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La tyrannie du commun. Propos intempestifs sur la société marocaine

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Sociologie

La tyrannie du commun. Propos intempestifs sur la société marocaine

Notre vie sociale ne se nourrit pas uniquement de la dynamique et de la volonté factuelles, elle est aussi le lieu d'un excès idéologique, de représentations collectives mystificatrices qui transforment les crédos hérités en vérités naturelles comme l'obsession religieuse, l'exaltation de l'identité, les stratégies de l'imposture et de la censure, le ressentiment face à l'Histoire, les formes exacerbées de la tradition, le rapport au corps, etc. En démonter les fausses évidences est à l'origine de ce livre. C'est une sorte de chagrin sociologique devant certains phénomènes extrêmes et "fascisants" de ce qu'on croit être la norme, la correcte attitude. Critique non en vertu d'un relativisme béat, mais pour l'écart nécessaire qui permet de penser, de rêver, de vivre autrement la quête du sens, la beauté de la différence, l'émancipation du sujet, la sortie de la communauté conservatrice, des présuppositions admises sans discussion, de la domestication de l'esprit. Sans donner un texte organique mais s'attachant à divers phénomènes significatifs, le présent ouvrage est chaque fois une tentative d'élucidation car la tyrannie du commun reste le pouvoir du commun qui ne supporte la discussion, les clairières de la subjectivité, la société ouverte, la quête inachevée. Si l'auteur s'alarme à ce point du sort de sa société, c'est qu'il y va de la respiration intérieure et d'un autre horizon de la sensibilité intellectuelle hors la pesanteur des dogmes et de leurs thuriféraires.

06/2019

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Religion

Propos intempestifs sur l'eucharistie

Jésus a appelé ses disciples à partager le pain et le vin en faisant mémoire de lui. Ce geste renvoyait manifestement à la façon dont, tout au long de sa vie publique, il avait partagé le repas avec tous, même avec les exclus de la société et de la communauté religieuse officielle. Il annonçait par là le " repas messianique ", grand rassemblement de l'humanité dans le royaume à venir. Ce partage constituait un tel bouleversement de la tradition, si spontanée en l'homme, de ne partager le repas qu'avec les proches, qu'on pouvait parler d'une véritable descente du ciel sur la terre. Mais il y a là plus qu'une simple question de nourriture. Le geste eucharistique hérité du Christ dit la découverte de la fraternité humaine, en l'absence de laquelle personne ne peut vraiment vivre. " L'homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu ", dit l'évangile. Et quelle que soit la forme de cette parole, elle dit toujours l'amour. Jean-Pierre Bagot relit quelques textes récents du magistère sur l'eucharistie. Il dialogue aussi avec la tradition, qui ne saurait être simplement lettre morte. Surtout, il met en lumière une responsabilité qui incombe à tous ceux qui célèbrent l'eucharistie : à la lumière de l'évangile, découvrir et proposer le sens eucharistique de gestes humains en lesquels nous trouvons les germes d'un monde nouveau où s'effondrent les frontières et les exclusions, d'un monde où travaille l'Esprit. Un monde à bâtir aujourd'hui.

11/2005

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Histoire des idées politiques

Commun-Commune. Penser la Commune de Paris (1871)

Cet ouvrage renvoie tout d'abord les "légendes" de la Commune à leurs insuffisances et à leur rapport biaisé aux faits. Puis il examine, sans préférence affirmée, la pensée des actrices et des acteurs, en s'efforçant d'en restituer aussi fidèlement que possible la pluralité. Trois principales conceptions de la Commune se combinèrent souvent au sein du mouvement pour définir celle-ci : soit comme un simple conseil républicain garant des franchises municipales de Paris, soit comme un gouvernement révolutionnaire central de la France, soit comme le complément politique des organisations de travailleurs dans la restructuration socialiste de la société. Pour ne pas réduire la Commune à un appendice meurtrier du passage de l'Empire à la République d'ordre, il faut réhabiliter la révolution théorique inachevée et la quête d'une alternative à la République bourgeoise qui mirent une population en mouvement autour de ces trois axes politiques. Dans cet esprit, la modeste mais ferme ambition de cet ouvrage est de contribuer à l'exploration de la philosophie politique et des pratiques politiques qui circulèrent dans le Paris libre du printemps 1871 et qui, aujourd'hui encore, portent des enseignements pour les révolutions contemporaines du Commun.

02/2021

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Philosophie

Propos sur la nature

" Le thème de la nature est la toile de fond de toutes mes pensées. Autant que je pouvais deviner la situation de ceux qui pensent subjectivement, je les voyais enfermés dans des rêves et séparés du monde et développant une existence sans fenêtres, à peu près comme les monades de Leibniz, existence où il y avait pourtant une sorte de monde au-dehors. Et je ne crois pas avoir jamais fait autre chose, quand je décrivais, que nettoyer ce monde de toute la buée humaine, et le voir comme il serait sans nous. Ce qui me semblait digne de remarque, en ces pensées sur le monde, c'est qu'elles n'effaçaient nullement la beauté du monde. Bien au contraire, me semblait-il. L'homme recherche la nature nue ; il s'appuie sur l'océan ou sur le glacier, assuré alors, par l'imminence même du danger, qu'il n'est plus question de bonne ou mauvaise chance, et que la chose suivra seulement son poids et sa pente, sans aucun égard à l'homme. Ces solitudes sont belles, et elles prouvent que Dieu n'est pas par là. On sait que le sauvage sur la terre ferme craint à chaque pas d'offenser le génie de l'arbre ou le génie des pierres. Une telle vie peut sentir pourtant la beauté de l'heure ; car l'homme s'accorde aux saisons, et danse au soleil comme le moucheron. Mais une telle vie ne peut pas penser la beauté du monde ; car la pensée n'y a jamais ce mouvement libre par lequel elle respire. La crainte d'offenser quelqu'un est une pensée qui gâte la plus belle aurore. "

09/2003

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Autres philosophes

Propos sur la litterature

" Alain met au point à partir de 1906 le genre littéraire qui le caractérise, les "Propos". Ce sont de courts articles, inspirés par l'actualité et les événements de la vie de tous les jours, au style concis et aux formules frappantes, qui couvrent presque tous les domaines. Cette forme appréciée du grand public a cependant pu détourner certains critiques d'une étude approfondie de son oeuvre philosophique. Beaucoup de "Propos" sont parus dans la revue Libres Propos (1921-1924 et 1927-1935) fondée par un disciple d'Alain, Michel Alexandre. Certains ont été publiés, dans les années trente, dans la revue hebdomadaire L'Ecole libératrice éditée par le Syndicat national des instituteurs. Il s'inspira de Platon, Descartes, Kant et Auguste Comte - mais il se réclama avant tout de Jules Lagneau, qui fut son premier professeur de philosophie, au lycée de Vanves (actuel lycée Michelet). Il n'oublia jamais, toute sa vie durant, celui qu'il appela "le seul Grand Homme que j'aie jamais connu" , et dont la rencontre fut pour Alain aussi décisive que celle de Platon avec Socrate : "Parmi les attributs de Dieu, il avait la majesté. [... ] Ses yeux perçants traversaient nos coeurs et nous nous sentions indignes. L'admiration allait d'abord à ce caractère, évidemment inflexible, inattentif aux flatteries, aux précautions, aux intrigues, comme si la justice lui était due". Le but de sa philosophie est d'apprendre à réfléchir et à penser rationnellement en évitant les préjugés. Humaniste cartésien, il est un "éveilleur d'esprit" , passionné de liberté, qui ne propose pas un système ou une école philosophique mais apprend à se méfier des idées toutes faites. Pour lui, la capacité de jugement que donne la perception doit être en prise directe avec la réalité du monde et non bâtie à partir d'un système théorique. Alain perd la foi au collège sans en ressentir de crise spirituelle. Bien qu'il ne croie pas en Dieu et soit anticlérical, il respecte l'esprit de la religion. Il est même attiré par les phénomènes religieux qu'il analyse de façon très lucide. Dans Propos sur la religion et Propos sur le bonheur il fait transparaître, un peu comme chez Auguste Comte, une certaine fascination pour l'Evangile et pour le catholicisme, dont il aime la dimension universelle".

01/2023

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Ouvrages généraux

Propos sur la politique

" Et je ne vois pas pourquoi on nous prêcherait d'obéir à la première sommation de la nécessité politique, quand l'homme navigue contre vent, par sa propre industrie, depuis tant de siècles. Sur cette mer politique, il serait bien lâche et bien au-dessous de l'homme de céder au premier flot, et d'aller d'abord comme une épave où le courant me mène, et non point où je veux aller. Encore mieux si je forme équipage avec des hommes qui vont justement où je vais. Hardi, donc, et tiens ta route".

01/2023

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Ouvrages généraux

Propos sur la religion

" On a rassemblé dans ce recueil, et suivant l'ordre chronologique, la plupart des Propos, écrits de 1908 à 1935, qui touchent à la religion par quelque côté, et que l'auteur n'a pas déjà retenus, ni pour les Saisons de l'Esprit, ni pour les Propos sur l'Education, ni pour les Propos de Littérature, ni pour les Propos d'Esthétique. Par contre, la plupart des Propos qui furent réunis en 1924 sous le titre Propos sur le Christianisme se retrouvent dans ce recueil-ci, qui vise à remplacer ou à compléter ce premier recueil".

01/2023

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Sociologie

Propos sur la mémoire

Toute recherche doit aller du clair à l'obscur, c'est-à-dire de ce qui est le plus aisé à comprendre à ce qui est le moins aisé à comprendre ; et ce qui est le plus aisé à comprendre, c'est nécessairement ce qui est le plus réfléchi et le plus raisonnable. En d'autres termes, on ne peut expliquer quoi que ce soit qu'en ramenant le confus au clair et l'instinctif au réfléchi. Cette règle si évidente est pourtant méconnue trop souvent par ceux qui font profession de philosophie ; et particulièrement, lorsqu'ils traitent de la Mémoire, ils semblent chercher la difficulté, et craindre de ne pas commencer par ce qu'il y a dans cette question de plus obscur et de plus difficile à expliquer, je veux dire cette forme de la Mémoire qui paraît régie par un obscur mécanisme et entièrement soustraite à l'autorité de la Raison.

06/2022

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Psychologie, psychanalyse

Propos psychologiques sur la société. De l'évolution à l'humanisme

A travers une série de thèmes qui reflètent les problèmes de notre vie en société (éducation, politique, compétition, inégalités, guerre...), l'auteur s'interroge sur la forme que les sociétés ont prise. Ces sociétés ne semblent pas apporter, à la plupart de leurs membres, l'épanouissement que l'on pourrait espérer d'une espèce intelligente et qui a une longue habitude de la vie, une centaine de millénaires. Dans cet ouvrage, le lecteur est invité à parcourir l'itinéraire psychologique de notre espèce qui, lentement, tend à développer des attitudes que l'on pourrait qualifier d'humanescentes, c'est-à-dire qui rendent plus humain. Ce qui constitue la spécificité de notre espèce, c'est le rapport entre le développement accru de son psychisme et les limites de ce développement. L'accroissement des capacités de son psychisme lui a permis de s'extraire des lois en vigueur dans la nature, sans, pour autant, lui permettre de s'en arracher totalement. Si nous ne vivons plus dans une mentalité humainement primitive, nous sommes encore loin d'une société épanouissante (métanature). Ce que nous connaissons, c'est une sorte de "paranature". Il n'est pas étonnant alors que l'univers de l'Homme ne soit toujours pas très humanisé. De ce fait, notre psychisme est puissant et fragile, comme un colosse aux pieds d'argile, son fonctionnement est complexe et délicat et il lui faut absolument des conditions favorables pour ne pas adopter des comportements déviants. Le psychisme humain ne changera pas, mais nous sommes loin d'avoir utilisé toutes ses ressources pour rendre notre cadre de vie toujours un peu plus humain.

01/2011

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Philosophie

De la tyrannie

A partir d'un commentaire original, méticuleux et approfondi du Hiéron de Xénophon, Leo Strauss cherche à dégager les cadres d'une réflexion " classique " sur la tyrannie, et prétend qu'il est possible de comprendre, à partir de la pensée des Anciens, les formes dites modernes de totalitarisme dont il a été directement contemporain. Kojève, qui s'adosse, en revanche, à une lecture de Hegel et fait valoir la singularité des formes modernes de domination, lui répond (Tyrannie et sagesse) et amorce ainsi une discussion de fond (qui se poursuit dans la Mise au point de Strauss) sur l'histoire et les présupposés de la réflexion politique en général : y a-t-il une " nature humaine ", essentielle par rapport aux changements contingents des formes de domination ? " L'histoire " n'est-elle finalement qu'une " illusion " ? Est-il possible d'en imaginer la " fin " ou bien n'est-elle que le terrain où se répètent un petit nombre de possibilités dont la nouveauté n'est qu'apparente ? C'est Kojève qui a pris l'initiative de réunir en un volume les différentes phases de cette discussion qui tourne autour de la question cruciale du XXe siècle : l'historicisme et son corollaire le relativisme. La correspondance (publiée pour la première fois en français) échangée entre les deux penseurs, amis bien qu'adversaires résolus sur le plan philosophique et réunis par une estime réciproque assez exclusive, révèle les coulisses de cette discussion, et montre l'arrière-plan événementiel et théorique où elle se déroule : le Paris des années 1930 et 1950, l'Europe qui va basculer dans la Seconde Guerre mondiale, et le choc entre deux interprétations de la philosophie antique où la figure de Heidegger est constamment présente.

07/1998

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Ecologie politique

La société du commun. Pour une écologie culturelle

Comment sortir d'un modèle de consommation et de production intoxiqué par le capitalisme financier et réinventer l'Etat social abîmé par l'Etat néolibéral ? Création de monnaies locales, épiceries coopératives, parcs éoliens citoyens... Hervé Defalvard analyse ces changements dans nos pratiques quotidiennes comme autant de réponses face à la crise du sens et de nos relations aux vivants. Encore fragmentée mais véhiculant un nouveau mode de vie, ces alternatives permettent d'entrevoir une société du commun. Translocale, la société du commun dessine des liens entre les territoires, à différentes échelles, pour une gouvernance collective et polycentrique des biens communs. C'est pourquoi une large place est faite dans ce livre aux initiatives locales et aux acteurs qui construisent, sur les territoires, des solidarités relatives à l'emploi, l'habitat, la santé, la culture, pour une société inclusive et durable. La transition écologique et sociale est urgente : pour la faire advenir, de nouvelles institutions sont à inventer.

04/2023

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Roman d'amour, roman sentiment

La tyrannie du désir

Frankie est troublée : que lui arrive-t-il depuis qu'elle a intégré l'entreprise de Harrison Grant ? Elle ne s'est jamais montrée aussi peu professionnelle ! Dès leur première rencontre, elle a été à la fois distraite et intimidée par le charisme et le charme renversants de son nouveau patron. Seulement, c'est sa carrière qui est en jeu ; elle doit se ressaisir et prouver à Harrison qu'elle lui est indispensable. Reste pourtant à savoir comment résister à ce désir déroutant qu'il éveille en elle...

10/2021

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Sociologie

La tyrannie du mérite

Nous vivons une époque dangereuse pour la démocratie, une époque qui creuse les écarts entre gagnants et perdants. En cause, l'idéal de la méritocratie qui, généralement associé au fonctionnement régulier des institutions démocratiques, à l'autonomie et à la liberté des citoyens, et à une certaine forme de justice sociale, apparaît fondamentalement vicié et in fine inégalitaire, conduisant les sociétés occidentales à une véritable "tyrannie du mérite" .

La conséquence est un mélange de colère et de frustration qui a alimenté les protestations populistes et la polarisation extrême - le Brexit au Royaume-Uni, comme l'élection de Donald Trump aux Etats-Unis, était un verdict sans appel, qui traduit les inquiétudes, les frustrations et l'exaspération suscitées par des décennies d'inégalité croissante, et une mondialisation qui ne profite qu'aux élites tout en donnant aux citoyens ordinaires le sentiment d'être démunis.

Face aux écueils d'une méritocratie qui engendre excès d'orgueil et humiliation, Michael J. Sandel rappelle qu'il est plus que jamais nécessaire de revoir notre position vis-à-vis du succès et de l'échec, en prenant davantage en compte la part de chance qui intervient dans toutes les affaires humaines et en prônant une éthique de l'humilité plus favorable au bien commun.

Après l'immense succès de Justice, Michael J. Sandel, professeur renommé de philosophie politique à l'Université de Harvard, examine avec force les maux et les nouveaux défis auxquels se trouvent confrontées nos sociétés actuelles.

03/2021

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Economie internationale

Revue internationale d'intelligence économique Volume 12 N° 1/2020 : L'intelligence économique marocaine

Editorial I Christian MARCON Dossier : L'intelligence économique marocaine I Introduction du dossier (Mounir ROCHDI) I Les spécificités de la pratique d'intelligence économique dans un contexte émergent - le cas marocain (Soufiane KHERRAZI I Interview : "Il serait présomptueux de parler d'un "modèle marocain" de l'intelligence économique. Parlons plutôt de "pratiques marocaines"" (Mohamed OURDEDINE) I Approche dynamique d'intelligence économique : le cas d'une grande entreprise du Maroc (Mouna EL HADDANI & Camille BAULANT) I Pratiques de sécurité informationnelle des PME exportatrices : le volet défensif de l'intelligence économique (Mohammed SQALLI HOUSSAINI) I Interview : "Au fur et à mesure que l'économie marocaine va évoluer vers une concurrence véritable, l'intelligence économique va gagner en importance" (Mohamed SMANI) I L'intelligence économique comme outil de prise de décision stratégique : une étude exploratoire qualitative dans les organismes publics marocains (Mouna LAFREM) Varia I Potentiel d'un dessin comme support narratif pour améliorer un processus de veille en équipe. (Stéphane GORIA)

03/2021

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Ecrits sur l'art

De la tyrannie du cartel

Depuis quand se penche-t-on pour lire un cartel à côté d'une oeuvre d'art ? Pas depuis longtemps. Il faut attendre le milieu du XXe siècle pour voir fleurir sur les murs des musées ces petits rectangles de bristol. Mais l'usage de cette étiquette que l'on ne peut lire qu'en s'inclinant vers elle, dans un geste qui semble empreint de déférence, est loin d'être anecdotique ni dépourvu d'effets quant à la manière dont nous approchons les oeuvres d'art.

06/2022

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Actualité médiatique internati

La tyrannie vertueuse

Un essai qui dénonce le moralisme, la surveillance et la censure que font peser des minorités agissantes, au nom du Bien. On croyait autrefois que la tyrannie future serait fondée sur les modèles des Etats totalitaires du milieu du xxe siècle. La prophétie était fausse. Ce sont les citoyens eux-mêmes, dans les sociétés démocratiques, qui organisent leur asservissement. Nul besoin de Big Brother : il y a Facebook, où les individus se dévoilent et se surveillent. On croyait aussi que, comme dans les procès faits à des artistes au xixe siècle, la censure continuerait à être l'apanage de l'Etat. Désormais, ce sont les intellectuels, les étudiants ; ce sont des groupes de femmes, d'homosexuels, de musulmans, de Noirs, qui exigent interdictions, mises au ban, renvois, et jusqu'à des excuses publiques, à la manière des procès de Moscou. On expurge les textes du passé, on y traque tout ce qui pourrait blesser les identités modernes, décidées à exercer leur tyrannie au nom de la justice et du progrès. La gauche française, qui s'est construite contre la religion, en vient à soutenir le pire obscurantisme religieux. Des femmes arborent le signe de leur sujétion, au nom de leur identité musulmane, tout en se réclamant du féminisme. Bienvenue dans ce monde à l'envers, brave new world où la culture de la surveillance universelle se substitue à la culture tout court.

02/2022

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Sciences politiques

La tyrannie de la pénitence. Essai sur la masochisme occidental

" Le monde entier nous hait et nous le méritons bien telle est la conviction d'une majorité d'Européens et a fortiori de Français. Depuis 1945, notre continent est habité par les tourments de la repentance. Ressassant ses abominations passées, les guerres incessantes, les persécutions religieuses, l'esclavage, le fascisme, le communisme, il ne voit dans sa longue histoire qu'une continuité de tueries qui ont abouti à deux conflits mondiaux, autant dire à un suicide enthousiaste. A ce sentiment de culpabilité, une élite intellectuelle et politique donne ses lettres de noblesse, appointée à l'entretien du remords comme jadis les gardiens du feu : " l'Occident " serait ainsi le débiteur de tout ce qui n'est pas lui, justiciable de tous les procès, condamné à toutes les réparations. Dans cette rumination morose, les nations européennes oublient qu'elles, et elles seules, ont fait l'effort de surmonter leur barbarie pour la penser et s'en affranchir. Et si la contrition était l'autre visage de l'abdication ? " PB

10/2006

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Sociologie

La tyrannie de la réalité

Peu d'idées sont autant galvaudées aujourd'hui que celle de " réalité ". Hommes politiques, chefs d'entreprise, mais aussi économistes, romanciers s'en réclament : seul le réalisme semble recevable, et il suffit à tout justifier. La réalité constitue désormais, dans notre mentalité collective, la valeur étalon. Elle est le nouveau dieu que nous vénérons ; le dernier qui reste en magasin, peut-être. Mona Chollet épingle l'usage pernicieux de cette notion dans tous les types de discours et démontre pourquoi l'injonction réaliste relève de l'imposture. Dans ce livre mordant et salutaire, elle met à nu l'idéologie implicite de certains " réalistes ", elle ouvre aussi joyeusement un chemin de traverse. Elle nous rappelle les bienfaits de l'imagination et du rêve, non pas pour " fuir la réalité ", mais au contraire pour se donner une chance de l'habiter pleinement.

03/2006

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Histoire et Philosophiesophie

La tyrannie de la science

Ce dernier ouvrage de l'" enfant terrible " de la philosophie des sciences est issu d'une série de conférences données par Paul Feyerabend en 1992. Il offre une synthèse de sa pensée sous une forme particulièrement vivante, faisant place aux questions des auditeurs. Le Feyerabend qui se dévoile dans ce livre est dépourvu de l'arrogance quelque peu provocatrice dont il pouvait faire preuve auparavant, notamment dans Contre la Méthode et dans Adieu la Raison. S'il est toujours aussi vif dans son expression, il est beaucoup plus souple quant à la formulation de ses thèses radicales, revendiquant assez souvent la légitimité de l'ignorance. Il ne faut pas voir le titre comme une charge sans nuances contre la science, mais bien plutôt comme une protestation contre l'unilatéralisme de la pensée quand elle se revendique de la science seule. Feyerabend montre que nombre de considérations sur la nature des théories scientifiques sont tout simplement erronées et qu'elles conduisent à des généralités abstraites sans effets sur les problèmes les plus pressants de l'humanité - guerre, pauvreté, etc. Il conclut sur une défense iconoclaste de la valeur de l'expérience pratique pour équilibrer les prétentions d'une théorisation à tout-va.

09/2014

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Sociologie

La tyrannie de la communication

Alors que semblent triompher la démocratie et la liberté dans une planète largement débarrassée des régimes autoritaires, les censures et les manipulations, sous des aspects divers, font un paradoxal retour en force. De nouveaux et séduisants " opiums des masses " proposent une sorte de " meilleur des mondes ", distraient les citoyens et les détournent de l'action civique. Dans ce nouvel âge de l'aliénation, à l'heure de la world culture, d'Internet et de la " télévision-réalité ", les technologies de la communication jouent, comme jamais, un rôle idéologique central - plus on communiquera, nous dit-on, plus notre société sera harmonieuse, plus grand sera notre bonheur. S'imposant comme l'obligation absolue, inondant tous les aspects de la vie sociale, politique, économique et culturelle, la communication exerce déjà sa tyrannie.

11/2001

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Histoire des idées politiques

Jaurès sur la Commune

La Commune, un anniversaire, une fête et une célébration. Une invitation à la réflexion et à l'action. Un lieu de mémoire ou de contre-mémoire sans doute, une espérance, un mythe toujours renouvelé ? En tout cas et d'abord "une marque de confiance dans l'avenir républicain" écrivait la grande historienne Madeleine Rebérioux. Jaurès n'a pas été communard. Il a représenté un autre "moment de la conscience humaine". Mais il a vécu, lutté, réfléchi sur et avec les Communards. Voici ce que, tout au long de sa vie publique, il a dit et écrit sur la Commune.

03/2021

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Histoire internationale

La sanglante aventure marocaine

La Sanglante aventure marocaine est un plaidoyer écrit en 1923-1925, en pleine Guerre du Rif, pour faire pression sur les pouvoirs politiques français en vue de mettre fin au conflit. Loin de soutenir réellement Abdelkrim, son auteur ne souhaite que contrer l'arrivée des Britanniques au Rif et favoriser le clan colonial pour mettre la main sur l'économie du Nord du Maroc. Ce livre contient beaucoup de révélations et d'informations inédites sur le Maréchal Lyautey, Abdelkrim El Khattabi, le Protectorat, la Guerre du Rif et les influences britanniques et espagnoles au Maroc. C'est un livre partisan, c'est pourquoi l'éditeur a demandé à Guillaume JOBIN, auteur du best-seller : " Lyautey : Le Résident " et le Dr Abdelhamid HSAIN, historien de l'Université Hassan II de Mohammedia, d'analyser son contenu et de présenter le contexte. L'auteur : aussi peu connu que son ouvrage, A.V. Dunet, est un journaliste, directeur de la Revue Coloniale et surtout, porte-parole en France des loges de Francs-maçons de Casablanca. La Sanglante aventure marocaine est surtout un texte composé par le lobby des affaires voulant prendre pied au Rif.

12/2014

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Sociologie

La tyrannie du bien-être

Le bien-être, on le sait, a gagné les mentalités. Vague héritage des spiritualités orientales mondialisées, son prêchi-prêcha trône sur nos tables de chevet. Dictature du confort, il gouverne nos choix et anesthésie notre liberté. On le souhaite désormais aux animaux... et bientôt on vantera le bien-être des plantes en pot. Et la joie, le plaisir, le bonheur auxquels cette nouvelle tyrannie nous empêche d'accéder, on en parle ? Et si on essayait simplement d'être bien ?

10/2020

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Sciences politiques

La Tyrannie de la pénitence. Essai sur le masochisme occidental

Le monde entier nous hait et nous le méritons bien, telle est la conviction d'une majorité d'Européens et a fortiori de Français. Depuis 1945, notre continent est habité par les tourments de la repentance. Ressassant ses abominations passées, les guerres incessantes, les persécutions religieuses, l'esclavage, le fascisme, le communisme, il ne voit dans sa longue histoire qu'une continuité de tueries. A ce sentiment de culpabilité, une élite intellectuelle et politique donne ses lettres de noblesse, appointée à l'entretien du remords comme jadis les gardiens du feu. Dans cette rumination morose, les nations européennes oublient qu'elles, et elles seules, ont fait l'effort de surmonter leur barbarie pour la penser et s'en affranchir. Et si la contrition était l'autre visage de l'abdication ? P. B.

11/2008

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Critique littéraire

La violence du texte. Etude sur la littérature marocaine de langue française

L'engagement en littérature est-il encore possible et sous quelle forme ? Cette question fondamentale, non seulement pour les littératures dites du Tiers-Monde, se trouve partout à l'œuvre dans cet ouvrage sur la littérature marocaine de langue française. Les textes examinés sont en effet de ceux qui ont le plus cherché à dépasser le simple énoncé pédagogique d'une cause, stade rudimentaire de l'engagement, conforme encore cependant à une certaine idéologie de la production littéraire. Ce sont, pour la plupart, des " textes de violence ", ce qui veut dire ici que l'écriture n'a pas cette transparence, cette innocence feinte des littératures à message. C'est l'écriture qui, dans ses formes mêmes, prend en charge la violence à transmettre, à susciter, à partager. C'est l'écriture qui, dans ses dispositifs textuels se charge de la seule fonction subversive à laquelle elle puisse prétendre. Car changer la société, c'est d'abord, pour l'écrivain, changer la forme des discours qui la constituent. Et le discours littéraire n'est certes pas des moindres. C'est ce qu'ont tenté de faire, à des degrés divers, des auteurs comme Laâbi, Nissaboury, Khaïr-Eddine, Ben Jelloun, Khatibi. C'est ce que tente de montrer cette étude.

09/1981

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Essais généraux

La société de bien commun. Volume 4, Puissance de la vulnérabilité

Changer de vie, changer la vie, au plus près du terrain, c'était déjà nécessaire et possible avant le coronavirus. C'est encore plus vrai après !

06/2021

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Littérature française

Sur la route de Van Gogh. Propos & à propos de Vincent

Ce livre est sous-titré Propos & à propos de Vincent car il analyse le processus de création de l'artiste à partir d'extraits relevés dans la correspondance avec son frère Théo et ses amis. Quand, en 2007, l'université Paris 8 a proposé un séminaire sur le peintre préféré de l'auteure, elle s'est jetée à corps perdu dans ses lettres lues et relues pour rédiger cet ouvrage... émue à chaque relecture, tant la personnalité généreuse et l'amour de l'humanité de ce créateur sont bouleversants. Elle nous offre ici son cheminement vers "la plus haute note jaune", de Wasmes aux méandres de l'Oise à Auvers, via le soleil des Alpilles, où l'a emportée celui qui – comme il l'écrit dans son courrier d'Arles du 10 septembre 1888 – "marche comme une locomotive à peindre" ! Pour Fabien difficile d'expliquer l'absence de cet ancien voisin, devenu son ami à la faveur de goûts partagés pour la Méditation de Thaïs et la nuit parisienne. Loin de l'aider à percer le mystère, le téléphone de Walter qu'il a en sa possession devient une charge lourde à porter. L'absence de son ami finit par envahir ses journées de correcteur et ses nuits avec Pauline. Puis un jour surgit Manon qui, elle aussi, cherche Walter... Texte tout en humour teinté d'un subtil désenchantement, Mr Walter est un roman contemporain sur la vie d'un trentenaire à Paris qui entraînera toutes celles et ceux en quête d'un compagnon de route.

01/2017

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Littérature française

La tyrannie du tas de fumier

Roger, le fils ainé, demande à ses parents d'accueillir, pour l'hiver, Georgette son épouse de 23 ans, enceinte de six mois, avec leur bébé de 13 mois. Celle-ci a l'âme citadine et peu aventureuse pour la campagne. Roger, élève fugueur à 18 ans vers l'Algérie, militaire à Oran, assez brillant pour être affecté à Saint-Maixent-L'Ecole, est envoyé à Lons-le-Saunier pour des missions de renseignement. C'est en 1942, à Bergerac, que le mariage avait eu lieu, scellant l'union des deux familles. Habitants un petit village du Moyen-Jura, les beaux-parents, paysans par hasard, sont producteurs de lait : une vie harassante, modeste et respectable. Le bas-village est organisé autour d'une unique rue en deux rangées parallèles de fermes mitoyennes. Pour tout visiteur étranger, cet alignement parfait d'imposants tas de fumier en façade, est glaçant. L'accueil de la belle-mère, Octavie, est rude : austère, autoritaire, possessive, jalouse et sans tendresse. Au bout de deux mois, la tension entre ces deux femmes tourne à la répulsion, le conflit éclate après l'accouchement. Puis ce fut le drame... Comment les acteurs de cette tragédie parviennent-ils à retrouver une vie normale entre l'omerta des uns et la solidarité des autres ? Une histoire de femmes remarquables et courageuses.

12/2017

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Curiosités mathématiques

Propos sur la beauté des maths

Parler de beauté à propos des mathématiques, discipline où semble t-il le niveau des élèves diminue d'année en année, peut avoir quelque chose de surprenant. Le beau a à voir avec les émotions et il n'y a pas d'apprentissage sans émotion positive. Saisir ce que les mathématiques peuvent avoir de beau exige, outre la perception des sens, une analyse dans laquelle la pensée joue son rôle. Alors, quelle est-elle cette beauté, où se cache-t-elle et comment la percevoir ? Comment faire pour éprouver une attirance pour le nombre, ressentir une émotion vraie en construisant un raisonnement et même, apprécier la beauté d'une démonstration ? Voilà autant de vraies belles questions auxquelles Michel Racois apporte ses réponses

05/2021

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Littérature asiatique

Propos sur la racine des légumes

Observation des mœurs et méditation mystique, discours mondain et vocabulaire religieux, réflexion sur les rapports humains et introspection, respect de la raison comme des élans du cœur participent chez Hong Zicheng d'une philosophie issue de la fin de la dynastie des Ming. On retrouve ainsi dans ses Propos sur la racine des légumes un idéal de liberté qui n'exclut pas la quête d'une maîtrise de soi, une adhésion à la nature aussi bien qu'un art de vivre en société. Par leur richesse et leur originalité, ces maximes parues en Chine au début du XVIIe siècle, portent à un très haut degré de raffinement l'une des traditions de l'écriture chinoise. Elles sont la quintessence même de l'art lettré. Un viatique pour la sérénité.

04/2021