèmes qui lui sont chers : la culture individuelle ou collective, les relations interculturelles, le cosmopolitisme, l'intégration, le temps qui passe... Ainsi, même si les sujets de chacune de ces nouvelles paraissent divers, parfois légers, d'autres fois plus sérieux, elles sont toutes reliées par un point commun : ces récits tendres ou cruels, ironiques ou caustiques portent tous en effet un regard lucide sur la société et les individus.

01/2014

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Littérature étrangère

Sylvia

Leonard Michaels rencontre Sylvia Bloch en 1960 et l'épouse deux ans après. Leur relation passionnelle se termine tragiquement un soir de 1964. Ce n'est que trente ans plus tard qu'il décide de faire le récit quasi clinique de ce premier mariage. Dans Manhattan alors en plein bouleversement, le couple croise et se mêle à des cohortes de marginaux et d'intellectuels - de Miles Davis à Jack Kerouac, en passant par Lenny Bruce.

01/2010

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Poésie

Sylvia

"Maintenir vos yeux, comme clarté pure ou diffuse joie, je dois." C'est de ses grands-pères, décédés quasi simultanément, que parle ainsi Antoine Wauters et le devoir qu'il s'impose d'en garder la mémoire éclairée malgré la maladie et la mort est, autant que dette ordinaire de l'amour, effort de la conscience pour ne pas se laisser submerger par le désaveu et la perte. Car la vie est l'expérience crue des contraires : au moment où meurent les deux grands-pères, un enfant vient au monde. De cette expérience à vif, la poésie est la mesure exacte. Celle, ici, de Sylvia Plath dont l'écriture extrême et sans compromis accompagne l'auteur dans ces heures critiques où l'existence douloureusement se tend entre perte et joie. Lire Sylvia, sa soeur dans l'âme, aide alors Wauters à saisir au coeur des circonstances ces vérités intenses que promet à tous la poésie qui ne ment pas : la vie tombe dans sa nuit et la joie demeure.

02/2014

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Littérature française

Oeuvres d'Adolphe Lèbre

Oeuvres d'Adolphe Lèbre / recueillies et publiées par M. Marc Debrit ; avec une notice biographique de M. Juste Olivier ; et une lettre-préface de M. Ernest Naville Date de l'édition originale : 1856 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

02/2021

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Loisirs et jeux

Color me. Sylvie Fanchon

Inspiré par la vogue récente pour les cahiers de coloriages mais aussi déçu par la qualité souvent médiocre des dessins proposés, Semiose éditions a eu l'envie de faire appel à des artistes confirmés pour dessiner spécialement des motifs à colorier pour les enfants – et les grands enfants, évidemment ! Chaque dessin est une création originale et véhicule une histoire, un trait d'esprit, dans un goût partagé pour l'humour, l'absurde et l'imaginaire. La valeur pédagogique du coloriage n'est plus à démontrer : en exprimant leur libre talent pour la couleur, les enfants observent et se familiarisent avec la manière dont un dessin est construit. Ces albums " color me " s'inscrivent dans la plus pure tradition du cahier de coloriage : petit format (A5), pelliculage brillant de la couverture sur papier cartonné, dessin en ligne claire. La série a débuté en octobre 2016 et s'enrichit régulièrement de nouveaux albums. Sylvie Fanchon a déjà fait sa part du coloriage en remplissant la moitié de ces silhouettes bichromes. Ou comment faire un dessin sans trait, simplement avec des surfaces vides et pleines qui découpent la page ! Hommes et bêtes, plantes et comics, toutes ces créatures se sont échappées de la pop culture pour peupler l'oeuvre de l'artiste.

11/2019

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Petits classiques parascolaire

Sylvie. Souvenirs du Valois

A la recherche du temps perdu dans la province de son enfance, le narrateur se laisse envahir par le souvenir de ses premières amours. On y rencontre Sylvie, la figure de la " douce réalité ", et Aurélie, l'actrice confusément identifiée à Adrienne, cette religieuse incarnant " l'idéal sublime ", qui hante son esprit. Pages où le rêve, chez ce poète menacé par la folie, s'épanche dans la vie réelle, et qui annoncent, bien avant Alain-Fournier et Breton, les récits de l'adolescence et du souvenir.

12/2008

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Littérature française (poches)

Sylvie, Aurélia, Les chimères

On peut dire que, pour Nerval, la mémoire est un temple, comme l'est, pour Baudelaire, la nature. Passé, présent, avenir - les trois temps se fondent pour faire apparaître la mémoire poétique dans sa tonalité utopique, rétablir l'unité intérieure et réconcilier les croyances. Les Chimères représente comme la quintessence de la mystique poétique de Nerval, dont il nous fait entendre le ton jusqu'alors inouï dans Sylvie et Aurélia, alors que les premières poésies sont comme le germe de cette mémoire, un germe dans lequel se lit toute l'oeuvre future. De la révolution de 1830 aux Journées de juin 1848, Nerval traverse la période où les idées qu'on croyait disparues se réveillent et donnent au sentiment poétique l'intensité d'une passion révolutionnaire. L'amitié avec Heinrich Heine, lui-même lié à Marx, montre que la présence d'une pensée radicale vivante fut autre chose pour Nerval qu'une effervescence sans histoire. Le rêve est la vie, et la vie est le rêve.

08/2018

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Généralités

Sylvine legallet

Sylvine Legallet, par Mme la Ctesse R. de La Tour Du Pin Date de l'édition originale : 1853 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

12/2021

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Littérature française

Sylvia Bataille

1908. Naissance de Sylvia. Au même moment, Pablo Picasso, dans son Bateau Lavoir, peint Les Demoiselles d’Avignon, vision qui marquera le début de l’ère moderne. Les avant-gardes explosent avec les derniers soubresauts de la société féodale sur fond de la boucherie que fut la Première Guerre mondiale. Elles se développent tout au long de l’entre-deux-guerres, et après 1945, jusqu’à leur consécration en 1968. 1908-1968. Sylvia Bataille devient, au fil des ans, une figure emblématique, un condensé de cette histoire artistique, intellectuelle et militante. Elle se situe au centre du coeur où bat le sang nouveau : le récit de sa vie est celui de ces hommes et de ces femmes qui ont créé le monde contemporain, dans les convulsions les plus extrêmes, à une époque où Paris était l’endroit au monde où les choses se passaient. Au départ, quatre soeurs. Les soeurs Maklès, d’origine juive roumaine, prennent le pouvoir sur les principaux acteurs du milieu artistique en plein bouillonnement, gouverné par les surréalistes, les Dada et l’extrême gauche. Bianca épouse Théodore Fraenkel, l’ami de Breton et Aragon, le médecin de tous ceux qui appartiennent à cette « famille » ; Sylvia épouse Georges Bataille en premières noces, puis Jacques Lacan ; Rose épouse André Masson ; et Simone, Jean Piel, le directeur de la revue Critique. L’une d’elles va pourtant surpasser les autres, c’est Sylvia, qui, par ses mariages, ses amitiés et son métier de comédienne, a vécu tous ces mouvements révolutionnaires de l’intérieur. Proche des frères Prévert, elle participe au groupe Octobre, et démarre avec eux une carrière au cinéma, qui est alors cet art naissant où tout est à inventer. Choisie par Renoir pour interpréter l’héroïne d’un film mythique, la Partie de campagne, elle connaît son heure de gloire en 1936, au moment du Front Populaire . Philosophes, psychanalystes, écrivains, peintres, cinéastes, dramaturges se côtoient tous les jours dans les cafés de Montparnasse. L’effervescence est à son comble, et des figures aussi charismatiques que Bataille, Masson, Leiris, Queneau, Dubuffet, Limbour, Picasso, Prévert, Renoir, Carné, Lacan, toutes liées par l’amitié, font la même expérience des marges, celles de l’érotisme, de la débauche, de l’art, de la révolution, et de la folie.

09/2013

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Littérature française

Sylvia P.

"Au fond du couloir, une jeune femme marche comme si elle dansait, encore sous l'effet des somnifères qu'elle a avalés, elle marche en déséquilibre sur sa propre vie, elle ne se rend pas compte qu'elle ne tient pas sur la mince ligne droite qu'elle s'est tracée mais elle avance quand même, elle avance en dansant sur ses pierres, sur ses cailloux, sur ses rochers, le coeur entaillé, la bouche boursoufflée, l'ombre désarrimée, elle avance quand même avec son nez rougi de larmes, ses hanches tanguantes, ses yeux noyés, une bouteille de coca à la main, ne sachant quoi en faire jusqu'à ce qu'une infirmière vienne la lui prendre de peur qu'elle ne se casse, qu'une autre infirmière l'emmène au lit de peur qu'elle ne se casse".

10/2022

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Littérature française

Boléro

Boléro. Dans l'euphorie du début des années soixante et sur fond de guerre d'Algérie finissante, une gamine, Emma, découvre le cinéma, l'amour fou, la réalité du monde et la mort. La musique entêtante du Boléro de Ravel rythme les deux étés à la campagne pendant lesquels Gary Cooper et Marilyn, plus vrais que la vraie vie, le disputent à Fred et Paul, ses Jules et Jim, sous la bienveillante protection de Gisèle, leur initiatrice et leur mentor. Bien des années plus tard, alors qu'Emma est solitaire et perpétuellement en quête d'un emploi, le passé resurgit, évoqué une fois encore par la musique du Boléro qui ravive les blessures de la guerre d'Algérie. Avec ce portrait tout en nuances d'une adolescente qui s'ouvre à la conscience du monde, et de la femme qu'elle est devenue, Michèle Lesbre, comme dans ses précédents romans, porte un regard subtil sur une vie en apparence ordinaire, une de ces trajectoires singulières qui ancrent l'écriture dans le réel.

01/2003

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Littérature française

Ecoute la pluie

« Puis le ronflement sourd de la rame qui s’approchait à grande vitesse a provoqué un frémissement parmi les rares voyageurs. Le vieil homme s’est tourné vers moi avec toujours ce sourire limpide, j’ai cru qu’il allait me demander quelque chose, mais il a sauté sur les rails comme un enfant qui enjambe un buisson, avec la même légèreté. » Avant que le vieil homme ne se jette sur la voie en lui adressant son dernier sourire, la narratrice partait rejoindre l’homme qu’elle aime à l’hôtel des Embruns. Le choc a fait tout basculer. Plutôt que d’aller à la gare, elle s’enfonce dans les rues de Paris pour une longue errance nocturne sous l’orage. Revenue chez elle au petit matin, toujours incapable d’expliquer à son amant pourquoi elle n’était pas au rendez-vous, elle murmure à son intention le récit de sa nuit blanche. Lui, le photographe pour qui les mots ne sont jamais à la hauteur, sera-t-il capable de comprendre l’énigmatique message qu’elle finit par lui laisser : « Écoute la pluie » ? Avec ce roman dense et bouleversant, Michèle Lesbre poursuit une œuvre lumineuse qu’éclaire le sentiment du désir et de l’urgence de vivre. Ce douzième livre a été inspiré à Michèle Lesbre par le « petit monsieur de la station Gambetta » à qui est dédié Le Canapé rouge (Sabine Wespieser éditeur, 2007). En même temps que ce nouveau roman, reparaît un récit publié pour la première fois en 2001, hommage à un autre disparu, Victor Dojlida, une vie dans l’ombre. L’essentiel de l’œuvre de Michèle Lesbre, qui vit à Paris, est réuni dans le catalogue de Sabine Wespieser éditeur.

02/2013

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Littérature française

Victor Dojlida, une vie dans l'ombre

« Victor, le 26 septembre 1989, à sept heures du matin, les portes de la prison de Poissy s’ouvraient pour toi, et la rue te rendait une liberté tardive… Quelques semaines après, le mur de Berlin tombait… Ah, les beaux jours de cet automne-là ! Car il faut bien que les portes s’ouvrent, que les murs s’écroulent, quand ils empêchent les hommes de vivre… » Michèle Lesbre a rencontré Victor Dojlida à sa sortie de prison et l’a côtoyé jusqu’à sa mort en 1997. Bouleversée par le destin de cet éternel rebelle dont la vie a été brisée par la guerre et les désillusions, elle est partie sur ses traces, a exploré les archives et s’est surtout souvenue de leurs conversations, pour lui rendre cet hommage personnel. Victor Dojlida est né en Biélorussie en 1926. Il a trois ans quand sa famille émigre en Lorraine, où son père est d’abord employé à la mine, puis aux aciéries. Quand, le 10 mai 1940, la première bombe s’écrase sur Homécourt, l’école ferme. Victor a quatorze ans, il ne passera pas le certificat d’études, mais il entre aux FTP-MOI, les Francs-tireurs et partisans de la main-d’œuvre immigrée. En février 1944, son réseau est dénoncé. C’est la déportation et les camps, où il voit mourir son copain Stanis. Il a presque vingt ans quand il revient. Le juge qui l’a livré à la Gestapo et le policier qui l’a dénoncé sont encore en place. Pour lui qui est rescapé de l’enfer, ce n’est pas supportable. C’est alors que commence l’enchaînement des faits qui le conduiront en prison pendant quarante ans. Victor Dojlida, une vie dans l’ombre a été publié pour la première fois en 2001, par les éditions Noésis. Sabine Wespieser éditeur le réédite aujourd’hui, en même temps que paraît le douzième roman de Michèle Lesbre, Écoute la pluie, hommage à un autre disparu, anonyme celui-ci. L’essentiel de l’œuvre de Michèle Lesbre, qui vit à Paris, est réuni dans le catalogue de Sabine Wespieser éditeur.

02/2013

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Littérature française

La petite trotteuse

D'un geste machinal, j'avais mis la montre en marche. Le tic-tac avait surgi avec une violence inattendue. J'avais cru ne pas survivre à ce bruit presque imperceptible, cette course inexorable de la petite trotteuse qui me donnait le vertige. Trente ans après sa mort, mon père me quittait de nouveau. La douleur était entrée en moi d'un seul coup. M. L. Depuis qu'elle a retrouvé cette montre, la narratrice s'est elle-même mise en mouvement suivant une impulsion implacable, elle visite des maisons, comme pour retrouver le lieu d'un rendez-vous manqué. Alors qu'elle est au bout de son improbable quête, le présent se substitue de plus en plus souvent, en autant de fondus enchaînés, à des scènes de sa vie passée : dans l'hôtel où elle s'est installée, le gros chat orange la renvoie à celui qui l'attend quelque part, mais aussi au compagnon de ses jeux de petite fille ; les pas de son voisin se superposent à ceux de son père, lourds de chagrin ; l'ombre de sa mère, silhouette frivole, rôde... Dans la maison du bord de mer, dernière étape du périple, la houle des souvenirs l'assaille : les images de son enfance qui commença avec la guerre, celles des uniques vacances en famille, un désastre, celles d'esquisses de maisons aussi, dessinées par un père triste et mystérieux, mort trop tôt et avec qui pourtant elle n'a pas cessé de s'entretenir. Peu à peu se construit, sous nos yeux et presque à l'insu de la narratrice, un magnifique et subtil roman des origines : les fils de sa vie se dénouent, ses engagements s'éclairent à la lumière des idées qu'elle soupçonne avoir été celles de son père... et elle connaît enfin l'apaisement. Jamais Michèle Lesbre n'est allée si loin dans l'entrelacement de son expérience intime et de la fiction, et jamais elle n'a montré de manière si lumineuse le pouvoir rédempteur des mots, qu'elle tisse comme un enchantement.

06/2011

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Littérature française

Tableau noir

Michèle Lesbre a été institutrice, puis directrice d'école, pendant de nombreuses années. Observatrice attentive des changements survenus dans l'Education nationale, elle s'interroge, dans ce texte qui n'a rien d'une fiction, sur le beau métier qui a été le sien. On sourit aux évocations de lectures buissonnières et aux tendres portraits d'élèves récalcitrants. On découvre une école libre et joyeuse, que maîtres et parents construisaient ensemble. Et où les enseignants, en fidèles héritiers des hussards noirs de la République, ne s'en laissaient pas conter sur le respect de leurs prérogatives. On lit aussi dans Tableau noir l'expression d'une sourde inquiétude. Face au désarroi des jeunes collègues en manque de formation sérieuse, face aux réformes à répétition et aux surcharges administratives, que va-t-il rester de l'utopie d'une école qui serait le lieu d'apprentissage de la vie ? Comme un contrepoint au texte vibrant et grave de l'écrivaine, les dessins de Gianni Burattoni viennent souligner ce magnifique hommage à un métier passionnément aimé.

10/2020

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Littérature française

Rendez-vous à Parme

RENDEZ-VOUS A PARME. Dans les cartons de livres que lui a légués Léo, un vieil ami avec qui elle partageait la passion du théâtre, la narratrice découvre un exemplaire de La Chartreuse de Parme. Les premières pages la ramènent à l'été de ses quatorze ans, quand un homme de l'âge de son père lui lisait le roman à haute voix sur une plage. A la fin de la saison, il lui avait murmuré : "Quand vous serez plus grande, vous irez à Parme, il faut lire ce roman de Stendhal à Parme." Des années plus tard, elle décide d'obéir à cette affectueuse injonction. Laissant désemparé l'homme qu'elle vient de rencontrer, elle prend seule le train pour l'Italie. Dans la sereine ville de Parme, la ferveur de ses préparatifs s'est évanouie. Mais, lorsqu'elle pénètre dans le théâtre Farnèse, son voyage soudain revêt un autre sens : sur la scène vide, défilent les silhouettes absentes dont les spectacles ont tant compté. Patrice Chéreau, Philippe Clévenot, Vàclav Havel, Tadeusz Kantor, Peter Brook et tant d'autres l'emportent dans une belle sarabande. Plutôt que celles, bien loin, de La Chartreuse de Parme, elle est venue suivre ici les traces d'un passé qui lui est essentiel. Le théâtre dès lors guide sa mémoire, envahit son séjour, l'apaise, et l'entraîne vers le présent. Quand, sur une impulsion, elle demande à son amant parisien de la rejoindre, un autre voyage peut commencer... Rendez-vous à Parme est un roman lumineux sur le désir, une invitation à vivre, comme au théâtre, tous les possibles.

02/2019

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Littérature française

Chère brigande. Lettre à Marion du Faouët

La silhouette libre et rebelle de Marion du Faouët, « Robin des bois » bretonne qui, dans les premières années du XVIIIe siècle, prenait aux riches pour redistribuer aux pauvres, n'a cessé d'accompagner Michèle Lesbre, traversant comme un feu follet certains de ses précédents livres (notamment Le Canapé rouge, voir citation infra). Parce qu'une femme aux cheveux roux prénommée Marion, qui avait élu domicile dans une boutique désaffectée en bas de chez elle, a soudain disparu après quelques mois de vie miséreuse, les traits de l'autre Marion, la « chère brigande », se superposent à ceux de la SDF parisienne, sorte de contrepoint au désarroi de n'avoir pu lui porter secours. Michèle Lesbre, comme pour conjurer le désenchantement et la pesanteur du monde d'aujourd'hui, décide de partir sur les traces de la Bretonne. Si la longue lettre qu'elle lui adresse va donner chair et corps à la voleuse au grand coeur, elle sera également pour l'écrivain l'occasion d'un texte très personnel – le « je » narrateur, cette fois, est bien celui de l'auteur –, où ses propres désirs, ses utopies et ses révoltes se confondent avec ceux de Marion. Dans le train qui conduit Michèle Lesbre à Quimper, les souvenirs de la vie de Marion reviennent par bribes, qui tendent un miroir à la jeune femme qu'elle a été et dont la conscience politique s'est éveillée avec les tragédies de l'histoire : à dix-huit ans, alors qu'elle découvrait la cruauté des hommes lors des premières manifestations contre la guerre d'Algérie, Marion, elle, créait sa bande de brigands. Avec ses comparses recrutés parmi ses proches, elle allait écumer les bois, redresser les torts, forcer les riches fermiers à partager leur blé avec ceux qui, dans une Bretagne exsangue, n'avaient rien. Le Faouët, les monts d'Arrée, Quimper : tous ces lieux où Marion a grandi et que Michèle Lesbre arpente, évoquent chez la narratrice la fougue et la générosité de son indomptable héroïne. Et même s'il lui arrivait d'administrer quelques coups de bâton, la « chère brigande » se contentait de frotter à l'ortie les réfractaires. La vraie violence, celle des soldats qui ravageaient la campagne, violaient les femmes, pillaient les paysans, a fini par s'exercer contre elle et ses complices, vite jetés en prison, torturés, puis exécutés. Michèle Lesbre, dans ce texte lumineux – qui nous parle aussi d'elle, de nous, du monde dans lequel nous vivons – nous donne à entendre le rire d'une gamine formée à l'école de la vie, d'une grande amoureuse et d'une femme insoumise que l'injustice a mise en marche. Sa belle lettre s'achève ainsi : « Dors tranquille, chère brigande, tu m'as sauvée pendant quelques jours de notre démocratie malade, des grands voleurs qui, eux, ne sont presque jamais punis parce qu'ils sont puissants, de ce monde en péril. Tu n'étais pas un ange, mais les anges n'existent pas. »

02/2017

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Littérature française

Sur le sable

Apercevant des flammes derrière une dune qu'elle longeait au gré de ses pérégrinations, la narratrice s'arrête. A la lisière de l'incendie, recroquevillé sous une couverture, un homme prostré contemple le sinistre. Intriguée, la femme accepte de rester près de lui. En rupture de ban, elle vient de quitter un poste de veilleuse de nuit dans un hôtel parisien. Elle a également rompu avec l'homme qu'elle aimait. Les personnages des romans de Modiano, qu'elle a intégralement relus à la faveur de ses nuits de veille, lui offraient sans doute une meilleure compagnie... Flottant entre les êtres réels et les êtres de fiction, elle suit ce qu'elle appelle sa " pente douce ". L'homme de la plage ne cesse de parler. Il est venu enterrer sa mère et, dirait-on, voir disparaître cette maison de malheur où se sont noués pour lui tant de drames : la jeune noyée d'un dimanche de son enfance, sa mère qui venait y rejoindre son amant, un ancien de l'OAS, et Sandra, avec qui il aurait aimé vivre là mais qui a été brutalement extradée vers l'Italie pour y être emprisonnée. Au fil du monologue de ce compagnon de hasard, son auditrice est comme malgré elle envahie par ses propres fantômes. Ses deuils, son amour perdu à Bologne, sa quête et ses combats ressurgissent, brossant par touches légères le portrait d'une femme dont la liberté et la solitude sont les véritables compagnes. Avec ce onzième livre, Michèle Lesbre poursuit sa route, déterminée et lumineuse, où le pouvoir enchanteur des mots réveille la rumeur du monde.

05/2009

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Littérature française

Chemins

"J'ai trois ans. Un homme qui me paraît immense entre dans la minuscule cuisine de l'appartement rue du Souci à Poitiers, me prend dans ses bras, je ne l'ai jamais vu. Ma mère me demande de l'appeler papa. C'est mon père." Il a fallu à Michèle Lesbre un long et beau chemin avant que se dessine si nettement, dès la première phrase de son nouveau roman, la figure du père dont elle a poursuivi l'ombre au fil de ses livres. Chemins est certainement le plus autobiographique d'entre eux. Il n'en reste pas moins un roman. Assis sous un réverbère, un homme bien mis est plongé dans sa lecture. De temps à autre, il sort une pipe de sa poche, sans se laisser distraire. La narratrice, qui tarde à se mettre en route pour aller occuper une maison d'amis absents, se sent curieusement attirée par la scène insolite qui, jour après jour, se répète sous ses yeux. Quand elle découvre le titre du livre dans lequel est plongé l'homme, Scènes de la vie de bohème, une silhouette du passé se substitue à celle du lecteur du réverbère : elle s'était souvent demandé pourquoi, du roman de Henry Murger qui traînait dans son bureau, son père avait un jour parlé comme d'un livre qui était toute sa jeunesse. Quel rapport entre les aventures de quatre joyeux drilles à l'humeur frondeuse, au mitan du dix-neuvième siècle, et son père si sombre, dont elle n'a jamais percé la part de mystère et de douleur. Avec le livre de Murger, qui attendait son heure, elle s'engage alors dans un voyage lent, rythmé par de paisibles étapes au bord du canal où se perche cette maison qu'elle n'a pas très envie de rejoindre. Son imagination et sa mémoire dérivent au fil de l'eau et des rencontres - une gardienne de vaches, un éclusier tendre et un peu menteur, un délicieux couple de mariniers qui vont l'embarquer pour un bout de route... Mais elle ne s'arrêtera jamais très longtemps auprès d'aucun de ceux-là. Elle sait qu'ils la mènent à un autre rendez-vous, bien plus intime, avec ce père qui un jour fut un jeune homme insouciant rêvant de la vie de bohème... Chemins est une bouleversante quête du père, et un très beau roman des origines.

02/2015