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Les métamorphoses de la question sociale. Une chronique du salariat

Extraits

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Sociologie

Les métamorphoses de la question sociale. Une chronique du salariat

Il a fallu des siècles de sacrifices, de souffrances et d'exercice continu de la contrainte pour fixer le travailleur à la tâche, puis pour l'y maintenir en lui associant un large éventail de protections qui définissent un statut constitutif de l'identité sociale. Mais c'est au moment même où la " civilisation du travail ", issue de ce processus séculaire, paraissait consolidée sous l'hégémonie du salariat et avec la garantie de l'État social que l'édifice s'est fissuré, faisant ressurgir la vieille obsession populaire d'avoir à vivre " au jour la journée ". Désormais, l'avenir est marqué du sceau de l'aléatoire. La question sociale, aujourd'hui, se pose à partir du foyer de la production et de la distribution des richesses, dans l'entreprise, à travers le règne sans partage du marché - et donc n'est pas, comme on le croit communément, celle de l'exclusion. Elle se traduit par l'érosion des protections et la vulnérabilisation des statuts... L'onde de choc produite par l'effritement de la société salariale traverse toute la structure sociale et l'ébranle de part en part. Quelles sont alors les ressources mobilisables pour faire face à cette hémorragie et pour sauver les naufragés de la société salariale ?

09/1999

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Sociologie

La morale de la question sociale

Ce livre analyse la dimension subjective de la question sociale. L'auteur traite des mondes vécus de la question sociale à partir de la réflexion et des récits de ceux qui paient les pots cassés de la fausse émancipation " libérale ", et relie les transformations économiques et sociales actuelles à leur expérience. Puis il analyse la formule de subjectivité promue par l'Etat-providence jusque dans les années soixante-dix au moyen d'institutions chargées de répartir et d'atténuer les effets des risques sociaux. Il montre ensuite que les orientations des politiques sociales actuelles tendent, au contraire, à rejeter les perdants de la compétition sociale dans la culpabilité de l'échec personnel. Il analyse, enfin, les fondements culturels et les déterminants sociologiques de cette culture de la culpabilité. En conclusion de ce livre qui fera référence, Numa Murard, professeur de sociologie à l'université Denis-Diderot Paris-VII et membre du Centre de sociologie des pratiques et représentations politiques, appelle à modifier la relation entre la politique et le risque social en édifiant un État social correcteur des inégalités et accoucheur d'une nouvelle forme de responsabilité sans faute.

03/2003

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Sciences politiques

Une colère française. Métamorphose des relations sociales

En gagnant contre les partis et en ignorant les syndicats, Emmanuel Macron aurait tué les corps intermédiaires. Or, c'est parce que les corps intermédiaires n'existaient déjà plus qu'Emmanuel Macron a été élu. Et c'est parce qu'ils ne représentaient plus la société civile que les Gilets jaunes ont été possibles. Ceux-ci n'abattent pas le modèle français, ils prospèrent sur ses décombres ! Dans ce monde d'après la social-démocratie, d'autres rapports sociaux prennent le relai. De nouveaux intermédiaires s'affirment — avocats, coachs, médiateurs ou psys, même youtubeurs. Des formes beaucoup plus directes, imprévisibles et radicales de conflits s'imposent. Syndicats et partis doivent revoir leur manière de représenter ces citoyens-consommateurs-contribuables-travailleurs qui les ont rejetés. Nous sommes entrés dans un autre moment de notre histoire. Denis Maillard décrypte cette mutation récente, mais profonde, de la société française, pour tous ceux qui cherchent à la comprendre pour la domestiquer.

03/2019

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Philosophie

LE PARI MELANCOLIQUE. Métamorphose de la politique, politique des métamorphoses

La politique est d'abord affaire d'espace et de temps. Chaque époque se définit ainsi par les coordonnées spatiales et temporelles qui s'imposent aux hommes et déterminent leur liberté d'agir. Tel est le point de départ de cet essai, tourné vers la compréhension des conditions dans lesquelles nous pouvons prétendre changer le monde. A quoi assistons-nous aujourd'hui ? Les espaces de l'économie, de l'écologie, du droit, de l'information se chevauchent et se contrarient. Les temps de la production, de la circulation, des messages s'enchevêtrent et se contredisent. Dans ce dérèglement général, les repères familiers de la souveraineté et de la représentation se dérobent, les promesses de progrès s'obscurcissent. Ces métamorphoses appellent une redéfinition de l'échelle et des rythmes de l'action publique. Suspendue entre " déjà plus " et " pas encore ", l'époque hors de ses gonds connaît une transformation des procédures guerrières. Elle voit naître une nouvelle figure de l'étranger. Elle s'égare devant l'énigme géopolitique de l' " humanité européenne ". Agir au plus près de ce monde nouveau, sans les garanties illusoires de la Providence divine, de l'Histoire universelle ou de la Science toute-puissante, exige un sens profane de la responsabilité indissociablement éthique et politique. Aux certitudes de la foi ou de la raison succèdent les incertitudes humaines du parieur mélancolique, compagnon de jeu de Pascal et de Mallarmé. Car il est mélancolique, et pourtant nécessaire, ce pari sur les possibles contre le sens unique du réel et la résignation à ses contraintes.

07/1998

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Moyen Age - Critique littérair

Métamorphose des Métamorphoses. La réécriture de la version Z de l'Ovide moralisé

Cet ouvrage propose l'étude littéraire de la réécriture Z de l'Ovide moralisé (fin du XIVe siècle-début du XVe siècle). Ce remanieur élide les allégories religieuses, ajoute de nouvelles interprétations et change le récit de la fable. Il modifie ainsi l'esthétique et l'éthique du texte initial.

03/2022

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Généralités médicales

Chroniques d'un virus global. Les métamorphoses du Covid

Chroniques d'un virus global : Un livre pour nous remémorer, sous forme d'éphémérides, les six mois qui ont conduit les Français à vivre sous un climat de peur. Organisation délibérée ou signes d'une déroute annoncée ? Un récit où certains rappels de faits croustillants abondent en parallèle, et dans lequel son auteur, Gérard Le Roux, virtuose du verbe non dénué d'humour, exerce son esprit critique aiguisé et nous offre sa vision lucide, souvent sarcastique, d'une société - la nôtre - en quasi-déliquescence... Un appel au réveil de la raison, au choix de la vie contre le défaitisme, en un mot un cri de résistance ! Jean-Charles Dorge Président de la société des Poètes français

12/2020

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Histoire des mentalités

Question sociale et citoyenneté. La dimension politique des régulations sociales (XIXe-XXIe siècles)

Les régimes de citoyenneté sont traversés par une tension constitutive entre, d'une part, les promesses de liberté et d'égalité et, d'autre part, l'expérience des multiples formes de dépendance et d'inégalités sociales. Cette tension, à l'origine de la dynamique particulière des relations de pouvoir dans les démocraties libérales, engendre la production incessante de régulations sociales afin d'assurer la relative coordination de l'agir individuel et collectif. Les auteurs et autrices de Question sociale et citoyenneté se sont inspirés de cette problématique afin de proposer des analyses historiques sur la régulation d'une variété de problèmes sociaux au Québec et en France. Ils et elles invitent plus largement à découvrir un territoire fertile pour la recherche, soit celui d'une histoire politique des conflits ayant pour objet le gouvernement du monde social au sein des régimes de citoyenneté. Offrant de nouvelles perspectives de recherche, cet ouvrage intéressera tout autant la communauté universitaire que le grand public désirant mieux comprendre l'histoire des politiques sociales et des institutions de prise en charge des inégalités, des marginalités et des déviances.

02/2021

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Sociologie

La République utile, étude de la question sociale

La République utile (étude de la question sociale), par E. Thirion. (Août 1890.) Date de l'édition originale : 1890 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

10/2020

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Histoire de la médecine

La Médecine et la question sociale

La Médecine et la question sociale, par le Dr A. -J. Musy,... Date de l'édition originale : 1904 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

07/2021

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Economie (essai)

Les Cinq crises. La fin du salariat

La chape de silence - l'omerta - qui règne depuis cent cinquante ans sur le salariat est à la source de l'aveuglement sur l'immigration et sur la crise civilisationnelle européenne qui s'ensuit. Le salariat et le marché du travail reposent en effet sur la transformation du travail en marchandises et sur l'ignorance des cultures fussent-elles mortifères. Nos sociétés sont donc inconscientes d'elles-mêmes. A la revendication contre l'exploitation répond l'importation de mains d'oeuvres moins chères et le chômage ou l'exportation des fabriques sur un fond de violence culturelle et d'individualisme. Dans cet ouvrage, Claude Berger lève le voile et propose un autre système, ainsi que la quête d'une éthique humaniste et solidaire nécessaire à cette nouvelle philosophie du travail et de l'existence.

08/2021

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Economie

Economie publique et métamorphoses sociales

Quel est le rôle de l'Etat dans une économie de marché ? L'Etat est aujourd'hui sous le feu des critiques de la société civile. Les uns lui reprochent son incapacité à répondre aux problèmes économiques, environnementaux et sociaux liés à la mondialisation. Les autres lui reprochent son omniprésence, ses dépenses qui pèsent sur l'activité économique, sa difficulté à transformer la société face au nouveau paradigme économique. Il est donc opportun de proposer une synthèse sur ce rôle de l'Etat dans une économie de marché. Cette analyse conduit non seulement à rappeler les rôles fondamentaux de l'Etat, mais aussi à proposer quelques recommandations utiles pour l'avenir de notre société.

10/2019

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Sociologie

Serial social. Confessions d’une assistante sociale

Voici le premier témoignage d'une assistante sociale en France. Elle montre à travers des anecdotes et de nombreux témoignages les aberrations d'un système qui se mord la queue et qui n'aurait plus de protecteur que le nom. S'appuyant sur son parcours professionnel, sa pratique et ses rencontres, l'auteure essaie de donner des mots, des visages et du concret à notre système de protection sociale.

04/2014

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Droit

Les métamorphoses de la responsabilité

On trouvera dans ces textes de communication un double triptyque : dans les trois systèmes juridiques, des exposés des trois volets du droit de la responsabilité, civile, pénale et administrative.

07/1998

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Sociologie

La question sociale face à la globalisation

Roland Guillon retrace ici les étapes d'une histoire de la question sociale, au fil des derniers quinquennats présidentiels (depuis le moment de la Refondation sociale du MEDEF jusqu'au mouvement des Gilets jaunes). Refusant d'en considérer les ressorts dans le seul cadre de notre Etat-nation, il propose des pistes à une échelle susceptible de répondre aux défis de la globalisation. Celles-ci passent par de nouvelles orientations de l'Union européenne.

09/2019

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Sociologie

L'imaginaire et la métamorphose du travail social

Ce livre est le fruit d'une rencontre et d'un calendrier. Rencontre d'un sans domicile et d'un conte de fées sur un quai de métro. Côté calendrier, les acteurs sociaux, à travers les Etats Généraux du Travail Social de 2013-2014, souhaitaient rénover l'action des travailleurs sociaux, mettant l'accent sur la relation avec les personnes concernées et leur implication dans l'action. A la fois conteur et administrateur d'un Institut Régional du Travail Social, Luc Heid s'est trouvé à la confluence de ces deux éléments. Son parcours lui ayant permis de rencontrer des intervenants en travail social, il les a sollicités pour participer à cet ouvrage, illustré par de nombreuses expériences de créativité partagée et mettant en scène une transformation des êtres, une métamorphose. Le résultat est à l'image du travail social et de notre société : la variété des contributions correspond à la diversité des publics que les acteurs du travail social accompagnent et à la multiplicité des expressions de l'imaginaire qu'ils favorisent. Il révèle une dimension qui, jusque-là, n'était pas envisagée et qui était, littéralement, inimaginable. En effet, plutôt que d'analyser la réalité des situations de souffrance sociale au prisme de l'impasse et de l'échec, il nous faut revoir la perspective en nous appuyant sur l'imaginaire et le sensible.

09/2019

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Sociologie

Matière sociale. Esquisse d'une ontologie pour les sciences sociales

Ce livre propose une ontologie adaptée aux sciences sociales, à leurs objets et à leurs méthodes. Les catégories proposées s'appuient sur les travaux de l'auteur, mais l'objectif du livre est avant tout d'explorer les possibilités de faire apparaître un espace théorique commun de ces sciences, au-delà des divergences théoriques, des différences disciplinaires ou thématiques, et de la diversité considérable des vocabulaires. Les entités, les processus et les relations constituent les entrées complémentaires sur la base desquelles sont élaborées les catégories présentées, avec une attention particulière au niveau intermédiaire des phénomènes situés entre les interactions et les processus collectifs très massifs. Les notions de réseau, de collectif, de sphère d'activités et d'institution sont définies à partir de ce niveau intermédiaire et sont ensuite déployées sur d'autres niveaux d'analyse. L'ouvrage met l'accent sur les phénomènes d'émergence de formes sociales complexes au sein d'un espace à trois dimensions (masse, durée, généralité) qui généralise la classique distinction entre micro et macro souvent discutée par les sociologues et les typologies des durées élaborées par les historiens. Les catégories proposées sont toujours appuyées sur des travaux empiriques et associées à des méthodes d'enquête.

04/2022

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Sociologie politique

Le Piège identitaire. L’effacement de la question sociale

Ce livre dénonce la gigantesque opération de diversion qui a consisté à remplacer la question sociale par celle de l'identité.

03/2022

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Aide sociale

Droit de l'aide et de l'action sociales. Les clés pour comprendre les évolutions actuelles de la question sociale et du droit de l’aide et de l’action sociales, 2e édition

Les clés pour comprendre les évolutions actuelles de la question sociale et du droit de l'aide et de l'action sociales L'aide et l'action sociales en France représentent 10 % des dépenses en protection sociale. Elles sont en partie mises en oeuvre par les départements et touches de multiples domaines : aide aux personnes âgées, aux personnes handicapées, enfance, jeunesse et famille... mais aussi la lutte contre les pauvreté et les nouvelles exclusions qui touchent désormais plusieurs millions de personnes en France. Cet ouvrage développe successivement les enjeux, les sources et les acteurs de l'aide et l'action sociales, les interventions sociales ciblées sur des catégories d'individus et les politiques transversales d'aide et d'action sociales. Il intègre les réformes les plus récentes intervenues ces dernières années, l'impact de la crise sanitaire de la Covid-19 et de l'inflation en 2022. Points forts - Un cours clair, structuré et accessible pour l'étudiant - A jour de tous les textes et des dernières actualités liés à cette matière Depuis la rentrée universitaire 2021, dans une démarche écoresponsable, les titres de la collection Mémentos GUALINO sont imprimés sur papier 100% recyclé.

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Critique littéraire

Les Métamorphoses de Montaigne

Une étude sur l'écrivain.

11/1992

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BD tout public

Les métamorphoses de Tintin

Livre pionnier, écrit en 1984, soit un an après la mort d'Hergé, et fréquemment réédité depuis, Les Métamorphoses de Tintin constitue la première étude critique des 22 albums canoniques des Aventures de Tintin. Puisant à la psychanalyse, à la sémantique et à la critique littéraire, Jean-Marie Apostolidès se livre à une enquête passionnante sur l'histoire de Tintin. D'où vient-il ? A-t-il seulement une famille ? Et des opinions politiques ? Quels sont ses rapports avec les femmes ? Comment Tintin vieillit-il ? A ces questions, et à beaucoup d'autres, ce livre répond, pour le plus grand bonheur des tintinologues de 7 à 77 ans. Où l'on voit se dessiner peu à peu, derrière la figure militante de l'adolescent des années 30, un Tintin plus sceptique et tolérant qui, ayant rétabli la justice au bout du monde, abandonne son obsession du Bien et se retire à Moulinsart en compagnie d'un marin épris de boisson et d'un vieil original qui cultive son jardin...

10/2011

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Travail social

Morceaux de (sur)vies. Chroniques d'une ancienne travailleuse sociale

Cet ouvrage retrace les 10 années de rencontres de l'auteure, dans le cadre de sa profession de travailleuse sociale dans un centre de santé. Elle y raconte le quotidien des plus fragiles sans faire de misérabilisme et décrit l'univers de sa profession avec des faits.

01/2023

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Sociologie du travail

Revue Salariat n° 1. Droit à l'emploi, droit au salaire ?

Pourquoi la revue SalariatA ? Nicolas Castel Mathieu Grégoire Jean-Pascal Higelé Maud Simonet Le salariat a longtemps eu mauvaise presse. Au milieu des années 1860, dans un chapitre inédit du Capital, Karl Marx écritA : " Dès que les individus se font face comme des personnes libres, sans salariat pas de production de survaleur, sans production de survaleur pas de production capitaliste, donc pas de capital et pas de capitaliste ! Capital et travail salarié (c'est ainsi que nous appelons le travail du travailleur qui vend sa propre capacité de travail) n'expriment que les deux facteurs d'un seul et même rapportA ". Qui dit salariat dit capitalisme et inversement. Marx invite ainsi les travailleurs et les travailleuses réuni·es dans la Première internationale, à substituer au slogan " un salaire équitable pour une journée de travail équitable ", le mot d'ordre : " Abolition du salariatA ! A ". Près d'un siècle et demi plus tard non seulement le salariat n'a pas été aboli, mais il est devenu désirable pour nombre d'individus et d'organisations syndicales. Cela ne fait guère mystère : le salariat observé par Marx et ses contemporains n'est plus celui que nous observons aujourd'hui. En tant que rapport social, le salariat a été un champ de bataille. Il a donné lieu à des stratégies d'émancipation qui se sont parfois - souventA ! - traduites en victoires et en conquêtes. Les institutions du salariat que nous connaissons aujourd'hui sont les buttes témoins de ces batailles passées. La revue Salariat nait d'un questionnementA : les sciences sociales ont-elles pris la mesure d'une telle transformationA ? Certes, l'idée d'une bascule dans l'appréciation du salariat - de condition honnie à statut désiré - est largement partagée : l'inscription puis le retrait de la revendication " d'abolition du salariatA " dans les statuts de la Confédération générale du travail sont souvent mobilisés comme manifestation de ce mouvement historique. Mais on peut se demander si la façon dont les sciences sociales conçoivent le salariat a, parallèlement, évolué en prenant toute la mesure de ses transformations historiques qui, précisément, expliquent ce basculement radical d'appréciation. C'est en partant de l'explicitation de ce paradoxe que nous souhaitons introduire le projet intellectuel de la revue Salariat. Pourquoi questionner le " salariatA "A ? Le salariat du xixe siècle n'est pas le salariat du xxe siècle et ne sera pas, on peut en faire l'hypothèse, celui du xxie siècle. Si au premier abord, il s'agit d'un rapport social consubstantiel au capitalisme, on aurait tort d'arrêter là l'analyse : le salariat s'est transformé en devenant, par certains aspects, plus complexe et, par d'autres, plus simple. Le salariat est d'abord devenu plus complexe car le rapport social salariés/employeurs ne s'exprime plus à la seule échelle de la fabrique ou de l'entreprise, ni à celle d'un face à face entre un ou des travailleurs et un capitaliste. Ce rapport se joue à plusieurs échelles comme par exemple la branche et l'échelon interprofessionnel. Il s'est par ailleurs cristallisé dans des institutions et dans le droit. Mais le salariat est aussi devenu plus simple car dans la première partie du xxe siècle, il est encore possible d'associer le rapport salarial à une classe sociale parmi d'autres, la classe ouvrière, dont les luttes, les représentations syndicales, les institutions et le droit, n'engagent pas nécessairement ou pas directement les autres classes sociales. Les paysans, les employés, les professions intellectuelles par exemple peuvent ainsi encore s'imaginer un futur dans lequel - à l'instar des ouvriers mais à côté d'eux - ils pourront construire un droit spécifique, des protections sociales spécifiques et ce, grâce à des organisations syndicales spécifiques. Près d'un siècle plus tard, le salariat s'est généralisé numériquement et la catégorie de salariat a solidarisé des segments de travailleurs et de travailleusesA : au groupe social " ouvrierA " sont venus s'ajouter le groupe social " employéA " ainsi que les " cadresA " dont il faut noter que leur intégration au salariat fut un retournement de l'histoire particulièrement significatif. Qui plus est, ces segments de travailleurs et de travailleuses ont été solidarisés dans un même rapport social qui les oppose à des employeurs de façon plus universelle, plus simple et plus claire que par le passé. Ironie de l'histoire ou diversion, c'est précisément au moment où cette confrontation entre deux classes prend sa forme la plus évidente que la lutte des classes est déclarée obsolète. Il nous semble donc qu'au lieu de prendre toute la mesure de ces profondes transformations sociohistoriques du salariat, l'usage de cette notion par les sciences sociales s'est singulièrement appauvri. Pour Marx et ses contemporains - quelle que soit par ailleurs leur sensibilité -, le salariat est d'abord une notion forgée pour identifier, décrire et expliquer une relation économique, un rapport social très androcentré qui apparaît central dans la société du xixe siècle. Pour le dire dans un vocabulaire anachronique, c'est donc avant tout un concept des sciences sociales qui donne lieu à des controverses, des interrogations. Philosophes, économistes, sociologues s'en saisissent comme d'un outil pour décrire le réel qu'ils ont sous les yeux. Un siècle et demi plus tard, force est de constater que le terme salariat n'est plus questionné. Il est très souvent, pour les sciences sociales, une simple réalité juridico-administrative, une " donnée " ne posant pas question et au mieux une catégorie mais rarement un concept. Chacun ou chacune est ou n'est pas juridiquement " salariéA " tandis que, statistiquement, l'Insee comptabilise un nombre de " salariésA " et un nombre d'" indépendantsA " puis mesure l'évolution de leur part respective. Que les sciences sociales prennent en considération le fait d'être ou non juridiquement " salariéA ", par exemple lorsqu'on étudie la condition des travailleurs et des travailleuses des plateformes, est certes important et utile. Mais, à l'instar de ce que pratiquent paradoxalement de nombreux juristes, c'est à un usage plus réflexif de la notion de salariat - qui ne se réduit pas à une catégorie molle - que nous appelons. Cette approche réductrice du salariat comme " donnée " non interrogée s'explique certainement par un mécanisme assez paradoxalA : cette forme juridique, salariale donc, est le fruit d'une histoire qui a vu un concept et des théories s'incarner dans le droit9. En effet, ce concept analytique a infusé le droit jusqu'à structurer une grande part des réalités du travail et de ses " régulationsA " dans une bonne partie de l'Europe continentale, au Japon, aux Etats-Unis et ailleurs. Cependant, cette cristallisation dans le droit s'est accompagnée d'une baisse du pouvoir analytique du concept, voire d'une neutralisation scientifique d'un concept qui n'est qu'à de rares exceptions10 interrogé. La cristallisation dans le droit s'est ainsi accompagnée d'une vitrification conceptuelle. Dans quels termes a-t-on arrêté de penser la question salariale ? Dans une définition-essentialisationA : le salariat c'est la subordination. Et cette définition-essentialisation est sous-tendue par une théorie implicite : celle de l'échange d'une subordination contre une protection. Ce " compromisA " - fordien ou autre -, est devenu un cela va de soi ou un implicite théorique, presque un récit mythique des sciences sociales. Les analyses de Robert Castel dans Les métamorphoses de la question sociale sont à ce titre souvent mobilisées pour opposer diamétralement deux périodes historiques. Dans la première, le salariat de la révolution industrielle serait profondément asymétrique, l'égalité formelle des parties donnant lieu à une inégalité de fait et au paupérisme. Dans la seconde, un droit du travail et des droits sociaux octroyés par l'Etat seraient venus compenser cette asymétrie initiale et rééquilibrer l'échange salarial11A : subordination contre protection, " compromis fordiste ", " Trente glorieusesA " et " plein-emploiA " comme nouvelle étape d'un rapport salarial enfin rééquilibré. L'état de " compromisA " peut alors plus ou moins implicitement être conçu comme un climax, un optimum indépassable. Dans un tel cadre d'analyse, on sera tendantiellement conduit à ne penser que des reculs - l'" effritement de la A société salariale " - et ce, dans la nostalgie d'un passé glorieux mais malheureusement révolu. Droits octroyés et équilibre de l'échange retrouvéA : dans une telle perspective théorique, on le voit, l'univers des possibles du salariat est relativement bien borné par cet état d'harmonie sociale et d'intégration de la classe ouvrière que l'on prête à la période d'après-guerre. Or, pleine de conflits, de conquêtes, d'émancipations, la réalité sociohistorique sur plus d'un siècle dépasse les termes de l'échange et du compromis. Penser ainsi non pas en termes de compromis mais en termes de luttes et d'émancipation, évite de présumer des définitions et limites du salariat. La réalité du salariat a changé parce que des batailles relatives au travail et/ou à la citoyenneté économique et politique ont été gagnées. Oui, le salariat est consubstantiel au capitalisme mais il est traversé en permanence, par des formes de subversion de la logique capitaliste. Le rapport salarial, en ses contradictions et ses puissances, est le point nodal de la lutte des classes et, en la matière, la messe n'est pas dite tant au point de vue des structures objectives que des structures subjectivesA : rien ne permet de conclure que ce rapport social n'est qu'enrôlement au désir-maître capitaliste12. Si le régime de désir est bien celui de désirer selon l'ordre des choses capitalistes (i. A e. une épithumè capitaliste13), il n'en demeure pas moins que depuis la théorisation produite par Marx, tout un maillage institutionnel de droits salariaux subversifs du capitalisme a pris forme au coeur du rapport salarial (sécurité sociale, cotisations sociales, conventions collectives, minima salariaux, droit du travail, statuts de la fonction publique et des entreprises publiques, etc.). En matière de salariat, on ne peut donc en rester à la théorie implicite du xixe siècle et son acquis d'une protection contre une subordination. Ce n'est pas une simple donnée juridique incontestable (être ou ne pas être " salariéA ") mais un concept qui doit être discuté, débattu, interrogé, mis en question, caractérisé et caractérisé à nouveau, au fil du temps et des luttes sociales qui s'y rattachent. Si domination, exploitation, aliénation, invisibilisation il y a, il s'agit aussi de comprendre ce qui se joue dans le salariat en termes d'émancipation des femmes et des hommes. Certes, le salariat n'est pas qu'émancipation. Et on peut songer à d'autres possibles pour les travailleurs et les travailleuses que ceux qui s'organisent à l'échelle du salariat. Mais cette dimension émancipatrice ne doit pas faire l'objet d'une occultation. Il nous parait donc nécessaire de saisir le salariat dans son épaisseur sociohistorique, dans les contradictions qui le traversent, les luttes qui le définissent et le redéfinissent, pour éclairer la question du travail aussi bien dans sa dimension abstraite que concrète. On l'aura compris, il s'agit donc ici d'interroger le salariat en lui redonnant toute sa force historique, heuristique et polémique. Le salariat, nous l'avons dit, est devenu un rapport social qui s'exprime à de multiples échelles et qui dépassent de beaucoup le simple face à face évoqué dans la deuxième section du Capital dans laquelle un employeur, " l'homme aux écusA ", se tient devant un salarié ne pouvant s'attendre " qu'à être tannéA "14. Chacune de ces échelles constitue un champ de bataille, avec ses contraintes et ses stratégies d'émancipation spécifiques. A chacune de ces échelles, le rapport social salarial s'exprime dans des collectifs, dans des solidarités et des conflictualités articulées les unes aux autres. A l'échelle de l'entreprise se jouent par exemple de nombreuses luttes pour l'emploi. A celui de la branche, par le biais des conventions collectives, se joue notamment le contrôle de la concurrence sur les salaires entre entreprises d'un même secteur. A l'échelon interprofessionnel et national se jouent l'essentiel du droit du travail et des mécanismes de socialisation du salaire propres à la sécurité sociale ou à l'assurance chômage. Le salariat est donc bien loin de la rémunération marchande de la force de travail du xixe siècle. Les champs de bataille se sont démultipliés tout en s'articulant les uns aux autres. Qu'on pense à l'importance des conventions collectives en termes de salaire et de conditions de travail pour articuler les combats dans l'entreprise et dans la branche. Qu'on pense au rôle d'activation ou au contraire d'éradication des logiques d'armée de réserve que peut jouer un mécanisme d'assurance chômage sur le marché du travail. Qu'on pense également aux mécanismes de sécurité sociale en matière de santé et de retraites en France. Ces derniers se sont constitués en salaire socialisé engageant dans une relation l'ensemble des employeurs et l'ensemble des salarié·es à l'échelle interprofessionnelle là où, dans un pays comme les Etats-Unis, la protection contre ces " risquesA " est demeurée liée à la politique salariale d'un employeur à travers des benefits par un salaire indirect mais non socialisé15. Qu'on pense également au salaire à la qualification personnelle qui émancipe largement les fonctionnaires des logiques de marché du travail. Comprendre ce que vit individuellement un salarié ou une salariée hic et nunc, suppose de prendre en considération l'ensemble de ces dimensions collectives articulées, les dynamiques historiques, les luttes, les stratégies et la façon dont l'état des rapports de force sur chacun de ces champs de bataille s'est cristallisé dans des institutions. S'il est un objet qui nous rappelle tous les mois que ce rapport social se joue à plusieurs échelles, c'est bien la fiche de paye. Elle est une symbolisation d'un salaire dit " individuelA " ou " directA " en même temps que le lieu d'un " salaire collectifA " et ce, à plusieurs égards. En effet, quant à sa détermination, le salaire est particulièrement redevable au collectif. Les forfaits salariaux négociés dans les grilles de classification des conventions collectives de branches et au niveau de l'entreprise ou encore les grades et échelons de la fonction publique sont des éléments structurants du salaire. A cet " individuelA " s'ajoute une autre dimension collective dont la fiche de paye fait état, c'est la part directement socialisée du salaire à une échelle nationale et interprofessionnelle via des cotisations ou des impôts. Ces échelles et institutions plurielles ne sont pas réductibles à une fonction de protection légitimée par une subordination mais sont beaucoup plus largement le produit des dimensions collectives et conflictuelles du salaire. Et l'on voit là, pour le dire en passant, ce qu'a d'inepte la lecture marchande et purement calculatoire du salaire, économicisme malheureusement dominant. Derrière la plus ou moins grande socialisation des salaires, c'est la question des modes de valorisation du travail qui se pose : à travers la qualification et la cotisation, le salaire n'a plus grand-chose à voir avec la fiction du prix du travail (cf. infra). Enfin, derrière la maîtrise ou non de cette socialisation, c'est aussi la bataille pour la maîtrise du travail concret qui se joue : c'est-à-dire maîtriser ses finalités, maîtriser la définition de ce qui doit être produit ou pas, maîtriser les moyens et les conditions de la production. Voilà tout ce qu'une lecture en termes de conflictualité et d'émancipation, et non seulement de protection/subordination, s'autorise à penser. Pourquoi une revue ? La revue Salariat est la poursuite du projet intellectuel et éditorial que l'Institut Européen du Salariat (IES) porte depuis sa création en 2008. La revue vise donc à accueillir des contributions qui prendront au sérieux les enjeux du salariat de façon ouverte et contradictoire. Il s'agit de promouvoir des analyses du salariat issues des sciences sociales au sens large (sociologie, science politique, histoire, économie, droit...) mais aussi des débats ou des controverses qui ne s'interdisent pas de tirer des conclusions politiques de ces analyses scientifiques16. La revue est ainsi largement ouverte à diverses disciplines et à une pluralité de registres de scientificité. Les travaux empiriques pourront ainsi côtoyer des réflexions théoriques. Des textes fondés sur un registre très descriptif pourront dialoguer avec des approches plus politiques défendant telle ou telle stratégie d'émancipation. Grâce à ce dialogue qu'on espère fécond, nous entendons mettre la production intellectuelle de la recherche au service du débat public et des luttes politiques et sociales qui se déploient dans les domaines du travail concret et de sa valorisation. Notre revue souhaite ainsi faire vivre le débat intellectuel, le dialogue interdisciplinaire et constituer un espace de liberté scientifique en autorisant des approches diverses et non formatées, ce qui suppose en particulier que le débat puisse s'épanouir le plus possible à l'abri - voire même en dehors - des enjeux relatifs au " marché du travailA " académique. Si la revue entend publier des articles d'auteurs et d'autrices dont on apprécie les qualités de chercheurs et de chercheuses, elle dénonce avec d'autres17 la fonction d'évaluation et in fine de classement des recherches et des chercheurs et chercheuses que les politiques de l'enseignement supérieur et de la recherche tendent de plus en plus à assigner aux revues. Nous souhaiterions - autant que possible - ne pas constituer un outil de légitimation supplémentaire d'un " marché du travailA " académique dans lequel de jeunes chercheurs et chercheuses - de moins en moins jeunes en réalité... - font face à une pénurie extrême de postes et sont soumis à la loi du " publish or perishA " ainsi qu'à l'inflation bibliométrique qui, paradoxalement, nuit à la qualité de la production scientifique. Cela signifie en pratique et entre autres, que nous voudrions rester en dehors de cette logique de " classementA " des revues et donc ne pas figurer dans les listes officielles des revues dans lesquelles il conviendrait pour les candidats et les candidates à la carrière académique de publier, les critères bibliométriques permettant aux évaluateurs et aux évaluatrices de se passer d'un travail de discussion sur le fond. Cela signifie également que la composition du comité de rédaction de la revue n'est pas dépendante du statut sous lequel les membres exercent leur qualité de chercheur·se : doctorant·e, titulaire ou non titulaire, chercheur·se dans ou hors des institutions de l'enseignement supérieur et de la recherche. Nous nous concevons ainsi comme un groupe ouvert à toutes celles et tous ceux qui souhaitent travailler à un projet intellectuel et proposer aux lecteurs et aux lectrices un contenu de qualité, intéressant à la fois d'un point de vue scientifique et d'un point de vue politique. En ce sens, nous proposons plusieurs rubriques pour apporter divers éclairages ou points d'entrée d'un même questionnement puisque nous avons l'objectif de structurer chaque numéro annuel autour d'une problématique commune. La rubrique Arrêt sur image invite à décrypter les enjeux derrière une image choisie, la rubrique Lectures et débats ouvre à la discussion avec des publications académiques ou littéraires et la rubrique Brut est un espace de mise en valeur de données empiriques diverses. Ces manières d'aborder la problématique générale du numéro sont complétées par des articles dans une rubrique plus généraliste, Notes et analyses. Mais ces rubriques, plus largement présentées sur le site web de la revue18, ne doivent pas constituer des carcans et elles sont elles-mêmes susceptibles d'évoluer. Droit à l'emploi ou droit au salaire ? Ce premier numéro est ainsi l'occasion de tester l'intérêt ou la validité de notre parti-pris analytique consistant à penser le salariat comme un concept de sciences sociales à vocation heuristique en dévoilant ses contradictions et ce faisant, des chemins possibles d'émancipation. La question générale que nous posons dans ce numéro est la suivante : qu'est-il préférable de garantir, un droit à l'emploi ou un droit au salaire ? Pour celles et ceux qui restent indifférent·es à une réflexion de fond sur les institutions salariales, cette question n'a pas lieu d'être car " qui dit emploi dit salaire et qui dit salaire dit emploi, garantir l'un, revient donc à garantir l'autre ". Une telle remarque passerait pourtant à côté d'un enjeu essentiel car il y a là - en première analyse et pour la période qui nous occupe, à savoir fin du xxe siècle et début du xxie siècle - deux voies d'émancipation salariale structurées autour de deux grandes familles de stratégies possiblesA : celles qui concourent à promouvoir l'emploi et notamment le plein-emploi et celles qui s'en départissent et promeuvent un droit au salaire ou font du droit au salaire un préalable. Ce débat, s'il est contemporain, n'est pas totalement nouveau et deux grandes organisations syndicales, la CGT et la CFDT s'en sont emparé avec leurs projets respectifs de sécurité sociale professionnelle ou de sécurisation des parcours professionnels. Il s'agit bien de projets différents dans lesquels l'emploi et le salaire ne recouvrent pas une même réalité. " EmploiA ", voire même " plein-emploiA " peuvent prendre des sens différents et leur éventuelle garantie ne dit rien de la nécessité du salaire ou de ressources au-delà de l'emploi précisément. La question posée dans le présent numéro est donc loin d'être anodine et c'est pourquoi nous y réfléchissons depuis une dizaine d'années19 et la remettons aujourd'hui sur le métier. Et de ce point de vue, l'expérience du confinement a été particulièrement révélatrice de ce que les différentes formes d'institutions du travail produisent en termes de droits salariaux, comme le met en lumière Jean-Pascal Higelé dans une note - révisée - de l'IES que nous publions ici.

10/2022

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Littérature française

Les métamorphoses de Méol. Les soubresauts d'une dictature

A Méol, un pays imaginaire d'Afrique de l'Ouest, le président dictateur vient de mourir. L'armée installe un de ses fils au pouvoir, au grand dam d'autres prétendants et en violation de la Constitution. En plus des contestations de l'opposition, s'ajoute la saga des héritiers, avec son corollaire d'arrestations arbitraires sur fond de tentatives de coup d'Etat et de guerres fratricides... Les métamorphoses de Méol dressent le sombre tableau d'une Afrique dont les fils aspirent à la démocratie et à l'Etat de droit.

11/2017

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Petits classiques parascolaire

Les métamorphoses

Dans Les Métamorphoses, le poète Ovide ose représenter les relations complexes entre des dieux et des hommes animés par les mêmes passions : la jalousie et le désir de vengeance, la monstruosité, les tourments de l'amour, l'héroïsme et la fureur. La métamorphose en est la cause, le moteur ou le résultat. Elle donne ainsi naissance à des récits fondateurs du fantastique, du récit d'aventures, des mythes amoureux, et des plus grandes figures de la tragédie. Les atouts d'une oeuvre commentée avec, en plus, tous les repères pour les élèves : des rabats panoramiques avec une oeuvre d'art en grand format, une frise historique et culturelle inédite ; des éléments d'histoire des arts ; des notes de vocabulaire adaptées ; des rubriques outils de la langue pratiques ; des encadrés méthode efficaces ; un lexique. OEuvre notamment recommandée pour les classes de 6e (Le monstre aux limites de l'humain - Récits de création), de 5e (Héros, héroïnes et héroïsme) et pour les classes de 4e (Dire l'amour). Des ressources enseignants sur www.classiquesetpatrimoine.magnard.fr : des fiches d'activités ; des fiches Histoire des arts ; des vidéos, accompagnées de fiches ; le livret du professeur ; des offres de documentation et d'équipement de classe.

06/2018

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Littérature française

Les métamorphoses

Dans le jardin d'Isis apparaît une grue Antigone, bel oiseau étranger à l'Europe. Jeune femme végane, ultra connectée, animaliste, Isis porte autant (sinon plus) d'affection à Dinah, sa chatte, qu'à ses semblables. Très vite se multiplient d'autres apparitions insolites. Le monde se dérègle et se peuple d'un bestiaire stupéfiant : c'est le début d'une étrange pandémie qui transforme les humains en animaux et menace ainsi nos sociétés d'un retour définitif à l'état de nature. Témoin de la métamorphose des membres de sa famille et de ses proches, Isis parviendra-t-elle à faire face à cette épreuve qui met à mal ses propres convictions ? Comment survivre au milieu de l'effondrement du monde tel qu'on pensait le connaître ? Camille Brunel revient avec un deuxième roman détonnant. En hommage à Lautréamont, il pense de manière originale le monde contemporain, tirant les ficelles jusqu'au-boutistes des travers de notre société.

08/2020

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Science-fiction

Les métamorphoses

Paris, 2038. Après la chute des villes, Paul vit avec son père dans un Montmartre déserté par les émeutes et l'oppression d'un gouvernement totalitaire. Son existence est bien monotone, ponctuée par l'incertitude installée par la précarité qui asphyxie une partie de la population. Seulement, à la suite de sa rencontre avec un scientifique, sa vie va prendre un tournant inattendu...

06/2023

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Décoration

Les métamorphoses

A l'occasion de la sortie d'un neuvième carnet inspiré par "La métamorphose", le thème de l'année 2014 chez Hermès, Actes Sud et Hermès ont décidé de rééditer l'ensemble des carnets de croquis de Philippe Dumas, réalisés entre 1988 et 1995. Cette échappée intimiste nous mène dans le jardin secret de l'âme d'Hermès, à la croisée des souvenirs et des émerveillements du collectionneur fervent que fut Emile Hermès. Philippe Dumas laisse ici vagabonder son crayon et son pinceau, parmi le foisonnement des objets, tableaux et ouvrages collectionnés par son grand-père tous évocateurs du cheval ou du voyage. Neuf thèmes annuels d'Hermès lui servent de fil d'Ariane : L'exotisme, Vivre la France, La vie à l'air libre, Voyage en Extrême-Orient, La mer, Vive le cheval, Le soleil, La route et La métamorphose donnent ainsi leur titre et leur prétexte respectifs à chacun de ces neuf carnets d'esquisses délicatement aquarellées. Avec son trait vif, léger, habile à restituer le mouvement, son don d'observation inégalable pour saisir le charme de tel délicieux détail, sa sensibilité très personnelle aux murmures des voix humaines bruissant dans ces objets que l'on prétend muets, Philippe Dumas rend vie aux témoins des voyages d'antan. Sans doute cette vie puise-t-elle dans la fraîcheur de ses impressions d'enfance. L'artiste se souvient des premières échappées merveilleuses à travers l'espace et le temps dans le bureau-musée de son grand-père. À sa suite, sans quitter Paris sinon par l'enchantement du regard, retrouvons le dépaysement des routes de l'Orient lointain, des chemins caillouteux de la Sicile, des sentes boisées de l'Ile-de-France invitant au pique-nique ou des routes pavées du vieux Paris, tintinnabulant des grelots des chevaux... Comme le philosophe latin voyait une certaine suavité dans le spectacle de la tempête observé depuis la quiétude du rivage, peut-être songerons-nous qu'il est doux, au siècle de l'avion, de frissonner des épopées vécues par les voyageurs de l'âge du cheval.

04/2014

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Histoire internationale

Mon père, le Maroc et moi. Une chronique sociale

Pour l'auteur, un Marocain installé au Brésil, le voyage de Sao Paulo à Casablanca ne sera pas comme les précédents. Arrivé à l'aéroport, la mine des employés, la forme du paysage, l'air du dehors : rien ne semble avoir changé. Pourtant, il vient de perdre son père. Très vite, ses souvenirs se mêlent et se démêlent pour former un tableau où l'évocation de la figure paternelle accompagne les indignations d'un homme qui redécouvre sa culture dans les pires conditions. Face à la corruption et à la décadence morale qu'il constate, il choisit de prendre à partie les élites et les institutions qu'il estime responsables de la débâcle. Le Maroc d'aujourd'hui est comme en déshérence, et l'évidence de ses fragilités contraste douloureusement avec les réussites passées et la mémoire des hommes qui les ont construites. Dans cette introspection à la fois pudique et tranchante, l'auteur voit néanmoins l'opportunité d'une leçon, celle d'un héritage affectif immense et la possibilité d'un regard lucide sur la réalité.

02/2019

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Sociologie

Les métamorphoses du monde. Sociologie de la mondialisation

Ce livre a d'abord le mérite de poser rigoureusement la question de savoir ce qu'est vraiment la fameuse " mondialisation " dans ses diverses dimensions, économiques, politiques, sociales et culturelles. On discerne ainsi mieux dans quelle mesure raisonner en termes de mondialisation peut être productif ou parfois détourner des vraies questions. Ainsi, une relecture critique des débats de ces vingt dernières années dissipe la part de fantasme déployé par des discours catastrophiques qui promettent la fin des nations, la fin des cultures originales, la fin du travail, la domination par d'une élite complotant contre l'humanité. La mondialisation n'est, pleinement, rien de tout cela, mais, sous couvert d'un nouvel ordre, c'est bel et bien un vaste processus de préservation des ordres anciens par l'émergence des règles nouvelles non encore stabilisées. Une fois précisée ce qu'est la mondialisation et ce qu'elle n'est pas, une sociologie critique et ouverte aux apports des autres sciences sociales autorise un décryptage rigoureux des mutations en cours dans le monde du travail, dans les relations internationales, dans le fonctionnement des Etats et dans la culture. Elle analyse aussi le rôle des nouveaux acteurs collectifs, ONG, syndicats, associations, collectifs mondiaux, les alternatives qu'ils portent et les pistes possibles pour de nouvelles régulations. A la fois étude scientifique, essai engagé et synthèse pédagogique des débats en cours, cet ouvrage séduira tout ceux, militants ou non, qui aspirent à l'intelligence des métamorphoses du monde.

10/2003

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Création d'entreprise

Du salariat à l'entrepreneuriat. 10 questions à se poser pour réussir

Bon nombre de salariés souhaitent changer de vie, tout en lui donnant un sens plus affirmé. Ce désir de reconversion se traduit souvent par l'envie de devenir autonome et donc de créer sa propre activité ou entreprise. Mais passer d'un statut de salarié à une position d'entrepreneur, après plusieurs années en entreprise, n'est pas chose facile. Et beaucoup de questions se posent, pour lesquelles peu de réponses sont formulées. Autour de 10 thèmes de première importance pour le développement des entreprises, de nombreux éclairages sont donnés, tant sur la base de témoignages d'entrepreneurs, que de recherches dans les domaines de la stratégie et de l'entrepreneuriat. L'ouvrage met ainsi l'accent sur certains pièges du développement des projets entrepreneuriaux, révèle les pratiques réelles des entrepreneurs, souligne sur les décalages entre les guides pratiques et la pratique des affaires, apporte une mise en perspective académique sur certains sujets et invite le lecteur à s'interroger sur des points essentiels à la réussite d'un projet entrepreneurial. Cet ouvrage est une boîte à questions que chaque entrepreneur, futur entrepreneur devra considérer pour le succès de son projet entrepreneurial.

06/2022