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Les éclats du rire. La culture des rieurs au XVIIIème siècle

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Sciences historiques

Les éclats du rire. La culture des rieurs au XVIIIème siècle

Sans doute ne riait-on pas davantage au XVIIIe siècle qu'à d'autres moments de l'histoire de France. Par contre, sûrement riait-on différemment qu'un siècle plus tôt ou que quelques années plus tard. Les Lumières sont un âge du rire, car une culture spécifique s'est alors constituée autour du fait de rire, avec ses pratiques et ses représentations. Ce livre explore ces manières de rire, ces sujets du rire, ces valeurs, ces débats et ces polémiques, à travers les destins croisés de groupes de rieurs qui ont donné consistance aux éclats de rire du siècle. Rire est en effet une habitude collective et le XVIIIe siècle, moment d'intense sociabilité, a vu naître nombre de ces sociétés, clubs, académies, regroupements, qui possédaient leurs règles, leurs cérémonies, leurs publications. Le Régiment de la calotte, la Société du bout du banc, l'Académie de ces dames et de ces messieurs, les Actes des Apôtres, autant de collectifs du rire qui ont leur histoire et révèlent un état de culture propre aux Lumières. De même, ce livre est composé de destins singuliers, rieurs qui ont laissé trace de leurs éclats : Jean Ramponeau, cabaretier à la mode ; le marquis de Bièvre, virtuose du calembour ; Rivarol et ses chevaliers du bel esprit ; Cérutti qui, de la " gaieté française ", voulait faire bon usage ; le vicomte de Mirabeau, " frelon " aristocrate qui mena une guérilla comique contre la Révolution ; ou Gorsas, qui se fit, au contraire, le héraut du rire patriote... Ce livre est enfin un essai politique, puisqu'il tente de démontrer combien le rire - ou plutôt ses traditions contradictoires, satire, farce et gaieté - a compté dans les habitudes et les représentations politiques du pays, jusqu'à la Révolution française, qui s'ouvre par une véritable guerre du rire.

10/2000

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Critique littéraire

La querelle des Anciens et des Modernes XVIIème-XVIIIème siècles précédé de Les abeilles et les araignées

Anciens et Modernes ? La question est résolue. " Les anciens sont les anciens, et nous sommes les gens de maintenant ". a tranché depuis le XVIe siècle l'Angélique du Malade imaginaire de Molière. Cette adorable jeune fille avait raison, comme ont toujours raison toutes les jeunes générations qui veulent vivre avant de se souvenir. Le point de vue " jeune " n'est pourtant pas le seul possible, et pour cause. Marc Fumaroli, dans cet essai suivi d'une anthologie européenne de textes relatifs à la Querelle des Anciens et des Modernes, montre que cette ancienne question, débattue à neuf et avec une extraordinaire passion, a occupé les meilleurs esprits français et européens du XVIIe et du XVIIIe siècle et souvent dans un sens qui n'est pas celui d'Angélique. La raison adulte ne saurait se passer de comparer le présent et le passé, et le discernement dans les choses de la vie a besoin du pessimisme critique et lucide qui éclaire les vices du présent à la lumière de l'amère expérience passée. Les " Anciens " de la Querelle ont donc beaucoup à nous apprendre, même si les " Modernes " ont aujourd'hui l'illusion rétrospective d'avoir eu aisément le dessus et de pouvoir tranquillement écrire l'histoire en vainqueurs.

01/2001

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Littérature française

Eclats de rire

"Un accident de santé, soudain, fait danser la mémoire. Le tout éclate, des riens remontent, et c'est la fête. Dans une joyeuse incohérence, qui défie les censures".

12/2021

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Sciences historiques

MOURIR AUTREFOIS. Attitudes collectives devant la mort aux XVIIème et XVIIIème siècles

Lyrisme visionnaire et convulsé de l'âge baroque, cérémonies exemplaires du Grand Siècle, sérénité désinvolte ou emphatique des Lumières, émotion retrouvée des cimetières romantiques : la mort n'a pas cessé de changer. A travers les correspondances et les épitaphes, les oraisons funèbres et les testaments, Michel Vovelle retrouve les gestes, les images et les rites d'un monde perdu, les attitudes collectives des hommes devant la mort, des guerres de religion à l'aube du monde contemporain.

07/2008

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Sciences historiques

Le Peuple de Paris. Essai sur la culture populaire au XVIIIème siècle

Entre le peuple chaud de l'histoire militante et le peuple froid d'une histoire trop pensée, j'ai tenté de retrouver l'identité spécifique d'une classe qui se constitue. Michelet nous y invite. " Oh, qui saura parler au peuple ?... sans cela nous mourrons " disait-il au chansonnier Béranger, signifiant ainsi l'existence d'un état populaire originel qui pour lui était la terre promise. Le peuple de Michelet n'est pas seulement l'objet d'une démonstration historique. C'est aussi un personnage familier, observé le dimanche aux barrières de Paris, entendu dans le témoignage d'une grand-mère perspicace et qui se souvient des années noires comme des bons moments, interrogé dans l'atelier, sur le chantier, au cabaret : Michelet, historien de l'immédiat, montre comment il faut confronter les écrits des observateurs. Pour l'historien du dernier quart du XXe siècle, toute la difficulté est là. L'unanimité sensible qui fonde la cohérence du Peuple romantique peut-elle être projetée sur le monde laborieux qui s'entasse dans le Paris des Lumières ? Oui, dans une certaine mesure, si l'on confronte l'observation du dedans et celle du dehors, si l'on admet que les changements dans les classes inférieures sont bien plus lents qu'en haut, si l'on concède aux petites gens le droit à l'étrangeté que leur refusent en tous temps les hommes d'ordre. Pour arriver à ce but, il faut utiliser à la fois les témoins et les archives dormantes, principalement celles que les notaires ont laissées. Il faut aussi interroger les " littérateurs ", les économistes moraux ", les médecins. Tous ces témoignages et réflexions permettent de replacer le peuple parisien au cœur d'une méditation générale sur la croissance dont les figures principales sont la Ville et l'individu urbanisé.

01/1998

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Religion

Femmes et gens d'Eglise dans la France classique, XVIIème-XVIIIème siècle

Le présent ouvrage relève trois défis : - Présenter le rapport des ecclésiastiques avec la femme dans la France classique. - Montrer que l'Église se comporte de manière plutôt moins misogyne que les autres témoins de la société civile (magistrats, médecins, philosophes). Elle défend souvent la femme dans ses revendications à une éducation spécifique, elle dénonce les vocations forcées des jeunes filles de grandes familles poussées au couvent, elle revendique pour la femme une place essentielle dans la vie de famille et l'éducation des enfants, elle définit au bénéfice de la femme le droit du mariage, elle offre aux femmes - au sein des paroisses, confréries, congrégations, abbayes - une promotion sociale et intellectuelle exceptionnelle. - compléter en amont le travail fondateur de Claude Langlois sur le catholicisme au féminin du XIXe siècle (Le Catholicisme au féminin, Paris, Éd. du Cerf, 1984). L'auteur définit et spécifie le genre féminin dans la culture de la France classique. Il présente la femme dans les différents âges de sa vie et dans ses divers états sociaux. Il étudie spécifiquement la relation des femmes et des prêtres dans la France classique. Cet essai montre le danger de l'anachronisme du jugement contemporain qui analyse une époque culturelle spécifique avec le regard et les critères d'aujourd'hui en ce qui concerne l'égalité des sexes.

05/2003

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Pléiades

Nouvelles du XVIIIème siècle

Amusant, facile à lire, rapidement lu, parfois arrangé, déguisé, traduit, adapté, plagié, le récit court appartient en somme au domaine public. Au XVIIIe siècle, il est un divertissement, un jeu de société, et doit être bref, nouveau, intéressant et varié. Un auteur de nouvelles joue sur tous les registres, réalisme, moralisme, satire, idylle, allégorie, féerie... En somme De tout un peu, comme le proclame le titre d'un recueil de 1766. C'est après avoir fait les beaux jours des périodiques que les nouvelles étaient réunies en recueil. L'abbé Bordelon voyait clairement ce que le genre, sous cette forme, avait à offrir au lecteur : « On pourra quitter mon livre quand on voudra, sans craindre de perdre le fil du discours, reprendre la lecture, sans être obligé pour se remettre sur les voies de relire ce qui précède. [...] Quoi de plus commode ? » Le présent volume, qui mêle des nouvelles signées de grands noms (Marivaux, Diderot, Prévost, Sade, Mme de Staël) à celles d'auteurs moins (re)connus, voire anonymes, a recherché le même agrément, la même nouveauté, la même commodité de lecture que les recueils du XVIIIe.

03/2002

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Musique, danse

LES "SECRETS" DE LA MUSIQUE ANCIENNE. Recherches sur l'interprétation, XVIème-XVIIème-XVIIIème siècles

Pour nos contemporains - et nul ne s'en étonnera - le langage musical des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles n'est pas un langage naturellement et naïvement entendu et employé, et cela, malgré l'intérêt actuellement accru pour toute la musique ancienne. Voici l'ouvrage d'un musicien et musicologue qui en vingt ans de pratique et de recherches s'est familiarisé avec les textes et avec les traités du temps. Et, guidés par lui, tous ceux qui auront réappris à lire les partitions comme on les lisait à l'époque où elles furent écrites, pourront à nouveau les interpréter dans leur style authentique. Antoine Geoffroy-Dechaume a travaillé sur la musique ancienne comme sur la peinture ceux qui aujourd'hui débarrassent les tableaux d'une patine trop longtemps respectée. Le manuscrit de cet ouvrage a été terminé en mars 1959.

10/1998

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Philosophie

Rire. Une anthropologie du rieur

Qui n'a jamais ri de sa vie ? Même sans le vouloir cette turbulence passagère qui affecte tous les hommes et les femmes est avec les larmes la preuve intangible que nous sommes bien reliés affectivement entre nous sur des modes très particuliers. David Le Breton, continuant son anthropologie du corps, s'attaque ici aux "corps de rire" qui se déploient souvent à nos dépens, mais il montre qu'ils sont parfaitement inscrits dans des moments de l'histoire et de nos histoires personnelles et qu'ils forment des parenthèses nécessaires dans nos quotidiens devenus lourds et difficiles. C'est "par le rire que le monde redevient un endroit voué au jeu, une enceinte sacrée, et non pas un lieu de travail", nous assure le poète Octavio Paz, et c'est bien ce que David Le Breton nous montre dans sa magistrale démonstration où rien de ce qui touche au rire n'est ignoré. De nos sociabilités multiples et rieuses en passant par la police du rire, l'ironie, la dérision, les rires d'Orient, l'humour, les folklores obscènes et même les SMS, tout nous amuse ou tout peut être tourné en dérision.

11/2018

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Sciences historiques

LA TERRE ET LE PAYSAN. Agriculture et vie rurale aux XVIIème et XVIIIème siècle

Les Caractères originaux restent la voie d'accès majeure à la compréhension des civilisations agraires dans leur genèse, leurs éléments structuraux et leurs marges vivantes d'interférence. Mais ce livre n'était pour Marc Bloch qu'une synthèse provisoire. Bien des articles, antérieurs ou postérieurs à la publication, sont nécessaires pour connaître les nuances apportées à ses premières thèses et les nouveaux domaines qu'il entendait explorer. Le présent ouvrage rassemble ces travaux, déjà publiés dans différentes revues mais quasi introuvables, ainsi que le cours inédit professé par Marc Bloch à l'Ecole normale supérieure de Fontenay-aux-Roses en 1938, ou " Comment écrire l'histoire d'un village ". Six grandes divisions permettent ainsi de suivre la progression d'une recherche sur les instruments d'investigation, les régimes agraires, les villages, la Révolution agricole, les études régionales, les problèmes d'ensemble. Comme l'écrit Emmanuel Le Roy Ladurie dans sa préface, "on a quelquefois relégué l'intérêt intellectuel porté à la terre et aux paysans dans le placard des vieilles lunes vichystes. L'œuvre de Marc Bloch se présente comme la preuve vivante d'une situation tout à fait contraire : l'histoire paysanne est chez lui l'expression même des pensées d'un homme de progrès, à la fois résistant et patriote, historien de génie, héros charismatique de la France d'hier ou d'aujourd'hui, et de l'Europe de demain."

10/1999

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Histoire de France

La noblesse de Paris au XVIIIème siècle

Cette étude offre une spectrographie de la noblesse parisienne dans le siècle de la Révolution. Sont analysés : les différents types de noblesse, les lieux d'habitation, les structures familiales, les modes de vie, les stratégies matrimoniales, les revenus. A cette description précise et vivante succède une étude sur le rôle politique, social et culturel de la noblesse à la veille de la Révolution.

11/2000

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Critique littéraire

DICTIONNAIRE DES LETTRES FRANCAISES. Le XVIIIème siècle

Tentative sans précédent ni imitation, ce Dictionnaire des lettres françaises brosse en plus de deux mille articles un tableau aussi complet que possible de la production intellectuelle de notre pays au XVIIIe siècle. Non content de s'arrêter aux plus menus acteurs et de consacrer aux plus grands des articles qui, par les dimensions et la richesse de l'information, sont déjà des monographies de référence, le " Grente " - ainsi que le désignent ses utilisateurs -, publié pour la première fois en 1960, traite des académies, de l'histoire du livre et de celle des journaux. C'est dire qu'il ne s'en tient ni à une conception étroite des Belles-Lettres, ni aux gloires reconnues et consacrées du Siècle des lumières. Son panorama sans exclusive embrasse sans rejeter. Cela seul suffirait à le recommander. Mais cette nouvelle édition refondue sous la direction de François Moureau, professeur à la Sorbonne, est enrichie par trente ans de recherches nouvelles et offre une bibliographie qui tient compte des dernières publications.

10/1995

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Religion

Une histoire des mentalités religieuses aux XVIIème et XVIIIème siècles. Mille rétables de l'ancien diocèse du Mans

C'est un livre sur les systèmes d'images des retables construits du XVIe au XIXe siècle dans les églises paroissiales de l'ancien diocèse du Mans. Ne laissant pas dans l'ombre les retables détruits, ne méconnaissant pas l'histoire toujours perturbée de chacun des monuments d'autel, ce livre privilégie le millier de retables conservés qu'aujourd'hui encore le regard peut saisir. Ces archives de bois, de pierre, de marbre et de terre cuite, appartiennent à un système de communication dont est remarquable la cohérence interne. Le retable manceau est rarement lieu de tension entre deux cultures : il est plus souvent lieu de rencontre. Devant le retable paroissial, ont pu se rejoindre, en une commune écoute, en un commun geste, hommes de l'oral et hommes de l'écrit, suffisamment instruits en leur religion pour avoir une commune intelligence de la foi. "Les Mille retables manceaux s'inscrivent déjà dans l'histoire de l'histoire. L'histoire est mémoire et, comme la mémoire, elle trie, elle ordonne, elle oublie. Longtemps l'histoire a oublié le geste des humbles, longtemps elle a négligé le rapport à l'essentiel, quand ce rapport à l'essentiel était rapport des humbles. Il y a eu une histoire de la vie matérielle, il y avait une histoire religieuse au niveau des élites. Mais, en vieille terre de chrétienté, qui se souvient de la piété de ceux qui n'avaient pas accès aux sommets de la pensée, de la contemplation ou de l'ascèse ? De ceux qui ne laissent d'autres traces que les trois actes des registres des paroisses ? Comment les saisir ? ... Michèle Ménard lit les retables, le discours collectif de l'image retablière, comme nous lisons les testaments du Minutier parisien. L'histoire telle qu'elle la conçoit et telle qu'elle la réalise a vocation à déborder, donc à unir le passé et le présent, dans une même quête de l'essentiel. Empressez-vous de lire. Vous ne serez pas déçu. (Extrait de la Préface). MICHELE MENARD, ancienne élève de l'Ecole Normale Supérieure de Fontenay, est maître-assistant à l'Université du Maine. Son ouvrage, qui a reçu le prix du Conseil Général de la Sarthe et de l'Académie du Maine, aura pour premiers lecteurs ceux qui aiment la Province du Maine. Mais ce livre, qui parle de notre patrimoine, sera aussi le livre de tous ceux qui perçoivent que l'intensité de notre vécu est tributaire de notre mémoire collective, est tributaire de la qualité de notre relation avec tout ce qui a été conservé.

01/1980

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Histoire internationale

La création des identités nationales. Europe XVIIIème-XXème siècle

Les identités nationales ne sont pas des faits de nature mais des constructions. La liste des éléments de base d'une identité nationale est aujourd'hui bien connue : des ancêtres fondateurs, une histoire, des héros, une langue, des monuments, des paysages et un folklore. Sa mise au point fut la grande œuvre commune menée en Europe durant les deux derniers siècles. Le militantisme patriotique et les échanges transnationaux d'idées et de savoir-faire ont créé des identités toutes spécifiques, mais similaires dans leur différence. De l'invention des épopées barbares à la conception des musées d'ethnographie, de l'élaboration des langues nationales à celle des paysages emblématiques ou des costumes typiques, cet ouvrage retrace la fabrication culturelle des nations européennes. Leurs identités sont issues d'un travail collectif et volontariste qui s'est appuyé sur les nouveaux médias de communication. Leçon de l'histoire à retenir, sans doute, pour l'Union européenne.

10/2001

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Pléiades

Romanciers libertins du XVIIIème siècle

« On est dédommagé de la perte de son innocence par celle de ses préjugés » écrit Diderot. À l'heure des Lumières, la sexualité est détentrice de vérité et objet d'expérimentation. Les romanciers libertins, quoi qu'il en coûte, disent tout. Tome I :Romans d'éducation, contes, dialogues, les genres sont divers et agrémentés de récits enchâssés, de fantaisies orientales et autres stratégies narratives à destination de lecteurs, et de lectrices, qui pourraient être tentés de confondre fiction et réalité. Rassemblés dans le premier volume, douze textes de la première moitié du siècle s'éloignent autant de la vertu qu'ils connurent le succès. C'est à ce titre qu'ils constituent des classiques de la littérature libertine, souvent clandestine. Ils pourront être ici découverts dans leur version originale, pour autant qu'on a pu démêler les aventures illégales de leur première édition. Ils sont accompagnés, naturellement, de leurs gravures « libres ». Tome II : En cette fin de siècle, la réalité se brouille, et le roman libertin enregistre ce dérèglement, à travers celui de l'imagination. Inceste, homosexualité, zoophilie, sodomie, tout se dit, tout s'écrit. En 1771, le Dictionnaire de Trévoux entérinera cette définition du libertin : « Ce terme s'applique à ceux qui prennent trop de liberté, qui haïssent toute sorte de sujétion et de contrainte, et qui se laissent aller au penchant qui les porte au plaisir. » Rien d'étonnant alors que le romancier libertin dise le désordre du monde, ni que l'époque révolutionnaire trouve en lui un porte-parole. Dialogues, contes, romans d'initiation, mémoires fictifs et pamphlets : le roman libertin se fait protéiforme pour dénoncer les règles, les conventions, la turpitude des Grands. Les onze textes de la seconde moitié du XVIIIe siècle reproduits ici d'après leur édition originale, et accompagnés de leurs gravures « explicites », permettront de redécouvrir une littérature souvent négligée, mais dans laquelle Stendhal voyait « l'essence de la volupté ».

11/2000

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Musique, danse

La rumeur des batailles. La musique au tournant des XVIIIème et XIXème siècles

Alors qu'on ne cesse d'étudier les bouleversements politiques, sociaux, ou philosophiques qu'ont entraînés la Révolution française et l'épopée napoléonienne, s'est-on jamais interrogé sur les transformations auxquelles s'est trouvée soumise la musique sous le choc des événements qui se sont alors soudainement précipités à travers toute l'Europe ? Certes plus d'un a remarqué l'écho des musiques militaires dans les symphonies de Beethoven et jusque chez Rossini, dont la musique bruyante témoigne encore de ce qu'il est le " fils d'un siècle de fracas ". On a vu également, dans cette veine guerrière, fleurir moult pièces de circonstance - représentations musicales de batailles ou cantates - illustrant sur le mode pittoresque une actualité fertile en épisodes mouvementés. Mais, au-delà de ces musiques de circonstance, on est frappé par le souci de simplification du discours qui anime soudain nombre de compositeurs, que ce soit les expérimentations menées avec les masses sonores par Gossec et Méhul écrivant pour les fêtes de la Révolution, ou celles développées avec la force que l'on sait par Beethoven, dont la musique est ressentie alors comme " colossale ". Apparaît alors un penchant général pour des effets sonores puissants, le goût d'instrumenter de façon épaisse, de grossir le trait, de privilégier des tempos rapides, de jouer fort. Ainsi donc, en ce tournant du XVIIIe au XIXe siècle qu'accompagne la rumeur des batailles révolutionnaires et napoléoniennes naît un nouveau ton, fait de registres divers : hiératisme sublime chez Gluck, lenteur réfléchie chez Beethoven, fascination pour la vitesse et goût de l'élan chez Weber, effets de masse et de spatialisation sonore chez Berlioz, ivresse rythmique chez Rossini. C'est l'unité de ce champ stylistique, réplique du grand tremblement de terre de l'Histoire, qu'analyse cet ouvrage nourri de la pensée des grands écrivains de l'époque où le sentiment du sublime se trouve porté à son comble.

04/2000

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Histoire régionale

Les chemins de transhumance dans la Provence du XVIIIème siècle

Drailles et carraires jalonnent le paysage provençal de l'Ancien Régime et les troupeaux d'ovins les utilisent pour leur migration saisonnière. Explorant quatre des routes principales allant de la plaine (Bouches-du-Rhône) à l'alpage (le Dévoluy, l'Embrunais, la vallée de Barcelonnette, le Dauphiné) ainsi que plusieurs des routes secondaires dans la viguerie d'Aix-en-Provence, cet ouvrage sillonne ces chemins de transhumance et leur évolution dans les communes de Provence entre 1750 et 1789.

05/2022

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Littérature Allemande

L'éclat de rire

Charlotte Moire, romancière qui n'a jamais connu grande notoriété, est invitée à recevoir un prix littéraire de seconde zone. Attendant l'heure de la cérémonie, elle accepte l'interview d'une journaliste qui semble connaître son oeuvre sur le bout des doigts. Mais l'entretien donne lieu à des questions de plus en plus troublantes au sujet d'un roman de Charlotte, qui racontait une histoire d'adultère inspirée de sa propre vie. Entremêlant fiction et réalité, la conversation va jusqu'à donner le vertige aux deux femmes : les personnages romanesques sont-ils autre chose que la reproduction des personnes réelles ? La fiction peut-elle se prolonger dans la vraie vie, des années après la publication d'un livre ? Avec malice et grâce, Sylvie Schenk nous emmène dans les coulisses de la création et interroge la fascination que nous avons pour la passion, le secret et les souvenirs. Maris infidèles comme femmes trompeuses et trompées, journalistes comme écrivains, mais également lecteurs et lectrices d'histoires d'amour s'entrecroisent et se répondent dans ce pétillant roman.

02/2024

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Histoire de France

Les français vus par eux-mêmes. Le XVIIIe siècle, Anthologie des mémorialistes du XVIIIème siècle

Du siècle des Lumières si souvent visité, il restait une image audacieuse à donner : laisser parler les témoins. C'est ce qu'ont entrepris Arnaud de Maurepas et Florent Brayard en accompagnant des auteurs oubliés ou méconnus vers de nouveaux lecteurs pour leur permettre, mieux et plus fort que jamais, de faire entendre leur voix. Voix singulières et variées : Mercier, Saint-Simon, Morellet, d'Argenson, et d'autres issues de toutes catégories sociales et de tous les âges, Brancas, Ligne, Vigée-Lebrun, Wille. Chacun a un style, une manière de raconter, des préoccupations et des sentiments divers. Tous ensemble nous sommes conviés à un véritable enchantement où l'humour, le sens de la beauté ou celui de l'anecdote, la profondeur des réflexions et le sentiment du tragique, parfois, attisent tour à tour l'attention ou comblent les sens. Tout est raconté de ces choses qui ont fait le caractère d'une époque : des perruques toujours plus hautes aux intrigues de la Cour, de l'attentat de Damiens au sacre de Louis XVI. Assortie de notices biographiques, d'un index et d'introductions, la présente anthologie promet à ses lecteurs de vrais bonheurs à la mesure de la grande diversité des textes présentés. De telles promesses sont parfois illusoires : elles ne peuvent ici qu'être exaucées. GUY SCHOELLER

09/1999

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Calendriers adulte

365 éclats de rire. Edition 2023

Cette éphéméride qui s'effeuille jour après jour s'aimante sur votre frigo. Cette année vous avez décidé d'être de bonne humeur et c'est une excellente résolution. Avec cette éphéméride aimantée sur votre frigo, vous aurez chaque jour votre dose d'humour avec des citations drôles et amusantes ! Tout comme les vitamines, on ne le dira jamais assez : le rire c'est bon pour la santé. Pour garder un moral au zénith toute l'année, effeuillez jour après jour ce bloc amusant.

10/2022

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Sciences historiques

Entre fêtes et clochers. Profane et sacré dans l'Europe moderne XVIIème-XVIIIème siècle

Ce livre s'attache à cerner, sur deux siècles, à partir de quelles démarches les pouvoirs, les autorités, les sujets, les fidèles construisirent ou remodelèrent leur approche du profane et du sacré, ce qu'ils entendaient à travers ces appellations et quels types d'objets elles pouvaient désigner pour chacune de ces instances. Il tente aussi de saisir les rapports qui se jouaient entre l'un et l'autre terme et de mesurer les changements intervenus dans des relations que l'on pensait être bien définies et encadrées. C'est donc moins une histoire des manifestations du sacré qu'une histoire sociale et culturelle de son organisation avec le profane. On peut dès lors interroger l'aptitude de ces deux notions à révéler le fonctionnement social des cultures d'Ancien Régime, leur capacité à traduire leurs complémentarités, leur capillarité, leurs affrontements plus subtils que cette confrontation manichéenne et sans merci entre deux fractions du monde ; l'une, dominante et savante, imposerait son outillage mental à une majorité populaire définitivement dépossédée de son identité. L'image d'une conception univoque de ces notions, renforcée par les signes communs de la révélation chrétienne, est tout aussi exagérée. Car elle n'effaçait pas ce que chacun pouvait éprouver du sacré comme expérience subjective d'un autre ordre que l'ordre naturel où se cantonnait le profane.

03/2002

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Littérature érotique et sentim

Anthologie érotique. Le XVIIIème siècle

Nul n'entre ici s'il n'est amoureux du plaisir : telle pourrait être l'épigraphe de la grande anthologie érotique conçue par Maurice Lever. Si elle commence par le XVIIIe siècle, c'est que le plaisir y apparaît comme l'une des clés majeures de nos façons d'être et de sentir, et que les femmes y mènent allègrement le jeu. Centré autour de l'érotisme féminin, ce volume donne la parole à toutes celles - princesses, bourgeoises, ou comédiennes - qui osent assumer leurs désirs et revendiquer leur vagabondage sexuel. Au travers de la vie parisienne évoquée dans ces pages, avec ses parties fines, ses maisons d'amour, ses maquerelles et ses filles galantes, cet ouvrage témoigne aussi de ce moment de l'Histoire où l'érotisme devient une arme au service de la contestation politique. Des pamphlets d'une extrême violence, rassemblés ici pour la première fois, constituent Marie-Antoinette en véritable mythe de la " fureur utérine ", et le bordel en théâtre du pouvoir. Un glossaire en fin de volume explique, entre autres, le sens de guerluchon, demi-castor, gamahucher, faire le postillon, ou mettre la tête dans l'étau... Maurice Lever réunit, commente, annote et présente ces textes, pour la plupart inédits depuis longtemps, sans nulle discrimination hiérarchique. Il le fait avec l'érudition d'un grand chercheur doublé d'un écrivain à la plume vive et forte.

01/2004

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Poches Littérature internation

Les fiancés. Histoire milanaise du XVIIème siècle

Ce chef-d'œuvre absolu de la littérature romanesque italienne (1825-1842) raconte, sur le fond de l'histoire de la Lombardie au XVIIè siècle, les tribulations des deux fiancés, Renzo et Lucia, qui ne pourront s'unir qu'après bien des malheurs. Le sujet véritable est cependant ailleurs : celui de toute guerre civile, et donc tristement actuel ; oligarchie tyrannique, famines, émeutes, horreurs et ruines dues à la guerre. D'un côté les pauvres, de l'autre, les oppresseurs : l'intrigue tourne au mythe. Manzoni s'insère dans le grand tournant du roman moderne, de Stendhal à Dostoïevski et à Kafka, qui intente un procès de la société : non seulement aux juges, investis d'une autorité sacrée et nécessaire, mais aux citoyens, dont on eut faire ce qu'on veut. La mémoire des crimes de l'histoire ne doit pas s'éteindre dans le cœur d l'homme et la période décrite ici avec des couleurs si sombres n'est pas vraiment morte.

06/2009

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Droit

EBAUCHE D'UN DROIT DE LA CONSOMMATION. Tome 299, la protection du chaland sur les marchés toulousains aux XVIIème et XVIIIème siècles

Aux XVIIe et XVIIIe siècles, la paix civile dépend surtout de l'approvisionnement suffisant de la population en denrées de première nécessité. Aussi, pour la garantir, les institutions toulousaines entreprennent-elles un aménagement rationnel des marchés : les mesures municipales et parlementaires, tantôt coercitives, tantôt libérales, régissent les conditions de vente et d'achat des marchandises, tout comme leur mode d'exploitation. L'économie politique, sur quoi se fonde l'ordre public, s'oriente alors, peu à peu, vers une politique de l'économie. De fait, les enjeux nouveaux, s'alliant aux préoccupations anciennes, tournent les activités industrielles vers une production plus intensive des richesses, et visent un acteur jusqu'alors inconnu sur le marché mais jugé capital dans le succès des transactions : le consommateur. Dès lors, le droit des contrats intervient en sa faveur. On définit non seulement le prix du produit mais aussi la qualité et la quantité de ses diverse constituants, et que certifie la marque. La protection du consommateur, notion toute nouvelle, à laquelle aboutissent ainsi les autorités locales, annonce déjà dans sa modernité l'esprit consumériste du XXe siècle. L'ensemble des dispositions, qui règle les rapports commerciaux sur les marchés toulousains, trace, en effet, une esquisse de notre propre droit de la consommation.

06/1998

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Théâtre

Théâtre et Lumières. Les spectacles de Paris au XVIIIème siècle

C'est par le théâtre que s'illustre avec le plus d'éclat le siècle des Lumières. Voltaire y voit " la seule manière d'assembler les hommes pour les rendre sociables ", les philosophes l'opposent à l'église comme lieu de l'éloquence profane et sanctuaire des idées nouvelles, les plus grands architectes édifient des temples à sa gloire ; comédiens, comédiennes, danseurs, cantatrices, " enchanteresses " en tous genres occupent le haut du pavé. Quant au théâtre de société (ou théâtre " chez soi "), il passe pour le plus haut degré de la civilisation : l'esprit y acquiert du goût, le corps y cultive la grâce, le libertinage y aiguise les sens. Du grand seigneur dans ses terres à l'artisan dans son échoppe, la théâtromanie n'épargne personne : élèves des jésuites, magistrats, officiers, fermiers généraux, écrivains, savetiers, séminaristes ou filles galantes, tout le monde veut jouer la comédie. Du démocratique " parterre " aux loges louées à l'année, de l'Opéra à la Comédie-française, des Italiens à la baraque foraine et aux parades de boulevard, le public se presse aux spectacles, indiscipliné, turbulent parfois, mais toujours passionné, prompt à rire, à s'émouvoir, à siffler, guettant la réplique vengeresse ou l'équivoque obscène. A l'époque où l'opinion ne dispose d'aucun espace public, le théâtre apparaît comme un foyer sensible, où peut à chaque instant jaillir une étincelle de liberté. Historien des lettres et de la société de l'Ancien Régime, connaisseur averti des choses et des gens de théâtre, Maurice Lever en trace un tableau exact et fidèle, non moins que jubilatoire.

10/2001

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Critique littéraire

Merlin. Roman du XIIIème siècle

Né d'une femme abusée par le diable, Merlin est aussi fou que sage. Ayant le privilège de connaître le passé et l'avenir, l'auguste prophète du Graal et de la grandeur arthurienne conseille et protège les rois qu'il a pris sous sa protection. Mais sa nature sauvage le pousse parfois à fuir la société des hommes pour gagner les solitudes forestières du Northumberland, ses talents de sorcier lui permettent de prévoir et de parer tous les mauvais coups et il sait à l'occasion se montrer facétieUX3 sournois, et vaniteux. Saint et démon tour à tour, l'enchanteur est au coeur de ce roman du XIIIe siècle qui raconte l'histoire fantastique du royaume de Logres depuis la naissance du prophète jusqu'à l'avènement d'Arthur.

10/1994

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Littérature française

Republik Autonome Souveraine Afrikaine du Doromikan. Sourire, rire, éclats de rire

"A travers Soumbala Mougou, l'auteur stigmatise les tares d'une société fictive en mettant en évidence l'hypocrisie dictatoriale de certains dirigeants africains. En réalité, ce qu'il critique de façon acerbe, mais voilée, n'est que le reflet conscient de l'environnement sociopolitique et économique de l'Afrique dans sa quasi-totalité. Le personnage principal Soumbala Mougou est un dictateur très sournois, qui trompe tout le peuple pendant tout le temps de son règne, et ce au moyen d'un déguisement. Adama DAHICO, fort d'un esprit imaginatif très pittoresque, fait usage de l'humour comme moyen d'harmonie sociale". GUINDO Dogolou, Professeur de lettres modernes.

10/2020

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Sciences historiques

LA SORCIERE AU VILLAGE. XVème et XVIIIème siècles

" D'où date la sorcière ? Je dis sans hésiter : des temps du désespoir. " Consolatrice et révoltée pour Michelet, servante du diable pour la tradition démonologique, la sorcière fascine l'Occident depuis cinq siècles. C'est une autre approche qu'en propose Robert Muchembled, en replaçant la sorcellerie dans la culture traditionnelle. Acceptée au village, elle y a longtemps assuré, face aux malheurs des temps, une économie du surnaturel. Pourchassée, elle manifeste encore, contre elle, la cohésion du groupe. Exorcisée par les triomphes de la raison, peut-elle disparaître de nos campagnes ?

10/1991

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XVIIe - XVIIIe siècle

L'étoffe des flamands. Mode et peinture au xviieme siecle

Organisée en partenariat par trois musées, cette exposition se tiendra tout d'abord au Musée de Tessé du Mans du 22 octobre 2022 au 29 janvier 2023, puis au Musée des Beaux-arts de Tours entre mars et juin 2023, puis au Musée des beaux-arts d'Angers en 2024. Cette exposition sur le thème du costume et de sa représentation par les écoles du Nord au XVIIe siècle prend comme point d'appui les collections de peinture des écoles du Nord (Flandres et Pays-Bas) de ces trois musées. L'exposition rassemblera plus d'une soixantaine d'oeuvres, principalement des tableaux, des gravures et des archives qui dialogueront avec des éléments de vêtements et pièces de tissus, anciens ou modernes, aidant le public à appréhender les différentes textures représentées ainsi qu'à comprendre l'agencement habits. La collaboration entre les trois institutions permettra également la venue de tableaux qui pourront être confrontés pour la première fois avec des oeuvres similaires de la collection mancelle.

10/2022

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Littérature étrangère

L'éclat de rire du barbare

Au motel La Colombe Bleue, sur les rivages de la mer Egée, des familles, des couples, une vieille dame jouissent paisiblement de quelques jours de vacances, dans les meilleures conditions pour oublier leur quotidien... C'est alors que survient un événement singulier, odieux et répugnant : une nuit, la lingerie du motel est totalement souillée. Par qui, par quoi ? Un inconnu ? Un membre du personnel ? Un des pensionnaires ? Très vite l'indignation se propage. Sur la terrasse, sur la plage et même dans l'intimité des chambres, l'impudeur scandaleuse de l'événement sert de révélateur et fait surgir des tensions, des règlements de comptes en attente, et des douleurs intimes. Les joueurs de cartes, les hommes et leurs lubies, les bavardes, les méchantes, les pudibondes, le couple gay, l'adolescent aux tendances fugueuses, mais aussi les acteurs en coulisse, aucun n'échappe au rôle que lui attribue l'outrage inattendu. Aussi faut-il assurément désigner un coupable. Entrer dans la valse des préjugés et s'y laisser dériver... Tragicomédie des temps modernes, ce livre porte haut l'humour cinglant avec lequel Sema Kaygusuz donne vie à un monde bien réel, celui de la Turquie d'aujourd'hui, complexe et douloureux dans ses excès comme dans ses dénis.

05/2017