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Littératures. Volume 2, Gogol, Tourguéniev, Dostoïevski, Tolstoï, Tchekhov, Gorki

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Critique littéraire

Littératures. Volume 2, Gogol, Tourguéniev, Dostoïevski, Tolstoï, Tchekhov, Gorki

" La littérature, la vraie littérature, ne saurait être avalée d'un trait comme une potion bienfaisante pour le coeur ou le cerveau. La littérature doit être émiettée, disséquée, triturée ; vous devez sentir son parfum délicieusement âcre dans le creux de votre main, vous devez la mastiquer, la rouler sur votre langue avec délices ; alors, et seulement alors, vous apprécierez son incomparable saveur à sa juste valeur, et ces fragments, ces miettes redeviendront un tout dans votre esprit, révélant la beauté d'une unité à laquelle vous avez donné un peu de votre propre sang. " Vladimir Nabokov est né en 1899 à Saint-Pétersbourg, dans une famille aristocratique et libérale. Exilé en 1919, il vécut d'abord à Cambridge, où il acheva ses études, puis en Allemagne et en France, qu'il quitta en 1940 pour s'installer aux Etats-Unis. Il y enseigna pendant près de vingt ans, à Wellesley College (1941-1948) et à Cornell University (1948-1958). Après l'immense succès de Lolita, il se retira à Montreux, en Suisse, où il mourut en 1977.

12/1985

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Critique

Tolstoï ou Dostoïevski

On a pu dire qu'en demandant à un homme - ou à une femme - s'il préfère Tolstoï ou Dostoïevski, on peut "connaître le secret de son coeur" . Avec son érudition et sa verve coutumière, George Steiner explore ici les différences qui opposent le monde d'Anna Karénine et celui des Frères Karamazov. Ce sont deux interprétations du destin de l'homme, de l'avenir de l'Histoire et du mystère de Dieu que nous pouvons ainsi mieux comprendre. Car grâce au constant jaillissement des idées de l'auteur de Langage et Silence, le lecteur se trouve comme forcé d'entrer dans un dialogue passionné avec des thèmes aussi éternels que fondamentaux.

06/2022

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Critique littéraire

Littératures

Littératures réunit l'ensemble des conférences données par Vladimir Nabokov entre 1941 et 1958 dans plusieurs universités américaines où il enseignait la littérature européenne. On y trouve, outre deux essais, " Bons lecteurs et bons écrivains " et " L'art de la littérature et du bon sens ", des réflexions et analyses originales et percutantes consacrées aux oeuvres de Jane Austen, Dickens, Flaubert, Stevenson, Proust, Kafka, Joyce, ainsi qu'à celles de ses compatriotes russes Gogol, Tourgueniev, Dostoïevski, Tolstoï, Tchekhov et Gorki. Ce volume propose enfin une longue étude, tout aussi iconoclaste, du Don Quichotte de Cervantès. Balayant la plupart des idées admises concernant ces chefs-d'oeuvre, Nabokov affirme avec superbe, humour et ironie sa propre conception de la littérature : rejet des approches historique, sociologique ou psychologique (Freud, le " charlatan viennois ", est constamment la cible de ses sarcasmes), suprématie de la structure, du style, du détail et de l'agencement des détails entre eux. " Caressez les détails, les divins détails ", tonitrue-t-il de sa chaire. Et encore : " La littérature est invention. La fiction est fiction. Appeler une histoire "histoire vraie", c'est faire injure à la fois à l'art et à la vérité. Tout grand écrivain est un grand illusionniste. " Préfacière de la présente édition, Cécile Guilbert écrit : " Ce que Nabokov dispense a priori avec largesse à ses étudiants ? Pas moins que la crème de la littérature, les moyens critiques de la reconnaître et d'en jouir. Un don au sens du "talent" comme de " l'offrande ", généreux et forcément aristocratique. "

02/2010

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Littérature russe

Nouvelles en russe. Au coeur d’une langue avec de grands auteurs, Edition bilingue français-russe

Cinq nouvelles classiques. Cinq histoires captivantes qui plongent le lecteur dans des univers riches où récits de duels et de duplicité amoureuse côtoient réflexions sur la servitude et la barbarie humaine. Ce recueil est une invitation à découvrir la plume de cinq auteurs emblématiques de la littérature russe, dévoilant ainsi toute la richesse de leur langue. L'ouvrage se compose de : "Le coup de pistolet" d'Alexandre Pouchkine, "La cigale" d'Anton Tchékhov, "La calèche" de Nicolas Gogol, "Loup solitaire" d'Ivan Tourguéniev et "Après le bal" de Léon Tolstoï.

10/2023

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Critique littéraire

Souvenirs de Yalta. Avec Tchékhov, Tolstoï, Garine-Mikhaïlovski...

Alexandre Ivanovitch Kouprine dépeint avec passion le monde littéraire du début du vingtième siècle à Yalta. Ses souvenirs se rapportent à sa vie sentimentale (Lienotchka, Les datchas délaissées), à sa vie théâtrale (Les retirés), et surtout à sa vie littéraire. Dans En souvenir de Tchékhov, Alexandre Kouprine, fait un récit intimiste de la vie quotidienne d'Anton Tchékhov et nous fait partager l'admiration qu'il lui porte. Léon Tolstoï qui appréciait les oeuvres de Kouprine est d'une certaine façon remercié par l'éloge qui lui est fait dans J'ai vu Tolstoï sur le bateau à vapeur Sv Nikolaï. Dans En souvenir de N.G. Mikhaïlovski, Alexandre Kouprine brosse le portrait de Nikolaï Garine-Mikhaïlovski écrivain et ingénieur novateur.

01/2016

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Critique littéraire

Tourguéniev

Ivan Tourguéniev (1818-1883) fut l'enfant noble d'une Russie impitoyable, où le servage s'exerçait sur les hommes et la pensée. Il aima précocement les femmes. En la personne d'une chanteuse d'opéra, l'amour lui fit connaître la France (sa seconde patrie) et Flaubert, qui devint son ami. Ses romans jettent une lumière froide sur une Russie à bout de souffle, celle des tsars et du nihilisme, mais son pessimisme brûle de passion, de grandeur. Dans cet essai biographique, André Maurois mesure l'auteur de Premier amour à Balzac, Dostoïevski, Zola ou Proust. Il frappe et charme par sa fluidité de ton, sa précision d'analyse, sa richesse de sentiments. Cette superbe lecture constitue une introduction essentielle au plus français des grands romanciers russes.

10/2004

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Littérature française

Écrivains francisés: Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï

Les essais qui forment ce livre sont consacrés à six écrivains de nationalités diverses, introduits, accueillis et devenus célèbres en France pendant ces cinquante dernières années et qui marquent ainsi un des traits particuliers de l'histoire de notre littérature : l'influence qu'y ont exercée des auteurs étrangers de race, de langue, de tournure d'esprit à tout ce que l'on considère comme le propre du génie gallo-latin. Ce furent quelques classiques au XVe siècle, les Italiens et les Espagnols au XVIe, quelques classiques encore au XVIIe, quelques philosophes et romanciers anglais au XVIIIe, et à l'époque du romantisme, les grands génies germaniques de Shakespeare à Goethe et Byron, qui opérèrent cette fois une évolution décisive. Nos arts lui doivent aujourd'hui leur tristesse, leur ferveur, leur grandeur, d'être devenus de gravité presque septentrionale dans leurs chefs-d'oeuvre et d'avoir perdu en gaîté narquoise, en faconde conteuse.

06/2022

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Pléiades

Romans et nouvelles complètes. Tome 3

Il aura fallu près de cent ans après la mort de celui que les Russes ont toujours considéré comme le plus accompli de leurs prosateurs pour que la totalité de ses romans, nouvelles et esquisses soit publiée en français, dans les trois volumes que lui consacre la Bibliothèque de la Pléiade. Et pourtant Tourguéniev fut, de son vivant, l'écrivain russe le plus célèbre en France. Ami intime de George Sand, de Mérimée, de Flaubert, installé à Paris à partir de 1871, il fut le véritable initiateur du public français à la Russie, par ses romans et plusieurs de ses nouvelles qui furent traduits et édités en français presque en même temps qu'ils étaient publiés en Russie. Malgré cela, parmi ses oeuvres, seuls quelques titres isolés éveillaient encore un écho dans nos mémoires : Les Mémoires d'un chasseur, Premier amour, Pères et fils... Dans les trois volumes de l'édition de la Pléiade, le lecteur français retrouvera cette évocation merveilleuse, réaliste et lyrique à la fois, de la vieille Russie terrienne qui enchantait déjà George Sand et Flaubert ; il y découvrira aussi un autre Tourguéniev, peintre génial de l'actualité sociale et intellectuelle de son temps, que ses compatriotes, tantôt flattés, tantôt furieux, portèrent aux nues ou insultèrent férocement : ni Tolstoï, ni Dostoïevski, ni bien entendu Tchékhov ne soulevèrent jamais de telles passions. Cet aspect de Tourguéniev n'avait pas été perçu jusqu'ici par le lecteur français. L'édition de la Pléiade, avec son introduction, ses chronologies, ses notices historiques et biographiques, son appareil de notes et de variantes, lui en facilitera la découverte et la compréhension. On s'est fondé, pour traduire les textes, sur l'édition "académique" en 28 volumes des oeuvres et de la correspondance de Tourguéniev, une des meilleures éditions savantes qui soient en U.R.S.S.

03/1986

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Pléiades

Romans et nouvelles complets. Tome 2 : Faust ; Excursion dans les grands-bois ; Assia ; Nid de gentilhomme ; A la veille ; Premier amour ; Pères et fils ; Apparitions ; Assez ; Le chien ; Fumée

Il aura fallu près de cent ans après la mort de celui que les Russes ont toujours considéré comme le plus accompli de leurs prosateurs pour que la totalité de ses romans, nouvelles et esquisses soit publiée en français, dans les trois volumes que lui consacre la Bibliothèque de la Pléiade. Et pourtant Tourguéniev fut, de son vivant, l'écrivain russe le plus célèbre en France. Ami intime de George Sand, de Mérimée, de Flaubert, installé à Paris à partir de 1871, il fut le véritable initiateur du public français à la Russie, par ses romans et plusieurs de ses nouvelles qui furent traduits et édités en français presque en même temps qu'ils étaient publiés en Russie. Malgré cela, parmi ses oeuvres, seuls quelques titres isolés éveillaient encore un écho dans nos mémoires : Les Mémoires d'un chasseur, Premier amour, Pères et fils... Dans les trois volumes de l'édition de la Pléiade, le lecteur français retrouvera cette évocation merveilleuse, réaliste et lyrique à la fois, de la vieille Russie terrienne qui enchantait déjà George Sand et Flaubert ; il y découvrira aussi un autre Tourguéniev, peintre génial de l'actualité sociale et intellectuelle de son temps, que ses compatriotes, tantôt flattés, tantôt furieux, portèrent aux nues ou insultèrent férocement : ni Tolstoï, ni Dostoïevski, ni bien entendu Tchékhov ne soulevèrent jamais de telles passions. Cet aspect de Tourguéniev n'avait pas été perçu jusqu'ici par le lecteur français. L'édition de la Pléiade, avec son introduction, ses chronologies, ses notices historiques et biographiques, son appareil de notes et de variantes, lui en facilitera la découverte et la compréhension. On s'est fondé, pour traduire les textes, sur l'édition "académique" en 28 volumes des oeuvres et de la correspondance de Tourguéniev, une des meilleures éditions savantes qui soient en U.R.S.S.

01/1982

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Pléiades

Romans et nouvelles complets. Tome 1

Il aura fallu près de cent ans après la mort de celui que les Russes ont toujours considéré comme le plus accompli de leurs prosateurs pour que la totalité de ses romans, nouvelles et esquisses soit publiée en français, dans les trois volumes que lui consacre la Bibliothèque de la Pléiade. Et pourtant Tourguéniev fut, de son vivant, l'écrivain russe le plus célèbre en France. Ami intime de George Sand, de Mérimée, de Flaubert, installé à Paris à partir de 1871, il fut le véritable initiateur du public français à la Russie, par ses romans et plusieurs de ses nouvelles qui furent traduits et édités en français presque en même temps qu'ils étaient publiés en Russie. Malgré cela, parmi ses oeuvres, seuls quelques titres isolés éveillaient encore un écho dans nos mémoires : Les Mémoires d'un chasseur, Premier amour, Pères et fils... Dans les trois volumes de l'édition de la Pléiade, le lecteur français retrouvera cette évocation merveilleuse, réaliste et lyrique à la fois, de la vieille Russie terrienne qui enchantait déjà George Sand et Flaubert ; il y découvrira aussi un autre Tourguéniev, peintre génial de l'actualité sociale et intellectuelle de son temps, que ses compatriotes, tantôt flattés, tantôt furieux, portèrent aux nues ou insultèrent férocement : ni Tolstoï, ni Dostoïevski, ni bien entendu Tchékhov ne soulevèrent jamais de telles passions. Cet aspect de Tourguéniev n'avait pas été perçu jusqu'ici par le lecteur français. L'édition de la Pléiade, avec son introduction, ses chronologies, ses notices historiques et biographiques, son appareil de notes et de variantes, lui en facilitera la découverte et la compréhension. On s'est fondé, pour traduire les textes, sur l'édition "académique" en 28 volumes des oeuvres et de la correspondance de Tourguéniev, une des meilleures éditions savantes qui soient en U.R.S.S.

01/1981

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Policiers

Parc Gorki

Le parc Gorki à Moscou, c'est l'endroit où tout le monde va : les employés pour déjeuner, les grands-mères avec les enfants, les garçons et les filles pour patiner. Alors, lorsqu'à la fonte des neiges on découvre trois corps défigurés et que l'inspecteur principal de la brigade criminelle de Moscou, Arkady Renko, tombe sur un agent du K.G.B. déjà sur place, le major Pribluda, il sait qu'il ne s'agit pas de meurtres ordinaires. Les affaires dont s'occupe Arkady sont, en général, typiquement russes : c'est-à-dire qu'elles comprennent des doses à peu près égales de vodka, de jalousie, d'ennui et de désespoir. Il a donc toutes les raisons de s'étonner que le K.G.B. lui laisse une enquête qui très rapidement remonte au plus haut niveau de la hiérarchie soviétique et lui fait pénétrer la puissante Nomenklatura. Surtout quand un inspecteur de la police new-yorkaise, obsédé par l'idée de venger une de ses victimes, rosse Arkady puissant homme d'affaires américain, amateur sensuel d'un luxueux établissement de bains où se réunissent les apparatchiks du Kremlin, semble lui aussi impliqué dans ces meurtres. Et, c'est dans le Moscou du pouvoir, celui des datchas au bord de l'eau et des clubs ultra-réservés - et aussi dans le Moscou des asiles psychiatriques - qu'avec l'aide d'Irma, une jeune dissidente de la Mosfilm, il découvrira derrière les morts du parc Gorki une corruption de la société soviétique - et américaine - plus profonde qu'il ne l'aurait jamais cru possible. La critique américaine a comparé Martin Cruz Smith à John Le Carré. Elle a accueilli Parc Gorki comme l'un des romans de suspense les plus originaux de ces dernières années. Parc Gorki n'est pas seulement une totale réussite par son sens du mystère et son rythme, il apporte aussi une analyse pénétrante de la société russe d'aujourd'hui et du plus soigneusement protégé de ses rouages.

11/1981

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Poches Littérature internation

La steppe

Iégorouchka n'a pas encore dix ans lorsqu'il entreprend au cœur de l'été son premier grand voyage. Et ce sera pour lui la découverte émerveillée de la steppe russe, de cet océan sans vagues où quelques marchands naviguent en convois sur la grand-route, de ses lointains bleus traversés de brusques orages, de sa faune secrète ou familière, de son peuple de bergers et de cavaliers évanescents. Les veillées à la belle étoile où l'on forge le trésor des contes lui ouvriront aussi la porte des rêves. Mais les mystérieux kourganes en faction depuis le fond des âges conserveront tous leurs secrets. La Steppe, c'est aussi l'enfance revisitée par un écrivain encore jeune, engagé non sans appréhension sur les traces des maîtres qui ont chanté la nature russe: Tourgueniev, Tolstoï et surtout Gogol. Tchekhov voulait qu'on lût son récit " comme un gourmet mange les bécasses ". Plus d'un siècle après sa publication, il n'a rien perdu de sa délicate saveur.

02/1995

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Littérature française

Études de littérature étrangère. Conscience, Pouchkine, Gogol

Etudes de littérature étrangère : Conscience... Pouchkine... Gogol... / par Adalbert Frout de Fontpertuis,... Date de l'édition originale : 1859 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

10/2020

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Littérature étrangère

Histoire de la littérature russe. Tome 2, Le XIXe siècle, 1e partie, L'époque de Pouchkine et de Gogol

Ce volume de l'Histoire de la littérature russe présente l'époque de Pouchkine et de Gogol, les deux écrivains qui ont assuré aux lettres russes le rang qu'elles occupent depuis le XIXe siècle parmi les grandes littératures du monde moderne. Alexandre Pouchkine est considéré comme le créateur, non seulement de la poésie romantique russe, mais aussi de la tragédie historique (Boris Godounov), de la prose réaliste, du roman (Eugène Onéguine) et, ce qui est d'une importance capitale pour ses contemporains et sa postérité, de cette langue moderne russe, souple, riche et mélodieuse qui a servi aussi bien les poètes qui lui succédèrent que les grands romanciers, de Tolstoï et Dostoïevski à Mikhaïl Boulgakov et Boris Pasternak. Nikolaï Gogol fut à la tête de " l'école naturaliste ", de cette prose russe qui devait jouer un rôle inestimable dans l'évolution de la littérature mondiale. Il a donné forme à un type fantastique social qui a influencé tous les arts, qui est entré dans l'imaginaire européen. On trouvera dépeints ici les grands courants idéologiques, esthétiques et littéraires de la première moitié du XIXe siècle en Russie : le post-classicisme des archaïsants, le sentimentalisme de Karamzine et de ses disciples, les différentes variantes du romantisme (" l'école de la précision harmonieuse ", la poésie politique des décembristes, l'élégie de Joukovski, le démonisme de Lermontov, les tendances réalistes de la prose post-gogolienne, etc.). Comme dans les volumes précédemment parus, des chapitres entiers sont consacrés aux grands courants, suivis de monographies présentant les auteurs sous forme de portraits. De même, outre la littérature proprement dite sont traités la critique, le théâtre, la peinture, l'architecture, les problèmes de la culture en général. Tel qu'il est, nous espérons que ce tome rendra compte avec fidélité de l'extraordinaire floraison culturelle que la Russie connut en cette première moitié du XIXe siècle, " Age d'or " de la poésie russe comme on l'a souvent baptisée et véritable miracle que salua à juste titre Dostoïevski dans son discours de 1881 célébrant la mémoire de Pouchkine.

10/1996

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Littérature étrangère

Trois roubles

"Il faudrait imaginer un Tolstoï presque inconnu des Français, un Dostoïevski peu ou mal traduit, un Tchekhov ignoré. Hypothèse invraisemblable, mais qui permet de mesurer combien est étrange la méconnaissance de l'oeuvre de Bounine..." Ivan Bounine fut le premier écrivain russe à recevoir le prix Nobel de littérature, en 1933, alors qu'il était en exil en France et que l'U.R.S.S. s'attendait à voir Maxime Gorki, son écrivain officiel, être récompensé. Ce recueil contient sept des plus belles nouvelles de l'écrivain : Trois roubles, La Grammaire de l'amour, Nuit en mer, Coup de soleil, Casimir Stanislavovtich, Ida, Le Sarafane de Mordovie. Sept variations autour de l'homme, de la femme, de l'amour, pour une oeuvre où tragique et lyrisme se condensent en une méditation sur l'âme russe. "La vraie "grammaire" de Bounine prédit l'imprévisible gestation de la beauté dans le magma du vécu. La beauté se cristallise, prend forme, mûrit. [...] Le lieu commun romanesque appelé amour est vécu dans une telle densité de perception que le réel en sort transfiguré." (extraits de la préface d'Andreï Makine)

06/2020

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Critique littéraire

Tchekhov

Après les biographies qu'il a consacrées à quelques prestigieux écrivains russes - Dostoïevski, Pouchkine, Lermontov, Tolstoï, Gogol -, Henri Troyat a entrepris de nous conter l'histoire fascinante de l'un des plus mystérieux d'entre eux, Anton Tchekhov, célèbre par ses nombreuses nouvelles et par cinq pièces de théâtre : Ivanov, La Mouette, Oncle Vania, Les Trois Soeurs et La Cerisaie. Histoire assez courte par la durée puisque Tchekhov vécut quarante-quatre ans (1860-1904), mais longue par les méandres intérieurs du personnage. Ce que nous propose ici Henri Troyat, c'est d'abord un voyage vertigineux dans le proche passé de la Russie. En même temps, avec son don de communion humaine, il nous fait pénétrer pas à pas dans les arcanes d'un être surprenant, à l'oeil vif et à la tête glacée, rieur mais triste, aimable mais distant, égoïste mais ouvert au malheur des autres, entouré de femmes mais craignant de s'engager avec l'une d'elles jusqu'au jour de son étrange et tardif mariage, partageant son temps entre la médecine, où il donne libre cours à sa soif de dévouement, et la littérature, où il s'impose comme un artiste indépendant, hostile à toute prise de position politique, philosophique, religieuse, soucieux avant tout de montrer la vie sans essayer de rien prouver. La lente et passionnante découverte que l'on fait de ce sceptique courtois, de cet enchanteur désenchanté, éclaire toute l'oeuvre de Tchekhov : une musique sourde, intime, poignante où s'exprime la douce absurdité de l'existence quotidienne.

10/1984

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Critique littéraire

Tchekhov

Mon âme a besoin de largeur et de hauteur. Et pourtant je mène une vie mesquine, à courir après les roubles et les kopecks. Il n'y a rien de plus minable que la vie bourgeoise avec ses petites pièces de monnaie, ses conversations absurdes et ses vertus inutiles et conventionnelles. Mon âme s'est flétrie parce que je travaille pour de l'argent et que l'argent est au centre de mes activités. Cette sensation insupportable et un zeste de bon sens me font considérer mon métier d'écrivain avec mépris : je n'ai aucune estime pour ce que j'écris, et ce que j'écris me révulse et m'ennuie.» Petit-fils de serf et fils d'un boutiquier en faillite, Anton Tchekhov (1860-1904) commence à écrire pour gagner de quoi finir ses études de médecine, et continue à le faire parce que ses «balivernes» lui rapportent plus que ses malades. Persuadé qu'il n'a rien à dire, il se tourne vers le théâtre, et laisse à ses personnages la charge d'assumer des propos qui ne sont pas les siens. Quand sa bonne étoile lui assure enfin des revenus suffisants et un succès qu'il croit immérité, Tchekhov, déjà très malade à moins de quarante ans, arrête presque d'écrire, persuadé qu'après sa mort tout le monde l'aura oublié. Ce livre est le récit de la vie, banale et fabuleuse, d'un homme qui haïssait le mensonge et la violence, leur préférant l'amour et la liberté la plus absolue.

02/2008

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Critique

Tolstoï

La présentation de Stefan Zweig s'ouvre sur un Tourgueniev moribond qui, du fond de sa couche, rédige quelques mots à l'attention de Tolstoï pour le supplier de reprendre la plume (" Revenez à la littérature ! C'est votre don véritable. Grand écrivain de la terre russe, entendez ma prière ! "). Avec cette scène inaugurale, Zweig amène aussitôt le lecteur au moment clé de la biographie de Tolstoï : vers sa cinquantième année, l'écrivain russe est victime d'un ébranlement intérieur qui va le pousser à rechercher sans fin, chez les philosophes d'abord, puis dans la religion, le sens caché de la vie. Zweig ne cache pas son admiration pour celui qui s'est alors donné pour mission de se sauver lui-même, et toute l'humanité avec. " Tout homme d'état, tout sociologue découvrira dans sa critique approfondie de notre époque des vues prophétiques, tout artiste se sentira enflammé par l'exemple de ce poète puissant qui se tortura l'âme parce qu'il voulait penser pour tous et combattre par la force de sa parole l'injustice de la terre".

02/2023

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Littérature étrangère

Littérature du Niger. Rencontre, volume 2

Ce volume présente des entretiens réalisés en 1992 avec dix auteurs ou hommes de culture nigériens. Barkiré Alidou, né dans les années 1920, a été pendant près de vingt ans membre et président de l'Amicale de Niamey, association pionnière en matière de théâtre, puisque remontant aux années 1930. De même Marcel Inné, né dans les années 1930, a pu rendre compte des activités des instituteurs et enseignants en province pendant la période coloniale et au début de l'indépendance. Ces deux hommes, sans être des créateurs, sont impliqués dans le développement de la littérature et il est bon de ne pas les oublier. Dans le domaine théâtral, Rima Adamou, né dans les années 1930, est le maître incontestable du théâtre radiophonique en zarma, pour lequel il a produit un nombre important, malheureusement non répertorié, de pièces. Djibo Mayaki, né dans les années 1930, a créé, lui aussi, des pièces de théâtre en français, dont trop peu d'entre elles, ont été publiées - l'absence de publications lui étant préjudiciable. Quant à Alhassane Danté, de la génération des années 1940, il s'est fait connaître dans le domaine du chant lyrique en zarma. Un auteur, né dans les années 1930, est tout à fait hors du commun : Soli Abdourhamane écrit en effet en braille puisqu'il est non voyant depuis la fin de ses études de droit. Cela ne l'a pas empêché d'obtenir un prix de la nouvelle au concours de RH et d'avoir une carrière politique jusqu'au niveau de ministre, ce qui prouve sa détermination et sa force de caractère. Amadou Ousmane, né dans les années 1940, journaliste et responsable de la communication au plus haut niveau, offre l'originalité d'avoir consacré la majeure partie de son écriture au monde de la justice. Albert Issa (génération des années 1940) est un poète très (sinon trop) discret qu'il fallait bien sortir de sa réserve. Deux auteurs, Boubé Zoumé, poète, et Idé Adamou, poète, romancier et nouvelliste, illustrent l'écriture de la génération des années 1950. Idé Adamou introduit en poésie la production en zarma à côté de celle en français pour sortir du déchirement de la langue de création.

11/2010

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Critique littéraire

Merci, Dr Tchekhov

Cette correspondance parue pour la première fois en France aux éditions Grasset en 1947, révèle la proximité artistique de deux des plus grands écrivains russes. En 1898, Tchekhov est déjà un auteur d'une oeuvre impressionnante, tandis que Gorki, presque du même âge et de la même origine sociale, a mené une vie dissolue. Entre les beuveries et la prison, il n'a rien écrit de notable et n'est qu'un journaliste méconnu et dangereux pour l'ordre établi. Ce révolté s'adresse à Tchekhov avec pudeur et admiration. Tchekhov se laisse séduire et lui répond, s'intéressant à ce qu'il écrit, lui demandant de lui envoyer ses textes, l'entretenant des sujets les plus intimes. Si Tchekhov n'a pas la même fibre révolutionnaire que Gorki, si Gorki n'a pas la même rigueur et la même culture que Tchekhov, l'un et l'autre partageront le même humanisme, si rare dans une Russie en pleine crise autocratique. Tchekhov va apporter à Gorki la reconnaissance qui lui manque. De ces encouragements naîtront un chef-d'oeuvre : Les Bas-fonds.

11/2014

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Théâtre

Mikhaïl Tchekhov / Michael Chekhov. De Moscou à Hollywood, du théâtre au cinéma

Acteur, metteur en scène, théoricien et pédagogue, Mikhaïl Tchekhov (Saint-Pétersbourg, 1891 - Hollywood, 1955) est l'une des figures clés du théâtre du XXe siècle. Sa virtuosité scénique a fait l'admiration non seulement de son maître Stanislavski ou de Meyerhold, mais aussi de Max Reinhardt en Allemagne, d'André Antoine en France, d'Antony Quinn et Marilyn Monroe aux Etats-Unis. Les exercices qui accompagnent sa méthode de formation continuent d'être pratiqués par les acteurs de théâtre et de cinéma. Sa théorie est enseignée très largement dans le monde. Du fait des aléas de l'histoire (Tchekhov a dû quitter l'Union soviétique en 1928), la reconstitution de son parcours (Russie, Allemagne, France, Lituanie, Lettonie, Pologne, Angleterre, Etats-Unis) n'a pu être pleinement réalisée qu'à la toute fin des années quatre-vingt-dix. Ainsi la méthode Tchekhov, très pratiquée dans les pays anglo-saxons, apparaît-elle souvent comme un mode de formation et de travail déconnecté de l'histoire et privé de racines. Or, elle s'est nourrie d'expériences et d'influences que Tchekhov a accumulées, depuis le Système de Stanislavski auquel il a été initié à Moscou, jusqu'à l'eurythmie selon l'anthroposophe Rudolf Steiner. Pour la première fois, des chercheurs, universitaires, pédagogues et praticiens venus des pays où Tchekhov a joué et enseigné, se sont associés pour apporter leurs pièces au puzzle, et suivre de bout en bout la vie et l'oeuvre de Mikhaïl Tchekhov. C'est autour de trois axes : création artistique, formation de l'acteur et multiculturalisme que s'articule ce recueil.

06/2009

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Critique littéraire

Dostoïevski

"La vie peut être immensément belle lorsque nos agissements sont bons et justes". Écrits "à la hâte" et "probablement gâtés", c'est lui qui le prétend, les romans de Fiodor Mikhaïlovitch Dostoïevski (1821-1881) n'en font pas moins un des auteurs les plus importants de l'histoire de la littérature. Sa vie, si semblable à celle de ses héros, peut faire prendre sa biographie pour une de ses oeuvres de fiction : enfance difficile, participation à des mouvements progressistes russes, déportation au bagne, errance à travers l'Europe, épilepsie, alcoolisme, penchant pour le jeu... Les épreuves qu'il provoque sans les chercher sont terribles autant lorsqu'elles le supplicient que lorsqu'elles le flattent. Il les accepte toutes, avec l'espoir qu'elles pourraient l'aider à percer l'énigme qui l'obsède et qui nous concerne tous : "L'homme est un mystère. Il faut l'élucider et si l'on passe à cela notre vie entière, il ne faut pas dire que nous avons perdu notre temps. Je m'occupe de ce mystère car je veux être un homme".

05/2012

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Critique littéraire

La vie de Tourguéniev

"Des réunions avaient lieu chez Flaubert k dimanche après-midi. Elles étaient intimes. Daudet, Zola, les Goncourt, Maupassant, Tourgueniev, tous unis par la littérature : elle est leur intérêt à tous, leur métier à tous. Avec Tourgueniev, ils faisaient connaissance avec un monde nouveau, exotique. Il parlait beaucoup de la Russie, il leur faisait connaître Pouchkine, Tolstoï. B remplissait là aussi son rôle d'ambassadeur de la Russie. Et l'on peut ajouter ceci : Tourguéniev était parmi eux beaucoup plus européen qu'eux. Il savait, outre le français, l'allemand, l'italien, l'anglais et l'espagnol. Là, chez Flaubert, [...] il traduisait à livre ouvert pour ses amis Goethe et Swinburne et, en dépit de son âge, de la goutte, de toute l'amertume accumulée, il se passionnait et entrainait les autres. [...] La littérature est au fond le côté le plus pur, le plus élevé, le plus irréprochable de Tourguéniev ; comme Flaubert, il lui est voué corps et âme ". Boris Zaitsev, La vie de Tourguéniev, chapitre." Paris"

03/2018

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Poches Littérature internation

Nouvelles. La Dame de pique.Les Nuits égyptiennes

Des comédies souriantes de l'amour vrai au sombre héros de la Dame de pique, Pouchkine, le Mozart des lettres russes, se moque de ceux qui aiment d'après les livres, et pose les premiers accords de ce qui bientôt sera la grande prose littéraire russe. Tolstoï, Dostoïevski, Tchékhov sont les disciples et les continuateurs du petit-fils du Nègre de Pierre le Grand, émule en écho d'Henri Beyle : tout le roman russe est sorti des nouvelles de Pouchkine.

12/1996

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Littérature française (poches)

Le Gogol

Un pauvre gosse, ce Patrick surnommé le " Gogol " - parce que débile présumé ? Tout le laisse croire, il est laid, il sent mauvais et on le dit martyrisé. Mais ce faux débile est supérieurement malin... L'occasion pour Daniel Zimmermann de transplanter les grands mythes dans la banlieue. Violent, cruel, ce texte est aussi la belle et naïve histoire d'un amour hors du commun.

06/2012

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Critique littéraire

Avec Tolstoï

Ce livre s'efforce de tracer quelques avenues dans une oeuvre immense. Avec Dominique Fernandez, on parcourt librement le monde de Tolstoï, on y apprécie cette justesse de ton, ce calme, cette mesure qui l'opposent à la frénésie de son rival, Dostoïevski. A côté des trois chefs-d'oeuvre, Guerre et Paix, Anna Karénine, Résurrection, des dizaines de nouvelles et d'essais explorent tous les aspects de l'aventure humaine. Tolstoï, qui plaça son oeuvre sous le double signe de la sexualité et de la mort, apparaît plus que jamais notre contemporain.

02/2010

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Littérature russe

Le rire rouge et autres nouvelles

Leonid Nikolaïevitch Andreïev (1871-1919) est un écrivain et dramaturge russe, considéré comme le représentant littéraire de l'expressionnisme russe. L'Histoire ne lui a pas apporté de compensation ni d'espoir, elle a au contraire augmenté ses angoisses : la guerre russo-japonaise perdue par la Russie en 1904, la révolution de 1905 impitoyablement réprimée, la boucherie de la Première Guerre mondiale, la guerre civile faisant suite à la révolution d'Octobre 1917... Leonid Andreïev, comme Edvard Munch, comme l'épileptique Fiodor Dostoïevski et tous les artistes authentiques, se consacra corps et âme à son art, seul exutoire. Maxime Gorki, Anton Tchékhov, Alexandre Blok, Albert Camus... ont loué son oeuvre. "Leonid Nikolaïevitch Andreïev était talentueux de nature, organiquement talentueux : son intuition était étonnamment fine. Pour tout ce qui touchait aux côtés sombres de la vie, aux contradictions de l'âme humaine, aux fermentations dans le domaine des instincts, il était d'une redoutable perspicacité". (Maxime Gorki)

03/2022

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Critique littéraire

Littératures. Volume 3, Don Quichotte

"La notion de "réalité" repose sur un système de généralités, et c'est seulement en tant que généralités que les prétendus "faits" de la prétendue "réalité" sont en contact avec l'oeuvre romanesque. Par conséquent, moins une oeuvre romanesque participe du général, moins on peut la situer en termes de "réalité". Ou, pour présenter les choses dans l'autre sens, plus il y a de détails vivants et nouveaux dans une oeuvre romanesque, plus alors elle se distingue de la prétendue "réalité", puisque la "réalité", c'est l'épithète commune, l'émotion moyenne, l'apologie de la multitude, l'univers du plat bon sens. [...] D'un autre côté, entre certaines généralités de l'oeuvre d'imagination et certaines généralités de la vie, il y a une forme de correspondance. Prenez la souffrance, physique ou morale, par exemple, ou les rêves, ou la folie, ou encore la bonté, la compassion, la justice - prenez ces éléments généraux de la vie humaine, et vous m'accorderez qu'il ne doit guère y avoir tâche plus profitable que d'étudier de quelle manière les maîtres du roman les transmuent en oeuvres d'art." V.N.

12/1986

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Philosophie

Tourgueniev. Edition bilingue français-russe

En 1903, le philosophe russe Léon Chestov (1866-1938) préparait son analyse de l'oeuvre de Tourgueniev. Ce travail inachevé ne parut en russe qu'en 1982. Cette édition offre pour la première fois sa traduction française et compare les modifications effectuées entre le manuscrit original et les passages repris sous forme d'aphorismes dans L'Apothéose du déracinement. Le lecteur pourra sentir les mouvements imperceptibles qui font du Tourgueniev, un texte-charnière dans la pensée de Léon Chestov.

01/2019

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Critique

Avec Dostoïevski

Dès l'âge de vingt ans, en 1888, Suarès s'est reconnu dans Dostoïevski. Il est l'auteur du premier grand livre publié en France sur le romancier russe qu'il a médité toute sa vie. Cet ouvrage reprend la grande étude éditée par Péguy en 1911, devenue introuvable, mais aussi tous les textes de Suarès au sujet de l'un de ses intercesseurs majeurs, avec Shakespeare et Wagner, sur le chemin de salut artistique et spirituel qu'il propose. Dans une note inédite, Suarès affirme que "le monde pathétique de Dostoïevski est une quête permanente de Dieu. Qui est-il ? s'interroge-t-il ; où et comment ? Qu'est-ce que l'homme sans Dieu ? et qu'est-ce avec lui ? " Ce livre permet de comprendre ce qu'il avait annoncé à Paul Claudel, et nous invite à le rejoindre sur l'autre rive, où toutes les prophéties s'accomplissent sous nos yeux : "Avec Dostoïevski, j'ai fait un voyage dans les abîmes."

11/2021