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Lettres, notes et carnets. Tome 2, 1919-juin 1940

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Histoire de France

Lettres, notes et carnets. Tome 2, 1919-juin 1940

Ce deuxième volume rassemble Lettres, Notes, et Carnets rédigés par la plume magnifique du Général de Gaulle au coeur même de sa carrière militaire, de sa créativité littéraire, mais également au moment d'événements déterminants pour sa vie personnelle, entre 1919 et 1940. L'édition des Lettres, Notes et Carnets permet de trouver, par ordre chronologique, une sélection de lettres familiales ou officielles, les télégrammes personnels ou gouvernementaux, les travaux, minutes, directives, billets, récits et brouillons divers écrits par le général de Gaulle et recueillis par son fils, l'amiral Philippe de Gaulle. En étudiant, déchiffrant et finalement en publiant ces manuscrits inédits, le fils du Général nous permet d'apprécier le talent d'écrivain de son père, et de découvrir "l'homme qu'il était véritablement (chef militaire ou homme d'Etat assurément, homme politique souvent et politicien jamais) et comment il s'est toujours efforcé de faire face aux événements de notre Histoire au mieux des intérêts de Français" (Avant-propos de Philippe de Gaulle). Ce deuxième volume rassemble les manuscrits rédigés entre les années 1919 et 1940. Cette période est riche en faits militaires : il est affecté en 1919 en Pologne pour soutenir l'armée polonaise, puis entre à l'Ecole supérieure de guerre et fait parti de l'Etat-Major du Maréchal Pétain, et mène plusieurs actions militaires contre les Allemands. Enfin, il lance son fameux appel à la Résistance contre les Allemand le 18 juin 1940. Mais, cette période est aussi déterminante pour sa vie personnelle et intellectuelle puisqu'il se marie et rédige de nombreux ouvrages.

10/1981

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Histoire de France

Lettres, notes et carnets. Tome 2, 1942 - mai 1958

Les Lettres, notes et carnets révèlent tout un pan de l'oeuvre littéraire de Charles de Gaulle, très différent dans l'esprit et dans la forme de ses ouvrages de réflexion et de souvenirs. Présentés pour la première fois dans l'ordre chronologique et enrichis de nombreux inédits, ces documents, réunis et publiés après sa mort par son fils, l'amiral de Gaulle, relèvent d'une démarche plus immédiate et spontanée. L'épistolier ou le diariste laisse apparaître ici un de Gaulle que le mémorialiste s'interdit de montrer: l'homme privé, le personnage en quelque sorte officieux, capable de s'abandonner à un élan de tendresse comme d'exprimer sans fioritures le fond de sa pensée. Hormis ses écrits de jeunesse, les textes de ses conférences d'histoire prononcées en captivité puis à Saint-Cyr et à l'Ecole de guerre, ceux de ses allocutions devant les officiers de son bataillon, quelques études sur les questions de défense nationale et des résumés d'entretiens, l'essentiel des Lettres, notes et carnets émane ainsi de plus de soixante années de correspondance et de notations personnelles. De 1907 au 9 novembre 1970, Charles de Gaulle a entretenu avec ses proches ainsi qu'avec la plupart de ses interlocuteurs politiques, français et étrangers, et quantité d'intellectuels, d'artistes et d'écrivains une relation épistolaire d'une ampleur et d'une richesse considérables. Ses carnets, tenus depuis l'adolescence, constituent l'autre volet de ses écrits intimes. Ils montrent comment l'homme, à travers le temps, s'est construit, a forgé ses idées et inventé son univers. " Pardonnez-moi ! Je n'aime que la France ", y écrit de Gaulle au lendemain de la Libération. Cet aveu suffirait à résumer l'histoire de toute sa vie.

06/2010

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BD tout public

Wotan Intégrale : Tome 1, 2 et 3 : 1939-1940 ; 1941-1943 ; 1943-1945

Louison un enfant amnésique, Etienne un soldat français séduit un temps par les mythologies aryennes et Yin-Tsu une photographe japonaise chargée d'espionner l'Ahnenerbe de Himmler, traversent la guerre et ses événements les plus terribles : la Shoah par balles sur le front de l'Est, les camps de concentration, les sinistres recherches médicales des "docteurs" SS dans les camps. A travers cette fresque sans concession et très documentée, Eric Liberge plonge dans les méandres les plus noirs du nazisme et de l'âme humaine, tout en développant une réflexion philosophique sur les thèmes du choix, de l'engagement et du courage. Explorant les zones d'ombre de chacun de ses personnages, loin de tout manichéisme, il les confronte à l'innommable et montre les conséquences qui en découlent. Eric Liberge déroule la mécanique complexe d'une fiction, où, en dépit de l'horreur, le courage et l'espoir surgissent. Les 162 pages de bande dessinée sont complétées par un dossier historique, présentant notamment des archives familiales de l'auteur.

04/2014

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Histoire de France

Carnets secrets 1914-1918. Suivis de lettres et notes de guerre

Abel Ferry, neveu de Jules Ferry, est nommé à l'âge de trente-trois ans secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères dans le premier gouvernement de la guerre de 1914-1918. Alors qu'il avait été réformé pour raisons médicales, il fait casser la décision et, le 3 août 1914, donne sa démission du Conseil des ministres pour rejoindre son régiment à la frontière. Démission refusée Ferry sera un ministre, puis un député soldat. Poursuivant sa mission même après son départ du gouvernement, il devient le militant obstiné d'une conduite plus énergique des opérations et du contrôle des parlementaires sur l'armée. Il est mortellement blessé par un obus et meurt le 15 septembre 1918. Son journal intime, tenu durant toute la durée du conflit, révèle la face cachée de la Grande Guerre du côté français : comment les décisions ont été prises, avec quelles dissensions parfois, les opinions des uns et des autres... De Clemenceau à Joffre, de Caillaux à Maginot, les plus grands noms de l'Histoire défilent sous nos yeux en de passionnants portraits. Publié pour la première fois en 1957, le livre est devenu un ouvrage de référence. En voici une version non expurgée, à laquelle sont jointes plusieurs lettres inédites qu'Abel Ferry écrivit à sa femme Hélène alors qu'il était au front. S'ajoute ainsi, à un document historique de première importance, un document humain exceptionnel.

10/2005

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Histoire de France

Lettres, notes et carnets, Charles de Gaulle. Volume 3, Juin 1958 - novembre 1970

Les Lettres, notes et carnets révèlent tout un pan de l'oeuvre littéraire de Charles de Gaulle, très différent dans l'esprit et dans la forme de ses ouvrages de réflexion et de souvenirs. Présentés pour la première fois dans l'ordre chronologique et enrichis de nombreux inédits, ces documents, réunis et publiés après sa mort par son fils, l'amiral de Gaulle, relèvent d'une démarche plus immédiate et spontanée. L'épistolier ou le diariste laisse apparaître ici un de Gaulle que le mémorialiste s'interdit de montrer : l'homme privé, le personnage en quelque sorte officieux, capable de s'abandonner à un élan de tendresse comme d'exprimer sans fioritures le fond de sa pensée. Hormis ses écrits de jeunesse, les textes de ses conférences d'histoire prononcées en captivité puis à Saint-Cyr et à l'École de guerre, ceux de ses allocutions devant les officiers de son bataillon, quelques études sur les questions de défense nationale et des résumés d'entretiens, l'essentiel des Lettres, notes et carnets émane ainsi de plus de soixante années de correspondance et de notations personnelles. De 1907 au 9 novembre 1970, Charles de Gaulle a entretenu avec ses proches ainsi qu'avec la plupart de ses interlocuteurs politiques, français et étrangers, et quantité d'intellectuels, d'artistes et d'écrivains une relation épistolaire d'une ampleur et d'une richesse considérables. Ses carnets, tenus depuis l'adolescence, constituent l'autre volet de ses écrits intimes. Ils montrent comment l'homme, à travers le temps, s'est construit, a forgé ses idées et inventé son univers. " Pardonnez-moi ! Je n'aime que la France ", y écrit de Gaulle au lendemain de la Libération. Cet aveu suffirait à résumer l'histoire de toute sa vie.

10/2010

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Correspondance

Ami Paul. Lettres à Paul Eluard. Juin 1948 - décembre 1949

En 1948, Jacqueline Duhême a vingt ans. Elle est apprentie dans l'atelier de Matisse. Elle s'y languit de Paul Eluard, qu'elle aime et qui lui écrit peu. Dans ses lettres quotidiennes, elle lui raconte sa vie auprès du maître et les visites d'amis célèbres, comme Chagall, Picasso, Skira et Prévert, déjà. Jacqueline orne les lettres de croquis et de dessins colorés. Chaque enveloppe est un petit tableau. Ce livre reproduit un large choix des lettres, retraçant ainsi l'évolution du sentiment qui, du chagrin amoureux, se mue en une tendre amitié qui n'exclut pas les commandes : Jacqueline demande parfois au poète un conte à illustrer. La beauté et l'espièglerie des dessins de ces lettres nous font assister à la naissance de la célèbre imagière qu'est Jacqueline Duhême.

11/2021

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Critique littéraire

Cahiers 1894-1914. Tome 10, 1910-1911

Les années 1910-1912 constituent dans l'œuvre de Valéry une période charnière. Cahiers, blocs-notes et carnets mettent en évidence les voies diverses où il commence à s'engager. Relégués désormais les grands registres, les cahiers de petit format prennent la relève en 1910. Recueils de notes rédigées, ils ont presque le statut d'œuvre à publier. Valéry s'installe dans le texte en fragments d'allure littéraire. Il écrit ou ébauche des pages qui paraîtront dans les années vingt : ainsi le " Log-book de M. Teste " -Teste, héros jamais perdu de vue; ainsi les fragments recueillis dans la plaquette Au crayon et au hasard. puis dans Rhumbs en 1926, et le Cahier B 1910, d'abord reproduit en phototypie. Le manuscrit original, calligraphié. porte les marques de la première lectrice : dans les années vingt, Catherine Pozzi (Karin) sigla de son paraphe CK (ici reproduit) les passages qu'elle appréciait. Rythmant le texte, cette effraction est la trace de l'aventure intellectuelle et affective qui s'est alors jouée. En 1911 Valéry revient, dans des blocs-notes, aux grands axes de sa réflexion : la relation esprit-corps, le langage, le temps, et surtout le rêve dans le cahier " Somnia ". S'il connaît alors sans doute. de seconde main, le Freud de la Traumdeutung révélée par des comptes rendus, Valéry ne cherche pas une " interprétation " des rêves, mais des lois conduisant à une théorie générale liée à sa conception combinatoire du fonctionnement de l'esprit. Deux carnets de poche éclairent cette période et apportent des repères biographiques. Ils montrent un Valéry au quotidien notant des achats, des adresses d'amis, des rendez-vous. Appartenant à un corpus naguère ignoré, ils révèlent les impressions, idées, formules de premier jet qui sont germes de textes. Gênes et ses rues animées, Florence et ses édifices célèbres s'inscrivent dans le carnet " Genoa " rédigé durant un séjour en Italie, et riche de croquis : des statues de Michel-Ange, un portrait de Raphaël, le palais Pitti. Le vécu personnel, sensoriel, affectif, intellectuel s'y inscrit, donnant bientôt naissance à des proses poétiques. Ce qui se cherche ou se pressent, dans ces années, c'est l'expression plus libre d'une sensibilité affleurant au sein même de la pensée abstraite.

06/2006

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Psychologie, psychanalyse

CORRESPONDANCE. Tome 2, 1941-1949

Le premier tome de la correspondance de Jung s'arrêtait à la fin de 1940, alors que l'Europe, et bientôt le monde entier, sombrait dans la tempête de l'Histoire. Dans ce second volume, tandis que l'espérance revient peu à peu, on voit Jung approfondir sa quête, tant quant à la signification de l'alchimie pour l'inconscient que quant à la fonction religieuse de ce dernier. Après la rupture avec Freud, après l'affirmation de sa propre théorie (des Types psychologiques au Commentaire sur le mystère de la Fleur d'Or), puis sa consolidation avant-guerre, le voici maintenant en route dans un mouvement qui va bientôt le faire déboucher sur le dernier état de sa pensée - à la fois le plus audacieux, le plus érudit et le plus rigoureux. C'est à cette gestation que nous assistons ici, dans des entretiens multiples avec des correspondants de tous les horizons, de toutes les nationalités, de toutes les disciplines : de l'analyse proprement dite à la théologie, l'ethnologie, la physique ou l'histoire des religions.

09/1993

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Ouvrages généraux

Lettres à Blanchette. Juin 1942-mars 1943

Le 20 juin 1942, Hugues Steiner, près de 16 ans, est arrêté à la sortie du lycée Condorcet, à Paris. La Police aux questions juives est sur les traces de son père, Charles, fabricant de sièges renommé. Son ex-épouse, Marguerite Efraim, partie à la recherche de leur fils, Hugues, est, elle aussi, incarcérée au Dépôt de la préfecture de Police. Marguerite et Hugues établissent alors une correspondance avec Blanchette, la soeur de Marguerite. Dans leurs lettres se dessinent leurs conditions de détention inhumaines, l'alternance d'angoisses et d'espoirs, la détresse matérielle et morale, mais aussi la solidarité des proches pour subvenir à leurs besoins, et leurs efforts pour obtenir une libération. Hugues est transféré au camp de transit de Drancy juste après la rafle du Vél' d'Hiv'. Celle des Juifs roumains – lâchés par leur gouvernement allié du Reich –, le 24 septembre 1942, lui fait retrouver son grand-père Salomon et sa mère, libérée du Dépôt depuis le 1er du même mois. Mais ils sont déportés à Auschwitz II-Birkenau dès le 28, et ne reviendront pas. Hugues sera à son tour déporté en mars 1943, s'évadera du wagon à destination de Sobibor, sera repris avec ses camarades, puis déporté à Auschwitz et affecté aux mines de charbon de Jaworzno. Début 1945, il parviendra à s'échapper de la " marche de la mort " puis à regagner la France. Son parcours, terrible et chaotique, rappelé ici, a été évoqué par ses compagnons de déportation, Sylvain Kaufmann et Henry Bulawko.

10/2021

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Beaux arts

Neufchatel en Bray, tome 2, ville occupée 1941 1942 1943 début 1944. Tome II Éphéméride 1941-1942-1943-début 1944

Après les terribles bombardements du 7 juin 1940, vouloir redonner "une vie" à notre ville encore groggy s'avère une tâche bien délicate, surtout "quand on a dans les pattes" , une armée d'occupation qui s'ingénie à contrarier le moindre de nos projets. Ajouter à cela la prétendue "relève" de nos prisonniers qui s'apparente vite à une nouvelle mascarade montée par l'Etat collaborationniste de Vichy, juste avant que "le couple diabolique Pétain-Laval" mette sur pied le Service du Travail Obligatoire. Aux réquisitions, restrictions, convocations et pressions en tout genre, notre municipalité est parfois amenée à opposer un "non" catégorique, certes avec diplomatie, mais un "non" tout de même, qui engendre quelques épiques affrontements verbaux. A l'inverse, comment vouloir toujours demander à une "jeunesse neufchâteloise" au "sang chaud" de garder en toutes circonstances son "sans froid" ? Fort heureusement la Résistance locale, qui réalise un précieux "travail" , doit parfois faire office de "soupape" en abritant et en fournissant des papiers à nos jeunes réfractaires. Tout comme elle doit s'évertuer à "réparer" les dégâts causés par l'efficace D. C. A. allemande, en cachant au péril de sa vie des aviateurs alliés. En tournant les pages de cette nouvelle éphéméride de Neufchâtel-en-Bray - années 41, 42, 43 et les deux premiers mois de l'année 44 - nous allons redécouvrir les "frasques" et aussi, la face cachée de l'occupation allemande. Dans cet ouvrage : témoignages exclusifs de Marcel Deveaux, Noël des Robert, Renée Hébert, Rolande Alleaume et Jacques Bove.

05/2011

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Critique littéraire

Lettres. Tome 1, 1929-1940

Figure emblématique de la littérature du XXe siècle, Samuel Beckett est avant tout connu et reconnu pour sa prose et son théâtre. Ce premier volume de lettres qu'il écrivit de 1929 à 1940 nous offre un portrait personnel et vivant de l'écrivain qui fut également un grand épistolier. Après avoir été lecteur d'anglais à Paris à l'Ecole normale supérieure, il revient à Dublin pour enseigner à Trinity College, et démissionne au bout d'un an et demi, retourne ensuite à Paris, avant de gagner Londres, où il suit une psychanalyse à la Tavistock Clinic. Il relate son voyage à travers l'Allemagne entre 1936 et 1937 avant de s'installer de nouveau à Paris jusqu'à l'aube de la Seconde Guerre mondiale. Au fil des années, la genèse, souvent difficile, de ses premières oeuvres apparaît : son essai sur Finnegans Wake de Joyce, son étude sur Proust, son recueil de nouvelles Bande et sarabande, ses poèmes rassemblés dans Les os d'Echo et autres précipités, son premier roman Murphy. On découvre l'importance de sa relation avec Joyce et l'immense influence de celui-ci sur son oeuvre. Une familiarité frappante se dessine avec la littérature européenne, notamment avec les oeuvres de Dante, Goethe, Racine et Proust. Beckett révèle dans ses lettres un gons prononcé pour la peinture exposée dans les grands musées européens. Ce document remarquable nous présente un auteur naviguant sans effort entre l'anglais, le français, l'italien et l'allemand, jouant sans cesse avec les possibilités des langues, pratiquant un humour parfois féroce, écrivant dans un idiome à la fois polyglotte, encyclopédique et intertextuel. Mais un Beckett plus intime transparaît également : jeune écrivain à la recherche d'un éditeur essuyant de nombreux refus, il confie ici son obsession de la maladie et de la déchéance physique, tout en démontrant sa fidélité en amitié. Ce premier volume sera suivi de trois autres tomes offrant au lecteur une vision unique sur soixante années d'écriture (1929-1989) d'un grand auteur qui obtint le Nobel en 1969. L'ensemble de cette correspondance sera publié aux Editions Gallimard.

05/2014

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Correspondance

Lettres à Milton Hindus (1947-1949)

"Je ne crée rien à vrai dire - Je nettoye une sorte de médaille cachée, une statue enfouie dans la glaise - Tout existe déjà c'est mon impression - Lorsque tout est bien nettoyé, propre, net - alors le livre est fini. Le ménage est fait - On sculpte, il faut seulement nettoyer, déblayer autour - faire venir au jour crû - avoir la force c'est une question de force - forcer le rêve dans la réalité - une question ménagère - De soi, de ses propres plans il ne vient que des bêtises - Tout est fait hors de soi - dans les ondes je pense - Aucune vanité en tout ceci - C'est un labeur bien ouvrier - ouvrier dans les ondes". "Comment se fait-il que Céline, après quelques lettres amorçant cette correspondance, se livre en 1947 et 1948, avec finesse et précision, sur l'intimité de son travail stylistique, à un inconnu de la veille, Milton Hindus ? Nulle part ailleurs, avant les Entretiens avec le Professeur Y, nous ne rencontrons avec autant d'explications métaphoriques, soumise à des variations d'une rare beauté, un aussi magistral cours de littérature de la part de Céline. Bien entendu, Hindus étant juif et américain, il est un atout précieux dans le cercle restreint des soutiens de l'écrivain en exil, et Céline ne peut manquer de chercher à en tirer profit. Cela ne suffit pas cependant à expliquer le ton constamment confiant et patient sur lequel il répond, pendant plus d'un an, à son correspondant, ni surtout les remarquables confessions de l'artiste au travail. Confiance, patience et confession qui ne résisteront pas à la visite de Milton Hindus à l'exilé : le jeune universitaire, après avoir rendu tant de bons offices, dont le principal est d'avoir été à l'origine de cette correspondance, retourne sa veste en même temps qu'il regagne les Etats-Unis et quitte le domaine de la littérature pour écrire un terrible pamphlet, sous forme d'impressions de voyage au Danemark. Cette édition, qui compte 97 lettres (dont 13 partiellement ou totalement inconnues) et de nombreux documents inédits, donne des rapports entre Céline et Hindus une image neuve". Jean Paul Louis.

02/2012

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Religion

Lettres des premiers temps. 1943-1949

Ce livre regroupe une cinquantaine de lettres écrites par Chiara Lubich, entre 1943 et 1949. Pour la plupart inédites en français, ces lettres rédigées par une jeune institutrice d’Italie du Nord, en pleine tourmente de la seconde guerre mondiale, s’adressent à des jeunes filles et jeunes hommes de son âge, aux membres de sa famille, à des prêtres et religieux… À tout un ensemble de personnes avec qui elle entretient une relation profonde pour leur communiquer la grande découverte de sa vie : « Dieu m’aime immensément, et il en est de même pour toi ». Compte tenu de la gravité des circonstances, Chiara Lubich comprend très vite que cet amour est celui du Fils de Dieu qui atteint toute sa mesure dans le cri : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » Son langage est donc celui d’une jeune femme amoureuse de Dieu qui ne peut que transmettre sa passion.

06/2010

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Histoire de France

Georges Orselli. Officier, gouverneur des colonies, industriel : un patriote critique

Fils d'instituteur, Georges Orselli (1896-1971) échoue au concours de l'Ecole Polytechnique arrêté par la guerre en 1914. Engagé en 1915, il refuse d'être officier. Il entre à Polytechnique en 1919. Officier d'aviation par passion du vol, ingénieur au Service du matériel et homme de terrain, il fait la guerre au Maroc (1931-1933). Lors du célèbre raid de la Croisière Noire (8 novembre 1933-15 janvier 1934), il est le copilote de son chef, le général Vuillemin, futur Chef d'état-major général de l'Armée de l'Air de 1938 à 1940. Plus jeune Commandant de l'Aviation en 1934, il quitte l'armée en 1938 et entre à L'Air Liquide qui l'envoie au Japon au début de 1939. Mobilisé sur place malgré ses demandes à revenir se battre, il rejoint la France libre en janvier 1941 et s'engage dans la Royal Canadian Air Force, où il fait un nouvel apprentissage d'officier britannique. De Gaulle le récupère et l'envoie en septembre 1941 dans le Pacifique pour commander l'aviation que devaient y fournir les Britanniques, ce qui avorta. Il le nomme alors Gouverneur des Etablissements français d'Océanie où il restera jusqu'en fin 1945 malgré sa demande d'obtenir un commandement dans l'aviation française en début 1944. Gouverneur à la Martinique en 1946-1947, puis en Côte d'Ivoire en 1948, il est mis à la retraite d'office pour s'être opposé à la violente reprise en main de la colonie, ce dont il témoignera devant une Commission d'enquête parlementaire en 1950. En 1949, il entame une carrière d'importateur de matériel industriel allemand, en précurseur de la réconciliation franco-allemande et de la Communauté européenne du charbon et de l'acier créée en 1951.

10/2014

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Critique littéraire

Correspondance. 1910-1919

Romain Rolland (1866-1944) et Stefan Zweig (1881-1942) : deux écrivains européens parmi les plus brillants de la première moitié du XXe siècle. D'un côté, un grand prosateur français, de l'autre, son plus grand disciple autrichien. Réunis par un même amour des lettres, ils vont entretenir une amitié de plus de trente ans, malgré les ruptures engendrées par les guerres et les désaccords politiques. Deux hommes animés par une même exigence viscérale : se donner un destin singulier dans un monde en proie à la folie. Entreprise avant l'année 1914, cette correspondance regroupe des lettres écrites dans l'angoisse de la déflagration, les rumeurs et les éclats de la Première Guerre mondiale, puis dans les retombées d'un désastre, contre lequel tous deux s'étaient élevés. Ces lettres inédites apportent un témoignage exceptionnel sur un monde disparu et cette amitié fervente qui nous dit que l'autre n'est pas un ennemi, mais notre prochain, avec en filigrane l'idée prémonitoire d'une Europe unie, reposant sur la fraternité entre les hommes et les peuples. Cette édition a été établie par Jean-Yves Brancy, docteur en histoire de l'Université de Toulouse-II. Les lettres de Stefan Zweig écrites en allemand ont été traduites par Siegrun Barat, diplômée des universités de Cologne et de Paris-III.

03/2014

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Critique littéraire

Correspondance (1904-1914). Tome 2, Juin 1907-Juillet 1914

Jacques Rivière, futur directeur de la N.R.F, Alain-Fournier, auteur du Grand Meaulnes, deux jeunes gens qui ne séparent pas "la vie d'avec l'art", comme l'a dit Francis Jammes. Tandis que se forment leur personnalité et leur amitié, on voit naître à travers eux tous les grands mouvements qui vont marquer le siècle : le cubisme, le nouveau roman d'aventures, la musique avec l'apparition de Stravinski et du Sacre du Printemps. Publiée en 1926 par Isabelle Rivière, cette correspondance de 389 lettres est rééditée pour la première fois dans sa version intégrale. De nombreuses notices et notes accompagnent le texte, ainsi que plusieurs index, constituant un précieux instrument de travail. Les noms propres, réduits à des initiales dans l'ancienne édition, ont été rétablis.

01/1991

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Critique littéraire

Carnets (1914-1917)

" Un grand livre, un livre promis à une longue carrière de bienfaisance, quelle émotion d'être le premier à l'avoir lu, à le tenir entre ses mains, d'assister à cette source ! " Tels étaient les termes par lesquels Claudel saluait, dans sa préface, l'apparition des premiers extraits des Carnets de Jacques Rivière que, l'année même de sa mort, Isabelle Rivière, sa femme, avait réunis sous le titre : " A la trace de Dieu. " Mais ce choix, qui devait plaire au chrétien Claudel, laissait encore ignorer bien des traits d'un visage avide de " sincérité envers soi-même ". Ce sont tous ces traits qui sont livrés ici au public. C'est à propos de cette lecture complète des carnets de Rivière que Jacques Copeau, qui en avait eu confidence à une époque particulièrement troublée de sa vie, écrivit dans son journal : " Elle a beaucoup fait pour moi. " Et Gide à son tour : " C'est seulement ensuite que le reste (de l'œuvre de J. R.) prendra sa signification parfaite. " Claudel, Copeau, Gide : pouvait-on trouver meilleurs parrains pour ce livre capital de leur ami à tous, trop tôt arraché à l'avenir qui l'attendait ?

11/2001

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Romans historiques

Lettres d'un jeune communiste. 1949-1959

Dans les années cinquante, Louis Domergue adresse à ses parents et à ses amis des lettres, où il rend compte des difficultés de sa vie à Paris, de son entrée non moins difficile dans la vie professionnelle et de son adhésion au parti communiste. Au-delà d'une page d'histoire personnelle, ce recueil apporte le témoigne authentique et émouvant, d'un jeune militant de la base, en marge des ouvrages d'analyse générale de l'histoire de la guerre froide et des luttes politiques en France entre 1949 et 1950.

11/2012

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Généralités

Juin 1940-Juin 1941. Churchill piège Hitler

Juin 1940, juin?1941. Quelles sont les causes profondes de l'étrange inaction d'Hitler à l'égard de la Grande-Bretagne pendant cette période tragique où le pays était seul face au dictateur ? Ce livre cherche à répondre à trois questions fondamentales qui vont mener Hitler à sa perte : Pourquoi a-t-il laissé s'échapper le corps expéditionnaire à Dunkerque entre le 26?mai et le 4?juin 1940 ? Pourquoi n'a-t-il déclenché la "?bataille d'Angleterre?" que le 13?août, soit six semaines trop tard, ce qui a permis à la Grande-Bretagne de se réorganiser ? Pourquoi a-t-il attaqué la Russie en juin?1941 au lieu du Moyen-Orient, alors qu'il occupait les Balkans et que Rommel était aux portes de l'Egypte ?

02/2021

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Première guerre mondiale

Où est passée l'humanité ? Lettres et carnets de guerre (1914-1919)

" "Où est passée l'humanité ? " C'est le cri d'un soldat devant l'horreur vécue de la guerre de 14. Jean Gaston Lalumière, benjamin d'une famille de vignerons et maraîchers d'Eysines, dans la banlieue de Bordeaux, est âgé de vingt ans au moment de la déclaration de guerre. Il part à Brive faire ses classes. Il connaît le baptême du feu, en mars 1916 avant d'être nommé téléphoniste, en mai 1917. Grâce à ses lettres, nous avons un témoignage à chaud sur les batailles de la Somme, du Chemin des Dames, l'offensive allemande de l'été 1918 puis l'occupation de la Rhénanie-Palatinat en 1918-19. Mais nous sommes informés aussi de la vie de la communauté villageoise dont la pensée ne le quitte pas et qu'il contribue à reconstituer virtuellement par son abondante correspondance envoyée et reçue. A côté de ces lettres principalement adressées à ses parents et à son frère, Pierre Maurice, lui aussi au front, on trouvera ici le texte de trois carnets qu'il a tenus à compter de 1917 et qui nous font mieux comprendre l'évolution du point de vue sur la guerre d'un simple soldat du 23e Régiment d'Infanterie Coloniale".

09/2021

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Littérature anglo-saxonne

Lettres. 1900-1915

Tout au long d'une correspondance qui couvre les quinze premières années du XXe siècle, deux grandes figures de la littérature américaine vont nouer et tisser une amitié que ne démentiront ni l'éloignement ni les séparations prolongées, ni la maladie ni les différends. Occasion unique pour le lecteur de découvrir Henry James dans l'intimité de sa vie quotidienne, de surprendre les confidences d'un homme en proie aux doutes aussi bien sur son propre compte que sur celui des autres, affaibli physiquement au fil des ans et condamné à ne plus vivre, comme tant des personnages de ses romans, que par procuration, à travers les voyages et les escapades de son interlocutrice. Edith Wharton, dont nous n'entendons le plus souvent la voix qu'en écho dans les lettres de James, est à la fois la confidente, l'ouverture sur le monde, l'image ambiguë de cette femme qu'il aurait sans doute voulu aimer sans jamais y parvenir. Occasion aussi d'une série d'évocations impressionnistes de certaines personnalités littéraires et politiques de l'époque, de part et d'autre de l'Atlantique, et de certains des événements les plus marquants de la période dont la Première Guerre mondiale ne fut pas le moindre.

02/2000

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Histoire de France

Paroles de poilus. Lettres et carnets du front (1914-1918)

Ils avaient dix-sept ou vingt-cinq ans et étaient palefreniers, boulangers, colporteurs, ouvriers ou bourgeois. Ils devinrent soudainement artilleurs, fantassins, brancardiers... Voyageurs sans bagages, ils durent quitter leur femme et leurs enfants, revêtir l'uniforme mal coupé et chausser les godillots cloutés... Sur huit millions de mobilisés entre 1914 et 1918, plus de deux millions de jeunes hommes ne revirent jamais le clocher de leur village natal. Plus de quatre millions subirent de graves blessures. Huit mille personnes ont répondu à l'appel de Radio France visant à collecter les lettres, jusqu'ici éparpillées, de ces poilus. Cet ouvrage en présente une centaine. Des mots écrits dans la boue et qui n'ont pas vieilli d'un jour. Des mots déchirants, qui devraient inciter les générations futures au devoir de mémoire, au devoir de vigilance comme au devoir d'humanité...

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Histoire de France

Lettres de Léa 1914-1919

Juillet 1914. Albert, 27 ans, officier d'artillerie, est engagé en Alsace dès le début des combats ; il ne retrouvera son foyer qu'en 1919. Avec lui, nous traversons donc toute la Grande Guerre : la dégradation des conditions de survie des soldats, la peur et leur courage, la familiarité progressive avec la mort... Ces lettres adressées à sa jeune épouse campent le portrait d'une France traditionnelle, simple, religieuse et patriotique. Outre l'écriture soignée et le sentiment de vivre la guerre "comme si on y était", la force de l'amour qui les unit rend ce livre tout à fait bouleversant.

09/2013

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Critique littéraire

Correspondance. Tome 1, 1949-1960

Très tôt. Paul Morand et Jacques Chardonne ont compris qu'ils écrivaient ensemble leur grand oeuvre. Dès 1957, ils rêvaient à la postérité offerte par cette correspondance. A travers leur amitié, deux univers et deux caractères s'affrontent : le cosmopolitisme face au microcosme, la vitesse flamboyante face à la concision lumineuse. Si leur style se change parfois en arme lourde et néfaste, le plus souvent les lames sont fines et étincelantes. Morand a la tenue noble du cavalier au sabre, dans une armure ciselée de mots qui brillent de mille feux. En bon Charentais, Chardonne excelle dans la botte de Jarnac et ses phrases courtes de moraliste font souvent mouche, le sage Chardonne, chirurgien du coeur, reste immobile dans son jardin de La Frette, tandis que l'ardent Morand ne s'arrête jamais, décapoté, de Vevey à Tanger en passant par le Portugal. Après les années noires de la guerre, c'est un bain de jouvence. Les Hussards naissent armés, comme Athéna, de ce couple improbable. Sous leur plume s'anime toute une génération de jeunes écrivains : Nimier, Frank, Blondin, Sagan, Laurent, Déon, Nourissier, tandis que Cocteau, Mauriac ou Malraux paradent. Morand et Chardonne, qui ne renient rien de leurs engagements, se tiennent en embuscade. Deux fois Morand échoue à l'Académie française, malgré les stratégies de Chardonne. Aux lectures au long cours - Chateaubriand, Proust, ou le Journal des Goncourt - se mêlent les commentaires des événements de Suez et de Budapest, de la guerre d'Algérie ou de la politique de celui qu'ils surnomment "Gaulle". La date de l'an 2000, à laquelle leur correspondance pourrait être divulguée, revient souvent comme l'horizon de l'immortalité. Si l'on parle encore d'eux au XXe siècle, pour Morand, la partie est gagnée : "Nos lettres pourraient être publiées, en l'an 2000, sous le titre Après nous le déluge, non ?"

11/2013

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Critique littéraire

Lettres d'Amérique. 1940-1942

En 1933, Stefan Zweig et sa deuxième femme, Lotte, quittent l'Autriche annexée par l'Allemagne nazie pour l'Angleterre. En 1941, ils arrivent aux Etats-Unis où ils sont accueillis en héros de l'humanisme et de la paix. Les Zweig vont parcourir le continent nord et sud-américain, de New York au Brésil. Ce livre réunit leurs lettres écrites pendant ces années d'exil à leur famille restée en Europe et à leurs amis, célèbres pour beaucoup, comme Somerset Maugham, H. G. Wells et Romain Rolland. Ils évoquent la ferveur avec laquelle les Américains les accueillent, s'inquiètent et s'enquièrent de la situation politique de l'autre côté de l'Atlantique, racontent leur vie quotidienne d'exilés. Si l'espoir de voir le fascisme vaincu les anime jusqu'à leurs derniers jours, on découvre aussi la lassitude et la tristesse de Stefan Zweig. Loin de son pays, impuissant face à la maladie de celle qu'il aime, l'écrivain ne supporte plus de vivre et annonce son suicide dans une dernière lettre : " Nous avons énormément aimé ce pays, mais ça a toujours été une vie provisoire, loin de chez nous, de nos amis, et pour moi, à soixante ans, l'idée de devoir attendre encore des années, en des temps si terribles, est devenue insoutenable ". Cette correspondance à deux voix est un document littéraire exceptionnel : elle a permis de lire les derniers mots de Stefan Zweig, mais aussi de découvrir les "lettres d'une inconnue", celles de Lotte, femme exceptionnelle, aussi courageuse que discrète, qui a joué dans la vie de Zweig un rôle jusque-là insoupçonné. Ce voyage dans le passé, témoignage poignant d'un amour qui a uni le couple jusque dans la mort, a révélé de la manière la plus intime l'un des plus grands écrivains européens du XXe siècle.

05/2019

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Pléiades

Journaux de guerre. Coffret en 2 volumes : Tome 1, 1914-1918 ; Tome 2, 1939-1948

Coffret de deux volumes vendus ensemble

02/2008

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Critique littéraire

Correspondance. 1911-1949

Ce volume rassemble pour la première fois l'intégralité de la correspondance échangée entre deux hommes de théâtre hors du commun, Jacques Copeau (1879-1949) et Louis Jouvet (1887-1951), dont l'influence n'a pas cessé de nourrir les pratiques contemporaines. Ce qui les unit d'abord, au-delà d'un compagnonnage exemplaire qui les verra côte à côte au Théâtre du Vieux-Colombier de 1913 à 1922, fut le rêve d'une fraternité artistique idéale, d'une utopie théâtrale. Que les circonstances, différends ou querelles d'amour-propre aient fait dégénérer cette mystique, personne ne le contestera. Mais des premiers spectacles de 1913 à l'aventure mouvementée des deux saisons américaines, en passant par la réalisation des dispositifs fixes des scènes new-yorkaises et parisiennes ou leurs échanges sur "la comédie nouvelle" et sur l'éducation originale du comédien des temps modernes, le dialogue entre Jacques Copeau et Louis Jouvet révèle la complicité émouvante qui les a liés, notamment pendant la Première Guerre mondiale. Leurs lettres composent donc un récit unique, celui d'un don de chacun à l'autre, et cela même après le départ de Louis Jouvet du Vieux-Colombier. Jacques Copeau, alors retiré en Bourgogne à la recherche de formules dramatiques inédites, reste le "patron", auquel le cadet, devenu à son tour un des animateurs incontestés de la scène parisienne, rendra hommage jusqu'à sa mort, en octobre 1949.

10/2013

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Philosophie

Correspondance 1929-1949

Cet ouvrage propose la première édition intégrale des lettres retrouvées à ce jour entre les philosophes Jacques Maritain et Emmanuel Mounier. Cette correspondance enrichit largement, de 133 à plus de 200 lettres, la première édition partielle de 1973, qui n'était qu'une sélection de lettres illustrant la genèse de l'ouvrage collectif sur Péguy et celle de la revue Esprit. Elle est éclairée par la connaissance des Carnets personnels de Maritain, et du Journal complet de Mounier qui sont en cours de parution. Cette publication réévalue très largement l'image que l'on pouvait se faire de leur relation, révélant davantage encore la profondeur humaine et spirituelle de cette grande amitié. A l'instar d'Yves Simon ou de Henry Bars, Emmanuel Mounier se donne le beau titre de "filleul" de Jacques Maritain, de "fils aimant" : un fils libre et indépendant. Il prolonge à sa manière la philosophie politique, sociale et culturelle de Jacques Maritain, s'appuyant sur les jalons forts de sa pensée tels l'humanisme intégral, les moyens pauvres, "l'exister avec le peuple" ou l'amitié civique, l'ouverture aux autres religions et aux incroyants, la participation à une oeuvre commune mais aussi réalisant un travail personnel, parfois en décalage avec celle du philosophe de Meudon. N'est-il pas symbolique qu'emprisonné par le régime de Vichy, Emmanuel Mounier ait choisi de présenter à ses camarades de cellule, le 10 octobre 1942 "un soir Péguy, un soir Maritain" ? Sylvain Guéna : enseignant en histoire, docteur en lettres. Il a déjà publié la Correspondance Jacques Maritain/Max Jacob et une biographie de Henry Bars : Une aventure de l'esprit, un dialogue libre avec Jacques Maritain et collabore régulièrement aux Cahiers J. Maritain, à Nova et Vetera et à Nunc.

06/2016

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Décoration

Mobilier 1910-1930

Prévue en 1911, l'Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes n'aura lieu a Paris qu'en 1925 en raison de la situation politique tendue et de la Grande Guerre. Pensée comme une exposition d'avant-garde, elle sera finalement une manifestation bilan de l'évolution des arts décoratifs au cours du premier quart du XXe siècle. Aux tendances internationales de l'Art nouveau, les années 1910-1920 opposent un retour à la tradition nationale tout en s'inspirant des mouvements artistiques contemporains : la couleur orientale des Ballets russes, les formes esthétiques de l'art nègre, du cubisme et du suprématisme. L'Exposition de 1925 se fera le reflet des nombreuses tendances de l'époque : celle des contemporains qui se nourrissent de la tradition du bel ouvrage d'ébénisterie destiné à une élite - Ruhlmann, Groult, Süe et Mare -, celle des modernes qui transposent leur environnement quotidien - Chareau, Dunand -, et enfin celle des novateurs qui réfléchissent sur leur rôle social et utilisent les nouvelles possibilités techniques, annonçant ainsi la création de l'Union des Artistes Modernes en 1929. Les ouvrages de la collection " Le mobilier français ", placée sous la direction de Claude-Paule Wiegandt, ont été confiés à des auteurs dont la formation et les fonctions au sein des musées les ont amenés à se spécialiser dans ce domaine. Chaque ouvrage replace les meubles dans leur époque, évoque le cadre pour lequel ils avaient été conçus, étudie leur mode de fabrication ainsi que les influences venues d'ailleurs.

10/2010

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Littérature étrangère

Journal 1946-1949

Ce n'est pas par hasard si l'auteur, qui s'est fait connaître en France par la traduction de ses romans Homo Faber (1961), J'adore ce qui me brûle (1963) et d'une pièce de théâtre, Monsieur Bonhomme et les incendiaires (1961), a exercé le double métier d'architecte et d'écrivain. Le Journal nous révèle une pense à la fois étonnamment structurée dans sa recherche, son approfondissement, les problèmes qu'elle pose, et une sensibilité d'artiste capable à tout instant de capter et d'immobiliser les phénomènes de beauté d'un monde qu'il ne se lasse pas d'analyser. Qu'il s'agisse d'un voyage à travers les villes de l'Allemagne en décombres où la vie reprend lentement ses droits, d'un trajet en avion, des questions politiques de l'après-guerre, de l'élaboration d'une pièce de théâtre -Le Comte Osterland-, de ses contacts humains et des leçons qu'il en tire moralement ou intellectuellement, on retrouve dans ces notes à l'écriture nerveuse, aiguë, élégante, une température de grand écrivain, une ironie constante une curiosité passionnée faite de patiente et de lucidité.

12/1964