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La démocratie radicale. Lire John Dewey

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Philosophie

La démocratie radicale. Lire John Dewey

A son tour, le public français découvre l'importance philosophique et politique de l'ouvre de John Dewey (1859-1952). Convaincu que les évolutions que le libéralisme a connues, et surtout celles qui lui semblaient à venir, sont susceptibles d'être modifiées en profondeur, Dewey en appelle à l'"intelligence sociale " : comprendre les sources et les ressources du changement, c'est refuser d'abdiquer devant les tâches qui sont les nôtres en tant qu'êtres humains et de consacrer définitivement un ordre du monde de plus en plus clos et insupportable. Défenseur de la démocratie radicale, opposé au communisme sur la question des moyens, dans leur relation avec les fins, de la démocratie et de la violence, il pointe les processus à la faveur desquels les pensées émancipatrices se convertissent assez communément dans l'histoire en entraves au changement et à l'émancipation, notamment du fait des rapports qui se nouent entre des idées et des intérêts. Dans toutes ses analyses, l'émancipation est un maître mot ; il renvoie à une philosophie de l'enquête et de l'expérience qui en éclaire les processus, en dénoue les entraves ; il attribue à l'intelligence et à la connaissance un rôle social que les sciences du même nom doivent assumer grâce à une fonction critique qui ne se confond pas avec la dimension d'expertise qu'elles tendent à remplir en particulier dans nos démocraties qui ont substitué les fonctions de l'expert aux vertus de l'enquête et de la libre discussion, vidant ainsi la fonction politique de son contenu. La radicalisation du libéralisme comme la radicalisation de la démocratie se condense en une maxime : les moyens propres au fonctionnement des sociétés démocratiques, délibératives et participatives, doivent être à la mesure et à l'image de leurs fins. En même temps que cet ouvrage paraissent dans la collection "Bibliothèque de philosophie" les Ecrits politiques de John Dewey.

01/2016

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Notions

Unité et démocratie. La pensée éducative de John Dewey

Les universités sont parfois des institutions millénaires et elles sont désormais des lieux familiers pour des millions de personnes étudiant dans le monde entier. Bien souvent, elles peuvent nous paraître immuables et à l'abri des bouleversements de notre époque. Et pourtant, l'université telle que nous la connaissons aujourd'hui est relativement récente et son avenir n'est en rien assuré. De son futur, plusieurs imaginaires tentent d'en brosser le portrait. C'est à l'un de ces imaginaires que nous souhaitons consacrer ce livre ; celui d'un idéal un peu fou, né à l'aube du XXe siècle, dans l'élan américain pour une idée nouvelle, celle de la démocratie. A travers des récits de grandes expérimentations universitaires américaines du XXe siècle et les écrits du plus grand philosophe et pédagogue américain de son époque, John Dewey, nous explorerons sa philosophie de l'éducation à l'oeuvre sur la question des universités. Nous verrons comment il est possible d'imaginer avec lui une université résolument tournée vers l'éducation de tous et de toutes, une université cherchant à rendre vivantes les convictions démocratiques dont, un siècle plus tard, nous semblons avoir encore bien besoin.

11/2023

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Sciences politiques

Villes radicales. Du droit à la ville à la démocratie radicale

En rapprochant les idées de Démocratie Radicale et de Villes Rebelles, ce livre a pour objet d'introduire et d'élaborer le concept de "Villes Radicales". Dans le cadre de l'ordre néolibéral, les villes sont des lieux de répression, d'injustice et d'exploitation. Par exemple, les "villes numériques" sont souvent des laboratoires d'ordre policier et de contrôle, de discrimination raciale et de violence étatique. En même temps, l'urbain envisage un espace où se déroulent des luttes politiques et des pratiques émancipatrices. Depuis la mouvance traditionnelle anarchiste jusqu'aux mouvements sociaux du vingtième siècle, le domaine urbain peut être considéré comme un champ d'interventions que par sa nature est capable de réaliser de réseaux autonomes. Il n'est donc guère surprenant qu'aujourd'hui des citoyens, des activistes et des politiciens soient entrain de reformuler un intérêt pour le gouvernement urbaine et locale. A travers l'Europe et même au-delà, nous pouvons observer de nouvelles formes de gouvernement au niveau local et général des villes, qui expérimentent des pratiques et des institutions démocratiques.

04/2019

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Sciences politiques

Pragmatisme et démocratie radicale

Les partisans de la démocratie radicale ont développé une critique de la démocratie représentative, mettant en avant une priorité du politique sur le social ainsi que la centralité du conflit. Ils n'ont cependant pas produit une réflexion suffisante sur les conditions de la participation politique. C'est ce à quoi s'attelle ce livre, en s'inspirant du pragmatisme de Dewey et de sa définition de la politique démocratique en termes d'expérimentation. Après avoir dégagé l'ossature de la pensée de Dewey, ce livre en interroge certains des points aveugles en puisant à la source des travaux de Charles Wright Mills. Puis il en examine une des actualisations récentes. Tout en montrant les richesses du pragmatisme deweyen qui déconstruit certains clivages stériles en philosophie politique et permet de penser la dynamique de formation des liens civils, ce livre met en relief certaines limites de l'expérimentalisme démocratique.

10/2019

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Droit

Démocratie ? Démocraties ! Les formes renouvelées de la démocratie

Il serait vain de chercher l'origine de la notion de démocratie, comme d'en proposer une seule définition, voire d'essayer d'en sérier toutes les manifestations. Sous ce terme se dessinent en réalité différentes formes d'exercice du pouvoir et donc de souveraineté du peuple, dont certaines sont plus persistantes, même si elles sont souvent renouvelées. Ainsi en est-il de la démocratie représentative, de la démocratie directe et de la démocratie participative. La première, qui constitue le modèle d'une conception universaliste, est souvent dite en crise, la deuxième est désirée mais peu appliquée, et la troisième, présentée comme un substitut ou un complément des deux autres, prendrait mieux en compte la diversité des citoyens. Nonobstant les débats, souvent d'ordre politique, sur les formes de la démocratie, il semble aujourd'hui que la notion les rassemble finalement toutes, dès lors qu'elles peuvent légitimer les institutions, les pouvoirs et les normes. Mais encore convient-il de s'assurer que la concurrence des formes n'affaiblisse pas la démocratie tout entière.

10/2019

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Sociologie

Enquêter et apprendre au travail. Approcher l'expérience avec John Dewey

La compréhension des situations et des processus par lesquels le sujet élabore et enrichit son expérience constitue un défi majeur pour la recherche et le monde professionnel. Qu'il s'agisse d'étudier les dynamiques qui participent à sa construction ou de favoriser son développement, la question de l'expérience demeure toujours centrale et ouverte. En se référant à la philosophie de l'expérience de John Dewey et plus particulièrement au concept d'"enquête", cet ouvrage propose un ensemble de pistes permettant de rendre compte des conditions dans lesquelles l'individu développe ses capacités de pensée et d'action. Cela consiste à s'intéresser aux usages, aux conditions et aux conséquences pratiques d'un tel modèle pour l'étude des apprentissages en situation de travail. En s'appuyant sur de nombreuses études de terrain (santé, formation, éducation) cet ouvrage montre comment le traitement des matériaux de recherche peut concrètement s'effectuer dans une double perspective scientifique et praxéologique. Ce livre s'adresse ainsi à toutes celles et tous ceux qui, intéressés par la question de l'expérience et de son élaboration, souhaitent envisager cette problématique du point de vue de sa logique et/ou de ses usages en éducation et formation. Il est plus largement susceptible d'intéresser un large public de chercheurs, d'étudiants et de professionnels concernés par la question des apprentissages dans et par l'activité.

07/2019

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Philosophie

John Dewey et Albert C. Barnes. Philosophie pragmatique et arts plastiques

Ce livre raconte la rencontre d'un des plus grands philosophes du XXe siècle et d'un industriel qui constitua l'une des plus prestigieuses collections d'art français moderne. Les deux amis, John Dewey et Albert C. Barnes, collaborèrent pour défendre une conception pédagogique de la réception des arts plastiques fondée sur les idées du pragmatisme. L'auteur expose l'esthétique de Dewey, encore méconnue en dépit des efforts de Richard Shusterman dans L'Art à l'état vif, mais en propose une interprétation différente, fondée notamment sur l'examen des relations entre le philosophe et le collectionneur.

09/2003

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Autres philosophes

Le travail et ses problèmes. Biologie, sociologie et politique chez John Dewey

Ce livre part d'un constat : rares sont les philosophes ayant conféré autant d'importance au travail que Dewey, lui qui défend son " éternelle dignité ". Déconstruisant les dualismes classiques (poièsis/praxis, travail/loisir, travail/jeu, travail/art, etc.), Dewey analyse le travail selon des points de vue complémentaires. Dans le cadre de la théorie de l'action, le travail se distingue comme activité spécifique. Il est thématisé comme une fonction biologique dans une perspective évolutionniste, et pensé comme un métier d'un point de vue sociologique et psychologique. Enfin, en politique, le travail devient chez Dewey un enjeu majeur, puisqu'une démocratie véritable impliquerait pour lui une démocratisation des lieux de travail qui supposerait à son tour de profondes transformations de nos manières de travailler. Dewey mérite indéniablement d'être considéré comme l'un des principaux philosophes du travail. L'actualité de son oeuvre se joue là aussi.

10/2022

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Faits de société

La démocratie du like

La réflexion lucide et salutaire d'une jeune femme politique sur ce qui reste de démocratie à l'heure des réseaux sociaux pour une classe politique en quête de sa propre façon d'exister et de se faire entendre. " Cela fait quinze ans que je distribue des tracts que personne ne veut prendre et j'ai fait des centaines de milliers de vues en postant une vidéo où je défends la viande à la cantine en préparant un sauté de veau à mes enfants. Au fond, n'aurais-je pas plus d'impact en ouvrant une chaîne politique YouTube depuis ma cuisine ? ". Le like va-t-il supplanter le vote ? s'interroge Nelly Garnier qui livre ici une réflexion vivifiante sur ce qui reste de démocratie à une époque où des citoyens, lassés des urnes, passent leurs journées sur les réseaux sociaux. Elle dresse le constat de deux sphères qui évoluent désormais en parallèle : une sphère politique qui se satisfait en silence d'un désengagement citoyen. Et une sphère numérique, éruptive, traduisant sa frustration d'être privée du pouvoir par des expéditions punitives de plus en plus violentes. Comment les réconcilier ?

01/2022

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Sociologie

John Dewey face aux fondamentalismes. Les origines des discours "post-séculiers" et leur antidote

Le premiers ouvrage en français considérant l'ensemble des interventions de John Dewey sur les religions pour montrer l'actualité de sa pensée comme antidote face aux fondamentalismes religieux Deux constats sont à l'origine de ce livre. D'une part, le débat qui agite depuis plusieurs années le monde académique autour du lien entre religions, sciences et espace public semble s'être fixé sur l'idée de "post-sécularité" . Or, sous couvert de rendre les sociétés plus hospitalières aux religions, cette idée profite essentiellement à des courants politico-religieux absolutistes et fondamentalistes. D'autre part, la solide expertise francophone qui s'est développée depuis les années 2000 sur le philosophe américain John Dewey (1859-1952) néglige trop souvent ses nombreux écrits consacrés à la critique des religions. Joan Stavo-Debauge retrace donc la généalogie de l'idée de "post-sécularité" et détaille les méfaits qu'elle peut masquer, comme les mobilisations contre l'avortement, les droits des personnes LGBT, l'expertise scientifique ou encore les politiques écologiques. Il s'appuie ensuite sur les écrits de John Dewey pour remettre au jour la pleine puissance de sa critique des religions fondée sur une pensée naturaliste et pragmatiste et la présenter comme un antidote efficace aux fondamentalismes religieux. Joan Stavo-Debauge est docteur habilité à diriger des recherches en sociologie, chercheur à la Haute Ecole de Santé Vaud (Suisse) et membre associé du Centre d'étude des mouvements sociaux de l'EHESS, du laboratoire Théorie sociale, enquête critique, médiations, action publique de l'Université de Lausanne et du Centre de recherches interdisciplinaires Démocratie, Institutions, Subjectivité de l'Université catholique de Louvain (Belgique). Ses travaux portent principalement sur l'hospitalité et la sociologie des problèmes publics et de l'espace public.

01/2024

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Philosophie

Ecrits sur les religions et le naturalisme

Normal 0 21 false false false FR X-NONE X-NONE Les écrits de John Dewey (1859-1952) dédiés à la (critique de la) religion sont beaucoup plus nombreux qu'on ne le croit d'ordinaire, et que lui-même ne l'a laissé entendre. Ce recueil de textes du philosophe consacrés aux religions offre un contrepoint deweyen aux discours "post-séculiers" qui font florès dans le monde académique. Dewey approche moins la question religieuse comme "problème philosophique" qu'en tant que problème social, moral et politique. Le présent ouvrage donne à voir un pan de son oeuvre peu pris en considération jusque-là.

10/2019

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Philosophie

Le public et ses problèmes

John Dewey (1859-1952) est un des piliers du " pragmatisme ". Au centre de cette tradition, il y a l'enquête, c'est-à-dire la conviction qu'aucune question n'est a priori étrangère à la discussion et à la justification rationnelle. Dewey, fondamentalement, est un philosophe de la démocratie : " La démocratie n'est pas une forme de gouvernement ", aimait-il répéter, nul ne saurait donc y voir une figure historique du pouvoir, caractérisée par tel ou tel prédicat idéologique, philosophique ou institutionnel. Au contraire, elle est à elle-même sa propre norme, elle définit les conditions pragmatiques de la discussion rationnelle, et par conséquent de l'enquête comme forme élaborée et socialisée de l'expérience. Dans Le public et ses problèmes, Dewey montre plus particulièrement que la politique est une " expérimentation " : les pratiques expérimentales s'appliquent aussi bien à la délimitation du privé et du public qu'à la détermination des intérêts communs, à la décision politique comme à la détermination de la loi. Destiné non pas aux gouvernants mais au public, instance intermédiaire entre la société et le gouvernement, l'ouvrage entend restituer au public son pouvoir et ses compétences dont le prive la complexification de l'exercice du pouvoir. Il vise à restaurer la démocratie à sa source : la compétence de chaque citoyen.

04/2010

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Sociologie

Démocratie et éducation. Suivi de Expérience et Éducation

Ce volume propose les deux grands textes de John Dewey (1859-1952)) sur l'éducation : son traité de pédagogie, Démocratie et Education (1916) et Expérience et Education (1938). Ces textes rendent compte de la modernité de la pédagogie de Dewey ou du moins de l'actualité des questions qu'il pose : comment centrer l'éducation sur "les propres activités sociales de l'enfant" plutôt que sur les savoirs ? Comment l'éducation peut-elle préparer l'enfant aux conditions sociales qu'il connaîtra hors de l'école ? Comment rétablir la continuité de l'école et de la société ?

04/2018

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Philosophie

L'influence de Darwin sur la philosophie et autres essais de philosophie contemporaine

Darwin est le nom d'une révolution. Mais pour le philosophe américain John Dewey, né l'année de la publication de L'Origine des espèces, en 1859, et mort près d'un siècle plus tard en 1952, il ne s'agit pas seulement d'une révolution scientifique concernant notre compréhension des espèces végétales et animales. Il s'agit d'une révolution intellectuelle dont on n'a pas encore suffisamment pris la mesure philosophique ni tiré toutes les conséquences théoriques et pratiques : "En touchant à l'arche sacrée de la permanence absolue, et en considérant comme ayant une origine et un terme les formes qui avaient été conçues comme des types de fixité et de perfection, L'Origine des espèces a introduit une manière de penser qui, finalement, ne pouvait que transformer la logique de la connaissance, et ainsi le traitement des questions morales, politiques et religieuses". Il n'est pas question d'appliquer telle quelle la théorie darwinienne aux problèmes que posent la connaissance, la morale, la politique ou la religion, mais d'opérer dans ces domaines le même type de volte-face intellectuelle qu'il a fallu à Darwin pour accoler ensemble les deux termes d'"origine" et d'"espèce". Ces essais que Dewey réunit en 1910 montrent le caractère obsolète et inadapté d'une grande partie de notre bagage intellectuel et posent les premiers jalons, avant les grandes oeuvres de la maturité, pour reconstruire les outils conceptuels dont nous avons besoin pour vivre et penser dans un monde post-darwinien. Dans leur injonction à reconstruire la philosophie en abandonnant toute quête de certitude, ils ont valeur de manifeste de l'oeuvre tout entière.

05/2016

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Philosophie

Expérience et nature

John Dewey (1859-1952) est l'auteur d'une oeuvre dont le public français n'a pu encore prendre toute la mesure. La traduction d'Expérience et nature vient combler à cet égard une lacune importante. C'est sans nul doute en effet l'une de ses oeuvres majeures. Publié en 1925 après Reconstruction en philosophie (1920) et Human Nature and Conduct (1922), Expérience et nature offre la version la plus claire et la plus systématique de son pragmatisme et de ce que Dewey nomme lui-même son "naturalisme empirique". Il le conçoit comme la seule manière de surmonter les dualismes et les incompatibilités qui affectent l'existence collective et individuelle. A travers une réflexion critique sur 1'expérience, l'ouvrage se propose de mettre au jour les ressorts d'une pensée et d'une action orientées vers une vision compréhensive et constructive de l'existence. Il est composé de dix chapitres qui discutent successivement les rapports de l'expérience et de la méthode philosophique ; la précarité et la stabilité de l'existence ; le rapport de la nature à des fins aux moyens et à la connaissance, à la communication et au sens, à l'esprit, au Soi et au corps ; le statut des idées et de la conscience, celui de l'expérience dans la nature et dans l'art, et enfin la place des valeurs et de la pensée critique dans l'existence. Expérience et nature n'offre aucun remède assuré contre les maux qu'il s'attache à circonscrire sous ces différents rapports ; il vise à "inspirer à l'esprit le courage et la vitalité nécessaires à la création des valeurs qu'appellent les perplexités d'un nouveau monde".

05/2012

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Philosophie

L'art comme expérience

John Dewey (1859-1952) est un des piliers du " pragmatisme ". Au centre de cette tradition, il y a l'enquête, c'est-à-dire la conviction qu'aucune question n'est a priori étrangère à la discussion et à la justification rationnelle. Dewey a porté cette notion d'enquête le plus loin : à ses yeux, il n'y a pas de différence essentielle entre les questions que posent les choix éthiques, moraux ou esthétiques et celles qui ont une signification et une portée plus directement cognitives. Aussi aborde-t-il les questions morales et esthétiques dans un esprit d'expérimentation - ce qui tranche considérablement avec la manière dont la philosophie les aborde d'ordinaire, privilégiant soit la subjectivité et la vie morale, soit les conditions sociales et institutionnelles. Dans L'art comme expérience, la préoccupation de Dewey est l'éducation de l'homme ordinaire. Il développe une vision de l'art en société démocratique, qui libère quiconque des mythes intimidants qui font obstacle à l'expérience artistique.

04/2010

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Philosophie

La quête de certitude. Une étude de la relation entre connaissance et action

Lorsqu'en 1929 John Dewey (1859-1952) publie La Quête de certitude, il se tient à un moment déterminant de sa trajectoire : il a, depuis le début des années 1920, fait successivement paraître Reconstruction in Philosophy (1920), Human Nature and Conduct (1922), Experience and Nature (1925). Cette séquence traduit l'effort hors du commun que produit alors le philosophe pour donner à sa pensée tous les moyens et les outils qu'elle requiert, pour expliciter les raisons qui justifient l'urgence, politique et éthique, de sa mise en oeuvre. La Quête de certitude, dont on a souvent dit qu'il constitue l'exposé le plus précis et le plus complet du pragmatisme de Dewey, rassemble et réagence de manière décisive les résultats obtenus. Le point de départ en est la dénonciation des difficultés que suscite le besoin de certitude lorsque celui-ci se confond avec une quête de l'immuable et du permanent. S'appuyant sur l'exemple de l'enquête telle qu'elle se pratique dans les sciences de la nature, John Dewey se demande comment conduire l'intelligence dans le domaine des valeurs. Renonçant à l'opposition de la connaissance et de l'action, de la théorie et de la pratique, il propose une méthode visant à garantir, par la considération des conséquences, la sûreté du jugement. Tel est l'axe autour duquel pivote la révolution copernicienne qu'il appelle de ses voeux. Tiré des Gifford Lectures que John Dewey fut invité à donner au printemps 1929, La Quête de certitude est une oeuvre philosophique de maturité qui constitue en même temps un point d'accès privilégié à l'ensemble de la pensée du philosophe.

11/2014

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Philosophie

Ecrits politiques

John Dewey (1859-1952) est l'un des philosophes majeurs du XX ? siècle et certainement l'un de ceux dont la pensée se conjugue le plus étroitement aux transformations qui l'ont marqué. Durant toute sa carrière intellectuelle, à côté de ses travaux théoriques, Dewey fut aussi un observateur et un acteur particulièrement attentif de la vie politique américaine et internationale. Les très nombreux écrits qui jalonnent son long parcours sont autant d'interventions et de positions dans le débat public sur les problèmes qui lui tenaient le plus à coeur. La question de la démocratie et de l'émancipation sociale, économique et politique en constitue le centre. Sous le titre Ecrits politiques, le présent recueil propose un choix des textes les plus significatifs et les plus propices à enrichir la réflexion du lecteur d'aujourd 'hui. Dewey fut un penseur de la démocratie en un sens original et toujours neuf, dans une période qui a vu naître deux guerres mondiales, la Révolution bolchevique, l'URSS, une crise économique majeure, le fascisme et le nazisme, et un type de société : la "Grande Société" , marquée par l'emprise de l'économie, la perte du public. le pouvoir des experts et la domination de l'opinion.

03/2018

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Sociologie

Démocratie et éducation - Suivi de Expérience et Éducation. Suivi de Expérience et Éducation

Ce volume propose les deux grands textes de John Dewey sur l'éducation : son traité de pédagogie, Démocratie et Education (1916) et Expérience et Education (1938) où l'auteur précise sa pensée et répond à ses détracteurs. Dewey place l'expérience au coeur de l'apprentissage et recentre la pédagogie sur l'individu plutôt que sur les savoirs : l'école doit répondre à la curiosité naturelle de l'enfant et lui apprendre à désirer et entreprendre ; les travaux manuels et la vie sociale prennent le pas sur les exercices imposés ; la motivation et l'effort individuel peuvent se substituer à la discipline et au régime de sanction. La finalité de l'école est d'accroître la capacité à agir et c'est en cela qu'elle participe de la démocratie. On se rendra compte de la modernité de la pédagogie de Dewey ou du moins de l'actualité des questions qu'il pose : comment centrer l'éducation sur "les propres activités sociales de l'enfant" plutôt que sur les savoirs ? Comment l'éducation peut-elle préparer l'enfant aux conditions sociales qu'il connaîtra hors de l'école ? Comment rétablir la continuité de l'école et de la société ?

04/2022

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Histoire internationale

Trotsky n'est pas coupable. Contre-interrogatoire (1937)

En août 1936, le monde stupéfait découvre les premiers procès de Moscou. Accusés des pires crimes, certains des principaux dirigeants de la révolution d'Octobre seront exécutés. Pourtant, le principal coupable, celui qui a tout organisé, selon le procureur Vychinski, est absent, chassé d'URSS quelques années plus tôt et privé de sa citoyenneté soviétique. Léon Trotsky, le fondateur de l'Armée rouge, est en exil au Mexique. Il aurait été, tour à tour et depuis longtemps, un agent de la Gestapo, du Mikado japonais et de l'état-major militaire français. Il aurait été l'organisateur de sabotages et d'assassinats en URSS. Une commission internationale conduite par le philosophe américain John Dewey va mener une contre-enquête. Elle recueille des témoignages et vérifie la solidité des accusations. En avril 1937, elle se rend à Coyoacán où réside Trotsky pour l'interroger. Le vieux militant bolchevique répond aux questions et revient sur l'histoire de la Révolution russe et son funeste destin, sur sa vie depuis ses premiers engagements politiques, sa rencontre avec Lénine et le déroulement de la révolution d'Octobre. Il nous livre aussi son témoignage et ses analyses sur la dégénérescence bureaucratique de l'URSS. Il détaille le fonctionnement de l'appareil policier de Staline et le déroulement des procès Moscou. Sous le feu des questions de la commission, il met en pièces les accusations et démontre les invraisemblances des faits allégués. Trois ans avant son assassinat par un agent de Staline, il nous propose sa part de vérité. Dans ces pages du contre-interrogatoire de la commission, Trotsky nous livre le témoignage vivant d'un acteur de premier plan du déroulement tumultueux de l'Histoire de la première partie du XXe siècle. Publié en 1938, ce document est resté inédit en français.

09/2018

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Philosophie

Reconstruction en philosophie

Dans Reconstruction en philosophie, initialement paru en 1920 mais rédigé aux lendemains de la "crise de civilisation" que fut la Première Guerre mondiale, John Dewey, un des piliers du "pragmatisme", et porté par la conviction qu'aucune question n'est a priori étrangère à la discussion et à la justification rationnelle, refuse de s'en tenir aux diagnostics désenchantés. Tout au contraire, il s'attache à développer avec confiance la capacité de la philosophie à aborder réellement les problèmes du présent : "La reconstruction doit faire pour le développement de l'enquête dans le domaine de l'humain, et donc, dans le domaine de l'éthique, ce que les philosophes des derniers siècles ont fait pour la promotion de l'enquête scientifique dans le domaine de la vie humaine, envisagée du point de vue physique et physiologique". Et de préciser : "Poser le problème de la reconstruction en philosophie consiste à se demander comment vont évoluer les nouveaux mouvements scientifiques ainsi que la situation humaine, politique et industrielle qui en découle. Pour être fidèles à l'esprit de l'élan qui les anime, ils ne peuvent connaître leur apothéose que si l'on peut en parler en termes de fins et de normes si spécifiquement humaines qu'ils en constitueront un nouvel ordre moral".

02/2014

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Sociologie

Identités religieuses et monde commun. Penser les idéaux, les attachements et la participation sociale avec John Dewey

Certains actes commis au nom du religieux ont de sérieuses raisons d'inquiéter. On se focalise, à juste raison, sur la radicalité. Pourtant, mieux comprendre le religieux ordinaire permet aussi d'éclairer les ressorts de sa radicalisation. Pour ce faire, cet ouvrage répond à plusieurs questions. Le religieux est-il un risque pour l'intégration sociale ? Croire est-il un engagement qui ne laisse pas de place au doute ? Le religieux est-il un phénomène social comme un autre ? Pour cerner les relations entre identités religieuses et monde commun, l'ouvrage s'appuie sur des enquêtes empiriques portant sur des croyants de diverses religions. Il en propose sur une analyse pragmatiste, inspirée du philosophe social et politique lohn Dewey. Cette approche prend en compte le rôle des émotions et des attachements dans la croyance et dans ses perceptions. En outre, plutôt que la notion d'intégration, elle privilégie celle de participation sociale, afin de décrire ces actions que l'on fait en vue d'un commun, au-delà de son intérêt propre. L'ouvrage ouvre des perspectives sur le passage à la radicalisation du croire.

06/2018

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Littérature française

Radical

Dans une France minée par les fractures sociales, le communautarisme et le rejet des élites, Nicolas, étudiant de gauche à Sciences Po, rêve d'une révolution sans s'y engager. Sa rencontre avec Harry, dix-huit ans, activiste d'extrême droite proche des Gilets jaunes, va cristalliser ce désir d'insurrection qui ne dit pas son nom. Fasciné par Harry et sa violence radicale, Nicolas se soumet peu à peu à une passion destructrice jusqu'à renoncer à ses idéaux et à sa liberté. A travers une relation charnelle et toxique, Tom Connan explore, dissèque et dénonce une société au bord de l'explosion, où le populisme répond au cynisme ultra-libéral. Un roman dérangeant, qui fait entendre une voix aussi singulière que nécessaire, celle d'une génération qui n'a plus rien à perdre.

08/2020

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Cartographie

Cartographie radicale. Explorations

Il est des cartes qui disent non. Des cartes radicales, qui dévoilent et dénoncent, qui protestent. Pour comprendre ces cartes rebelles, leur fonctionnement, leurs forces, leurs possibilités, ce livre entreprend un voyage d'exploration au coeur de la création cartographique. Que se passe-t-il exactement quand nous élaborons une carte, qu'elle soit radicale, expérimentale (on parle aussi de cartographie critique ou de contre-cartographie) ou conventionnelle ? Quelles intentions président à sa fabrication et à sa mise en oeuvre ? La première fonction des cartes est de nous aider à nous repérer dans l'espace et à nous déplacer d'un point à un autre. Elles permettent aux bateaux de naviguer et aux avions de voler. Avec des cartes, on fait la guerre, puis éventuellement la paix. Elles sont aussi de formidables machines à rêves, qui façonnent notre image du monde, en fixent la mémoire et finissent par fabriquer notre réalité. Qu'est-ce qui motive cet acte très particulier de mise en forme symbolique du monde, de Strabon à l'anarchiste Elisée Reclus, de la bénédictine Hildegard von Bingen à l'explorateur Alexander von Humboldt, des portulans à la carte d'état-major ? Quelle part de fantaisie créatrice, quelle part de fantasme faustien d'une possible maîtrise de notre environnement, quelle part de sincérité scientifique sont-elles à l'oeuvre ? Entre l'émergence de la cartographie thématique audacieuse de l'ingénieur Charles-Joseph Minard, ou celle des designers d'information Otto et Marie Neurath, et l'approche sémiologique conceptuelle de Jacques Bertin, se situe un point de rupture avec les conventions de la représentation cartographique. Un point libérateur qui a ouvert le champ de l'expérimentation et rendu possible la démocratisation des cartes. Autour des années 1900, le sociologue W. E. B. du Bois et son équipe inventaient de nouvelles façons graphiques de représenter des données statistiques sur la situation des personnes noires aux Etats-Unis. Quelque soixante ans plus tard, c'était pour dénoncer le même racisme culturel et économique qu'un petit institut de géographie de Détroit, animé par William Bunge et Gwendolyn Warren, donnait ses contours à ce qui deviendra la géographie radicale : une géographie engagée. Alors, le rapport à l'objet carte change. S'opère une prise de conscience quant à son usage et à ses possibilités. La cartographie radicale va spatialiser les données économiques et sociales, produire des cartes délibérément politiques qui montrent et dénoncent les situations d'inégalités de vie et de droits, les compromissions politico-économiques, les accaparements de terres, la destruction des milieux par l'agro-industrie, la pollution de la planète et tout ce qui hypothèque, d'une façon ou d'une autre, le bonheur et l'avenir de l'humanité. Les cartes, qui jouent traditionnellement le jeu du pouvoir, se font outils de la contestation et instruments d'émancipation politique et sociale quand la société civile se les approprie. Politique, art et science entrent alors en dialogue permanent pour proposer une image non convenue et libre du monde.

10/2021

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Anglais apprentissage

Aux sources de la démocratie anglaise. De Thomas Hobbes à John Locke

Avec sa succession de bouleversements institutionnels, le dix-septième siècle anglais fut un fabuleux terrain d'expérimentation et de réflexion politique où s'élaborèrent les concepts de souveraineté, de contre-pouvoirs, d'intérêt public, de tolérance... A cette période, philosophes et acteurs engagés tentèrent de penser, avec une acuité particulière liée aux événements (guerres civiles, régicide, république, dictature), les tensions inhérentes à l'exercice du pouvoir, tout à la fois perçu comme contraignant, tyrannique et libérateur. Quatre d'entre eux ont été retenus : Thomas Hobbes (1588-1679), le théoricien de l'absolutisme, James Harrington (1611-1677), le républicain classique, Algernon Sidney (1623-1683), le martyr whig, John Locke (1632-1704), le père du libéralisme. Le propos de l'ouvrage est de montrer que, par-delà leurs différences, ces quatre penseurs partagent une approche qui constitue le socle de la théorie moderne de l'Etat. Celle-ci s'affranchit de l'exercice utopique comme des doctrines de la raison d'Etat et se conçoit comme une anatomie du corps politique. Par un examen minutieux des textes, l'auteur cherche à s'écarter de l'interprétation trop "idéologique" sans doute accentuée par les combats de l'histoire. Elle met en évidence un objet philosophique commun aux quatre auteurs, que l'on retrouve au coeur de toute conception moderne du pouvoir.

10/2012

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Société et citoyenneté

Le petit livre pour comprendre la démocratie

Est-ce qu'on peut décider de tout quand on est le chef ? Comment bien vivre ensemble sans se disputer ? A quoi ça sert, les élections des délégués de classe ? Ces vraies questions d'enfants font écho à d'autres questions souvent perçues comme compliquées quand on est petit : A quoi ça sert, l'Assemblée nationale ? Quel est le rôle du Président ? Qu'est-ce que c'est, la démocratie ? C'est qui, les citoyens ? Qu'est-ce que ça veut dire, la laïcité ? A travers de petites scènes de la vie quotidienne, ce livre aide les enfants à comprendre très simplement pourquoi on vote, et comment notre République fonctionne. Il est illustré avec beaucoup d'humour et de clarté par Hubert Poirot-Bourdain et préfacé par Jacques Toubon, plusieurs fois ministre, député européen et ancien Défenseur des droits. Un livre pour faire réaliser aux enfants que la démocratie est précieuse, et qu'elle s'exerce partout, même dans leur vie quotidienne, à l'école, en famille ou avec les copains. Bien comprendre ses rouages, mettre en perspective la France dans son histoire et dans le monde, découvrir le rôle du gouvernement, et des partis politiques sont autant d'outils nécessaires pour qu'ils deviennent des citoyens éclairés !

01/2022

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Autres collections (9 à 12 ans

John

Liverpool, 1950. John, presque 11 ans, essaie de devenir lui-même. Il navigue entre le feu d'une mère absente et la glace d'une tante trop présente, les couleurs de ses rêves d'artiste et le gris du monde réel. Ses armes pour avancer ? Le dessin, la poésie, l'humour et deux poings serrés. Bientôt, tout va basculer sous le poids d'une nouvelle venue : la musique. Il en est là. Il est John. Pas encore Lennon.

01/2023

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BD tout public

Radical Wars

Petite frange extrémiste de la communauté Starouars, les Jedistes vivent selon les préceptes de leurs idoles, quitte à faire usage de leur sabre laser sur les populations civiles, ou à combattre sur la planète Tatooline. Qu'est-ce qui les pousse à prendre les armes dans des contrées lointaines ? Finiront-ils par prendre conscience de la portée de leurs actes ? S'appuyant sur des témoignages réels, Radical Wars met en scène des personnages fictifs engagés dans une logique violente, et nous livre de véritables confessions brutes, didactiques et sans idéologie sur le pourquoi de la radicalisation violente de ces Jedistes. Un carnet pédagogique rédigé par Séraphin Alava, Professeur des Sciences de l'Education à l'Université de Toulouse et membre de la Chaire Unesco en prévention de la radicalisation et de l'extrémisme violents, complète cet album de façon pédagogique.

01/2019

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Sciences politiques

La démocratie contre le royaume d'Attila. Le monde libéral au défi des violences radicales

Crise de sens, compétition pour les ressources, effondrement de systèmes politiques sans légitimité : La multiplication des conflits entretient une vaste de zone de désordres, où les entrepreneurs politiques extrémistes ont profité des espoirs déçus pour créer leur " royaume ". Face à ces conflits foisonnants, les puissances occidentales hésitent. Gagnées par la division, perdant le goût du combat et du risque, elles ne savent plus invoquer le sentiment national, désormais suspect. La violence naît de territoires relégués qui se communautarisent, et d'une fraction de la jeunesse qui se radicalise. Mais c'est aussi toute une Europe qui ne sait quelle réponse apporter face à la crise de sa périphérie, se protégeant contre les mouvements de réfugiés et d'immigrés, incapables d'intervenir pour rétablir l'ordre à l'extérieur, trop timorée pour aider vraiment ces sociétés à se développer, et divisée pour affronter et détruire les mouvements radicaux, en premier lieu Daech. Retour à un âge où la force reprend le pas sur le droit ?

10/2018

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Droit

La démocratie

Le sens de la démocratie a changé. Dans la " démocratie gouvernée " d'hier, le peuple abandonnait sa souveraineté à ses représentants. Dans la " démocratie gouvernante " d'aujourd'hui, la participation des citoyens s'étend. Mais la personnalisation croissante du pouvoir nous fait-elle entrer dans l'ère de la " démocratie consentante " ? Finalement, la démocratie n'est pas dans les institutions, mais dans les hommes. " Il n'y a pas de démocratie, mais seulement des démocrates ".

01/1956