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Le retrait de l'Etat. La dispersion du pouvoir dans l'économie mondiale

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Sciences politiques

Le retrait de l'Etat. La dispersion du pouvoir dans l'économie mondiale

" Tous ceux qui s'interrogent sur la signification et l'avenir de la mondialisation, notamment dans le contexte de la crise financière révélée en 2008, devraient lire et relire Susan Strange, en prêtant une attention particulière à cet ouvrage que j'ai l'honneur de présenter. Trois clés essentielles nous y sont livrées. D'abord une nouvelle lecture du pouvoir (...). Face à l'orthodoxie d'une science politique née en pleine guerre froide, l'auteur nous rappelle que la contrainte n'épuise plus les formes très variées d'exercice du pouvoir (...). L'autre clé se rapporte à l'Etat, élément central de la thèse de l'ouvrage. Il y a, avec ce livre, un avant et un après : Susan Strange a clos un débat que les gardiens de la tradition s'efforcent de ranimer, alors qu'ils oublient que la messe est dite. La force du livre est de montrer que l'Etat territorial n'a pas disparu, mais qu'il perd de sa capacité face à la mondialisation, et ce dans tous les domaines (...). Enfin, brisant d'un même mouvement la théorie réaliste dominante et la dogmatique mono-disciplinaire, Susan Strange nous avertit que l'intelligence du monde passe par un triptyque " technologie, marché, politique " qui, d'un certain point de vue, fonde sinon une nouvelle discipline, du moins un nouveau secteur disciplinaire. Toutes ces questions (...) ont incontestablement pour vertu de faire avancer la science : Susan Strange appartient, de ce fait, aux " Grands " et est bel et bien à la tête d'une approche qui a pour elle d'être portée par l'événement et le contexte. En cela, elle est plus moderne et plus actuelle que les réalistes ou les "institutionnalistes" ". Bertrand Badie (Science Po Paris).

01/2010

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Economie

L'intégration de l'Afrique dans l'économie mondiale

L'intégration de l'Afrique dans une économie-monde multipolaire est ambivalente. S'inscrivant dans des mouvements centrifuges et centripètes, dans le temps et dans l'espace, l'insertion de ce continent dans les relations économiques et financières internationales se caractérise par une diversité des situations nationales. Dans le cadre d'une mondialisation multidimensionnelle, l'Afrique a longtemps été considérée comme marginalisée et contrainte de s'y adapter. Elle apparaît, désormais, comme un de ses acteurs. L'ouvrage interroge le sens et la portée de cette intégration. Quelles formes prend-elle ? Dans quelles dynamiques s'inscrit-elle ? La place de chaque pays et leur évolution y demeurent-elles contrastées, tant au plan quantitatif que qualitatif ? Dans ce contexte, l'ouvrage présente quatre thématiques se rapportant à des mutations qui contribuent à renforcer, sous diverses formes, les composantes de l'intégration des pays africains dans l'économie mondiale : les liaisons Afrique-Asie, les modalités de l'exploitation des matières premières, les partenariats renouvelés avec l'Union européenne et les mouvements migratoires.

06/2014

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Poésie

Dispersion de la lumière

Dispersion de la lumière résulte de l'introspection de l'auteure et de l'exploration de son corps en étroite relation avec les éléments de la nature. Il rend également compte de l'observation minutieuse des sensations produites par ces derniers qui modifie ou donne forme à sa perception ou sa conception de la réalité.

06/2022

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Economie internationale

La Chine dans l'économie mondiale. Entre dépendance et domination

Après trente ans de fermeture économique, puis quarante ans d'une ouverture graduelle, la Chine est devenue le premier exportateur mondial. Comment en est-elle arrivée là ? Comment peut-on caractériser sa place dans le commerce mondial ? Comment sa politique en matière d'investissements étrangers a-t-elle évalué ? Quels sont ses principaux partenaires ? Quelle pourra être son influence économique à l'avenir ? Cet ouvrage présente la stratégie de la Chine en matière d'ouverture économique depuis 1979 et les principaux enjeux de son internationalisation.

09/2021

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Littérature française

La dispersion

Choc d'un départ. Des fragments de mémoire, d'abord agrippés à la femme perdue, aux moments disjoints d'une rencontre, brûlent et s'éteignent. L'échec d'un amour renvoie le héros de ce livre à l'échec essentiel - l'empreinte de l'infamie subie par l'enfant juif qu'il fut sous l'Occupation - la honte, les rafles, les cachettes. L'étoile jaune est de celles que le jour n'éteint pas. Récit haletant, cris éperdus, dans le tintamarre silencieux d'une tête. Mais personne ne parle, ici, dans le livre. C'est le livre qui parle, qui a une voix : les voies muettes et retorses de l'écriture. Tout en restituant à la littérature son antique fonction narrative et son pouvoir de communication émotive, trop oubliés de nos jours, ce roman de l'éclatement fait éclater le roman, et sa forme arrive, à elle seule, à le résumer, ou presque, par laquelle un lyrisme dur, tendu, avec ses mouvements contraires et ses variations brusques de ton, ou plutôt de respiration, trouve à cette infinie dispersion son unité de souffle.

05/2015

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Economie

L'économie politique de la Banque mondiale. Les premières années

Ce livre traite des premières années de la Banque internationale pour la Reconstruction et le Développement (BIRD), que l’on appelle communément la Banque mondiale1, c’est-à-dire lorsqu’elle eut, pour la première fois, à aborder le problème du développement, qui est maintenant au coeur de sa mission. Ce livre met l’accent sur la façon dont la Banque a conçu sa mission et, plus particulièrement, sur la façon dont elle s’est forgée une identité : les événements qui ont été déterminants à cet égard, la culture d’entreprise et l’idéologie qu’elle a véhiculée et son contexte historique. Aujourd’hui, la Banque mondiale a une conception globale du développement. Il peut être très éclairant d’étudier comment cette conception s’est élaborée, à une époque où l’on croyait encore que la croissance économique était non seulement une condition nécessaire, mais également suffisante du développement d’un pays. Cela nous aide à comprendre pourquoi cette conception a fait long feu. Certes, comme Paul Streeten nous le rappelle à juste titre, même dans les années 50, « des économistes et des planificateurs, savaient pertinemment (en dépit de la présentation caricaturale que l’on fait souvent maintenant) que la croissance n’est pas une fin en soi mais un test du succès du développement » (Streeten et autres. 1981, p. 9). Le fait qu’ils en fussent conscients n’a cependant pas eu d’incidence sur la politique de développement ou amené une extension du changement social et culturel inhérent au processus de développement. Ce livre, donc, apporte sa pierre à l’édifice de l’étude de la « préhistoire » du développement à la fois dans sa dimension sociale et culturelle. A cet égard, l’étude des premières années de la Banque mondiale fournit un excellent terrain d’observation pour trois raisons. En premier lieu, au cours de son histoire il y a eu une délimitation nette entre la phase de la « croissance »économique et la phase des « objectifs sociaux ». En second lieu, on perçoit déjà, pendant ses premières années d’existence, des voix discordantes. Finalement, il se produisit un brusque changement dans le mandat de l’institution : après avoir soutenu la reconstruction de l’Europe d’après-guerre, elle apportait de l’aide aux pays en développement. La transition d’une phase à l’autre a été formatrice et a permis à l’institution de se redéfinir. C’est donc un terrain très fertile pour explorer les signes de conflit entre différentes conceptions du développement. Mon but est d’aider à comprendre comment la Banque a opéré ses choix de politique économique pour les pays émergents lorsque la question du développement figura pour la première fois à son ordre du jour et, en analysant les débats qui ont éclaté au sein de l’institution, de mieux comprendre son action dans le contexte nouveau de la science naissante de l’économie du développement.

09/2011

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Economie internationale

L'économie mondiale. Edition 2022

Chaque année, le CEPII publie dans la collection " Repères " des analyses inédites des grandes questions économiques mondiales. L'économie mondiale reste suspendue aux évolutions sanitaires de la pandémie de Covid-19, en quête d'un après que les réponses à la crise vont sérieusement modeler. Des impulsions décisives se font jour comme le plan Biden et l'amorce d'une refonte au niveau international de la fiscalité des entreprises. Verra-t-on pour autant la fin du dumping fiscal ? L'endettement public a très fortement augmenté. Saura-t-on le (di)gérer ? Le bon guidage de la politique économique de ces prochaines années sera crucial. Saura-t-on déployer les investissements publics nécessaires pour sortir de la stagnation séculaire ? C'est aux banques centrales aussi d'innover. Feront-elles l'économie de vieilles grilles de lecture, comme la fameuse courbe de Phillips ? Verdiront-elles suffisamment leur politique monétaire pour lutter contre le changement climatique ? Contiendront-elles l'essor des cryptomonnaies privées avec leurs projets de monnaie centrale numérique ? Les compléments statistiques situent les données récentes dans une perspective longue.

09/2021

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Sciences politiques

Dans la machine de l'Etat

Entre le personnel politique qui occupe le devant de la scène, Président, ministres, députés, et les citoyens de base, il y a la grosse machine de l'Etat. Une boîte noire, dont seuls les produits arrivent à notre connaissance, avec les échos de quelques éclats de voix, à l'occasion. Comment prépare-t-on une loi avant qu'elle ne soit votée ? Comment l'action gouvernementale s'organise-t-elle au quotidien ? L'ogre de Bercy est-il aussi redoutable qu'il se dit ? C'est dans cette cuisine mystérieuse que nous fait entrer Emmanuel Constantin. Jeune haut fonctionnaire, il a eu à coeur de tirer les leçons de son expérience des cabinets ministériels et de la livrer à la discussion publique. La machine est perfectible et son bon fonctionnement intéresse les usagers que nous sommes tous.

09/2023

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Sciences politiques

Le pouvoir de la raison d'Etat

A l'attention du lecteur : Ce livre a été imprimé pour vous, à l'unité. Son contenu est fidèle à l'oeuvre originale. Seule sa forme peut parfois en différer par certains décalages d'aspect mineurs et par sa couverture adaptée à la présente édition. Les Presses universitaires de France, en associant technologie numérique et pérennité de la pensée, sont heureuses de faire revivre cet ouvrage extrait de leur fonds éditorial des titres en voie d'épuisement, dans son format d'origine et sur papier, afin de satisfaire votre demande dans les meilleures conditions de confort de lecture.

05/1992

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Sciences politiques

L'Etat, le pouvoir, le socialisme

La réédition de L'état, Le Pouvoir, Le Socialisme, "classique" de la théorie politique dont la première édition remonte à 1978, s'inscrit dans les débats concernant les crises simultanées de l'Union européenne, du néolibéralisme et du capitalisme en général. Lire cet ouvrage aujourd'hui permet de comprendre que ces crises plongent leurs racines dans la structure des sociétés occidentales de l'après-guerre. Plus la crise économique s'approfondit, et plus le système devient autoritaire au plan politique. C'est ce que Poulantzas appelle l'"étatisme autoritaire", que l'on constate à présent au niveau européen, où des décisions affectant des millions de personnes sont prises hors de tout contrôle populaire. La seule alternative possible à ce système est le "socialisme démocratique", à savoir un socialisme qui dépasse le capitalisme sans pour autant sacrifier les libertés publiques. Avec Michel Foucault, Gilles Deleuze, et Louis Althusser, auteurs dont il discute les thèses dans cet ouvrage, Nicos Poulantzas compte parmi les penseurs des années 1960-1970 dont le rayonnement international est aujourd'hui le plus important. Alors que l'édition de théories critiques françaises et étrangères a connu une grande vitalité depuis les années 2000, il était plus que temps de faire redécouvrir cet auteur majeur.

03/2013

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Histoire du droit

Du chef de l'État et de l'hérédité du pouvoir

Du chef de l'Etat et de l'hérédité du pouvoir Date de l'édition originale : 1804 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

07/2021

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Droit comparé

Pour une analyse économique du droit des interventions de l'Etat dans l'économie

Cet ouvrage se propose d'aborder le droit des interventions de l'Etat dans l'économie (ou, plus largement, le droit public) sous un angle différent. Il ne s'agit en effet pas de partir de pans du droit positif pour entamer un processus de systématisation mais de partir d'une analyse économique (conçue comme un outil d'exploration, ni positif, ni prescriptif) pour penser le droit public dans son ensemble. L'ouvrage s'interroge ainsi sur le pourquoi et le comment des régulations, reconceptualise quelques grandes notions du droit public (e. g. le service public, le droit public de la concurrence), et interroge la dynamique (juridique et économique) entre droit constitutionnel et droit public économique. Ce faisant, il offre un point de réflexion (au double sens du terme) au droit positif, à sa dynamique d'évolution et à sa systématisation par la doctrine.

11/2021

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Essais médicaux

Covid-19 : l'effondrement de l'économie mondiale. Comment les Etats font-ils face à la crise ?

L'effondrement de l'économie aurait-il pu être évité pendant cette crise sanitaire ? Comment celle-ci a-t-elle impacté les entreprises ? Quels sont les effets du confinement sur l'économie à travers le monde ? Qu'en est-il des pays qui n'ont pas confiné ? Comment les Etats font-ils face à la crise économique ? Que font-ils pour protéger les plus faibles ? La crise sanitaire signe-t-elle le retour de l'Etat ? Autant de questions qui se posent de manière particulièrement aiguë depuis le début de la pandémie de Covid-19.

09/2021

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Economie

L'économie mondiale de 1880 à nos jours

Trois Révolutions Industrielles rythment les 170 dernières années. Après les Grandes Découvertes, nous retenons ici les deux derniers mouvements qui ouvrent le monde "intégré" des échelles européennes à la globalisation actuelle : la Belle Epoque et l'après-Seconde Guerre mondiale. Le défi du livre est de rendre lisible ce temps long de plus de 150 ans. Le XXe siècle se résume parfois à la période 1913-1991. Pourtant la continuité est grande depuis la Belle Epoque (domination géopolitique absolue de l'Europe) jusqu'à aujourd'hui (hyperpuissance américaine organisant un monde fragmenté). S'ajoute à cela la montée irréversible de la Chine qui conteste le cadre issu de l'après-Seconde Guerre mondiale et prend une place nouvelle dans l'ordre mondial. L'ouvrage, enrichi de 33 chronologies et de plus de 200 tableaux statistiques, propose une trame chronologique, avec un découpage en 5 parties et 11 chapitres. Les ruptures sont tranchées afin de donner aux lecteurs un argumentaire lors des réflexions sur les césures.

11/2015

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Actualité et médias

Les infiltrés. Comment les cabinets de conseils prennent le pouvoir dans l'Etat

Depuis vingt ans, les consultants se sont installés au coeur de l'Etat. Gestion de la pandémie, stratégie militaire, numérisation de nos services publics... : les cabinets de conseil, pour la plupart anglo-saxons, sont à la manoeuvre dans tous les ministères. L'Etat a payé pour se dissoudre. Ce livre relate ce suicide assisté. C'est l'histoire d'un putsch progressif, presque rampant, sans effusion de sang mais qui, de l'intérieur, a changé la France. Depuis vingt ans, les consultants se sont installés au coeur de l'Etat. Gestion de la pandémie, stratégie militaire, numérisation de nos services publics... : les cabinets de conseil, pour la plupart anglo-saxons, sont à la manoeuvre dans tous les ministères. On les retrouve même au coeur de nos services de renseignement. L'histoire de cette infiltration n'a jamais été racontée. Et cette prise de pouvoir encore moins démocratiquement approuvée. Les choses se sont faites par acceptations ou résignations successives. Il ne s'agit en rien d'une conspiration. L'Etat a été parfaitement consentant. Il a payé pour se dissoudre. Et dépense chaque année toujours plus pour s'effacer. Ce livre relate ce suicide assisté.

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Droit communautaire

L'identité de l'État dans la globalisation

Par-delà la dimension économique qui en constitue le ressort principal, la globalisation est un processus de "décloisonnement" du monde. Fruit d'une croyance en les vertus de la libération et de la multiplication des échanges, elle procède d'une doctrine dont l'horizon est l'avènement d'un "monde sans frontières" . Présentée comme favorisant la fusion croissante des sociétés et comme tendant, ce faisant, à une forme de paix perpé­tuelle, la globalisation apparaît comme une "notion acritique" , un phénomène aussi inéluctable que bienfaisant. Ce processus n'est toutefois pas axiologiquement neutre. Privilégiant une appréhension économique de l'homme et du monde, la globalisation rivalise avec la traditionnelle conception politique du pouvoir et de régulation des rapports sociaux dont l'Etat est l'instrument. Plus fondamentalement, la promotion d'un espace unique couvrant uniformément le globe entre en contradiction avec la représentation alvéolaire en vertu de laquelle il avait été pensé jusqu'alors, ainsi qu'avec l'unité en fonction de laquelle ce découpage était réalisé. Ordre juridique situé procédant de l'expression d'un pouvoir déterminé s'exprimant au sein d'une sphère géographique précisément délimitée, l'Etat apparaît, par sa structure même, comme une entrave à la réalisation du programme de la glo­balisation. Une relation dialectique s'instaure alors entre l'Etat et la globalisation en ce que leur confrontation éprouve et façonne leur substance respective. Loin de faire table rase, la globalisation se plaque sur un monde fortement étatisé qui la marque en retour de son empreinte. La fluidification qu'elle promeut ne peut affluer que par le canal étatique qui en devient l'un des éléments constitutifs. Réciproquement, elle ébranle si profondément l'Etat qu'elle en interroge l'identité même. La globalisation invite ainsi à déterminer ce qui constitue cette identité, le noyau dur - à supposer qu'il existe - de cette forme d'institutionnalisation du pouvoir. Or, à travers l'Etat, la globalisation induit et accompagne une vaste reconfiguration du pouvoir. En provoquant, en premier lieu, l'effacement de l'Etat (1), elle participe à la dis­sipation du pouvoir. Elle en affaiblit le caractère perceptible et, par conséquent, la faculté de le domestiquer que la centralité étatique autorise. Ne provoquant toutefois pas la disparition du pouvoir, la globalisation induisant la migration d'un certain nombre d'attributs traditionnellement étatiques vers des plans et en ferveur d'autorités eux-mêmes globaux entraîne la dissimulation du pouvoir par sa dispersion (Il). Ce mouvement trouve néanmoins, en troisième lieu, sa limite dans la persistance d'une conception politique et univoque du pouvoir dont la survi­vance de l'Etat est le témoignage (Ill). C'est précisément l'ambiguïté d'une période caractérisée à la fois par la déchéance et par la résistance des montages traditionnels du politique et du droit aux prises avec un modèle postmoderne concurrent que le présent ouvrage a pour objet de questionner.

11/2022

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Généralités

L'Effondrement de la modernisation. De l'écroulement du socialisme de caserne à la crise de l'économie mondiale

Paru en 1991 et rapidement devenu un véritable best-seller en Allemagne, l'ouvrage vendu à plus de 25 000 exemplaires, constitue le premier ouvrage majeur de Robert Kurz et inaugure la théorie critique de la valeur. "Jamais il n'y eut de fin aussi totale". Avec cette phrase commence une analyse décapante de l'économie mondiale et de l'ensemble du processus de modernisation : une contre-histoire du capitalisme au XXe siècle. Et ce que personne n'aurait plus cru possible : le noyau théorique à partir duquel l'auteur développe son argumentation est la critique de l'économie politique d'un certain Karl Marx enterré pour la énième fois avec la chute du Mur de Berlin. Une fois les concepts de Marx débarrassés du ballast marxiste traditionnel, il est étonnant de voir quelle puissance analytique est encore contenue dans cette critique. Toutefois, Kurz ne l'applique pas seulement à ce qui s'est toujours réclamé du capitalisme, mais, avec la même détermination, aux régimes du "second monde", qui dépendaient de l'URSS ou relevaient du "tiers-monde". Examinant l'ensemble du processus de modernisation capitaliste dans ses différents modèles, l'auteur procède ici à une interprétation originale de la chute des pays socialistes, qui comprend le bout du chemin que ces économies avaient atteint dans le contexte d'une crise fondamentale du capitalisme qui allait, hier, toucher l'Est, comme aujourd'hui, l'ensemble du marché mondial.

04/2021

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Histoire de France

Le Troisième Reich dans l'historiographie allemande. Lieux de pouvoir - Rivalités de pouvoirs

Confrontée à un passé bien lourd, d'abord privée de sources, l'historiographie allemande s'est libérée peu à peu de la perception qu'avaient eue les contemporains des réalités du Troisième Reich. Comme toute gestion mémorielle des crises graves et des époques criminelles, l'histoire de la période 1933-1945 fut d'abord écrite en marge d'une opinion plus soucieuse de tourner la page que de se souvenir. En mettant spectaculairement en évidence la responsabilité des fonctionnaires, les grands procès des années 1960 (Eichmann, Einsatzgruppen, Auschwitz) alimentèrent la contestation par la jeune génération du passé de leurs pères. Des fictions, des polémiques relayées par les médias et des expositions spectaculaires contribuèrent à la prise de conscience. Tel fut par exemple le cas de la présentation au grand public des crimes de la Wehrmacht, qui détruisit le mythe d'une armée noble comparée à des SS responsables de tous les maux. Las d'une république en crise endémique l'électorat du Reich avait attendu des solutions miracles d'un homme providentiel. Mais selon une formule célèbre, les Allemands de 1932 n'ont voté ni pour la guerre, ni pour Auschwitz. Ils ont pourtant eu l'un et l'autre - et le nazisme en fit des instruments de son pouvoir. Quand ils en prirent conscience, il était trop tard. L'impossibilité d'agir autrement ne fut pas la seule raison de l'adhésion au régime jusque dans sa dimension criminelle. La lecture actuelle est beaucoup plus nuancée.

09/2013

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Sciences politiques

A l'épreuve du terrorisme. Les pouvoirs de l'Etat

Les Etats modernes se sont souvent fait la guerre. Ils ont eu également à subir - et à combattre - le terrorisme, confessionnel, anarchiste, politique, nationaliste... Mais face au djihadisme, ils se trouvent confrontés à un nouvel ennemi, évanescent et mondialisé, qui ne reconnaît ni frontières ni lois : l'arsenal juridique, militaire, policier, constitué au fil des siècles pour régler la violence paraît inadapté à la guerre contre le terrorisme. Pour prendre la mesure du défi islamiste et envisager les réponses possibles de l'Etat de droit, cet ouvrage remonte aux manifestations lointaines des violences déréglées au sein des sociétés occidentales - la "belle mort" des Anciens, les croisades, les conflits de Religion, surtout, où protestants et catholiques se sont massacrés au nom de Dieu. François Saint-Bonnet retrouve les voies par lesquelles les Modernes réussirent à "civiliser" la violence ; l'Etat issu des guerres civiles a créé le dispositif très élaboré qui aura régi nos sociétés jusqu'à nous : sécularisation des institutions, défense des droits, édification des frontières, sécurité des citoyens. C'est cet édifice que le djihadisme entend ébranler, au moment même où nos sociétés, happées par la globalisation, tendent à abandonner des piliers traditionnels du cadre de vie national. Comment dès lors résister à l'épreuve du terrorisme sans renoncer à l'ÉEtat de droit ? Ce livre pointe, sans complaisance, les choix et les sacrifices auxquels nous expose cette guerre.

02/2017

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Sciences historiques

Pouvoir de l'écriture, pouvoir sur l'écriture dans la Renaissance italienne

Tirés à part n.m. Extrait d'une revue ou d'un ouvrage relié à part en un petit livret. Destiné habituellement à faire connaître un article récemment publié, la collection détourne l'usage et la fonction du tiré à part pour inviter à la (re)découverte d'un texte. En lieu et place du traditionnel mot d'accompagnement de l'auteur, Charlotte Guichard partage ici, dans une courte présentation, son expérience de lecture de : " Pouvoir de l'écriture, pouvoir sur l'écriture dans la Renaissance italienne " de Armando Petrucci.

06/2019

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Economie (essai)

Une grande divergence. La Chine, l'Europe et la construction de l'économie mondiale

La supériorité de l'économie européenne sur celle de la Chine a longtemps fait figure d'évidence, en particulier chez les historiens occidentaux. Au moment où l'actualité proclame ce qu'il y avait de transitoire dans cette suprématie, le livre de Kenneth Pomeranz pose la question de son caractère inéluctable. Récusant l'idée qu'une telle hiérarchie soit à chercher dans les civilisations elles-mêmes, il s'interroge sur la manière dont chacune a su résoudre les problèmes économiques, écologiques et géopolitiques posés par les processus de développement et par l'essor de l'industrie. C'est toute l'histoire de la mondialisation de l'économie depuis 1750 qui fait ici l'objet d'un nouvel examen, remettant en cause bien des idées reçues, tant sur l'Europe que sur la Chine, l'Inde ou les deux Amériques. On comprend ainsi que c'est l'inégale allocation géographique des ressources en charbon et la conquête du Nouveau Monde qui ont donné l'impulsion finale à l'économie européenne. Dès sa parution en 2000, Une grande divergence a soulevé chez les historiens et économistes du monde entier un débat qui est loin d'être clos sur la naissance d'une économie globalisée. Sa traduction permettra aux lecteurs français de mesurer l'importance d'un livre unique, tant par sa perspective effectivement mondiale que par l'ampleur de son information et l'originalité de ses thèses.

09/2021

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Histoire et Philosophiesophie

VERS UNE PHILOSOPHIE SCIENTIFIQUE. La dispersion de l'information

On ne peut aborder les problèmes philosophiques ou scientifiques sans se donner des règles de pensée, c'est à dire une logique, ou sans définir avec précision les concepts fondamentaux que l'on utilisera, tels ceux d'inforamtion ou de vérité. La science détermine des rapports objectifs et intemporels entre les choses qui peuplent notre monde. Mais pour la science, le temps est réversible, aussi bien à travers ses équations différentielles, que dans ses invariants (conservation de l'énergie, etc.). Or, pour tous les phénomènes réels que nous connaissons, le temps est essentiellement irréversible. Cette contradiction, liée à une rupture de symétrie, aurait pour origine la non prise en considération du hasard et des " lois de dispertion " dans le déterminisme scientifique. A la dispersion de l'énergie dans le monde physique (second principe de la thermodynamique), correspond la dispersion de l'information dans le monde vivant. Leur intégration dans la théorie de la pensée, conduit du déterminisme classique au déterminisme probabiliste et de la logique classique à la logique dialectique. Ce bouleversement théorique conduit à réintépréter les questions de l'origine et de l'évolution des êtres vivants, comme celles de la pensée ou de la personnalité, en s'appuyant sur toutes les données de la science contemporaine.

09/1998

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Littérature française

Dispersion

La fin de la deuxième guerre mondiale marque l'avènement d'un monde d'après. Reconstruction des pays dévastés, émancipation des colonies dans des combats meurtriers, opposition entre blocs de l'Est et de l'Ouest dans une guerre dite froide. Les destins individuels prennent des chemins divers qui les séparent. Des choix sont faits provoquant de violentes ruptures au sein même de la famille Sellier. Des bonheurs aussi pour ceux qui arrivent à se tirer d'affaire. Jusqu'au grand départ. L'adieu à la Tunisie et le désarroi qui gagne ceux qui débarquent sur une planète inconnue nommée France. Après "Giovinezza" et "Catabase" , Jeff Sestier achève la trilogie retraçant l'histoire de ses personnages hauts en couleur. La Tunisie en route vers une inéluctable indépendance, la France et la Grande-Bretagne en pleine mutation forment le décor de cette attachante galerie de portraits.

05/2023

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Littérature française

Dispersion

"Je peux le jurer, ma main et même toute une partie de mon avant-bras se sont liquéfiées un bref instant sous mes yeux." Ainsi commence la première histoire de ce livre. Et, dès lors, l'auteur va nous entrainer dans un labyrinthe où passeront tour à tour un oiseau inquiétant, un meuble qui s'humanise, des êtres fous sortis de mondes imaginaires et des hommes ou des femmes comme vous pris dans les délires de leur vie quotidienne. Car que faut-il craindre le plus, les déraisons qui envahissent ces pages ou notre ordinaire ? Vous ne pourrez manquer de vous poser la question. Et ainsi, vous serez hantés par la conviction d'être vous aussi un personnage de ce livre.

12/2017

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Photographie

Le pouvoir de l'intime dans la photographie documentaire

En faisant retour sur le triptyque photographique de Christine Delory-Momberger, EXILS/REMINISCENCES, les deux auteurs poursuivent et révèlent le processus d'enquête engagé par la photographe sur les territoires de l'intime. Ils montrent en particulier comment la sphère de l'intime suscite des formes d'investigation porteuses de transformation de soi, des autres et du monde, et peut constituer la source de nouvelles écritures de la photographie documentaire.

05/2020

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Services publics

La gendarmerie dans l'Etat

Cet ouvrage rassemble une dizaine de contributions portant sur la place de la gendarmerie dans l'Etat, avec des réflexions historiques, sociologiques et juridiques sur son rapport au territoire et aux gouvernants. Sont notamment évoqués l'impact des mutations sociales et des réformes administratives sur son organisation territoriale, notamment sur son "maillage" de brigades, ainsi que son positionnement dans le fonctionnement des institutions, avec une attention particulière pour ses relations avec les maires dans le souci de maintenir une logique de proximité. Ces réflexions fournissent un éclairage essentiel à tous ceux, chercheurs et professionnels, mais aussi citoyens et observateurs, qui s'intéressent à la situation si particulière de la gendarmerie dans la France d'aujourd'hui.

02/2021

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Connaissance de soi

L'ésonomie, une économie spirituelle

Le monde moderne souffre d'un excès de matérialisme. L'idéologie marchande, que l'on qualifie de néolibéralisme, tend à enfermer les hommes dans un paradigme où seul l'argent est une fin et où la cupidité régit le tissu socio-économique. L'humanité est en proie à une perte de spiritualité laïque, en marge des religions, qui l'amène tout droit vers sa propre perte. Si l'économie, oïkos-nómos, désigne la gestion de la terre et que l'écologie, oïkos-logos, signifie la science de cette même planète que nous devrions appliquer à cette même gestion, alors force est de constater que nous manquons de sagesse pour manier chacune de ces sciences. L'ésonomie, ésô-nómos, désigne la gestion de son être intérieur afin de parvenir à la connaissance du Soi fondamentale à l'avènement d'un nouveau paradigme à finalité plus humaine, universelle et spirituelle. D'abord la connaissance de soi, puis la connaissance du monde, enfin la gestion du monde dont nous rêvons.

12/2021

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Economie

La dette souveraine. Economie politique et l'Etat

Depuis la crise de 2008, la question de la dette publique s'est imposée sur le devant de la scène politique. Loin d'être réductible à une question de bonne gestion financière, la dette, dans sa forme contemporaine, reconfigure profondément les rapports entre l'Etat et ses citoyens et va jusqu'à mettre en question la souveraineté de l'Etat-nation. A partir de l'analyse de la crise de la démocratie engendrée par l'explosion de la dette publique proposée par le sociologue allemand Wolfgang Streeck dans Du temps acheté, qui publie dans ce volume un essai inédit en langue française, C. Crouch, J. Habermas, R. Boyer, B. Karsenti, M. Cuillerai, J.-M. Rey et Y. Duroux ordonnent leurs réflexions autour de trois questions : est-il possible de réguler un capitalisme financier qui s'est largement émancipé du cadre étatique au sein duquel s'était construit le compromis d'après-guerre entre capital et travail ? L'intégration européenne est-elle un obstacle ou un atout pour remettre une économie globalisée sous contrôle démocratique ? Comment le néolibéralisme, en faisant pénétrer les logiques marchandes jusque dans la subjectivation des citoyens, altère-t-il le principe de cohésion des sociétés démocratiques contemporaines et, partant, le type de réflexivité et d'action politique qui peuvent avoir prise sur leur devenir ? L'enjeu de ce dossier est de remettre au premier plan du questionnement des sciences sociales le lien que l'économie entretient avec la politique, les dangers qu'un capitalisme livré à lui-même représente pour les démocraties modernes, mais aussi la capacité des Etats à le mettre à contribution pour la construction d'une société politique juste.

03/2018

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Histoire de l'économie mondiale. Des chasseurs-cueilleurs aux cybertravailleurs

Raconter et décrypter l'histoire économique du monde, des origines à nos jours, des chasseurs-cueilleurs aux cybertravailleurs, tel est le pari de cette oeuvre majeure proposée par l'économiste Jean-Marc Daniel. En analysant l'évolution des théories et des politiques économiques mondiales, Jean-Marc Daniel bat en brèche bien des idées reçues. Loin d'opposer travail et capital, il s'attaque aux conséquences néfastes des actions prédatrices des "oisifs" , les bureaucrates et les technocrates qui agissent au détriment de la valeur créée par les "productifs" , les ouvriers, les agriculteurs, les entrepreneurs et les innovateurs. Depuis l'origine des civilisations jusqu'aux premières décennies du XXIe siècle, de la Chine à l'Europe, en passant par l'Afrique et l'Amérique, de Tibère à Xi Jinping et Joe Biden, Jean-Marc Daniel dresse le panorama complet, synthétique et passionnant d'une économie, qui, de crises en crises, sait engendrer de nouveaux modèles. /Ancien élève de l'école polytechnique, de l'ENSAE et de Sciences Po, Jean-Marc Daniel est professeur d'économie à l'ESCP Europe et chroniqueur sur la matinale de BFM. Il est notamment l'auteur d'une Histoire vivante de la pensée économique(2010) et des 8 leçons d'histoire économique(2012).

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Mamoudou Touré. Un Africain au coeur de l'économie mondiale

Pleinement impliqué dans l'histoire de l'économie mondiale depuis les années cinquante du siècle dernier, Mamoudou Touré a accepté, après beaucoup de réticences, de livrer une partie de son parcours. Maitre d'internat, fonctionnaire de la communauté économique européenne, ambassadeur, directeur de l'IDEP, directeur du département Afrique du FMI, ministre... Touré a eu une trajectoire peu commune. On le dit austère. C'est la stricte vérité. On le dit réservé et ferme. Il l'est. On le dit sobre et rigoureux, de cette rigueur qui défie une société poreuse au futile et 3 l'ordinaire. Selon de nombreux témoignages recueillis, Touré est "un homme généreux", mais distant et méfiant des mondanités. Et c'est sans doute ce qui peut porter 3 dire que Mamoudou Ibra Touré traverse son temps comme "un animal de luxe" : nomade sans fardeaux, libre et chevaleresque, austère et joyeux, attentif aux bruits de fond des étapes de son parcours, mais tendu vers l'horizon infini que domine le Seigneur.

07/2012