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L'Occident médiéval. D'Alaric à Léonard 400-1450

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Généralités

L'Occident médiéval. D'Alaric à Léonard 400-1450

Il n'y a sans doute guère de période historique qui n'ait fait l'objet d'interprétations aussi contrastées que le Moyen Age : louée par les romantiques, dédaignée par les humanistes, elle est encore aujourd'hui tantôt considérée comme un repoussoir absolu, tantôt comme une source inépuisable d'inspiration et d'évasion. Pourtant, de quel Moyen Age parle-t-on ? De celui qui naît sur les ruines du monde romain, en construisant une société originale faisant la synthèse des héritages antique, germanique et chrétien ? De celui des chevaliers et des paysans, avec ses cathédrales qui aujourd'hui encore marquent le paysage de nombreuses villes d'Europe ? Ou encore de celui des villes foisonnantes, de la culture florissante et de l'expansion économique et territoriale de l'Occident ? Définie en creux dès l'époque moderne comme l' "époque du milieu" , c'est-à-dire celle comprise entre la chute de l'Empire romain et la Renaissance, le Moyen Age couvre en réalité une durée de mille ans, sur un espace immense allant de l'Europe du Sud à la Scandinavie, des îles Britanniques à l'Europe centrale. Sans s'enfermer dans une vision figée en grands blocs faussement homogènes, le lecteur pourra ainsi connaître et comprendre une période essentielle, mais complexe, et évaluer la manière dont elle a influencé, et influence encore, l'histoire de l'Occident.

10/2021

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Histoire internationale

Introduction à l'histoire de l'Occident médiéval

Le moyen Age, longue période qui s'étend du Xème au XVème siècle, souffre d'une réputation persistante d'obscurantisme. Pourtant, ce millénaire donna son visage moderne à l'Europe. Une grande partie de l'héritage médiéval s'offre toujours à nos yeux dans le décor quotidien des villes et des campagnes occidentales, paysages, noms de lieux. Mais, surtout, c'est au Moyen Age que l'Occident conquiert pour longtemps son avance économique sur le reste du monde. C'est au Moyen Age que se forge la géographie politique et culturelle qui prélude à l'affirmation des nations européennes. Et c'est au Moyen Age que s'élabore une civilisation profondément marquée par le christianisme, composante majeure, et demeurée actuelle, de l'identité occidentale. Le présent volume se veut une courte introduction destinée à ceux qui souhaitent se familiariser, par nécessité ou par plaisir, avec la réalité foisonnante de cette époque. Fondé sur les résultats de recherches qui, depuis plusieurs générations maintenant, s'attachent à tout ce qui tisse en profondeur la société médiévale, il s'efforce d'en présenter aussi bien les composantes matérielles que les valeurs fondatrices, pour aider à mieux comprendre dans quels mondes prirent place Charlemagne, Richard Cœur de Lion ou les Rois catholiques, la chevalerie, les voyages de Marco Polo ou la construction des cathédrales...

10/2014

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Histoire de France

Histoire intellectuelle de l'Occident médiéval

La culture, enjeu essentiel de la vie politique et sociale, diffuse les goûts, les idées et les règles de conduite d'un groupe dominant. Elle amplifie les nombreuses images de l'accomplissement humain et en dénonce les failles. Elle assure l'intégration de ceux qui savent l'assimiler. L'histoire de la culture des civilisations anciennes ou plus proches est un volet essentiel dans la connaissance du passé, comme pour le Moyen Age qui voit l'élaboration d'une culture originale, née d'une longue réflexion sur le savoir antique et les aspirations chrétiennes. L'Histoire intellectuelle de l'Occident médiéval rassemble autour des grands débats qui font cette histoire de la culture, du IVe au XVe siècle, tous les éléments de connaissance nécessaires : contexte politique, langues vivantes et mortes, écriture, écoles et universités, enseignement, auteurs et oeuvres. Jacques Paul a été maître de conférences à l'université de Provence, Aix-Marseille ; spécialiste de l'histoire du Moyen Age, il s'est particulièrement attaché à l'étude des rapports entre vie religieuse, culture et mentalités.

06/2019

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Histoire internationale

La civilisation de l'Occident médiéval

Traduit dans plus de vingt langues, ce livre est le bréviaire indispensable de qui veut se familiariser avec le Moyen Âge. Car, entre la légende noire d'un "âge des ténèbres" et la légende dorée d'une "belle époque" médiévale, il y a la réalité d'un monde de moines, de clercs, de guerriers, de paysans, d'artisans, de marchands ballottés entre violence et aspiration à la paix, foi et révolte, famine et expansion. Une société hantée par l'obsession de survivre et qui parvient à maîtriser l'espace et le temps, à défricher les forêts, à se rassembler autour des villages, des châteaux et des villes, à inventer la machine, l'horloge, l'université, la nation. Ce monde dur et conquérant, c'est celui de l'enfance de l'Occident, un monde de " primitifs " qui transforment la terre en gardant les yeux tournés vers le ciel, qui introduisent la raison dans un univers symbolique, équilibrent la parole et l'écrit, inventent le purgatoire entre l'enfer et le paradis.

03/2008

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Histoire de France

Répudiation, séparation, divorce dans l'Occident médiéval

Répudiation, séparation, divorce : la question ne concerne pas seulement, à notre époque, de nombreux couples mariés (dans la plupart des pays européens, entre 30 et 50 % d'entre eux divorcent) ou vivant en union libre (la proportion de ceux qui se séparent est encore plus importante), elle s'est aussi posée dans l'Occident médiéval, même si ce n'est pas dans les mêmes proportions ni tout à fait dans les mêmes termes, dans la mesure notamment où les motivations qui conduisaient au mariage comme à sa rupture, mais aussi les structures qui les contrôlaient, étaient différentes. Que se cache-t-il, par exemple, derrière le divorce, en 1152, du roi capétien Louis VII et d'Aliénor d'Aquitaine ? Est-il véritablement lié à la découverte, après 15 ans de mariage, de la consanguinité des deux époux ? Quel est le rôle de l'Eglise qui, par l'intermédiaire d'un concile, valide le divorce ? Pourquoi certaines sources évoquent-elles une histoire d'adultère de la reine ? Est-ce une coïncidence si la rupture intervient peu après que celle-ci ait donné naissance pour la troisième fois à une fille ? Entre contrôle ecclésiastique et stratégies familiales et dynastiques, quelle est la marge de manoeuvre laissée au couple ? Que penser aussi de cette affaire qui, au début du XVe siècle, touche, à un échelon social moins élevé, plusieurs couples, dans la mesure où un official, après avoir annulé une union pour impuissance du mari, revient sur sa décision après que le dit mari soit devenu père de plusieurs enfants d'une seconde union, obligeant les ex-conjoints, alors remariés, à reprendre leur vie commune et déclarant illégitimes les enfants que chacun avait eus après leur séparation ? Dans l'écheveau des discours normatifs et des bribes d'histoires personnelles glanées ici ou là, les études ici réunies s'attachent à cerner les formes de rupture entre les époux, leurs causes et leurs conséquences, donc les enjeux tant sociaux et économiques que politiques et religieux de la séparation et du divorce.

10/2007

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Histoire de France

Culture et société dans l'Occident médiéval

Ce livre souligne les aspects créateurs de la pensée médiévale dès les siècles dits barbares, quand Grégoire le Grand se pose en continuateur de saint Augustin. Cette brève synthèse prend en compte les apports des " renaissances " successives, d'Alcuin le " grand instituteur " de la cour carolingienne à Abélard, le brillant dialecticien, soucieux de faire reconnaître les droits de la raison au sein de la foi. S'il est courant de voir célébrer les mérites des architectes romans et gothiques, il est plus rare d'entendre vanter les apports de la démarche scolastique, souvent assimilée à la plus pesante des routines. Tout en reconnaissant la dette d'Albert le Grand et de Thomas d'Aquin envers Aristote et Averroès, il est bon de rappeler, à la suite de l'illustre chirurgien Henri de Mondeville (vers 1260-vers 1320), très conscient des progrès accomplis en son temps par l'architecture et par l'ensemble des sciences, que " les anciens peuvent être corrigés " et qu'il est toujours " nécessaire d'ajouter et d'écrire du neuf ". Ces avancées intellectuelles ont été opérées pour l'essentiel dans les universités, dont le réseau s'est étendu à l'ensemble de l'Occident à partir des années 1350. C'est également au XIVe siècle que les petites écoles ont commencé à se généraliser, surtout en Angleterre et en Italie. Avant les premiers balbutiements de l'humanisme, Marsile de Padoue, Guillaume d'Occam et Jean Buridan avaient engagé la pensée européenne sur des voies nouvelles. Conscients de leurs droits et fiers de leurs privilèges conquis de haute lutte, adossés à la science antique et munis d'une méthode à toute épreuve, membres d'une seule communauté latine, les universitaires du Moyen Age sont les ancêtres directs des intellectuels européens du XXe siècle, de Coïmbra à Budapest et de Catane à Uppsala. Ils constituent une référence essentielle pour l'Europe en construction.

04/1999

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Histoire internationale

La société médiévale en Occident

L'étude d'une société ne vise pas seulement à décrire le comportement des hommes vivant en groupe. Sa véritable ambition est de rechercher les normes, tacites ou explicites, qui président à l'organisation de la communauté et lui permettent de se perpétuer. Pour les découvrir, il faut comprendre ces formes d'association que sont la parenté, le métier, l'organisation politique et, plus encore, la communauté religieuse. Le Moyen Age occidental a engendré une société originale. Très tôt, le christianisme y est dominant, transformant les comportements. Très tôt aussi, des formes spécifiques de domination économique - le grand domaine, puis la seigneurie - encadrent la population rurale. Ces forces poussent la population à des adaptations permanentes. Car la société médiévale n'est pas figée. Elle passe des structures post-romaines du très haut Moyen Age à l'équilibre précaire du monde féodal, lequel se brise à son tour lorsque les villes et le progrès technique réapparaissent en Occident. Là est le dynamisme d'un monde dont une continuité apparente dissimule les évolutions constantes.

09/2006

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Musique, danse

Les facteurs d'orgue en Espagne (1400-1850)

Ce dictionnaire de la facture d’orgues en Espagne comprend 2100 portraits. Il est à l’image des deux Couronnes – d’Aragon et de Castille – et en aucune période il n’oublie les apports exogènes qui sont à l’origine de ses innovations. Il y a ainsi, au début des XVe-XVIe siècles une double école « catalano-valencienne » et « castillane ». Dans la première, l’Aragon joue un rôle charnière entre le nord et le sud, entre l’est et l’ouest. Valence rejoint dès la fin du XVe siècle le dynamisme castillan dont la Catalogne avait été le moteur jusque-là avant d’abandonner progressivement sa prééminence sur son propre territoire.

04/2019

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Sciences historiques

La raison des gestes dans l'Occident médiéval

Charlemagne se tord la barbe et pleure ; devant Guillaume le Conquérant, Harold prête serment les mains posées sur des reliques ; les bras tendus, le prêtre élève l'hostie que les fidèles, à genoux et les mains jointes, fixent du regard ; tous font des signes de croix. Qu'ils nous surprennent ou nous paraissent aujourd'hui encore familiers, tous ces gestes sont liés à une culture et à son histoire. Car il n'existe pas de gestes " naturels ", mais des usages sociaux du corps, propres à chaque civilisation et qui changent au cours du temps. Ce livre explore l'histoire des gestes en Occident, depuis l'Antiquité tardive jusqu'au Moyen Age central. D'entrée de jeu, il souligne un problème crucial : l'historien, à l'inverse de l'ethnologue ou du sociologue, n'atteint pas directement les gestes du passé, mais toujours dans des écrits ou des images, des représentations des gestes qui en sont aussi des interprétations données par la culture du temps. Ce qui déplace et enrichit le questionnaire de l'historien : qu'est-ce que " faire un geste " dans la société chrétienne du Moyen Age ? Comment juge-t-on à cette époque le corps, son mouvement et ses attitudes ? Existe-t-il alors une ou des théories du geste ? Ainsi le spectacle des gestes est-il un défi permanent lancé à la raison, qui cherche, non sans difficultés ni malentendus et à chaque époque d'une manière nouvelle, à imposer aux gestes un ordre et du sens. C'est dans cette dialectique des gestes et de la pensée, à laquelle les clercs du Moyen Age ont donné en leur temps une expression systématique, que s'est construite au cours des siècles une culture singulière du corps et de ses usages.

07/2003

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Histoire internationale

L'Eglise et la société dans l'Occident médiéval

Retracer l'histoire de l'Église au Moyen Âge, c'est aussi faire l'histoire de la société européenne : de 700 à 1500 environ, huit siècles de changements virent s'ébaucher institutions et habitudes de pensée. L'Église du Moyen Âge fut l'État dans la plénitude de ses pouvoirs tel que, parmi ses prophètes modernes, Hegel lui-même l'avait à peine entrevu. L'Église et la société étaient, en effet, si intimement liées que l'une ne pouvait changer sans que l'autre ne subît une transformation similaire. L'auteur de ce livre analyse les mécanismes sociaux de l'évolution religieuse en examinant notamment la papauté, les relations entre Rome et Byzance, le statut des évêques, ainsi que les différents ordres religieux, des bénédictins aux dominicains et aux franciscains. On trouvera ici l'histoire de la naissance et du déclin de l'un des grands idéaux de l'Occident : l'idée d'une société humaine universelle - la societas perfecta - partie intégrante d'un univers ordonné par Dieu dans le temps comme dans l'éternité, dans la politique concrète comme dans le monde des essences spirituelles.

08/2008

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Histoire urbaine

Le village à l’épreuve du genre dans l’Occident médiéval et moderne

Soumettre le village à l'épreuve du genre suppose d'aller au-delà des traditionnelles assignations imposées tant aux femmes qu'aux hommes, dans les sociétés rurales du haut Moyen Age à la période révolutionnaire. Soumettre le village à l'épreuve du genre suppose d'aller au-delà des traditionnelles assignations imposées tant aux femmes qu'aux hommes, dans les sociétés rurales du haut Moyen Age à la période révolutionnaire, et de redonner à chacun et à chacune son rôle, au plus près de la réalité. Cette démarche inédite, qui croise l'histoire rurale et l'histoire du genre, réhabilite les villageoises, plus particulièrement les paysannes, invisibilisées par la documentation et souvent occultées dans les études historiques. Elle les intègre à une histoire globale qui prend en compte tous les acteurs des campagnes, à la fois dans leur spécificité mais aussi dans leurs relations et leurs comportements communs. Cette approche ouvre donc de nouvelles perspectives pour l'histoire rurale en introduisant une autre manière de la lire et de l'écrire : elle invite à revisiter les fonds d'archives et à réinterroger les sources sous cet angle. Le présent ouvrage, avec ses quatorze contributions déclinant, à l'échelle du village, les normes et des identités, l'entreprise familiale et le travail puis l'exercice du pouvoir, en montre tout l'intérêt et déconstruit nombre d'idées reçues.

05/2024

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Histoire de l'architecture

Léonard de Vinci : l'architecture. Leonardo da Vinci: l'architettura

Ce volume relance un débat interdisciplinaire et international sur la relation entre Léonard et l'architecture, un terrain de recherche particulièrement délicat, puisqu'à ce jour aucun bâtiment ne peut lui être attribué avec certitude, au regard des innombrables esquisses de sujets architecturaux (lato sensu) disséminées dans les nombreux folios de son immense héritage. De ce corpus, où s'entremêlent différentes sphères artistiques, scientifiques, philosophiques et littéraires naissent de nouveaux défis. La recherche sur Léonard est entrée dans une nouvelle phase grâce à celle sur ses contemporains, favorisant une meilleure contextualisation de l'oeuvre du maître. Les technologies les plus récentes qui analysent les caractéristiques physico-chimiques des supports, des encres, des pointes métalliques et des pierres, les restitutions graphiques, les modèles virtuels qui vérifient même les hypothèses statiques sont les nouveaux outils d'investigation. Ce volume représente un cadre ouvert dans lequel, conformément à l'approche de Léonard, les méthodes et les données de différents domaines convergent dans de nouvelles réflexions.

06/2023

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Sciences historiques

Au bonheur des mâles. Adultère et cocuage à la Renaissance 1400-1650

Si l'adultère est un péché et un crime, que punissent les lois humaines et divines, le cocuage en est la face imaginaire et ludique. Aussi éternel que la réalité qu'il désigne, il connaît de la fin du Moyen Age au début des Temps modernes une sorte d'apogée : le cocu est alors l'un des grands personnages de la fête populaire et de la littérature facétieuse. Tromper son conjoint est d'abord un comportement de mâle, qui coïncide avec d'autres formes d'exploitation féminine : l'âge d'or de l'adultère masculin est aussi celui du viol et de la prostitution institutionnalisée. Or, durant toute la période, l'humiliation, le déshonneur du cocuage n'atteint que les hommes. Pas trace de femme cocue dans la langue, les fêtes, les farces, les nouvelles, les images. Pourquoi donc les hommes sont-ils seuls cocus ? C'est un tableau inédit des mœurs masculines qui se fait jour ici, révélant derrière la figure du cocu une autre figure ambiguë, celle du bon compagnon, célibataire vaurien et séducteur. Et nous voici conviés à explorer une sociabilité virile complexe où s'affirme un goût sexuel inavoué : le partage d'une même femme. C'est ce désir caché que l'auteur dévoile à nos yeux, tandis que se dessine une identité sexuelle masculine en pleine mutation, dans un monde où la femme prend peu à peu la place qui lui revient.

06/2007

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Histoire internationale

Rendre justice à Quito (1650-1750)

L'histoire sociale, brisant le cadre étroit de ses anciennes catégories, connaît aujourd'hui un profond renouvellement. Tamar Herzog, historienne et juriste, domine admirablement ses sources. Délaissant les analyses stéréotypées, elle dessine les contours d'un monde méconnu, celui du réseau des relations personnelles, familiales et d'affaires qui structure la société d'Ancien Régime. Son terrain, - les Andes équatoriennes -, s'y prête tout à fait. En cette lointaine périphérie du monde hispanique où la puissance publique peine à s'imposer, le jeu des acteurs se donne libre cours. Au cœur de la toile des relations sociales, le personnage du juge lui offre une entrée privilégiée. Dès lors, les formes institutionnelle et cérémoniale du pouvoir judiciaire permettent de saisir l'enchevêtrement des institutions et des groupes sociaux.

05/2001

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Littérature française

Le Puzzle de Dan Alaric

Hubert, comme à son habitude, se dirigeait nonchalamment de la Muette vers l'encoignure de la rue Saint-Sauveur pensant à l'apéritif et à ses compères du bar. Chacun attendait son arrivée avec impatience, bien sûr, il allait être le quatrième ou le cinquième au tarot... . A peine avais-je fait deux pas que le rédacteur en chef me dit "au fait, pour votre article de ce soir, gardez-le pour plus tard". Les deux inspecteurs de garde arrivèrent sur site et furent surpris de trouver dans le fourré le corps d'un homme couché sur le dos mais dont tous les membres et le corps avaient été coupés en plusieurs morceaux. Le corps nu avait été mis comme si la personne essayait de dormir sous des branchages et des cartonnages

09/2010

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Ouvrages généraux et thématiqu

Ce que l'occident et l'orient doivent à la civilisation arabo-musulmane médiévale

Une histoire de succession et de transmission Durant des siècles, l'Occident et l'Orient ont peu à peu absorbé l'héritage majeur de la civilisation arabo-musulmane du Moyen Age. Cette influence s'est effectuée suivant une double transmission : d'une part, celle de la science et de la philosophie antiques (grecques en particulier) et, d'autre part, celle du savoir imaginé, transformé ou complété par les savants arabes. Cette énergie novatrice médiévale s'est imposée aux mondes occidental et oriental avant tout grâce à la soif de culture et de savoir des musulmans de l'époque, conformément aux préceptes de l'islam, qui reconnaissent que l'étude est une occupation agréable à Dieu (à même de faire valoir la magnificence de son oeuvre) et qu'il n'y a pas de contradiction entre la foi et la recherche scientifique. Le prophète Mohamed lui-même avait d'ailleurs affirmé : " L'encre de l'élève est plus sacrée que le sang du martyr. " En second lieu, l'apport arabo-musulman ne s'est pas limité à la traduction ou à la passation des textes anciens (mésopotamiens, persans, indiens et grecs), mais a donné lieu à une véritable réappropriation de ces connaissances par une recherche scientifique poussée, ainsi que par un raisonnement mathématique abstrait, engendrant quantité d'innovations et d'améliorations techniques... Mais le plus étonnant sans doute dans cette histoire, c'est que l'âge d'or arabo-musulman est venu d'une civilisation inconnue, et qui plus est issue du désert. La volonté d'accéder au savoir par tous les moyens possibles a ainsi conduit des tribus arabes à se mesurer aux civilisations existantes et, le plus important, à corriger les erreurs de ces dernières, dans les domaines de la médecine, des mathématiques, de l'astronomie... Au xxe siècle, l'éminent historien français Fernand Braudel reconnaissait : " Quatre ou cinq siècles durant, l'islam fut la civilisation la plus brillante de tout l'Ancien Monde. [...] A ces étages supérieurs, la civilisation musulmane, en ces siècles d'or, est à la fois une immense réussite scientifique et une relance exceptionnelle de la philosophie antique. Ces réussites ne sont pas les seules (si l'on songe aussi à la littérature), mais elles éclipsent les autres. " Et il précisait : " L'élan de cette reconquête cependant ne se limite pas à reprendre et retransmettre – ce qui à soi seul ne serait pas un mince mérite ; cette reprise est aussi prolongation, élucidation, création. "

01/2022

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Sciences politiques

Guerre à l'Occident, guerre en Occident

Treize ans après les attentats de New York, quelques mois après la multiplication des actes barbares de l'Etat islamique, quelques semaines après la tuerie de Charlie Hebdo, la belle histoire de "l'islam religion d'amour, de tolérance et de paix" a du plomb dans l'aile. Il faut être sot ou aveugle pour ne pas comprendre que le système islamique est un projet politique conquérant et guerrier, dont la finalité est l'anéantissement de tout ce qui n'est pas musulman. Dans ce contexte, il ne peut donc y avoir de doute quant à la nature de ce qui se produira sur le Vieux-Continent, alors que la guerre a déjà commencé. Les victimes sont et seront les citoyens européens, à leur corps défendant. Cette guerre du 21e siècle, l'auteur, lieutenant-Colonel en retraite, l'analyse en militaire : d'abord, identification de l'ennemi, le système islamique. Puis il nous livre une étude précise de ses différentes composantes, de ses moyens d'action et de leur finalité. Il décortique les méthodes de subversion de l'Occident, les multiples complicités dont bénéficient les conquérants, et les différents types de guerre menées simultanément contre nos pays. Il décrit également les différentes actions subversives des soldats d'Allah pour parvenir à la déstabilisation de nos Etats. En bon stratège, il regarde également la démographie des pays musulmans et la progression de l'implantation islamique en Europe. Il ne néglige pas, par ailleurs, une étude précise sur les ressources pétrolières et gazières des pays de l'Organisation de la Conférence Islamique (OCI)... sans oublier d'examiner les alternatives énergétiques possibles pour l'Occident. Partant du principe qu'il ne pourra y avoir de cohabitation pacifique entre deux cultures antagoniques, il passe en revue toutes les hypothèses possibles pour les trente années qui viennent. Quoi qu'il arrive, les Occidentaux devront se battre pour leur survie et celle de leurs descendants. Sinon, ils disparaîtront.

02/2015

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Sciences historiques

Cahors au siècle d'or quercinois (1450-1550)

L'histoire de Cahors, "bonne ville" du royaume de France, s'inscrit entre deux catastrophes : la guerre de Cent Ans, qui en fait pour longtemps la capitale assiégée d'une province-frontière, et les guerres de Religion qui voient, en 1580, la mise à sac de la ville par les huguenots d'Henri de Navarre. Entre ces temps de malheur, Cahors vit, un siècle durant (1450-1550), un nouvel âge d'or, marqué par l'apogée du pouvoir consulaire et le rayonnement de son université, sans jamais toutefois retrouver la prospérité économique de la grande époque des marchands et banquiers cahorsins. Nourri des travaux épars des érudits locaux, mais aussi de sources inexploitées, difficiles d'accès ou inédites, le livre de Patrice Foissac a une double ambition. Celle d'éclairer cette période charnière, l'une des plus mal connues de l'histoire de la ville, en revenant sur les permanences d'un Moyen Age qui, à Cahors, se prolonge, et en distinguant les premiers frémissements des Temps modernes. Mais aussi la volonté d'aborder tous les aspects de la vie urbaine : politique, économie, société, religion, jusqu'aux plus infimes détails de la vie quotidienne pour rendre toute sa place à l'humain dans une ville dont on connaît mieux les monuments que les habitants.

12/2014

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Beaux arts

Femmes peintres. 1550-1950

"En histoire de l'art, reste aujourd'hui à faire la découverte des oeuvres des femmes, trop longtemps oubliées, ou abordées en tant qu'artistes féminins et non artistes tout court, comme si, pour quelque étrange raison, elles ne faisaient pas partie de leur propre civilisation. En réunissant ces toiles peintes par des femmes en Europe et en Amérique entre 1550 et 1950, notre intention était de faire connaître le talent de certaines artistes, trop souvent négligées en raison de leur sexe ; mais nous cherchions aussi à savoir pourquoi et comment les femmes peintres, qui étaient apparues au seizième siècle où elles faisaient figure d"exceptions, se sont peu à peu multipliées jusqu'à occuper une place reconnue sur la scène culturelle". A.S.H. - L.N.

05/1981

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Beaux arts

Le sein du père. Abraham et la paternité dans l'Occident médiéval

Un vieil homme rassemblant contre lui de petits enfants : telle est l'image qui, dans la chrétienté médiévale, donne à voir la destinée paradisiaque des élus après la mort. Qu'est-ce donc que ce sein paternel où viennent se lover les justes ? Que signifient ces formes textiles, enveloppant de leur mystère le repos des défunts ? Le vieillard, c'est Abraham, l'ancêtre commun du judaïsme, du christianisme et de l'islam, bien apte à exprimer l'idée de concorde et de fraternité. Et si, entre XIe et XIIIe siècles, il parvient avec succès à figurer la récompense céleste, but ultime de la société chrétienne, c'est parce qu'il montre cet idéal paradisiaque comme réunion à une figure paternelle, donnant forme à ce " besoin de protection par le père " que Freud situait au cœur du sentiment religieux. Or la relation entre le patriarche et les élus est si intime et parfois si fusionnelle qu'on peut la qualifier d'inclusion corporelle. Abraham serait-il alors une mère qui accueille les élus en son sein ? Si l'on a récemment insisté sur l'essence féminine du christianisme, les œuvres dont il est question ici invitent plutôt à un rééquilibrage paternel et à une réflexion globale sur la paternité et la maternité et sur l'articulation de ces notions au Moyen Age. Dessiner ainsi un vaste réseau iconographique autour du sein d'Abraham, lequel est à la fois la version masculine de la Vierge à l'enfant et la réplique de Dieu le Père tenant son Fils dans ses bras, permet de mettre en pratique une méthodologie novatrice - construire une iconographie sérielle - tout en contribuant à l'analyse d'un aspect décisif de l'histoire sociale de l'Occident médiéval, qui pensait essentiellement le monde comme parenté.

10/2000

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Autres régions

1001 jours, un voyage en Corse

Un portrait photographique en hommage à Corsica un jour, un regard, un voyage, une île, une image ... mille voyages, toutes les Corse, par tous les temps de tout temps. 27 ans 60 voyages 1 000 jours sur l'île 24 000 km de routes écumés 2 400 km de sentiers arpentés 300 000 mètres de dénivelé cumulé 517 giga de données 100 000 photos 1 001 images sélectionnées 1400 heures de maquette ... + la Passion

10/2023

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Histoire de France

L'aristocratie médiévale. La domination sociale en Occident (Ve-XVe siècle)

La domination visible, légitime et héréditaire dans l'Occident médiéval et au moins jusqu'au XVIIIe siècle, d'une formation sociale que l'on désigne le plus souvent du terme de " noblesse " rend indispensable l'examen du phénomène aristocratique pour la compréhension de cette société. Or cet examen s'est jusqu'alors focalisé sur cette " noblesse ", pour tenter d'en découvrir l'origine, la composition, la puissance, sans qu'un quelconque consensus se fasse jour parmi les médiévistes. Pour tenter d'ordonner les nombreuses observations des historiens et de dépasser les blocages, cet ouvrage modifie radicalement la perspective. D'une part, il se consacre au phénomène social que les querelles de chapelles ont fini par occulter : la domination sociale à long terme d'un groupe restreint d'individus, au prix d'adaptations liées à l'évolution sociale générale, sans que ces adaptations (ni d'ailleurs le renouvellement généalogique) aient jamais remis en cause le mythe de la continuité du groupe. D'autre part, il envisage non pas la seule noblesse, mais l'ensemble de l'aristocratie, tant laïque qu'ecclésiastique, royale et urbaine, dans son articulation interne comme dans ses rapports avec les dominés. Fondée sur les recherches françaises et étrangères les plus récentes, cette relecture du pouvoir aristocratique et de son évolution invite à une nouvelle approche de la société médiévale dans son ensemble.

06/2004

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Ouvrages généraux et thématiqu

Le fait associatif dans l'Occident médiéval. De l'émergence des communs à la suprématie des marchés

Le premier ouvrage qui montre ce que le fait associatif est central au Moyen Age. Cette observation fait porter un nouveau regard sur l'économie sociale et solidaire contemporaine.

12/2021

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Ouvrages généraux et thématiqu

Les prémisses de la féodalité. Essai sur les origines de l'occident médiéval

Société médiévale tardive, apparue aux alentours de l'an mille, la société féodale plonge ses racines profondément dans le haut Moyen Age. Elle relève d'un héritage et d'un projet. L'héritage c'est le rapport de domination seigneuriale, fondé sur la puissance militaire et les guerres de conquêtes. Il est présent de toute Antiquité. Le projet, c'est l'orientation chrétienne donnée à la société, avec les rois francs qui, depuis le baptême de Clovis, se sont alliés avec le pape de Rome et mènent conjointement guerres de conquêtes et pastoralisme chrétien. A compter du VIIe siècle, la propagation de la foi des villes vers les campagnes et du coeur des royaumes francs vers leurs marges a fait se recouvrir largement en Europe la société civile et les communautés chrétiennes. Cette hégémonie de la religion de tradition latine constitue un nouveau contexte dans lequel des pratiques sociales plus anciennes vont trouver une signification et une portée nouvelles. C'est le cas des rapports de conventionnement introduits dans la sujétion vassalique et paysanne via le quasi-sacrement du serment. L'orientation chrétienne de la société n'a pas éradiqué l'antique rapport seigneurial mais elle l'a transformé de l'intérieur. La société féodale, plus stable qu'antérieurement, va amener avec elle, autour du lien féodo-vassalique, nombre de conditions économiques et sociales nouvelles qui annoncent les temps modernes : le bipartisme agricole, l'économie des villes et des corporations de métiers, la différenciation des niveaux d'exercice de la justice, l'organisation centralisée de l'armée et de l'impôt, etc.

03/2021

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Beaux arts

Les Nativités italiennes (1250-1450). Une histoire d'adoration

Cet ouvrage est fondé sur la constitution d'une série iconographique de 230 scènes représentant la Nativité du Christ, peintes à fresque et sur retable dans les régions centrales de la péninsule italienne entre 1250 et 1450.11 montre que le principal moteur de transformation de l'iconographie de cette scène narrative réside dans le motif de l'adoration, la représentation d'une ou plusieurs figures agenouillées priant et adorant l'Enfant nouveau-né. L'enquête sur l'apparition et le développement de ce motif, dès le début du Trecento, permet de réviser la genèse de l'Adoration des bergers et de l'Adoration de l'Enfant, d'élucider le rapport de la Nativité à l'Adoration des mages ainsi qu'à la Nativité de Marie, et de préciser les apport de la peinture hagiographique, de saint François d'Assise et de sainte Brigitte de Suède notamment, aux principales transformations de la scène. L'ouvrage propose une histoire iconographique de la Nativité du Christ où le nombre sans cesse croissant d'adoratrices et d'adorateurs dans la scène (Marie, Joseph, les anges, les bergers, fine et le boeuf, éventuellement les commanditaires) se présente comme des intercesseurs de statut variable, des relais dans l'image pour la prière des fidèles devant elle. Ces scènes, dont l'iconographie est progressivement habitée par les gestes de la dévotion, s'avèrent des sources visuelles aussi complexes que riches pour la recherche historique. En partant du cas Nativité/adoration dans la peinture italienne entre XIIIe et XVe siècles, on accède plus largement à tout un pan des évolutions spirituelles, esthétiques et sociales dans le rapport dévotionnel aux images.

09/2019

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Histoire internationale

Histoire de l'Inde moderne. 1480-1950

Berceau d'une civilisation millénaire, l'Inde, par ses richesses, a toujours attiré l'étranger. L'aube du XVIe siècle voit arriver les premiers navigateurs portugais. Tandis qu'ils édifient sur ses rivages un empire maritime et que Goa se couvre d'églises, d'autres conquérants venus d'Asie centrale, des Turco-Mongols, pénètrent dans le nord de la péninsule. Babur, leur chef, fonde un Etat qui, sous le règne d'Akbar, devient l'un des puissants du monde, l'Empire moghol. Une brillante civilisation s'épanouit, dont témoignent encore tant de splendeurs architecturales. La prospérité de l'Inde émerveille les voyageurs européens et suscite la convoitise des compagnies de commerce qui établissent des comptoirs. Au XVIIIe siècle, l'Empire moghol, en proie aux querelles de succession, s'affaiblit, et de nouveaux Etats indiens se forment. Anglais, et français, profitant de ce déclin du pouvoir, se disputent la suprématie commerciale et politique de la péninsule. A Pondichéry, Dupleix cherche à établir un protectorat sur le Deccan, mais ses rêves échouent. Les anglais sont libres de s'emparer de l'Inde. En un demi-siècle, après avoir conquis le Bengale, ils vont édifier un gigantesque empire à la fois terrestre et maritime. Celui-ci atteint son apogée sous la reine Victoria, proclamée impératrice des Indes pour incarner la légitimité britannique aux yeux de deux cents millions de sujets indiens. Le premier siècle colonial n'entraîne pas de bouleversements radicaux dans la société rurale. Mais au lendemain de la Grande Guerre, Gandhi, dont l'image messianique se répand dans le monde des campagnes, mobilise des mouvements de protestation spectaculaires. Bientôt le Congrès nationaliste, sous l'impulsion de Nerhu, conteste la domination coloniale tandis que Jinnah revendique un Etat séparé pour les musulmans. En 1947, le Raj britannique s'effondre, laissant place à l'union indienne et au Pakistan. Naissance douloureuse, la partition clôt dans le sang et dans les larmes ce qui aurait pu être la victoire exemplaire d'un mouvement anticolonialiste non violent.

05/1994

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Histoire internationale

Voyage en Tunisie 1850-1950

Un livre richement documenté, merveilleusement illustré qui ne manque pas de vous arracher un sourire affectueux et attendri tellement il est chargé de nostalgie.

06/2020

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Moyen Age - Critique littérair

Succès des textes latins dans l'Occident médiéval. Approche méthodologique autour du projet FAMA

La base de données Fama (Fama Auctorum Medii Aevi) élaborée et pilotée conjointement par l'Ecole nationale des chartes et par l'Institut de recherche et d'histoire des textes, propose d'aborder la production littéraire médiévale à travers le prisme des goûts et des besoins des auteurs médiévaux, traduits en nombre de manuscrits subsistants. Ce nouvel angle d'étude suscite bien des étonnements, les auteurs influents, en tout cas ceux que nous considérons comme tels, n'étant pas toujours les plus représentés sur les rayons des bibliothèques actuelles Le succès ainsi mesuré et le génie ne se révèlent donc pas nécessairement en adéquation. Les raisons de ces distorsions apportent des éclaircissements sur le contexte intellectuel et culturel et ses transformations au fil du temps. C'est ce qu'ont cherché à montrer les auteurs ici rassemblés, en s'appuyant chacun sur son domaine d'expertise : quelles sont les fonctionnalités offertes par Fama, comment l'améliorer - notamment par une réflexion sur le tuilage des genres qui permettent de rapprocher des oeuvres ayant une utilisation analogue -, comment faire progresser à travers cet outil notre connaissance de la circulation des textes, des besoins culturels et des goûts intellectuels des lecteurs médiévaux. Ce retour d'expérience constitue également un appel à la collaboration internationale afin de rendre cet outil plus performant à travers la publication des recherches en cours et de leurs résultats.

10/2020

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Sciences politiques

L'Occident malade de l'Occident

L'Occident se vit aujourd'hui comme une citadelle assiégée. Miné de l'intérieur par une crise systémique, donc durable, voyant son leadership de plus en plus contesté, il se sent assailli par une multitude d'"ennemis " extérieurs. Vu à travers le prisme occidentalo-centriste, le monde se résume à un éternel affrontement entre " eux " - les Chinois, les Russes, les Arabo-musulmans... - et " nous ". Singulière réécriture du passé, singulière lecture du présent. L'élite oublie que l'Occident ne représente qu'une partie de l'humanité et que d'autres puissances, anciennes ou nouvelles, sont en droit de revendiquer une place sur l'échiquier mondial. Elle omet de rappeler que la domination occidentale n'a pas toujours existé. Elle ignore les échanges perpétuels entre civilisations, entre cultures, entre peuples, qui ont bâti les fondements d'une humaine civilisation dont personne ne peut revendiquer le monopole. A travers un vaste panorama des événements internationaux de ces dernières années - de la crise géorgienne d'août 2008 à l'élection de Barack Obama, en passant par le retour de la France dans le giron de l'OTAN -, Martine Bulard et Jack Dion prennent à contrepied le discours dominant. Au lieu de s'arc-bouter sur des mythes qui ont disparu avec le xxe siècle, il est temps, selon eux, de prendre acte de la nouvelle donne planétaire et de définir un nouvel universalisme. Car de quoi l'Occident est-il malade, sinon de lui-même ?

10/2009

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Beaux arts

Léonard de Vinci 1452-1519. Tout l'oeuvre peint et graphique

Léonard de Vinci (1452-1519), parmi les hommes les plus accomplis ayant jamais existé, est considéré dans le monde entier comme une figure de curiosité insatiable, d'imagination débordante et de sublime talent artistique. Cette édition actualisée de notre titre XL offre l'étude la plus complète jamais consacrée à la vie et à l'oeuvre de ce maître de la peinture, de la sculpture, de l'architecture, de la science et de l'invention. Le catalogue raisonné des tableaux de Léonard couvre à la fois les oeuvres qui ont subsisté et celles qui ont disparu. Grâce aux détails à fond perdu de nombreux tableaux, le lecteur peut inspecter les plus subtiles traits de pinceaux qui sont venus révolutionner l'histoire de l'art. Un catalogue exhaustif des dessins de Léonard classe près de 700 de ses dessins par catégorie (architecture, technique, proportion, cartographie, etc.) et met en lumière son prodigieux talent d'observation, des études anatomiques aux plans architecturaux, des dessins d'ingénierie complexes aux portraits d'enfants potelés. Il inclut un nouveau chapitre qui explore les captivants manuscrits de l'artiste. Le texte sur la vie et l'oeuvre de Léonard qui accompagne les reproductions comprend une exploration en profondeur des chefs-d'oeuvre que sont L'Annonciation et La Cène.

05/2019