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Martin Heidegger

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Philosophie

Martin Heidegger

"Les questions que pose Heidegger à propos de la nature et du sens de l'existence sont capitales et contraignantes. En les posant encore et toujours, il a amené au centre d'une perspective nouvelle et radicalement provocatrice de nombreuses régions du comportement humain, de l'histoire sociale, et de l'histoire de la pensée". Avec clarté et pédagogie, George Steiner nous initie à la philosophie complexe de ce penseur majeur du XXe siècle. Y est expliqué l'essentiel : son intérêt pour les racines de la pensée grecque, ses réflexions sur le langage humain et sur l'oubli progressif de l'être, sans oublier son attitude et ses silences à l'égard du nazisme. Dans cette introduction à l'oeuvre du "roi secret de la pensée", George Steiner insiste sur le fait que comprendre Heidegger, c'est accepter d'entrer dans un espace de sens et d'être qui est autre. Ce n'est pas la "compréhension" que son discours sollicite au premier chef, mais une "expérience", l'acceptation d'une étrangeté ressentie.

01/2021

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Philosophie

Le Dictionnaire Martin Heidegger

Un dictionnaire de plus de 600 entrées. Amitié, Arendt, Atome, Balzac, Beckenbauer, Cézanne, Christianisme, Communisme, Consommation, Critique de la raison pure, Descartes, Economie, Enfant, Enseignement, Ethique, Europe, Féminité, Génétique, Geste, Habiter, Humour, Japon, Joie, Keats, Langue française, Mai 1968, Mathématique, Mort de Dieu, Ordinateur, Parménide, Parti nazi, Pensée juive, Poésie, Pudeur, Racisme, Rhin, Sécurité, Sexualité, Shoah, Socrate, Stravinsky, Technique, Théologie, Tolstoï, Traduction, Utilité, Zvétaieva...

04/2014

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Philosophie

Martin Heidegger, catholicisme, révolution, nazisme

"Le national-socialisme est un principe barbare", écrit Martin Heidegger dans ses Cahiers noirs, ajoutant : "C'est ce qui lui est essentiel et sa possible grandeur." Révolutionnaire radical, ayant vu et approuvé le caractère destructeur du nazisme, le recteur de Fribourg a réservé d'autres surprises dans ses journaux philosophiques, dans lesquels il évoque par exemple l'"auto-anéantissement du "juif"". Alors que le philosophe est devenu un objet d'incompréhension et d'horreur, nombre de spécialistes en appellent désormais à l'histoire. C'est cette réhistoricisation que l'auteur a entreprise dans ce livre. Refusant la polémique, l'adoration et la détestation, il s'emploie à comprendre l'homme et le penseur, de l'intérieur et en son temps, par le biais de toutes les sources disponibles : cours, lettres, textes de circonstance, de même que ces Cahiers noirs qui suscitent tant d'émoi. Excédant largement le IIIe Reich, le cheminement de Heidegger fut heurté : il commença par un catholicisme intransigeant, qui laissa la place, après la Première Guerre mondiale, à une volonté farouche de révolution philosophique, terreau dans lequel son nazisme vint jeter de profondes racines qui survécurent à l'effondrement du régime d'Adolf Hitler. De cette biographie se dégage un portrait fait d'ombres et de lumières : grand philosophe, maître, ami ou amant de juifs ou d'étrangers, Heidegger fut aussi un nationaliste antisémite, inquiet de l'"enjuivement" de son peuple et soucieux de son rôle historique prééminent.

01/2016

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Philosophie

Martin heidegger, une affaire franco-française

Parmi les philosophes français, on en rencontre assez souvent qui ne veulent considérer que ce qu'ils tiennent pour l'apport fondamental de Heidegger à la philosophie, à l'exclusion de toute considération politique ou morale. On reconnaîtra également, parmi leurs compatriotes philosophes, ceux qui tiennent ce penseur pour le plus grand du siècle, sans toutefois admettre que son adhésion passagère aux théories nazies ait pu déteindre sur son oeuvre. Ils tiennent le philosophe pour un être dont la pensée ne se confond en rien avec ses actes. Enfin, moins nombreux sont les philosophes français qui rejettent l'idée absurde de l'indifférence de la pensée aux actes, et qui relèvent tout au long de l'oeuvre la présence avérée des concepts principaux, fondateurs du national-socialisme. Ils mettent au grand jour la passion qui hante l'âme allemande de l'extrême droite, attachée à l'idée du grand retour à l'extrême conservatisme allemand pré-nazi. Ces catégories, la première et la seconde seulement, ne sont pas hermétiques ; on circule aisément de l'une à l'autre à travers le temps ou au hasard des pages d'un même écrit. La publication des Cahiers noirs rend néanmoins ces postures intenables. Il demeure, phénomène inexplicable, des admirateurs inconditionnels qui persistent à assurer la garde du grand philosophe de génie.

09/2017

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Correspondance

Martin Heidegger / Erhart Kästner- Correspondance 1953 – 1974

Cette correspondance a été éditée en 1986 par Heinrich W. Petzet : Traduit de l'allemand par Hubert Carron "Rares ont dû être les lecteurs quelque peu au courant des relations ayant existé entre les deux hommes. Maintenant que la correspondance entre le philosophe et l'écrivain est rendue publique, le voeu qu'ils auraient vraisemblablement approuvé tous les deux se réalise : qu'il subsiste un témoignage de cette amitié qui, pour les deux, gagna en importance au fil de leurs années de vieillesse". (H. W. Petzet)

02/2022

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Philosophie

Martin Heidegger. La vérité sur ses "Cahiers noirs"

Cet ouvrage propose la première étude critique et systématique des Cahiers noirs de Martin Heidegger. Lire sérieusement et rigoureusement ses Cahiers noirs ou "carnets" sans idée préconçue et sans précipitation, loin de toute l'instrumentalisation politique et médiatique dont ils ont été le prétexte sans même avoir été lus ni abordés, tenter de dégager patiemment l'économie de leur propos, en pointant leur critique constante de la "barbarie" du national-socialisme, quitte à devoir rappeler qu'il n'y a pas trace en eux d'antisémitisme (que Heidegger lui-même qualifie "d'insensé et blâmable"), telle est l'ambition de ce travail appelé à faire date dans les études heideggériennes.

03/2018

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Arendt

Hannah Arendt et Martin Heidegger. Histoire d'un amour

En 1924, Hannah Arendt a dix-huit ans. C'est une jeune étudiante avide de savoir, avec des yeux rayonnants et une intelligence vive comme l'éclair. Elle rencontre Martin Heidegger, trente-quatre ans, marié et père de famille, qui enseigne la philosophie à l'université de Marbourg. Introverti, plein de fureur mais aussi d'une surprenante modestie, il attire à son cours les étudiants les plus prometteurs. Comme l'expliquera Arendt, "la rumeur le disait : la pensée est redevenue vivante, les trésors de la culture qu'on croyait morts reprennent sens. Il y a un maître, il est peut-être possible d'apprendre à penser". Entre eux débute alors une liaison durable et turbulente où l'amour et la philosophie vont s'entremêler, et que rien, pas même la guerre, n'entamera.

02/2022

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Philosophie

Paul Celan et Martin Heidegger. Le sens d'un dialogue

La première rencontre entre Paul Celan et Martin Heidegger eut lieu en 1967, à l'occasion d'une lecture publique de Celan en Allemagne. Dès le début des années 1950 pourtant, le poète lit le philosophe et le philosophe lit le poète. Leur correspondance l'atteste, et aussi les notes de lecture que chacun porta sur les écrits de l'autre : ces deux oeuvres se sont fécondées. Ce livre est un travail de restitution et de mise au point. Il est surtout une réflexion, presque quarante ans après, sur une rencontre dont le sens doit aujourd'hui encore nous requérir. Le dialogue de la poésie et de la pensé prend une résonance étrangement actuelle, en notre temps de deuil et de péril.

02/2004

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Philosophie

Heidegger

Parmi les philosophes qui s'inscrivent dans la généalogie fameuse - et peut-être mythique- inaugurée avec Platon, Martin Heidegger (1889-1976) est historiquement le plus proche de nous. Ce livre est un essai de présentation de sa pensée selon un ordre qui n'est pas celui de l'œuvre même : plutôt une sorte de reconstruction pédagogique. Il expose d'abord les deux grandes intuitions de Heidegger : celle de l'existence et celle de la différence ontologique entre être et étant. Puis il fait le point sur les prolongements contemporains de l'œuvre heideggerienne, sujets de réflexion, débats, ou orientations qui sont importants dans notre monde et nous viennent de lui. On traite ainsi de la technique, de l'herméneutique (pensée radicale de l'interprétation), d'une certaine conception de l'histoire de la philosophie et de l'idée du " voisinage de la pensée et de la poésie ". Enfin on introduit le lecteur au débat sur l'adhésion de Heidegger au nazisme en proposant quelques réflexions qui servent de conclusion.

04/1997

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Littérature française

Martin Martin

Martin Martin n'a pas inventé le fil à couper le beurre. Pour lui, depuis des plombes, les jours se suivent et se ressemblent. Il mène une vie paisible entre un travail qui n'implique aucune responsabilité, sa femme, artiste peintre qui se la joue, et sa vieille mère peu avenante, qu'il retrouve chaque jeudi pour un déjeuner familial laborieux. Ce jour-là, chez le boucher, Martin Martin constate que quelque chose ne tourne pas rond lorsque Mme Buie, fidèle et discrète cliente, se met à déclarer à la cantonade que la bavette achetée la veille était immangeable, comme d'hab. D'étonnement en étonnement, Martin Martin comprend peu à peu que chacun dit enfin tout haut ce qu'il pense tout bas. Il va alors profiter de cette folle journée, où le monde entier est au bord de l'explosion, pour en savoir plus sur lui-même...

02/2013

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Philosophie

De l'essence de la vérité. Approche de l'allégorie de la caverne et du Théétète de Platon

Professé sous le titre De l'essence de la vérité à l'Université de Fribourg-en-Brisgau durant le semestre d'hiver 1931-1932, ce cours de Heidegger aborde la question de la vérité en faisant retour à un moment déterminé de l'histoire de la pensée, le moment platonicien. Heidegger y montre qu'une nouvelle conception de la vérité cherche à se faire jour chez Platon, ou plutôt qu'une conception originaire et matinale cède la place à une autre, dérivée et désormais prépondérante. A la vérité " ontologique " initialement entendue, chez les présocratiques et Héraclite, comme ouvert sans retrait, se substitue la vérité " logique ", conçue comme accord de la proposition et de la chose, conception qui, sous diverses formes, est la seule que nous connaissions aujourd'hui. L'idéalisme platonicien constitue de ce point de vue un tournant, et un événement majeur de l'histoire du concept de vérité où se joue le destin de la pensée occidentale. On voit ainsi se mettre en place dans ce cours, prononcé à une époque charnière du chemin de pensée de Heidegger, quelques-uns des grands thèmes qui seront au centre de son exploration ultérieure de la métaphysique.

02/2001

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Philosophie

La logique comme question en quête de la pleine essence du langage

Ce cours de 1934 ne porte pas sur la science des règles de la pensée qu'est la logique traditionnelle. Il s'emploie à montrer comment, au travers d'elle, la philosophie grecque, et sa conception décisive de la pensée comme s'accomplissant dans l'énoncé, continue de façonner notre existence présente. Son problème est donc de réexaminer la logique en faisant d'elle la question en quête de l'essence du langage. Le questionnement mène du langage à l'homme et de l'homme à l'histoire, afin de remonter jusqu'à la véritable essence du langage. Heidegger caractérise celle-ci comme ce qui advient dans l'événement où se configure un monde, c'est-à-dire dans la poésie, essence méconnue par la logique jusqu'ici, qui voit l'essentiel du langage dans l'énoncé. Tenu par Heidegger juste après sa démission du rectorat de l'université de Fribourg, le cours porte fortement l'empreinte de son temps. Il est ici question de manière très originale du peuple, de la résolution, de l'histoire, et aussi de l'Etat, de libéralisme, de socialisme. Le lecteur trouvera ici matière à méditer sur les liens de la pensée de Heidegger avec son engagement. S'il est un texte qui permet de se former une juste idée de ses options politiques et de ses rapports avec le régime national-socialiste, c'est celui-là.

01/2008

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Philosophie

Qu'est-ce qu'une chose ?

Ce livre reprend le texte d'un cours professé à l'Université de Fribourg-en-Brisgau à partir du 5 septembre 1935 et durant le semestre d'hiver 1935-1936 sous le titre Questions fondamentales de métaphysique. Il s'agit donc de l'analyse philosophique de la réalité, avec sa culmination dans l'analytique de l'objectivité chez Kant. Si l'on songe qu'avec Kant, la philosophie atteint et détermine définitivement le concept d'être qui régit désormais non seulement la pensée, mais l'entreprise de l'homme moderne, on doit conjecturer que le présent livre ouvre la possibilité de comprendre quelque chose à notre époque, définie par ailleurs comme "époque de l'achèvement de la métaphysique". Près de cent pages sont consacrées à présenter la Critique de la raison pure, et spécialement l'analytique transcendantale. Dans ce travail, où Heidegger déploie toute la puissance de son questionnement, Kant apparaît à nouveau (six ans après le livre Kant et le problème de la métaphysique) comme le philosophe-charnière de la pensée occidentale moderne, et le débat avec Kant comme la tâche centrale d'une pensée qui se prépare à sortir de la métaphysique.

11/1988

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Philosophie

Le Principe de raison

Satz vom Grund est la traduction que donne Schopenhauer de la locution latine pricipium rationis, dont la raison est la traduction, ou plutôt la transposition en français. " C'est Leibniz qui, pour la première fois, a exposé, en le formulant, le principe de raison comme principe fondamental de toute connaissance et de toute science. Il le proclame avec beaucoup de pompe en maints endroits de ses ouvrages, en affectant un air important et en faisant comme s'il venait de l'inventer ; cependant, il ne sait rien en dire de plus, si ce n'est que, toujours, chaque chose sans exception doit avoir une raison suffisante d'être telle qu'elle est et non pas autrement ; ce qui cependant devait bien être, avant lui, de notoriété publique ". Dans ces lignes de sa Dissertation de 1813 (De la quadruple racine du principe de raison suffisante), Schopenhauer dégage bien le mystère singulier du principe de raison : le fait qu'il n'est énoncé comme principe qu'à la fin du XVIIe siècle, et que cependant il devait bien, en un sens, être connu de tous dès l'origine de la philosophie. Que signifie donc, se demande Heidegger, l'interminable " temps d'incubation " qui sépare l'origine de la philosophie de l'énoncé du principe de raison ? Si le principe de raison attend si longtemps dans l'ombre la possibilité de voir le jour, quel est alors le secret de sa naissance, et d'où vient la raison ? Cet ouvrage apporte une contribution décisive au problème de la Raison, qui est le problème majeur de la philosophie.

09/1983

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Philosophie

Questions Tome 2 : Questions III et IV

Questions III rassemble des textes très différents dans leur forme. La " poésie " philosophique du Chemin de campagne, de l'Expérience de la pensée et de Sérénité constitue une innovation stylistique en un sens éminent puisqu'il s'agit d'un langage qui entend " dépasser " le discours de la métaphysique. La Lettre sur l'humanisme est un traité fondamental où Heidegger clarifie sa position par rapport à l'existentialisme et au marxisme - c'est ce texte qui a inspiré tout le courant français marqué par Althusser, Foucault, Lacan et Derrida. Questions IV offre les textes à travers lesquels Heidegger a cherché à prolonger comme à dépasser ce qu'il avait atteint avec Etre et Temps : c'est ainsi qu'on lira Le Tournant, Temps et Etre ou La Fin de la philosophie et la tâche de la pensée. En outre, on trouvera dans ce recueil les protocoles des séminaires que Heidegger accepta de faire au Thor, en 1966, 1968 et 1969, à l'invitation de René Char.

11/1990

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Philosophie

Prolégomènes à l'histoire du concept de temps

Le cours publié sous le titre Prolégomènes à l'histoire du concept de temps a été professé par Heidegger à l'université de Marbourg durant le semestre d'été 1925. Il a été prononcé l'année qui a précédé l'achèvement d'Etre et Temps, et se tient dans une proximité essentielle avec l'œuvre majeure de Heidegger. L'" histoire du concept de temps " que Heidegger a en vue est en effet tout à fait singulière puisqu'elle doit servir de " prolégomènes pour une phénoménologie de l'histoire et de la nature ". Heidegger entend déployer la question de l'être en général et de l'être de la nature et de l'histoire en interrogeant l'être où le temps peut être aperçu, c'est-à-dire en interrogeant le Dasein lui-même. Non seulement cette problématique est essentiellement semblable à celle d'Etre et Temps, mais la partie principale de ce cours se retrouve presque littéralement dans le traité d'ontologie fondamentale au point qu'on peut considérer que nous avons là non seulement une première version, mais même une toute première rédaction du Hauptwerk. Une des grandes originalités de ce texte est que Heidegger y engage la question de l'être en la restituant dans un contexte particulier, celui de la phénoménologie du début du XXe siècle. Le cours comporte en effet, dans sa partie préliminaire, une explication décisive avec la phénoménologie husserlienne dont Heidegger montre qu'elle a omis de poser la question de l'être alors même qu'elle avait apporté le sol permettant de la déployer. A travers ce dialogue avec Husserl, le cours apporte ainsi un tout nouvel éclairage sur les rapports essentiels qui unissent phénoménologie et pensée de l'être.

02/2006

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Philosophie

Pensées directrices. Sur la genèse de la métaphysique, de la science et de la technique modernes

Heidegger a consacré de nombreux développements, réflexions, notes, projets, ébauches à des questions sur lesquelles sa pensée a marqué la philosophie du XXe siècle : l'essence de la technique moderne, son rapport à la métaphysique de la puissance et au programme d'objectivation de l'être par la science. On y découvre Heidegger au travail, documentant certains processus techniques concrets en s'appuyant sur des écrits d'ingénieurs, élaborant la différence entre science et méditation au fil d'une relecture de Descartes, interrogeant le rapport de l'humanité au processus technique. Inscrits pour la plupart dans la période critique des années trente - le volume regroupe vingt-quatre textes inédits en français publiés entre 1935 et 1945 -, ces écrits font signe vers les essais les plus fameux d'après guerre, La Question de la technique ou Science et Méditation. La pensée de Martin Heidegger (1889-1976), dont l'oeuvre publiée traverse le XXe siècle, a profondément marqué la philosophie des dernières décennies tout en étant régulièrement l'objet de vifs débats en raison de l'engagement, un temps, du philosophe en faveur du parti national-socialiste.

05/2019

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Philosophie

Réflexions, II-VI : Cahiers noirs. 1931-1938

Ce volume comprend les cinq premiers des trente-quatre Cahiers rédigés par Heidegger depuis le début des années 1930 jusqu'à la fin de sa vie (la série commence en fait au deuxième de ces Cahiers, le premier ayant été perdu). Les "Cahiers noirs" ou "Cahiers de travail" (ainsi Heidegger les dénommait-il lui-même d'après leur fonction ou la couleur de leur reliure) occupent une place singulière dans l'ensemble de ce qu'a écrit l'auteur. Son souhait de les voir publiés après que fut achevée l'édition intégrale de ses oeuvres signifie qu'il a voulu laisser aux lecteurs soucieux de comprendre sa pensée un moyen d'en appréhender le travail au plus près de son élaboration. La publication de ces Cahiers permet-elle de mieux connaître Heidegger ? Certainement pas, si l'on entend par "connaître" le fait d'entrer dans l'intimité d'une personne. On ne trouvera pas trace d'une quelconque confidence dans ces pages. En revanche, on y verra à l'oeuvre l'effort sans relâche d'un philosophe pour reprendre et préciser sa pensée. Les Cahiers commencent au moment où Heidegger entreprend d'approfondir la position conquise avec Etre et Temps (1927). Ils permettent de suivre l'aventure intellectuelle qu'allait représenter pour lui la découverte déconcertante de ce qu'il finirait par appeler "l'histoire de l'être" .

11/2018

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Philosophie

Méditation

Rédigé à la suite des Apports à la philosophie à la fin des années 1930, le texte publié sous le titre Méditation est une pièce maîtresse du chemin de pensée sur lequel Heidegger s'est engagé après ce qu'il est convenu d'appeler le "tournant" . La question de l'être reste bien la question centrale, mais elle est abordée ici dans une perspective originale en sortant du cadre initial de l'ontologie fondamentale pour entrer dans le champ de l'histoire de l'Etre. Méditation met au jour les présupposés philosophiques qui sont ceux de la pensée occidentale depuis son commencement grec, et au premier rang desquels figure la Machenschaft, la fabrication. On voit en même temps se mettre en place les thèmes qui prendront une importance de plus en plus grande dans l'oeuvre heideggerienne, comme la question de la technique ou de la structure quadripartite du monde où se croisent le ciel et la terre, les divins et les mortels.

11/2019

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Philosophie

Oeuvres de Martin Heidegger. Aristote, Métaphysique - Thêta 1-3, De l'essence à la réalité de la force

Ce cours de 1931 constitue un texte charnière dans révolution de la lecture heideggerienne d'Aristote, à mi-chemin entre les études des années 1920. liées au projet dune ontologie fondamentale. et le séminaire de 1941 sur la notion aristotélicienne de phusis. Reprenant inlassablement la tentative de déterminer le sens unitaire de l'être — "Si l'étant est dit dans une signification multiple. quelle est alors la signification directrice et fondamentale ? Que veut dire être ? " —. Heidegger n'explore plus ici le dire de l'étant selon le vrai, colonie à l'époque de l'ontologie fondamentale, mais bien : le dire selon dunamis et energeia. Il ne s'agit plus de montrer continent le Dasein lui-même, par son existentialité (et notamment par son propre dire apophantique). est le mode privilégié de l'être en tant que découvrement. Il s'agit de s'orienter vers une pensée de la phusis en tant qu'elle est déterminée par le mouvement, le changement, ou encore : la venue à la présence. Le cours de 1931, en tâchant de cerner la notion de dunamis (que Heidegger traduit par Kraft, littéralement : "force" et en soulignant, de manière provisoire, sa définition comme "point de départ pour un changement", montre comment Aristote, loin d'avaliser la compréhension ousiologique de l'être — dominante dans la pensée grecque, et corrélative d'une compréhension insuffisante du temps. comme nombre du mouvement —, permet en fait de la dépasser en direction d'une saisie plus originaire de ce qui fonde toute temporalité. Mais, par-delà ces considérations sur la nature du changement, ce qui se profile ici discrètement c'est une détermination plus serrée de l'unité indéfectible liant être et parole.

10/1991

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Philosophie

Les problèmes fondamentaux de la phénoménologie

S'il est vrai, comme on l'a dit, que tous les ouvrages de Heidegger s'inscrivent, d'une façon ou d'une autre, "dans Etre et temps" , et qu'ils en constituent autant de morceaux, cela vaut a fortiori pour ce volume. Par son explicitation du temps comme horizon de la question du sens de l'être, son débat avec Aristote et son étude de la genèse de la conception vulgaire du temps, Les problèmes fondamentaux de la phénoménologie thématise pour la première fois la différence ontologique. Le livre contribue, à travers l'analyse et la "destruction" de quatre thèses sur l'être (la thèse kantienne, la thèse de l'ontologie médiévale, la thèse de l'ontologie moderne et la thèse de la logique), à la détermination de l'idée de la phénoménologie, envisagée dans sa possibilité.

02/1985

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Philosophie

Séminaires de Zurich

A l'origine des séminaires de Zurich il y a la rencontre du philosophe allemand Martin Heidegger (1889-1976) et du psychiatre suisse alémanique Medard Boss (1903-1990). Le lieu de ces rencontres est Zollikon, une localité toute proche de Zurich dans laquelle Boss invite Heidegger à tenir un séminaire dans sa maison devant un public restreint composé de jeunes psychiatres et psychothérapeutes ayant exclusivement une formation scientifique. Heidegger conçoit ces séminaires comme une leçon de phénoménologie à l'usage de ceux qui ne sont pas phénoménologues. Il s'engage dans un étonnant échange avec des profanes auxquels il dévoile les présupposés philosophiques implicites de leur rapport au savoir et à la science. Qu'il s'agisse des passages concernant le temps, l'espace et leur mesurabilité, des notations relatives à la maladie, à l'incomplétude de l'essence de l'être humain et à sa privation de liberté, des séances décisives consacrées à l'abandon de la psychosomatique au profit d'un abord véritable du problème du corps (Leib), tous ces développements découlent en droite ligne d'Etre et Temps et sont l'ultime contribution de Heidegger à une approche de l'être humain qui soit conforme à son essence. Face au devenir technique de la médecine et de la psychothérapie, il n'a de cesse de rendre visible "tout le fossé qui sépare science de la nature et prise en considération de l'humain". En quoi son propos est plus que. lamais actuel.

05/2010

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Philosophie

Schelling

Ce volume donne dans sa partie principale le texte d'un cours professé à l'université de Fribourg-en-Brisgau durant le semestre 1936 ; il est complété, en appendice, par quelques passages extraits de manuscrits préparatoires à un travail de séminaire consacré à Schelling durant le semestre d'été 1941, et enfin par des notes datant des années 1941-1943. Le cours propose une interprétation suivie des recherches sur l'essence de la liberté humaine, en orientant d'abord la méditation sur la question centrale du système, de son élaboration moderne, et de la co-appartenance de la volonté de système et de la métaphysique de la subjectivité. Car c'est sur la base de ce long préambule (près de la moitié de l'ouvrage) que l'enjeu de l'instauration schellingienne d'une "métaphysique du mal" conçue comme fondation du "système de la liberté" peut ressortir en pleine lumière. La démarche des séminaires est autre : elle aborde immédiatement la distinction du "fond" et de l' "existence", ainsi que la frappe essentielle de l'être qui la sous-tend : "En dernière et suprême instance, il n'y a pas d'autre être que le vouloir. Vouloir est l'être originaire..." Dans cette décision, par quoi Schelling, faisant directement écho à Aristote (Méta. , Z1), entreprend de sortir de l'aporie constitutive de la philosophie et de son histoire, Heidegger aperçoit la première figure de l'achèvement de la métaphysique, la détermination fondamentale selon laquelle les Recherches accèdent d'emblée au faîte de l'idéalisme allemand. Le chemin de pensée qui, partant de Sein und Zeit et de la question du sens de l'être, conduit à la méditation de l'historialité comme destin et comme Ereignis, passe donc, dans ces années décisives qui précèdent ou suivent immédiatement l'Introduction à la Métaphysique, par le débat toujours repris avec la pensée de Schelling.

12/1993

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Philosophie

Platon : Le Sophiste

Donné à Marbourg durant le semestre de l'hiver 1924-1925, ce cours (auquel assistèrent notamment Hannah Arendt, Hans Jonas et Gadamer) est à plus d'un titre exceptionnel dans le cadre de l'Edition intégrale des écrits de Martin Heidegger. D'une part en ce qu'il constitue un témoignage aussi précieux que précoce de l'enseignement consacré par Heidegger à Platon et à la dialectique platonicienne, dans une optique résolument phénoménologique, juste après la disparition de Paul Natorp auquel la première séance rend un hommage appuyé. Mais encore en ce qu'il accompagne visiblement la gestation d'Etre et temps, dont certains traits se trouvent ici clairement préfigurés ou annoncés. Une bonne partie du cours - près du premier tiers - porte à vrai dire sur Aristote, et plus particulièrement sur l'Ethique à Nicomaque (livre VI), conformément au principe herméneutique, développé ici même, qui recommande de procéder, rétrospectivement, en allant du clair à l'obscur. On ne s'étonnera donc pas d'y retrouver longuement et patiemment analysé, replacé dans son contexte, l'exergue, n'ayant assurément rien de " purement décoratif ", que fournira au livre de 1927 une longue citation du Sophiste de Platon : "... que voulez-vous dire au juste chaque fois que vous prononcez ce mot " être " ? Ce sont là manifestement des choses qui vous sont familières. Nous-mêmes, jusqu'ici, nous nous figurions les comprendre ; à présent, nous voici dans l'embarras ". Au fil d'un commentaire très fouillé, libre et rigoureux où ne cesse d'affleurer la dimension profondément éthique du questionnement philosophique toujours référé à l'existence qui s'y engage et s'y implique, l'élaboration de la question qu'est-ce qu'un sophiste ?, solidaire d'une thèse sur le non-être où Platon affronte Parménide, pourrait bien se donner à lire comme une réponse à la question qu'est-ce qu'un philosophe ?

09/2001

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Philosophie

Concepts fondamenteaux de la philosophie antique

Le cours Concepts fondamentaux de la philosophie antique a été professé par Martin Heidegger à l'Université de Marbourg pendant le semestre d'été 1926, alors que le philosophe travaillait à l'achèvement d'Etre et Temps. Il vient après le cours sur les Concepts fondamentaux de la philosophie aristotélicienne, du semestre d'été 1924, et sir- le Sophiste de Matou du semestre d'hiver 1924-1925, et constitue un document capital pour cerner l'interprétation heideggerienne de la pensée antique à l'époque de l'ontologie fondamentale. A la différence des cours qui l'ont précédé, ce texte n'est pas consacré à un penseur en particulier, mais son ambition est essentiellement plus vaste : il vise à retracer les étapes de la constitution de l'ensemble de la pensée grecque en examinant une série de " concepts fondamentaux concrets bien déterminés " tels que " être - vérité, principe - cause, possibilité - nécessité, relation, unité, multiplicité, nature, vie, connaissance, énoncé - preuve ". Au-delà de ces notions et à travers elles, c'est bien le destin de toute la pensée occidentale qui est en question, car les concepts fondamentaux de la pensée antique ont non seulement déterminé de façon décisive la philosophie ultérieure dans son ensemble, mais ont également rendu possible la science occidentale en général et " lui procurent, aujourd'hui encore, son assise. ". Heidegger nous fait assister ici en fin de compte à la genèse de la philosophie elle-même, c'est-à-dire à cette pensée radicalement critique qui scinde et différencie l'être de l'étant et qui s'est développée en Grèce à travers une succession de figures majeures qui vont de Thalès à Aristote, " sommet de la philosophie antique ".

11/2003

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Philosophie

Interprétation de la Deuxième considération intempestive de Nietzsche

"L'homme, écrit Nietzsche dans la Deuxième considération intempestive, dit "Je me souviens" et il envie l'animal qui oublie aussitôt et voit chaque instant mourir véritablement, retomber dans la brume et dans la nuit, et s'éteindre à jamais." Qui est au fond l'homme dont parle ici Nietzsche et en quoi il se différencie de l'animal, telle est la question qui sous-tend l'explication que tente ici Heidegger avec son prédécesseur. Peut-on simplement considérer l'homme comme l'"animal non encore fixé", ce qui ne fait au fond que reprendre la vieille définition d'origine aristotélicienne de l'homme comme "animal rationnel" ? Ou faut-il le penser au contraire comme Dasein, comme le seul être qui, dans son être, entend l'être, ce qui revient à le situer à une distance infinie de l'animal, à l'en séparer par un gouffre abyssal ? Tenu pendant le semestre d'hiver 1938-1939 à l'université de Fribourg-en-Brisgau, ce séminaire propose, à travers la question de la différenciation de l'homme et de l'animal, une interprétation renouvelée de la Deuxième considération intempestive de Nietzsche : "De l'utilité et des inconvénients de l'histoire pour la vie." Il met en lumière les présupposés métaphysiques du "biologisme" nietzschéen. A ce titre, ce séminaire, qui vient s'inscrire dans la série des grands cours que Heidegger a professés sur Nietzsche à partir du milieu des années 1930, depuis La volonté de puissance en tant qu'art jusqu'au Nihilisme européen, représente un moment essentiel du dialogue que Heidegger n'a cessé de poursuivre avec celui dont, à ses yeux, la pensée achève et accomplit l'histoire de l'oubli de l'être.

02/2009

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Philosophie

Questions Tome 1 : Questions I et II

Questions, tel est le titre, choisi par Martin Heidegger lui-même, pour le recueil de ses opuscules. La question, c'est la recherche précaire en vue de correspondre, c'est-à-dire de répondre à ce qui nous met en question, et nous tient ainsi suspendus dans la dimension salutaire de l'interrogation. Questions rassemble les textes les plus théoriques de Heidegger concernant la question de la pensée. Depuis Vom Wesen des Grundes (1929) jusqu'à Zur Seinsfrage (1935), c'est, en effet, au développement de la question de l'être que travaillent ces textes. Ce volume recueille également des contributions où Heidegger tente de prendre en vue la philosophie comme " libre succession " des divers systèmes philosophiques (Platon, Kant, Hegel), en deçà de leur enchaînement historique. Ce premier volume qui rassemble tous les textes des Questions I et II sera suivi d'un second recueil (Questions III et IV).

01/1990

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Philosophie

Questions. Tome 2

Ce second volume de Questions recueille des textes où Heidegger tente de prendre en vue la philosophie comme la libre succession des diverses philosophies, en deçà de leur enchaînement historique. Une conférence prononcée à Cerisy-la-Salle en 1955, Qu'est-ce que la philosophie ?, ouvre le volume. On trouve ensuite le texte remanié d'une conférence prononcée à Aix-en-Provence le 20 mars 1958, Hegel et les Grecs ; La Thèse kantienne sur l'être, publiée en 1962 ; La Doctrine platonicienne de la Vérité, dont la rédaction définitive a eu lieu en 1940. Ce qu'est et comment se détermine la Phusis ? qui est la rédaction d'un séminaire tenu pendant l'année 1940, et pendant lequel a eu lieu l'une des plus fascinantes lectures du philosophe.

02/1968

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Philosophie

Parménide

" Notre pensée d'aujourd'hui a pour tâche de penser de manière encore plus grecque ce qui fut pensé de manière grecque", confiait Heidegger dans son dialogue avec un interlocuteur japonais. Cet effort livre à l'ensemble de ce cours sur Parménide son itinéraire propre, au fil d'une méditation de la pensée grecque qui fait appel autant à Homère, Hésiode, Pindare, Sophocle et Platon qu'au Poème de Parménide. Réaccomplissant le voyage du penseur jusqu'à la demeure de la déesse qui l'accueille, au seuil du Poème, il introduit en même temps à ce qui forme le coeur de la pensée de Heidegger, c'est-à-dire le rapport de l'être à l'homme et de l'homme à l'être. "Le dialogue avec Parménide ne prend pas fin", notait Heidegger au terme du texte consacré au penseur grec dans les Essais et conférences, " non seulement parce que, dans les fragments conservés de son Poème, maintes choses demeurent obscures, mais aussi parce que ce qu'il dit mérite toujours d'être pensé. Mais que le dialogue soit sans fin n'est nullement un défaut. C'est le signe de l'illimité qui préserve, en lui-même et pour la pensée qui revient vers lui, la possibilité d'une mutation du destin. "

01/2011

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Heidegger

L'histoire de l'estre. L'histoire de l'estre ; Koivóv. A partir de l'histoire de l'estre

Le présent volume, qui rassemble deux écrits distincts mais solidaires rédigés entre 1938 et 1940, constitue l'un des sept grands traités dits historiaux rédigés par Martin Heidegger entre 1936 et 1944, dont seuls les Apports à la philosophie avaient été traduits jusqu'à présent en notre langue. Prenant congé des principales déterminations métaphysiques de l'homme, que celui-ci soit fixé comme animal rationale ou compris à partir de la subjectivité d'un ego, le premier texte, intitulé L'histoire de l'estre, invite à re-penser de fond en comble l'être humain, à savoir qui nous sommes. A penser l'être humain comme celui qui, foncièrement, a trait à l'être, et par là comme être-le-là en son "ouverture" à ce qui n'est pas lui et le fait lui, dans son rapport constitutif au monde et à la terre. Il a pour ambition de penser l'être humain à partir d'une histoire - l'histoire de l'estre - dont il n'est pas l'agent mais, au mieux, le destinataire, à la faveur d'une histoire qui ne vient pas de nous mais à nous. Le second texte, intitulé ¿¿¿¿¿¿, envisage le "communisme" non pas comme un régime politique parmi d'autres mais bien, en un sens entièrement inédit, comme constitution métaphysique régissant l'humanité des Temps nouveaux.

12/2022