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La raison du merveilleux à la fin du Moyen-Age et dans la première modernité. Textes et images

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Critique littéraire

La raison du merveilleux à la fin du Moyen-Age et dans la première modernité. Textes et images

A la fin du Moyen Age et dans la première modernité, une "raison du merveilleux" se développe, fondée sur l'expérience, initiant l'essor de la pensée scientifique et une nouvelle créativité artistique, servant parfois la politique et la morale.

08/2019

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Moyen Age - Critique littérair

Fuga divina. La musique dans l'écrit mystique du Moyen Age à la première modernité

Visions musicales sur le modèle de l'Apocalypse, extases divines provoquées par des chants profanes, ravissements de l'esprit à l'écoute du choeur angélique, divinisation du sujet au son d'instruments musicaux, déliquescence du corps devenu fluidité mélodique : dans la tradition chrétienne, la musique est à la fois langage céleste, corps sensible agissant sur le corps humain et métaphore pour décrire les altérations de l'être. L'ouvrage analyse les multiples relations entre la musique et l'expérience mystique à travers la littérature savante et visionnaire du XIIe siècle, les écrits franciscains, dominicains et cisterciens, ceux des béguines et des ermites errants jusqu'aux portes du XVIIe siècle, siècle de tournant de l'attitude européenne face au sacré. La musique s'y donne comme le langage le plus approprié pour s'approcher de la cognitio Dei experimentalis et la traduire. L'écrit mystique se révèle un lieu privilégié pour saisir la dimension sémiotique et symbolique, cognitive et performative de la musique dans la culture médiévale et humaniste.

06/2021

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Histoire de France

La mort au Moyen Age. Les hommes et la mort à la fin du Moyen Age

Le but de ce livre est d'aborder les questions, concrètes et quotidiennes, que se posent les hommes sur la mort. C'est une histoire des morts plus que de la Mort, même si les objets de la mort débordent largement sur le "sacré". L'avertissement est encore nécessaire sur les limites chronologiques du thème. Seul le temps de la mort "personnifiée" est envisagé, disons pour simplifier du XIIIe siècle au XVe siècle, lorsque émerge le "macabre", que se généralise le testament et qu'avec lui s'expriment les exigences particulières des hommes. Tous les hommes ? Non ; les "masses" laissent peu de traces. Aussi est-il essentiellement question de ceux que les textes, les sources iconographiques et l'archéologie nous ont appris. Mais cela n'exclut pas l'homme ordinaire. C'est lui qui nous a intéressé, au détriment des élites. Mais n'étaient-ce pas elles qui donnèrent le ton ?

05/2019

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Histoire de la philosophie

La raison au Moyen Âge

Ratio. Le Moyen Age, dit-on, n'aurait pas été l'âge de la raison mais de la foi, de l'autorité ou de la tradition. Mais c'est oublier qu'on en tira une logique, qu'elle donna sa forme au discours savant, qu'elle fut le ressort de la disputatio et que la théologie ne dédaigna pas de l'employer dans ses débats. Il est vrai, au prix d'un usage polysémique du mot dont il convient d'étudier les ramifications, la rationalité semblant pouvoir s'adapter aux différentes sortes de discours et, en quelque sorte, à leur fournir un style caractéristique. Le présent ouvrage s'attache à rendre compte de cette variété tout en restant attaché au principe de l'unité fonctionnelle de la ratio et pose la question : existe-t-il des savoirs assez sublimes, comme la théologie, ou assez humbles, comme les arts empiriques, pour échapper à l'emprise de la raison ?

12/2023

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Histoire de la médecine

Images et analogies dans les textes médicaux latins. Antiquité et Moyen âge

72Normal021falsefalsefalseFRX-NONEX-NONE / Style Definitions / table. MsoNormalTable {mso-style-name : "Tableau Normal" ; mso-tstyle-rowband-size : 0 ; mso-tstyle-colband-size : 0 ; mso-style-noshow : yes ; mso-style-priority : 99 ; mso-style-parent : "" ; mso-padding-alt : 0cm 5. 4pt 0cm 5. 4pt ; mso-para-margin : 0cm ; mso-para-margin-bottom : . 0001pt ; mso-pagination : widow-orphan ; font-size : 10. 0pt ; font-family : "Times New Roman", serif ; } Ce volume comble une lacune dans la recherche actuelle et parcourt l'histoire du langage métaphorique chez les médecins latins, depuis l'Antiquité jusqu'au XIIe siècle (école de Salerne). 19 spécialistes, français, italiens et espagnols se sont réunis dans le cadre de cet ouvrage pour traiter de la métaphore dans toutes ses formes (métaphore proprement dite, images, analogies, comparaisons) appliquée aux textes médicaux en langue latine depuis l'Antiquité jusqu'à l'école médicale de Salerne au XIIe siècle. L'étude se divise en trois sections réparties chronologiquement et la thématique des images médicales chez des auteurs s'exprimant en latin est abordée à partir de points de vue différents et complémentaires, formant une analyse exhaustive de qualité ; en ce sens cette publication est destinée à devenir l'ouvrage de référence sur un sujet aujourd'hui peu exploré dans sa complexité. Les approches récurrentes touchent le transfert d'images grecques en latin et leur adaptation dans le monde occidental, la fonction du langage métaphorique aux différentes époques de la médecine latine, l'histoire des idées que le lexique imagé exprime au fil des siècles. Cet ouvrage est dédié à Jackie Pigeaud (1937-2016), philologue et historien de la médecine antique.

10/2023

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Critique littéraire

L'hérésie poétique. Du Moyen Age à la modernité

Le christianisme a produit une profusion extraordinaire d'images et de textes, à partir d'une rupture d'avec l'Antiquité gréco-romaine, rupture qui promulgue des idées radicalement neuves sur les représentations, le corps, les langues, les sociétés, la définition même de l'homme et de la femme. Mais la religion chrétienne s'est aussi construite dans un dialogue souvent mortifère avec les hérésies, sans lesquelles, littéralement, ses dogmes n'existeraient pas. Seule l'intervention du pouvoir temporel, avec les empereurs romains Constantin en 313 et de Théodose 1er en 380, permet au christianisme d'imposer son unité et son universalité contre la diversité plurielle des hérésies. Celles-ci, proscrites et pourchassées, se réfugient au Moyen Age dans l'art d'écrire ? ; elles se prolongent ensuite dans notre modernité : les troubadours inventent une nouvelle féminité, les romans arthuriens créent une forêt foisonnante d'imaginaires, le Roman de la Rose expose l'impiété de la littérature ? ; ainsi Catherine Millet fait écho aux Carpocratiens du iie siècle, Faulkner écrit des apocryphes, Proust achève la transsubstantiation de la foi dans le sacre de la littérature. Ce livre est dédié aux joyeuses beautés, tellement libres, produites par l'entrelacement du dogme et de l'impiété, dans un corpus textuel qui traverse deux millénaires et demi.

07/2019

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Critique

Traduction et adaptation en france à la fin du moyen age et à la renaissance

Au Moyen Age comme à la Renaissance, la culture passe par la traduction : connaître, c'est traduire. Ce volume aborde les enjeux théoriques et méthodologiques de la transposition en moyen français, ainsi que son influence sur l'histoire des idées, l'histoire de la langue et l'esthétique littéraire.

03/2024

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Critique

Traduction et adaptation en france à la fin du moyen age et à la renaissance

Au Moyen Age comme à la Renaissance, la culture passe par la traduction : connaître, c'est traduire. Ce volume aborde les enjeux théoriques et méthodologiques de la transposition en moyen français, ainsi que son influence sur l'histoire des idées, l'histoire de la langue et l'esthétique littéraire.

03/2024

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Linguistique

Langages du pouvoir au Moyen Age et au début de la modernité

Les sociétés traditionnelles sont généralement considérées comme des sociétés de la guerre. Toutefois, au Moyen Age central l'on voit émerger une nouvelle tendance qui fait remplacer les armes par les discours. Le langage, textuel ou iconographique, devient ainsi une forme d'expression du pouvoir.

09/2021

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Littérature française

Merveilleux Noëls du Moyen Age

La rose de Noël, Erwan et le trésor, les boeufs qui parlent, Noël et le forgeron, les poires de Noël, Stabat Mater, la Nativité, ces histoires passionnantes sont empruntées à différentes traditions médiévales : contes populaires berrichons et bretons ou Noëls littéraires qui, dans leur soif de merveilleux, ne se contentent pas des quatre évangélistes mais utilisent aussi les textes de la tradition orale et populaire. Il convient donc de les prendre pour ce qu'elles sont : des divertissements greffés sur un fond de vérité évangélique. Le conteur au coin du feu, le poète la plume à la main, laissaient courir une imagination animée de la foi naïve qui était celle de nos pères. Gérard Bedel a également tenu à tracer une rapide histoire des Noëls français, trop souvent oubliés au profit des Noëls anglais et allemands. La plupart de ces contes sont simples et pour tous les âges, d'autres, chargés d'Histoire sainte, demandent un peu plus d'attention. Il est doux de se plonger dans de simples contes et de dire avec La Fontaine : " Si Peau d'Ane m'était conté J'y prendrais un plaisir extrême ".

11/2009

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Critique littéraire

Le discours mystique entre Moyen Age et première modernité. Tome 1, La question du langage

La pensée commune peut bien associer mystique et silence, discours mystique et ineffable, il est difficile, après La Fable mystique de Michel de Cerceau, de s'interroger sur ces questions sans chercher à articuler mystique et langage. C'est l'objet de ce volume, fondé sur un pari herméneutique qui déplace la borne temporelle situant l'avènement de la mystique aux XVIe-XVIIe siècles, et met en confrontation Moyen Age et première modernité. Il adopte une démarche pragmatique qui privilégie une réflexion sur les langues et leur aptitude à favoriser les mécanismes d'une littérature mystique, tout en s'interrogeant sur les modalités du langage où s'exprime le discours mystique (modalité du silence, codes et langue poétiques, fable). Une série d'études en miroir clôt l'ensemble : s'y voient associés, d'une manière aussi audacieuse que fructueuse, de grands noms de la littérature mystique : Maître Eckhart et Jean de la Croix, Bonaventure et François de Sales, Bernard de Clairvaux et Calvin.

02/2019

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Histoire de France

Information et opinion publique à Toulouse à la fin du Moyen âge

Information et opinion publique : ces mots peuvent paraître anachroniques pour la période médiévale. Pourtant, l'étude des comptes et des délibérations de Toulouse invite à nuancer fortement ces idées reçues. Dans un contexte de guerre récurrente et de pression fiscale accrue, la gestion de l'information devient une priorité fondamentale pour le gouvernement urbain. Une information officielle, communiquée par messagers et ambassadeurs, permet de solliciter la clémence et la protection du roi ; en ville, les crieurs publics font connaître au peuple les ordres royaux et municipaux. Les sources mettent en évidence un système d'information vertical et hiérarchisé, où à l'ordre venu des gouvernants répond le droit de requête des gouvernés. La transmission de ces messages pèse lourdement dans les finances urbaines et représente une part notable des débats du Conseil de ville. Mais l'information peut aussi échapper aux pouvoirs et, par la rumeur populaire ou le secret des délibérations, véhiculer une critique des autorités à même de dégénérer en révolte. Ces informations révèlent alors des opinions qui, loin d'être soumises ou passives devant le pouvoir, sont capables de le remettre en question au nom de principes jugés légitimes. Parmi ceux-ci, la sacralité royale imprime au cours de la période une marque de plus en plus forte sur les comportements et les discours. La déférence envers le roi sacré prend davantage la forme du tabou respectueux que de l'amour filial et sincère. Elle oriente ainsi la teneur des messages, qui tendent à épargner le roi pour accuser des pouvoirs ou des personnes de substitution. Dans ce face-à-face permanent avec l'opinion, les capitouls, principaux magistrats de Toulouse, sont en première ligne : ils sont non seulement confrontés aux injonctions pressantes de la royauté, mais aussi à une population exigeante, qui réclame un gouvernement fondé sur le bien commun et la justice. Le cas toulousain permet ainsi une réflexion renouvelée sur la question de la domination et de la communication politique entre gouvernants et gouvernés à la fin du Moyen-Age.

11/2013

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Bas Moyen Age (XIVe au XVe siè

Commerce et marchandisation du bois à Toulouse à la fin du Moyen Age

Prenant pour point de départ un produit, le bois, cet ouvrage montre comment s'est développé son commerce. L'exploitation marchande de cette ressource naturelle est un problème central de l'économie médiévale, où le bois est la première source d'énergie non-humaine.

09/2021

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Philosophie

VERITES DISSONANTES. Aristote à la fin du Moyen Age

Jetant un regard nouveau sur l'historiographie médiévale, les " Vérités dissonantes " abordent différents problèmes relatifs au cadre philosophique et culturel des XIIIe et XIVe siècles. Traitant de thèmes qui resteront centraux pour la culture moderne, tels que la toute-puissance divine, la pluralité des mondes possibles, les calculationes, ou l'harmonie de l'univers, ce livre présente sous une lumière nouvelle les rapports entre les sciences, les arts, la philosophie et la théologie.

04/1993

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Bas Moyen Age (XIVe au XVe siè

Les Écorcheurs - Violence et pillage au moyen Age, 1435-1445. Guerre et pillage à la fin du Moyen Âge

Monthermé, 17 mai 1445. La petite ville des Ardennes s'est paisiblement endormie, confortablement blottie dans un méandre de la Meuse. Soudain, au milieu de la nuit, une troupe de guerriers fait irruption au son de leurs trompettes : "Ville gaingniée ! " , "Tue ! Tue ! Tuons tout ! " , hurlent-ils. Ils forcent portes et fenêtres, faisant irruption dans les habitations pour s'emparer de tous les objets de valeur qu'ils trouvent. Capturant leurs occupants, ils les mettent à rançon et, pour faire accélérer le paiement, les torturent. Gilesson Raigniel, "ung jeune enfant aagé de dix ans ou environ" , est pendu dans le conduit de la cheminée jusqu'à ce que ses parents leur donnent douze francs. Girard Teteig, âgé d'environ cent ans, est attaché à la queue d'un cheval et traîné dans les rues de la ville, tandis que ses tortionnaires crient "Avant ! Avant, viellart ! " avant de l'égorger. Ce déferlement de violence n'est qu'un épisode de la dernière chevauchée qui a ravagé le comté de Rethel et la châtellenie de Château-Regnault, la dernière d'une longue séquence de dix ans que les contemporains appellent "écorcherie" . Ce terme d' "écorcheurs" issu du domaine de la boucherie, est suffisamment évocateur pour qu'il ne soit besoin de souligner que les violences décrites ci-dessus sont, chez eux, habituelle. Au coeur d'un royaume de France déchiré par la lutte contre les Anglais et les Bourguignons, des capitaines comme Rodrigue de Villandrando, Poton de Xaintrailles, ou Etienne de Vignolles, dit La Hire se livrent à un pillage en règle de populations déjà fragilisées par la guerre. Ce livre retrace leur histoire.

10/2023

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Sciences historiques

Crime et justice en Gascogne à la fin du Moyen Age (1360-1526)

A la fin du Moyen Age, la Gascogne défendait un mode original de résolution des conflits consistant en des médiations pénales. La structure de la société et de l'habitat - un monde de maisons et de familles coagulées dans leurs privilèges - ajoutée à la faiblesse régionale des pouvoirs souverains, expliquait un maintien tardif des procédures d'apaisement dans la répression des crimes. La pacification l'emportait alors sur les enquêtes et l'affliction des peines, coercitions réservées à une minorité d'affaires. Toutefois, au XVe siècle, une épiphanie justicière vint heurter ces usages si anciens dont "personne n'avait plus mémoire du contraire". Pratiques inquisitoires, traques de criminels, procédures d'office et tortures judiciaires s'abattirent sur des populations qui continuaient à proclamer leurs anciennes coutumes comme garantes des équités ancestrales. L'exercice de la justice devint un défi peuplé de discours frénétiques, de fers, d'entreprises autoritaires, de tyrannies d'exercice, de grâce souveraine et de contestations communautaires. A l'issue de la guerre de Cent Ans, la conquête judiciaire ajustait la Gascogne aux rigueurs et aux miséricordes venues de France. Vivacité des traditions et exigences de la souveraineté triomphante se mêlèrent alors en une surprenante acculturation pénale dépossédant partiellement les communautés de leurs protections coutumières. Attractive, cette émergence des charismes justiciers rallia si bien les Gascons qu'ils finirent par consentir leur sujétion à la majesté des Valois, ainsi qu'au gouvernement judiciaire des hommes qui était venu avec elle.

12/2010

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Linguistique

Langages du pouvoir au Moyen Age au début de la modernité

Les sociétés traditionnelles sont généralement considérées comme des sociétés de la guerre. Toutefois, au Moyen Age central l'on voit émerger une nouvelle tendance qui fait remplacer les armes par les discours. Le langage, textuel ou iconographique, devient ainsi une forme d'expression du pouvoir.

09/2021

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Sciences historiques

La puissance des images. Du Moyen-Age à nos jours

Des publicités médiévales aux représentations des politiques people, en passant par les visions d'horreur des camps nazis, la culture visuelle joue un rôle dans la mémoire collective. Photographies, affiches, films ou caricatures touchent au politique, au social, au culturel et au religieux. Puissantes armes de pouvoir ou de contre-pouvoir, les images sont utilisées par les sociétés, interprétées et partagées, jusqu'à s'imposer au plus grand nombre. Rassemblant textes inédits et publiés depuis 2003 dans la revue Le Temps des médias par une vingtaine d'historiens, cet ouvrage analyse la construction, La circulation et la réception d'images qui ont marqué l'histoire dans le monde.

09/2018

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Généralités médicales

Lieux et pratiques de santé. Du Moyen Age à la Première Guerre mondiale

Issues d'une journée d'études, ces douze contributions, placées sous le signe de l'histoire sociale et culturelle de la santé visent à dépasser le cadre traditionnel de l'histoire de la médecine et des hôpitaux. Comme ces derniers n'ont jamais eu l'exclusivité du soin des corps et des âmes, il paraît judicieux de dresser une ébauche typologique des autres lieux et pratiques de santé, de s'interroger sur leur fonctionnement et de voir comment ils se situent entre médecine et santé, entre "Cure" et "Care" pour reprendre l'expression des anglo-saxons. Hors des sentiers battus, l'approche novatrice de plusieurs jeunes historiens sollicités par Scarlett Beauvalet et Marie-Claude Dinet-Lecomte trace une direction de recherche prometteuse. Sur la longue durée, il s'agit ainsi de réévaluer en termes de tension ou de complémentarité l'offre de santé, son évolution par rapport à la médecine "officielle", à la religion, aux besoins de sociabilité ou, au contraire aux situations d'urgence en temps de guerre. De la prison au cabinet d'une princesse, en passant par la maison médicale du roi, les infirmeries monastiques, la logistique sanitaire dans les armées, le thermalisme, l'assistance aux vieillards ou aux femmes enceintes, le lecteur trouvera un premier inventaire de lieux parfois inattendus où la médicalisation n'est pas un vain mot.

04/2013

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Histoire de France

La Fin du monde antique et le début du Moyen âge

La Fin du monde antique et le début du Moyen Age fut un succès lors de sa parution en 1927. On avait traité jusqu'alors soit de l'empire romain, soit du Moyen Age en scindant les deux époques à la mort de Théodose. Pionnier du concept d'Antiquité tardive, Ferdinand Lot est le premier à consacrer un travail d'ensemble à l'histoire romaine entre le IIIe et le Ve siècle et à affirmer que " le Moyen Age ne peut se comprendre si l'on ne remonte pas au Bas Empire ". Se dégageant du carcan de l'histoire événementielle, il met l'accent sur l'analyse économique et sociale. En ce domaine aussi, Ferdinand Lot innove, deux ans avant la fondation des Annales, la revue de Marc Bloch et Lucien Febvre. Mais il n'oublie pas seulement les faits matériels et les institutions : son véritable objet d'études est l'âme humaine. " Si les apports de l'archéologie ces dernières décennies ont bien changé nos connaissances des temps barbares, Ferdinand Lot reste d'actualité lorsqu'il écrit : " Il est impossible de comprendre quoi que ce soit à l'histoire contemporaine si on ne sait rien de la dislocation du monde ancien, rein du nouveau peuplement de l'Europe du IVe au Xe siècle... " Une bonne raison de se féliciter de la réédition de ce classique que maîtres et étudiants ont lu et relu.

04/1989

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Iconographie

Art et image au Moyen Age

L'histoire des images est indissociable de l'histoire de l'art. Elle s'y distingue certes par des spécificités, comme l'histoire de l'architecture. Il serait impossible de dater et de localiser la plupart des images médiévales sans passer par l'histoire des styles et donc par l'histoire de l'art. On ne peut comprendre le sens d'une image sans ce préalable. Il ne s'agit pas pour autant d'isoler l'histoire de l'art dans une autonomie factice. L'art est profondément imbriqué dans l'histoire sociale, religieuse et politique. Les spécialisations morcelant les compétences, ces imbrications sont souvent ignorées ou mal comprises, de sorte que la solution d'un problème se trouve non moins souvent au carrefour des disciplines. Les essais réunis dans ce volume s'y situent en tout cas clairement, débordant constamment vers l'histoire religieuse et celle des idées philosophiques, parfois vers l'histoire littéraire ou celle des institutions. La plupart d'entre eux sont relatifs aux images, parfois davantage à leur iconographie ou à leurs déterminations extérieures, comme le culte dont elles sont l'objet, parfois pour les situer stylistiquement ou pour mettre en évidence les procédés mis en oeuvre. Ils visent à rendre aux oeuvres leur consistance, en traitant tour à tour du statut de l'image médiévale, des thèmes iconographiques et enfin des problèmes spécifiques à une oeuvre ou à un ensemble d'oeuvres.

02/2022

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Histoire régionale

Royan et la mer. De la fin du Moyen Age au début du XIXe siècle

Rejetés dans l'ombre par Bordeaux, les ports de l'estuaire de la Gironde sont mal connus. L'ouvrage met en lumière l'un d'eux : Royan, premier abri et première ville que les voiliers rencontraient au sortir des redoutables passes de l'embouchure. De la fin du Moyen Age au XIXe siècle, routiers et cartes marines, récits de marins et de voyageurs posent Royan en portier de la "rivière de Bordeaux". "Château-port" médiéval à l'abri de ses fortifications jusqu'à sa destruction en 1631, puis havre d'échouage mal protégé où s'abrite une cinquantaine de barques et de chaloupes locales, comment évolue le paysage portuaire royannais ? Quel aspect avait le port médiéval ? Comment la ville s'est-elle reconstituée autour du bourg de Saint-Pierre après 1631 ? Royan est au coeur de multiples activités maritimes. Presque toutes sont liées à Bordeaux dont Royan est le port de service. A partir d'exemples concrets, on suit les barques royannaises de cabotage qui transportent les barriques de vin jusqu'en Bretagne et en Irlande ; on les voit animer au XVIIIe siècle l'intense trafic interne à l'estuaire, sans compter le va-et-vient des chaloupes des pilotes qui entrent ou sortent les navires de l'estuaire. Quelle relation les Royannais entretiennent-ils avec la mer ? Pour les 200 à 300 marins, la navigation est source de travail depuis les matelots et les capitaines engagés sur les trois-mâts bordelais de la route des Antilles, jusqu'à ceux qui ne quittent guère les eaux de l'estuaire. Comment s'organisent les carrières des gens de mer ? Quels sont les risques du métier ? Par ailleurs, quel regard portent les autres Royannais, d'abord des paysans, sur la mer et sur leur rivage familier ? Vivre sur le littoral signifie des ressources complémentaires par les pêches sur l'estran, les naufrages ou les travaux de manutention. Mais la mer, avec les tempêtes, les "volements de sable" et les menaces des attaques venues de l'Océan lors de chaque guerre, est aussi synonyme de dangers et de peurs. Traversant plus de cinq siècles durant lesquels les Royannais se sont lancés sur la mer, l'étude se clôt à l'aube d'un changement majeur. A partir de 1820, avec l'arrivée des premiers vapeurs venus de Bordeaux avec leurs "cargaisons" de touristes, Royan se mue en une station balnéaire. La mer n'a plus le même sens.

03/2021

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Beaux arts

Un Moyen Age en images

Cet ouvrage de Jacques Le Goff (1924-2014), l'un des grands historiens médiévistes français, se propose de restituer le monde visuel du Moyen Age. Représentations de la féodalité (seigneurs et paysans), de la violence guerrière, de la mort : ces phénomènes sont bien connus mais n'expriment pas autant, selon Jacques Le Goff le Moyen Age essentiel, profond, que ne le font les gestes, la société humaine face à la société divine, les images de l'au-delà. Ce Moyen Age en images paraît d'autant plus vrai que l'image inclut dans la représentation le côté imaginaire, symbolique de la réalité aussi " vrai " que son côté matériel, réaliste (surtout dans une société qui, comme la société médiévale, vit sur le double registre naturel/surnaturel). Ces deux lectures s'imposent parmi celles que le lecteur-spectateur de ce livre peut légitimement mettre en oeuvre. Pour Le Goff, le Moyen Age a été un univers de combattants, de travailleurs, de rêveurs. Ouvrage illustré par près de 300 illustrations en couleurs.

08/2019

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Sciences historiques

Le pouvoir municipal. De la fin du Moyen Age à 1789

L'histoire de l'exercice du pouvoir municipal, au Moyen Age et à l'époque moderne, est en plein renouvellement aujourd'hui. Ce colloque international (Rennes, 2010) a donc pour ambition de faire le point sur ce sujet, tout en ouvrant un certain nombre de pistes. Il le fait en se penchant sur la situation de villes françaises très variées, de la Bretagne à la Bourgogne, mais aussi de Dunkerque au Languedoc, depuis le XIIIe siècle jusqu'au règne de Louis XVI. Au cours des siècles, le pouvoir s'y exerce dans un cadre institutionnel diversifié, mais non sans traits communs, même s'il doit faire face à des conjonctures changeantes. On s'est attaché ici à observer comment les municipalités urbaines tentent de prendre en charges les intérêts, parfois différents, voire contradictoires, de leurs concitoyens, en lien avec d'autres autorités, aussi bien religieuses que politiques. Dans ce cadre, elles cherchent à la fois à incarner une dignité, à garantir des privilèges et à rendre des services, au quotidien et dans les moments de crise. Quatre angles d'attaque ont donc été retenus pour mieux cerner le pouvoir municipal en action: son fonctionnement tel que le révèle l'analyse des rapports entre les pouvoirs et leur mise en scène dans la ville; les fonctions multiples exercées dans l'espace urbain; la participation des citoyens à l'exercice de ce pouvoir; les conflits suscités par son exercice, qu'il s'agisse de rivalités internes ou de confrontations avec d'autres instances de pouvoir. Tout au long de l'ouvrage, court donc la question des fondements de l'ordre dans la ville. L'édition des débats qui ont eu lieu lors du colloque fait ressortir convergences et divergences entre historiens et montre tout ce que peut apporter un échange scientifique à la réflexion collective.

03/2012

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Bas Moyen Age (XIVe au XVe siè

Guerre et paix en Champagne à la fin du Moyen-Age. Autour du traité de Troyes

Le 21 mai 1420 était signé à Troyes un traité qui instituait la double monarchie de France et d'Angleterre. Evénement central de la seconde phase de la guerre de Cent Ans, le traité de Troyes marque à la fois la consécration de la suprématie militaire lancastrienne consécutive de la débâcle d'Azincourt et l'acmé de la guerre civile qui déchire les partisans du duc de Bourgogne et le clan du Dauphin après l'assassinat de Jean sans Peur au pont de Montereau (1419). En reconnaissant Henri V comme l'héritier légitime du royaume des lis au détriment du roi de Bourges, le traité de Troyes contribua à fédérer les oppositions qui conduiront, neuf ans plus tard, à l'intervention providentielle de Jeanne d'Arc et aux avancées politiques de Charles VII. Le 6e centenaire du traité de Troyes et l'exposition organisée par le Conseil départemental de l'Aube à l'Hôtel-Dieu-le-Comte en 2020 ont été l'occasion pour la communauté scientifique de s'arrêter sur cette décennie 1419-1429 cristallisée autour de cet épisode largement méconnu de l'histoire de France et pourtant si fondamental. A travers une trentaine d'articles inédits, ce livre propose une vision renouvelée de cette période charnière de la guerre franco-anglaise, traitant tout à la fois de ses aspects politiques et militaires, de ses effets sur le commerce continental et de ses conséquences sur les populations.

04/2024

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Sciences historiques

LA FIN DES TEMPS. Terreurs et prophéties au Moyen Age

Nostalgie d'un paradis perdu, attente d'une paix millénaire liée au renouveau cosmique et au règne de l'abondance : cette quête n'est pas propre au christianisme. Mais le Moyen Âge chrétien, bien avant et bien après l'année mille, a connu les manifestations d'une tension apocalyptique fixée sur le retour du Christ. Partant du texte de l'Apocalypse de Jean, qui décrit le drame de la fin des temps, certains ont vu, dans l'ouverture du septième sceau du Livre que Dieu tient en main, l'annonce du millenium, règne terrestre du Christ qui durerait mille ans. D'autres, à la suite de saint Augustin, ont considéré que ce règne avait commencé avec la naissance du Christ et celle de son Église, et ils ont renvoyé les signes avant coureurs du jugement dernier à une fin des temps connue de Dieu seul : manifestations de l'Antichrist, tribulations des chrétiens secourus, toutefois, par le prophète Elie. Dans les textes présentés et traduits ici, clercs et moines du Moyen Âge se font l'écho de ces deux interprétations du mythe de la fin des temps, et nous montrent des foules anonymes agitées par l'attente millénariste, guidées par de faux Christs et de pseudo-prophètes. Le changement de millénaire ne fut pas, en cela, une période privilégiée, mais il continue d'intriguer l'imagination de nos contemporains.

09/1999

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Critique littéraire

Le mal et le diable. Leurs figures à la fin du Moyen Age

"C'est pire qu'au Moyen-Age" , entend-on dire souvent. Voilà une des formes de protestation les plus courantes à l'aube du deuxième millénaire devant les multiples désordres du mal qui traversent notre monde. Car le Moyen-Age apparaît bien dans nos discours comme le point de référence, l'étalon de mesure du mal identifiable par ceux qu'il suggère d'obscur, d'irrationnel et de tragique dans la condition humaine. Or, comment ne pas voir la similitude entre ces temps mythifiés par la névrose romantique et notre époque agitée par la prolifération des désastres de civilisation, perplexe devant la désintégration des systèmes de pensée ? Peste, préfiguration du sida et profanation du corps social, exclusion des minorités juives et musulmanes qui inaugure les premiers holocaustes modernes, chasses aux sorcières et danses macabres préludant à l'imaginaire monstrueux des arts apocalyptiques du XXè siècle finissant... Comment ne pas observer dans le rapprochement qui s'impose, la théâtralisation continue des désordres de la souffrance et la radicalité du sentiment de chute attaché à l'espèce humaine depuis les origines ? Tel est donc l'enjeu qui se dégage des différents axes retenus dans cet ouvrage.

09/1996

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Histoire de France

Les milices dans la première modernité

Dans un monde actuel soumis à la privatisation de la guerre et de la défense, où les armées traditionnelles cèdent le pas devant des milices de tout poil : mercenaires, comités de défense, SMP (Société Militaire Privée, ou PMC : Private Military Company), soldats de Dieu, etc., il est légitime de s'interroger sur ce temps qui a précédé l'affirmation des armées nationales, longtemps ciment de notre citoyenneté. Que furent les milices de la première modernité, au sortir du Moyen Age et jusqu'à la grande révolution militaire qui suit la guerre de Trente Ans (1618-1648) ? Les études présentées ici ont le rare avantage de se départir de cadres – et donc d'historiographies – nationaux. En confrontant une France déchirée par les guerres civiles et religieuses – que certains n'hésiteront pas à rapprocher du Moyen-Orient actuel – avec l'empire mondial de l'Espagne, leurs auteurs n'hésitent pas à revisiter nos histoires. Ainsi, les milices de France ne sont pas interprétées ici seulement à l'aune de l'expression d'une identité locale qui s'effacerait progressivement devant les conquêtes d'un sentiment national, vieux poncif d'une Troisième République triomphante. L'usage des milices locales dans l'empire espagnol nous alerte sur l'erreur qui consisterait à penser la disparition des milices comme inscrite dans une pseudo-modernité. L'actualité nous rappelle cruellement combien cette approche téléologique de l'histoire est controversée. Bien au contraire, des Philippines au Pérou, c'était leur persistance et leur vitalité qui soutenaient et structuraient un empire planétaire que l'armée espagnole n'aurait jamais pu tenir par ses seules forces. Confrontation d'histoires, confrontation d'historiographies ; les études rassemblées dans cet ouvrage novateur - voire iconoclaste - entendent apporter une contribution à l'écriture d'une Histoire post-nationale.

12/2015

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Sciences historiques

Parades et parures. L'invention du corps de mode à la fin du Moyen Age

Les miniatures qui ornent les manuscrits sompteux destinés aux princes introduisent au cœur de la mode vestimentaire des cours à la fin du Moyen-Age. Pour l'élite, la parure est essentielle. Elle fait la preuve d'une connaissance parfaite des codes esthétiques et sociaux. L'explosion vestimentaire qui coïncide autour de 1400 avec l' "âge d'or de l'enluminure" exprime une nouvelle vision du corps vêtu, un autre rapport de l'homme à son vêtement, qui n'est plus pensé comme la simple couverture d'une " chair immonde " mais comme un moyen de se présenter à soi et à autrui.

01/1997

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Histoire régionale

Pour une histoire des cartes locales à la fin du Moyen Âge et à la Renaissance

Une étude comparée des cartes locales en Europe au Moyen Age et à la Renaissance à travers un ensemble de textes rédigés par les meilleurs spécialistes du sujet. Si l'existence de cartes locales est attestée en Europe dès le haut Moyen Age en Occident, leur nombre augmente considérablement au XVe et au XVIe siècle. Elles deviennent alors un instrument courant de gouvernance, répondant à des usages juridiques, administratifs, politiques, ecclésiastiques et économiques, pour des commanditaires variés : cours de justice, seigneurs, conseils urbains, princes, communautés d'habitants ou même simples particuliers. Elles sont souvent dessinées par des peintres, mais aussi par des clercs et des notaires, des savants et des arpenteurs, qui jouissent d'une grande liberté formelle puisque les canons de la cartographie dite " moderne " ne sont pas encore définis à cette époque. Ces premières cartes locales marquent ainsi une étape fondatrice dans l'histoire de la cartographie. Pourtant, ces riches images restent peu connues et peu publiées. Fruit de travaux engagés à l'occasion d'une exposition aux Archives nationales en 2019 qui présentait des cartes locales issues des collections françaises (Quand les artistes dessinaient les cartes, coédition Le Passage/Archives nationales), le présent ouvrage se propose de mettre en évidence l'ampleur de ce corpus et d'engager une étude comparée de celui-ci à l'échelle européenne, à travers un ensemble de textes rédigés par les meilleurs spécialistes du sujet.

05/2022