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La formation du système soviétique. Essais sur l'histoire sociale de la Russie dans l'entre-deux-guerres

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Histoire internationale

La formation du système soviétique. Essais sur l'histoire sociale de la Russie dans l'entre-deux-guerres

De 1917 à 1940, les effets de la guerre civile, l'industrualisation, l'économie collective et planifiée, les luttes internes de l'appareil communiste, la répression de masse, les tournants idéologiques sont mis ici en perspective à la lumière des transformations sociales, et surtout de l'évolution de la population rurale. Sans trouver grâce à nos yeux, le système stalinien gagne en cohérence et se fait plus intelligible. Démonstration brillante et livre de référence.

04/2013

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Histoire internationale

La Russie entre deux mondes

1991 : liquidant de son propre chef l'Empire soviétique et le système communiste, Boris Eltsine croit avoir payé le prix de la modernité et attend que l'Europe l'accueille à bras ouverts. Vingt ans plus tard, que reste-t-il de cette illusion ? Hélène Carrère d'Encausse montre ici la somme des malentendus, soupçons, épreuves de force, occasions manquées entre le pouvoir russe - auquel Poutine a rendu puissance extérieure et fierté intérieure - et les Occidentaux. Sa grande originalité est de ne pas se contenter de nous présenter la Russie " entre deux mondes ", mais aussi " le monde vu de Russie ". Une Russie confrontée à des problèmes immenses - démographie en chute, corruption galopante, terrorisme... - qui mise sur sa force extérieure. Mais elle rencontre partout la puissance américaine, acharnée à l'écarter du " grand jeu énergétique et à la remplacer dans sa " zone d'intérêts ". Quelle vision sous-tend aujourd'hui la stratégie russe ? Asiatique ? Démocratique et européenne ? Ou passerelle entre les deux mondes ?

05/2010

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Russie

La Marche à rebours. Regards sur l'histoire soviétique et russe

Tout en montrant la nouveauté radicale du bolchevisme, et les techniques de Staline pour faire régner sa tyrannie, ce livre fait ressortir les continuités de l'histoire russe et ses constantes (idéologie, pratiques du pouvoir, place et influence de l'empire, conceptions et méthodes de politique étrangère, utilisation de la propagande). L'ouverture des archives de l'URSS et leur abondance a enrichi la connaissance de ce monde autrefois fermé et rend indispensables certaines clés de compréhension : elles faciliteront aussi l'abord de la Russie post-communiste et son passé difficile à surmonter.

10/2021

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Sciences historiques

La vie à Toulouse dans l'entre-deux-guerres

Après avoir raconté la vie à Toulouse à différentes époques de son histoire dans des ouvrages qui font aujourd'hui référence, Jacques Arlet se penche sur l'entre-deux-guerres. Ces deux décennies qui commencèrent dans la joie de la paix retrouvée et finirent dans la crainte de la guerre prochaine. Mêlant son érudition à sa verve coutumière, il présente dans ce livre un panorama complet de la ville pendant cette période : la vie politique municipale, de Paul Feuga à Etienne Billières ; la vie industrielle et commerciale, avec les débuts de l'aviation, la création de l'ONIA ou encore la Violette de Toulouse ; la vie culturelle et scientifique avec les universités, l'Observatoire du Pic du Midi ; les arts et les spectacles ; la vie quotidienne des Toulousains, enfin, l'arrivée de la TSF, la pratique du ski et, encore et toujours, les embarras de la ville...

02/2010

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Sciences historiques

Essai historique sur l'entre-deux-mers

L'Entre-deux-Mers est ce "triangle" déterminé par la Garonne et la Dordogne à leur confluent et qui s'achève sur une ligne La Réole-Castillon. Etroitement liée à la grande ville voisine de Bordeaux, cette terre n'avait jamais fait l'objet d'une étude historique, même succinte. Léo Drouyn, par ailleurs auteur de la monumentale "Guyenne militaire" et de divers ouvrages historiques sur la Gironde, nous livre une intéressante étude, sérieuse et documentée qui intéressera tous les amateurs d'histoire locale et girondine.

05/2019

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Beaux arts

L'institution de la conservation du patrimoine culturel dans l'Entre-Deux-Guerres

Contrairement à une idée reçue, l'ONU et l'UNESCO n'ont pas créé les réseaux de conservation ou de préservation des biens patrimoniaux que nous connaissons aujourd'hui, mais en ont hérité. C'est ce que Pierre Leveau explique dans cet ouvrage, en analysant les archives de la Commission internationale de Coopération intellectuelle (CICI) et de l'Office international des Musées (01M), actifs durant l'Entre-Deux-Guerres. En suivant les liens qui existaient entre ces institutions internationales et les sociétés savantes avant-guerre, il restitue un monument oublié de l'histoire du patrimoine, qu'il attribue à un petit comité d'experts : le C.2b2. Il rappelle les noms de ses membres, les valeurs et les projets qui les unirent, en montrant que les conservateurs, les professionnels de la conservation-restauration et les scientifiques du patrimoine sont leurs débiteurs inconscients. L'ouvrage, toujours d'actualité par ses enjeux, se divise en trois parties, successivement consacrées aux réseaux de coopération intellectuelle dans l'Entre-Deux-Guerres (19191925), à l'acteur qu'ils firent émerger pour mener différentes enquêtes dans le champ du patrimoine (1926-1929) et aux quatre conférences internationales qu'il organisa enfin (1930-1939) : d'abord à Rome sur les peintures et les sculptures (1930), puis à Athènes sur les monuments et les sites (1931), à Madrid sur l'architecture des musées (1934) et pour finir au Caire sur le régime des fouilles (1937). Ce panorama d'une grande envergure intéressera tous les professionnels du patrimoine : les experts d'hier y lèguent leurs archives à ceux d'aujourd'hui.

03/2017

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Critique littéraire

Céline et Cie. Essai sur le roman français de l'entre-deux-guerres

Le cas Céline ne cesse défrayer la chronique, rarement littéraire. Collabo génial à qui l'on pardonnerait tout pour avoir écrit le Voyage au bout de la nuit ? Henri Godard ne l'entend pas de cette oreille. Préférant le commentaire à l'anathème, il entreprend dans Céline et Cie de réinscrire l'oeuvre célinienne dans le vaste ensemble littéraire français de l'entre-deux-guerres et au delà. Non un Céline de tour d'ivoire livré à ses démons, mais un Céline que l'on pourrait situer non loin d'autres trajectoires "existentielles", comme les nomme Henri Godard , telles celles d'André Malraux ou de Louis Guilloux. Un certain réseau de connivences faisant écho à l'effondrement spirituel de la vielle Europe dont Malraux et Guilloux, aussi bien héritiers de la Première Guerre mondiale, ont été les témoins. Mais pas les seuls et pas de la même manière, si l'on pense à des auteurs aussi dissemblables que Jean Genet, Jean Cocteau, ou Raymond Queneau. Loin d'être un essai de plus sur Céline, ce livre dessine une nouvelle géographie de la littérature française d'après guerre. Ce ne sont plus les fondamentaux du roman balzacien qui font la loi, mais la réalité d'un personnage du roman moderne, insaisissable, fluctuant et obscène, subversif au sens propre. Dans cette histoire, Céline occupe la place d'un grand solitaire, mais rattaché à son temps. Ce lien paradoxal est l'objet même de ce livre. Ce livre fait en quelque sorte suite à Une grande génération. Céline, Malraux, Guilloux, Giono, Montherlant, Malaquais, Sartre, Queneau, Simon, paru en 2003 dans la collection blanche.

02/2020

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Sciences historiques

Chars de combat français dans l'entre-deux-guerres

Le char de combat fut l'arme de la victoire contre l'Allemagne impériale en 1918 mais ses premières heures de gloire furent bien éphémères. La motorisation des armées attirait la jeunesse des années 1920 qui se passionnait alors pour la mécanique, mais elle intéressait peu le commandement militaire, l'infanterie restant pour les généraux "la reine des batailles"… Seuls quelques officiers visionnaires eurent l'intuition que cette arme nouvelle allait révolutionner les futurs combats. L'imagerie populaire de l'entre-deux-guerres montre bien cet engouement de l'appelé pour le service dans les tanks, objets de toutes les curiosités. L'auteur dépeint ici le temps révolu de la première arme blindée française qui disparut dans la tourmente de 1940.

05/2012

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Philosophie

LES INQUIETUDES DE LA RAISON. Epistémologie et histoire en France dans l'entre-deux-guerres

Quelles sont les inquiétudes qui ont bouleversé la culture, la civilisation, les savoirs et la notion même de raison au XXe siècle ? Quelles disciplines et quelles pensées en ont été responsables ? Quels étaient les enjeux des " crises " qui hantaient depuis la fin du XIXe siècle la philosophie et les sciences ? En analysant les idées épistémologiques et philosophiques qui circulaient parmi des philosophes comme E. Boutroux, H. Bergson, L. Brunschvicg, E. Meyerson, A. Rey ou H. Berr, des savants comme P. Langevin et L. de Broglie et des historiens comme M. Bloch et L. Febvre, l'auteur souligne le rôle décisif joué par l'histoire dans l'innovation de la philosophie des sciences et montre comment le renouvellement des méthodes et des recherches historiques a lui-même bénéficié des questions épistémologiques contemporaines. La reconstitution de ce cadre historique, caractérisé par rapport aux milieux anglo-saxons et germanophones, permet de reconnaître à l'oeuvre une " pensée de l'ouverture " qui est un des traits les plus originaux de la culture française de l'entre-deux-guerres.

06/1998

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Poésie

De paix, de guerre, d'entre-deux guerres

Avec De paix, de guerre, d'entre-deux guerres, le poète haïtien Jean Saint-Vil nous parle d'amour, de nature, d'enfance, de poésie... de la vie, tout simplement. Cette vie qui affleure dans chacun de ses textes, qui palpite, qui se bat, qui existe. L'homme écrit pour rester debout... Une poésie qui "tout embrasse et qui tout étreint" comme il se plaît à dire. Et c'est vrai que Jean Saint-Vil est là. Que le vent souffle Que le vent souffle, De toutes ses ailes, Comme une tempête, Qui rien n'épargne Sur les chaudes larmes De mes chagrins. Que le vent souffle, Pleurant mes peines Que ne sèchera pas Mon oreiller, Dans les sueurs froides De mes cauchemars.

06/2012

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Histoire internationale

Histoire de la protection sociale en Union soviétique (1917-1939)

Ce volume reconstitue l'histoire de la protection sociale soviétique dans la période de l'entre-deux-guerres dans ses aspects législatifs, institutionnels et sociaux, grâce à l'expérimentation d'une méthode complexe d'enquête qui conjugue macrohistoire et microhistoire. La méthode adoptée permet de varier l'échelle d'observation des réformes des caisses d'assurance, c'est-à-dire d'analyser aussi bien le fonctionnement de ces caisses d'assurance sur le territoire soviétique en relation avec les modalités de financement, que le développement des prestations sociales dans la ville de Moscou, qui présente les cas particuliers de l'usine automobile " Amo-ZiS ", de l'école moscovite N. 25 " de Staline " et des pensions de guerre. Par le biais du dépouillement des archives russes, cette étude révèle aussi l'impact du système de protection sociale sur la vie quotidienne de la population et l'évolution surprenante d'un système qui ne visait pas à garantir un traitement égalitaire des travailleurs mais à privilégier ceux qui contribuaient davantage à l'industrialisation du pays (les ouvriers qualifiés) au détriment des catégories sociales plus fragiles et moins qualifiées (invalides et personnes au chômage). Bien que la transformation du système de protection sociale ait été commune aux Etats européens frappés par la Grande Dépression, en URSS, elle ne dégénéra pas dans des mesures de politiques raciales comme cela fut le cas dans l'Allemagne nazie.

11/2010

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Critique

Entre deux mondes. Julien Green et la formation de l'esprit

Entre deux mondes : telle est la position de Julien Green, né américain à Paris, formé par l'enseignement scolaire français et par l'université de Virginie. Cet entre-deux est temporel autant que spatial et linguistique : dans sa jeunesse baignée par la nostalgie familiale du Sud d'avant la guerre de Sécession, le cursus du futur écrivain a été gouverné par des impératifs qui déroutent la vision moderne de la construction des choix professionnels. De surcroît, le récit de ses apprentissages en fait ressortir le cours capricieux, ardent et parfois étrangement désinvolte. Ils s'inscrivent dans une formation de l'esprit à dimension éthique et spirituelle autant qu'intellectuelle qui se prolongea pour l'insatiable lecteur qu'était Green jusqu'au soir de sa vie. Par l'ouverture du carrefour culturel auquel cette formation se place, par les inquiétudes qu'elle réfracte aussi, traversant un siècle convulsif sur lequel pesait l'angoisse d'une crise de la culture, elle adresse au nôtre des questionnements toujours actuels sur le pouvoir émancipateur et sur les déviances de l'activité pédagogique et intellectuelle.

03/2024

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Histoire internationale

La machine et les rouages. La formation de l'homme soviétique

En octobre 1917, les Russes se trouvent projetés dans l'utopie, et entrent dans le processus pervers de création d'un Homme nouveau. C'est en effet la refonte du matériau humain, la transformation des citoyens en rouages, qui conditionne le bon fonctionnement de la machine soviétique. Michel Heller, spécialiste de l'Union soviétique, qui de plus y a passé une bonne partie de sa vie, se place dans une perspective historique : depuis la révolution, on assiste à une nationalisation du temps, à une infantilisation de l'individu au moyen de la peur, de la corruption, du travail. Il n'est pas un domaine de la vie qui ne soit un instrument de fabrication de l'Homo sovieticus aux mains de l'Etat. Soumis à une constante rééducation, l'individu perd tout contact avec la réalité, se retrouve prisonnier d'un monde irrationnel. Si le Grand But n'est pas encore atteint, la menace qui ne concerne pas seulement l'Union soviétique plane toujours, comme la tentation totalitaire de changer l'homme.

04/1994

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Histoire du cinéma

Guerre et paix, une histoire russe, une épopée soviétique

C'est l'histoire du film le plus cher de tous les temps, celui où la légende dit que 120 000 soldats de l'Armée rouge auraient figuré. Produit par l'Union Soviétique en réaction à l'adaptation américaine de King Vidor avec Audrey Hepburn (1956), Guerre et Paix de Sergueï Bondartchouk, sorti en quatre parties entre 1966 et 1967, est l'une des plus grandes épopées du cinéma. Avec une production dantesque digne d'un Apocalypse Now version bloc de l'Est, un tournage long de quatre ans en plein milieu de la guerre froide, ce Guerre et Paix reste certainement le plus fidèle à l'âme russe et au monument de Tolstoï. "(...) Afin d'exprimer par les moyens du cinéma tous les trésors infinis du roman de Guerre et Paix, il nous faudra déployer toute la richesse et la diversité des moyens cinématographiques élaborés au cours de l'histoire du cinéma. (...) Nous aurons besoin de tout l'arsenal."

03/2024

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Littérature française

Dans l'entre-deux

L'entre-deux n'a pas bonne réputation. Il est le sort des femmes, des hommes de l'écart, du dilemme, qui vivent le cul entre deux chaises. De ceux qui, n'ayant pas d'assise, béquillent entre le zist et le zest, le dedans et le dehors. En porte-à-faux. L'auteur relève le défi en quatorze récits empreints de poésie, à la fois profondément semblables et dissemblables. Contradictions intérieures, choix de vie hasardeux, difficulté à aimer, forces irrationnelles... un monde étrange et familier avec parfois, implicite, un questionnement philosophique. Tel personnage s'interrogeant sur son identité se lance dans la quête difficile d'un lieu. Tel autre hésite entre vie animale et vie humaine. Un troisième se demande s'il appartient à la communauté. Et une femme étoile peut-elle vivre sur terre ? ... Autant de figures qui affrontent l'entre-deux, le surmontant ou pas, et flottent en quête d'un ancrage. Des destins à la lisière. Ces récits, où le vertige se mêle à l'humour, sont inscrits dans une époque fluctuante, entre deux cultures - l'ancien monde et le nouveau. Un métissage malaisé. Dans la modernité.

11/2021

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Philosophie

Études sur le rôle de la pensée médiévale dans la formation du systeme cartésien

Si l'histoire de la pensée médiévale inclut celle de ses influences, comme l'histoire de la pensée moderne celle de ses sources, il est alors doublement légitime de se demander ce que peut nous apprendre sur la pensée cartésienne sa confrontation historique avec la pensée médiévale, au contact de laquelle elle s'est formée, et à l'encontre de laquelle elle s'est développée. Prenant la suite de travaux antérieurs, cet ouvrage d'Etienne Gilson envisage tout d'abord la confrontation dans une perspective génétique (en cherchant dans certaines doctrines médiévales les sources de thèses cartésiennes comme l'innéisme, l'étude des météores ou de la circulation sanguine), avant de considérer plus précisément le rapport de la métaphysique cartésienne et de la métaphysique médiévale à travers l'examen de certains points de doctrine particulièrement délicats. C'est ici notamment que sont rencontrés et éclaircis les problèmes de la critique cartésienne des formes substantielles, du " dialogue " de Descartes avec saint Augustin à l'occasion du cogito, avec saint Thomas dans la preuve de l'existence de Dieu par la causalité de l'idée, et avec saint Anselme dans la preuve dite " ontologique ". Le caractère novateur de la pensée cartésienne se trouve ainsi établi avec une acuité inédite.

10/1984

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Histoire internationale

De Lénine à Gagarine. Une histoire sociale de l'Union soviétique

Début juin 1962, la ville soviétique de Novotcherkassk s'embrase comme jamais dans son histoire. Pendant trois jours, des personnes qui ne se connaissaient pas occupent les rues, s'emparent des principaux lieux du pouvoir, réclament à voix haute le droit de vivre mieux, dignement, justement. D'autres phénomènes comparables - connus, comme l'insurrection des marins de Kronstadt en mars 1921, ou moins fameux, comme les grèves à répétition des années 1920 ou la prise de pouvoir par les détenus des camps de Kenguir en 1954 - crèvent à intervalles réguliers la surface, lisse en apparence, de la société soviétique. Écrire l'histoire sociale de l'URSS, c'est écrire une histoire de dictature et de résistance, d'endurance et d'accommodement, d'adhésion et d'hésitation. Patriotisme, croyance à l'idéologie ou foi en la religion, opportunisme politique ou sacrifice pour la collectivité, religion, cinéma, littérature, éducation ou endoctrinement, vie quotidienne et standards de vie, mythe de la révolution prolétarienne et patrimoine du legs russe, terreur et Grande Guerre - tout dans cet ouvrage sans pareil est analysé afin de déterminer, autant que possible, dans l'interaction constante entre un régime et une société, des points d'équilibre, des lignes de compromis, des stratégies collectives et individuelles contradictoires.

04/2013

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Pédagogie

L'image dans l'histoire de la formation des adultes

Si l'image, en tant qu'outil pédagogique ou en tant qu'écriture particulière, le " langage de l'image ", a souvent fait l'objet de discussions, son utilisation dans l'histoire de l'éducation a été bien plus rarement étudiée et c'est alors plutôt l'enfant qui est placé au centre des analyses. Quelques travaux, cependant, ont été menés sur des réalisations spécifiques en direction d'adultes, mais il n'existait pas, jusqu'alors, de publication générale sur ce thème. Cet ouvrage présente, à travers dix contributions, une variété de pratiques s'appuyant sur l'image dans la formation des adultes, à différentes périodes de l'histoire : la lanterne magique dans les cours du soir au XIXe siècle, le cinéma éducateur dans l'entre-deux-guerres, le film ou la télévision au service de la promotion sociale dans les années 1960, l'image fixe dans ses diverses formes et utilisations en formation, une bande dessinée géante comme support d'alphabétisation ou, plus récemment, les outils multimédia dans la formation professionnelle. L'image dans l'histoire de la formation des adultes est un ouvrage issu des travaux du Groupe d'étude - Histoire de la formation des adultes (Gehfa), il vient à la suite de Mouvement ouvrier et formation, dirigé par Guy Brucy, Emmanuel de Lescure et Françoise F. Laot, L'Harmattan, 2009.

12/2010

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Beaux arts

Malinconia. Motifs saturniens dans l'art de l'entre-deux-guerres

Un entre-deux d'ambiguïtés. Qu'en est-il du mouvement moderne dans ces années 1915-1929, années de reflux, de doute, d'incertitude, et dont l'ouverture de l'exposition des Arts décoratifs à Paris marque le point d'orgue ? En 1926 paraît l'opuscule de Jean Cocteau Le Rappel à l'ordre, dont l'intitulé indique, mieux que l'expression "retour à l'ordre" , l'inquiétude qui plane sur cette époque-là. La décennie suivante, de 1929 à 1939, voit la montée vers le second conflit mondial, l'avènement des régimes totalitaires en Italie, en Espagne, en Allemagne, mais aussi en Union soviétique. D'une apocalypse, l'autre : cette époque qui va des Années folles aux années de feu est aussi celle qui, de l'Octobre rouge à l'Octobre noir, vit l'affrontement de deux modèles économiques inconciliables mais aussi la fin des utopies. Ces années noires, vouées au travail du deuil, sous le voile d'une folie apparente, furent les années d'un enjeu terrifiant auquel aujourd'hui nous demeurons soumis.

10/1996

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Actualité politique internatio

La Russie en guerre dans la crise de l'ordre

En mai 2008, Dmitri Medvedev est devenu président de la Russie, en échangeant avec Vladimir Poutine son poste de Premier ministre. Quelques mois plus tard, en août, la première échéance était la guerre en Géorgie. En mai 2012, Poutine est redevenu président et, deux ans plus tard, la crise latente en Ukraine s'est transformée en véritable guerre pour le contrôle du Donbass. Moscou s'est assuré en même temps le contrôle de la Crimée et, avec elle, la base navale de Sébastopol. En septembre 2015, l'intervention militaire russe en Syrie a commencé. Enfin, le 24 février 2022, avec l'invasion de l'Ukraine, c'est le début d'une nouvelle page, violente et tragique, des relations européennes et mondiales. Ainsi, La Russie en guerre n'est pas un titre sensationnaliste, mais bien la synthèse d'un élément qui caractérise la politique russe des quinze dernières années, un fil rouge de son évolution. Un fil qui s'entremêle, parfois même se noue, avec d'autres : l'un d'entre eux, c'est le fait que Moscou n'ait pas surmonté sa dépendance à l'égard du secteur énergétique. Le problème se résume ainsi : une restructuration souvent amorcée, mais jamais conduite à son terme. Un troisième aspect concerne la forme de l'Etat. La simplification commune oppose l'autoritarisme à la démocratie occidentale. Les comportements autoritaires du système politique russe sont manifestes, mais il est plus utile d'en identifier les facteurs déterminants. A cette fin, la conception marxiste qui renvoie aux variantes et gradations de la démocratie est assurément plus efficace. C'est dans ce cadre que l'on peut inscrire le concept de démocratie souveraine, comme se définit elle-même la forme politique particulière de la Russie, sans négliger le lien avec les relations internationales qui est compris dans cette définition. C'est la forme politique de l'Etat impérialiste russe, aujourd'hui engagé dans la guerre pour le partage de l'Ukraine. Et c'est l'Etat qui doit garantir l'exploitation des 65 millions de salariés qui, tout comme leurs camarades des métropoles occidentales, s'abstiennent en nombre toujours plus important lors des élections, dévoilant la nature des élections comme véritable instrument de représentation des intérêts bourgeois. Avec cette forme politique, la classe dominante russe cherche à faire valoir ses propres intérêts impérialistes à l'époque de tensions inédites qui se dresse devant nous : le temps nous dira quels en seront les résultats.

01/2023

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Ethnologie

L'entrée dans la vie. Essai sur l'inachèvement de l'homme

Et si l'idée d'adulte n'était qu'un mythe ? Pour le sens commun, l'entrée dans la vie, c'est le premier amour, un premier salaire, un début dans le monde. C'est l'entrée dans la condition d'adulte. Ce passage au monde adulte est devenu de plus en plus difficile. L'homme n'est-il pas un être inachevé et inachevable aussi bien sur le plan biologique que psychologique ou historique ? S'inspirant de Karl Marx et Martin Heidegger, de Louis Bolk et de Sigmund Freud, de Léon Trotsky et de Jacob Levy Moreno, Georges Lapassade nous convie à découvrir que, tout comme le Dieu de Friedrich Nietzsche, l'adulte ou son modèle, est mort. L'enfance humaine demeure interminable et inachevable. L'auteur nous invite à une nouvelle prise de conscience : l'entrée dans la vie n'est qu'une présence-absence. Traduit en plusieurs langues, cet ouvrage est devenu un classique. Il continue à inspirer les éducateurs, mais aussi les philosophes, les psychologues, les sociologues et anthropologues.

01/2020

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Espionnage

Agent Sonya. La plus grandeespionne de la Russie soviétique

En 1945, dans le paisible village de Great Rollright, au sud-ouest de l'Angleterre, on pouvait croiser une élégante jeune femme à bicyclette qui allait faire ses courses. C'était " Mrs Burton ". Elle habitait depuis peu une ferme sans grand confort, avec son mari et ses trois enfants. Des gens aimables, sans histoires : des réfugiés peut-être, car la femme avait un léger accent étranger. " Mrs Burton " - alias Sonya - était en réalité une espionne de haut rang au service de Moscou. D'origine allemande, elle avait animé ou créé plusieurs réseaux de renseignement en Extrême-Orient, en Europe centrale et, plus récemment, en Suisse. Pour son plus grand bonheur, elle avait vu le naufrage du Troisième Reich, mais déjà un nouveau conflit se profilait entre les alliés d'hier. Sonya devait donc poursuivre son combat au service du camp soviétique. Grâce à elle, Staline aurait bientôt accès aux secrets atomiques anglo-américains : il pourrait, lui aussi, construire sa bombe. Dans le monde du Renseignement, Sonya - de son vrai nom Ursula Kuczynski (1907-2000) - devint rapidement une légende. Avec le livre de Ben Macintyre, elle entre dans l'Histoire.

01/2022

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Sciences historiques

Les logiques de l'entreprise. La rationalisation dans l'industrie française de l'entre-deux guerres

Les années qui précèdent la Première Guerre mondiale ont vu apparaître, aux Etats-Unis, de nouveaux systèmes de production industrielle, que l'on nomme communément Taylorisme et Fordisme. Comment les entreprises françaises de l'entre-deux-guerres ont-elles, à leur manière, traduit ce " modèle " d'organisation venu de l'extérieur ? Comment industriels, ingénieurs, ouvriers ont-ils élaboré leurs stratégies, différenciées voire contradictoires, et comment la mise en œuvre de celles-ci a-t-elle affecté les statuts sociaux dans l'usine ? Une étude fine menée au plus près des processus de production permet de comprendre la profondeur des mutations organisationnelles apportées par les firmes les plus dynamiques dans l'industrie française. Mais elle montre aussi comment les traits les plus visibles de la rationalisation, la distinction entre conception et exécution et le travail à la chaîne, s'inscrivent dans un ensemble complexe de transformations de l'organisation du travail, construit par un intense effort d'éducation, de diffusion et de formation, et rythmé, de la croissance des années vingt à la grande crise, par les aléas de la conjoncture. Elle met à jour, enfin, entre idéal productiviste, critique du " travail en miettes " et revendication ouvrière à l'autonomie, les tensions sociales de la rationalisation. Grâce au dépouillement systématique de nombreux fonds d'entreprises et d'une riche littérature technique, ce livre neuf éclaire, en un moment où se délite l'organisation " taylorienne " du travail, les traits singuliers de la " rationalisation à la française ".

06/1997

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Sciences historiques

Les officiers français de l'entre-deux-guerres. Une génération dans la tourmente

Entre le milieu des années 1920 et celui des années 1930, dans une période où la France victorieuse mais épuisée croyait à une paix durable, plusieurs milliers de. jeunes gens ont choisi d'entrer dans la carrière des armes grâce aux grandes écoles militaires, Polytechnique, Saint-Cyr, Navale et l'Ecole de l'air. C'est à leur parcours qu'on s'intéresse ici, aux choix qu'ils ont faits, à la façon dont ils ont été marqués par les circonstances dans une période, de la défaite de 1940 à la fin de la guerre d'Algérie, où la France et ses armées ont connu des tribulations dont l'histoire offre peu d 'exemples. Les comportements des uns et des autres y sont étudiés au niveau collectif mais en les éclairant de très nombreux cas individuels.

08/2012

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Littérature étrangère

Entre deux guerres

L'entre-deux-guerres, c'est l'enfance de Mario Rigoni Stem : des années baignées dans le souvenir et les récits de la Première Guerre mondiale. À dix-huit ans, la Seconde le plonge brutalement dans l'âge adulte : il est enrôlé comme chasseur alpin et envoyé en Albanie, en Grèce, en Biélorussie. Trente ans après, l'écrivain, mûri par la guerre et l'écriture, retourne dans ces contrées devenues paisibles. C'est ce retour sur le passé qui a donné naissance à Entre deux guerres dans une succession de courts récits, Mario Rigoni Stern abandonne la forme romanesque pour rassembler et transmettre son expérience. Un souvenir appelle l'autre, comme autant de moments concrets, souvent inconnus de l'histoire officielle : les combats, les marches, la souffrance, le froid, les espions... Sur un ton parfois épique et poétique, parfois plus critique, mais toujours dans un souci de vérité, Mario Rigoni Stern compose un livre magnifique, le livre d'une vie.

05/2003

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Histoire de la pensée économiq

Cahiers du Monde russe N° 64/1 : Nouvelles tendances dans l'histoire de l'économie soviétique

Le dossier "Histoires économiques de l'Union soviétique" , coédité avec Juliette Cadiot, Anne O'Donnell et Sophie Lambroschini et publié dans le CMR 64-1 (2023), présente un état des lieux sur la recherche en train de se faire dans le domaine de l'économie. Les auteurs travaillent de manière renouvelée sur l'histoire économique et la vie matérielle de la période soviétique à la lumière d'archives jusqu'ici non explorées. L'ensemble des articles permet de poser à nouveaux frais les questions de la singularité du modèle économique soviétique, insistant sur la dimension chaotique, expérimentale et créative de la réalité matérielle soviétique. L'économie soviétique devait faire face à la pénurie, tout en répondant à l'injonction productiviste et aux tentatives de mise en cohérence ou de mise en lisibilité par le biais des instruments de la planification ou de l'utilisation d'indicateurs, alors que ceux-ci se heurtaient à la réalité sociale et au quotidien des Soviétiques. Ce travail se situe donc à la charnière d'une histoire économique, sociale et culturelle, qui prend aussi en compte la question de l'intégration de l'économie soviétique au marché mondial. Dans la partie varia de ce numéro, Immo Rebitschek nous informe sur le choix fait par l'Etat russe, à l'époque impériale tardive, de consentir des prêts alimentaires et de l'aide aux victimes des famines, tandis qu'Elisaveta Khatanzeiskaya traite de la politique répressive de l'OGPU-NKVD vis-à-vis de l'intelligentsia scientifique et technique de la région Nord, dans les années 1929-1939.

03/2023

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Histoire de France

Mai 68, l'entre-deux de la modernité. Histoire de trente ans

Relire Mai 68, en privilégiant l'épaisseur historique et la dimension politique, conduit à découvrir la continuité des enjeux et la permanence des masques. Si la commune étudiante et la grève générale, dans leur dynamisme singulier, n'ont pas été annoncées, parce qu'elles n'étaient pas prédictibles, elles ne résultent pas, non plus, d'une génération spontanée : les "trente glorieuses" étaient porteuses des conflits qui ont alors éclaté. Mai 1968 est un événement intermédiaire : il a condensé des tendances antérieures, sans modifier les structures économiques et politiques; d'où sa réduction par certains à une extase culturelle et sociale dont l'influence est pratiquement épuisée. La crise actuelle étouffe apparemment les aspirations au changement : les politiques militent pour un consensus démocratique et les économistes pour la gestion prudente d'une économie sous influence. Quant à la mode, elle célèbre la post-modernité et introduit au culte de l'éphémère.

12/1988

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Sciences historiques

Jarny. Mineurs et cheminots dans l'entre-deux-guerres

Ce livre retrace 20 années de la vie d'une ville ouvrière de Lorraine du Nord. 20 années au cours desquelles les guerres, les crises et les brassages d'hommes ont rompu le cadre traditionnel d'un village d'à peine quelques centaines d'habitants. La perte de l'Alsace-Moselle après 1871, l'exploitation du fer du Pays Haut et la redéfinition du réseau ferré, avaient fait de ce bourg une ville carrefour et industrielle en l'espace d'une dizaine d'années avant 1914-1918. Déjà l'horizon traditionnel avait été rompu par l'arrivée de centaines d'ouvriers français et italiens, attirés par les mines, les chantiers de la gare ou le petit commerce. Ils n'avaient guère eu le temps de s'installer puisque la guerre de 1914-1918 avait jeté dans cette fourmilière, un formidable coup de pied, brisant son élan et la vidant presque totalement pendant plus de quatre ans d'occupation allemande. Mais la guerre n'a pas seulement rompu l'élan initial. En rendant à la France les territoires mosellans désormais concurrents, le bassin de Briey perd pour un temps son dynamisme initial malgré la reconstruction. La production repart et les hommes reviennent aussi massivement. Cette fois, avec le sang français et italien, du sang polonais vient irriguer le coeur de la cité. Pourtant la santé des mines jarnysiennes est fragile, l'une prospère par à coups, l'autre stagne, empêtrée dans les litiges des dommages et séquestres. La ville, qui vit au rythme des trains de minerais, des salaires ouvriers et des bénéfices du petit commerce, commence à douter. On attend alors beaucoup d'une municipalité républicaine et laïque pour panser les maux de chacun. La crise de 1931, ajoute ses effets. Economique puis sociale, elle jette le trouble durablement. Certes elle contribue à stabiliser toutes les populations, mais exacerbe aussi les tensions politiques et xénophobes. Malgré l'idée commune, le mouvement ouvrier peine à s'organiser et ne perce véritablement qu'après 1936, profitant pour quelque temps seulement de "l'embellie" du Front Populaire, avant que la guerre ne bouleverse la cité à nouveau.

06/2018

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Histoire des idées politiques

La naissance du marxisme. Allemagne, Russie, Union soviétique

Une étude historique et philosophique originale qui part à la redécouverte d'une vaste littérature aujourd'hui oubliée. La mise au jour des tensions constitutives du marxisme et plus largement des sciences sociales : de quelle manière la compréhension de la société et de son histoire permet-elle de la transformer ? Comme la plupart des termes issus de noms propres, le " marxisme " a d'abord servi à stigmatiser les partisans des idées de Karl Marx, réduits à des adorateurs de sa personne. Le mot a aussi été beaucoup utilisé pour ouvrir la voie d'un retour possible à l'auteur du Capital contre le marxisme (défini alors comme un " ensemble de contresens faits sur Marx "). A la différence des multiples mobilisations qui cherchent à opposer la vitalité de la pensée individuelle de Marx à un propos nécessairement " dogmatique ", cet ouvrage place au coeur de l'interrogation ce qui fait l'intérêt du marxisme en tant que tel : la poursuite et la concrétisation d'un discours inspiré de Marx dans des contextes tout à fait différents de celui qui a présidé à la genèse de son oeuvre. Trois moments constitutifs sont placés au centre de l'analyse : l'Allemagne du tournant des XIXe et XXe siècle, la Russie des premières années du XXe siècle et l'Union soviétique des années 1920. De Karl Kautsky à Isaak Roubine, en passant par Rosa Luxemburg, Gueorgui Plekhanov, Rudolf Hilferding, Lénine ou Alexander Bogdanov mais aussi divers romans russes qui mettent en scène les questionnements politiques, cette étude remobilise toute une littérature aujourd'hui ignorée. Reconstituant à chaque fois les contextes et les enjeux qui président aux différentes lectures de Marx, de sa pensée de l'histoire et de sa critique de l'économie politique, l'enquête prend pour fil conducteur la question de la performativité du discours, du lien entre réflexion et action, qui est un enjeu crucial pour toute science sociale.

04/2024

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Histoire internationale

La guerre germano-soviétique

Le 22 juin 1941, l'Allemagne nazie lance contre l'URSS la plus grande armada jamais réunie jusqu'alors. Cette "guerre d'extermination" du "judéo-bolchevisme" et pour la conquête de "l'espace vital" tournera à la catastrophe. Repoussée jusqu'à Leningrad, Moscou et Stalingrad, l'Armée rouge se redresse, brise l'envahisseur, et déferle bientôt sur l'empire nazi, jusqu'aux rues défoncées de Varsovie, Budapest et Berlin. Ayant confronté deux féroces tyrannies à une époque où le pouvoir de destruction était proportionnel aux masses, la guerre germano-soviétique est bien le conflit de tous les superlatifs. Les affrontements se sont déployés sur un immense théâtre d'opérations, de l'Arctique à la mer Noire, de l'Europe centrale et orientale à la Russie d'Europe. Ils ont également tenu du huis clos, de Leningrad assiégé pendant 900 jours (septembre 1941-janvier 1944) aux ruines de Stalingrad (juillet 1942-février 1943), du cimetière de chars de Prokhorovka, près de Koursk (juillet-août 1942), aux flammes de Budapest et de Berlin. Batailles colossales, exterminations, déportations ou exodes de peuples entiers, décimation des prisonniers, ce cataclysme a tué plus de trente millions de personnes - la moitié du bilan mortuaire de la Seconde Guerre mondiale -, généré d'inextinguibles souffrances, pulvérisé des records de barbarie, léguant aux peuples belligérants une mémoire tourmentée. S'appuyant sur une vaste documentation russe, allemande et anglo-saxonne, le présent livre embrasse tous les aspects de cet affrontement, réfutant au passage nombre de légendes et d'idées reçues. Analysant les calculs de Hitler et de Staline, retraçant les opérations et les doctrines militaires, l'auteur fait aussi une large part aux péripéties diplomatiques, aux violences à l'oeuvre de chaque côté du front, ainsi qu'aux facteurs économiques, sociaux et culturels ayant maintenu la cohésion des troupes et de l'arrière.

09/2013