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Max Weber

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Que-sais-je ?

Max Weber

Lorsque Max Weber décède subitement à Munich en 1920, à l'âge de cinquante-six ans, sa mort, après celles de Durkheim et Simmel, marque la fin d'une première génération de sociologues. L'auteur de L'éthique protestante et l'esprit du capitalisme apparaît en effet comme l'un des fondateurs de la sociologie moderne et comme l'un des grands penseurs de la modernité, indissociable de la révolution industrielle et de ses conséquences. Cet ouvrage se propose de restituer la singularité de son oeuvre, à travers l'intrication des questions théoriques qu'elle soulève, de ses résultats empiriques et de ses apports méthodologiques.

03/2023

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Sociologie

Etudes sur Max Weber

L'ouvrage traite essentiellement des grands thèmes de la méthodologie et de l'épistémologie wébériennes, tels que la neutralité axiologique, les processus de rationalisation et la bureaucratie. Il fait également des incursions dans un de ses domaines de prédilection : la sociologie des religions. Il s'interroge plus particulièrement sur la signification de l'économie dans les religions mondiales et sur sa théorie du polythéisme des valeurs. Pour bien comprendre Weber, il faut saisir que, malgré sa dureté à l'égard de la métaphysique, à cause de sa conception instrumentaliste des choses, il existe une contradiction dans son oeuvre qui consiste en son adhésion critique à la théorie de la connaissance de Kant et son opposition à la Philosophie des Lumières. Il est l'adversaire d'une philosophie de la raison universelle et du progrès généralisé. Au contraire il met en évidence les antagonismes irréductibles des actions humaines dans un sens proche des contraires métaphysiquement irréconciliables de certains philosophes présocratiques et de la théorie d'Aristote de l'impossibilité d'intégrer métaphysiquement l'individu.

06/1990

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Philosophie

Max Weber et l'histoire

S'intéresser, en philosophie, à un sociologue qui faisait dépendre le caractère scientifique de sa discipline du rejet de toute interrogation d'ordre philosophique, n'est-ce pas une gageure ?

05/1990

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Sociologie

Max Weber. La responsabilité devant l'histoire

La pensée de Weber a irrigué toute une tradition intellectuelle, de la sociologie, bien sûr, à la philosophie politique, la philosophie du droit, la sociologie de l'art et la littérature. Ce manuel de référence présente la singularité de sa pensée et souligne l'originalité de ses contributions à la sociologie. Il offre les clés de compréhension de l'oeuvre de Weber, mais aussi de sa réception, de ses interprétations, parfois contradictoires, et des nombreuses disputes qu'elle a provoquées en France et en Allemagne. Cette synthèse pédagogique sera le meilleur moyen pour l'étudiant de s'orienter dans l'oeuvre de Weber, avec clarté et méthodologie.

11/2017

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Philosophie

Les promesses du monde. Philosophie de Max Weber

Désolation d'un monde totalement administré, irruption d'une violence alliant irrationalité et sophistication technique, conflit de valeurs irréconciliables : Max Weber a envisagé les catastrophes d'un siècle qui nous fait souvent douter de la raison. Ces catastrophes même ont conduit le plus souvent à ne privilégier que quelques thèmes isolés de l'oeuvre du sociologue pour la résumer : " désenchantement du monde ", " cage d'acier ", "guerre des dieux ". Mais il restait, comme le fait ici Pierre Bouretz, à découvrir la dynamique d'une philosophie dans tous ses moments. Au commencement, il y a, chez Weber, une méthode : tirant argument de la mort des prophéties religieuses, philosophiques et politiques, il cherche avant tout les faits pour comprendre et les causes pour expliquer le concept de civilisation, son histoire et son destin. L'architecture de l'oeuvre dévoile cette intention profonde. Relevant le défi de Hegel et de sa " Phénoménologie de l'esprit ", Weber prétend reconstruire l'univers de l'action en traçant les liens entre l'individu et l'institution, afin de connaître les formes de la liberté. Son projet peut alors se lire comme le dernier programme de l'idéalisme allemand. Mais, en dessinant le trajet d'une histoire universelle comme procès de la rationalisation et du désenchantement, il rompt avec les idéaux d'émancipation des Lumières et jette sur le siècle un jour crépusculaire, reflet d'une fascination nietzschéenne pour les éclats ou le vide. Nul n'était plus conscient que lui des paradoxes du politique, de cette expérience de l'Etat et du droit qui veut effacer la violence de l'ordre des relations humaines sans parvenir toutefois à rendre compte de l'expérience du mal. De là viennent et la trajectoire et la tonalité de son oeuvre, forme typique d'une conscience tragique du siècle douée d'une extraordinaire capacité d'anticipation mais qui se déchire et s'abandonne à son propre déchirement. Quelque chose comme la conscience malheureuse de l'Europe au XXe siècle.

04/1996

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Sociologie

Max Weber. Sa vie, son oeuvre, son influence

Nul ne conteste en France l'éminence et l'actualité de Max Weber, l'une des sources principales de la sociologie contemporaine avec Marx et Durkheim notamment. Mais autant les oeuvres de ces derniers sont facilement accessibles, autant celles du maître de Heidelberg restent largement méconnues. Comment se repérer dans ce dédale d'ouvrages non traduits ? Comment saisir la cohérence d'une pensée aussi ouverte, portée par une curiosité tant économique, sociale, religieuse, qu'historique et méthodologique ? Dirk Kaesler, professeur de sociologie à l'université de Marbourg, l'un des meilleurs spécialistes de Max Weber, nous présente ici sa vie, son oeuvre, son influence. Domaine par domaine, texte après texte, son exposé, fondé sur une solide pédagogie servie par une érudition sans failles, constitue une remarquable introduction à l'un des critiques les plus pénétrants de notre modernité.

10/1996

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Sociologie

Tensions majeures. Max Weber, l'économie, l'érotisme

Au Grand Bazar des idées simples, demandez "Max Weber" et l'on vous répondra : «modernité» (et particulièrement protestantisme) = rationalisation du monde (oubli des Dieux, c'est-à-dire du rapport magique au monde) = «désenchantement du monde» (soumis à la raison calculatrice) = «cage d'acier» dans laquelle l'homme moderne se serait enfermé. C'est méconnaître qu'à partir de 1910 notamment, Weber insiste sur les conflits de rationalisations à l'ouvre dans le monde - rationalisations contradictoires entre les divers champs de l'action sociale ; et, à l'intérieur de chaque champ, tensions majeures entre la rationalisation formelle et la rationalisation matérielle. À l'origine de cet élargissement des perspectives, la rencontre foudroyante d'un milieu intellectuel sexuellement émancipé et féministe et l'observation concomitante des crises du capitalisme. Weber invite alors ses contemporains à comprendre les tensions majeures qui traversent notre monde : la financiarisation, dont les crises des années 2000 et 2010 ont révélé la folle logique, prouve à l'envi que des comportements jugés rationnels par quelques-uns sont dévastateurs pour nombre d'autres. Quant à l'érotisme et aux relations entre les sexes plus généralement, leurs multiples transformations au cours des dernières décennies viennent, dans la vie économique et malgré l'exigence consensuelle de parité, buter sur des pratiques qui, au nom d'intérêts divers, ébrèchent sans cesse la force et cohérence d'un sytème juridique pourtant fondé formellement sur le principe d'égalité. Il est bon que Michel Lallement nous aide à lire enfin Max Weber.

04/2013

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Littérature française

Simon Weber

Étudiant en médecine très protégé par un père qui l’a élevé seul, le narrateur de ce roman de formation s’est trouvé précipité dans l’âge adulte par l’annonce de la maladie. Sur un coup de tête – pour fuir un père trop parfait, constamment à ses côtés lors de son traitement ? , il décide de partir en Israël et d’attendre là les analyses qui lui annonceront une éventuelle rémission. À Jérusalem, Simon a trouvé en Amir un hôte et un confident. Le jeune Israélien qui lui avait porté secours au parc Montsouris alors qu’il était pris de malaise n’a cessé de l’entourer de sa sollicitude, au point de faciliter son départ de Paris, contre l’avis de tous. Avec Amir, Simon retrouve une forme de légèreté et d’insouciance. Dans ce pays qu’il découvre, il veut enfin vivre pleinement. Son éducation sentimentale et sexuelle – en compagnie notamment d’une étonnante Rivka, Suédoise convertie par amour et parlant hébreu comme une sabra – se déroule en accéléré. Mais, dans un mouvement inverse, le temps s’étire, le ramenant sans cesse à ses jeunes années, à sa mère tôt disparue et au mystère qu’a toujours été pour lui la vie de son père. Quand Gabriel, ce père avec qui il n’a jamais échangé que des propos anodins, vient lui rendre visite, les deux hommes se retrouvent à former avec Amir un trio inédit. Les sentiments qui les habitent, comme exacerbés par la peur et l’urgence, se conjuguent alors en une troublante valse.

08/2012

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Sociologie

Max Weber et les dilemmes de la raison moderne

" Selon Weber, la politique moderne aboutit à l'alternative entre la domination bureaucratique et le maintien, chez les grands hommes politiques, d'une capacité de décision qui présuppose la possibilité de transcender les pseudo-contraintes techniques (et qui témoigne ainsi pour tous des limites de l'expansion bureaucratique), mais qui repose sur des choix en dernière analyse non rationalisables. Il ne s'agit pas là simplement d'une " morale héroïque " qu'un penseur romantique opposerait abstraitement à la prose du monde moderne l'exigence essentielle, pour Weber, est que la question des fins de l'action reste ouverte, ce qui exclut tout autant l'éloge sans nuances des " chefs " politiques ou le mépris des libertés que la soumission à la rationalité bureaucratique. " Philippe Raynaud.

10/1996

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Sciences politiques

La cage d'acier. Max Weber et le marxisme wébérien

On oppose volontiers Max Weber à Karl Marx. Certes, le grand sociologue allemand était un libéral, hostile au communisme. Mais c'était aussi, nous rappelle Michael Löwy, textes à l'appui, un analyste très critique du capitalisme et de sa course effrénée au profit qui enferme l'humanité moderne dans un système implacable. Relisant la célèbre étude sur les « affinités électives » entre l'éthique protestante et l'esprit du capitalisme, Michael Löwy prolonge l'analyse. Il explore ainsi les « affinités négatives » entre l'éthique catholique et l'esprit du capitalisme et en retrouve la trace dans divers courants catholiques de gauche en Europe comme dans la théologie de la liberté en Amérique latine aujourd'hui. Il suit également les autres filiations anticapitalistes du sociologue de Heidelberg. D'une part celle du marxisme wébérien qui va de Georg Lukàcs à Maurice Merleau-Ponty, en passant par les premiers théoriciens de l'École de Francfort. D'autre part, celle d'un courant socialiste/romantique, essentiellement promu par des auteurs juifs allemands de la République de Weimar, tels Ernst Bloch ou Walter Benjamin. Cette postérité, Michaël Löwy, qui est à la fois un wébérien érudit et un marxiste engagé, l'incarne à sa manière. Et il entend montrer combien le courant critique du marxisme wébérien reste d'actualité alors que la toute puissance des marchés emprisonne, plus que jamais, les peuples dans la cage d'acier du calcul égoïste.

03/2013

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Sociologie

La domination

Près d'un siècle après sa publication en allemand, La Domination est enfin disponible en traduction française, sur la base de l'édition critique de référence. Il s'agit d'une pièce fondamentale de la sociologie politique de Max Weber. Ces manuscrits, rédigés avant la Première Guerre mondiale, sont fascinants par leur érudition et leur inventivité conceptuelle. C'est en les rédigeant que Weber forge des notions qui restent aujourd'hui encore des références incontournables pour toute sociologie politique : les trois modes de domination légitime, le passage de la domination des notables à la domination des partis de masse, l'opposition groupe de statut (Stand)/classe (Klasse), le patrimonialisme, la hiérocratie, la domination charismatique et le charisme de fonction n'en sont que les exemples les plus célèbres. Weber se lance dans une sociologie historique comparative qui préfigure l'histoire globale. Brossant un tableau impressionnant par son ampleur de vue, l'auteur construit les idéaux-types des différents régimes de domination pour mettre le monde occidental moderne en perspective : les dominations bureaucratique, patrimoniale, féodale et charismatique sont ainsi passées en revue. Il étudie aussi les relations entre domination spirituelle et domination temporelle. Cette sociologie historique place le projecteur "par en haut", adoptant le point de vue des dominants et de leur appareil de domination. Elle jette une lumière sans fard sur la réalité des rapports sociaux et pose en retour une série de défis : comment penser l'action des dominés ? Comment articuler le rôle de savant et celui de politique? Comment bâtir des idéaux-types de la politique qui dépassent radicalement l'eurocentrisme ?

01/2014

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Sociologie

Sociologie de la religion. Economie et société

Achevée pour l'essentiel en 1913, la Sociologie de la religion est le grand manuel synthétique qui fait pendant aux études de Max Weber sur le protestantisme, le judaïsme et les religions de l'Asie. Initialement conçue comme une section de l'ensemble posthume Economie et société, cette étude fait ici l'objet d'une édition séparée et d'une traduction annotée et commentée par la sociologue Isabelle Kalinowski. Max Weber livre les outils d'une approche à la fois systématique et remarquablement subtile des pratiques religieuses : la Sociologie de la religion est non seulement une source d'inspiration pour le sociologue, l'historien ou l'anthropologue, mais aussi une leçon de tolérance par l'éducation à la finesse du regard. En rupture avec l'évolutionnisme ethnocentrique de son époque, Weber insiste moins sur les différences culturelles et interreligieuses que sur les lignes de conflits internes à toutes les religions. Une violente tension sociale oppose selon lui le pôle occupé par les détenteurs professionnels du "savoir" religieux, attachés à la définition de dogmes et à la préservation de la stabilité des institutions, au pôle où se retrouvent à la fois des "prophètes" et des "virtuoses" religieux en rupture avec les rites et les institutions, ainsi que des laïcs toujours soucieux de rappeler que la religion doit aussi répondre à des attentes "magiques" de bienfaits dans la vie quotidienne et de secours face à l'âpreté du destin.

10/2013

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Sociologie

Le savant et le politique

La science, la politique : deux vocations profondément divergentes. L'une requiert modestie et disponibilité de l'esprit. L'autre, déchirée entre l'éthique de la conviction et l'éthique de la responsabilité, souffre d'une contradiction nécessaire qui toujours lui interdira la certitude scientifique. Telles sont les lignes directrices de cette profonde analyse, d'une urgence si actuelle, à laquelle nous convie le plus grand sociologue allemand de ce siècle.

10/2006

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Religion

Le judaïsme antique

Le Judaïsme antique (1917-1918), qui fait partie de la série des grandes études de sociologie des religions de Max Weber, dépeint avec force deux événements décisifs de l'histoire religieuse : la berith, l'alliance conclue par Dieu avec le peuple d'Israël, et l'émergence d'un discours à la portée fulgurante, la " prophétie de malheur ". L'intimité de Max Weber avec le monde de l'Ancien Testament porte ce texte dont les analyses magistrales font pendant à celles de L'Éthique protestante et l'esprit du capitalisme. Une présentation et un glossaire détaillé viennent soutenir la lecture de cet ouvrage clé de la sociologie des religions.

01/2010

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Sociologie

Sociologie des religions

Ce volume rassemble dix textes écrits par Max Weber entre 1910 et 1920 et qui donnent une vue générale des fondements théoriques de sa sociologie des religions. On sait les difficultés d'accès à une œuvre inachevée, en remaniement constant, difficultés aggravées pour le lecteur français par le caractère lacunaire et l'incertitude des traductions. La réunion de ces textes de synthèse, empruntés pour l'essentiel aux deux grandes entreprises que mène Weber au cours des années 1910 - le travail d'élaboration des catégories sociologiques d'Economie et société et les études comparatives sur L'Ethique économique des religions mondiales -, a été conçue pour faciliter l'entrée dans une des pensées-source de la philosophie et des sciences sociales contemporaines. Traduits avec scrupule par Jean-Pierre Grossein, présentés dans l'ordre chronologique, ils permettent à la fois de se faire une idée précise du développement de la réflexion wébérienne dans le sillage de L'Ethique protestante et l'esprit du capitalisme et de prendre la mesure de sa portée systématique. L'ouvrage n'a d'autre ambition, en un mot, que de fournir un instrument de travail commode et fiable, à l'heure où l'interrogation sur le religieux retrouve sa vigueur et où la pensée de Max Weber révèle toute son actualité.

05/2006

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Sociologie

L'éthique protestante et l'esprit du capitalisme. Précédé de Remarque préliminaire au recueil d'études de sociologie de la religion, I ; et suivi de Les sectes protestantes et l'esprit du capitalisme

En 1904-1905, Max Weber publie la première version de L'Ethique protestante et l'esprit du capitalisme. Il signe là le manifeste inaugural d'une sociologie de la religion qui récuse la réduction exclusive du fait religieux à un irrationnel et étudie l'articulation entre les "intérêts" religieux et les pratiques sociales, les causes symboliques et les effets sociaux ou économiques. La présente traduction d'Isabelle Kalinowski - chargée de recherche au CNRS - comprend les trois premiers textes du Recueil d'études de sociologie de la religion de 1920 : la "Remarque préliminaire", le texte augmenté de L'Ethique protestante et l'esprit du capitalisme (avec indication des variantes par rapport à la première édition) et l'article sur Les Sectes protestantes et l'esprit du capitalisme. La lecture de cet ensemble foisonnant est guidée par une annotation et une présentation fournies.

09/2017

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Religion

Hindouisme et bouddhisme

Hindouisme et bouddhisme s'inscrit dans la série des grandes études de sociologie des religions que Max Weber consacra successivement au protestantisme, au confucianisme et au taoïsme, et au judaïsme. Paru en 1916-1917, ce texte constitue une oeuvre majeure du point de vue de la connaissance des religions, de la sociologie et de l'anthropologie de l'Inde. Cent ans après sa publication, il révèle une puissance de synthèse et une pertinence de vues que l'évolution de la recherche n'a souvent fait que confirmer. Hindouisme et bouddhisme décrit une société dominée par les savants et les religieux, et analyse les relations qu'ils entretiennent avec les puissances temporelles et économiques. Une présentation et une annotation précises viennent soutenir la lecture de ce texte essentiel pour la connaissance de l'Inde et des pays d'Asie, mais aussi, plus largement, pour celle de la fonction sociale des intellectuels.

04/2015

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Sciences politiques

Discours de guerre et d'après-guerre

Après avoir dirigé les hôpitaux militaires de Heidelberg pendant la première année de la Grande Guerre, Max Weber décide d'intervenir dans le débat public. Il le fait avec force en s'interrogeant sur l'essence même de la guerre et sur l'avenir de son pays à l'issue du conflit. Les discours rassemblés ici, traduits pour la première fois, montrent un intellectuel engagé, certes fervent patriote mais aussi critique féroce de la politique du gouvernement allemand. Weber dénonce autant les ambitions annexionnistes des pangermanistes que les visées françaises sur la Sarre, et s'oppose au traité de Versailles.

11/2015

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Sociologie

Qu'est-ce que les sciences de la culture ?

Occupant une place éminente dans le panthéon contemporain des sciences sociales, Max Weber ne cesse de faire l'objet d'appropriations contradictoires qui tendent à décontextualiser ses recherches. Cet ouvrage, par contraste, offre la traduction de son premier texte épistémologique, inédit en français, accompagnée de documents et de correspondances, et permet ainsi de replacer la réflexion de Weber dans les débats de son temps. Cet article publié en plusieurs parties entre ? 1903 et 1906, exactement contemporain de L'Ethique protestante et l'" esprit " du capitalisme, montre comment un sujet qui pourrait sembler uniquement technique - la méthode spécifique des sciences de la culture - est indissociable d'enjeux académiques et politiques beaucoup plus larges. Loin d'apparaître comme un partisan d'une sociologie "? compréhensive ? " opposée à l'"? explication ? ", Weber fait de la compréhension des motivations des agents sociaux une modalité de l'explication causale. Surtout, à travers sa promotion de l'expression "? sciences de la culture ? " (Kulturwissenschaften), il ne se contente pas de garantir une spécificité à ces sciences : il se saisit d'une question toujours très brûlante, celle de la "? signification culturelle ? " du capitalisme, c'est-à-dire de la transformation de l'homme par le mode de fonctionnement de l'économie.

05/2023

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Religion

Confucianisme et taoïsme

Confucianisme et taoïsme est l'un des volets de la grande trilogie consacrée par Max Weber à " l'éthique économique des religions mondiales ", entre 1915 et 1920, avec Hindouisme et bouddhisme et Le Judaïsme antique. Dix ans après L'Ethique protestante et l'esprit du capitalisme, ces études comparatives s'efforcent d'éclairer l'originalité occidentale par le dehors. Elles reprennent le problème du lien entre le protestantisme ascétique et le développement d'un capitalisme bourgeois rationnel à partir de configurations religieuses et sociales profondément différentes. Chacun de ces cas permet d'interroger la façon dont " la prise de position pratique à l'égard du monde " impliquée dans l'action religieuse retentit sur les " conduites de vie " et, en particulier, sur les comportements économiques. C'est spécialement vrai de Confucianisme et taoïsme dont le dernier chapitre, " Confucianisme et puritanisme ", constitue l'un des exposés les plus vigoureux et les plus aboutis de la thèse wébérienne. Mais, au-delà de sa problématique d'origine, Confucianisme et taoïsme reste un modèle d'analyse de la formation et du fonctionnement d'une mentalité à l'échelle d'une civilisation. L'examen de la bureaucratie chinoise et du type de l'Etat patrimonial est de premier intérêt pour le politiste, comme le chapitre dédié au " corps des lettrés, " constitue l'un des textes de base de la sociologie des intellectuels. C'est dire que, indépendamment de la connaissance de la Chine et de la science des religions, c'est un authentique classique des sciences sociales au XXe siècle qui est ici rendu accessible au lecteur français.

11/2000

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Sociologie

L'éthique protestante et l'esprit du capitalisme suivi d'autres essais

De toute l'œuvre de Max Weber, L'Éthique protestante et l'esprit du capitalisme est sans doute l'ouvrage le plus cité et le plus commenté. Est-ce pour autant que ce " classique " de la sociologie est lu et travaillé pour ce qu'il est, soit une contribution fondamentale à l'analyse de la genèse du capitalisme moderne ? En proposant au lecteur francophone une édition scientifique de cette étude, qui rassemble, en outre, une série de textes jusque-là inédits en français et propres à en expliciter le sens - les " Anticritiques ", dans lesquelles Weber répond longuement aux objections qui lui avaient été faites, mais aussi la première version de l'étude sur les sectes protestantes américaines - et cela dans une traduction qui se veut scrupuleusement attentive à la richesse et à la subtilité de l'analyse wébérienne, Jean-Pierre Grossein donne la possibilité d'une lecture nouvelle de ce grand texte, lequel peut encore nous aider à approcher les questions les plus vitales qui travaillent nos sociétés contemporaines. Un appareil critique important et une présentation à la fois historique et analytique font de cette édition l'indispensable outil de travail pour accéder à une œuvre aujourd'hui " canonique ".

04/2004

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Sociologie

Concepts fondamentaux de la sociologie

Pourquoi toujours revenir à Max Weber ? Il disait lui-même de son oeuvre - pour s'en réjouir - qu'elle était appelée, comme tout travail scientifique, à être dépassée. Mais aujourd'hui ne voit-on pas perdurer dans des formes et sur des thèmes, tout compte fait à peine renouvelés, le dissensus qui s'était manifesté il y a plus d'un siècle, au sein des sciences sociales naissantes, en Allemagne particulièrement, et dont Max Weber, pourtant, avait contribué, plus que d'autres, à dépasser les apories ? Eu égard aux incertitudes qui s'emparent à nouveau des sciences sociales - de la sociologie, en particulier - quant à leurs fondements et à leurs objets, il semble qu'on pourrait tirer le plus grand profit de la lecture de textes comme ceux que nous présentons ici et dans lesquels Max Weber affiche l'ambition de " formuler en des termes que nous espérons plus appropriés et un peu plus corrects ce que toute sociologie empirique veut dire effectivement quand elle parle des mêmes choses ". Une réflexion sur l'épistémologie et la méthodologie des sciences sociales, sur leur " logique ", s'imposait d'autant plus, aux yeux de Weber, qu'un ébranlement des modèles d'intelligibilité au sein des sciences sociales (économie et histoire en tête) touchait aux " problèmes en apparence les plus élémentaires de notre discipline, sa méthode de travail, sa manière de former ses concepts et la validité de ceux-ci. "

04/2016

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Economie

Histoire économique. Esquisse d'une histoire universelle de l'économie et de la société

Issue de conférences données par Max Weber peu avant sa mort, l'Histoire économique, que la présentation de Philippe Raynaud situe vigoureusement, occupe une place particulière dans l'oeuvre du grand sociologue comme dans la pensée économique. Moins systématique qu'Economie et société, riche en aperçus originaux et en intuitions profondes, cet ouvrage éclaire en effet d'un jour nouveau les problèmes que Weber n'a pas cessé de méditer : celui, épistémologique, de la possibilité d'une compréhension de l'histoire comme celui, plus proprement historique, de la particularité du développement "capitaliste" de l'Occident. Dans sa peinture de la formation du capitalisme, Weber emprunte plus d'un trait à l'oeuvre de Marx : comme chez l'auteur du Capital, le capitalisme apparaît comme le fruit du plein développement de la production marchande, il présuppose la séparation des travailleurs et des moyens de production et il est à l'origine d'une augmentation importante de la productivité du travail ; Weber reste cependant étranger à la perspective socialiste, car le marché est pour lui une forme généralement plus efficace que la direction centralisée. Weber se situe donc en dehors de l'opposition entre les libéraux et leurs critiques socialistes : l'économie moderne est le fruit d'une histoire violente et partiellement contingente, mais il n'y a pas pour autant d'au-delà économique du capitalisme, car celui-ci incarne au plus haut point la dimension économique de la rationalisation sociale.

01/1992

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Sociologie

Les communautés

Au début du XXe siècle, l'analyse de la logique inhérente aux grandes puissances, au capitalisme occidental et aux phénomènes de communautisation, nourrit abondamment les travaux de Max Weber sur la notion de communauté. Présentés pour la première fois en français dans une traduction intégrale, ces textes n'ont rien perdu de leur acuité ni de leur à propos. Vers 1910, Max Weber rédige dix textes qui font voler en éclats la conception alors dominante de la communauté, aujourd'hui encore ardemment controversée. Un siècle plus tard, la présente traduction de ces écrits (pour partie inédits en français) s'appuie sur le volume des Communautés de l'édition critique allemande, qui, depuis 1984, réorganise et éclaire l'ensemble de l'oeuvre protéiforme de Weber. Loin de toute essentialisation de la communauté, de tout déterminisme mécanique, les analyses qui se déploient ici s'appuient sur la démarche sociologique que Weber est en train de fonder, pour interroger ce qui est en jeu dans les processus de " communautisation ". C'est la complexité des synergies communautaires, la pluralité et l'intrication de facteurs économiques, historiques, religieux, militaires, juridiques ou culturels qui apparaissent ici en pleine lumière. Une objectivité scientifique, un savoir historique et ethnologique d'une ampleur exceptionnelle viennent ainsi s'opposer à des " visions du monde " souvent irrationnelles, portant, entre autres, sur l'origine de la famille, les peuples " primitifs ", les races, les castes, les clans, les classes, la nation ou l'Etat. La publication de ces textes sous forme d'un volume distinct permet de les inscrire dans une histoire des notions de communauté, d'identité et de commun, et ainsi d'éclairer certains enjeux fondamentaux du vocabulaire politique de notre époque.

04/2019

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Sociologie

La domination

Près d'un siècle après sa publication en allemand, La Domination est enfin disponible en français, sur la base de l'édition critique de référence. Il s'agit d'une pièce fondamentale de la sociologie politique de Max Weber. Ces manuscrits, rédigés avant la Première Guerre mondiale, sont fascinants par leur érudition et leur inventivité conceptuelle. C'est en les rédigeant que Weber forge des notions aujourd'hui encore incontournables pour toute sociologie politique : les trois modes de domination légitime, le passage de la domination des notables à la domination des partis de masse, l'opposition groupe de statut (Stand)/classe (Klasse), le patrimonialisme, la hiérocratie, la domination charismatique et le charisme de fonction n'en sont que les exemples les plus célèbres. Weber se lance dans une sociologie historique comparative qui préfigure l'histoire globale. Brossant un tableau impressionnant par son ampleur de vue, l'auteur construit les idéaux-types des différents régimes de domination pour mettre le monde occidental moderne en perspective et étudie aussi les relations entre domination spirituelle et domination temporelle.

05/2015

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Musique, danse

Carl Maria von Weber

Issud d'une famille de musiciens allemands, Carl Maria von Weber (1786-1826) compose dès ses onze ans Six Fughetten et un an plus tard un opéra, Die Macht der Liebe und des Weins. En 1800 naissent l'opéra-comique Das Waldmädchen puis l'opéra Schmoll und seine Nachbarn. Chef d'orchestre de l'Opéra de Breslau entre 1804 et 1806, il démissionne pour se consacrer uniquement à la composition. Il se rend à Manheim en 1810, année de création de son opéra Silvana, puis voyage en Allemagne de 1811 à 1813 comme pianiste-concertiste avant d'être nommé directeur de l'Opéra de Prague en 1813 et directeur de l'Opéra allemand de Dresde en 1816. La composition de son chef-d'oeuvre Der Freischütz dure trois ans avant d'être créé en 1821 et de connaitre un succès considérable. Victime de la tuberculose, l'état physique de Weber ne cesse de s'aggraver. Il continue cependant de composer, malgré la douleur, Euryanthe en 1823 puis Obéron en 1824 avant de s'éteindre en 1826 au cours d'un concert londonien. Il est inhumé dans la capitale anglaise.

11/2019

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Romans de terroir

La dynastie des Weber

Juillet 1870 en Alsace. Louise Heim, fille d'un industriel du textile, a épousé Lazare Weber, fils de pasteur et brillant polytechnicien, resté follement épris de sa soeur Lucile qui l'a éconduit pour s'enfuir avec un négociant en coton américain. Animé par la volonté de surpasser les grandes familles alsaciennes ayant fait fortune dans le fil et le tissage, Lazare fonde une filature moderne. Il fait appel à Arthur Ziegler, un ouvrier catholique étrangement lié à sa famille... Louise, comprenant qu'elle a été sacrifiée à l'ambition de son père, négligée par son mari, décide de prendre sa revanche. Et arrivent de Louisiane les lettres de Lucile... Ainsi commence la saga des Weber, vieille famille protestante taraudée par les secrets et les non-dits, emportée dans un tourbillon de rivalités, d'amours contrariées et d'ambitions démesurées. De Mulhouse à Berlin, avec un saut dans cette mystérieuse Louisiane où tant d'Alsaciens ont émigré, voici un siècle de péripéties amoureuses, de conquêtes industrielles et de combats syndicaux, de gloire et de défaites, d'illusions perdues et de rêves réalisés...

05/2015

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Pédiatrie

Dictionnaire de pédiatrie Weber

Depuis 20 ans, ce dictionnaire constitue l'ouvrage de référence en pédiatrie. Fort de son immense succès, le Weber a été entièrement revu et augmenté pour sa troisième édition. Il compte maintenant plus de 270 chapitres traitant aussi bien de problèmes pédiatriques que de pédiatrie préventive et de développement de l'enfant normal. Dirigé par une équipe du très réputé Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine, ce dictionnaire rassemble les contributions de plus de 225 auteurs issus de diverses spécialités de la médecine pédiatrique. Il répond aux besoins de tous les médecins et autres professionnels de la santé qui travaillent auprès des nouveau-nés, des nourrissons, des enfants et des adolescents, ainsi que des étudiants en médecine.

04/2021

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Sociologie

Les grands auteurs de la sociologie. Tocqueville, Marx, Durkheim, Weber

Ce livre est destiné à tous ceux qui souhaitent comprendre la sociologie à travers la pensée de ses " maîtres-fondateurs " : Tocqueville, Marx, Durkheim et Weber. Chaque auteur est ainsi analysé, avec clarté et simplicité, à travers sa biographie (origines sociales de l'auteur, contexte de l'époque...), ses principaux thèmes de réflexion, sa méthode sociologique et sa postérité. Ainsi, cet ouvrage permet d'acquérir, par une lecture agréable, les bases de la sociologie d'aujourd'hui.

01/1998

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Sociologie

L'ambition sociologique. Saint-Simon, Comte, Tocqueville, Marx, Durkheim, Weber

Il ne manque pas de manuels d'histoire de la pensée sociologique. Mais rares sont les ouvrages qui se hasardent à proposer une interprétation et une discussion systématiques du contenu de pensée central de la sociologie ; qui se demandent ce que, considérée dans son ensemble, cette nouvelle discipline a voulu dire et pourquoi a émergé au XIXe siècle un type de discours sur le lien social irréductible à celui que tiennent la philosophie ou l'économie politiques. Christian Laval montre que tous les sociologues classiques ont en commun d'avoir voulu répondre au défi de l'économie politique, en laquelle la plupart voyaient l'incarnation par excellence de l'esprit scientifique appliqué à l'étude de l'histoire et de la société. Tous y ont fortement objecté en historicisant les catégories que les économistes ont tendance à naturaliser. En définitive, c'est sur la représentation économique de la société capitaliste, prise comme allant de soi, qu'ils ont fait porter le soupçon en mettant en cause les fondements utilitaristes de l'économisme. A l'heure où la société-monde qui s'ébauche semble vouloir se réduire à un gigantesque marché, rien n'est sans doute plus urgent que de renouer avec l'esprit de la sociologie classique. Le présent livre y aidera puissamment en offrant au lecteur une introduction lumineuse aux grands auteurs de la tradition sociologique.

03/2012