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Les Juifs de France entre République et sionisme

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Religion

Les Juifs de France entre République et sionisme

La Révolution française les avait émancipés : elle leur avait accordé les mêmes droits civils et politiques qu'aux autres nationaux à condition qu'ils acceptent de reléguer la pratique religieuse dans la sphère privée. Les Juifs de France jouèrent le jeu et se dévouèrent sans compter à la République, apportant leur contribution au développement de la démocratie et de la laïcité. C'est la grande époque du franco-judaïsme. Malgré les persécutions antisémites dont ils sont l'objet sous Vichy, les Juifs de France continuent, après la Libération, d'être animés par l'esprit d'intégration républicaine, en dépit de la création de l'Etat d'Israël (1948). C'est la vague des rapatriés d'Afrique du Nord, après les indépendances, qui donne la première inflexion : les nouveaux venus n'ont pas la même culture de l'intégration que les Juifs issus de l'est européen. La guerre de Six Jours (1967) marque le tournant : Israël attend des Juifs du monde entier un soutien sans faille. S'amorce alors la formation du franco-sionisme : fidélité au pays d'appartenance, bien sûr, mais aussi à Israël et à sa politique, quelle qu'elle soit. C'est ainsi qu'aujourd'hui les institutions dominantes du judaïsme français s'efforcent de convaincre les Juifs que leur destin est lié non plus au principe d'une République juste et exigeante, mais à un " Etat nation du peuple juif " à tendance messianique et qui discrimine les minorités non juives. Du franco-judaïsme dominant sous la IIIe République au virage franco-sioniste d'aujourd'hui, l'histoire des Juifs de France a connu bien des vicissitudes. La voici racontée par l'un de leur fils, sur la base d'une documentation exceptionnelle et à travers un récit riche et coloré. Charles Enderlin est journaliste. Il a été le correspondant de France 2 à Jérusalem de 1981 à 2015. Il est l'auteur de nombreux ouvrages sur le Proche-Orient.

01/2020

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Sciences historiques

Les deux terres promises. Les juifs de France et le sionisme 1897-1945

Entre l'affaire Dreyfus en 1897 - l'un des motifs du lancement du congrès sioniste par Theodor Herzl - et le régime de Vichy, la plupart des juifs français se sont demandés si leur identité devait primer sur leur nationalité. Cette question, Michel Abitbol en a fait le fil d'Ariane de son ouvrage, qui analyse l'attitude des juifs de souche française, les " Français israélites ", à l'égard du sionisme durant cette période. Il montre que, malgré la suspicion dont ils ont toujours été l'objet, les juifs français sont profondément patriotes, attachés à la République et que, jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, ils sont majoritairement restés en retrait du mouvement sioniste, tout en étant conscients qu'ailleurs les juifs ne jouissaient pas de la même liberté.

09/2010

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Histoire internationale

Etudes kurdes N° 7 : Errance et Terre promise. Juifs, Kurdes, Assyro-Chaldéens

Jusqu'au début de la Seconde Guerre mondiale, les relations entre musulmans et juifs au Kurdistan ne virent pas d'événement marquant. Les juifs que nous avons interrogés ont caractérisé leurs relations avec les Kurdes musulmans comme étant généralement bonnes. Le statut de ces juifs et leurs relations avec le voisinage étaient notablement meilleurs dans les villes d'Akra et de Zakho que dans les autres centres urbains kurdes. Les juifs de Zakho se rappellent avec une affection émue que le samedi, alors qu'ils rentraient chez eux, revenant de la synagogue où ils s'étaient rendus pour le Shabbat, ils devaient passer devant le café du coin. Les Kurdes musulmans, par respect pour les juifs, éteignaient alors leurs cigarettes. Ce souvenir est celui d'une époque révolue du Kurdistan, quand les relations entre juifs et musulmans étaient bonnes. L'émergence du mouvement sioniste et du nationalisme arabe au XXe siècle modifia la position des juifs dans les pays arabes. Ailleurs, un juif pouvait embrasser ou soutenir le sionisme sans être vu comme un traître par ses concitoyens. En Irak, les autorités considéraient le sionisme comme un mouvement anti-arabe et un juif sioniste était un traître aux yeux des Arabes nationalistes. Les relations entre les juifs et leurs voisins musulmans subirent une altération spectaculaire avec la création de l'Etat d'Israël. (...).

09/2005

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Histoire de France

Histoire politique des juifs en France. Entre universalisme et particularisme

L'histoire politique des Juifs de France s'inscrit tout entière dans un balancement entre le civique et le civil, entre l'espace public et l'espace privé, entre la citoyenneté républicaine et l'attachement à des valeurs spécifiques, entre le bonheur public et le bonheur privé. Elaborant une "conception enchantée de la Révolution" , la plupart se sont montré des patriotes sourcilleux, entièrement dévoués à la République dont le modèle attira longtemps de nombreux immigrants. Déçus sinon trahis par les multiples guerres franco-françaises, de nombreux Juifs se sont éloignés du mythe républicain en cherchant à redéfinir une identité collective. Cette recherche a été facilitée par le recul contemporain du jacobinisme autorisant l'expression des différences et la naissance d'une citoyenneté plurielle. La renaissance actuelle d'une conscience identitaire provient également, de l'affaire Dreyfus au Front national, de l'épanouissement d'un antisémitisme exacerbé, devenant de nos jours, après Carpentras, presque légitime. L'identité politique des Juifs de France, hier comme aujourd'hui, se construit toujours entre l'universalisme et le particularisme : c'est cette perspective novatrice qui guide la recherche collective présentée dans cet ouvrage.

12/1990

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Faits de société

Les Juifs de France

De nouveau, il ne fait pas bon être juif en France. Du massacre d'Ilan Hamili aux attentats islamistes, un nouvel antisémitisme a tissé sa toile. Un livre nécessaire pour comprendre ce mal qui gangrène la France. Ce n'est jamais bon signe quand on recommence à s'en prendre aux juifs. Aujourd'hui, alors qu'ils ne représentent pas 1% de la population française, ils subissent une violence raciste sur deux. L'antisémitisme connaît un fort regain qu'encouragent les réseaux sociaux. Il est entretenu par la folle haine d'Israël. Il se nourrit des complotismes d'extrême droite et d'extrême gauche. Il grandit sous la rivalité des communautarismes. Il explose avec l'essor de l'islamisme. Dans le même temps, paradoxalement, la vie juive en France n'a jamais été aussi dynamique de toute son histoire. Qui sont vraiment nos compatriotes de confession ou de culture juive ? Le journaliste Robert Mauss a demandé à une bonne vingtaine d'entre eux de retracer leur passé, de décrire leur présent, d'envisager leur avenir. Responsables institutionnels, personnalités publiques ou citoyens ordinaires, ils se racontent. Certains expriment l'optimisme vital propre au peuple de la Bible. D'autres, l'inquiétude politique d'une minorité agressée. D'autres encore, le désir radical de l'exil. Quarante ans après Juifs et Français, l'ouvrage phare d'André Harris et Alain de Sédouy, cette enquête de terrain révèle comme jamais une réalité française sans laquelle la France ne serait pas ce qu'elle est. A lire absolument. Pour savoir et pour comprendre. Pour prévoir et pour parer.

10/2021

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Sciences politiques

Les juifs, les musulmans et la République

En France, les juifs sont inquiets, ils constatent que l'antisémitisme dans le pays s'étend et revêt un tour meurtrier. Les musulmans, eux, sont soupçonnés de passivité ou de compréhension pour le djihadisme, leur intégration bute sur le racisme et les discriminations, et leur seule existence sur notre territoire a relancé les passions relatives à la laïcité. Enfin, notre république est en crise, impuissante bien souvent à se conformer à son propre idéal d'égalité et de fraternité. Il est temps de transformer cette crise en débat et de repenser le vivre-ensemble. C'est ce que propose ce livre, à partir d'une hypothèse originale : les juifs et les musulmans, au-delà de ce qui les sépare, ne sont-ils pas les mieux placés pour réfléchir à l'aggiornamento du modèle républicain français ? Pour permettre à la France de mieux affronter les grands périls actuels - le terrorisme, le racisme, la haine et l'intolérance - et pour préciser les contours d'un nouveau modèle à même de conjuguer les valeurs démocratiques et le respect ou la reconnaissance des particularismes ? Farhad Khosrokhavar est spécialiste de la question de l'islam et de la radicalisation, Michel Wieviorka de la violence et de l'antisémitisme. Tous deux montrent par l'exemple comment musulmans et juifs peuvent contribuer à rebâtir activement notre république.

02/2017

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Sciences politiques

Entre Shoah, communisme et sionisme. Les Juifs yiddish de Paris et leur presse au lendemain de la Seconde Guerre mondiale

Les Juifs originaires d'Europe orientale partagent une langue et une culture : le Yiddish. Ceux arrivés à Paris au cours des années précédant la deuxième guerre mondiale et rescapés de la Shoah, tentèrent au lendemain de la guerre, de reconstituer une vie normale et de perpétuer la culture yiddish de leur pays d'origine. Cette communauté et ses oeuvres n'ont pratiquement pas été étudiées, qu'il s'agisse de l'impressionnant réseau d'institutions mises sur pied, de leur presse quotidienne, probablement la plus abondante du monde en yiddish au lendemain de la guerre, ou des graves préoccupations purement juives qui surgirent dans les années de l'après-guerre, comme la résurgence de l'antisémitisme, la découverte des crimes soviétiques envers les Juifs ou la naissance et la lutte pour la survie de l'Etat d'Israël. Cette étude présente plusieurs aspects originaux : l'accès à de nombreux documents internes d'organisations de toute nature, une étude quantitative du profil des quotidiens yiddish de Paris, et une analyse de contenu portant sur près de trente ans. L'ouvrage, structuré en trois parties comporte une description multi facettes des Juifs yiddish de Paris et de leurs institutions. La deuxième partie est consacrée aux analyses des quotidiens. La couverture par ces journaux des préoccupations évoquées plus haut et la réaction de leurs lecteurs, font l'objet de la troisième partie. Le retour en force de l'intérêt pour la langue et la culture yiddish devrait favoriser l'intérêt de cet ouvrage qui décrit ceux qui en furent sans doute les derniers militants.

10/2012

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Religion

Les relations entre juifs et chrétiens. Compendium

Longtemps, les relations entre les chrétiens et les juifs ont été négatives. Aujourd'hui, elles sont exemplaires de l'esprit de dialogue. Voici enfin rassemblés, présentés et restitués dans leur contexte, tous les textes de référence de l'Eglise catholique relatifs aux relations avec le judaïsme. On y trouvera les textes du magistère romain et ceux élaborés par l'Eglise de France sous l'égide du SNRJ ou directement par les évêques. Cet ensemble est élargi aux éléments importants qui ont précédé Vatican II, les dix points de Seelisberg et leur préparation avec les dix-huit points de Jules Isaac, et aux différentes réponses de la communauté juive à travers le monde. Un traité interreligieux qui est aussi un guide citoyen.

06/2019

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Faits de société

La France des intégristes. Extrémistes juifs, chrétiens, musulmans, le refus de la République

Ici, ils excluent les non-croyants de leur table. Là, ils interdisent aux femmes d'aller cheveux nus et aux hommes de leur adresser la parole. Ailleurs, ils rejettent la démocratie, l'école laïque, l'avortement, l'homosexualité, la liberté de penser... et d'autres pratiques qui font froid dans le dos. Ces interdits que l'on croirait d'un autre âge sont, aujourd'hui en France, une réalité pour certains intégristes du judaïsme, du christianisme et de l'islam. Autant d'attitudes qui excluent de la République ceux qui les adoptent et mettent nos modes de vie comme notre société en péril. Informée, troublante et sans parti-pris, fondée sur de nombreux témoignages et confidences, l'enquête fouillée de René Guitton démontre combien les intégristes de tous dogmes nient nos valeurs fondatrices et refusent le vivre-ensemble. Un ouvrage riche en révélations, qui dénonce les menaces que ces groupes font peser sur la tolérance, la liberté d'expression, le multiculturalisme, le respect des différences et l'égalité de tous devant la loi.

03/2013

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Histoire de l'Eglise

Les évangéliques sionistes des Etats-Unis. "Christians United For Israel", John Hagee et ses disciples

Le sionisme chrétien évangélique existe depuis des années et est représenté aux Etats-Unis par le Christians United For Israel (CUFI) dirigé par le pasteur John Hagee, ardent supporter du parti républicain et du président Donald Trump. En plongeant dans l'univers du CUFI et de Cornerstone Church, l'église de Hagee, en allant à la rencontre des croyants et des leaders, il est possible de saisir leurs croyances, leurs pratiques, leurs propres visions de leur activisme qui peut différer du discours officiel et sioniste. L'instrumentalisation du religieux par le politique sur le sol américain, le jeu du "je-vote-pour-toi-si-tu-votes-Israël" , l'amplification de l'action et du recrutement de ce groupe sont fascinants. Qu'est-ce que ce type de sionisme ? Qu'est-ce qu'un "chrétien sioniste" ? Comment Hagee est-il devenu le leader des évangéliques sionistes ? Ces évangéliques sont-ils plus juifs que les juifs ? Cet ouvrage permet une meilleure compréhension de ce mouvement politico-religieux pro-Israël et pro-juif.

06/2022

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Sociologie

L'Avenir des Juifs de France

Du phénomène antisémite qui a marqué le début des années 2000, on ne retient généralement que des explications idéologiques ou psychologiques, sans voir qu'il trouve son origine dans l'évolution même de la société française bien plus que dans le conflit du Moyen-Orient. Le modèle d'identité juive hérité de l'après-guerre, conjuguant appartenance et citoyenneté, est devenu impossible. Telle est la thèse défendue par ce livre. Le déclin de la nation, le choc démographique découlant de l'immigration, la dérive des institutions juives représentatives, pour une partie d'entre elles instrumentalisées par la politique depuis l'ère mitterrandienne, tout concourt à le rendre caduc. Pour les Juifs de France, comme pour une forme de notre démocratie - celle de la laïcité ouverte -, une époque se referme qui laisse place au trouble et au désarroi. Y a-t-il encore un avenir pour les Juifs en France ? A travers l'analyse des scénarios possibles, dans une confrontation inquiète et lucide avec la réalité, Shmuel Trigano interroge le devenir des Juifs, et celui de notre société tout entière, à laquelle il tend un miroir inattendu.

03/2006

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Histoire de France

Les Juifs de France dans la Shoah

À la veille de la Seconde Guerre Mondiale vivent en France environ 300 000 Juifs, soit moins de 1 % de la population. Un tiers est établi depuis des générations. Les deux autres tiers sont des Juifs étrangers provenant principalement de Russie, de Roumanie, de Pologne et du pourtour méditerranéen. La dernière vague, celle qui annonce la tragédie de la guerre, est constituée de Juifs d’Allemagne, d’Autriche et de Juifs tchèques. Tous ont en commun leur attachement sans faille à la France de la Révolution et des droits de l’homme. De la genèse de la politique de persécution nazie à l’égard des 9 millions de Juifs d’Europe, au chiffre tragique de la fin de la Seconde Guerre Mondiale, 6 millions de victimes dont 76 000 pour la France, cet ouvrage, réalisé en collaboration avec le Mémorial de la Shoah de Paris, s’attache à l’histoire des Juifs en France. Entre 1940 et 1944, ils sont frappés de plein fouet par une double législation française et allemande, qui les fait passer de l’humiliation à l’exclusion, puis de l’internement à la déportation.

11/2011

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Encyclopédies de poche

L'émancipation des Juifs en France

La présentation de la voie française de l'intégration des juifs aux sociétés modernes, voie très spécifique de l'" émancipation " accordée par la Révolution française, implique une histoire du statut des Juifs en France depuis la formation des communautés sous l'Ancien Régime, jusqu'au XXe siècle et à ses réévaluations, notamment au lendemain de la Shoa.

11/1999

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Vichy

La survie des juifs en France

Comment et pourquoi 75 ? % des juifs ont-ils échappé à la mort en France sous l'Occupation, en dépit du plan d'extermination nazi et de la collaboration du régime de Vichy ? Comment expliquer ce taux de survie inédit en Europe, dont les Français ont encore peu conscience ? Jacques Semelin porte un regard neuf et à hauteur d'hommes sur les tactiques et les ruses du quotidien qui ont permis aux persécutés d'échapper aux rafles et déportations. Au-delà du contexte international et des facteurs géographiques, politiques, culturels, il montre que les juifs ont trouvé en France un tissu social complice pour les aider, surtout à partir de l'été 1942, malgré l'antisémitisme et la délation. Entre arrestations et déportations d'une part, gestes d'entraide et pratiques de solidarité d'autre part, ce livre est tout sauf une histoire édulcorée des quelque 220 000 juifs toujours en vie en France à la fin de l'Occupation. C'est une histoire au plus près des réalités quotidiennes des persécutés juifs, français et étrangers, illustrée par les trajectoires d'individus ou de familles, dont le lecteur suit l'évolution de l'avant-guerre aux années noires. "? Ce livre que j'aurais tant voulu écrire, c'est Jacques Semelin qui l'a écrit et c'est une remarquable réussite. ? " Serge Klarsfeld Ce livre a été traduit en anglais (Oxford University Press et Hurst publishers) ainsi qu'en allemand (Wallstein Verlag).

02/2022

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Sociologie

Parcours de Juifs antisionistes en France

A l'heure des confusions volontairement entretenues entre l'identité juive et le soutien inconditionnel à l'Etat d'Israël, 22 personnalités juives ont accepté, à la demande de l'Union juive française pour la paix, de faire retour sur leur histoire personnelle, familiale et politique et de réfléchir sur les moments de leur parcours qui leur ont fait prendre conscience de leur désaccord profond avec la politique de l'Etat israélien. Ces parcours partent de l'Argentine ou du Canada, des terres autrefois colonisées du Maghreb, de la Pologne, de la Roumanie ou encore de la France. Ce sont des histoires humaines qui se croisent, avec ce point commun qu'elles ont été, un jour ou l'autre, confrontées au sionisme qui domine dans la communauté juive d'après 1945. Ashkénazes ou Séfarades, Juif·ves de culture ou d'éducation, athées souvent, Juif·ves profondément marqué·es par le génocide ou par le colonialisme, tous et toutes ont vécu un choc moral ou politique qui les a conduits à se démarquer de l'idéologie sioniste. Cela s'est parfois passé en Israël même, pour ces jeunes Juif·ves attiré·es par le mirage du "? socialisme du kibboutz ? " . Ils ont vécu une contradiction douloureuse entre des principes prétendument élevés et une réalité raciste, un mépris des Arabes et des crimes de guerre. D'une façon très personnelle, ils racontent. "Il m'est devenu évident qu'autant par fidélité à mes convictions personnelles que pour honorer mes grands-parents paternels et les soeurs de mon père, je ne pouvais plus rester silencieuse quand Israël commet en permanence des crimes contre les ­Palestiniens".

09/2022

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Religion

La conception matérialiste de la question juive

Ecrit par un ancien sioniste devenu marxiste, ce livre constitue une contribution majeure de la tradition révolutionnaire au débat sur le sionisme et l'antisémitisme. Léon y compare le sionisme aux nationalismes européens et déconstruit ses mythes fondateurs. Dans cette synthèse historique, un ensemble de notes écrites entre 1940 et 1944, l'auteur établit l'hypothèse que les Juifs forment un peuple-classe, constitué suite à l'interdiction faite aux chrétiens de pratiquer l'usure au Moyen Age. S'appuyant sur un vaste matériau historique et une démarche matérialiste, il développe les arguments de Marx dans La Question juive en y intégrant ses analyses ultérieures, notamment celles du Capital. Démontrant qu'une grande partie des Juifs avait déjà vécu en exil avant la destruction du temple en 70, il affirme que le peuple juif continua à exister non pas malgré sa dispersion, mais à cause de celle-ci. L'édition est augmentée de préfaces d'Ernest Mandel et de Maxime Rodinson, ainsi que d'un nouveau texte d'Enzo Traverso qui place cet ouvrage dans une perspective contemporaine.

01/2018

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Actualité et médias

Juifs de france, pourquoi partir ?

Ils sont français - jeunes, moins jeunes, croyants, non croyants, écoliers, enseignants, parents, retraités, ingénieurs, entrepreneurs… Après l'assassinat d'Ilan Halimi, les meurtres de Mohamed Merah et l'horreur de l'Hyper Cacher, ils sont nombreux à partir vivre en Israël, à quitter une France qu'ils ne reconnaissent plus, une France qui leur fait peur. Mais que vont-ils chercher en Israël ? Qui fuient-ils ? Quelque chose ? Quelqu'un ? Ce livre est aussi un portrait de la France en creux. Serge Moati a rencontré en France et en Israël ces candidats à l'alya pour comprendre les raisons de leur départ et, parfois, de leur retour. Comprendre. Sans juger. Avec humour et mélancolie, il raconte son histoire personnelle, ses inquiétudes sur l'obsessionnelle question de l'identité. "L'an prochain à Jérusalem", avait lancé l'Ancien Testament... Cette prophétie va-t-elle se réaliser ?

01/2017

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Histoire internationale

Un nom impérissable. Israël, le sionisme et la destruction des Juifs d'Europe (1933-2007)

Pour l'opinion commune, confortée par la proximité chronologique des deux événements, la naissance de l'État d'Israël en 1948 est une conséquence quasi directe de la Shoah. En effet, un lien essentiel relie de nos jours la catastrophe juive du XXe siècle à l'État d'Israël, mais ce lien est de nature politique et il est postérieur à 1948. Comment le Foyer national juif a-t-il perçu la catastrophe qui se déroulait entre 1933 et 1945? Comment l'État d'Israël a-t-il géré ensuite le souvenir d'un événement qu'il allait longtemps commémorer en opposant l'héroïsme des insurgés des ghettos à la "lâcheté" supposée de toutes les autres victimes? Loin d'occuper la place centrale, qui est désormais la sienne dans l'État d'Israël, le souvenir de la Shoah suscita longtemps une attitude de honte et de rejet. Or, aujourd'hui, en particulier depuis les guerres des Six Jours (1967) et du Kippour (1973), et à rebours du rêve de l'" homme nouveau" voulu par le sionisme des pères fondateurs, la Shoah est au cœur de la construction de l'identité israélienne. C'est notamment par elle que les Israéliens sont redevenus juifs au terme d'un processus mémoriel qui pourrait contribuer à fragiliser la légitimité même de l'Etat juif.

01/2008

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Histoire de France

Convois. La déportation des Juifs de France

De 1942 à 1944, quelque 75 convois ont déporté, depuis la France, 75000 Juifs - dont 11400 enfants - vers les camps d'extermination. L'historien Jean-Luc Pinol propose une nouvelle lecture de cette histoire, analysant les ressorts de la déportation, le rôle des acteurs (armée allemande, Gestapo, Etat français...), et les parcours de ses victimes, enfants, femmes et hommes originaires de toute l'Europe. Jean-Luc Pinol a cartographié et étudié les données du Mémorial de la déportation des Juifs de France établi par Serge Klarsfeld qui comprend, outre les déportés, les Juifs fusillés ou massacrés sur le territoire français (plus de 1200) ainsi que les morts dans les camps français (2500). La persécution ne se manifeste pas de la même manière pour les natifs de Varsovie, de Berlin, de Salonique ou de Paris. De même, l'ancienneté de l'installation en France et le lieu d'habitation conditionnent bien souvent les circonstances des arrestations. Pourquoi tant de Strasbourgeois ont-ils été arrêtés en Dordogne ? Pourquoi de nombreux originaires de Pologne ont-ils été raflés dans les Ardennes ? Ainsi, Convois donne à lire dans l'espace et le temps l'ampleur de l'événement (toute la France est touchée et souvent très durement) mais aussi les spécificités de chaque communauté. Se lit aussi la complexité des destins individuels et collectifs. L'ouvrage contient 130 cartes dont la carte d'analyse de chacun des convois de déportation.

09/2019

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Histoire de France

Ces juifs de France qui ont collaboré

Des personnalités représentatives de toutes les sensibilités du judaïsme français ont accepté d'exercer de hautes responsabilités au sein de l'Union générale des israélites de France (UGIF), créée en novembre 1941 parle gouvernement du maréchal Pétain. La plupart de ces personnalités ont entretenu des relations de confiance, voire amicales, avec Xavier Vallat, premier commissaire général aux Questions juives. En zone nord et après l'occupation totale du territoire, les rapports furent évidemment beaucoup plus difficiles avec le service antijuif de la Gestapo, mais l'UGIF, malgré l'arrestation de plusieurs de ses dirigeants, assuma son rôle jusqu'au bout, sacrifiant parfois des Juifs étrangers pour sauver des Juifs français et refusant à plusieurs reprises de cacher des enfants juifs dans des familles chrétiennes de crainte qu'ils ne soient catéchisés. Un avocat sioniste, Kadmi Cohen, disciple de Jabotinsky et ami de Xavier Vallat, a participé, quant à lui, à l'élaboration du second Statut des Juifs. Puis, après la nomination de Darquier de Pellepoix et l'aggravation des persécutions antisémites, il soumit à André Lavagne, chef du cabinet civil du Maréchal, un plan visant à permettre aux Juifs de quitter la France dans la dignité pour s'installer en Palestine. À Drancy, des Juifs internés ont accepté d'assurer la police intérieure du camp. Quelques-uns ont même poussé le zèle jusqu'à se porter volontaires pour traquer leurs coreligionnaires dans les rues de Paris. D'autres accompagnèrent des SS à Nice, après l'évacuation de la ville par les Italiens en septembre 1943, pour y participer à des rafles en tant que " physionomistes ". Ce livre s'achève sur l'examen du cas Joinovici, que Roger Hanin a tenté de réhabiliter dans un téléfilm diffusé sur TF1 le 26 novembre 2001. faux résistant, cet affairiste sans foi ni loi ne fut pas seulement le plus gros fournisseur des troupes d'occupation. Il dénonça et dépouilla ses propres coreligionnaires. Et, dans les bas-fonds de la trahison, on le vit s'acoquiner avec ces redoutables auxiliaires de la police allemande que furent Henri Lafont et ses truands de la rue Lauriston.

09/2010

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Sciences historiques

La France et les Juifs. De 1789 à nos jours

De 1791 - l'année de leur émancipation par l'Assemblée nationale - jusqu'aux troubles du nouvel antisémitisme des années 2000, les juifs ont connu en France des relations contrastées avec l'État et la société globale. Cet ouvrage a pour objet l'étude de ces relations, tantôt heureuses, tantôt néfastes ; souvent silencieuses et indifférentes, parfois dramatiques. À cette fin, il revisite des épisodes majeurs de l'histoire nationale (l'affaire Dreyfus, les lois antisémites dans la France de Vichy, les répercussions dans l'Hexagone de la guerre des Six, Jours). Il met en perspective des débats récents et moins récents (le cas Jean-Paul Sartre, l'affaire Faurisson et le négationisme). Il éclaire également d'un jour nouveau des aspects plus méconnus de cette histoire (le statut des juifs d'Algérie, par exemple) et analyse la complexité du " grand malaise des années 2000 ". " La France est-elle antisémite ? " C'est aussi à cette question surgie de l'actualité que ce livre veut répondre.

09/2004

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Religion

Les missionnaires juifs de la France. 1860-1939

Ce livre raconte une histoire absolument singulière : celle de ces jeunes juifs nourris aux idéaux de la France républicaine et de l'école gratuite et obligatoire qui décidèrent, en 1860, de créer l'Alliance israélite universelle pour éduquer leurs frères et sœurs des pays du pourtour méditerranéen. Partout, ils créèrent des écoles, dispensèrent la bonne parole et promurent des générations de juifs défavorisés. Cette histoire, Elizabeth Antébi a choisi de la retracer à partir des lettres écrites par ces instituteurs et institutrices. Elles racontent leur vie quotidienne, la difficulté de leur tâche, l'arriération des populations, leurs démêlés avec les autorités locales, mais aussi leurs succès, leurs fiertés. A l'heure où il est de bon ton de brocarder les idéaux de la République au nom des valeurs communautaires, ce livre rappelle que l'on peut conjuguer les deux et qu'ainsi s'est écrite l'une des plus belles pages de l'histoire du peuple juif.

09/1999

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Histoire internationale

Comment le peuple juif fut inventé. De la Bible au sionisme

Quand le peuple juif fut-il créé? Est-ce il y a quatre mille ans, ou bien sous la plume d'historiens juifs du "axe siècle qui ont reconstitué rétrospectivement un peuple afin de façonner une nation future ? Dans ce livre qui a fait date, Shlomo Sand a montré pour la première fois comment, à partir du xixe siècle, le temps biblique a commencé à être considéré par les sionistes comme le temps historique, celui de la naissance d'une nation. Si ses propos ont soulevé une onde de choc dans le monde entier, c'est que derrière le débat historiographique se cache une question brillante : à l'heure où certains généticiens israéliens cherchent encore à démontrer que les juifs forment un peuple doté d'un ADN spécifique, que cache aujourd'hui le concept d'"Etat juif", et pourquoi cette entité n'a-t-elle pas réussi jusqu'à maintenant à se constituer en une république appartenant à l'ensemble de ses citoyens, quelle que soit leur religion ? En dénonçant cette dérogation profonde au principe sur lequel se fonde toute démocratie moderne, c'est une critique de la politique identitaire de son pays que propose Shlomo Sand.

09/2018

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Sciences politiques

Sionisme et Mondialisme. Le sionisme, de ses origines au IIIe Reich, 1895-1941

Traiter du sionisme et de son évolution depuis l'engagement de Theodor Herzl à promouvoir la renaissance d'un Etat juif lors de son premier Congrès à Bâle en 1897, nécessite de connaître les causes profondes ayant incité cet homme à s'engager dans une telle aventure qui détermina tout le XXe et début XXIe siècles. Cet ouvrage en apporte, pour la première fois, les explications grâce à l'étude des Carnets complets de Theodor Herzl, 1895-1904. C'est tout l'enjeu de la première partie de ce livre d'éclairer les coulisses du monde politique, économique, financier et religieux européen avant la Première Guerre mondiale. Forts de 1600 pages, ces carnets proprement décortiqués donnent les véritables raisons à l'origine de la guerre de 1914. La proclamation de la Déclaration Balfour en 1917, reconnaissant l'existence d'un foyer juif en Palestine dans le cadre d'un mandat britannique, fut une conséquence et une étape de ce travail de fond. Cependant, une accélération du phénomène se fit en août 1933 lors de la conclusion de l'Accord de la Haavara (" transfert " en hébreu) entre les autorités nazies et sionistes. Alors que tout semblait les opposer, cet Accord permit l'élaboration d'une politique de peuplement juif et de modernisation de la Palestine – phénomène qui a perduré jusqu'en avril 1941 – accélérant ainsi la création de l'Etat d'Israël en 1948. Tout l'enjeu de ce livre est de présenter dans sa seconde partie, à l'aide de nombreuses pièces d'archives, ces événements si méconnus dont les répercussions se font toujours sentir dans le cadre d'un mondialisme apparemment triomphant.

05/2020

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Actualité et médias

Lettre ouverte aux Juifs de France

" Vieil ami qui vous fréquente depuis si longtemps, hôte de passage familier de vos institutions, connaissant de près vos forces et vos faiblesses, à la fois à l'extérieur et à l'intérieur de votre communauté, je suis peut-être celui qui, mieux qu'un autre, peut vous parler le langage de la vérité. Pour vous comme pour moi, ce sera un exercice salutaire. Pour moi, ce sera une manière de marquer d'une manière un peu solennelle la fin d'une aventure commune ; pour vous, l'occasion de vous voir à travers les yeux d'un ami d'expérience, qui vous veut du bien mais qui est vraiment inquiet de la direction que prend aujourd'hui votre communauté. " Dans cette Lettre ouverte, sans langue de bois mais empreinte de tendresse, Elie Barnavi, ambassadeur d'Israël en France pendant deux ans et universitaire renommé, balaie tous les sujets qui nourrissent les préoccupations des Juifs français : leur rapport à la France et à Israël, l'antisémitisme, le repli identitaire, l'avenir de la communauté. Et il plaide enfin pour un sionisme de la troisième génération, adulte et responsable.

10/2002

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Judaïsme

Le sionisme en question

"De la nécessité de mener la bataille idéologique contre le sionisme" La guerre au Proche-Orient, c'est bien sûr un colonialisme qui détruit méthodiquement la société et le peuple palestiniens. C'est aussi un pays, Israël, devenu une tête de pont occidentale au Proche-Orient. Et c'est l'aventure militaire permanente avec son cortège de crimes, d'humiliations, de racisme et de violations du droit international. Mais parmi les nombreuses raisons qui permettent la poursuite de cette guerre, il y a l'adhésion massive des Israéliens et plus largement des communautés juives organisées à une forme de pensée et d'idéologie qui les rend totalement aveugles et insensibles à l'autre. Dans ce récit mythique, l'Israélien serait un homme nouveau, supérieur aux autres. Le mouvement de solidarité qui défend les droits du peuple palestinien ne peut qu'attendre (pour être plus efficace) de sa composante juive, et donc de l'UJFP, qu'elle mène le combat idéologique contre la manipulation de l'histoire, de la mémoire et des identités juives. L'UJFP doit combattre le complexe de Massada, la façon dont les Israéliens ont été persuadés que tout le monde hait les Juifs, que leur histoire n'est qu'une succession de persécutions, qu'ils ne peuvent vivre qu'entre eux, qu'Arafat était un nouvel Hitler et les Palestiniens des pogromistes. Elle doit interroger en permanence une éducation à la peur et au mépris de l'autre, une récupération éhontée de l'antisémitisme et du génocide nazi, une tendance permanente à renverser la réalité d'aujourd'hui pour transformer l'occupant en victime. Elle doit remettre en question l'histoire fabuleuse que les sionistes ont fabriquée : il n'y a eu ni exil des Juifs, ni retour. La diaspora n'est pas une parenthèse, c'est l'essence des différentes formes de judaïsmes. Et la Palestine a toujours été une terre où vivaient des peuples différents. Elle doit encourager le débat, la recherche et la confrontation des différentes formes d'identité ou de mémoire juive là où le sionisme affirme qu'il n'y a qu'une seule histoire et qu'une seule voie. La tentative de clore l'histoire juive est une des causes de la continuation de la guerre. Elle empêche des composantes de la société israélienne de prendre conscience que l'Etat israélien pratique une politique d'apartheid et de déni des principes universels d'égalité. Les travaux d'un grand nombre d'écrivains, historiens, cinéastes ou intellectuels israéliens remettant en cause l'histoire officielle et le dogme sioniste doivent être connus de tou(te)s. L'UJFP décide donc pour les années à venir d'impulser toutes les formes de débat, d'expression publique ou de confrontation pour expliquer inlassablement devant tous les publics que les défenseurs du sionisme n'ont aucun droit à parler au nom des Juifs et que la politique qu'ils défendent n'est pas seulement criminelle contre les Palestiniens. Elle est également suicidaire pour les Israéliens et plus largement pour les Juifs.

05/2023

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Judaïsme

Que sont les juifs pour la France ?

L'ouvrage est préfacé par le Grand-Rabbin de France, Haïm KORSIA. Que sont les Juifs pour la France ? Il s'agit de répondre, aujourd'hui, avec acuité et actualité à cette question. Face à un antijudaïsme renaissant et dont les contours sont ici appréhendés de manière concrète, la place et le rôle que les Juifs tiennent en France résultent d'un lien solide, pourtant malmené puis brisé, mais ensuite rétabli et renforcé. Leur histoire commune a ainsi surmonté la trahison de la Collaboration et s'inscrit dans la continuité de la nation française. En douze chapitres incisifs, Marc Benveniste, docteur en littérature comparée et administrateur d'un consistoire de province, étudie successivement les formes dissimulées de l'antijudaïsme et, tout au contraire, l'osmose réelle entre les Juifs de France et le pays. Il décèle aussi, d'une part, l'émergence d'un philosémitisme chrétien et interconfessionnel qui s'oppose résolument à la haine et, d'autre part, l'affirmation d'un compagnonnage républicain efficace. Le refus viscéral du communautarisme, vigilance que les pouvoirs publics érigent à juste titre comme une nécessité institutionnelle et civile, est pleinement partagé par les Juifs de France. La raison de cette alliance dans le combat contre les forces communautaristes, provient de l'héritage que les Juifs puisent de la Torah et des Textes religieux. Ceux-ci privilégient depuis plus de deux millénaires le fait majoritaire, auxquels se conforment, aujourd'hui encore, les Juifs de province et de Paris. Que sont les Juifs pour la France ? apporte sa pierre au débat contemporain sur la nécessité d'une articulation efficace entre laïcité constitutionnelle et armature institutionnelle refusant ce qui désunit et oppose. L'objectif est de mieux surmonter ensemble les défis posés à la nécessaire valorisation du parcours républicain, dans la reconnaissance de toutes les valeurs ajoutées. A ce titre, la prière pour la République française et le le peuple français, prononcée chaque samedi matin dans les synagogues consistoriales, tient une place essentielle dans la compréhension du patriotisme français des Juifs.

11/2021

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Histoire des idées politiques

Antisionisme, une histoire juive

Le signe d'égalité placé entre les termes "antisionisme" et "antisémitisme" constitue un véritable déni d'histoire, une forme de révisionnisme qui veut effacer toute trace de la longue tradition juive, religieuse ou séculière, d'opposition à l'idée d'Etat-nation juif. Les coordinatrices de l'ouvrage rappellent, documents historiques à l'appui, que l'antisionisme traverse le judaïsme et la judéité, que ceux-ci soient diasporiques ou israéliens. Le sionisme se perçoit et est perçu comme une qualité intrinsèque à la judéité et inséparable du judaïsme. Ses partisans opposent aux critiques antisionistes une rhétorique invariable ? : 1. L'Etat d'Israël est le représentant du judaïsme et le centre de toute vie juive. 2. Négation du caractère juif des Juifs antisionistes accusés d'être dans "la haine de soi". 3. Le sionisme prétend résoudre le "problème juif" par la "normalisation du peuple juif" à travers la création de son Etat-nation. 4. Le sionisme se présente comme la seule réponse à l'antisémitisme, et Israël comme le seul garant de la sécurité des Juifs à travers le monde. 5. Le sionisme juge qu'en soutenant le droit au retour des réfugiés palestiniens et la nécessité de "dé-sioniser" Israël à travers les propositions d'un Etat commun de la mer au Jourdain (Etat binational ou Etat laïque de tous ses citoyens), les antisionistes oeuvrent à la destruction de l'Etat d'Israël. Les documents publiés ici couvrent une période allant de 1885 à 2019 et font entendre la diversité des voix éminentes qui se sont élevées contre le sionisme - religieuses ou révolutionnaires, libérales ou humanistes - et des espaces où se déploie la pensée antisioniste juive : en Occident, au sein du monde arabe ou musulman, en Israël même.

10/2023

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Histoire de France

De Révolution en République. Les chemins de la France

"Qui s'intéresse à la Révolution française rencontre toujours, peu ou prou, l'ivresse que procure l'idée, ou l'espérance, d'une société régénérée et d'un homme neuf. Mais c'est pour découvrir l'ingéniosité mise par les hommes à résister à la refonte autoritaire de leurs vies. La Révolution, qui a fendu en deux l'histoire nationale, réserve le même sort à ses historiens. Fille de la Révolution, la République hérite de cette ambivalence. Tout ce Quarto raconte comment elle a dû composer avec les particularités religieuses, régionales et sociales, renoncer au modèle républicain pur, apporter des correctifs à l'esprit d'uniformité. Elle n'a pu se pérenniser en France qu'en se prêtant à ces accommodements. Aujourd'hui, la France que dessine ce livre semble se dérober à nos yeux. L'idée révolutionnaire a cessé de déterminer nos choix et nos affrontements. Et perdant ses ennemis, la République a perdu la ferveur militante que lui donnaient leurs anathèmes. L'école, hier dépositaire de l'identité nationale, est aujourd'hui l'objet d'un profond désarroi. Toutefois, il arrive à l'histoire de réanimer des enjeux engourdis, et l'apparition de menaces inédites peut redonner de l'éclat à des idées qui semblaient avoir perdu leur force inspiratrice. Et comme nous avons appris à quel point nos héritages conditionnent notre liberté, il n'est pas inutile de remettre nos pas dans les chemins buissonniers que, de Révolution en République, les Français ont dû emprunter." Mona Ozouf.

01/2015

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Religion

Les Juifs de France et l'Etat d'Israël (1948-1982)

Les trente-deux années – de 1948 à 1982 – allant de l'indépendance de l'État d'Israël à la veille de la première guerre du Liban, sont marquées par une évolution du lien entre Israël et les Juifs de France. Ces derniers font montre de plus en plus d'empathie pour un État constamment menacé par ses voisins, par exemple lors de la guerre des Six Jours, en 1967, mais ils n'hésitent pas à critiquer parfois durement sa politique.

10/2014