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Le fait associatif dans l'Occident médiéval. De l'émergence des communs à la suprématie des marchés

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Ouvrages généraux et thématiqu

Le fait associatif dans l'Occident médiéval. De l'émergence des communs à la suprématie des marchés

Le premier ouvrage qui montre ce que le fait associatif est central au Moyen Age. Cette observation fait porter un nouveau regard sur l'économie sociale et solidaire contemporaine.

12/2021

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Sciences historiques

La raison des gestes dans l'Occident médiéval

Charlemagne se tord la barbe et pleure ; devant Guillaume le Conquérant, Harold prête serment les mains posées sur des reliques ; les bras tendus, le prêtre élève l'hostie que les fidèles, à genoux et les mains jointes, fixent du regard ; tous font des signes de croix. Qu'ils nous surprennent ou nous paraissent aujourd'hui encore familiers, tous ces gestes sont liés à une culture et à son histoire. Car il n'existe pas de gestes " naturels ", mais des usages sociaux du corps, propres à chaque civilisation et qui changent au cours du temps. Ce livre explore l'histoire des gestes en Occident, depuis l'Antiquité tardive jusqu'au Moyen Age central. D'entrée de jeu, il souligne un problème crucial : l'historien, à l'inverse de l'ethnologue ou du sociologue, n'atteint pas directement les gestes du passé, mais toujours dans des écrits ou des images, des représentations des gestes qui en sont aussi des interprétations données par la culture du temps. Ce qui déplace et enrichit le questionnaire de l'historien : qu'est-ce que " faire un geste " dans la société chrétienne du Moyen Age ? Comment juge-t-on à cette époque le corps, son mouvement et ses attitudes ? Existe-t-il alors une ou des théories du geste ? Ainsi le spectacle des gestes est-il un défi permanent lancé à la raison, qui cherche, non sans difficultés ni malentendus et à chaque époque d'une manière nouvelle, à imposer aux gestes un ordre et du sens. C'est dans cette dialectique des gestes et de la pensée, à laquelle les clercs du Moyen Age ont donné en leur temps une expression systématique, que s'est construite au cours des siècles une culture singulière du corps et de ses usages.

07/2003

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Histoire internationale

La civilisation de l'Occident médiéval

Traduit dans plus de vingt langues, ce livre est le bréviaire indispensable de qui veut se familiariser avec le Moyen Âge. Car, entre la légende noire d'un "âge des ténèbres" et la légende dorée d'une "belle époque" médiévale, il y a la réalité d'un monde de moines, de clercs, de guerriers, de paysans, d'artisans, de marchands ballottés entre violence et aspiration à la paix, foi et révolte, famine et expansion. Une société hantée par l'obsession de survivre et qui parvient à maîtriser l'espace et le temps, à défricher les forêts, à se rassembler autour des villages, des châteaux et des villes, à inventer la machine, l'horloge, l'université, la nation. Ce monde dur et conquérant, c'est celui de l'enfance de l'Occident, un monde de " primitifs " qui transforment la terre en gardant les yeux tournés vers le ciel, qui introduisent la raison dans un univers symbolique, équilibrent la parole et l'écrit, inventent le purgatoire entre l'enfer et le paradis.

03/2008

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Histoire internationale

L'Eglise et la société dans l'Occident médiéval

Retracer l'histoire de l'Église au Moyen Âge, c'est aussi faire l'histoire de la société européenne : de 700 à 1500 environ, huit siècles de changements virent s'ébaucher institutions et habitudes de pensée. L'Église du Moyen Âge fut l'État dans la plénitude de ses pouvoirs tel que, parmi ses prophètes modernes, Hegel lui-même l'avait à peine entrevu. L'Église et la société étaient, en effet, si intimement liées que l'une ne pouvait changer sans que l'autre ne subît une transformation similaire. L'auteur de ce livre analyse les mécanismes sociaux de l'évolution religieuse en examinant notamment la papauté, les relations entre Rome et Byzance, le statut des évêques, ainsi que les différents ordres religieux, des bénédictins aux dominicains et aux franciscains. On trouvera ici l'histoire de la naissance et du déclin de l'un des grands idéaux de l'Occident : l'idée d'une société humaine universelle - la societas perfecta - partie intégrante d'un univers ordonné par Dieu dans le temps comme dans l'éternité, dans la politique concrète comme dans le monde des essences spirituelles.

08/2008

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Histoire internationale

Introduction à l'histoire de l'Occident médiéval

Le moyen Age, longue période qui s'étend du Xème au XVème siècle, souffre d'une réputation persistante d'obscurantisme. Pourtant, ce millénaire donna son visage moderne à l'Europe. Une grande partie de l'héritage médiéval s'offre toujours à nos yeux dans le décor quotidien des villes et des campagnes occidentales, paysages, noms de lieux. Mais, surtout, c'est au Moyen Age que l'Occident conquiert pour longtemps son avance économique sur le reste du monde. C'est au Moyen Age que se forge la géographie politique et culturelle qui prélude à l'affirmation des nations européennes. Et c'est au Moyen Age que s'élabore une civilisation profondément marquée par le christianisme, composante majeure, et demeurée actuelle, de l'identité occidentale. Le présent volume se veut une courte introduction destinée à ceux qui souhaitent se familiariser, par nécessité ou par plaisir, avec la réalité foisonnante de cette époque. Fondé sur les résultats de recherches qui, depuis plusieurs générations maintenant, s'attachent à tout ce qui tisse en profondeur la société médiévale, il s'efforce d'en présenter aussi bien les composantes matérielles que les valeurs fondatrices, pour aider à mieux comprendre dans quels mondes prirent place Charlemagne, Richard Cœur de Lion ou les Rois catholiques, la chevalerie, les voyages de Marco Polo ou la construction des cathédrales...

10/2014

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Histoire de France

Répudiation, séparation, divorce dans l'Occident médiéval

Répudiation, séparation, divorce : la question ne concerne pas seulement, à notre époque, de nombreux couples mariés (dans la plupart des pays européens, entre 30 et 50 % d'entre eux divorcent) ou vivant en union libre (la proportion de ceux qui se séparent est encore plus importante), elle s'est aussi posée dans l'Occident médiéval, même si ce n'est pas dans les mêmes proportions ni tout à fait dans les mêmes termes, dans la mesure notamment où les motivations qui conduisaient au mariage comme à sa rupture, mais aussi les structures qui les contrôlaient, étaient différentes. Que se cache-t-il, par exemple, derrière le divorce, en 1152, du roi capétien Louis VII et d'Aliénor d'Aquitaine ? Est-il véritablement lié à la découverte, après 15 ans de mariage, de la consanguinité des deux époux ? Quel est le rôle de l'Eglise qui, par l'intermédiaire d'un concile, valide le divorce ? Pourquoi certaines sources évoquent-elles une histoire d'adultère de la reine ? Est-ce une coïncidence si la rupture intervient peu après que celle-ci ait donné naissance pour la troisième fois à une fille ? Entre contrôle ecclésiastique et stratégies familiales et dynastiques, quelle est la marge de manoeuvre laissée au couple ? Que penser aussi de cette affaire qui, au début du XVe siècle, touche, à un échelon social moins élevé, plusieurs couples, dans la mesure où un official, après avoir annulé une union pour impuissance du mari, revient sur sa décision après que le dit mari soit devenu père de plusieurs enfants d'une seconde union, obligeant les ex-conjoints, alors remariés, à reprendre leur vie commune et déclarant illégitimes les enfants que chacun avait eus après leur séparation ? Dans l'écheveau des discours normatifs et des bribes d'histoires personnelles glanées ici ou là, les études ici réunies s'attachent à cerner les formes de rupture entre les époux, leurs causes et leurs conséquences, donc les enjeux tant sociaux et économiques que politiques et religieux de la séparation et du divorce.

10/2007

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Histoire de France

Culture et société dans l'Occident médiéval

Ce livre souligne les aspects créateurs de la pensée médiévale dès les siècles dits barbares, quand Grégoire le Grand se pose en continuateur de saint Augustin. Cette brève synthèse prend en compte les apports des " renaissances " successives, d'Alcuin le " grand instituteur " de la cour carolingienne à Abélard, le brillant dialecticien, soucieux de faire reconnaître les droits de la raison au sein de la foi. S'il est courant de voir célébrer les mérites des architectes romans et gothiques, il est plus rare d'entendre vanter les apports de la démarche scolastique, souvent assimilée à la plus pesante des routines. Tout en reconnaissant la dette d'Albert le Grand et de Thomas d'Aquin envers Aristote et Averroès, il est bon de rappeler, à la suite de l'illustre chirurgien Henri de Mondeville (vers 1260-vers 1320), très conscient des progrès accomplis en son temps par l'architecture et par l'ensemble des sciences, que " les anciens peuvent être corrigés " et qu'il est toujours " nécessaire d'ajouter et d'écrire du neuf ". Ces avancées intellectuelles ont été opérées pour l'essentiel dans les universités, dont le réseau s'est étendu à l'ensemble de l'Occident à partir des années 1350. C'est également au XIVe siècle que les petites écoles ont commencé à se généraliser, surtout en Angleterre et en Italie. Avant les premiers balbutiements de l'humanisme, Marsile de Padoue, Guillaume d'Occam et Jean Buridan avaient engagé la pensée européenne sur des voies nouvelles. Conscients de leurs droits et fiers de leurs privilèges conquis de haute lutte, adossés à la science antique et munis d'une méthode à toute épreuve, membres d'une seule communauté latine, les universitaires du Moyen Age sont les ancêtres directs des intellectuels européens du XXe siècle, de Coïmbra à Budapest et de Catane à Uppsala. Ils constituent une référence essentielle pour l'Europe en construction.

04/1999

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Histoire de France

Histoire intellectuelle de l'Occident médiéval

La culture, enjeu essentiel de la vie politique et sociale, diffuse les goûts, les idées et les règles de conduite d'un groupe dominant. Elle amplifie les nombreuses images de l'accomplissement humain et en dénonce les failles. Elle assure l'intégration de ceux qui savent l'assimiler. L'histoire de la culture des civilisations anciennes ou plus proches est un volet essentiel dans la connaissance du passé, comme pour le Moyen Age qui voit l'élaboration d'une culture originale, née d'une longue réflexion sur le savoir antique et les aspirations chrétiennes. L'Histoire intellectuelle de l'Occident médiéval rassemble autour des grands débats qui font cette histoire de la culture, du IVe au XVe siècle, tous les éléments de connaissance nécessaires : contexte politique, langues vivantes et mortes, écriture, écoles et universités, enseignement, auteurs et oeuvres. Jacques Paul a été maître de conférences à l'université de Provence, Aix-Marseille ; spécialiste de l'histoire du Moyen Age, il s'est particulièrement attaché à l'étude des rapports entre vie religieuse, culture et mentalités.

06/2019

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Beaux arts

Le Jardin des Délices, approche de l'image paradisiaque dans l'Occident médiéval et pré-renaissant

L'ouvrage présenté ici, essentiellement orienté sur l'analyse et l'interprétation très controversée du Jardin des Délices de Jérôme Bosch, touche à divers domaines : la théologie et la littérature médiévales, l'iconographie, l'histoire de l'art et des religions, domaines qui convergent pour cerner une pensée complexe. Précédé d'une analyse historique retraçant, tant sur le plan littéraire que sur le plan pictural, l'évolution hasardeuse et jamais arrêtée du concept paradisiaque, il se fixe sur l'une des productions les plus achevées et les plus décisives de la pensée humaine, l'une des plus concordantes avec les "écritures" , l'une des plus modernes aussi. Etayé par de nombreuses références et un appareil critique, il tente de résoudre par ailleurs la difficile question de l'avenir posthume, toujours posée à l'homme, et à laquelle Jérôme Bosch répond résolument. (Illustration de couverture : d'après Jérôme Bosch, triptyque du Jardin des Délices, détail du panneau central)

01/2015

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Histoire urbaine

Le village à l’épreuve du genre dans l’Occident médiéval et moderne

Soumettre le village à l'épreuve du genre suppose d'aller au-delà des traditionnelles assignations imposées tant aux femmes qu'aux hommes, dans les sociétés rurales du haut Moyen Age à la période révolutionnaire. Soumettre le village à l'épreuve du genre suppose d'aller au-delà des traditionnelles assignations imposées tant aux femmes qu'aux hommes, dans les sociétés rurales du haut Moyen Age à la période révolutionnaire, et de redonner à chacun et à chacune son rôle, au plus près de la réalité. Cette démarche inédite, qui croise l'histoire rurale et l'histoire du genre, réhabilite les villageoises, plus particulièrement les paysannes, invisibilisées par la documentation et souvent occultées dans les études historiques. Elle les intègre à une histoire globale qui prend en compte tous les acteurs des campagnes, à la fois dans leur spécificité mais aussi dans leurs relations et leurs comportements communs. Cette approche ouvre donc de nouvelles perspectives pour l'histoire rurale en introduisant une autre manière de la lire et de l'écrire : elle invite à revisiter les fonds d'archives et à réinterroger les sources sous cet angle. Le présent ouvrage, avec ses quatorze contributions déclinant, à l'échelle du village, les normes et des identités, l'entreprise familiale et le travail puis l'exercice du pouvoir, en montre tout l'intérêt et déconstruit nombre d'idées reçues.

06/2024

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Beaux arts

Le sein du père. Abraham et la paternité dans l'Occident médiéval

Un vieil homme rassemblant contre lui de petits enfants : telle est l'image qui, dans la chrétienté médiévale, donne à voir la destinée paradisiaque des élus après la mort. Qu'est-ce donc que ce sein paternel où viennent se lover les justes ? Que signifient ces formes textiles, enveloppant de leur mystère le repos des défunts ? Le vieillard, c'est Abraham, l'ancêtre commun du judaïsme, du christianisme et de l'islam, bien apte à exprimer l'idée de concorde et de fraternité. Et si, entre XIe et XIIIe siècles, il parvient avec succès à figurer la récompense céleste, but ultime de la société chrétienne, c'est parce qu'il montre cet idéal paradisiaque comme réunion à une figure paternelle, donnant forme à ce " besoin de protection par le père " que Freud situait au cœur du sentiment religieux. Or la relation entre le patriarche et les élus est si intime et parfois si fusionnelle qu'on peut la qualifier d'inclusion corporelle. Abraham serait-il alors une mère qui accueille les élus en son sein ? Si l'on a récemment insisté sur l'essence féminine du christianisme, les œuvres dont il est question ici invitent plutôt à un rééquilibrage paternel et à une réflexion globale sur la paternité et la maternité et sur l'articulation de ces notions au Moyen Age. Dessiner ainsi un vaste réseau iconographique autour du sein d'Abraham, lequel est à la fois la version masculine de la Vierge à l'enfant et la réplique de Dieu le Père tenant son Fils dans ses bras, permet de mettre en pratique une méthodologie novatrice - construire une iconographie sérielle - tout en contribuant à l'analyse d'un aspect décisif de l'histoire sociale de l'Occident médiéval, qui pensait essentiellement le monde comme parenté.

10/2000

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Europe

De la Répugnance des Bretons à reconnaître la suprématie de Rome

De la Répugnance des Bretons à reconnaître la suprématie de Rome [, par M. Varin] Date de l'édition originale : 1846 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

07/2021

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Moyen Age - Critique littérair

Succès des textes latins dans l'Occident médiéval. Approche méthodologique autour du projet FAMA

La base de données Fama (Fama Auctorum Medii Aevi) élaborée et pilotée conjointement par l'Ecole nationale des chartes et par l'Institut de recherche et d'histoire des textes, propose d'aborder la production littéraire médiévale à travers le prisme des goûts et des besoins des auteurs médiévaux, traduits en nombre de manuscrits subsistants. Ce nouvel angle d'étude suscite bien des étonnements, les auteurs influents, en tout cas ceux que nous considérons comme tels, n'étant pas toujours les plus représentés sur les rayons des bibliothèques actuelles Le succès ainsi mesuré et le génie ne se révèlent donc pas nécessairement en adéquation. Les raisons de ces distorsions apportent des éclaircissements sur le contexte intellectuel et culturel et ses transformations au fil du temps. C'est ce qu'ont cherché à montrer les auteurs ici rassemblés, en s'appuyant chacun sur son domaine d'expertise : quelles sont les fonctionnalités offertes par Fama, comment l'améliorer - notamment par une réflexion sur le tuilage des genres qui permettent de rapprocher des oeuvres ayant une utilisation analogue -, comment faire progresser à travers cet outil notre connaissance de la circulation des textes, des besoins culturels et des goûts intellectuels des lecteurs médiévaux. Ce retour d'expérience constitue également un appel à la collaboration internationale afin de rendre cet outil plus performant à travers la publication des recherches en cours et de leurs résultats.

10/2020

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Histoire internationale

La société médiévale en Occident

L'étude d'une société ne vise pas seulement à décrire le comportement des hommes vivant en groupe. Sa véritable ambition est de rechercher les normes, tacites ou explicites, qui président à l'organisation de la communauté et lui permettent de se perpétuer. Pour les découvrir, il faut comprendre ces formes d'association que sont la parenté, le métier, l'organisation politique et, plus encore, la communauté religieuse. Le Moyen Age occidental a engendré une société originale. Très tôt, le christianisme y est dominant, transformant les comportements. Très tôt aussi, des formes spécifiques de domination économique - le grand domaine, puis la seigneurie - encadrent la population rurale. Ces forces poussent la population à des adaptations permanentes. Car la société médiévale n'est pas figée. Elle passe des structures post-romaines du très haut Moyen Age à l'équilibre précaire du monde féodal, lequel se brise à son tour lorsque les villes et le progrès technique réapparaissent en Occident. Là est le dynamisme d'un monde dont une continuité apparente dissimule les évolutions constantes.

09/2006

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Economie

La problématique de l'émergence des économies africaines

A l'heure où les pays industrialisés (Sud-Est asiatique, Europe de l'Ouest, Amérique du Nord) passent irréversiblement de l'international à la globalisation, une question se pose dans les cercles politiques et académiques sur la place des économies africaines. Celles-ci passent-elles de dualisme à la maturité ? Sont-elles en stagnation ? Ne sont-elles pas, si toutes, mais du moins certaines, en régression par rapport aux années qui ont précédé les indépendances ? Sont-elles marginalisées ? Sont-elles extraverties ? Le débat est connu et il rappelle la pensée de R. Dumont au début des années 60 et de celle de Jacques Giri. A l'époque, Dumont soutenait que le continent était mal parti. Tandis que Giri affirmait en 1986 que l'Afrique était toujours en panne. Aujourd'hui, sous la forme de slogans, les politiciens programment les dates de l'émergence des économies de leurs pays. A les entendre, peut-on dire que l'Afrique est bien repartie après autant d'années d'errance ? Eux-mêmes, se sont-ils débarrassés des fantômes qui les hantent et qu'ils inventent ? Ne sont-ils pas toujours possédés par le goût de l'hédonisme ? Tel est l'intérêt du débat que nous soulevons dans ces pages.

07/2016

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Généralités

L'Occident médiéval. D'Alaric à Léonard 400-1450

Il n'y a sans doute guère de période historique qui n'ait fait l'objet d'interprétations aussi contrastées que le Moyen Age : louée par les romantiques, dédaignée par les humanistes, elle est encore aujourd'hui tantôt considérée comme un repoussoir absolu, tantôt comme une source inépuisable d'inspiration et d'évasion. Pourtant, de quel Moyen Age parle-t-on ? De celui qui naît sur les ruines du monde romain, en construisant une société originale faisant la synthèse des héritages antique, germanique et chrétien ? De celui des chevaliers et des paysans, avec ses cathédrales qui aujourd'hui encore marquent le paysage de nombreuses villes d'Europe ? Ou encore de celui des villes foisonnantes, de la culture florissante et de l'expansion économique et territoriale de l'Occident ? Définie en creux dès l'époque moderne comme l' "époque du milieu" , c'est-à-dire celle comprise entre la chute de l'Empire romain et la Renaissance, le Moyen Age couvre en réalité une durée de mille ans, sur un espace immense allant de l'Europe du Sud à la Scandinavie, des îles Britanniques à l'Europe centrale. Sans s'enfermer dans une vision figée en grands blocs faussement homogènes, le lecteur pourra ainsi connaître et comprendre une période essentielle, mais complexe, et évaluer la manière dont elle a influencé, et influence encore, l'histoire de l'Occident.

10/2021

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Economie

Pratique des marchés de capitaux dans l'UEMOA

Les marchés de capitaux sont des lieux où s'échangent les titres à court (titres de créances négociables, ou TCN), moyen et long terme (obligations, actions) contre de la monnaie. L'objectif de ce manuel est de présenter de manière très pédagogique, mais rigoureuse et appliquée, leur organisation et leur fonctionnement, mais aussi d'exposer de façon simple les opérations sur les instruments financiers qui y sont négociés. Illustré par des exercices corrigés, il permettra de démystifier la finance de marché. L'approche pédagogique adoptée dans cet ouvrage est résolument tournée vers la pratique avec des cas concrets tirés du marché des titres de créances négociables et de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) de l'UEMOA. Il s'adresse aux praticiens, mais plus particulièrement aux étudiants en sciences de gestion comme en sciences économiques spécialisés en monnaie banque et finance. L'originalité de l'ouvrage réside principalement dans son adaptation au contexte de l'UEMOA et en cela, il constitue un travail pionnier dans ce domaine.

08/2020

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Histoire de la population

Mises en réserve. Production, accumulation et redistribution des céréales dans l’Occident médiéval et moderne

Historiens et archéologues interrogent l'ensemble du processus de production, d'accumulation et de redistribution des grains dans lequel s'inscrivaient les pratiques de stockage au Moyen Age et à l'Epoque moderne. Dépôt saisonnier des fruits de la récolte, lié au cycle annuel de la consommation, ou formes de stockage plus durable, offrant la perspective d'un usage différé des produits de la terre : les dispositifs de mise en réserve des céréales, qui constituaient la base de l'alimentation dans les sociétés occidentales du passé, ainsi qu'un important levier de mobilisation et de circulation des richesses, représentent une dimension essentielle des économies anciennes. Les contributions d'historiens et d'archéologues, spécialistes des époques médiévale et moderne, qui sont réunies dans cet ouvrage, s'attachent à l'ensemble du processus de production, d'accumulation et de redistribution des grains dans lequel s'inscrivaient les pratiques de stockage. Il y est tout à la fois question des techniques de conservation des céréales et des structures de dépôt, silos, granges, greniers ou entrepôts, des politiques et des réseaux d'approvisionnement, ainsi que des institutions sociales liées à la mise en réserve des fruits du labeur humain. Cet ouvrage propose ainsi un premier panorama des problématiques et des connaissances relatives au stockage des céréales dans l'Occident médiéval et moderne.

08/2022

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Education nationale

L'école des communs

Cet essai de philosophie, d'anthropologie et d'histoire de l'éducation vise à outrepasser le duo classique entre public et privé pour proposer modestement des pistes en vue d'une école des communs, entendue comme une troisième voie permettant de reconstruire ou de réinventer la forme scolaire.

05/2024

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Ouvrages généraux et thématiqu

Les prémisses de la féodalité. Essai sur les origines de l'occident médiéval

Société médiévale tardive, apparue aux alentours de l'an mille, la société féodale plonge ses racines profondément dans le haut Moyen Age. Elle relève d'un héritage et d'un projet. L'héritage c'est le rapport de domination seigneuriale, fondé sur la puissance militaire et les guerres de conquêtes. Il est présent de toute Antiquité. Le projet, c'est l'orientation chrétienne donnée à la société, avec les rois francs qui, depuis le baptême de Clovis, se sont alliés avec le pape de Rome et mènent conjointement guerres de conquêtes et pastoralisme chrétien. A compter du VIIe siècle, la propagation de la foi des villes vers les campagnes et du coeur des royaumes francs vers leurs marges a fait se recouvrir largement en Europe la société civile et les communautés chrétiennes. Cette hégémonie de la religion de tradition latine constitue un nouveau contexte dans lequel des pratiques sociales plus anciennes vont trouver une signification et une portée nouvelles. C'est le cas des rapports de conventionnement introduits dans la sujétion vassalique et paysanne via le quasi-sacrement du serment. L'orientation chrétienne de la société n'a pas éradiqué l'antique rapport seigneurial mais elle l'a transformé de l'intérieur. La société féodale, plus stable qu'antérieurement, va amener avec elle, autour du lien féodo-vassalique, nombre de conditions économiques et sociales nouvelles qui annoncent les temps modernes : le bipartisme agricole, l'économie des villes et des corporations de métiers, la différenciation des niveaux d'exercice de la justice, l'organisation centralisée de l'armée et de l'impôt, etc.

03/2021

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Economie

Finance de Marché - Choix et Modélisation des Marchés des Capitaux

Ce livre a pour objectif d'étudier les modèles théoriques et empiriques de la finance de marché en partant des attitudes des investisseurs réelles sur le marché financier et monétaire. Il a pour objectif de mettre en valeur pratique les théories financières de gestion des portefeuilles et des produits dérivés en évoquant les techniques de Trading en bourse de valeur mobilière de placement, le choix des portefeuilles des actions et des obligations et leurs couvertures par les produits dérivés. Il est utile aux étudiants d'enseignement supérieur et aux professionnels financiers en leurs présentant un volet théorique compréhensible avec des exercices corrigés et des études des cas approfondis.

12/2018

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Economie

La régulation des marchés financiers dans l'espace OHADA

La mise sur pied des marchés financiers dans les pays membres de l'OHADA (Organisation pour l'harmonisation en Afrique du Droit des Affaires) remonte à la deuxième moitié des années 1990. L'un des traits marquants de ces nouveaux marchés financiers tient à l'existence d'organes de régulation de nature communautaire. Ces régulateurs ont pour mission de mettre en place des règles et des structures adaptées à la taille des économies concernées et de répondre aux attentes des investisseurs en termes de sécurité et de transparence des transactions financières. Le but du présent ouvrage est de donner au lecteur les clés pour comprendre le sens et la portée des processus de régulation financière en cours au sein de l'espace OHADA. L'auteur éclaire de façon simple et pragmatique sur la technique de la régulation employée à la fois pour promouvoir l'investissement financier et pour soutenir les processus de développement et d'intégration économique engagés par les États.

01/2011

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Histoire des idées politiques

Commun-Commune. Penser la Commune de Paris (1871)

Cet ouvrage renvoie tout d'abord les "légendes" de la Commune à leurs insuffisances et à leur rapport biaisé aux faits. Puis il examine, sans préférence affirmée, la pensée des actrices et des acteurs, en s'efforçant d'en restituer aussi fidèlement que possible la pluralité. Trois principales conceptions de la Commune se combinèrent souvent au sein du mouvement pour définir celle-ci : soit comme un simple conseil républicain garant des franchises municipales de Paris, soit comme un gouvernement révolutionnaire central de la France, soit comme le complément politique des organisations de travailleurs dans la restructuration socialiste de la société. Pour ne pas réduire la Commune à un appendice meurtrier du passage de l'Empire à la République d'ordre, il faut réhabiliter la révolution théorique inachevée et la quête d'une alternative à la République bourgeoise qui mirent une population en mouvement autour de ces trois axes politiques. Dans cet esprit, la modeste mais ferme ambition de cet ouvrage est de contribuer à l'exploration de la philosophie politique et des pratiques politiques qui circulèrent dans le Paris libre du printemps 1871 et qui, aujourd'hui encore, portent des enseignements pour les révolutions contemporaines du Commun.

02/2021

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Histoire de France

L'économie rurale et la vie des campagnes dans l'Occident médiéval (France, Angleterre, Empire IXe-XVe siécles). Tome 1

Peu de civilisations apparaissent si foncièrement rustiques que la civilisation médiévale. Formée sur l'effondrement du décor urbain que Rome avait un moment planté sur un fond de campagnes, de pâtures et de forêts, elle a grandi avec la ruralisation de la société et de la culture citadines. Même si elle se désintègre par la suite, en fonction de l'expansion des villes, de cet univers, on connaissait paradoxalement mieux les moines et les prêtres, les guerriers et les marchands que le monde des campagnes. Georges Duby établit dans cet ouvrage la première grande synthèse de notre connaissance du monde rural au Moyen Age : "vivante, stimulante, attachante", telles sont les épithètes qu'un critique choisissait pour caractériser cet ouvrage devenu depuis lors, de par ses qualités, un classique. Ce premier volume est consacré à l'occupation de la terre, aux travaux des champs et à l'économie "seigneuriale", tels qu'ils se définissent dans la société carolingienne (IXe-Xe siècles), et s'attache ensuite à l'époque qui suit, époque de régression et d'expansion culminant avec l'apogée du XIIIe siècle.

02/2014

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Histoire internationale

L'économie rurale et la vie des campagnes dans l'Occident médiéval (France, Angleterre, Empire, IXe-XVe siècles). Tome 2

Peu de civilisations apparaissent si foncièrement rustiques que la civilisation médiévale. Formée sur l'effondrement du décor urbain que Rome avait un moment planté sur un fond de campagnes, de pâtures et de forêts, elle a grandi avec la ruralisation de la société et de la culture citadines. Même si elle se désintègre par la suite, en fonction de l'expansion des villes, de cet univers, on connaissait paradoxalement mieux les moines et les prêtres, les guerriers et les marchands que le monde des campagnes. Georges Duby établit dans cet ouvrage la première grande synthèse de notre connaissance du monde rural au Moyen Age : "vivante, stimulante, attachante", telles sont les épithètes qu'un critique choisissait pour caractériser cet ouvrage devenu depuis lors, de par ses qualités, un classique. Dans ce second volume, Georges Duby se focalise sur la seigneurie et l'économie rurale (XI-XIIIe siècles), analysent la formation de la puissance seigneuriale et l'évolution des rapports des paysans avec cette puissance. Le livre s'achève sur la mutation du XIV siècle, siècle de crise, de famine et d'épidémie, entraînant une détérioration de la condition des paysans qui ne prendra fin qu'au milieu du XVe siècle.

02/2014

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Autres langues

Initiation à l'étude la langue des Vikings (scandinave médiéval)

Cet ouvrage expose le fonctionnement du vieux norrois, très grande langue classique, hélas, injustement méconnue de la plupart de nos compatriotes. Cette langue est l'outil qui, dans le dernier tiers du Moyen Age, a servi la composition de ces chefs-d'oeuvre de la littérature européenne que sont les célébrissimes "sagas" ainsi que les "eddas", d'égale réputation, grâce auxquelles nous est connu l'univers intérieur des anciens Germains. L'immense majorité de cette très grande littérature a été rédigée aux XIIIe et XIVe siècles en Islande, qui avait été colonisée vers la fin du IXe à partir de la Norvège et des régions des îles Britanniques alors sous domination scandinave (viking). Mais les autres variantes, continentales, du vieux norrois (vieux danois, vieux suédois, vieux gutnique) sont également considérées dans nos pages. Au cours des siècles, le norrois est graduellement devenu le norvégien, le suédois et le danois d'aujourd'hui. L'islandais, quant à lui, est resté fidèle à ses origines médiévales et n'a évolué que très superficiellement. L'apprentissage du norrois classique débouche par conséquent sur une compréhension en profondeur de l'idiome toujours en usage de nos jours sur "l'île de glace et de feu". C'est précisément ce qui, à l'inverse, permet aux Islandais du XXIe siècle de lire dans le texte leur littérature ancienne avec une aisance et un naturel dont nous ne pouvons que rêver à propos de notre Chanson de Roland... De tout cela, ainsi que de l'aspect matériel des manuscrits (paléographie), il est question dans nos pages et nous convions le lecteur à s'embarquer pour un passionnant voyage linguistique et culturel au terme duquel il serait bien surprenant qu'il ne cherche à continuer par lui-même son exploration d'un univers physique et mental aussi fascinant.

12/2018

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Fantasy

Histoire officielle de l'émergence des vampires

A la frontière entre l'Arizona et le Mexique, le corps sans vie d'une jeune femme est découvert. Emmené à la morgue la plus proche, il disparaît rapidement dans des circonstances mystérieuses. Pour Lauren Scott, jeune enquêtrice envoyée par le gouvernement afin d'aider la police locale, ce cas n'a rien d'une affaire de routine : elle remet en question sa vision de la médecine. Car bientôt, d'autres corps s'alignent sur les tables de la morgue de Nogales avant de s'évanouir dans la nature. Tous semblent avoir été vidés de leur sang et portent une marque de morsure dans le cou. Et si cette maladie apparaît d'abord aux Etats-Unis, c'est bientôt le monde entier qui se trouve submergé par une pandémie. Les gouvernements, les chercheurs, les législateurs, les religieux, tous tentent de faire face. Mais n'est-il pas déjà trop tard ?

09/2021

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Responsabilité civile

La responsabilité du fait des choses incorporelles. Contribution à l'étude du droit commun

Développée à la fin du XIXe siècle afin de permettre la réparation des dommages massifs et anonymes provoqués par la révolution industrielle, la responsabilité du fait des choses se trouve confrontée, en ce début de XXIe siècle, au nouvel enjeu que constitue la révolution numérique. Comme l'essor du machinisme, l'essor des nouvelles technologies a engendré l'apparition de dommages d'origine inédite. Un logiciel malveillant a pu contraindre à une mesure manuelle de la radioactivité de la centrale nucléaire de Tchernobyl. De même, un nom de domaine peut être déposé dans le seul but de nuire à un tiers. Il s'agit d'une pratique de cybersquating. La révolution numérique confronte ainsi la responsabilité du fait des choses à un nouvel enjeu, qui est de taille, car le droit spécial ou la responsabilité du fait personnel ne seront pas toujours efficaces. Or, les dommages causés ne peuvent rester sans réparation car ils viennent rompre un équilibre, qui doit être rétabli. L'objet de l'étude consiste en une mise à l'épreuve de la responsabilité du fait des choses face aux dommages provoqués par les choses incorporelles que sont les logiciels, les noms de domaine, les créations numériques ou encore les monnaies virtuelles. La démarche repose sur un plan classique, qui consiste à constater la défaillance du régime de responsabilité du fait des choses (Première partie), puis à mettre en exergue sa faculté de résilience et d'adaptation (Deuxième partie).

09/2021

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Ouvrages généraux et thématiqu

Ce que l'occident et l'orient doivent à la civilisation arabo-musulmane médiévale

Une histoire de succession et de transmission Durant des siècles, l'Occident et l'Orient ont peu à peu absorbé l'héritage majeur de la civilisation arabo-musulmane du Moyen Age. Cette influence s'est effectuée suivant une double transmission : d'une part, celle de la science et de la philosophie antiques (grecques en particulier) et, d'autre part, celle du savoir imaginé, transformé ou complété par les savants arabes. Cette énergie novatrice médiévale s'est imposée aux mondes occidental et oriental avant tout grâce à la soif de culture et de savoir des musulmans de l'époque, conformément aux préceptes de l'islam, qui reconnaissent que l'étude est une occupation agréable à Dieu (à même de faire valoir la magnificence de son oeuvre) et qu'il n'y a pas de contradiction entre la foi et la recherche scientifique. Le prophète Mohamed lui-même avait d'ailleurs affirmé : " L'encre de l'élève est plus sacrée que le sang du martyr. " En second lieu, l'apport arabo-musulman ne s'est pas limité à la traduction ou à la passation des textes anciens (mésopotamiens, persans, indiens et grecs), mais a donné lieu à une véritable réappropriation de ces connaissances par une recherche scientifique poussée, ainsi que par un raisonnement mathématique abstrait, engendrant quantité d'innovations et d'améliorations techniques... Mais le plus étonnant sans doute dans cette histoire, c'est que l'âge d'or arabo-musulman est venu d'une civilisation inconnue, et qui plus est issue du désert. La volonté d'accéder au savoir par tous les moyens possibles a ainsi conduit des tribus arabes à se mesurer aux civilisations existantes et, le plus important, à corriger les erreurs de ces dernières, dans les domaines de la médecine, des mathématiques, de l'astronomie... Au xxe siècle, l'éminent historien français Fernand Braudel reconnaissait : " Quatre ou cinq siècles durant, l'islam fut la civilisation la plus brillante de tout l'Ancien Monde. [...] A ces étages supérieurs, la civilisation musulmane, en ces siècles d'or, est à la fois une immense réussite scientifique et une relance exceptionnelle de la philosophie antique. Ces réussites ne sont pas les seules (si l'on songe aussi à la littérature), mais elles éclipsent les autres. " Et il précisait : " L'élan de cette reconquête cependant ne se limite pas à reprendre et retransmettre – ce qui à soi seul ne serait pas un mince mérite ; cette reprise est aussi prolongation, élucidation, création. "

01/2022

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Ethnologie

L'Afrique des possibles. Les défis de l'émergence

Avec le XXIe siècle, l'Afrique des 49 pays au sud du Sahara est sortie de sa léthargie apparente pour viser à son tour le seuil de l' "émergence" économique. La pauvreté et les inégalités persistent, mais des mutations sociales profondes sont à l'oeuvre. La pression démographique est puissante avec la perspective d'en tirer un "dividende". L'urbanisation rapide corrige l'image d'une Afrique agreste. Les "acteurs du bas" innovent, créent des biens et des services qui répondent aux besoins essentiels. Les femmes déplacent le jeu des contraintes pour évoluer dans un espace plus autonome qu'elles ont conquis résolument. Les technologies numériques, domestiquées, bouleversent les relations et connectent l'Afrique au monde. Les transformations structurelles qui se sont faites sur une période de deux siècles dans les autres régions du monde, l'Afrique doit les faire à marche forcée en quelques décennies, dans un contexte mondial mouvant, en relevant simultanément le défi inégalé des diverses transitions (démocratique, démographique, épidémiologique, alimentaire, urbaine, écologique). Plutôt que de se situer dans le vain débat entre pessimistes et optimistes, ce livre tente de montrer que l'Afrique possède en réalité le génie de l'hybridation et du mélange des genres. Et avec cet atout, elle pourrait bien inventer le développement durable et inclusif de demain.

10/2016