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Le Gabon, entre démocratie et régime autoritaire

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Histoire internationale

Le Gabon, entre démocratie et régime autoritaire

Le Gabon, république peu peuplée et riche en pétrole d'Afrique centrale, a un régime présidentiel fort avec le même parti au pouvoir depuis 1968. L'exécutif gabonais est fort, et s'assure de le rester avec l'entretien constant de réseaux néo-patrimoniaux et le mélange d'institutions démocratiques avec des pratiques autoritaires. Ce livre revient longuement sur l'histoire politique et la construction institutionnelle de l'Etat gabonais, indispensables pour l'analyse des facteurs contribuant à la non-démocratisation du pays. Il est aussi question d'évaluer le néo-patrimonialisme du régime au travers du présidentialisme, du clientélisme et de l'appréciation de la participation et de la compétition politiques. Ce système prébendier est le résultat du comportement du Président en place, autant qu'il l'est des structures même de l'Etat. Aussi, un régime hybride s'est installé à la suite de la réintroduction du multipartisme, car la tenue d'élections, même compétitives, ne peut à elle seule justifier de toutes les conditions démocratiques. Cet ouvrage revient sur l'émergence du modèle de régime autoritaire compétitif au Gabon, en analysant les pressions internationales de démocratisation sur le Gabon, sa capacité de résistance à ces dernières, et surtout la capacité organisationnelle interne au pouvoir Ce dernier facteur se caractérise par la force mobilisatrice du Parti démocratique gabonais, par la puissance coercitive de l'Etat, ainsi que par la cohésion ou non de l'opposition politique.

08/2014

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Sciences politiques

Régimes totalitaires et autoritaires

Juan José Linz est l'une des figures les plus marquantes de la sociologie politique à l'échelle mondiale. Après avoir vécu au confluent des trois cultures espagnole, allemande et nord-américaine, il est aujourd'hui professeur émérite à l'université de Yale. Il a consacré l'essentiel de ses travaux à l'enracinement aussi bien qu'à l'échec des nouveaux gouvernements démocratiques depuis la Première Guerre mondiale, et cela tant en Europe qu'en Amérique latine, en Afrique ou en Asie orientale. Pourtant, contrairement à ce que l'on observe aux Etats-Unis, en Italie ou en Espagne, ses travaux restent méconnus du public français. Ce livre, le plus important que Linz ait publié, vient combler cette lacune. Pour envisager la démocratie, il traite de façon à première vue paradoxale de la " non-démocratie ", c'est-à-dire des régimes autoritaires de toutes espèces ainsi que des deux types de systèmes totalitaires nazis et communistes, perçus les uns et les autres moins dans la perspective idéologique ou philosophique la plus courante que dans les mécanismes mêmes de leur pouvoir. L'auteur nous livre ainsi une réflexion solide sur la nature des régimes non démocratiques et développe la distinction fondamentale entre les régimes totalitaires et autoritaires. Alors que l'autoritarisme populiste renaît en Amérique latine et que le cycle des coups d'État militaires semble reprendre, en particulier en Asie du Sud-Est, cet ouvrage de référence retrouve une pleine actualité.

01/2007

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Histoire internationale

Le Grand Maghreb contemporain. Entre régimes autoritaires et islamistes combattants

Le Grand Maghreb - Algérie, Maroc, Tunisie, Libye, et Mauritanie - continue d'attirer l'attention pendant cette première décennie de ce XXIe siècle avec Al-Qaida au Maghreb islamique qui étend son influence jusque dans le Sahel. Les responsables de ces pays s'efforcent d'anéantir cette organisation recourant à la violence armée, mais sont malgré tout peu enclins à accepter des partis qui veulent jouer le rôle d'une opposition politique classique. Ces mêmes responsables considèrent qu'ils détiennent leur pouvoir selon des modalités démocratiques propres à l'histoire de leur pays, et le Maroc est lui-même une " monarchie constitutionnelle, démocratique et sociale" selon la Constitution. Les populations du Maghreb, massivement jeunes et de plus en plus citadines du fait de la transition démographique, n'ont guère connu les luttes pour l'accession à l'indépendance. Elles sont surtout préoccupées par des conditions de vie quotidienne difficiles (logement, emploi, enseignement, santé). La circulation de l'information (journaux, internet, télévision par satellite, vacances estivales de parents travaillant en Europe) accélère par ailleurs les changements de mentalités. Les exigences se font plus fortes pour réclamer le respect de divers droits et libertés (association, information, condition féminine, etc.). Bruno Callies de Salies nous donne avec ce livre une suite du Maghreb en mutation paru en 1999.

05/2010

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Histoire internationale

Le Gabon, une démocratie meurtrière

"Le Gabon, une démocratie meurtrière, ouvrage dont le titre annonce déjà son objet politique, semble soutenir cette thèse, que son auteur mène courageusement par la liberté de ton qu'il prend. Pour en faire la démonstration, il revendique un droit d'inventaire, sans concession, de la transition démocratique au Gabon, surtout dans son état actuel. La légitimité et le statut du chef de l'état, des acteurs politiques, le rôle des intellectuels et des auxiliaires du pouvoir que sont la police, l'armée, les partis politiques, les syndicats et la société civile passent au crible d'une critique acerbe qui laisse peu de place à l'approximation. Cet ouvrage relève également que ce droit d'inventaire ne saurait être complet sans la prise en compte de l'historicité des rapports entre le Gabon et la France." Christ Olivier Mpaga Enseignant de philosophie, UOB.

11/2016

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Sciences politiques

La dictature, une antithèse de la démocratie ? 20 idées reçues sur les régimes autoritaires

"Allez donc vivre en Corée du Nord si vous trouvez la France si liberticide ! " Si la démocratie est "le pire des systèmes à l'exception de tous les autres" , c'est que cet "Autre" doit être un véritable enfer. Or, qu'en est-il vraiment ? La démocratie serait-elle l'exact opposé de la dictature ? La réalité n'est pas aussi simple. Entre dictature, démocratie illibérale et légalité d'exception, les frontières se brouillent. Aussi rassurante que puisse être la distinction entre un "nous" démocratique et un "Autre" dictatorial, les fondements d'un tel discours résistent mal à l'épreuve des faits. C'est la démonstration offerte par ce livre au travers de la réfutation de vingt idées reçues sur la dictature ayant cours dans les domaines de l'économie, du droit, des relations internationales ou encore de la psychologie. Dévoilant biais et préjugés, l'auteure nous invite ainsi, en miroir, à réfléchir sur "nos" sociétés démocratiques.

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Sciences politiques

Le national-capitalisme autoritaire : une menace pour la démocratie

Le modèle occidental du capitalisme libéral, considéré comme le plus compatible avec la démocratie, paraissait victorieux à la chute du communisme. Mais il est aujourd'hui contesté par un capitalisme autoritaire et nationaliste qui est à l'oeuvre de la Chine au Brésil, en passant par la Russie, la Turquie et plusieurs pays d'Europe centrale à régime "populiste". Sous des modalités variées, ce national-capitalisme autoritaire (NaCA) tend à associer l'efficacité des économies de marché à l'exercice autoritaire, voire dictatorial, du pouvoir. Il est d'autant plus menaçant que le modèle occidental - crise de la Covid aidant - présente des fragilités économiques, sociales et politiques qui le font douter de ses propres valeurs. En témoignent le soutien populaire dont Donald Trump continue de bénéficier ou le tropisme chinois de la Hongrie de Victor Orbán. Par leur analyse du concept de NaCA, Pierre-Yves Hénin et Ahmet Insel éclairent l'affrontement dont dépend l'avenir de notre démocratie.

04/2021

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Actualité politique internatio

Démocraties en déclin. Réflexions sur la tentation autoritaire

Nos démocraties sont en danger. L'historienne américaine Anne Applebaum, une des voix majeures qui s'élèvent contre les dérives anti-démocratiques en Occident, fait ce constat alarmant en Pologne, en Hongrie, mais aussi aux Etats-Unis, au Royaume-Uni ainsi qu'en Espagne. Dans cet essai percutant, elle analyse les mécanismes qui permettent à des partis illibéraux d'arriver au pouvoir, puis décrit les politiques mises en place quand ils gouvernent. Ayant vécu en Pologne depuis 1988, Anne Applebaum nous offre un éclairage inédit de l'évolution du parti Droit et Justice, toujours aux affaires aujourd'hui. Elle examine le parcours de Boris Johnson qu'elle a beaucoup côtoyé. Donald Trump et ses partisans, à leur manière, incarnent eux aussi ce repli inquiétant vers de nouvelles formes d'autoritarisme et de nationalisme.

05/2021

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Histoire des idées politiques

La dictature : une anti-thèse de la démocratie ?. 20 idées reçues sur les régimes autoritaires

"Allez donc vivre en Corée du Nord si vous trouvez la France si liberticide ! " Si la démocratie est "le pire des systèmes à l'exception de tous les autres" , c'est que cet "Autre" doit être un véritable enfer. Or, qu'en est-il vraiment ? La démocratie serait-elle l'exact opposé de la dictature ? La réalité n'est pas aussi simple. Entre dictature, démocratie illibérale et légalité d'exception, les frontières se brouillent. Aussi rassurante que puisse être la distinction entre un "nous" démocratique et un "Autre" dictatorial, les fondements d'un tel discours résistent mal à l'épreuve des faits. C'est la démonstration offerte par ce livre au travers de la réfutation de vingt idées reçues sur la dictature ayant cours dans les domaines de l'économie, du droit, des relations internationales ou encore de la psychologie. Dévoilant biais et préjugés, l'auteure nous invite ainsi, en miroir, à réfléchir sur "nos" sociétés démocratiques.

02/2024

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Histoire internationale

Fascisme, nazisme et régimes autoritaires en Europe (1918-1945)

"La téléologie a posteriori est une tentation tenace en histoire, dont les praticiens se montrent souvent soucieux de trouver un sens à ce qui, sans un ferme schéma de lecture, n'apparaît que sous le jour informe du chaos. Lire l'histoire de l'Europe au XXe siècle comme le progressif, mais inéluctable, avènement d'une démocratie triomphante conduit à considérer la période 1918-1945 comme une malheureuse parenthèse, une hésitation convulsive, un cahot monstrueux, avant que ne se ressaisisse l'Esprit du monde, du moins celui du continent. Un tel récit est, pour la période qui nous occupe, triplement contestable." Se fondant sur les plus récents acquis de l'historiographie, Johann Chapoutot décrypte ici les raisons pour lesquelles les régimes autoritaires et totalitaires ont occupé l'espace politique européen (Allemagne, Italie, France, Autriche, Espagne, Portugal) entre 1919 et 1945.

09/2013

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Droit

Démocratie ? Démocraties ! Les formes renouvelées de la démocratie

Il serait vain de chercher l'origine de la notion de démocratie, comme d'en proposer une seule définition, voire d'essayer d'en sérier toutes les manifestations. Sous ce terme se dessinent en réalité différentes formes d'exercice du pouvoir et donc de souveraineté du peuple, dont certaines sont plus persistantes, même si elles sont souvent renouvelées. Ainsi en est-il de la démocratie représentative, de la démocratie directe et de la démocratie participative. La première, qui constitue le modèle d'une conception universaliste, est souvent dite en crise, la deuxième est désirée mais peu appliquée, et la troisième, présentée comme un substitut ou un complément des deux autres, prendrait mieux en compte la diversité des citoyens. Nonobstant les débats, souvent d'ordre politique, sur les formes de la démocratie, il semble aujourd'hui que la notion les rassemble finalement toutes, dès lors qu'elles peuvent légitimer les institutions, les pouvoirs et les normes. Mais encore convient-il de s'assurer que la concurrence des formes n'affaiblisse pas la démocratie tout entière.

10/2019

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Histoire internationale

La coopération militaire entre la france et le gabon

La situation géostratégique des pays francophones d'Afrique noire sub-saharienne ne peut être complètement comprise sans une connaissance dynamique du développement de la coopération entre la France et ses anciennes colonies, depuis les indépendances de ces dernières. Dans ce cadre, il est intéressant de se pencher sur le cas particulièrement sensible de la coopération militaire. Dans le présent essai, Mireille Flore Mengue Moto analyse la mise en place, la progression et les différentes articulations de la coopération militaire dans le développement des relations franco-gabonaises. Au constat, ces relations sont en train d'évoluer et le domaine militaire subit aussi cette mutation. Pourtant, cette évolution repose sur une forte tradition de coopération militaire imposée aux premières heures de l'indépendance. Sa dynamique, ses déterminants et ses enjeux ont évolué en fonction de la géopolitique mondiale et sous-régionale, mais aussi de la place particulière qu'à toujours tenu le Gabon dans le dispositif politico-économique et sécuritaire français. Puisant dans une impressionnante richesse documentaire, Mireille Flore Mengue Moto nous livre un travail sans précédent et de qualité, dont la lecture nous permet de mieux comprendre la cartographie de la coopération militaire, politique et stratégique entre la France et le Gabon. Nul ne ressortira indifférent de cette lecture.

03/2020

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Histoire internationale

Révoltes et oppositions dans un régime semi-autoritaire. Le cas du Burkina Faso

Les régimes semi-autoritaires ont souvent été décrits sous l'angle de leur organisation, formelle et informelle ; on sait qu'ils autorisent la liberté d'association, le pluralisme politique, que les médias libéralisés y façonnent un espace public et qu'en même temps, des dispositifs non officiels rendent l'alternance pratiquement impossible. La démocratie et ses élections constituent une façade qui confère au régime sa légitimité sans l'exposer au risque de la compétition politique. Ce qu'il importe de documenter plus précisément. aujourd'hui, c'est la manière dont ces transformations institutionnelles (nouveaux pouvoirs locaux, élections, liberté d'association et de la presse...) rendent possibles et façonnent un espace imaginaire et pratique au sein duquel s'élabore une critique du pouvoir établi. La question est donc de savoir comment s'opèrent les oppositions de consciences et de pratiques, les insubordinations et les révoltes vis-à-vis du pouvoir dans un contexte où leur légitimité n'est pas remise en cause mais où elles aboutissent rarement aux résultats espérés. Qu'advient-il des oppositions frustrées ? Comment les transformations institutionnelles, même neutralisées, insufflent-elles un dynamisme politique ? Et quel dynamisme ? L'objectif de cet ouvrage est d'apporter quelques éléments de réponses à ces questions en partant d'études de cas menées au Burkina Faso. Outre une contribution à l'analyse des régimes semi-autoritaires, ce livre propose un aperçu à la fois synthétique et détaillé de la situation politique du pays.

10/2010

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Sciences politiques

Démocraties contre empires autoritaires. La liberté est un combat

L'invasion de l'Ukraine par la Russie marque l'engagement d'une grande confrontation entre les empires autoritaires et les démocraties, prises elles-mêmes en étau entre les autocrates et les populistes. La guerre, ouverte ou hybride, effectue donc un retour en force. Et elle est là pour durer. Depuis l'effondrement du bloc soviétique, les citoyens des démocraties pensaient que leur sécurité et leur avenir étaient garantis. Les nations occidentales restaient persuadées de la supériorité universelle de leurs valeurs, de leurs institutions, de leurs technologies et de leurs armées. Immense erreur ! 1989, à l'égal de 1918, fut une paix manquée. Comme dans les années 1930, les nations libres n'ont pas voulu voir la dangerosité de leurs ennemis. Dès lors, les régimes autoritaires ont profité des faiblesses de l'Occident pour se renforcer militairement, politiquement et idéologiquement, de la Chine de Xi Jinping à la Russie de Vladimir Poutine. Ces empires partagent une même détestation de la liberté politique. Ils revendiquent la supériorité de leur modèle et entendent faire émerger par la force armée un ordre mondial post-occidental, fondé sur l'arbitraire et la violence. Mais rien n'est perdu. L'agression de l'Ukraine constitue une tragique mais salutaire mise en garde. Les démocraties conservent d'immenses ressources pour résister, à condition de surmonter leurs crises intérieures et de s'unir autour de la défense de leurs intérêts et de leurs valeurs. L'Occident doit reprendre conscience de son héritage et de son unité pour déjouer les menaces des empires autoritaires. L'heure n'est pas à la déploration, mais à la mobilisation pour sauver la liberté.

03/2023

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Sciences politiques

La guerre sociale en France. Aux sources écnomiques de la démocratie autoritaire

La tentation d'un pouvoir autoritaire dans la France de 2019 trouve ses racines dans le projet économique du candidat Macron. Depuis des décennies, la pensée néolibérale mène une guerre larvée contre le modèle social français de l'après-guerre. La résistance d'une population refusant des politiques en faveur du capital a abouti à un modèle mixte, intégrant des éléments néolibéraux plus modérés qu'ailleurs, et au maintien de plus en plus précaire d'un compromis social. A partir de la crise de 2008, l'offensive néolibérale s'est radicalisée, dans un rejet complet de tout équilibre. Emmanuel Macron apparaît alors comme l'homme de la revanche d'un capitalisme français qui jadis a combattu et vaincu le travail, avec l'appui de l'Etat, mais qui a dû accepter la médiation publique pour "civiliser" la lutte de classes. Arrivé au pouvoir sans disposer d'une adhésion majoritaire à un programme qui renverse cet équilibre historique, le Président fait face à des oppositions hétéroclites mais qui toutes rejettent son projet néolibéral, largement à contretemps des enjeux de l'époque. Le pouvoir n'a ainsi d'autre solution que de durcir la démocratie par un excès d'autorité. Selon une méthode classique du néolibéralisme : de l'épuisement de la société doit provenir son obéissance.

09/2019

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Actualité politique France

La guerre sociale en France. Aux sources économiques de la démocratie autoritaire

Depuis des décennies, les tenants de la pensée néolibérale mènent une guerre larvée contre le modèle social français de l'après-guerre. La résistance d'une population refusant des politiques en faveur du capital a abouti à un modèle mixte, intégrant des éléments néolibéraux plus modérés qu'ailleurs, et au maintien de plus en plus précaire d'un compromis social. A partir de la crise de 2008, l'offensive néolibérale s'est radicalisée, dans un rejet complet de tout équilibre. Emmanuel Macron apparaît alors comme l'homme de la revanche d'un capitalisme français qui jadis a combattu et vaincu le travail, avec l'appui de l'Etat, mais qui a dû accepter la médiation publique pour " civiliser " la lutte des classes. Arrivé au pouvoir sans disposer d'une adhésion majoritaire à un programme qui renverse cet équilibre historique, le président fait face à des oppositions hétéroclites mais qui toutes rejettent son projet néolibéral, largement à contretemps des enjeux de l'époque. Le pouvoir n'a ainsi d'autre solution que de durcir la démocratie par un excès d'autorité. Selon une méthode classique du néolibéralisme : de l'épuisement de la société doit provenir son obéissance.

01/2022

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Autres

Cités N° 93/2023 : Régimes autoritaires et destruction de la pensée

Les régimes autoritaires actuels (la Russie, la Chine, le Corée du Nord, etc.), qui sont très proches des régimes totalitaires du XXe siècle, se caractérisent comme eux par une concentration monopolistique des pouvoirs (politique, policier, militaire, informationnel) dont les instruments sont la terreur, la violence et l'embrigadement idéologique. L'opinion publique et la société civile sont absorbées jusqu'à leur dissolution. Il s'agit donc dans un premier temps de caractériser ces régimes autoritaires dans ce qui les rapproche et les distingue des régimes totalitaires, en particulier leur prétention à une supériorité sur les démocraties décadentes. En outre, il s'agit de montrer la manière dont s'y opère la destruction de la pensée, inconcevable sans liberté.

03/2023

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Droit

L'hiver de la démocratie. Ou le nouveau régime

Berlusconi a inventé la Télé-République italienne, Tony Blair a galvanisé les Anglais avec son New Labour, tandis que les populistes modernes sont descendus de Scandinavie pour envahir l'Europe. Comme les présidentielles de 2007 l'ont souligné, c'est maintenant à la France d'inaugurer son Nouveau Régime, résidu de populisme type Front national assorti d'une dose beaucoup plus forte de néo-populisme bien élevé à la façon des trois grands ex-candidats présidentiels et, pour les choses sérieuses, d'une injection discrète mais décisive de gouvernante destinée à dynamiser vraiment le " management " du pays. Pour tout dire, l'hiver de la démocratie est arrivé. Celle-ci conserve son nom pour un temps. Mais elle a perdu sa substance. Face à ce grand tournant, nous vivons pourtant comme nos ancêtres à la veille de la Révolution de 1789. Ce crépuscule de l'Ancien Régime annonçait déjà la fin d'un monde. Mais les Français comme leurs voisins ont continué alors à vaquer à leurs routines sans vouloir imaginer que leurs habitudes déjà très ébranlées allaient être mises sens dessus dessous. Nous faisons de même à l'approche du séisme politique annoncé. Ce livre rappelle qu'en dépit de ses heureuses saisons passées, la démocratie est un mode de gouvernement non moins voué à s'effacer devant un Nouveau Régime que les régimes qui l'ont précédée.

10/2007

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Sciences politiques

Sagesse du politique. Le devenir des démocraties

Comment rendre les démocraties, aujourd'hui accusées de tous les maux, à nouveau désirables ? En cas de crise sanitaire ou de guerre, un tiers des Occidentaux feraient davantage confiance à un régime autoritaire qu'aux institutions démocratiques. Pourquoi un tel désamour ? Parce que nous avons habillé la démocratie de vêtements trop grands pour elle depuis trop longtemps. Ne voulant renoncer à rien, nous l'avons rendue responsable de tout. "Compromis" , "débat" , "temps long" ... pour les Etats autoritaires et les régimes populistes, voilà bien les faiblesses des démocraties, jugées liberticides et condamnées pour leurs renoncements. Pour la philosophe Perrine Simon-Nahum, voilà au contraire leur force ! Refuser la violence et rendre leur place aux idées est aujourd'hui, selon elle, la seule manière de combattre nos adversaires sur leur propre terrain et de redonner confiance à nos concitoyens. Il nous faut revoir le rapport que nous entretenons avec l'idée démocratique pour affronter les véritables problèmes - la question des élites comme la place du religieux dans nos sociétés. Et si pour une fois nous devancions l'histoire ?

04/2023

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Sciences politiques

Une autre vision du Gabon. Prémices pour la démocratie

Cet essai politique dénonce la prise en otage du Gabon et de son peuple par un groupement politique au pouvoir depuis un demi-siècle, qui s'est arrogé, contre la constitution de la République et contre la volonté de la majorité, tous les droits. La fraude électorale systématique, les détournements permanents de l'argent public, la confiscation méthodique des institutions et des moyens de la République, ainsi que la collusion insoutenable des intérêts personnels et partisans, suscitent chez l'auteur un questionnement sur la légitimité du système de gouvernement en place et l'avenir de ce petit pays d'Afrique centrale. Le clan au pouvoir est soutenu par la France qui, selon l'auteur, fabrique les rois du pays et permet que ses riches potentialités profitent toujours à la même minorité. La France pourrait cependant, si elle le souhaitait, au vu de sa riche histoire politique et sociale, accélérer l'idée de République ici développée, et donc d'alternance démocratique tant souhaitée par le peuple gabonais. Ce livre questionne avec courage et lucidité le parcours économique, politique et social récent du Gabon. Il présente des pistes de réflexion originales et des propositions politiques fortes. Il est un état des lieux sans concession d'un pays où l'"à quoi bon-isme" et la démission générale menacent dangereusement le travail pour l'évolution de la société des plus volontaires. Véritable cri d'espoir, biographie intellectuelle et politique, il est aussi une invitation à agir d'urgence pour bâtir une nation apte à se placer elle-même dans un monde globalisé où chacun puisse trouver une place de choix.

06/2014

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Droit

DROIT ET DEMOCRATIE. Entre faits et normes

Jürgen Habermas pose l'activité communicationnelle comme originairement constitutive de la société : permettant la compréhension intersubjective grâce à laquelle sont précisés, définis des normes sociales, des valeurs, des rôles nécessaires à toute communauté, elle est ce sans quoi il n'y aurait pas même de société possible. Les questions du droit et de la démocratie dès lors deviennent centrales : il s'agit de penser l'écart existant entre les théories sociologiques du droit et les théories philosophiques de la justice, de redéfinir le rapport entre morale et droit, de préciser le concept normatif de politique délibérative, de fonder un nouveau paradigme du droit par-delà ceux, épuisés, du libéralisme et de l'Etat providence. Face aux défis que le droit et la démocratie doivent relever - de la limitation écologique de la croissance économique à la disparité croissante des conditions de vie entre le Nord et le Sud, de la liquidation du socialisme d'Etat à la prise en compte des flux migratoires internationaux, de la limitation de souverainetés nationales à la recrudescence des guerres ethniques et religieuses -, il y a urgence à revivifier ce que l'Etat de droit démocratique peut avoir de radical, à défendre sa ressource véritablement menacée : une solidarité sociale, assurément garantie par les structures juridiques, mais qui constamment doit être régénérée.

03/1997

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Sciences historiques

De la démocratie en Amérique ; Souvenirs ; L'Ancien Régime et la Révolution

Alexis de Tocqueville (1805-1859) reste l'indispensable passeur pour l'Amérique, le maître incontesté de ceux qui vont y étudier la démocratie libérale.

02/2015

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Philosophie

Entre naturalisme et religion. Les défis de la démocratie

Penseur de l'espace public comme de l'écart dans l'Etat de droit démocratique entre les normes et les faits, analyste aigu de la science comme idéologie et des menaces que les développements de la neurobiologie et des biotechnologies font peser sur l'avenir de la nature humaine, mais aussi inventeur de la citoyenneté cosmopolitique dans l'égalité des cultures et philosophe des limites du libéralisme postmoderne, Jürgen Habermas repère d'emblée les défis que la démocratie doit sans cesse relever. Dans le monde d'aujourd'hui, face à la résurgence de la religion, quelle sont les tâches nouvelles de la pensée sécularisée ? Le fondamentalisme est souvent présenté comme la conséquence à long terme des violences de la colonisation et des faillites de la décolonisation. Une modernisation capitaliste imposée de l'extérieur dans des circonstances défavorable génère l'insécurité sociale et le rejet culturel. Mais comment expliquer alors la revitalisation politique de la religion aux Etats-Unis, dans un contexte où le dynamisme de modernisation a connu ses plus grands succès ? Les pays européens ont aboli la peine de mort, ils libéralisent l'avortement, reconnaissent l'égalité de droit à toutes les orientations sexuelles, donnent un statut aux unions homosexuelles, rejettent inconditionnellement la torture et, d'une manière générale, privilégient les droits sur les biens collectifs. En d'autres termes, ils placent l'homme dans son monde et non plus sous une transcendance religieuse. Ils paraissent désormais avancer seuls sur la voie que, depuis les révolutions constitutionnelles de la fin du XVIII ? siècle, ils avaient tracée et parcourue main dans la main avec les Etats-Unis. L'importance politique des religions n'ayant cessé de croître et de s'imposer entre-temps, l'Europe, rivée à la séparation posée par Kant entre le savoir et la foi, semble se couper aujourd'hui du reste du monde. En termes d'histoire universelle, le "rationalisme occidental" de Max Weber devrait-il être dorénavant tenu pour une voie d'exception ?

11/2008

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Histoire internationale

Dans la Grèce de Metaxas (1936-1941). Observateurs et voyageurs français face à un régime autoritaire

Le 4 août 1936, le destin de la Grèce bascule avec l'instauration d'une dictature dirigée par le général Metaxas. Anticommuniste virulent, le chef du gouvernement grec a le plein accord du roi Georges II. Jusqu'à sa mort, en janvier 1941, il va consolider un régime qui n'échappe évidemment pas à l'attraction des fascismes, dans le contexte des tensions internationales qui mènent l'Europe à la guerre. Pendant toute cette période, la pratique culturelle du voyage en Grèce se poursuit et même s'amplifie, grâce notamment aux croisières organisées (comme celles de l'Association Guillaume Budé), à l'enthousiasme suscité par les découvertes archéologiques, et à la politique touristique audacieuse que conduit le régime grec, soucieux d'attirer des devises et de développer auprès des étrangers une propagande adaptée. En s'appuyant sur les observations et les interprétations des visiteurs français, à partir d'une vaste documentation, cet ouvrage illustre l'intérêt qu'offre l'étude transnationale du politique pour la connaissance des régimes autoritaires de l'entre-deux-guerres et apporte un éclairage neuf sur la dictature de Metaxas.

06/2019

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Littérature française

Le tourbillon. La dérive autoritaire

Ce livre est un feuilleton, celui de ma vie, sur un certain parcours fait d'épines et de pétales, avec comme fil conducteur la responsabilité politique du fait d'autrui. J'ai choisi de témoigner face à une tragédie qui n'a pas encore fini de hanter nos consciences et de troubler notre sommeil. J'ai choisi d'éclairer des entailles qui ne se referment pas. J'ai choisi de témoigner en me plaçant sous l'angle de la victime jus sanguinis, celle que l'on devient par le biais de la filiation. Tous les témoignages sur le drame du Camp Boiro émanent des rescapés eux-mêmes. Ce livre n'est certainement pas un chef-d'oeuvre. Il se veut l'écho de la douleur cruelle émanant du silence de l'Etat. Ce n'est pas une oeuvre littéraire, mais la dictée d'un vécu.

05/2012

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Ouvrages généraux

Technique autoritaire et technique démocratique

Deux essais de Lewis Mumford, "Technique autoritaire et technique démocratique" (1963) et "L'héritage de l'homme" (1972) où il défend sa conception d'un être humain inventeur de symboles plus que d'outils techniques, et expose son concept de Mégamachine. Une excellente introduction à l'auteur du Mythe de la machine.

03/2021

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Ouvrages généraux

Etre nationaliste en régime de dictature

Le nationalisme européen a souvent été interprété comme la principale matrice idéologique des dictatures et en particulier des fascismes. Prolongeant un premier volume consacré à Etre nationaliste à l'ère des masses en Europe (1900-1920) ce second volet s'attache à analyser les trajectoires et les attitudes comme les comportements des nationalistes au sein des régimes de dictature entre 1922 et 1945 dans l'Italie fasciste, l'Espagne de Primo de Rivera à Franco, l'Allemagne nazie et la France de Vichy. Sur bien des points, il s'agissait d'une gageure cette recherche collective s'est heurtée au fait que l'expérience même du vécu de la dictature ne s'est pas déroulé selon la même temporalité historique pour les contemporains. Malgré cette difficulté inhérente au sujet, l'étude permet de tirer plusieurs enseignements sur la nature même de l'identité du nationalisme confronté à l'exercice du pouvoir. Bien des illusions sur ce point sont tombées pour tous ceux qui étaient convaincus que la nation pouvait rester une valeur immuable. L'intensité des crises qui a frappé le continent européen jusqu'en 1945 a représenté une épreuve redoutable. Le nationalisme a dû faire preuve d'une grande capacité d'adaptation pour répondre aux exigences de la gestion du nouveau pouvoir. Une véritable recomposition des élites s'est produite rendant plus fluide la circulation entre les tenants de la tradition et de la modernité. Les idéologies, même les plus structurées comme le fascisme et le nazisme, n'en sortirent pas indemnes. C'est là un des effets paradoxaux légués par la dictature, celui d'avoir très souvent contribué à reconfigurer l'idéologie qui avait pourtant été à l'origine de la naissance même du régime. Le plus souvent, les accommodements l'ont emporté aux dépens de l'idéologie pour assurer le fonctionnement du nouvel Etat. Ce sont précisément ces phénomènes d'hybridation entre les élites dont il est question dans cet ouvrage dont l'ambition première est de mieux comprendre comment fonctionnent concrètement des dictatures marquées par le nationalisme.

03/2021

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Sciences politiques

Du liberalisme autoritaire

Tandis que le philosophe Carl Schmitt veut convaincre, en 1932, le patronat allemand de la nécessité d'un Etat fort, le juriste antifasciste Hermann Heller lui répond à boulets rouges en dénonçant le projet d'un libéralisme autoritaire, étrange synthèse entre libéralisme économique et autoritarisme politique. Le 23 novembre 1932, au seuil de l'accession d'Hitler au pouvoir en Allemagne, le philosophe Carl Schmitt prononce une conférence à l'invitation d'une organisation patronale, la Langname Verein. Ce discours fut un événement décisif, qui contribua à rallier le patronat allemand à l'option autoritaire. Son titre annonce le programme : Etat fort et économie saine. Mobilisant des moyens de puissance inouïs, promet Schmitt, ce nouvel Etat fort ne tolérera plus l'émergence en son sein de forces subversives. Alors que la politique démocratique confond Etat et société, la politique autoritaire-totale dépolitisera la société et renforcera l'Etat, ceci dans les strictes bornes d'une distinction bien comprise entre Etat et économie. La lutte des classes ayant ainsi été placée sous le talon de fer de l'Etat, l'économie pourra refleurir. Lorsqu'il lit ce texte de Schmitt, son adversaire de toujours, le juriste antifasciste Hermann Heller, ne saisit que trop bien de quoi il s'agit. Peu avant de prendre le chemin de l'exil (il mourra en Espagne l'année suivante), il laisse un court texte qui compte parmi les plus clairvoyants de la période. Nous assistons là, analyse-t-il, à l'invention d'une nouvelle catégorie politique, un petit monstre conceptuel, le programme d'un libéralisme autoritaire. Ce recueil rassemble ces deux textes majeurs de la pensée politique, encore inédits en français, avec un appareil critique et une longue introduction qui restitue le contexte et problématise l'actualité de la notion de libéralisme autoritaire.

10/2020

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Histoire des idées politiques

Dispositifs de la démocratie. Entre participation, délibération et représentation

Jane Mansbridge a apporté une contribution décisive à la théorie démocratique et aux études féministes en articulant matériau empirique et réflexion théorique. Ce livre réunit sept de ses textes fondamentaux sur la démocratie et ses dispositifs - de participation, de délibération, de représentation.

06/2022

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Histoire du droit

Entre despotisme et démocratie. Histoire constitutionnelle de la France

La France : musée des formes politiques. Monarchies, républiques, empires, un foisonnement constitutionnel qui révèle l'instabilité politique d'une nation aux fortes passions idéologiques et la recherche permanente du contrat social idéal. Depuis 1791, la France a connu au moins onze constitutions écrites, voire plus de vingt si on compte les projets rédigés mais non adoptés, les textes adoptés et non appliqués, les révisions partielles donnant naissance à de véritables régimes politiques. Les Français ont édifié un musée des formes politiques. Dans ce foisonnement de régimes politiques, on peut cependant découvrir de véritables cycles historiques. Le cycle des révolutions, des ruptures, de 1789 à 1814 ; celui des restaurations, des recommencements, des imitations, de 1814 à 1870 ; celui des synthèses et de l'approfondissement des deux modèles opposés du gouvernement, un cycle long, qui commence en 1870-1875 et fait apparaître les deux cycles précédents comme de simples essais. Les Français, qui forment une nation aux fortes passions politiques, ont recherché depuis 1791 la charte fondamentale qui régirait leur vie collective. Le débat resurgit périodiquement. A chaque élection présidentielle, émerge la nostalgie du régime d'assemblée. Les citoyens ordinaires, exposés à tous les vents de la mondialisation, semblent redécouvrir les vertus de la démocratie directe, du référendum d'initiative populaire. Et alors de nouveaux périls surgissent.

04/2023

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Sciences politiques

Les religions de la politique. Entre démocraties et totalitarismes

La sacralisation de la politique est un phénomène quasi universel à l'époque moderne. Elle survient chaque fois qu'une entité politique - la nation, la démocratie, l'État, le parti, la classe... - se transforme en entité sacrée et devient objet de dévotion et de culte, véritable moteur d'un système de croyances, de mythes, de rites et de symboles, qui subordonne le destin de l'individu et de la collectivité à une instance suprême. C'est alors que naissent de véritables religions de la politique qui ne sont pas l'apanage exclusif de certaines idéologies ou de certains régimes : on peut aussi bien sacraliser la démocratie que l'autocratie, l'égalité que l'inégalité, la nation que l'humanité. Ce sont ces diverses formes de religions politiques que ce livre explore, avec pour perspective de démarquer les religions civiles propres aux démocraties des religions politiques autoritaires, intolérantes ou intégristes. Une analyse, particulièrement d'actualité, qui renouvelle la réflexion sur le fanatisme de masse, les idéologies et le lien politique.

04/2005