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La correspondance de Charles Drelincourt et de ses enfants, 1620-1703

Extraits

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Histoire du protestantisme

La correspondance de Charles Drelincourt et de ses enfants, 1620-1703

Reproduites in extenso ici pour la première fois, ces correspondances sont écrites par deux générations d'une famille réformée. La première partie reproduit trois correspondances du pasteur parisien Charles Drelincourt, 221 lettres au total, écrites au pasteur Paul Ferry à Metz, au théologien André Rivet et au philologue Claude Saumaise, dans les Provinces-Unies. Pendant presque cinquante ans, entre 1620 et 1669, les lettres du pasteur nous permettent de suivre de près ses activités et celles de ses correspondants, ainsi que les affaires des Eglises réformées de France au milieu du XVIIe siècle. La deuxième partie révèle les destins contrastés de quatre de ses fils, à travers quarante-deux lettres écrites entre 1668 et 1703. L'aîné, Laurent, pasteur et poète, passe sa vie en France et sa correspondance avec le médecin rochelais Elie Bouhéreau tourne autour de la poésie : la révision des Pseaumes de Marot et de Bèze et ses propres Sonnets chrétiens. Ses frères quittent tous leur patrie au cours des années 1660 pour faire carrière en dehors de la France, avec plus ou moins de succès. Charles est médecin et réussit son départ, devenant professeur d'anatomie à l'université de Leyde ; Antoine, médecin lui aussi, exerce sa profession plus humblement dans la ville d'Orbe en Suisse, et Pierre devient enfin doyen anglican en Irlande. Leurs lettres, écrites à des personnes en dehors de la famille, révèlent les réussites et les frustrations de l'exil, bien avant le grand exode des années 1680.

11/2021

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Critique littéraire

Charles Perrault (1628-1703) ou le plein de soleil

Et si Charles Perrault m'était conté ? La célébrité des contes de Perrault n'a d'égal que l'anonymat de son auteur. Rien ne destinait Charles Perrault à devenir le confident et l'ami de nos bambins. Pourtant l'occasion, le hasard, l'herbe tendre feront de lui, au soir de sa vie, le conteur que tout le monde connaît. D'une famille originaire de Tours, arrangeant et arrangeur, le jeune homme préfère caresser la muse et s'essayer au poète pour atteindre le parnasse littéraire. Mais au XVIIe siècle, comme de tout temps, on ne vit pas d'amour et d'eau fraîche ! Charles joue des coudes et s'appuie sur les épaules de ses frères, Pierre, Claude et Nicolas, pour prendre sa parcelle de gloire. Le plumitif entre au service de Colbert, devient un conseiller avisé, sert consciencieusement un monarque qu'il adule. Il finira par se brûler les ailes aux rayons d'un soleil qu'il ne verra pas s'éteindre. Cette première biographie s'appuie sur les propres Mémoires du conteur ; elle nous entraîne, de façon inattendue, dans ce terreau, bien fourni, d'artistes et de savants sans lequel aucun pouvoir ne peut prétendre à la grandeur. Elle nous emmène dans les allées du pouvoir ou celles, plus buissonnières, des jardins de Versailles. On y découvre un Perrault citadin, casanier, sédentarisé mais tout de même réceptacle des fulgurances intellectuelles de la vieille Europe, un Perrault au coeur de mille et un réseaux, figure clef de compréhension du Grand Siècle notamment dans son rapport avec la modernité ou avec la religion. Acteur discret mais témoin privilégié, Perrault, en se racontant dans ses Mémoires, nous raconte également les mesquineries, les petites trahisons, les enthousiasmes et l'abnégation parfois, de ses semblables. Une comédie humaine, somme toute !

07/2017

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Histoire de France

Souvenirs de jeunesse (1793-1803)

Le comte Molé (1781-1855) est bien connu des historiens du premier Empire, de la Restauration et de la monarchie de juillet ultime héritier de la plus illustre des familles de robe, distingué par Napoléon, il a poursuivi une brillante carrière de " grand commis ", qui le conduisit au ministère des Affaires étrangères, puis à la présidence du Conseil. Mais ce personnage officiel dissimule une personnalité aussi complexe qu'attachante. Mathieu Molé commença par être un adolescent solitaire, introverti, à la sensibilité frémissante, que le cauchemar de la Terreur obligea de bonne heure à ne compter que sur lui-même : c'est ce que nous révèle la première partie de ses Mémoires, retrouvée en 1939. Ces Souvenirs de jeunesse nous apprennent ce que fut le dur apprentissage de la vie dans la France renaissante du Directoire. Ils nous offrent enfin un tableau contrasté de la période consulaire : Bonaparte ouvre le siècle nouveau, où vont apparaître de nouvelles étoiles montantes (ainsi Chateaubriand, sur lequel Molé apporte un témoignage incisif).

06/2005

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Philosophie

Système nouveau de la nature et de la communication des substances et autres textes. 1690-1703

Le Système de l'Harmonie préétablie est un système de communication. L'harmonie est une métaphore, que Leibniz reconnaît avoir empruntée à l'art ; la communication est un concept, qui, réglant les rapports perçus entre les éléments, produit et fait fonctionner le système comme tel. La notion de communication s'analyse en termes de correspondance, connexion, liaison, commerce, concomitance, accord, entr'expression (ou, figure négative, entr'empêchement). Lancée dans la controverse avec les cartésiens, elle s'applique à la relation de l'âme au corps ; mais encore des corps aux corps, des substances aux substances, des âmes aux âmes, des esprits aux esprits ; mais aussi à ce qui réunit ou sépare les religions, les églises, les savoirs, les cultures. La communication traverse le système du monde comme celui des textes : elle est de physique, de métaphysique, de morale, de théologie, d'épistémologie.

01/1994

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Histoire internationale

La Révolution des esclaves. Haïti, 1763-1803

Au XVIIIe siècle, Saint-Domingue est le fleuron de l'empire colonial français. Dans cette véritable plaque tournante du commerce négrier, les inégalités sont criantes. A partir de 1763, les affrontements entre les Blancs, les hommes libres de couleur, les esclaves et le pouvoir métropolitain conduisent à une impasse. La situation dégénère et ouvre la voie à plus d'une décennie de violences. Viols, pillages, massacres, pratique de la terre brûlée, participent, de part et d'autre, d'une stratégie militaire mûrement réfléchie dont la finalité est l'anéantissement total du camp adverse. De cet affrontement sans merci naîtra l'indépendance d'Haïti en 1804. Ces conflits préfigurent une violence d'Etat et une décomposition de la société dont les séquelles sont encore visibles aujourd'hui.

03/2017

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Correspondance

Histoire de la correspondance de Jean-Charles-Léonard Simonde de Sismondi. Avec l'inventaire des lettres reçues et envoyées (1793-1842)

Connu des spécialistes comme économiste et historien, Sismondi a déployé une intense activité politique dans les milieux libéraux. L'analyse de sa correspondance, qui est répertoriée dans cet ouvrage et qui compte plus de onze milles lettres, permet de suivre son engagement politique année par année, ainsi que l'évolution de ses réseaux épistolaires et les fluctuations de son positionnement par rapport au monde intellectuel de l'époque. Elle ouvre une fenêtre sur les années — bien moins connues et étudiées — durant lesquelles l'interaction de Sismondi avec le monde environnant a été la plus intense. Elle donne aussi un aperçu inédit de ce qu'on appelle l'"internationale libérale" pendant la Restauration et la Monarchie de Juillet, démontrant les liaisons intenses qui de l'Amérique à la Russie liaient tous ces acteurs de l'histoire.

11/2022

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Correspondance

Correspondance. 1873-1903

"Vaincre la mort" , telle est, presque tout au long de sa vie, l'obsession de Nikolaï Fiodorov. Sa "grande idée" ? Ressusciter les générations disparues. C'est ce qu'il appelle "l'oeuvre commune" , à laquelle l'humanité doit s'atteler toutes affaires cessantes - seul moyen de retrouver le sens perdu de la vie, d'atteindre à la plénitude de l'existence. Pour y parvenir l'homme doit maîtriser la "force aveugle de la nature" , afin de sauver par la Raison non seulement la planète, mais aussi "l'univers infini" . Philosophe chrétien, prenant l'Evangile au pied de la lettre, Nikolaï Fiodorov passe le plus clair de son existence à développer et coucher sur le papier les éléments de sa Philosophie de l'oeuvre commune, publiée en russe après sa mort, grâce à l'immense dévouement de ses deux principaux disciples, Vladimir Kojevnikov et Nikolaï Peterson. Si la Philosophie de l'oeuvre commune fait le bilan des théories et recherches de Fiodorov, sa Correspondance permet d'en suivre la gestation. Les 281 lettres présentées ici couvrent une longue période : elles vont d'août 1873 à octobre 1903. Elles sont adressées à ses disciples, mais aussi à d'autres correspondants, tels que le philosophe Vladimir Soloviov, des éditeurs et jusqu'aux plus grands penseurs de son temps... Au fil des ans, le lecteur voit se construire, avec des hésitations, des tergiversations, des explications détaillées, ce que l'on trouvera ensuite, d'un bloc, dans la Philosophie. Utopique, la pensée de Fiodorov ? Sans doute. Il n'en demeure pas moins que les idées, les interrogations du philosophe sont toujours aussi stimulantes, particulièrement lorsqu'elles sont exposées avec la spontanéité de la Correspondance. Peut-on nier que les rapports avec la nature, les questions de météorologie, l'urbanisation excessive, la maladie, la mort, la faim, la conquête de l'univers soient d'actualité ? Fondateur du cosmisme russe, surnommé le "Socrate moscovite" par ses admirateurs, dont Dostoïevski, Maïakovski ou Tsiolkovski (le père et théoricien de la cosmonautique), Nikolaï Fiodorov (1829-1903) occupa, pendant ving-tcinq ans, la modeste fonction de bibliothécaire au Musée Roumiantsev, à Moscou.

10/2021

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Critique littéraire

Correspondance 1903-1905

Traduction, notes et introduction de Pierre Speziali Cette Correspondance inédite de 228 lettres éclaire d'un jour nouveau l'oeuvre d'Einstein dont le dialogue avec Besso s'est étendu aux domaines les plus divers : philosophie, religion, littérature, politique ou économie. Un dialogue fraternel entre grands esprits interrogeant avec lucidité un demi-siècle d'histoire du monde. Une histoire de la physique théorique contemporaine. " Cette correspondance va plus loin que n'importe quelle autre entretenue par Einstein et il parle avec Besso de choses dont il n'a parlé avec personne d'autre. " Gérald Holton

01/1979

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Critique littéraire

Correspondance 1903-1946

Les quelque deux cents lettres ici rassemblées retracent plus de quarante ans d'une amitié à la fois complexe et indéfectible, la nature inquiète et ardente de chacun des deux amis trouvant auprès de l'autre une écoute critique et affectueuse. Ce qui les avait rapprochés tenait autant de la compréhension intellectuelle que dé la complicité affective : s'il avait fallu un compte rendu pénétrant de L'Immoraliste pour attirer l'attention de Gide sur Aline Mayrisch, c'est l'entremise de celle qui était pour l'un et l'autre leur meilleure amie, Maria Van Rysselberghe, qui devait sceller leur alliance. Ces deux fils rouges courent ainsi tout au long de cette correspondance, entremêlant le public et l'intime, la parution des Caves du Vatican ou de Corydon comme la naissance de Catherine, l'enfant dont Gide est le père et Aline Mayrisch la marraine. La position de celle-ci, luxembourgeoise et bilingue, contribua particulièrement à rendre cette amitié féconde. Elle joua ainsi, avant la Grande Guerre, un rôle de passeur entre Gide et la littérature allemande, l'aidant à traduire Rilke, contrôlant à son tour la traduction des Caves. Mais c'est surtout au lendemain de la guerre que son rôle va s'affirmer : à Colpach, où se croisent intellectuels et politiques français et allemands, où les dirigeants de La NRF viennent réfléchir à l'avenir de l'Europe, Gide multiplie les séjours, s'installe même à demeure, le temps de participer à des jeux d'adolescents, tout en travaillant aux Faux-Monnayeurs. C'est précisément dans les six années de cette intense fréquentation que se place la moitié de leur échange épistolaire. Cette correspondance, qui rappelle aujourd'hui l'importance du rôle tenu par Aline Maytisch, constitue aussi, pour la connaissance de Gide, un précieux complément aux Cahiers de la Petite Dame.

06/2003

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XVIIIe siècle

Marseille malade de la peste (1720-1723)

Ce livre est une transcription de deux manuscrits originaux, écrits par des témoins directs de la peste de Marseille (1720-1723). Ceux-ci n'ont jamais été édités. Les auteurs, le père trinitaire Paul Giraud et le négociant et riche armateur Pierre-Honoré Roux, retracent les moments forts de la crise épidémique qui frappa la cité marchande. Ils racontent la vie des Marseillais pendant plus de deux ans d'une crise sanitaire particulièrement violente. Ils fournissent également des informations intéressantes sur la façon cette crise a été gérée par les autorités de l'époque, qui ont été débordées par une épidémie particulièrement destructrice. Afin de placer ces deux récits dans leur contexte et d'éclairer leur lecture, l'ouvrage comprend une introduction historique de cet évènement traumatique, ainsi qu'une présentation critique des deux manuscrits. Des cartes et des chronologies permettent d'aider à la localisation des faits rapportés par Paul Giraud et Pierre-Honoré Roux et des lieux dans lesquels ceux-ci se sont déroulés.

04/2023

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Critique littéraire

Michel de Pure (1620-1680). Abbé polygraphe et galant

Curieux de l'avenir, nostalgique du passé mais bien ancré dans l'actualité de son temps, l'abbé Michel de Pure (1620-1680) est un romancier inventif comme un serviteur zélé de la monarchie. Son parcours, emblématique des minores polygraphes et galants, interroge les hiérarchies du Grand Siècle.

01/2021

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Critique littéraire

Mémoires (1628-1708)

L'ouvrage comporte une étude et une édition annotée des Mémoires. L'introduction présente le mémorialiste et son texte, examine l'écriture des conversations et étudie un phénomène rare de réécriture mémorielle, Cosnac ayant repris tardivement un récit déjà écrit en exil. Ainsi, l'analyse de l'autoportrait d'un particulier, d'abord, d'un archevêque soumis à Louis XIV, ensuite, enrichit l'histoire de la littérature autobiographique et celle des rapports entre Église et État au XVIIe siècle.

08/2011

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Correspondance

Mémoires. (1628-1708)

L'ouvrage comporte une étude et une édition annotée des Mémoires. L'introduction présente le mémorialiste et son texte, examine l'écriture des conversations et étudie un phénomène rare de réécriture mémorielle, Cosnac ayant repris tardivement un récit déjà écrit en exil. Ainsi, l'analyse de l'autoportrait d'un particulier, d'abord, d'un archevêque soumis à Louis XIV, ensuite, enrichit l'histoire de la littérature autobiographique et celle des rapports entre Eglise et Etat au XVIIe siècle.

02/2024

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Critique littéraire

Correspondance. (1920-1950)

La correspondance entre le célèbre écrivain français André Gide et le romaniste allemand et grand érudit Ernst Robert Curtius traite de sujets multiples et passionnants : littérature et écriture, rapports conflictuels entre leurs deux pays, débat politico-culturel, traduction, critique littéraire, etc.

12/2019

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Critique littéraire

Correspondance 1920-1931

Ces lettres sont échangées alors que Stefan Zweig est consacré dans le monde entier comme un grand écrivain. C'est aussi l'époque de la maturité personnelle. On y trouve exprimées les satisfactions de l'homme à qui tout réussit, et la lassitude de celui à qui la vie semble échapper, qui accepte douloureusement ce qu'il considère comme le passage d'une jeunesse non vécue à une vieillesse subie... Parmi les interlocuteurs de Zweig, on trouve les plus grands esprits de son temps - Romain Rolland, à qui le lie une amitié fidèle, Gorki, Freud, ainsi que des éditeurs, des peintres, des musiciens, jeunes gens voulant entrer en littérature ou hommes de lettres européens... Stefan Zweig, doué d'une pensée politique d'une clairvoyance et d'une hauteur de vue rares, s'entretient avec ses correspondants de la construction européenne, des risques et des conflits liés à l'engagement des intellectuels, de son rapport au judaïsme, de sa position complexe sur les Etats-Unis et la Russie soviétique - qui le fascine et le choque à la fois -, de sa peur de l'antisémitisme, de pacifisme, mais aussi de problèmes monétaires ou économiques... On voit ici un homme de convictions aux prises avec son temps. Un témoignage exceptionnel dans cette période si riche de l'histoire mondiale.

02/2003

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Critique littéraire

Correspondance. 1920-1959

La correspondance entre André Breton et Benjamin Péret - 1920-1959 - revêt une importance majeure pour la connaissance du surréalisme, non seulement parce qu'elle représente une source inédite de l'histoire du mouvement depuis son origine mais, surtout, parce qu'elle constitue un exemple rare, sinon unique, d'une collaboration étroite et d'une amitié de toute une vie entre deux poètes. Breton disait de Péret : "J'en parle de trop près comme d'une lumière qui jour après jour [...] m'a embelli la vie". Tandis que Péret déclarait : "Je suis, à coup sûr, moins qualifié que quiconque pour parler d'André Breton parce que je ne pourrai jamais disposer du recul nécessaire pour apprécier une oeuvre et surtout une vie qui m'est si amicalement proche depuis près de quarante ans". Cette correspondance montre, loin des idées toutes faites, la véritable nature de cette relation reposant sur des affinités électives, des inclinations et des goûts sensiblement différents, mais en même temps complémentaires et indissociables. Comme le souligne Claude Courtot : "Ce principe supérieur ne serait-ce pas le signe d'une personnalité unique - trop écrasante pour un seul homme - [...] et qu'ils s'efforceront de rassembler ?". On assiste à un dialogue mené sur un pied d'égalité n'excluant ni les désaccords ni les nuances et qui apporte un démenti aux caricatures faisant de Breton un chef autoritaire et dominateur et de Péret le fidèle exécutant dans l'ombre du maître. Tout au long de ces presque quarante années d'échange se succèdent des moments sombres ou lumineux : toute une vie à la hauteur de l'idée de liberté, d'émancipation de l'esprit et de transformation sociale que le surréalisme s'était fixée dès sa naissance.

12/2017

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Critique littéraire

Correspondance. 1920-1959

La fervente et fidèle amitié de Jean Paulhan et Henri Pourrat (1887-1959) peut étonner, tant paraît grande la distance entre leurs expériences et leurs environnements, l'un à Paris au coeur de la vie littéraire et intellectuelle, l'autre isolé dans son Auvergne natale, aux environs d'Ambert, animé par le goût presque exclusif pour la vie et la culture paysannes. Elle se noue toutefois au début des années 1920, après que Paulhan a proposé au poète des "Montagnards" (1918) de rédiger des notes critiques pour La NRF. En quarante ans d'échanges et de services, de préoccupations et d'activités communes, les deux écrivains ont été "du même voyage" (Paulhan) et se sont donné, à tous les plans, personnels et professionnels, "la vraie poignée de main" (Pourrat). Eclairant les travaux et les jours des deux hommes, dans des contextes parfois douloureux, leur correspondance est pour l'essentiel consacrée à leurs activités littéraires pour la NRF, maison d'édition et revue. Paulhan conseille, avec soin et admiration, mais sans complaisance, le romancier du Mauvais garçon et de La Cité perdue ; et l'éditeur soutient son ami auvergnat dans la grande entreprise de collecte et de transposition littéraire des contes populaires qui l'occupera après guerre, et dont il composera le trésor universel. Paulhan restera enfin toujours attaché à cette critique bienveillante qu'exerce Pourrat dans les colonnes de la revue, portant souvent sur des ouvrages où la nature et la vie rurale occupent le premier plan. S'y dessine la défense d'un régionalisme ouvert et large, qui est autant celui d'un terrien fraternel que celui d'un moraliste et d'un croyant, attaché à la beauté de l'incarnation, au sens de la vie et au salut des hommes : "Si l'homme ne reste pas en liaison et en amitié avec les choses naturelles, il se déshumanise".

02/2020

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Critique littéraire

Correspondance 1920-1927

Romain Rolland (1866-1944) et Stefan Zweig (1881-1942) : deux écrivains humanistes, symboles d'une "Europe des esprits" humiliée par la Grande Guerre. Les années 1920 incarnent l'espoir d'un monde meilleur et consacrent leur fortune littéraire : L'Ame enchantée, le cycle du Théâtre de la Révolution, la biographie sur Gandhi pour Romain Rolland ; les essais biographiques Trois Maîtres, Le Combat avec le démon, ou La Confusion des sentiments pour Stefan Zweig. Au-delà de l'amitié qui les lie, Rolland et Zweig partagent une même conscience du danger face aux nouvelles idéologies de l'Europe d'après-guerre, où violences et assassinats politiques revêtent déjà un caractère antisémite. Leurs lettres inédites témoignent de cette atmosphère délétère, hantée par les démons du nationalisme, soulignant par contraste l'attraction des deux intellectuels pour la révolution russe et les sagesses orientales. D'une richesse inouïe, cette correspondance nous entraîne dans l'entre-deux-guerres, avec en toile de fond la montée des totalitarismes et l'engrenage qui mena l'humanité d'un conflit à un autre.

09/2015

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Littérature française

CORRESPONDANCE 1920-1935

Parmi tous les correspondants de Valery Larbaud, G. Jean-Aubry fut un de ses meilleurs amis et son biographe. Ce recueil couvre la période de 1920 à 1935 et forme le complément indispensable de l'ouvrage que G. Jean-Aubry a consacré à Valery Larbaud, car il constitue une source importante de renseignements sur sa vie et sur son oeuvre.

01/1971

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Critique littéraire

Correspondance 1920-1957

"Deux amis racontent ce qui les a intrigués, ou amusés, soulignent le détail qui a frappé leur curiosité toujours en éveil". Comme l'écrit Jean-Philippe Segonds : "Ils ne livrent qu'une part d'eux-mêmes, mais combien attachante, toute de spontanéité et de gentillesse. Dans ce plaisir d'écrire, les mots courent librement avec, çà et là, quelque négligence mais, plus d'une fois, un tour admirable, un rare bonheur dans l'expression". Jean-Philippe Segonds a travaillé pendant des années à la mise au point de ce volume, relayé à sa mort par Marc Kopylov. Au fil de trois cent dix lettres, nous voyons naître une amitié entre deux grandes figures de la littérature française. "Peut-on imaginer deux êtres aussi différents de caractère et même parfois de goût ? " demande Michel Déon dans sa préface. "L'un, Paulhan, est bref, il dit tout en trois lignes, se dissimule sous deux lettres, J. P. ou un pseudonyme, ses fonctions l'obligeant, il sait rester ouvert à l'autre, se montre conciliant ou émet des doutes quand il ne se retranche pas derrière les décisions de Gaston Gallimard, l'éditeur parfait. L'autre est un grand bourgeois de province, jamais plus heureux que dans sa propriété de Valbois, impératif malgré son extrême politesse. Trois ans durant, ils se donnent du "monsieur" avant de passer au peu compromettant "cher ami". Paulhan s'amuse, ironise, mais avec délicatesse. Pour la connaissance de l'élaboration de cette oeuvre et de l'immense générosité littéraire de Larbaud, il ne saurait y avoir de plus heureux retour en arrière que cette édition".

12/2010

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Critique littéraire

Correspondance (1908-1920)

En l'espace de douze ans, André Gide et André Suarès ont échangé quarante-quatre lettres antérieures, pour la plupart, à la première guerre mondiale. Gide est l'auteur de vingt-deux d'entre elles et Suarès de vingt-trois. La correspondance reproduite ici commence en décembre 1908 et se termine en février 1920. Cette collection tout entière se trouve aujourd'hui à la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet qui en doit la possession à Mme André Suarès et à André Gide. L'intérêt fondamental qu'offre la lecture de cette correspondance est d'ordre plus humain que littéraire. Ce qui en ressort surtout, c'est l'histoire des rapports intimes entre deux importants écrivains, le développement de leur amitié ainsi que la rupture éventuelle de celle-ci, et le tableau du mouvement littéraire de l'époque.

10/1963

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Histoire internationale

La Montansier, ses aventures, ses entreprises, 1730-1820

La Montansier : ses aventures, ses entreprises (1730-1820) / L. -Henry Lecomte Date de l'édition originale : 1905 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

06/2020

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Romans historiques

De la Cévenne aux Amériques. Chronique huguenote 1733-1753

Deuxième volet (après Itinéraire d'un Camisard) d'une trilogie huguenote, De la Cévenne aux Amériques est un roman épistolaire historique couvrant les années 1733 à 1753. Au travers de cet échange régulier, particulièrement vivant et documenté, de lettres entre un père, habitant un paisible hameau cévenol et sa fille qui a émigré à Boston, en Nouvelle-Angleterre, se dessinent les modes de vie, les comportements, les moteurs affectifs, religieux, socio-économiques, culturels et politiques de la classe bourgeoise protestante et de la diaspora qu'elle a engendrée dans les pays du Refuge, au cours de la première moitié du Siècle des Lumières. Une sorte " d'introduction " à la compréhension d'une partie des événements qui conduiront d'un côté à l'Indépendance des Etats-Unis d'Amérique et de l'autre, à la Révolution française...

08/2013

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Beaux arts

Correspondance avec les artistes. 1903-1918

Ces lettres, en majorité inédites, forment la correspondance entre Guillaume Apollinaire et les artistes de son temps : peintres, sculpteurs, graveurs, affichistes, décorateurs, illustrateurs... Français et étrangers, ils sont plus d'une centaine à entretenir des relations professionnelles ou personnelles avec le poète d'Alcools et de Calligrammes, dont la critique d'art révèle un goût sûr aux convictions vigoureuses. Les échanges avec Chagall et Gontcharova sont pleins d'estime et d'admiration. Avec André Derain, le Douanier Rousseau, Max Jacob ou Giorgio de Chirico, le travail et l'amitié s'unissent dans un même élan créateur. Entre Apollinaire et Marie Laurencin, la peinture et la poésie épousent l'amour et les regrets. Quand la Grande Guerre disperse les milieux artistiques, les lettres soutiennent Braque, en péril dans les tranchées, et Kisling, évacué après sa blessure dans un corps-à-corps. Cette correspondance éclaire l'itinéraire et la personnalité des artistes les plus illustres, inventeurs de l'art moderne, sans négliger tous ceux qui, aujourd'hui oubliés ou méconnus, ont animé l'univers des ateliers, des galeries et des salons. Elle nous mène à travers l'Europe de la Belle Epoque, creuset du cubisme et de l'abstraction. Elle nous conduit dans un monde déchiré par la guerre, où chacun tente de protéger son art dans les nécessités de l'heure. Elle nous plonge dans l'art vivant du début du XX ? siècle.

11/2009

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Romans historiques

Charles le Malchanceux (1635-1707)

En 1675, entre Dieppe et Rouen, un jeune homme se blesse à la suite d'une chute de cheval. Il s'agit de Charles Sanson, grand voyageur et ancien officier du Roi. Recueilli dans une chaumière avoisinante, il est soigné par Marguerite dont il tombe très vite sous le charme et entretient une relation discrète. Quelque temps plus tard, alors qu'un condamné est amené au pilori sur la place publique de Dieppe, Charles découvre avec stupéfaction que le bourreau n'est autre que Pierre Jouenne, le père de sa bien-aimée. Recherché par ce dernier pour avoir déshonoré sa fille, et exigeant que les jeunes tourtereaux officialisent leur relation, Charles comprend alors qu'un mariage avec Marguerite le lierait pour toujours à l'une des plus grandes familles d'exécuteurs du royaume, l'obligeant alors à revêtir la profession de bourreau à son tour. Charles doit-il fuir ou se soumettre ? S'inspirant de la véritable histoire du premier de la lignée des Sanson, Benoît Leclercq brode avec talent un roman empli de détails et vérités glaçantes sur la profession de bourreau au XVIIe siècle.

02/2024

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Critique littéraire

Correspondance posthume (1912-1920)

Ce nouveau volume de correspondance et documents sur Arthur Rimbaud couvre la période 1912-1920. On ferraille beaucoup autour du poète : Paterne Berrichon, son beau-frère posthume, qui s'est érigé en défenseur de sa mémoire, s'illustre dans diverses querelles : avec Remy de Gourmont, qui se gausse de la prétendue "héroïque pureté" du compagnon de Verlaine ; avec Georges Izambard, accusé d'avoir instillé des idées révolutionnaires dans la tête de son élève du collège de Charleville ; avec Marcel Coulon, qui conteste les affirmations de Berrichon. Le combat se situe aussi à d'autres niveaux, plus élevés : entre Paul Claudel, chantre du poète catholique, et André Suarès, qui veut dénoncer ce mythe. Cette décennie voit par ailleurs paraître de nouvelles lettres inédites de Rimbaud, dont la célèbre lettre sur le poète "voyant", que publie la Nouvelle Revue française en 1912. La Première Guerre mondiale éclipse un temps les tentatives de récupération et d'interprétation de l'oeuvre du poète, et creuse encore son tombeau : à la destruction de la ferme familiale de Roche, avec laquelle sont perdues de nombreuses reliques, s'ajoutent les disparitions d'Isabelle Rimbaud, de Paul Demeny, le destinataire de la "Lettre du Voyant", et de Germain Nouveau, le compagnon de Rimbaud à Londres en 1874. Mais entre en scène la jeune génération surréaliste, qui ne va pas rester indifférente à l'oeuvre et au destin de l'auteur des Illuminations.

04/2014

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De la Révolution à nos jours

Charles : enfant de la Seconde Guerre mondiale

A travers les pages de ce livre, suis Charles et découvre la façon dont vivaient les hommes lors de la Seconde Guerre mondiale. Tu trouveras plein d'informations sur la vie au front, les grandes batailles, les engins de guerre...

03/2021

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Histoire internationale

Bonaparte, Talleyrand et Stapfer, 1800-1903. Correspondance

Bonaparte, Talleyrand et Stapfer, 1800-1903 : [correspondance de Philippe-Albert Stapfer / publiée avec préface par Albert Jahn] Date de l'édition originale : 1869 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

10/2020

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Pléiades

CORRESPONDANCE. Tome 3, 1749-1753

La Correspondance de Voltaire représente magnifiquement une période critique de l'histoire : façonnée jour après jour durant plus de soixante ans, elle nous donne une image fidèle de cette époque, dans. sa noblesse, sa grandeur et sa bassesse, et nous rend familiers de ses penseurs et de ses artistes, de ses rois et de ses hommes d'Etat, de ses percepteurs et de ses tripiers ; elle reflète diversement l'esprit, les sentiments, les faits et gestes d'un très grand homme. Chaque page fait valoir la faculté de pénétration, la poésie d'un génie. Et tous ces détails font de la correspondance de Voltaire le grand classique du genre épistolaire, et un chef-d'oeuvre de la littérature. "Les recueils épistolaires, quand ils sont longs, offrent les vicissitudes des âges : il n'y a peut-être rien de plus attachant que les longues correspondances de Voltaire, qui voit passer autour de lui un siècle presque entier. Lisez la première lettre, adressée en 1715 à la marquise de Mimeure, et le dernier billet écrit le 26 mai 1778, quatre jours avant la mort de l'auteur, au comte de Tally-Tolendal ; réfléchissez sur tout ce qui a passé dans cette période de soixante-trois années. Voyez défiler la procession des morts [... ]. L'illustre vieillard, s'enfonçant dans ses années, cesse d'être en rapport, excepté par la gloire, avec les générations qui s'élèvent ; il leur parle encore du désert de Ferney, mais il n'a plus que sa voix au milieu d'elles [... ]. Le roi de Prusse, l'impératrice de Russie, toutes les grandeurs, toutes les célébrités de la terre reçoivent à genoux, comme un brevet d'immortalité, quelques mots de l'écrivain qui vit mourir Louis XIV, tomber Louis XV et régner Louis XVI et qui, placé entre le grand roi et le roi martyr, est à lui seul toute l'histoire de France de son temps". Chateaubriand, Vie de Rancé.

09/1975

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Histoire de France

Histoire universelle. Tome 10, 1620-1622

La seconde édition de l'Histoire universelle sortait à peine, au début de 1626, des presses du libraire genevois Pierre Aubert, qu'Agrippa d'Aubigné entreprenait d'adjoindre à son ouvrage un quatrième tome que la mort ne lui permit pas d'achever. Il laissait une préface, le dernier chapitre dg livre IV : un tableau de la France protestante vers 1620, et le livre V, inachevé, relatant les deux campagnes de Louis XIII contre les Eglises du Midi en 1621 et 1622. Conservés dans les Archives Tronchin, ces textes furent publiés pour la première fois, incomplètement, en 1925, par Jean Plattard. Nous les reproduisons ici le plus fidèlement possible sans omettre les repentirs encore lisibles sous les ratures et les indications marginales. Il s'agit d'un brouillon qui, mieux encore que les tomes précédents, fait voir la façon dont l'historien utilisait ses sources, protestantes et catholiques. Ces ultima scripta brossent l'image d'un homme à qui le grand âge n'avait rien ôté de la vigueur de son " gros style ferré " et qui demeurait inébranlablement fidèle à la Cause pour laquelle il s'était jeté dans la guerre soixante-deux ans plus tôt.

01/1999