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La société ingouvernable. Une généalogie du libéralisme autoritaire

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Sciences politiques

La société ingouvernable. Une généalogie du libéralisme autoritaire

Partout, ça. se rebiffait. Les années 1970, a-t-on dit à droite et à gauche, du côté de Samuel Huntington comme de Michel Foucault, ont été ébranlées par une gigantesque "crise de gouvernabilité". Aux Etats-Unis, le phénomène inquiétait au plus haut point un monde des affaires confronté simultanément à des indisciplines ouvrières massives, à. une prétendue "révolution managériale", à des mobilisations écologistes inédites, à. l'essor de nouvelles régulations sociales et environnementales, et — racine de tous les maux — à une "crise de la démocratie" qui, rendant l'Etat ingouvernable, menaçait de tout emporter. C'est à cette occasion que furent élaborés, amorçant un contre-mouvement dont nous ne sommes pas sortis, de nouveaux arts de gouverner dont ce livre retrace, par le récit des conflits qui furent à leurs sources, l'histoire philosophique. On y apprendra comment fut menée la guerre aux syndicats, imposé le "primat de la valeur actionnariale", conçu un contre-activisme d'entreprise ainsi qu'un management stratégique des "parties prenantes", imaginés, enfin, divers procédés invasifs de "détrônement de la politique". Contrairement aux idées reçues, le néolibéralisme n'est pas animé d'une "phobie d'Etat" unilatérale. Les stratégies déployées pour conjurer cette crise convergent bien plutôt vers un libéralisme autoritaire où la libéralisation de la société suppose une verticalisation du pouvoir. Un "Etat fort" pour une "économie libre".

10/2018

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Sciences politiques

Du liberalisme autoritaire

Tandis que le philosophe Carl Schmitt veut convaincre, en 1932, le patronat allemand de la nécessité d'un Etat fort, le juriste antifasciste Hermann Heller lui répond à boulets rouges en dénonçant le projet d'un libéralisme autoritaire, étrange synthèse entre libéralisme économique et autoritarisme politique. Le 23 novembre 1932, au seuil de l'accession d'Hitler au pouvoir en Allemagne, le philosophe Carl Schmitt prononce une conférence à l'invitation d'une organisation patronale, la Langname Verein. Ce discours fut un événement décisif, qui contribua à rallier le patronat allemand à l'option autoritaire. Son titre annonce le programme : Etat fort et économie saine. Mobilisant des moyens de puissance inouïs, promet Schmitt, ce nouvel Etat fort ne tolérera plus l'émergence en son sein de forces subversives. Alors que la politique démocratique confond Etat et société, la politique autoritaire-totale dépolitisera la société et renforcera l'Etat, ceci dans les strictes bornes d'une distinction bien comprise entre Etat et économie. La lutte des classes ayant ainsi été placée sous le talon de fer de l'Etat, l'économie pourra refleurir. Lorsqu'il lit ce texte de Schmitt, son adversaire de toujours, le juriste antifasciste Hermann Heller, ne saisit que trop bien de quoi il s'agit. Peu avant de prendre le chemin de l'exil (il mourra en Espagne l'année suivante), il laisse un court texte qui compte parmi les plus clairvoyants de la période. Nous assistons là, analyse-t-il, à l'invention d'une nouvelle catégorie politique, un petit monstre conceptuel, le programme d'un libéralisme autoritaire. Ce recueil rassemble ces deux textes majeurs de la pensée politique, encore inédits en français, avec un appareil critique et une longue introduction qui restitue le contexte et problématise l'actualité de la notion de libéralisme autoritaire.

10/2020

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Sciences politiques

La société de surveillance, stade ultime du libéralisme

La société de surveillance qui se met en place scelle-t-elle la fin du projet libéral de "société ouverte" ? Non, répond Guillaume Travers, elle en est au contraire l'aboutissement logique. C'est la raison pour laquelle les libéraux promouvront tôt ou tard toutes les méthodes techniquement possibles de contrôle social : puçage des populations, reconnaissance faciale, modifications géniques, 5G, etc. Pour éclairer ce paradoxe, il faut revenir aux sources de la conception libérale de la liberté, et mettre en lumière ses impensés. Ce à quoi s'attache cet essai. Face à la liberté abstraite des libéraux, il appelle à retrouver une conception classique de la liberté, qui a prévalu tant dans le monde antique que médiéval - et pas sa falsification orwellienne.

10/2021

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Psychologie, psychanalyse

L'individu ingouvernable

L'histoire serait-elle un éternel recommencement ? Les pratiques libérales de gouvernement en organisant la société sur les valeurs bourgeoises de compétition et d'individualisme ne conduisent-elles pas à terme au désordre social et à l'apathie politique ? Sans céder au "démon de l'analogie" en Histoire, l'ouvrage montre les liens étroits qui, depuis la fin du XIXe siècle jusqu'à nos jours, unissent les crises politiques des libéralismes aux discrédits des institutions parlementaires, à l'émergence des populismes, et aux violences destructrices des guerres et des terrorismes. A chaque fois le monde de la sécurité, établi sur les promesses sociales et politiques de la raison, de la responsabilité morale, de l'autonomie de la volonté individuelle, de l'émancipation par le développement des techniques et des sciences, à chaque fois ce monde s'effondre. A chaque fois, la raison et la liberté se révèlent comme des illusions hypocrites permettant la soumission sociale des peuples. A chaque fois l'espace authentique du politique se réduit comme peau de chagrin au profit de dispositifs aliénants, mais efficaces, contraignant les individus à s'adapter aux automatismes des machines et des procédures. A chaque fois l'accroissement des richesses collectives s'accompagne du profit de quelques-uns aux dépens de tous.

09/2015

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Philosophie

Contre le libéralisme. La société n'est pas un marché

Une société libérale est une société où dominent la primauté de l'individu isolé, l'idéologie du progrès, l'idéologie des droits de l'homme, l'obsession de la croissance, la place disproportionnée des valeurs marchandes, l'assujettissement de l'imaginaire symbolique à l'axiomatique de l'intérêt. Le libéralisme a acquis en outre une portée mondiale depuis que la mondialisation a institué le capital en tant que réel sujet historique de la modernité. Il est à l'origine de cette mondialisation, qui n'est jamais que la transformation de la planète en un immense marché. Il inspire ce qu'on appelle aujourd'hui la "pensée unique" libérale-libertaire. Et bien entendu, comme toute idéologie dominante, il est aussi l'idéologie de la classe dominante. Le libéralisme est une doctrine philosophique, économique et politique, et c'est comme tel qu'il doit être étudié et jugé. Le vieux clivage droite-gauche est à cet égard de peu d'utilité, puisque la gauche morale, oubliant le socialisme, s'est ralliée à la société de marché, tandis qu'une certaine droite conservatrice ne parvient toujours pas à comprendre que le capitalisme libéral détruit systématiquement tout ce qu'elle veut conserver. Ce livre se propose d'aller à l'essentiel, au coeur de l'idéologie libérale, à partir d'une analyse critique de ses fondements, c'est-à-dire d'une anthropologie essentiellement fondée sur l'individualisme et sur l'économisme - celle de l'Homo oeconomicus. Alain de Benoist, essayiste, philosophe, est l'auteur d'une centaine de livres portant sur la philosophie politique et l'histoire des idées. Il a récemment publié Les démons du bien (2013), Survivre à la pensée unique (2015), Au-delà des droits de l'homme (2016), Le moment populiste, Ce que penser veut dire (2017) et Décroissance ou toujours plus ? (2018).

01/2019

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Actualité politique internatio

La France est-elle ingouvernable ?

Les réactions typiquement françaises, fréquentes, plus ou moins violentes contrecarrent les gouvernements, quels que soient leurs bords ! En conséquence, se pose régulièrement la question du caractère gouvernable de notre pays ? Pour y répondre, une analyse des gouvernements depuis la Révolution Française de 1789 jusqu'au quinquennat de F. Hollande a été faite. Elle est très instructive et vient confirmer les difficultés rencontrées, quel que soit le régime en place. Il y a des surprises sur l'évaluation, la gouvernance avec des gouvernements instables pendant de longues périodes, la rareté d'une tentative d'union nationale. Les gouvernements sont aux mains de minorités agissantes, ce qui peut expliquer leur fragilité et les hostilités à leur égard. Tant que cette situation perdurera, la France sera difficile, voire impossible, à gouverner !

12/2021

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Poésie

Demi-Lune. Une généalogie relationnelle

Suivre des traces… Un père, sa fille adoptive, des mots en miroir. Deux histoires personnelles pour une généalogie relationnelle. Dans l'immensité de l'affection, se mettent en jeu des résonances et des dissonances, des complicités et des évènements d'où émerge comme une évidence, ce que des vies séparées au départ, peuvent générer de commun L'épaisseur des rêves en partage et la réalité des engagements ont tressé l'ADN de Strida Orso.

03/2023

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Sciences politiques

Pour une régénération du libéralisme

Cet essai cherche à réhabiliter et à associer le libéralisme politique et économique dans une perspective historique et philosophique. De nos jours, il est convoqué au tribunal du politiquement correct pour répondre de ses méfaits présumés : individualisme vertigineux, crises financières, chômage, inégalités salariales, destruction des ressources naturelles. Ou alors il n'est salué que s'il peut être compris, à tort selon nous, comme le prolongement de l'individualisme moderne. Or, qui se rappelle encore que le libéralisme politique est à l'origine de l'Etat de droit devant préserver la pluralité des opinions et garantir l'égalité devant la loi ? Qui se soucie de savoir que les tenants du libéralisme économique ont souvent réfléchi sur le destin des ouvriers que la Révolution industrielle prétéritait en demandant la mise sur pied de mesures d'aides sociales ? Loin d'être cynique, le libéralisme se soucie au contraire de l'humain, appelé à se perfectionner tout au long de sa vie. Son credo est que l'homme est une réalité mouvante dont l'objectif est de construire son identité historique en respectant non seulement son héritage, ses traditions et son pays, mais aussi en se projetant vers les autres en vue de s'améliorer, de se réformer lorsque les circonstances l'exigent. Ce livre souhaite montrer que le libéralisme, en plus de la liberté et de la responsabilité, intègre dans son système de valeurs le désir qui ouvre continuellement la perspective sur des formes de vie nouvelles. L'horizon libéral n'est donc jamais fermé, il est constamment empli de virtualités à découvrir et à réaliser. Nous estimons qu'être libéral implique de transformer l'imprévisible en une opportunité, car l'individu, toujours en lien et connecté au monde, est et restera le moteur de l'histoire.

04/2021

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Philosophie

L'état d'exception ou l'impuissance autoritaire de l'Etat à l'époque du libéralisme

Comment la notion d'"état d'exception" s'est-elle imposée dans la pensée contemporaine, alors que sa définition même demeure embrouillée et que sa valeur théorique est douteuse ? C'est la question à laquelle tente de répondre Marie Goupy en étudiant son contexte de naissance et les raisons de son succès. Les premiers débats sur l'état d'exception remontrent à l'entre-deux-guerres et à la crise du parlementarisme. Carl Schmitt fait alors glisser la notion dans le champ juridique, en marge des débats doctrinaux sur les pouvoirs de crise, et lui donne une signification politique et théorique bien précise. Sa pensée constitue le fil rouge de cet ouvrage, de La dictature à Légalité et légitimité en passant par Théologie politique. Sans occulter les embardées fascisantes, ce livre met en lumière l'inaboutissement et l'équivoque de la pensée de Carl Schmitt et tente de prolonger ses interrogations fondamentales, en particulier sur la forme de l'action politique susceptible de résister au processus de "dépolitisation" provoqué par le libéralisme.

10/2016

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Géopolitique

Tunisie. Vers un populisme autoritaire ?

L'analyse très renseignée et pertinente de la dérive autoritaire de la Tunisie après 10 ans de transition démocratique par un jeune essayiste franco-tunisien qui construit une oeuvre respectée sur les réseaux et dans la presse, avec la préface du président de RSF le journaliste Pierre Haski. - Un essai politique très renseigné et très clairement exposé sur la dérive autoritaire d'un pays très proche de la France - Une suite très actuelle d'un précédent titre qui analysait 10 ans de révolution tunisienne depuis 2011 et a été très bien reçu par la critique et la presse - Un auteur jeune impliqué dans le processus révolutionnaire en Tunisie et l'analyse politique depuis la France où il vit - Un préfacier de grande réputation : le journaliste géopolitique Pierre Haski, chroniqueur de France Inter et né en Tunisie.

10/2022

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Littérature française

Le tourbillon. La dérive autoritaire

Ce livre est un feuilleton, celui de ma vie, sur un certain parcours fait d'épines et de pétales, avec comme fil conducteur la responsabilité politique du fait d'autrui. J'ai choisi de témoigner face à une tragédie qui n'a pas encore fini de hanter nos consciences et de troubler notre sommeil. J'ai choisi d'éclairer des entailles qui ne se referment pas. J'ai choisi de témoigner en me plaçant sous l'angle de la victime jus sanguinis, celle que l'on devient par le biais de la filiation. Tous les témoignages sur le drame du Camp Boiro émanent des rescapés eux-mêmes. Ce livre n'est certainement pas un chef-d'oeuvre. Il se veut l'écho de la douleur cruelle émanant du silence de l'Etat. Ce n'est pas une oeuvre littéraire, mais la dictée d'un vécu.

05/2012

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Sciences politiques

Le national-capitalisme autoritaire : une menace pour la démocratie

Le modèle occidental du capitalisme libéral, considéré comme le plus compatible avec la démocratie, paraissait victorieux à la chute du communisme. Mais il est aujourd'hui contesté par un capitalisme autoritaire et nationaliste qui est à l'oeuvre de la Chine au Brésil, en passant par la Russie, la Turquie et plusieurs pays d'Europe centrale à régime "populiste". Sous des modalités variées, ce national-capitalisme autoritaire (NaCA) tend à associer l'efficacité des économies de marché à l'exercice autoritaire, voire dictatorial, du pouvoir. Il est d'autant plus menaçant que le modèle occidental - crise de la Covid aidant - présente des fragilités économiques, sociales et politiques qui le font douter de ses propres valeurs. En témoignent le soutien populaire dont Donald Trump continue de bénéficier ou le tropisme chinois de la Hongrie de Victor Orbán. Par leur analyse du concept de NaCA, Pierre-Yves Hénin et Ahmet Insel éclairent l'affrontement dont dépend l'avenir de notre démocratie.

04/2021

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Droit

Qu'est-ce que le libéralisme ? Ethique, politique, société

Est-ce un abus de langage que d'utiliser le même terme de " libéralisme " pour les idées de Locke et celles du New Deal, pour les thèses de John Rawis et l'expérience économique des théories de Milton Friedman que fit le Chili de Pinochet ? À la question " Qu'est-ce que le libéralisme ? " il n'est qu'une réponse pertinente : mettre en évidence le noyau constitutif d'idées et de valeurs qui donne sa cohérence au libéralisme, à travers la reconstitution de ses débats et de ses crises dans l'histoire. Cette théorie définit ce qu'est la société " bonne " ou " juste " : celle où chacun, tant qu'il ne nuit pas à autrui et n'attente aux intérêts vitaux de personne, est le meilleur juge, dans la liberté de sa conscience, de son bien et de ses intérêts, dont il peut être tenu pour responsable. Des origines à aujourd'hui, Catherine Audard tisse la toile des liens pour le moins contradictoires qu'ont entretenus cette théorie normative et la politique réelle. Où le lecteur découvrira alors les nombreuses limites, économiques, politiques et sociales, que l'éthique libérale a posées pour que chacun puisse être libre, sans oppression ni sujétion d'aucune sorte. Le libéralisme, en cela, n'est pas un système, mais une promesse.

10/2009

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Philosophie du droit

La justice en verité. Une généalogie du jugement

Comprendre comment le jugement s'est imposé comme expression d'un dire vrai dans la culture juridique française Le pouvoir du juge tient à ce qu'il est censé dire le vrai, et cette image d'un juge en majesté est un héritage du passé, res iudicata pro veritate habetur. La présomption de vérité judiciaire est régulièrement rappelée par les juges de la Cour de cassation. Pourtant aucun texte ne la pose et il faut y voir un des principes fondamentaux du droit arrivés jusqu'à nous dans les bagages de l'histoire. Que la chose jugée soit présumée vraie sert sans doute à conforter l'autorité du jugement, mais n'y a-t-il pas d'autres façons d'y parvenir ? Si le rapport du jugement à la vérité semble nécessaire dans notre société judéo-chrétienne, quel rôle le juge occupe-t-il dans l'édiction de cette vérité ? Les traditions juridiques européennes sont variables et il faut se demander pourquoi le modèle français a positionné le juge en ministre de la vérité.

11/2022

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Sciences politiques

Eloge du libéralisme

Y a-t-il encore un libéral dans la salle ?? Le libéralisme n'a pas, aujourd'hui, bonne presse. Il est vrai qu'il est soumis à rude épreuve entre ceux qui l'utilisent pour justifier leurs lâches abandons et ceux qui s'en servent pour déconsidérer leurs adversaires en le réduisant à l'économie. Or dans un monde de plus en plus complexe et soumis au diktat de l'immédiateté, il n'a jamais autant été une idée neuve. Jamais il n'est autant apparu comme le meilleur des remèdes au cynisme politique, aux passions extrémistes, au politiquement correct et aux folies identitaires. Riche de rappels et d'explications, d'événements et de portraits, Joseph Macé-Scaron rappelle avec érudition comment la liberté individuelle a construit la France moderne et combien elle est apte à édifier celle de demain. Loin de tout esprit de système, le libéralisme nous apprend enfin, dans un monde où l'irrationnel règne, qu'on peut être modéré avec passion.

11/2019

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Economie

La finance autoritaire. Vers la fin du néolibéralisme

Donald Trump part mais ses soutiens demeurent et l'on ne peut que s'interroger face à la montée de régimes autoritaires aux Etats-Unis, au Royaume-Uni de Boris Johnson ou au Brésil de Jair Bolsonaro. A travers le cas du Royaume-Uni, ce livre montre que, loin d'être une insurrection électorale des classes populaires, l'ascension de ces régimes est Le produit de L'action organisée d'une nouvelle forme de patronat. Les sources de financement du Brexit révèlent le poids considérable d'une partie de La finance, celle des fonds d'investissement et des hedge funds, qui voient l'Union européenne comme un obstacle à la libre circulation de leurs capitaux. Cette seconde financiarisation promeut un courant idéologique puissant mais méconnu : le libertarianisme. Niant toute forme de solidarité collective, ses partisans prônent un Etat minimal destiné à protéger la propriété privée, quitte à réduire les libertés civiques et démocratiques. Soucieux d'élargir leurs sources de profits, ces acteurs financiers s'attaquent dorénavant à l'environnement, qu'ils sont prêts à acheter et vendre par morceaux. Le désordre économique mondial qui ne cesse de croître est loin d'être un frein à leurs ardeurs prédatrices — et bien au contraire, ils envisagent désormais L'éventualité de conflits militaires qui se dessinent au Sud comme au Nord.

01/2021

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Beaux arts

Une généalogie des grandes oreilles

Une généalogie des grandes oreilles présente la recherche iconographique menée par l'artiste Lauren Tortil ces trois dernières années, sur ce qu'elle nomme "les grandes oreilles" . Ces dispositifs de surveillance militaire qui sollicitent l'écoute médiate (une écoute augmentée par le biais d'un médiateur : outil, instrument, architecture, système, etc.) et que l'Homme moderne n'a eu de cesse d'améliorer dans le but d'anticiper de potentiels dangers.

11/2019

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Religion

Généalogie de la religion

Comment naît une religion ? Quelles épreuves doit-elle traverser pour transposer la foi d'un fondateur spirituel en une structure sociale orchestrée autour du sacré ? Par quels processus parvient-elle à faire fructifier son héritage et à s'imposer comme liaison des hommes avec Dieu ? A quel prix la religion peut-elle devenir l'affaire d'un peuple ? Entreprendre une généalogie de la religion, c'est assigner à la philosophie la tâche d'une démarche démystifiante : il s'agit de considérer la religion non comme résultat d'une histoire, mais comme source de celle-ci et comme processus. Dans cet essai, Nathan Devers se propose de " relire la Bible, à travers elle et contre elle ". Il revisite la trajectoire qui mène de l'inspiration solitaire d'Abraham à la révélation universelle de Moïse - et il s'attache à montrer qu'à cet égard, la religion, symbiose de l'idolâtrie et de son propre refus, se déploie dans la nostalgie d'un rendez-vous manqué avec Dieu.

09/2019

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Philosophie

Généalogie de la morale

Que de sang et d'horreur au fond de toutes les bonnes choses. La Généalogie de la morale applique ce principe désacralisant : l'idéal moral (ascétique) a désormais un prix, payable non en monnaie de singe, mais en livre de chair, en unité de désir ; principe cynique, qui découvre les pieux mensonges et l'hypocrisie de la belle apparence (les bons sentiments et saintes intentions). Les hommes " modernes ", de " progrès " ont là un miroir pour leurs tabous, leurs impuissances, leurs malentendus : la mièvrerie du consensus démocratique, la moraline du troupeau, les passions tristes, émondeuses des aspérités de la vie, le tabou du pouvoir (le misarchisme), la névrose généralisée du salut, par l'art (Wagner), par la science (le scientisme), la religion (le christianisme). Mesurons ce que l'animal humain a perdu dans l'affaire (l'innocence et la joie de l'affirmation première de la force, la vraie méchanceté, la distance, la noblesse) et son nouvel infini : réinventer un sens fort après des millénaires de sens faible.

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Histoire de la philosophie

Généalogie de la liberté

La question de la liberté est à la fois fondamentale et posée en des termes qui la rendent insoluble : comment penser une action libre si l'on admet que les phénomènes sont soumis à la causalité ? En analysant l'émergence du concept de libre arbitre, Olivier Boulnois propose une autre généalogie de la morale. Sous un problème en apparence évident (la liberté de la volonté, née de l'idée de responsabilité, et la difficulté de penser cette liberté dans un monde régi par des rapports de cause à effet), l'auteur débusque une série de questions correspondant aux différents sens de la liberté : la liberté à l'égard d'une contrainte n'est pas la liberté à l'égard des causes extérieures ou internes ; elle peut viser la liberté d'agir, mais aussi la liberté de choisir entre plusieurs options et la liberté de vouloir ou de ne pas vouloir. Les approches classiques et modernes (celles d'Aristote, d'Augustin, de Descartes ou de Leibniz) sont confrontées aux pensées critiques des XIXe-XXe siècles (de Nietzsche à Freud et Wittgenstein). D'une liberté à l'autre, les questions ne sont pas les mêmes - ainsi, Aristote élabore une théorie cohérente de l'action sans poser la question de la liberté. Il fallait faire apparaître l'" impensé " des théories du libre arbitre pour poser correctement la question, et espérer la résoudre. Olivier Boulnois est spécialiste de la philosophie médiévale et de l'histoire de la pensée occidentale. Directeur d'études à l'Ecole pratique des hautes études, il a publié une dizaine d'ouvrages dont, au Seuil, Au-delà de l'image. Une archéologie du visuel au Moyen Age. Il a reçu en 2008 le prix de l'Académie française pour l'ensemble de son oeuvre.

11/2021

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Nietzsche

Généalogie de la morale

"Combien de sang et d'horreur au fond de toutes les "bonnes choses" ! . . ". écrit Nietzsche. La Généalogie de la morale applique ce principe désacralisant : l'idéal moral (ascétique) a désormais un prix, payable "en livre de chair". Principe cynique, qui découvre les pieux mensonges et les faux-semblants (autrement dit, bons sentiments et saintes intentions). Les hommes "modernes", de "progrès", ont là un miroir pour leurs interdits, leurs impuissances et leurs malentendus : la mièvrerie du consensus démocratique, la moraline du troupeau, les passions tristes qui rabotent les aspérités de la vie, la phobie de l'autorité (le "misarchisme"), la névrose généralisée du salut par l'art, la science ou la religion. Mesurons ce que l'animal humain a perdu dans l'affaire - l'innocence et la joie de l'affirmation première de la force, la vraie méchanceté, la distance, la noblesse - et son nouvel infini : réinventer un sens fort après des millénaires de sens faible.

03/2023

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Littérature française

Un Vieux chêne en Bretagne. Une généalogie du joloded

A partir des archives personnelles découvertes dans sa maison d'enfance dans la région du haut Léon, en Finistère, Louis Pouliquen retrace la vie de cinq générations de ses ancêtres paysans et fabricants de toile. Durant des siècles, par leur dynamisme et leur entregent, ces familles de juloded ont concouru à la prospérité de leur région et participé à l'édification des fameux monuments religieux, églises, calvaires, ossuaires du "pays des enclos paroissiaux" qui, de nos jours encore, célèbrent la richesse du patrimoine breton. Une histoire de la vie locale paysanne romancée au cours de la grande Histoire, sur plus de deux cents ans, de l'Ancien Régime au milieu du XXIe siècle, racontée par un vieux chêne qui se dresse à l'orée de la ferme familiale. Il a tout vu. Il a tout entendu. Il a connu les joies et les peines des hommes et des femmes de la longue lignée généalogique. Et il les a aimés, jusqu'à en devenir lui-même un chêne julod. Voici le douzième livre de Louis Pouliquen, dont l'oeuvre littéraire se partage entre récits de mémoire et romans, ces derniers ayant été tous primés.

06/2012

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Réussite personnelle

28 jours de gratitude. L'esprit ingouvernable

Et si tu pouvais faciliter ton éveil personnel en moins d'un mois ? Et si un seul cycle lunaire suffisait pour que tu effleures un nouvel état de Conscience ? Et si ce guide était en mesure de t'accompagner pas à pas vers ta propre liberté ? 28 marches pour te libérer. 28 défis pour te redécouvrir. 28 exercices capables de changer ta vie. " 28 jours de gratitude " est un parcours initiatique, un véritable circuit favorisant ton développement personnel. Ce livre est le premier volume d'une série visant à te réaliser pleinement, il est le fruit de nombreux exercices pratiqués en groupe par plusieurs centaines d'esprits devenus ingouvernables. Imagine cet ouvrage comme un compagnon de route capable de t'éloigner d'un mental indiscipliné pour t'emmener progressivement vers la paix intérieure, celle du coeur. Parce que le bonheur est un choix immédiat qui peut changer ta façon d'être pour toujours. Parce que la gratitude est la clé de ton immense pouvoir, celui de ta grandeur retrouvée...

10/2023

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Sciences politiques

Néo-libéralisme(s). Une archéologie intellectuelle

Pour beaucoup, le néo-libéralisme constitue le phénomème majeur de notre temps. C'est lui qui donnerait la clé de la crise économique et financière, des nouvelles formes de management, ou encore de la "privatisation du monde". Il est pourtant difficile d'y voir clair à travers cette notion. Le néo-libéralisme, est-ce le "laisser-faire" ou bien l'avènement d'un Etat fort au service de la concurrence ? S'agit-il d'un modèle hyper-individualiste et libertaire, ou bien d'un nouveau conservatisme normalisateur ?Pour s'y retrouver, ce livre propose une généalogie internationale des idées néo-libérales depuis les années 1930, à travers ces moments que furent le Colloque Walter Lippmann (1938) et la société du Mont Pèlerin (1947). Il montre comment la crise du libéralisme, après le Krach de Wall Street, a entraîné des révisions et des réaffirmations doctrinales visant à sauver les idées libérales. Mais, loin de toute vision complotiste et linéaire, il soutient aussi que la redéfinition du libéralisme a fait l'objet de conflits féroces entre ceux que l'on appellera les "néo-libéraux".Sur cette base sont établies des distinctions historiques et conceptuelles entre des mouvements que l'on confond trop souvent : le conservatisme, le néo-conservatisme, le libertarisme et le néo-libéralisme. Revenant sur le travail des think tanks et des principaux théoriciens de ces mouvances, le livre montre aussi la présence de traditions nationales hétérogènes. Alors que la "droitisation" de l'Europe semble aujourd'hui en marche, une telle mise en perspective permet de mieux déchiffrer la crise de légitimité du capitalisme et les réponses politiques qui lui sont données.

02/2012

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Economie (essai)

Le libéralisme : fragments d’une reconsidération

Le libéralisme : fragments d'une reconsidération est le deuxième volume d'une trilogie visant à présenter la doctrine libérale telle qu'elle est dans toutes ses composantes, et non présentée si souvent de façon involontairement erronée, et aussi fréquemment volontairement de manière hostile. Le premier volume examinait les raisons de cette incompréhension. Le deuxième se déploie autour d'abord de la philosophie politique du libéralisme : le libéralisme comme fin, puis de l'économie politique du libéralisme : le libéralisme comme moyen. Le troisième volume clôturera cette trilogie, sans équivalent, sous le titre : Le libéralisme : matériaux pour une reconstruction. Chacun des ouvrages peut se lire isolément. Le style est volontairement compréhensible, refusant d'une le jargon ampoulé, et d'autre part les modes idéologiques.

04/2024

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Littérature française

Pour un libéralisme égalitaire

Depuis des millénaires une minorité d'hommes s'est approprié la richesse du monde et confisque une partie du travail d'autres hommes. Le marxisme a tenté de corriger cette injustice fondamentale. Ce fut un échec. Dans le même temps le système libéral a permis aux sociétés occidentales de s'affranchir de plus en plus efficacement des contraintes imposées par la nature. Comment tenter de concilier une correction de cette injustice originelle sans mettre en péril une efficacité économique capable de nourrir tous les hommes ? Comment redonner aux femmes et aux hommes la part de propriété à laquelle ils ont droit par le seul fait d'être nés au même titre que le droit à la vie et par conséquent à la ressource, de tous les autres êtres vivants à la surface de la terre ainsi que le réclame le mouvement écologiste ? Comment organiser la production de richesses pour que tous ceux qui la créent puissent y avoir accès ? Comment mettre fin à des errements financiers qui régulièrement précipitent l'économie dans des abîmes de misères humaines, qui ne sont justifiées par aucune cause matérielle et dont les conséquences peuvent conduire à un désastre planétaire économique, géographique pour l'humanité ? Comment remettre la monnaie au service de l'économie et non plus à celui de la fortune ? Propos follement ambitieux et immodestes mais aussi réponse à un questionnement de toute une vie. Ce travail n'est pas une forme masquée du communisme mais une quête d'un autre libéralisme. Il n'avance aucune idée originale, n'invente rien et se contente de mettre ensemble des propositions déjà formulées parfois depuis un grand nombre d'années et dont la pertinence à nos yeux n'a jamais été, ou insuffisamment, mise en valeur.

10/2012

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Sciences politiques

Pour un libéralisme populaire

Comment soutenir l'innovation ? Faire que la justice sociale ne soit pas qu'un slogan ? Mener une politique écologique ni liberticide, ni injuste ? Rendre le secteur public plus efficace ? Faire régner l'ordre ? Grâce au "libéralisme populaire" défendu par Nicolas Bouzou. L'économiste dresse une analyse percutante de la situation économique de la France et propose des solutions concrètes pour que notre pays redevienne une puissance de premier plan. Le libéralisme populaire, c'est faire en sorte que tout le monde, de la base au sommet, profite du succès des entreprises. A mettre entre les mains de tous nos femmes et hommes politiques.

03/2022

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Economie (essai)

Pour un libéralisme humaniste

Alors que le capitalisme est mis sur le banc des accusés par des idéologies radicales - altermondialisme, écologie, féminisme, populisme etc. -, cet essai démontre qu'il peut lui-même se réformer et épouser la vision d'un libéralisme humaniste, élaborée dès l'après-guerre en opposition aux totalitarismes. La critique du libéralisme, essentiellement venue du marxisme, et plus encore aujourd'hui la mise en accusation du capitalisme, est le fait d'idéologies radicales - altermondialisme, écologie, féminisme, populisme, etc. Avec cet essai pédagogique, on découvrira l'histoire d'un courant critique du libéralisme, venu du sein même du libéralisme et prônant une voie éthique. Reconstituant l'histoire intellectuelle et politique de ce courant - appelé ordolibéralisme -, l'auteur explore la pensée allemande inspirant, depuis les années trente, les pratiques et la philosophie d'un capitalisme " rhénan ". De l'élaboration d'une critique du libéralisme, mûrie dans les universités dans une opposition farouche aux totalitarismes, jusqu'à la mise à l'épreuve politique des intuitions de ses théoriciens dans l'après-nazisme, c'est ainsi le tableau historique d'une autre conception du capitalisme qui apparaît. Les principes de l'ordolibéralisme constituent ainsi peut-être une matrice possible pour penser la réforme du capitalisme. Opposée à ce courant dérégulateur, anti-keynésien prôné par l'école de Chicago (Milton Friedman) et qui a porté au pouvoir des gouvernements qualifiés de néo-libéraux à la fin du XXe siècle (Thatcher, Reagan), cette voie allemande, d'inspiration protestante, développe une réflexion où, au-delà de la logique de l'activité et du profit, le libéralisme entend défendre à parts égales l'humain, en plaçant notamment au premier plan le capital immatériel, qu'il soit culturel ou spirituel. Ainsi est-ce une opposition entre capitalismes anglo-saxon et allemand qui se fait jour et permet de comprendre beaucoup des fractures qui traversent l'Europe contemporaine. Cet essai propose, sans les imposer, des pistes de réflexion dans la période complexe que la France et plus largement l'Europe traversent. Il donne à examiner les solutions que l'Allemagne dans l'après-guerre met en oeuvre - sous l'influence des penseurs de l'ordolibéralisme - pour remettre sur pied une économie éventrée par la guerre. Certaines des réflexions qui sont portées à notre connaissance résonnent étrangement avec la situation contemporaine de crise, de montée des populismes, de progression des menaces de guerre. C'est la raison pour laquelle cet essai donne des armes aux libéraux d'aujourd'hui pour adapter le capitalisme aux enjeux contemporains, introduire et préférer au couple " liberté/égalité " le couple " liberté/responsabilité ", notamment sur les sujets environnementaux.

03/2023

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Autres philosophes

Secrétan, un libéralisme utopique ?

Juriste de formation mais philosophe par vocation, Charles Secrétan (1815- 1895) fait une entrée fracassante dans le monde de la pensée avec sa Philosophie de la liberté, publiée en 1848. Libéral, il est attaché au principe de la responsabilité intellectuelle et sera toujours très critique envers l'Etat. Très lu en France à la fin du XIXe siècle, il mérite d'être redécouvert. Juriste de formation mais philosophe par vocation, empli également d'une forte conscience religieuse, Charles Secrétan (1815- 1895) fait une entrée fracassante dans le monde de la pensée avec sa Philosophie de la liberté, publiée en 1848. Libéral, il est attaché au principe de la responsabilité intellectuelle et sera toujours très critique envers l'Etat. Il développe cependant, au fil du temps, une vision sociale, et même féministe, éloignée d'un libéralisme trop strict auquel il reproche, comme au socialisme, sa dimension trop matérialiste. Très lu en France à la fin du XIXe siècle, il mérite d'être redécouvert : sa volonté de refonder l'idée de la liberté dans un cadre social et religieux le place parmi les théoriciens d'un libéralisme à forte connotation morale qui ne sera pas sans influence sur les premiers architectes du rôle social de l'Etat.

06/2022

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Psychologie, psychanalyse

Généalogie du masculin

"L'anatomie, c'est le destin", tel est le maître mot de la tradition patriarcale dans laquelle s'inscrit Freud, et qui ne retient du masculin que la verticalité, emblème du pouvoir. Or, en réduisant la masculinité à son symbole, on relègue la vulnérabilité, la peau, la chair, le viscéral du côté du féminin, d'où le paradigme de l'écorché. Ce clivage -le sensoriel à la mère, l'esprit au père- traverse la culture occidentale depuis ses origines grecques et chrétiennes - ce qu'éclaire l'anthropologie, avec les travaux de Claude Lévi-Strauss, Françoise Héritier et Nicole Loraux. Captive de cet héritage, notamment en ce qui concerne la définition de la fonction paternelle, la psychanalyse la remet cependant en cause en interrogeant l'érotique masculine, centrée sur un phénomène d'irruption incontrôlable.

02/2006