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Le passage du témoin. Portraits et témoignages de rescapés des camps de concentration et d'extermination nazis

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Histoire de France

Le passage du témoin. Portraits et témoignages de rescapés des camps de concentration et d'extermination nazis

Réédition actualisée par les historiens de la Fondation Auschwitz de ce livre paru initialement en 1995 et désormais accompagné d'un livret pédagogique conçu par la Fondation Auschwitz. Ce projet éditorial, porté par un photographe et une sociologue, est né d'un sentiment d'urgence face à la disparition des derniers témoins directs de ces évènements tragiques. Leur ambition consistait à tenter, avec humilité et simplicité, d'écouter ce que ces témoins avaient à dire aux générations montantes et futures et à rendre la dignité des traits de ces acteurs de notre mémoire collective. au sentiment d'urgence est venu s'ajouter l'inquiétude face à la montée en puissance de l'extrême-droite, au révisionnisme, aux épurations ethniques et à toutes les formes de racisme, de refus et de haine de l'autre qui semblent à nouveau dévorer la planète.

04/2018

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Histoire internationale

KL. Une histoire des camps de concentration nazis

Le camp de concentration (KL) est constitutif du nazisme. Il en est le miroir le plus fidèle. Dès les premières heures du régime, il sert d'abord à éliminer les opposants politiques dans des bâtiments réquisitionnés en pleine ville, puis très vite est érigé hors des zones urbaines selon une architecture particulière. De concentration des prisonniers sans droits, il élargit ses fonctions selon les besoins de l'Etat : instrument de la terreur idéologique, il devient la machine de l'épuration sociale (malades mentaux, asociaux, homosexuels), le centre d'une économie du travail par le mortel esclavage de la main-d'oeuvre (les prisonniers russes et les Slaves au premier chef), un univers de convois ferrovaires et de rampes de sélection, d'expérimentations médicales selon les pathologies des différentes catégories de déportés, l'épicentre enfin du génocide des populations juives et tziganes en provenance de tous les pays occupés. D'emblée, le camp fut le règne de la violence absolue, sitôt que la garde en fut confiée à la SS des camps dont les rangs s'ouvrirent aux militants de base sans autre formation idéologique que les sanglantes batailles de rues. Le camp ne répond pas seulement aux évolutions du régime nazi, il est un univers en soi avec ses propres règles, mélange de bureaucratisme tatillon et d'arbitraire déchaîné, sur lequel entend régner Himmler. Un univers dont les Allemands ne pouvaient ignorer l'existence, tant il fit l'objet de reportages écrits, radiophoniques et cinématographiques afin que chacun sache de quel prix se payait la moindre dissidence. Un univers dont nombre de survivants périrent aux dernières heures dans les marches forcées par lesquelles les nazis voulurent effacer les traces de leur crime devant la progression des armées russes et alliées. Nikolaus Wachsmann, professeur d'histoire contemporaine à Birkbeck College (université de Londres), a écrit la première histoire globale du camp nazi de 1933 à 1945, puis de sa survivance dans la mémoire occidentale. Un de ces livres majeurs qui, par le recours à des milliers de pages d'archives administratives ou de témoignages personnels, par le jeu d'échelles du centre du pouvoir hitlérien à la condition du détenu au ras de son châlit, marquent une étape dans la discipline.

11/2017

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ouvrages généraux

Le survivant. Rescapé de six camps de concentration, je suis devenu chasseur de nazis

Déporté à 16 ans, Josef Lewkowicz a miraculeusement survécu à six camps de concentration différents, dont Auschwitz et Birkenau. A la Libération, brisé par le massacre de sa famille, sans foyer ni perspective d'avenir, Josef décide de consacrer sa vie à la justice. Devenu chasseur de nazis, il aide l'armée américaine à traquer les commandants SS en fuite - c'est parce qu'il l'a côtoyé qu'il peut reconnaître et faire arrêter le sinistre "boucher d'Hitler", Amon Göth. Mémoires d'un homme au destin exceptionnel et qui a voué son existence à combattre le mal, Le Survivant est le témoignage indispensable de l'un des derniers rescapés de la Shoah.

01/2024

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Histoire de France

Le siècle des camps. Détention, concentration, extermination, cent ans de mal radical

Images terribles, insoutenables, toutes les mêmes et toutes différentes... Notre siècle qui s'achève aura été celui des camps. La spirale des guerres, le cortège des génocides, l'abîme des totalitarismes auront fait des barbelés le symbole du Mal, retenant comme otages ou victimes les civils de tous temps et de tous lieux. Entreprise sans précédent, enquête exhaustive, ce livre établit l'histoire des camps, leur typologie, leur nature, leur fonction. De l'Afrique du Sud en 1900 à la Tchétchénie en l'an 2000, du génocide arménien aux purifications ethniques d'ex-Yougoslavie, de la Première à la Seconde Guerre mondiale, du Goulag à Auschwitz, de Mussolini à Vichy, de l'emprise soviétique sur l'Europe de l'Est aux terreurs rouges de l'Asie, en passant par l'Algérie, Cuba, la Grèce ou l'Indonésie, voici la somme attendue sur une tragédie universelle qui constitue le plus implacable miroir de l'histoire contemporaine.

09/2000

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Littérature étrangère

Allemand et Noir en plus ! Souvenirs d'un rescapé des camps nazis

Né à Berlin en 1925 d'un père camerounais et d'une mère allemande, Theodor Michael Wonja, cadet d'une fratrie de 4 enfants, vient au monde dans un pays qui n'offre que peu de perspectives professionnelles aux personnes de couleur, sinon les "spectacles d'exhibition d'indigènes". Renvoyé de l'école sur ordre du parti nazi, déchu de sa nationalité allemande en 1940, il est interné dans un camp de travail en 1943. Par miracle, il échappe à la stérilisation forcée pratiquée par les autorités du Reich sur plusieurs centaines d'enfants métis afro-allemands. Il doit par la suite affronter le racisme dans l'Allemagne d'après-guerre : "qu'ils retournent d'où ils viennent !", scandent alors certains de ses compatriotes. Confronté à la misère et aux discriminations, vivant de petits rôles au théâtre, Theodor Michael Wonja lutte pour changer le destin qu'on veut lui imposer : il suit une formation universitaire à Hambourg puis à Paris et fonde, à Cologne, au milieu des années 60, le " Bulletin de l'Afrique " dont il est le rédacteur en chef jusqu'en 1971. Devenu un spécialiste reconnu de l'Afrique en Allemagne, il est recruté par les services de renseignement allemands et finit sa carrière en 1987 comme conseiller d'Etat. Passionné de théâtre, il joue dans plusieurs pièces jusqu'à l'âge de 84 ans, notamment dans "I have a dream" en hommage à Martin Luther King.

10/2016

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Sciences politiques

Passage de témoin

L'un est un héros de la Résistance, l'autre, un jeune homme engagé dans son temps. Peu de temps avant sa mort en 2012, Raymond Aubrac, nonagénaire à la curiosité intacte, s'entretient avec son petit-fils, Renaud Helfer-Aubrac, trentenaire attentif. Ils évoquent l'engagement, la politique, la justice, le conflit israélo-palestinien, la crise économique. Leur conversation est traversée par des personnages, Hô Chi Minh et Massoud, de Gaulle et Sarkozy, et bien sûr Lucie. Pourquoi les idéaux du Conseil national de la Résistance sont-ils remis en cause aujourd'hui ? Comment expliquer la montée d'une intolérance que l'on croyait dépassée depuis les années 1930 ? La France n'a-t-elle pas honte d'oublier ses jeunes et d'expulser ses immigrés ? Autant de questions que se posent ces deux esprits inquiets, dans un tête-à-tête humaniste qui convoque l'esprit de la résistance.

06/2014

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Histoire de France

Neuengamme, camp de concentration nazi (1938-1945)

Depuis leur retour des camps, les déportés n'ont cessé de se poser cette question sans réponse : " pourquoi suis-je revenu et pourquoi pas les autres ?" Dès lors, ils se sentent porteurs d'une dette à l'égard de tant de camarades qui ne sont pas rentrés. Au monde qu'ils ont trouvé à leur retour, ils n'appartenaient plus tout à fait ils dérangeaient, " on " voulait vivre et oublier la guerre et ses horreurs. Leur parole n'a pas toujours été entendue. Pourtant, depuis plus de soixante ans, inlassablement, ils nous redisent ce qui s'est passé derrière les barbelés des camps. Dès 1945, les déportés de Neuengamme, réunis en Amicale, se sont donné une mission qu'ils ont inscrite dans leurs statuts, créer une commission d'histoire pour faire connaître l'histoire du Camp. Ce livre est l'aboutissement du travail de mémoire de l'Amicale tout entière, par l'intermédiaire de sa commission d'histoire, sous la direction de ses présidents successifs. La gestation fut longue, il a été enfanté dans la douleur. Soixante ans après, il nous livre la parole des témoins, " nos semblables, nos frères ", de tous âges, de toutes conditions. C'est à un voyage initiatique que nous vous convions aujourd'hui, à travers ces magnifiques documents.

10/2010

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Guerre d'Algérie

Prisons et camps de concentration de la Guerre d'Algérie

Il est question de la création, par la France, de camps de concentration, devant abriter des populations entières, de camps d'internement pour suspects et d'autres pour les combattants. Il s'agit notamment des conditions misérables dans lesquelles vivaient les " regroupés ", les " internés " et les détenus dans les prisons algériennes et métropolitaines, durant la période allant de 1955 à 1962.

07/2022

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Critique littéraire

Exterminations et littérature. Témoignages inconcevables

Né de la première guerre mondiale, élaboré dans la seconde par des survivants de l'extermination, le témoignage littéraire des violences politiques de masse est aujourd'hui un genre international majeur. De la Russie à la Chine, en passant par le Rwanda, l'Amérique latine, l'Algérie et le Cambodge, le témoignage va au rebours des conceptions cyniques ou décoratives de l'art par son ambition éthique et son exigence de vérité. Il bouleverse les catégories de la philosophie du langage et de la critique littéraire : les faits deviennent inséparables des valeurs, la stylisation de la recherche de la vérité. Le témoignage littéraire dépasse la mission éducative du " devoir de mémoire " et contribue à faire évoluer la notion de littérature mondiale autour de valeurs fondamentales liées aux Droits de l'homme. Toutefois, de faux témoignages et des romans historiques complaisants occupent également le devant de la scène. En prenant notamment appui sur les oeuvres de Primo Levi, et celles d'auteurs qui estiment qu'après la mort des témoins, la fiction romanesque l'emporte sur l'histoire, François Rastier interroge la " déconstruction " de l'histoire et de la littérature.

09/2019

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Faits de société

Condamnée à l'exil. Témoignage d'une rescapée de l'enfer des camps chinois

Sayragul Sauytbay est une survivante. Née en 1977 dans le district autonome kazakh d'Ili, dans la province chinoise du Xinjiang, médecin de formation, elle a d'abord travaillé dans un hôpital, puis a été recrutée par l'Etat chinois comme directrice de plusieurs écoles maternelles. Lorsque le gouvernement chinois prend des mesures massives contre les minorités ouïgoures et kazakhes, son mari et ses enfants partent trouver refuge au Kazakhstan. Elle-même ne peut pas obtenir de visa de sortie, pire, elle est interrogée à plusieurs reprises. Refusant de rapatrier sa famille, Sayragul Sauytbay est arrêtée et internée dans l'un des mille deux cents "camps de rééducation" dressés un peu partout dans l'ouest de la Chine, destinés à inféoder les minorités turcophones et musulmanes au pouvoir central chinois. Les horreurs qu'elle a vécues et dont elle fut témoin - privations, endoctrinement, tortures, viols - la poussent à fuir pour alerter le monde sur ce génocide en cours, avec force, courage et détermination. Grâce à ce témoignage exceptionnel, nous ne pourrons plus dire que nous ne savions pas.

05/2021

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Histoire internationale

Eclats. Prises de vue clandestines des camps nazis

A partir d'un corpus pour partie inédit, Christophe Cognet enquête sur les photographies clandestines des camps nazis, comme autant d'actes de résistance. Depuis plus de quinze ans, Christophe Cognet mène une méditation, filmique, sur les images réalisées par les déportés eux-mêmes, en secret, et au risque de leur vie, dans les camps nazis. Après Parce que j'étais peintre, sorti en salles en 2014, consacré aux dessins et aquarelles, il travaille désormais à un autre film, A pas aveugles, à la rencontre de telles photographies : à Auschwitz-Birkenau et à Buchenwald, Dachau, Mittelbau-Dora et Ravensbrück, des détenus ont réussi à prendre des clichés clandestins. Ce second volet compose une archéologie des images en tant qu'actes, insistant sur leurs dimensions physiques - c'est ce que peut le cinéma. Le livre Eclats - au sens d'esquilles, de brisures - est issu autant de ce projet de film que de cette longue fréquentation des images clandestines : il compose l'aventure d'un regard en proposant des analyses sensibles de ces photographies, toutes scrutées longuement, puis remises dans leurs contextes. Il s'agit de reprendre l'enquête - et parfois de l'initier - avec le savoir disponible aujourd'hui, sans théorie, mais sans ignorer toute théorie, sans préjuger de ce que ces images ont à nous montrer et à nous dire. Il s'agit tout autant d'une exploration historique que de faire l'éloge de leurs auteurs, les remettre au centre et à l'origine de leurs images. Ce livre veut ainsi composer le récit très précis de leurs actes et des scènes prises, mais aussi former les portraits, lorsque c'est possible, tant des femmes et des hommes photographes que de ceux représentés.

09/2019

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Philosophie

Arendt et Heidegger. Extermination nazie et destruction de la pensée

N'y a-t-il pas une contradiction dans l'oeuvre d'Arendt ? On y trouve une description critique du totalitarisme national-socialiste, mais aussi l'apologie de Heidegger érigé, malgré son éloge de la " vérité interne et grandeur " du mouvement nazi, en roi secret de la pensée. L'étude des Origines du totalitarisme montre qu'Arendt développe une vision heideggérienne de la modernité. Dans Condition de l'homme moderne, la conception déshumanisée de l'humanité au travail et le discrédit jeté sur nos sociétés égalitaires procèdent également de Heidegger. En outre, des lettres inédites montrent qu'Arendt a décidé de marcher sur les pas de Heidegger avant leurs retrouvailles de l'année 1950. Il s'agit d'une adhésion intellectuelle, irréductible à la seule passion amoureuse, et qui mérite d'être prise au sérieux. Certes, Arendt ne partage pas l'antisémitisme exterminateur de Heidegger confirmé par ses Cahiers noirs. Que devient cependant la pensée, lorsqu'elle se voit instrumentalisée dans l'opposition - nouveau mythe moderne - entre Heidegger, le " penseur " retiré sur les hauteurs neigeuses de sa hutte de Todtnauberg, et Eichmann, l'exécutant sans pensée, le " clown " muré dans sa cage de verre ?

09/2016

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Littérature française

Le passage du témoin

Un homme vient passer quelques mois à J... , chef-lieu du département de la Haute-Seine. L'étranger loge auprès du canal. Enseignant, il a obtenu un congé sabbatique pour travailler à sa thèse. Il consulte des archives conservées à J... Bientôt il a ses habitudes et se fond dans le décor. Un jour, il est témoin de l'enlèvement d'un enfant. Il voit une voiture s'arrêter à sa hauteur, un homme en sortir... On retrouve le cadavre de la jeune victime mais le narrateur garde son secret pour lui. Un second enfant est tué. Un troisième. Un suspect a été arrêté. Il ne ressemble pas au conducteur mystérieux. Le témoin raconte tout à la police. Il est aussitôt soupçonné, d'autant plus qu'il a reconnu la voiture d'un personnage éminent de J... Roman à énigme, Passage du témoin tient le lecteur en haleine. Qui est "l'ogre du canal" ? C'est aussi un portrait fidèle et acide de la province. Il y a beaucoup de "J. ". . en France.

10/1995

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Histoire internationale

Ressources inhumaines. La gestion des gardiens de camps de concentration

Quelle était la durée du temps de travail d'un gardien de camps de concentration ? Préférait-il jouer aux cartes, pratiquer la boxe ou se délasser en lisant un roman policier ? Sa famille vivait-elle avec lui ? L'enquête reconstitue la stratégie de gestion des ressources humaines que Himmler et ses adjoints ont mise en oeuvre dans les camps de concentration et d'extermination ainsi que dans des établissements annexes moins connus, non seulement pour permettre aux bourreaux d'accomplir leur office, mais surtout pour éviter qu'ils s'ennuient. En adoptant l'angle de vue des tueurs, le livre ne prétend pas excuser leur crime. Mais ce regard dérangeant dévoile la gouvernance de l'entreprise SS et les choix des leaders nazis. Jeux, lectures, cinéma, théâtre, bordel et vie de famille : le temps libre était pensé dans le détail. Tout cela banalisait la nature du "travail".

11/2013

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camps, déportation

Femmes bourreaux. Gardiennes et auxiliaires des camps nazis

"Ce sont des créatures fantastiques, effrayantes qui font penser à des légendes sombres. Sans pitié, elles sont probablement encore plus dangereuses que les bourreaux SS car ce sont des femmes. Est-ce que ce sont vraiment des femmes ? " Ainsi témoigne Lina Haag, rescapée du camp de Lichtenburg. Elles se nommaient Irma Grese alias "La hyène d'Auschwitz" , Maria Mandl, Johanna Langefeld ou encore Hermine Braunsteiner pour les plus célèbres. Dans chaque camp de concentration et d'extermination où elles étaient affectées, elles incarnaient la peur, la brutalité et la mort. Ces femmes qui participèrent activement à l'appareil génocidaire nazi, ce sont les gardiennes. La loi nazie imposant que les prisonnières et les déportées soient surveillées par des femmes, un corps de métier dépendant de la SS fut créé spécialement à cet effet, fort d'environ 4000 recrues. Rouage essentiel dans l'administration des camps, les gardiennes, généralement issues de milieux modestes - ouvrières, employées de maison ou postières- sont recrutées par petites annonces, bouche à oreille ou directement sur leur lieu de travail. C'est à Ravensbrück, le premier et le plus grand camp pour femmes, qu'elles sont formées à partir de 1939. Dans l'univers concentrationnaire, elles deviennent vite des spécialistes de la violence. En 1942, quand les camps se multiplient et que la "solution finale" est décidée en secret, elles sont envoyées à l'Est pour seconder les SS dans leur travail macabre : humiliation, torture, sélection pour les chambres à gaz. Leur cruauté n'a rien à envier à celle des hommes. Si après la guerre, certaines gardiennes sont jugées et exécutées par la justice alliée, la majorité parvient à se faire oublier. Il faudra toute l'opiniâtreté de chasseurs de nazis, comme Simon Wiesenthal, pour les traquer et les débusquer, parfois jusqu'aux Etats-Unis. Femmes bourreaux retrace l'ascension et le quotidien de ces gardiennes au sein des camps : une histoire qui n'avait encore jamais été écrite.

10/2022

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Histoire de France

Figurer l'autre. Essai sur la figure du "musulman" dans les camps de concentration nazis

La figure du "musulman", telle qu'elle a été décrite par les témoins survivants des camps nazis et étudiée par les universitaires, reste problématique. L'origine du terme demeure obscure, et son analyse compliquée par les multiples enjeux que soulève le phénomène concentrationnaire et génocidaire nazi. Figurer l'autre entreprend d'approfondir l'analyse et de clarifier les contours de cette figure. Il en interroge l'exemplarité dans le cadre de la connaissance du fait nazi. Un réexamen des témoignages publiés, ainsi que des dessins des camps, permet d'y déceler les indices d'un univers de représentations qui a pu présider à la formation du "musulman". A la source de ces processus d'évocation se tient un fonds de visions coloniales et orientalistes auquel puise l'idéologie nazie. Pour qu'une telle imagerie ait pu passé jusqu'aux camps, le mythe nazi doit être lui-même envisagé comme un processus de figuration au terme duquel le réel se conforme à ses représentations jusqu'à produire des figures aberrantes telles que celle du "musulman".

10/2013

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Documentaires jeunesse

Auschwitz. L'histoire d'un camp d'extermination nazi

Entre mars 1942 et janvier 1945, plus d'un million de Juifs ont été assassinés à Auschwitz-Birkenau, systématiquement et de sang-froid. Au cœur de l'Europe et au milieu du XXe siècle, des personnes apparemment ordinaires ont commis ce crime. Comment cela s'est-il produit ?

04/2002

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Déportation

Evadés. Deux récits incroyables d'évasions des camps de concentration

Les histoires authentiques des deux seuls hommes qui ont réussis à s'évader de camps de concentration. D' Auschwitz à Buchenwald. Voici enfin le récit fidèle et véridique d'une des aventures les plus étonnantes de la deuxième guerre mondiale. Celle d'un prisonnier de guerre britannique en Allemagne, Charles Coward, qui, seul, réussit à pénétrer dans le camp d'Auschwitz. Au procès de Nuremberg, sa déposition, capitale, suscita l'étonnement puis l'admiration de chacun. Tant d'audace, d'intelligence, de patience et de cran se trouvent en effet rarement réunies chez un seul homme, et plus rarement encore, ces qualités trouvent-elles à se manifester dans de telles conditions, et pour une si juste cause. En mai 1940, Edmond Vandievoet a 34 ans et une idée en tête ; servir son pays. Mobilisé par l'armée belge, il échappera une première fois à la captivité et se réfugiera à Paris où il se spécialisera au sein d'un réseau dans le passage d'hommes et de matériel entre Bruxelles et la capitale française. Arrêté plusieurs fois, évadé autant de fois, Edmond Vandievoet sera finalement déporté au camp de Buchenwald dont il sera le seul prisonnier à avoir réussi à s'enfuir. C'est après une extraordinaire odyssée à travers l'Allemagne nazie, souffrant de la faim et du froid, qu'il rejoindra la Belgique, puis la France.

07/2022

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Religion

Le Martyre des chrétiens d'Orient. Portraits et témoignages

Le calvaire des chrétiens d'Irak et de Syrie est le premier génocide du XXIe siècle. C'est ce que confirme ce document choc, nourri de témoignages et de récits, fruit de nombreux reportages sur place. Daech et les autres groupes islamistes veulent éradiquer toutes les minorités religieuses d'Orient au nom de l'islam radical. Certains Etats les soutiennent. D'autres ferment les yeux. Rares sont ceux qui les affrontent avec détermination. Les chrétiens et les yazidis sont les premières victimes des violences djihadistes. Laïques ou religieux, riches ou pauvres, ils racontent leur foi, leur détresse, leurs désillusions. Certains ont choisi l'exil. Les autres restent, aidés par de jeunes volontaires français au profil étonnant. Ce livre noir de la persécution donne la parole à ces chrétiens qui souffrent mais qui espèrent, malgré tout.

03/2017

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Histoire de France

La destruction de l'humain dans les camps nazis. Témoignages d'un monde sans éthique

"Pourquoi avoir réalisé un tel travail ? C'est une question qui peut m'être posée. C'est d'abord à cause de Marius Loubet, un cousin, mort en déportation. Et puis, aussi, à cause de la résurgence de groupes néonazis un peu partout en Europe ; la profanation des cimetières par des nostalgiques de la violence incontrôlée également. Les camps de concentrations nazis et de Nuit et Brouillard correspondent à une négation totale de la dignité humaine et du respect de la vie en l'absence totale de référence à une éthique. Tout cela doit être dit et répété." Ce livre a été dicté par une indignation toujours bouillonnante, au soir d'une vie humaine. Il est construit à partir de témoignages délivrés à chaud par un grand nombre de prisonniers ayant survécu à la déportation dans les camps d'extermination nazis.

03/2012

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Histoire internationale

Aktion T4. Le secret d'Etat des nazis : l'extermination des handicapés physiques et mentaux

De 1939 à 1943, le IIIe Reich mena une vaste entreprise de mise à mort des malades mentaux et handicapés physiques allemands. Considérés par Hitler et son entourage comme des poids morts dans l’économie de guerre, ces patients furent décrits auprès de l’opinion publique comme des êtres dont la vie ne vaut pas d’être vécue. Dans l’Allemagne d’avant-guerre, c’est l’entourage de Hitler (lui-même ne prit pas de décision officielle à ce sujet) qui élabora le programme dit d’« euthanasie » ou T4 (ainsi nommé d’après l’adresse de l’administration : Tiergartenstraße 4, à Berlin). Dans une semi-clandestinité, une lourde machine d’extermination se mit ensuite en place, pilotée depuis Berlin par une administration sophistiquée, entièrement à la solde de la Chancellerie du Führer, qui opérait sous couvert de sociétés écrans. Médecins, infirmiers, membres de la SS participèrent à cette opération, sous le contrôle du Kriminalinspektor Christian Wirth, et sous l’égide d’hommes émanant de l’entourage proche de Hitler (Philipp Bouhler, Viktor Brack, Martin Bormann…). Arrachés à leurs asiles, les malades furent bientôt conduits par cars entiers dans des centres réquisitionnés et spécialement aménagés en Allemagne et en Autriche (Grafeneck, Hartheim, Brandeburg, Hadamar…), où ils furent gazés puis incinérés dans les premiers fours crématoires de masse. Plus de 100 000 personnes furent ainsi assassinées. L’« euthanasie » des malades mentaux et des handicapés allemands préfigure ainsi l’extermination systématique des Juifs dans les camps de la mort, mise en œuvre à partir de 1942. Michael Tregenza apporte ici une remarquable contribution à la connaissance du programme T4, fondée sur le dépouillement approfondi de sources allemandes, autrichiennes et polonaises, notamment sur les témoignages et les interrogatoires menés lors des procès des années 1940 à 1960. Avec un luxe de détails, il décrit l’élaboration de l’entreprise d’euthanasie, ses sources intellectuelles, sa réalisation, son fonctionnement et surtout ses hommes, responsables et exécutants (dont beaucoup travailleront ensuite dans les centres de mise à mort de l’Aktion Reinhard).

03/2011

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Généralités

Une longue nuit. Une histoire globale des camps de concentration

Depuis leur invention à Cuba à la fin du XIXe siècle, il ne s'est pas passé un seul jour sans qu'au moins un camp de concentration n'ait été en activité quelque part dans le monde. Basé sur des recherches archivistiques et des entretiens réalisés sur quatre continents, ce livre retrace pour la toute première fois l'histoire chronologique et géopolitique de ces camps, qui comptent parmi les plus grandes tragédies de l'ère moderne.

08/2024

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Histoire internationale

Les républicains espagnols dans le camp de concentration nazi de Mauthausen. Le devoir collectif de survivre

Nous trouvons en ces pages pour notre mémoire et la vérité l'ampleur du drame vécu par ces républicains espagnols. Cet appel à se souvenir est pour eux une façon de rester vigilant et d'éviter que la bête immonde au ventre fécond ne se relève. « Le devoir collectif de survivre, m'a enivré, saoulé par sa grandeur, sa douleur et m'a blessé par l'oubli qui lui était insupportablement réservé. Ce texte m'a immédiatement interpellé. J'ai senti intuitivement, ou de cette perception érodée par les années de labeur sinon acérée par ma quête sur les « oubliés » de l'histoire, sa force de sens. » Ce livre est le « non » à l'aliénation, un veilleur vigilant sur l'avenir, un acte de solidarité. Je reprends à mon compte ces mots de Cervantés « Tu ferais mieux de l'appeler enfer, et encore pis s'il y a chose qui soit pire au monde. » Et je vous les offre comme déjà ce chant qui sera à toujours la tache innommable de notre vingtième siècle mais aussi notre honneur de part l'humanité et le refus d'une quelconque aliénation de ces républicains espagnols

11/2015

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Histoire de France

Survivre et mourir en musique dans les camps nazis

Des premiers camps punitifs du IIIe Reich jusqu’aux usines de mort de Treblinka ou Birkenau en passant par les camps de prisonniers de guerre, ce livre tente un état des lieux des activités musicales dans l’univers concentrationnaire. Dès le début, les principales utilisations et détournements de la musique sont présents : elle rythme la répression, la propagande et accompagne les travaux forcés. Dans les camps d’extermination, ceux de l’Aktion Reinhard (Belsec, Sobibór et Treblinka) et celui d’Auschwitz-Birkenau, les notes de musique s’élevaient dans les airs en même temps que la fumée des fours crématoires, quand elles n’étaient là pour cacher le bruit des exécutions sommaires. C’est dans cette partie que l’auteur a choisi de parler de Theresienstadt, le « camp des musiciens », camp de transit et antichambre de Birkenau dont la création figure en bonne place dans le protocole de la conférence de Wansee qui organisa l’extermination des populations juives d’Europe. En parallèle aux camps de concentration pour civils, l'auteur se penche également sur les musiques composées dans les camps de prisonniers de guerre. Si Olivier Messiaen est sans nul doute le musicien le plus célèbre de tous les camps de prisonniers (il a composé son Quatuor pour la fin du temps au Stalag de Görlitz), nombre de compositeurs, chefs d’orchestres ou instrumentistes furent également captifs dans les Stalag et Oflag allemands. Pour mener à bien ce travail et le confronter à la mémoire encore alerte des survivants, l’auteur a rencontré d’anciens déportés, notamment Robert Fertil, (Neuengamme), Anise Postel-Vinay (Ravensbrück) ainsi que deux musiciens, tous deux violonistes : Haïm Lipsky (Auschwitz I) et Violette Jacquet-Silberstein (orchestre des femmes de Birkenau). Parfois clandestine mais le plus souvent « officielle », la musique fit partie intégrante du système concentrationnaire.

05/2011

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Histoire de France

Le Vétéran. Onze ans dans les camps de concentration

    Remisé dans un grenier depuis quarante ans, ce manuscrit constitue un témoignage historique de première importance sur l'univers concentrationnaire et les détenus.    Carl Schrade a en effet passé onze ans dans les différents camps de concentration du régime nazi. Arrêté en 1934 à la sortie d'un déjeuner pour quelques propos critiques lancés à table, ce jeune commerçant suisse décrit avec une précision extraordinaire la vie quotidienne des détenus et de leurs geôliers. Travaux épuisants, humiliations, crimes gratuits mais aussi épidémies, maladies, rapports humains réduits le plus souvent à la brutalité et à la violence.     Déplacé dans les principaux camps - de Dachau à Buchenwald ou Flossenbürg - au gré des contraintes de l'effort de guerre, Schrade livre une radiographie sans concession. Seule l'amitié de quelques camarades - dont le grand résistant français à qui il confiera son manuscrit - et le désir de témoigner le font tenir. Avec son écriture sans afféterie ni pathos et même ses inexactitudes, ce texte entre en résonnance avec ceux de Primo Levi ou d’Irène Némirovsky.    Présentation de Fabrice d’Almeida, Professeur à l’université Panthéon-Assas (Paris-II, IFP), auteur notamment de La Vie mondaine sous le nazisme (Perrin, « Tempus », 2008) et de Ressources inhumaines. Les gardiens des camps de concentration et leurs loisirs, à paraître chez Fayard (rentrée 2011).         Postface de Nicolas Quilici.

03/2011

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Faits de société

Rescapée. Témoignage d'une victime de pédocriminalité

Le témoignage nécessaire et sans compromis d'une rescapée de la pédocriminalité. Floriane Arzouni a grandi avec le poids écrasant de la pédocriminalité : une image vague, une voix d'homme, des peurs, l'impression que son visage est sale et, depuis toujours, la peur et le dégoût dès qu'elle doit faire la bise à un homme. A 10 ans déjà, elle subit depuis plusieurs années les conséquences psychologiques et physiques de l'agression sexuelle, et la dépression, les tentatives de suicide et le mal-être semblent constituer ses souvenirs les plus marquants, malgré un cadre familial sain et aimant. Quand, à 15 ans, elle apprend enfin ce qui lui est arrivé un jour fatidique de sa troisième année, c'est une souffrance, mais aussi une libération : enfin, elle peut comprendre, et se reconstruire. Les médias parlent du profil psychologique des agresseurs, mais très rarement du vécu des victimes après les faits : quelles tragédies vivent-elles ? Quelles stratégies mettent-elles en place pour sortir la tête de l'eau et trouver le chemin de la reconstruction ? Ce témoignage nécessaire met en lumière la souffrance, souvent tue et dissimulée pendant des années, des victimes de pédocriminalité, et souffle un vent d'espoir pour "l'après" .

06/2022

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TRAVAUX SUR LA MEMOIRE

La médecine nazie contre l'humanité. Expérimentations médicales au camp de concentration de Natzweiler-Struthof

Un an après l'invasion de la France par la Wehrmacht, le camp de concentration de Natzweiler, en Alsace annexée, est ouvert en mai 1941 sur ordre du Reichsführer-SS Heinrich Himmler. En marge de travaux forcés au service du Reich, des médecins de la Reichsuniversität de Strasbourg y conduisent des expériences sur les détenus. Comme dans d'autres camps, les expérimentations médicales nazies ont des objectifs multiples : purifier et préserver la "race" aryenne, tester de nouveaux produits - vaccins, antibiotiques, antidotes aux gaz de combat - en exposant sciemment les détenus à une issue fatale. Au KL Natzweiler, les tests à l'ypérite, au phosgène et de vaccins contre le typhus font plusieurs centaines de victimes. Le professeur d'anatomie August Hirt fait assassiner 86 personnes juives par gazage dans une chambre construite à des fins expérimentales. Les restes humains sont conservés dans les caves de l'université... où ils sont découverts par les services de recherche sur les crimes de guerre en décembre 1944. Cet ouvrage est le fruit d'années de recherches franco-allemandes sur la Reichsuniversität. Après de nombreuses décennies de non-dits, de vérités étouffées et d'enfouissement de faits que l'on ne voulait pas voir, les stigmates laissés par le nazisme en Alsace annexée deviennent toujours plus évidents.

05/2024

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Histoire internationale

Irma Grese et le procès de Belsen. Une surveillante SS des camps de concentration condamnée à mort

Jeune surveillante SS des camps de concentration nazis, Irma Grese fut condamnée à mort par un tribunal militaire britannique en 1945 lors du procès de Belsen et pendue ensuite dans la prison de Hamelin. Ce livre retrace le parcours personnel et professionnel de cette jeune femme ordinaire qui devint, au cours de la tourmente nazie, une tortionnaire exemplaire.

07/2017

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Documentaires jeunesse

J'ai vécu les camps de concentration. La Shoah

Simone Lagrange a 13 ans lorsqu'elle est arrêtée à Lyon, avec ses parents. L'homme qui la torture pour savoir où sont cachés ses frères et soeurs, c'est Klaus Barbie. Déportée à Auschwitz avec ses parents, elle sera seule à en revenir. Christine Szenberg est parquée avec sa famille, dans le ghetto de Varsovie, dès 1940. Peu de temps avant sa destruction, elle s'enfuit avec sa mère et sa petite soeur dans les égouts, où elles vivront cachées pendant trois mois. André Migdal est arrêté à 16 ans par la police française pour faits de résistance. Il tait ses origines juives. Après des séjours dans des camps français, il sera déporté en mai 1944 à Neuengamme, en Allemagne.

02/2020

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Histoire de France

Rescapés d'Auschwitz. Les derniers témoins

En 2015 seront commémorés les 70 ans de la libération du camp de la mort d'Auschwitz. Alors que les rescapés encore vivants se réduisent aujourd'hui à quelques dizaines, Alain Vincenot, l'auteur de "Vel' d'Hiv (L'Archipel 2012) a recueilli, en historien rigoureux , mais aussi avec compassion les témoignages de ceux qui n'avaient pas encore tout dit... L'ouvrage complété d'une chronologie propose des photos inédites issues des albums des témoins rencontrés.

01/2015