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La différence personnelle. Essai sur l'identité dramatique de la personne humaine

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Philosophie

La différence personnelle. Essai sur l'identité dramatique de la personne humaine

L'identité personnelle n'est pas l'identité de la chose, et pourtant l'ombre de la chose se retrouve encore dans bien des philosophies de la personne, quand elles veulent identifier une constance venant absolument de soi. Or, la constance proprement humaine ne saurait être un repli sur des caractères figés, et elle doit au contraire être pensée dynamiquement comme une réponse toujours ouverte et inquiète à ce qui nous touche au-delà de ce que nous pouvons recevoir. La philosophie médiévale de saint Augustin à saint Thomas d'Aquin a donné à penser et à vivre une identité brisée de la personne. La philosophie moderne (Kant) et la phénoménologie (Husserl, Heidegger, Levinas, Maldiney) permettent, elles, de redécouvrir cette identité impossible, voire anarchique, qui est notre avenir avant d'être notre présent et notre passé. Comprendre philosophiquement la personne en tant que créature comme un être qui est pour autre chose que lui-même, c'est alors pouvoir surmonter les multiples formes du nihilisme actuel qui enferment l'homme dans des identités mortes. Dès lors, élucider cette différence personnelle, qui n'est plus la particularité d'un genre, mais la dimension dramatique, active, de l'existence, permet de mettre en lumière le fait que la signification éthique de la personne est toujours première.

08/2019

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Couple, famille

La métamorphose impensable. Essai sur le transsexualisme et l'identité personnelle

Etre un homme ou une femme est-il naturel ou culturel ? L'identité sexuelle s'enracine-t-elle dans le corps, est-ce un donné physiologique, voire neurobiologique ? Ou ne s'agit-il que d'un rôle qu'on joue, qu'on pourrait intervertir avec d'autres et dont on puisse altérer le texte ? La métamorphose transsexuelle est une voie d'accès privilégiée à ces interrogations, parce que le réel de l'identité, avant d'avoir pu dire son mot, est ici forcé par un fabuleux acte autoconstructif : si tant de magistrats, tant de psychiatres sont embarrassés par les transsexuels, si leur affaire est à la pointe avancée de la bioéthique, de la critique de la culture ou de la protestation libertaire, c'est justement parce qu'ils assument leur identité comme une " construction sociale ". Dans la sphère éthérée des débats savants, ils font sentir l'urgence d'une affaire de vie ou de mort, en un court-circuit inattendu entre une question de catégorisation et une atteinte directe à la chair. Le problème est, pour le dire d'un mot, métaphysique. Il vise le nœud obscur qui attache ce corps à ce je; il oblige donc à dévoiler quelle nature humaine il faut, à un moment ou à un autre, nous supposer. Et il est à peine besoin de l'approfondir pour que la philosophie, la psychanalyse, mais aussi la médecine, la sociologie, le droit - toutes disciplines aspirant à sauver leur rationalité, voire leur scientificité, face à ce qui paraît la déraison même, " changer de sexe " - en ressortent ébranlés. Telle est la crise des certitudes qui motive cet essai.

04/2003

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Sociologie

L'identité de la personne "handicapée"

Avoir un handicap, qu'est-ce que cela signifie et implique aujourd'hui ? Pour la personne qui en est atteinte, ses proches, la société ? Comment (se) vivre avec un handicap, qui plus est lorsqu'il est congénital et qu'il nécessite un accompagnement constant ? Quel rapport peut-on avoir à son corps, à un corps stigmatisé et stigmatisant ? À son intimité ? Et à sa sexualité ? Quel regard peut-on porter sur soi et comment peut-on « s'arranger » avec le regard que les autres posent sur soi lorsqu'on a un handicap ? Si les politiques ont permis par la loi (et notamment celle du 11 février 2005) une vraie évolution textuelle, il faut cependant reconnaître qu’ils n’ont toujours pas réussi la révolution culturelle qui devrait permettre de respecter l’autre dans sa nature humaine et non pas seulement de le tolérer.

01/2011

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Philosophie du droit

Des bonnes moeurs à l'autonomie personnelle. Essai critique sur le rôle de la dignité humaine

Durant près de deux siècles, les bonnes meurs ont exercé un contrôle subtil sur les choix individuels en imposant un certain modèle de comportement. Elles furent cependant progressivement délaissées par la Cour de cassation au nom d'un nouvel impératif de neutralité guidant désormais le droit de la famille. Symbole d'une contrainte morale ressentie comme autoritaire et illégitime, les bonnes meurs ne pouvaient correspondre à la montée en puissance de l'éthique. Ainsi, à la conception d'un droit-modèle succéda celle d'un droit-principe dont la dignité humaine constitue la première manifestation. Consacrée en 1994 par le Conseil constitutionnel, la dignité humaine semblait pouvoir s'opposer au risque d'instrumentalisation de l'homme qu'ont fait naître les innovations techniques dans le domaine biomédical. Malheureusement, elle est demeurée insaisissable, aucun consensus n'ayant été dégagé autour de sa définition. Il est alors par trop aisé de confondre ce principe avec le sens qu'il revêt dans le langage courant, plus subjectif, et qui permet à l'individu d'imposer sa propre conception de la dignité. Privée de sa dimension transcendante, la dignité humaine n'oppose alors qu'une faible résistance à l'avènement de l'autonomie personnelle. Construite en porte-à-faux par la Cour européenne des droits de l'homme, l'autonomie personnelle offre à l'individu la possibilité de déterminer lui-même les règles auxquelles il se soumet et impose la liberté comme dogme du droit des personnes.

02/2024

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Droits de l'homme

Essai d'une théorie générale de l'autodétermination de la personne humaine

L'autodétermination de la personne humaine est une thématique dans l'air du temps. Après s'être interrogé sur les bornes de sa liberté, sur la légitimité morale de ses actions, l'être humain du XXIe siècle se veut autodéterminé, libre de choisir sa destinée. Le développement des techniques de pénétration du corps humain a contribué à élargir les facultés d'autodétermination. Guérison, transformation, mutation, amélioration, autant de possibilités offertes à l'individu qui ont dû être appréhendées par le système juridique, non sans difficulté. Le présent ouvrage propose une théorie générale permettant d'étudier ces phénomènes dans leur globalité et d'améliorer leur encadrement.

07/2023

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Droit

La dignité de la personne humaine

Le 27 juillet 1994, le Conseil constitutionnel a déduit du préambule de la Constitution de la IVe République le principe de sauvegarde de la dignité de la personne humaine contre toute forme d'asservissement et de dégradation. La loi soumise à son contrôle introduisait une semblable exigence dans l'article 16 du Code civil. Ainsi, en cette fin de siècle, et non sans un certain retard par rapport à ses voisins, le droit français se saisit-il officiellement de " l'humanité de l'homme ". Juridictions administratives et judiciaires se mettent à l'utiliser pour mieux justifier des solutions acquises ou pour en imposer de nouvelles ; le législateur semble déterminé à s'y référer autant que nécessaire, comme un témoigne l'article 1er de la loi du 29 juillet 1998 d'orientation relative à la lutte contre les exclusions. D'où vient le principe de sauvegarde de dignité de la personne humaine ? Que signifie-t-il, que peut-il et que devrait-il signifier ? Quel rôle joue-t-il et devrait-il jouer ? Quelles conséquences sa reconnaissance produit-elle sur le système juridique ? A la résolution de ces interrogations, l'ouvrage s'efforce d'apporter sa contribution. Après la présentation de la genèse du principe de sauvegarde de la dignité de la personne humaine, vient l'étude du traitement qui lui font diverses branches du droit - droit international, droit européen, droit pénal, droit administratif, droit civil, droit du travail. Puis une réflexion générale met en perspective ce principe aux incidences multiples remarquables.

01/1999

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Autres philosophes

L'identité humaine

Après Michelle Perrot et Elisabeth Badinter, la collection Bouquins accueille dans son catalogue l'une des grandes intellectuelles de notre époque. Issue, par son père, d'une vieille famille catholique de droite, Elisabeth de Fontenay a été élevée dans l'ignorance des racines juives de sa mère, convertie au catholicisme, dont la famille fut exterminée à Auschwitz. A vingt-deux ans, elle rompt avec la religion catholique pour se tourner vers le judaïsme et assumer son ascendance juive. A la fois détruite et construite, dit-elle, par le secret qui entoura ses origines. Dans toute son oeuvre, elle n'a cessé de s'interroger sur les devoirs que nous avons envers les êtres vulnérables et de chercher à combler le silence de sa mère, celui de son frère, celui aussi des animaux qu'on extermine. Elisabeth de Fontenay, inlassablement, s'est attachée à mettre la philosophie " à l'épreuve de l'animalité ", sans pour autant " offenser le genre humain ". Elle dénonce une tradition philosophique responsable, à ses yeux, de la longue méconnaissance de l'animal au nom du " propre de l'homme ", et rappelle avec force que l'attention portée aux animaux ne saurait entrer en contradiction avec celle que l'on porte aux êtres humains et à leur propre identité. Fragilité, animale ou humaine, stupeur face à la violence génocidaire, amour de la littérature, admiration et méfiance mêlées vis-à-vis des Lumières, mais passion pour Diderot, " inventeur d'un matérialisme enchanté ", engagement politique, autant de thèmes qui s'entrelacent dans ce volume rassemblant l'essentiel d'une oeuvre sensible, dense et inclassable, qui fait autorité et assure à son auteur un grand rayonnement. Ce volume contient : Actes de naissance - Gaspard de la nuit - En terrain miné (avec Alain Finkielkraut) - Une tout autre histoire - La Prière d'Esther - Diderot ou le matérialisme enchanté - " Flaubert, un pensum mystique " - " Barbey, cet absolu littéraire " - La Grâce et le progrès - Sans offenser le genre humain - " Lucrèce, la force de dissidence du poème " - " La raison du plus fort " - " Entretien avec Jean-Louis Poirier ".

10/2021

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Philosophie

IDENTITE ET DIFFERENCE : AN ESSAY CONCERNING HUMAN UNDERSTANDING II, XXVII, OF IDENTITY AND DIVERSITY. L'invention de la conscience

Inséré en 1694 dans le grand ouvrage de Locke, fondateur de la théorie moderne de la connaissance, le " traité de l'identité " a laissé une trace remarquable du XVIIIe siècle à nos jours. C'est lui qui engage l'empirisme et la philosophie analystique anglo-saxonne dans un débat sans cesse relancé sur les " critères de l'identité ". Mais son importance vient surtout de ce que, pour la première fois, il donne un nom aux grandes catégories de la métaphysique du sujet : the consciousness, the self, et les associe étroitement dans une problématique de la " conscience de soi ". Pour que celle-ci déploie ses possibilités et ses conflits latents, il faut cependant un moment spécifique de traduction : la proposition par le huguenot français Pierre Coste, traducteur de Locke, des équivalents " la conscience " et " le soi ", fournissant à toute la philosophie continentale les moyens de sortir des apories du cartésianisme. C'est l'ensemble de cet événement dont nous sommes encore tributaires, l'invention européenne de la conscience, qui se trouve étudié à travers la réédition des textes de Locke et Coste, l'essai d'une nouvelle traduction, le commentaire historique et philisophique.

08/1998

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Psychologie, psychanalyse

Double Je. Identité personnelle, identité statutaire

Pour caractériser la modernité occidentale, on oublie presque toujours de nommer ce qu'on peut nommer la révolution de l'identité. Les rôles sociaux, les appartenances deviennent des apparences, masquant une identité cachée, la vraie. Ce livre montre qu'on ne peut comprendre les individus contemporains sans la prise en compte de cette identité personnelle qu'ils revendiquent, au-delà de ses rôles sociaux. Quels sont les mécanismes par lesquels chacun cherche à s'affirmer comme unique ? Quelles sont les conséquences de cette "double" identité sur le fonctionnement du couple et de la famille ? Pourquoi la sociologie doit-elle aussi penser le "Je" et ses conséquences ? François de Singly nous livre des repères pour comprendre clairement les transformations du lien social dans une société moderne où s'affirme le primat de l'individu. Un livre bilan par l'un des grands sociologues de notre temps.

10/2017

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Littérature française

Identité, identités

C'est une saga familiale qui nous emmène, il y a un siècle, de Salonique, en Crète, puis à Damas et Istanbul, à la suite du lieutenant-colonel ottoman, médecin et juif. L'Empire ottoman se défait ; toutes les "nations" qui constituaient cet empire musulman, des frontières de la Perse jusqu'à celles de l'Empire austro-hongrois, vivaient alors ensemble dans une infinie multiplicité d'ethnies, de langues, de religions et de cultures, se côtoyant tant bien que mal dans la paix du Sultan, souvent plus tolérant que l'Europe chrétienne. Cette recette du vivre-ensemble, nous semblons l'avoir perdue. Pourtant, l'arrière-petite-fille du lieutenant-colonel, née au pays des mosquées et francophone, s'est installée avec son mari dans l'Europe des cathédrales, puis au Moyen-Orient, plus compliqué mais attachant. juive mais athée, née Turque mais naturalisée Suédoise, de langue et culture françaises, elle est la preuve qu'il est possible d'unir en soi plusieurs identités. Vivre ensemble est simple si on veut bien remplacer peurs et haines par la joie des cultures partagées.

05/2015

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Philosophie

Essai sur l'entendement humain

Paru en 1689, l'Essai sur l'entendement humain de Locke achève de reconfigurer le paysage philosophique de la modernité. La philosophie reçoit désormais pour tâche non plus d'augmenter notre connaissance des choses, mais d'en analyser les matériaux – les idées – et d'en donner la critique. Elle voit dans l'homme un être voué à la sensation, au désir et à l'inquiétude, qui ne peut plus se prévaloir des ressources de l'innéité ou de l'inspiration divine. De là la question provocante qui sous-tend l'ouvrage et lui donne son entière actualité : comment rendre pensables et possibles la rationalité, la responsabilité morale, ou la croyance religieuse ? La traduction présentée ici est celle de Pierre Coste, entreprise sous la supervision de Locke. C'est dans cette traduction remarquable que l'ouvrage fut diffusé et connu au XVIIIe siècle, irriguant profondément la pensée des « philosophes » français des Lumières, et suscitant les discussions critiques tant de Leibniz que de Kant.

09/2009

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Sciences politiques

Essai historique sur l'identité morale de la liberté avec la religion

Essai historique sur l'identité morale de la liberté avec la religion / par l'abbé Baret,... Date de l'édition originale : 1853 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

07/2020

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Psychologie, psychanalyse

Différence culturelle et souffrances de l'identité

L'ouvrage est centré sur la problématique de la souffrance identitaire dans la rencontre avec la différence culturelle. Une première partie situe la question de l'identité et de la différence. René Kaës dégage le concept de troisième différence en le situant par rapport à la différence des sexes et celle des générations. Olivier Douville met en tension le couple identité-altérité, dont il repère les fractures et les nouveaux montages. Une seconde partie traite les apports de la cure psychanalytique dans le traitement des psychopathologies liées à la différence culturelle. Alberto Eiguer décrit le faux self chez le migrant, Marie-Rose Moro et Anne Revah-Lévy, les avatars des figures de l'altérité dans un dispositif thérapeutique. Francesco Sinatra, reprenant la question de l'exil, en montre les dimensions sur la figure de l'étranger dans la cure psychanalytique. Zerdalia Dahoun centre son chapitre sur la problématique de l'entre-deux et de l'espace intermédiaire à partir de son expérience à la Maison de toutes les couleurs. La troisième partie est consacrée à l'apport spécifique des dispositifs psychanalytiques du groupe. René Kaës analyse ce qui est en jeu dans des groupes interculturels et dans une expérience de psychodrame au Mexique. Olga Ruiz Correa décrit, à partir de son expérience brésilienne, quelques aspects cliniques de la pratique groupale dans le champ interculturel. Edith Lecourt expose son expérience du sonore dans les groupes pluriculturels et en montre les implications et les ressources thérapeutiques.

02/2001

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Sociologie

La revanche de la chair. Essai sur les nouveaux supports de l'identité

Après avoir exhorté les pères à couper le cordon ombilical de leur nouveau-né puis valorisé le contact peau à peau, on incite aujourd'hui les mères à regarder, voire emmener leur placenta. Désormais, quand un bébé meurt autour de sa naissance, ses parents sont encouragés à toucher son corps et à le photographier. Plus généralement, une nouvelle théorie du deuil s'est diffusée comme une traînée de poudre : chacun se devrait de " faire son deuil " et celui-ci serait " impossible " sans confrontation avec les traces du défunt. Certains professionnels de la transplantation se sont même mis à formuler la crainte que la personne greffée ne rejette psychiquement - et non plus physiquement - le greffon, parce que la personnalité du donneur y serait trop présente. Ajoutons à cela la demande de plus en plus pressante de personnes de se confronter, en chair et en os, à ceux qui ont participé à leur naissance " biologique " d'adoptés, de nés sous X ou par dons de sperme... Telles sont quelques-unes des nouvelles pratiques, apparues progressivement à partir des années 1990 autour de la naissance et de la mort, dont il s'agit de comprendre la cohérence et les logiques cachées. A travers ces gestes parfois sans phrases, un grand récit collectif - un récit en pratiques - se dessine, où la chair est investie, par sa matérialité, d'effets psychiques censés fortifier une construction identitaire éprouvée comme trop flottante.

10/2014

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Philosophie

Un humanisme de la diversité. Essai sur la décolonisation des identités

Élever la diversité au rang de concept philosophique pour échapper à ce qu'a trop souvent de confus et d'idéologique le débat en cours, aussi bien en France qu'en Amérique du Nord : tel est l'objectif de ce livre, dont l'enjeu est bien de savoir " comment vivre ensemble avec nos différences " culturelles, religieuses, ethniques ou sexuées. Alain Renaut montre de quelle manière la notion de diversité, jusqu'ici peu précise, s'est construite sur fond de repentance de la conscience moderne à l'égard de l'assimilationnisme colonial. Questionnant un idéal républicain trop souvent enclin à identifier comme " meurtrière " toute valorisation de la diversité humaine, il renouvelle la discussion politique et éthique sur l'universalisme. L'exploration de ces paramètres complexes de la diversité que sont la culture et la sexualité ouvre ici sur un " humanisme de la diversité " réconciliant la représentation de l'autre comme un semblable et la perception du divers comme une richesse. Ni retour à un humanisme abstrait, ni culte d'une diversité fermée à l'universel. Dialoguant avec Édouard Glissant sur la créolisation des cultures ; discutant, chez Judith Butler notamment, les éloges les plus extrêmes du divers comme tel, Alain Renaut mène ici une enquête intellectuelle aussi claire que vigoureuse : "Jusqu'où le discours identitaire et celui de l'appartenance à une culture ou à un groupe quelconque peut-il se déployer au sein des démocraties modernes sans assigner aux individus des identités semblables à celles qui caractérisaient les sociétés traditionnelles et sans le risque d'un "ré-enracinement" en des lieux et en des histoires dont ils voudraient, en tant qu'individus, s'arracher ? "

09/2009

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Ouvrages généraux

L'homme sans moi. Essai sur l'identité

Luttant à la fois contre le culte moderne du moi qui accompagne l'individualisme possessif et contre la transcendance des communautés qui divisent les hommes et les opposent, ce livre, qui mobilise les inépuisables ressources de grandes pensées philosophiques comme celles de Descartes, Pascal, Husserl ou encore Levinas, met en évidence la fonction civilisatrice du Je. Le sujet comme chose qui pense est en chacun le spectateur et le juge du moi mais aussi du nous qui n'en est que la forme agrandie. C'est de chacun à chacun, ensemble infini de sujets libres, que passe le lien humain qui confère ? l'homme sa dimension d'universalité rejetée par les idéologies communautaires ennemies de l'idée d'un monde commun.

10/2023

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Géographie

L'avènement du monde. Essai sur l'habitation humaine de la Terre

En un demi-siècle le monde est devenu le Monde. Avec cette majuscule, il ne s’agit pas de dire que le monde a changé sous l’effet de la mondialisation, mais d’affirmer qu’il est véritablement advenu, subvertissant les ordres anciens (Empires, États, villes, etc.) et les catégories intellectuelles qui nous permettaient de les penser. Il s’agit aussi de dire que la mondialisation est bien plus qu’une dynamique d'internationalisation, bien plus qu’un « contexte ». Qu’elle bouleverse tout et construit de nouveaux cadres de vie et d’organisation des sociétés humaines. Les mutations sont de tous ordres et l’on peine encore à stabiliser les analyses, ans doute parce que nos outils conceptuels, forgés au XIXe et au XXe siècle sont désormais largement inadaptés. Ce livre ambitieux souhaite sortir de cette impasse et cerner quelques-unes des forces instituantes et imaginantes du Monde, et en particulier l’urbain, parce que le Monde se manifeste d’abord et surtout par de nouvelles manières d’habiter la terre. Le Monde est une nouvelle organisation spatiale des réalités sociales, produisant des imaginaires inédits et contribuant à la création et à la diffusion d’images qui en elles-mêmes expriment la mondialité. Car, qui que nous soyons et où que nous nous trouvions, le Monde nous traverse de part en part en permanence : nous en sommes chacun tout à la fois, un produit, un jouet, un vecteur, un acteur. À partir de là, comment imaginer une « politique du Monde », quand on sait que l’avenir dépendra de notre capacité commune à garantir son habitabilité pour les décennies qui viennent ?

02/2013

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Notions

L'Identité humaine en dialogue

Depuis le milieu du xxe siècle, l'identité a envahi les sciences humaines et sociales - du discours public et journalistique, elle est devenue un mot de passe de notre époque dont l'extension toujours accrue dissimule mal le vague, et parfois l'absence complète de signification. Claude Romano développe un examen logique et philosophique de cette notion qui en exhume l'arrière-plan historique, notamment celui des égologies modernes, et propose une réorientation complète de l'enquête. L'identité, qui possède un enjeu véritable dans nos vies, n'est pas celle qui a servi de fil conducteur à la philosophie récente, celle qui fournit une réponse à la question de l'identification (qui ? ) - à la manière dont nous identifient nos papiers d'identité. C'est au contraire une identité à l'égard de laquelle nous exerçons une responsabilité inaliénable, dans la mesure où nous jouissons d'une certaine autorité pour nous définir. Une identité "en dialogue" qui ne saurait être dissociée de nos interactions avec autrui et est sociale de part en part ; une identité qui n'est plus celle du moi cartésien ou lockien, mais est liée à l'être humain que nous sommes. Celle que les totalitarismes ont cherché à détruire et qui demeure l'emblème de notre fragile humanité. Claude Romano enseigne à Sorbonne-Université et à l'Australian Catholic University. Il a été récemment titulaire de la chaire Gadamer à Boston College (2019-2020) et de la chaire Perelman à l'Université libre de Bruxelles (2021-2022). Ses travaux portent principalement sur la phénoménologie, l'herméneutique et l'histoire de la philosophie, en particulier dans Etre soi-même (Gallimard, 2019).

11/2022

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Philosophie

Marie-Dominique Philippe, philosophe de la personne humaine

Le père Marie-Dominique Philippe a fait, pour notre temps, l'effort philosophique que saint Thomas d'Aquin a fait pour le sien : sortir de la pensée ambiante pour revenir au réalisme d'Aristote. Car le sommet de la pensée d'Aristote, c'est sa philosophie de ce qui est, en tant qu'il est, ce qu'il appelle la philosophie première, la métaphysique. Et c'est ainsi que le père Marie-Dominique Philippe, ayant refait le chemin de l'analyse de l'être et de la découverte de ses causes propres, la substance et l'acte, pouvait en arriver à se poser la question de la personne, comme la réalisation la plus parfaite de ce qui est dans notre expérience et en même temps, comme ce qui, de ce fait, nous intéresse au plus haut point puisqu'il s'agit de nous ! Son oeuvre philosophique est couronnée par sa philosophie de la personne et de sa manière d'exercer les deux principes propres de l'être dans son autonomie, sa recherche de vérité, sa capacité d'aimer, sa prudence, sa capacité de transformer l'univers, son corps et sa découverte de l'existence de Dieu. Faisant ainsi, le philosophe pousse jusqu'au bout sa recherche métaphysique sur ce qui est. Tant que l'homme n'est pas au centre de la réflexion philosophique, celle-ci n'atteint pas le service éminent qu'elle veut accomplir pour lui : le révéler à lui-même dans sa dignité de personne, jusque dans sa capacité de sagesse par sa découverte de la Personne Première que les religions appellent Dieu.

12/2014

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Droits de l'homme

Mer et droits fondamentaux de la personne humaine

La mer est classiquement un objet d'étude pour les deux champs juridiques que sont le droit maritime et le droit international public, mais elle n'est que rarement au centre des réflexions consacrées aux "droits de l'Homme" . La mer n'est pas pour autant une "zone de non-droit" . Bien au contraire, les droits fondamentaux de l'être humain trouvent à s'y appliquer, même si leur garantie reste précaire du fait des spécificités de l'environnement maritime. Par ailleurs, la mer devient elle-même progressivement un enjeu des droits fondamentaux du fait des désordres globaux qui frappent l'écosystème terrestre. Le dérèglement climatique d'origine anthropique, lié aux modes de production et de consommation des sociétés industrialisées, produit des effets négatifs sur l'océan, régulateur du climat et foyer de biodiversité, et affecte l'exercice des droits fondamentaux de manière grandissante. Les contributions réunies dans l'ouvrage envisagent ces deux dimensions de la mise en relation de la mer et des droits fondamentaux de la personne humaine. Elles interrogent en creux la normativité des règles de droit applicables et l'utilité d'introduire de nouveaux concepts en droit positif.

03/2022

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Philosophie

Les puissances de l'expérience. Essai sur l'identité contemporaine

Volume 1 : Après la perte supposée d'un " sens commun ". les héritiers des modernes se tournent vers le " monde commun ". C'est le monde partagé par ceux qui, éprouvant quelque chose, peuvent comprendre ce qu'ils éprouvent, comprenant ce qu'ils éprouvent, peuvent dire ce qu'ils comprennent et disant ce qu'ils comprennent, peuvent s'entendre sur ce qu'ils disent. Aussi, face aux verdicts fin de siècle qui martèlent notre époque comme autant de soubresauts où s'essoufflent les nostalgies du sujet, c'est plutôt dans la logique d'un verbe sécularisé que l'on s'enquiert du sens à construire. Il s'agit de la logique des procès d'entente. Du fait qu'elle mobilise les distinctions de temps, de modes, de voix, de personnes, et toute cette grammaire qui permet de communiquer par-delà les différences de langue et de culture, ce qui nous était le plus familier devient alors l'énigme : comment la grammaire est-elle possible ? Loin de tomber du ciel, elle s'enracine dans les expériences profondes au cours desquelles nos rapports au monde se sont progressivement différenciés. Jean-Marc Ferry découvre ainsi dans la préhistoire de notre aptitude à communiquer le drame fascinant des réclamations et frustrations, illusions et désillusions dont l'enchaînement définit la dialectique où chaque moment significatif d'un nouveau désenchantement marquait aussi bien la libération de cette énergie réflexive que l'on nomme " raison ". L'histoire y prend sa source. Elle se déploie comme le discours qui, à travers ses registres différents, de la narration et l'interprétation à l'argumentation et la reconstruction, élabore les compréhensions du monde où se forment nos identités. Volume 2 : La question porte ici sur les conditions réelles de la communication sociale et politique. Dans l'interdit du contact direct entre les personnes s'engendre une semiosis sociale. Elle est tissée par des régulateurs artificiels qui, tels le signe monétaire et le règlement juridique, médiatisent la reconnaissance réciproque. C'est le système. Il a remplacé, pense-t-on, la violence naturelle par une autre, car sa rationalité dure détruirait la raison molle du monde vécu dont il est pourtant issu, faisant peser une menace sur l'identité et la citoyenneté. Comment la communication peut-elle alors reconquérir sa propre essence réifiée dans l'organisation ? Comment les individus font-ils face, dans nos sociétés, à l'autonomisation des ordres différenciés, cette complexité horizontale qui définit pour le monde des personnes les ordres de la reconnaissance, où se joue notre responsabilité ? Or, en catalysant les demandes d'une responsabilité étendue aux temps jusqu'ici abandonnés à une gestion non critique des mémoires nationales, la construction de l'Europe politique invite à une réflexion fondamentale sur les relations qu'entretiennent les individus et les peuples. Entre un culturalisme pédant qui relègue les hommes au musée et un universalisme arrogant qui méprise les contextes culturels, il y a place pour considérer la situation qu'occupe chaque peuple dans une histoire de la reconnaissance. C'est cette situation morale qui doit être philosophiquement comprise et identifiée, afin d'éclairer le sens politique des relations prises entre les nations.

12/1991

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Notions

Que sommes-nous ?. Essais sur la condition humaine

Un ouvrage aussi exigeant qu'ambitieux qui rassemble diverses conférences prononcées par Siri Hustvedt sur la condition humaine. On y trouvera notamment une puissante lecture de Kierkegaard, une analyse tranchante du suicide, et des réflexions pénétrantes sur l'hystérie, la synesthésie, la mémoire, l'espace, et les dilemmes philosophiques posés par la fiction.

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Notions

Que sommes-nous ? Essais sur la condition humaine

Très jeune, Siri Hustvedt réalise que sa vision et son toucher diffèrent de ceux des autres : lorsqu'elle voit quelqu'un être touché à un endroit du corps, elle ressent en miroir une sensation au même endroit. Si la synesthésie visuo-tactile fascine, c'est parce qu'elle se situe à la frontière entre soi et l'autre. Et l'auteure de La Femme qui tremble lui doit sa vive conscience du fait qu'il n'y a pas de soi sans l'autre. S'élevant contre la suprématie de l'esprit sur le corps, de la raison sur l'émotion et du masculin sur le féminin, Siri Hustvedt prône une approche non dissociative : la signification naît dans la réalité d'un corps vivant dans le monde et interagissant avec d'autres. En explorant avec précision et élégance les mystères de l'hystérie, de l'imagination et de la mémoire, en proposant une analyse aussi sensible que pénétrante des ressorts du suicide, ainsi qu'une lecture très personnelle de Kierkegaard, Siri Hustvedt nous invite à arpenter avec elle autant de zones frontières - une géographie du potentiel, de la rêverie, des désirs, des attentes et des peurs, où un soi avide de reconnaissance s'entrelace sans cesse à l'autre.

11/2021

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Paramédical

ESSAI PSYCHOPEDAGOGIQUE SUR LA PETITE ENFANCE. Les petites personnes

Il y a un décalage entre les jeunes enfants et nous, car ils n'ont pas le même rythme, ni la même expérience, ni les mêmes besoins que nous. Les aspirations sont contraires. Pour eux, tout est découverte et merveille. Tout est jeu. D'où l'importance de comprendre l'enfant dans ses comportements, à travers les différentes étapes qu'il traverse.

02/1999

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Histoire internationale

LA NOUVELLE HISTOIRE D'ISRAEL. Essai sur une identité nationale

Le temps est venu d'écrire la nouvelle histoire d'Israël. Une histoire nouvelle, car, depuis que les archives couvrant les années de fondation de l'Etat ont été ouvertes, le débat historiographique fait rage, avec une violence inégalée en tout autre pays. Des cénacles universitaires aux grands quotidiens, historiens et témoins disputent de questions essentielles pour l'identité nationale et l'avenir du pays : dans quelles conditions le foyer national juif - le Yichouv - s'établit-il en Palestine au XIXe siècle et au XXe siècle dans une terre déjà habitée ? Quelle fut l'attitude des dirigeants du Yichouv face au génocide des Juifs d'Europe, puis à l'égard des survivants ? Quelle fut la nature exacte de la proclamation de l'Indépendance le 15 mai 1948 : visait-elle la création d'un Etat spécifiquement juif, ou les Arabes de Palestine y avaient-ils une place ? Israël pouvait-il être juif et démocratique, laïque et moderne tout en refusant la séparation de la religion et de l'Etat ? Ce débat historiographique marque le délitement du récit national sioniste qui tenait lieu jusqu'à hier d'identité consensuelle. Han Greilsammer en restitue l'ampleur, les origines comme la portée (Première partie : Nouvelle histoire : la rupture). Mais la querelle des historiens ne s'explique pas seulement par l'ouverture des archives : celle-ci n'a fait qu'activer celle-là. Bien que les archives pour les périodes suivantes demeurent inaccessibles, les chercheurs remettent également en cause le récit des événements, de 1948 à l'assassinat de Rabin. Car ils ont tous, comme citoyens, participé à des conflits - glorieux et unanimistes comme la guerre des Six-jours, contestés et traumatisants telles la guerre au Liban ou la répression de l'Intifada. Témoins, ils posent, à partir des événements dont ils sont les contemporains et les acteurs, des questions qui reflètent les affrontements à propos de la reconnaissance de l'Autre palestinien et de l'avenir du pays. Des questions et des débats qu'Ilan Greilsammer noue dans une histoire nouvelle (Seconde Partie : les temps forts de l'Etat d'Israël : 1948-1996). En sorte que le lecteur découvre le fil qui court entre colloques d'historiens et réactions du grand public : Israël, au regard de son histoire, doit-il, peut-il être un Etat sans identité juive, un Etat comme les autres ? On l'aura compris : cet ouvrage pionnier, sans équivalent dans aucune autre langue, reconduit la crise d'identité nationale à la spécificité d'Israël : comment écrire l'histoire d'un Etat où histoire et mémoire collective se confondent, où les témoins se font historiens, où les historiens sont à la fois des chercheurs soucieux de rigueur scientifique et des citoyens en quête de la paix ?

05/1998

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Droit des personnes

Droit des personnes. Personne, personnalité, personnes vulnérables

Cet ouvrage fournira aux étudiants en droit toutes les clés pour comprendre le droit des personnes .

09/2023

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Droit administratif général

La dignité de la personne humaine et le juge administratif

La dignité de chaque être humain, parce qu'il est un être humain, doit individuellement être protégée. Pourtant, le respect de la dignité peut être limité si l'intérêt général le nécessite, l'Etat veillant à ce que le respect de la dignité de tous soit garanti. A la fois principe à valeur constitutionnelle et composante de l'ordre public, la dignité humaine occupe une place centrale en droit français. Aujourd'hui, les requérants l'invoquent au soutien de leurs multiples requêtes : mesures privatives de liberté, droit d'asile, droit à la vie ou à la mort, etc. Cette omniprésence force le juge à mettre en balance dignités individuelle et universelle. Ce double visage est en réalité l'analogue des deux objectifs de l'Etat de droit : la préservation des libertés et la protection de l'intérêt général. La reconnaissance d'une atteinte portée à la dignité justifie des mesures de police administrative, et certains craignent que la marge d'appréciation laissée au juge lui permette de décider ce qui est moral ou non.

11/2021

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Policiers

Erreur sur la personne

Benedetta Rosatto, surnommée Bennie, dirige un cabinet d'avocats exclusivement féminin à Philadelphie. Sa brillante carrière dans les affaires de corruption policière l'a immunisée contre tout ou presque... Les propos d'une certaine Alice Connolly, arrêtée pour le meurtre de son amant, un policier fort estimé, vont l'ébranler. Non seulement la jeune femme prétend être victime d'un gang de policiers véreux, mais elle se présente comme... sa sœur jumelle ! Méfiante et pourtant irrésistiblement attirée, Bennie accepte de défendre la jeune femme - secondée par des gardes du corps et un ancien de la criminelle, reconverti en détective privé. Alice est-elle vraiment sa jumelle ? Même allure, mêmes traits, mêmes mimiques : leur ressemblance est frappante. De plus, elle semble connaître la vie privée de Bennie dans ses moindres détails... Et qui est ce William Winslow qu'elle lui présente comme leur père ? L'agenda secret d'Alice contredit ses propos et sème le doute dans l'esprit de la célèbre avocate. Qui croire ? Des rues de Philadelphie à la prison, en passant par le tribunal et le chevet de sa mère plongée dans le coma, Bennie tente de percer les secrets de famille et le jeu diabolique de sa cliente. Au fil des pages, le piège se referme...

02/2001

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Littérature française

Le sens de l'humain - Essai sur la spiritualité de l'homme occidental

Peut-on encore parler de Dieu en Occident ? Les mots " âme " et " essence " ont-ils encore un sens ? Reste-t-il une place pour une spiritualité ? Savons-nous encore ce qu'est la spiritualité ? L'attitude de l'homme d'aujourd'hui face à ces questions est très différente de celle de ses ancêtres. L'humanité de l'homme n'a pourtant pas changé en quelques siècles. Pourquoi a-t-il plus de mal de nos jours à percevoir la spécificité humaine ? Après deux longs siècles de matérialisme, le retour au spirituel n'est pas seulement indispensable, il est devenu inévitable. Le but de cet essai est la réconciliation de l'homme moderne avec son inconscient collectif, et en particulier avec la part spirituelle de celui-ci. Pour ce faire, il nous faudra tout d'abord accepter la transcendance qu'il y a en chacun de nous, concevoir que sans elle l'humain ne l'est pas tout à fait.

11/2018

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Histoire de France

L'expérience concentrationnaire. Essai sur le maintien de l'identité sociale

Le silence délibéré des rescapés des camps de concentration nazis est sans doute l'indicateur le plus saillant du caractère doublement limite de leur expérience : limite du possible et, de ce fait, limite du dicible. A partir de trois témoignages exemplaires Margareta la Viennoise, Ruth la Berlinoise et Myriam la Parisienne, qui ont vécu très différemment la déportation et le camp, l'auteur appréhende les récits de vie comme de véritables instruments de reconstruction de l'image de soi afin de mieux comprendre les relations entre survie physique et maintien de l'identité psychique et morale.

03/2014