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Leonard & Virginia Woolf. Je te dois tout le bonheur de ma vie

Extraits

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Critique littéraire

Leonard & Virginia Woolf. Je te dois tout le bonheur de ma vie

" Bloomsbury m'enchante, il est la vie même. " Dans un récit inédit, vivant et abondamment illustré, Carole d'Yvoire raconte les premières années et la rencontre de deux êtres fascinants : Virginia Stephen et Leonard Woolf, dont l'union sera symbolisée en 1917 par la naissance de la maison d'édition Hogarth Press. Sont ainsi célébrés dans ce texte émouvant une période activité artistique foisonnante et ceux qui, face au tragique, choisissent l'affirmation de la vie, d'une " vie intense et triomphante " . Inclus : des extraits de lettres, une nouvelle de Virginia Woolf et une nouvelle inédite de Leonard Woolf.

11/2017

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Critique littéraire

Virginia Woolf

"J'aime boire du champagne et devenir follement exaltée. J'aime partir en voiture vers Rodmell dans la chaleur d'un vendredi soir et manger du jambon, et être assise sur ma terrasse et fumer un cigare avec un hibou ou deux. " Virginia Woolf (1882-1941) fut une femme aux vies multiples: partagée entre Londres et sa retraite du Sussex, rompue aux mondanités comme à la solitude, attentive aux petits miracles quotidiens et bousculée par la folie.

10/2005

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Critique littéraire

Les femmes de Virginia Woolf

Outre le génie littéraire de Virginia Woolf (1882-1941), sa vie et sa personnalité fascinent. A travers ces dix portraits de femmes, parentes, amies, rivales ou amantes, émerge un être différent de la caricature trop souvent proposée. On découvre à ses côtés une sœur taciturne (Vanessa Bell), une artiste énigmatique (Dora Carrington), un écrivain complexe (Katherine Mansfield), sans oublier l'aristocratique Vita Sackville-West et la compositrice Ethel Smyth. La question de la féminité préoccupait Virginia : elle l'a explorée sans relâche dans une œuvre peuplée de figures subtiles et obsédantes souvent inspirées par ses proches. Avec " ses " femmes, elle pouvait se montrer d'une intransigeance absolue, car si son exigence intellectuelle était grande, sa demande affective ne l'était pas moins. La figure maternelle trop tôt disparue n'a jamais cessé de hanter cette romancière qui souhaitait pourtant s'affranchir des valeurs victoriennes ; Au-delà de Virginia Woolf, c'est la fin d'une époque et le début d'une autre qui se dessinent derrière ces portraits de femmes artistes, tout à la fois prisonnières de leur éducation et désireuses de rompre avec le modèle traditionnel de l'" ange du foyer " pour se consacrer à leur art.

09/2007

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Critique

Virginia Woolf et le groupe de Bloomsbury

Ils étaient cinq garçons et deux filles, et quelques autres les rejoignirent. Tous étaient brillants et, en se réunissant, ils voulaient simplement passer des soirées à discuter inlassablement des sujets qui les passionnaient : l'art, l'inégalité entre les hommes et les femmes, les méfaits de la colonisation, la littérature, la guerre et la paix, tout enfin ce qui peut intéresser des jeunes intellectuels au début du 20e siècle. Non seulement ils discutèrent, mais ils agirent, ils créèrent et devinrent ce que les Britanniques appellent le Bloomsbury group, un groupe qui initia et accompagna les changements de son époque. Ils furent écrivains, biographes, peintres, éditeurs, historiens de l'art, théoriciens de la politique et de l'économie. Ce livre est leur histoire.

01/2023

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Critique littéraire

Mrs Dalloway de Virginia Woolf

Etude approfondie d'un grand texte classique ou contemporain par un spécialiste de l'œuvre : approche critique originale des multiples facettes du texte dans une présentation claire et rigoureuse. Bibliographie, chronologie, variantes, témoignages, extraits de presse. Eclaircissements historiques et contextuels, commentaires critiques récents. Un ouvrage efficace, élégant. Une nouvelle manière de lire.

02/2006

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Théâtre

Qui a peur de Virginia Woolf ?

Quelques heures avant l'aube, George et Martha rentrent chez eux après une réception bien arrosée. Mais la soirée, qui semblait finie, ne fait que commencer : l'arrivée de Nick et Honey va déclencher une série de scènes stupéfiantes, après lesquelles rien ne sera plus tout à fait comme avant... A l'occasion d'une nouvelle production en 2005, Edward Albee a apporté à son chef-d'oeuvre, né en 1962, quelques retouches décisives. Le texte de cette version définitive est ici traduit pour la première fois.

03/2012

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Non classé

Intrigue chez Virginia Woolf

Clara lit dans le journal que son amant est mêlé à une affaire de meurtre et de proxénétisme. Un comble quand on est une fervente admiratrice de Virginia Woolf et de son féminisme avant-gardiste ! Pour tirer cette affaire au clair, elle entraîne sa vieille amie Sally dans une histoire qui les dépasse, à travers une région où rôde le fantôme de la célèbre romancière. Clara parviendra-t-elle à échapper à la mafia, et à réhabiliter à la fois l'honneur de son amoureux et la mémoire de son égérie ?

01/2019

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Littérature française

Les Années. Un roman de Virginia Woolf

L'histoire d'une famille anglaise, les Pargiter, qui s'étire sur trois générations, de 1880 à 1936. Les années défilent avec en arrièreplan l'évolution rapide de la société britannique et le changement des valeurs spirituelles. Le passage du temps marque les corps et les coeurs.

01/2023

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Littérature française

La Chambre de Jacob. Un roman de Virginia Woolf

Betty Flanders, veuve, trois enfants, Archer, le second Jacob, le dernier au berceau. Virginia Woolf écrit la vie de Jacob par petites touches légères successives, comme pour une aquarelle. Les portraits de l'entourage de Jacob au long de sa vie viennent éclairer sa personnalité.

02/2023

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Critique littéraire

Virginia Woolf. Une courageuse traversée

"Enfin, les visages s'écartaient ; alors, elle tombait dans une eau profonde, visqueuse, qui finalement se refermait sur elle. Elle ne voyait plus rien, elle n'entendait plus qu'un grondement assourdi - le bruit de la mer déferlant au-dessus de sa tête". Virginia Woolf écrivait cela dans son premier roman, La Traversée des apparences. Elle voulait avoir deux chambres à soi : l'une à Londres pour ses brillantes soirées, l'autre dans la paix d'un petit village du Sussex. Avec l'aide de son mari Léonard, et d'un groupe d'amis bienveillants - le groupe de Bloomsbury -, avec son imagination, son intelligence et son courage, elle ne cessa de lutter contre ses troubles psychiques tout en construisant une oeuvre marquante de la littérature anglaise du XXe siècle.

06/2020

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Biographies

Virginia Woolf, carte d'identité

Qui ignore aujourd'hui Virginia Woolf ? La beauté anxieuse de son visage, les tragédies de son enfance, sa mélancolie suicidaire, ses appréhensions sexuelles, sa liaison tumultueuse avec Vita Sackville-West et sa défense de la cause des femmes ? Au cinéma comme au théâtre sont exposés avec complaisance ses frustrations d'adolescente et ses combats contre l'autorité masculine, ses crises de dépression et sa noyade dans la rivière Ouse. Les féministes ont fait d'elle une icône, et les psychiatres diagnostiqué sa maladie. Or aucun de ces arrêts sur image ne donne la clef d'une imaginative qui s'est refusée à aggraver le malheur, à laisser le dernier mot à la mort. Dans cet essai aux multiples entrées, Henriette Levillain rend à l'oeuvre romanesque son autonomie au regard des confidences de la femme en souffrance. Les personnages de Virginia Woolf ne sont pas des reflets mais des créatures auxquelles elle donne le pouvoir de relier ce que la vie ne cesse de séparer, les corps comme les consciences. "Beauté", "Féministe", "Marcheuse" ou "Poète", autant de fenêtres ouvertes sur les secrets d'une artiste qui, malgré son drame intime, savait enchanter le quotidien.

02/2021

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Biographies

Virginia Woolf, écrire dans la guerre

Un essai sur V. Woolf et son engagement pour les causes féministe et pacifiste au XXe siècle. Ses textes et sa riche correspondance sont un témoignage de sa lutte contre les préjugés du milieu bourgeois dont elle est issue.

03/2023

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Critique

Lettre ouverte aux pierres de poches de Virginia Woolf

Une lettre pleine d'émotion et d'admiration où l'autrice évoque la vie de l'écrivaine britannique V. Woolf et plus particulièrement le moment de son suicide.

10/2023

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Critique littéraire

Virginia Woolf. Entretien, critiques, souvenirs, correspondance

«Il y a Virginia Woolf qui est aujourd'hui l'écrivain que j'admire le plus dans le monde. Depuis Proust, c'est ce qu'il y a de plus distingué.» Le peintre-écrivain Jacques-Emile Blanche fut l'un des tout premiers en France à célébrer l'importance de Virginia Woolf, et cela bien avant que des traductions ne figurent dans les catalogues de l'édition française. On trouvera ici réuni l'ensemble des textes qu'il consacra à l'auteur de Vers le phare : le récit de leur première rencontre, des articles sur ses romans, illustrés par des extraits de traductions, plusieurs chapitres de ses souvenirs ainsi que les lettres qu'ils échangèrent.

06/2015

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Littérature étrangère

Ainsi parlait Virginia Woolf. Dits et maximes de vie, Edition bilingue français-anglais

" Quelle vie doit-on mener ? La vie que l'on aime. J'aime écrire, j'aime le changement, j'aime lancer mon esprit dans les hauteurs et attendre de voir où il va retomber. " Virginia Woolf écrit ses lignes dans le monumental Journal qu'elle a commencé de rédiger lorsqu'elle avait 15 ans et qu'elle tiendra jusqu'à sa mort. Et dans une lettre à Horace Walpole ce qu'elle écrit poursuit même interrogation : " Je pense parfois que seule l'autobiographie relève de la littérature ; les romans sont les pelures que nous ôtons pour arriver enfin au coeur qui est vous ou moi, rien d'autre. " C'est la vie qui intéresse Virginia Woolf, et rien d'autre. Qui l'effraie aussi : " La vie, pour les deux sexes est ardue, difficile, une lutte perpétuelle. Qui demande un courage et une force gigantesques. " Ces lignes, elle les écrit dans un recueil de conférences intitulé Une chambre à soi. Dans ses journaux, lettres, essais, il n'est rien dont Virginia Woolf ne fasse l'objet de son écriture. Car écrire, pour elle, c'est avant tout se libérer : " Le premier devoir de la femme écrivain, c'est de tuer l'Ange du Foyer " (Journal). Il faut avoir lu, bien sûr, les géniaux romans de Virginia Woolf – Mrs Dalloway, Les Vagues etc. –, mais elle ne ‘y trompait pas : c'est dans les écrits autobiogra-phiques que nous arrivons avec elle " au coeur " : ce " coeur qui est vous ou moi, rien d'autre ".

05/2019

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Critique littéraire

VIRGINIA WOLF. L'ancrage et le voyage

A la fois romancière et essayiste, Virginia Woolf n'a cessé de pratiquer en alternance deux écritures antithétiques : l'une qui la précipitait dans l'errance et lui procurait jouissance, angoisse et vertiges ; l'autre qui lui donnait l'illusion de la pleine maîtrise du langage et du sens. Toutes deux également nécessaires, ainsi qu'il apparaît dans cette étude centrée sur la dualité de l'œuvre woolfienne. Lien d'élaboration d'une théorie de la littérature parfaitement cohérente, les essais révèlent aussi des fantasmes, des obsessions, des conflits liés à l'histoire personnelle de Virginia Woolf et de surcroît indissociables de son activité créatrice. Les neuf grands textes de fiction, habituellement considérés isolément ou globalement dans une perspective thématique, sont envisagés ici comme jalons d'un parcours subjectif et traces du désir qui les a suscités. L'analyse qu'il en est proposée vise à éclairer le sens et les enjeux de la quête poursuivie par Virginia Woolf, de son premier à son dernier voyage dans l'écriture poétique, jusqu'à l'extrême limite de ses forces et de sa raison.

02/1994

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Littérature française

Virginia Woolf, ou l'ambiguïté des sentiments

Presqu'une fugue. 1928. Virginia Woolf et Vita Sackville- West partent en France pour sceller leurs sentiments. Se retrouver, même si elles traînaient derrière elles le fantôme d'un Orlando qui rendait hommage à Vita audelà de la réalité de l'amour. Les sentiments semblaient donc devenir, pour Virginia, une sorte d'ambiguïté succédanée si, dans la perception d'une réalité qui se voulait l'ébauche d'une chanson d'amour, la réalité était une mère prolifique de mille angoisses, d'affections contrastées, de sensibilités artificielles. Rien n'était aussi réel que l'imagination des sentiments. L'ambiguïté était donc devenue une protagoniste inconsciente impliquant une réalité possible et probable. Une proposition d'amour qui ne pouvait pas définir une réalité en tant que telle.

02/2022

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Psychologie, psychanalyse

Virginia Woolf. L'écriture refuge contre la folie

"Je suis faite de telle sorte que rien n'est réel que je ne l'écrive" écrit Virginia Woolf (1882 - 1941) en 1937. Les textes de cet ouvrage, qui réunit psychanalystes et chercheurs en littérature anglaise, éclairent la singularité de l'écriture de Virginia Woolf, écriture si étroitement nouée à son histoire et qu'elle remet sur le métier d'un texte à l'autre. Virginia Woolf fut violée par ses demi-frères, elle souffrit de la mort prématurée de sa mère, de son père, de sa demi-soeur et de son frère, et elle mit fin à ses jours pendant la guerre. Les auteurs de ce livre ont cependant pris la position de ne pas tenir Virginia Woolf pour une déprimée, une "victime exemplaire" des théories du traumatisme, mais bien plutôt de cerner sa bataille avec les mots contre une douleur d'existence. La lecture de son oeuvre révèle la tâche infernale à laquelle elle s'est livrée et les moyens qu'elle a trouvés pour se protéger de ce qu'elle nomme son "horreur". Les textes rassemblés ici suivent l'écrivain à la trace, dans ses écrits fictionnels, auto-biographiques, et, particulièrement, dans ses écrits les plus tardifs car c'est là que s'exposent de façon fulgurante son ironie et l'éclatement de son monde intérieur. N'oublions pas, enfin, que Virginia Woolf - éditrice de Freud avec son mari - fut elle-même traversée par la psychanalyse ; elle en témoigne fréquemment dans son Journal. Seul le recours incessant à l'écriture donne pour elle consistance à la réalité, "sans le secours d'aucun discours établi", comme l'avance Jacques Lacan du "dit schizophrène" dans son texte "l'Etourdit". L'écriture de Virginia Woolf témoigne du mystère incessant qu'elle fut pour elle-même sans que l'on puisse ici, toutefois, conclure qu'écrire aura réussi à apaiser sa certitude de "redevenir folle", hantise confiée à son mari dans la dernière lettre qu'elle lui laissa avant de se suicider.

03/2011

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Critique Roman

Les formes du chaos : sur l’art politique de Virginia Woolf

Cet essai montre comment la forme romanesque inventée par Virginia Woolf, dont l'enjeu est de restituer la vie sans la déformer en lui imposant des formes artificielles, ainsi que sa réflexion sur l'art, menée dans ses essais et dans ses romans, rencontre sa réflexion politique (développée dans ses essais, ou, métaphoriquement, dans ses romans) : dans tous les cas, l'enjeu est celui de la lutte contre le chaos, ou de la sortie du chaos, ou, plus précisément, de la recherche de manières dont on peut donner des formes au chaos sans que la donation de forme soit ce qui impose de la manière la plus violente le chaos le plus invivable (ce que produit, selon elle, une civilisation reposant sur un Empire colonial et la normalisation des vies). L'enjeu est d'échapper au dilemme entre d'un côté une pluralité irréductible, sans commune mesure, voire la guerre, et, de l'autre côté, un ordre unifié, monolithique, qui s'impose contre les gens, au détriment de leur vie.

03/2022

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Littérature comparée

Le Modernisme au défi de la lecture. James Joyce, Virginia Woolf, T. S. Eliot

En interrogeant les rapports à la lecture de James Joyce, Virginia Woolf et T. S. Eliot, cette étude met en regard une réflexion historique et une reprise des théories de la réception, de l'herméneutique et du post-structuralisme, pour penser une économie de la lecture proprement moderniste.

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Littérature comparée

Le Modernisme au défi de la lecture. James Joyce, Virginia Woolf, T. S. Eliot

En interrogeant les rapports à la lecture de James Joyce, Virginia Woolf et T. S. Eliot, cette étude met en regard une réflexion historique et une reprise des théories de la réception, de l'herméneutique et du post-structuralisme, pour penser une économie de la lecture proprement moderniste.

11/2023

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Littérature française

Une Vie à soi

A travers son oeuvre et sa vie, Virginia Woolf a fait signe à Anne, une journaliste. "Terrifiant, la déraison ! Ecrirai-je un jour un livre là-dessus ?" Cette phrase du Journal d'un écrivain s'impose à elle. Elle décide d'écrire ce livre sur la déraison que Virginia Woolf n'a pas pu ou voulu écrire, ou qu'elle a laissé deviner entre les lignes. "Pour faire ce livre, il lui fallait presque être Virginia Woolf" , constate-t-elle. Comme si une autre vie s'installait en elle... Au-delà du temps, certains événements se font étrangement écho : enlre Anne, ses sentiments pour son mari, son attirance pour Jane, une jeune chanteuse de rock anglaise à la forte personnalité, et la vie de Virginia, ses relations avec Leonard Wolf et Vita Sackville-West, se tisse un réseau de plus en plus complexe. Dans sa recherche d'un livre qui n'a peut-être jamais existé, Anne retrouve peu à peu les interrogations de Virginia Woolf sur l'homosexualité, la création, la folie. Jusqu'où ira celte identification ? C'est ce que se demande avec inquiétude les proches d'Anne, réunis par hasard le 28 mars, jour anniversaire de la mort de Virginia.

10/1982

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Policiers

Combien de fois dois-je mourir ?

Parfois, d'un chaos infini et sans signification, une figure émerge, superbe par ses courbes familières et sa beauté intuitive, sa résonance prégnante : un Attracteur étrange. Ce ordre jailli du désordre pour nous, c'est la destinée, Ananké, celle qui fait converger des êtres dans un magma de vies perdues pour mettre en scène la tragédie et nous proposer l'héroïsme. Nous assumons ce tragique, car il fait naître les héros et nous aimons l'héroïsme, simplement parce qu'il résonne en nous, nous attend. Tout était il déjà programmé dans les conditions initiales de notre incompréhensible existant, ce déprimant chaos déterministe ? Cet Attracteur étrange nous propose-t-il, au contraire de refuser toute soumission aux dieux, aux rois, à la dictature de l'inexorable, pour que Ananké, notre destinée, lueur dans la nuit, cet appel enfin dans le silence, s'impose à cette détestable fatalité? Juste un roman où, emportés par ce qu'ils n'ont pas choisi d'être, les personnages transgressent toute loi collective, et où la justice, poussée à son paroxysme par une conviction individuelle, nous terrifie et nous séduit tout à la fois. Ici, ils sont déjà tragiques, parce qu'ils ont leur histoire, avant même que leurs routes ne se croisent, avant même que cela ne leur fasse prendre conscience qu'ils ne peuvent refuser un combat qui les fait exister enfin parce qu'il les légitime. Des êtres dans leur quête de réconciliation avec leur passé et de réappropriation de leur destinée pour qui nous avons une affection discutable mais inévitable et qui nous renvoient à nos propres cicatrices.

11/2018

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Littérature française

Maman, tout ce que je te dois

Petite fille mal aimée mais courageuse, jeune fille à l'identité obscure mais audacieuse, femme volontaire et travailleuse, mère aimante et vaillante, découvrez l'histoire de Marie, de son Algérie natale à la France terre d'accueil. D'une famille nombreuse, Odile G. HUET, la petite fille fragile, devenue la femme de force et de courage un peu maniaque et très rigoureuse, rend hommage, dans ce livre, à sa mère en révélant le portrait d'une femme hardie qui a donné bien plus que son amour à ses enfants, à sa famille. Odile G. HUET est née le 31 août 1953 à Orléanville en Algérie. Retraitée de l'éducation Nationale, elle se lance dans l'écriture pour rendre hommage à ses parents.

06/2018

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Critique littéraire

Europe N° 1101-1102, janvier-février 2021 : Virginia Woolf

Issue d'une famille de la bourgeoisie londonienne, ayant grandi dans un milieu cultivé et aisé, Virginia Woolf n'en a pas moins inlassablement critiqué les habitudes et coutumes de sa classe. Renversant la tradition si pressante du silence des femmes, elle s'est emparée de son privilège pour défendre la cause commune et celle des femmes. Sa vie durant, elle a vécu de sa plume — de ses articles, de ses essais et de ses romans.
Financièrement comme éditorialement, elle ne dépendait que d'elle-même, ce dont elle était très fière : "Je suis la seule femme en Angleterre à pouvoir écrire ce qui me plaît. Les autres doivent se conformer aux exigences des collections & des éditeurs", écrivait-elle dans son journal. Dans tous ses livres, Virginia Woolf tente de donner à ressentir ; sinon voir ; "la chose qui est là et qui existe en dehors de nous".
Et comme le note ici même Annie Ernaux : "Elle le fait en des structures admirables, poignantes, qui matérialisent le gouffre du temps, de cette chose qui existe hors de nous et dans laquelle l'existence humaine apparaît seulement comme une suite d'instants. Dans cette coulée de temps inhumain qui constitue la structure profonde des textes de Virginia Woolf, les êtres sont des flux de conscience, déroulant souvenirs, pensées, désirs, sensations.
Ils existent en corps, mais en corps saisis par la conscience." "Prendre des notes sur la vie", comme l'écrit Woolf dans son dernier journal, signifie écrire l'être-au-monde comme si chaque infime détail comptait et pouvait soudain, par un renversement de valeur, réaménager le monde. Mais écrire l'existence signifie aussi, parfois, déchirer le voile du silence et exposer les tabous, les blessures secrètes.
Virginia Woolf invente une écriture-activiste, une phrase dont la plasticité lui permet d'exprimer l'éprouvé de l'existence et les flux de la conscience, de mettre en lumière le refoulé et l'impensé, mais surtout de faine désordre, de dérégler les présupposés en tissant des liens nouveaux.

01/2021

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Histoire des femmes

Tout ce que je leur dois

De quoi est faite la vie des femmes ? De non-dits, de récits murmurés, d'histoires qui ne se racontent pas : les journées interminables, le soin porté aux autres, les nuits d'amour et celles d'angoisse. Pour déchirer ces silences, Nadège Abadie est partie à la rencontre d'une centaine de femmes nées au début du XX ? siècle. Ensemble, elles nous rappellent que c'est dans le quotidien que se joue l'essentiel, que c'est dans leurs épreuves ordinaires qu'ont émergé nos droits : notre liberté de voter, de travailler, de se vêtir comme on le désire, d'accueillir un enfant ou pas, d'aimer qui l'on choisit, de s'affranchir. Chaque chapitre est un lieu habité par ces femmes, où se sont cristallisés le drôle et le tragique de l'existence, son bonheur et son horreur. Suzanne s'est tirée dans le ventre avec une carabine pour échapper à une grossesse ; Monique se souvient des insultes qu'elle a reçues en proposant une loi qui criminalise le viol ; Mireille voyage seule depuis qu'elle a osé demander le divorce. Avec poésie, elles parlent des choses communes, de ce qui est, de ce que nous sommes, de ce qu'on leur doit.

05/2022

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Littérature française

La canne de Virginia

Ils sont deux personnages, principalement, à raconter leurs deniers jours auprès de Virginia, romancière de son état, artiste reconnue mais hélas découragée de vivre. Deux témoins qui la voient s'engloutir tandis que les bombes allemandes s'abattent sans relâche et que la pluie tombe obstinément sur cette campagne anglaise, en mars 1941. Leonard, le mari, qui n'en peut plus de survivre, a brûlé les pages de sa Bible, et il remonte obsessionnellement le fil de sa mémoire, pour contempler l'instant où s'est présentée à lui, au bord de la rivière, la canne de Virginia plantée dans la boue. Louise, la domestique, fait cuire la soupe au jour le jour, s'alarme du délabrement de " Madame ", rumine son propre veuvage et confie ses peines à une bouteille de cognac. Et puis, çà et là, d'autres voix se mêlent à leurs vains soliloques : fragments du journal de Virginia, comptes-rendus de visites du médecin. Plus lointain, plus irréel encore : le murmure de l'Ouse... Impressionniste et fiévreux, ce roman est écrit dans la langue de l'émotion, face à l'insoutenable désespoir, à l'incompréhensible silence de Dieu dans l'apocalypse... Portée par la polyphonie des témoignages, mais troublée par la dissonance des perceptions, la vérité poétique de ces journées sombres est avant tout de nature subjective, c'est-à-dire au-delà de toute démarche documentaire. C'est bien pourquoi presque tout ici est de pure fiction, si ce n'est quelques bribes de journal, des lieux et dates, des prénoms... Et bien sûr : la canne.

08/1998

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Littérature française

A l'amie des sombres temps. Lettres à Virginia Woolf

Il est temps de vous écrire. De vous dire tout ce que je vous dois. Cette formule si belle est de vous, je vous le signale, et je l'adore. Il est plus que temps de faire appel à vous pour comprendre le chaos où nous sommes plongées. Vers qui se tourner quand le monde semble partir à la dérive ? Pour Geneviève Brisac, ce sera Virginia Woolf, cette amie des sombres temps à qui elle doit tant. Sous sa plume aiguisée, Virginia Woolf apparaît sous toutes ses facettes : débordant d'humour, visionnaire sans pareille, féministe avant l'heure et penseuse de génie. A l'amie des sombres temps nous offre, en cette époque troublée, le précieux réconfort d'une figure nécessaire telle que Virginia Woolf qui, à la manière de Montaigne qu'elle aimait tant, nous aide à comprendre qui nous sommes et comment penser notre fragilité, nos chagrins, et à en faire de la beauté.

09/2022

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Poésie

Le bonheur de regarder dans la vie

Parler du bonheur de regarder dans la vie, c'est susciter des étonnements, car il est une surprise qui vous rend heureux, peu importe la durée. Le bonheur inonde son élu d'un contentement exquis. Lorsqu'il pousse à regarder, il n'agit pas en tyran qui oblige à la servitude, mais en force de lumière qui donne à regarder plus en dedans du mystère qu'est la vie. Si nous sommes emportés par le bonheur de regarder, le regard en lui-même est l'instrument qui permet de pénétrer dans la vie pour la connaître de l'intérieur, la vivre et mieux y être. Il est souvent recommandé, à quiconque marche dans la vie, de bien regarder où il met ses pieds. Loin d'être une incitation à la prudence, cela fait penser à l'art de regarder. Alors, comment regardons-nous les choses, les vies en cours ou celles à venir ? Sait-on toujours comment regarder ?

06/2023

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Poches Littérature internation

Le Judas de Léonard

De qui le grand Léonard de Vinci pourrait-il bien s'inspirer pour représenter le Judas du grand oeuvre de sa vie, La Cène ? A bien y réfléchir, une canaille des milieux malfamés de Milan devrait faire l'affaire ! Après avoir arpenté en tous sens les tavernes de la ville, il lui vient une évidence : Jésus aurait absous ces pauvres hères, or à Judas il ne pardonna rien. Et si, plutôt qu'une brebis égarée, Léonard allait voir du côté des "honnêtes gens" ? Un roman haut en couleurs et l'un des plus retors imaginé par Leo Perutz.

01/2013