Recherche

L'économie morale. Pauvreté, crédit et confiance dans l'Europe préindustrielle

Extraits

ActuaLitté

Histoire internationale

L'économie morale. Pauvreté, crédit et confiance dans l'Europe préindustrielle

L'air du temps, chez les économistes, les sociologues, voire les historiens, est à la réflexion : existe-t-il une alternative à cette forme nouvelle d'ensauvagement qu'est devenu le libéralisme économique, pour lequel tout peut désormais s'échanger, y compris la vie, comme des biens ordinaires ? Réponse la plus courante : le retour à l'économie du don et le développement du microcrédit, observé dans les pays du tiers monde. Aidant les êtres à se désengluer de la misère plutôt qu'à faire fructifier l'argent sur le marché de la spéculation financière, le microcrédit est aujourd'hui paré des atours d'une économie morale, parce que solidaire. Ces deux formes d'activité économique ont déjà existé dans l'Europe moderne. L'économie, fondée sur la confiance et le crédit, est alors encastrée dans des enjeux sociaux qui la dépassent. Loin de consolider un cloisonnement, le crédit et sa toile embrassent toutes les hiérarchies - groupes sociaux, institutions et régions - dans des dépendances où chacun - les hommes et les femmes selon des modalités spécifiques - se trouve être à la fois prêteur et endetté. Se tissent ainsi des réseaux d'obligations en cascade, donc de pouvoir, dans les espaces géographiques et sociaux les plus variés. La relation de confiance entre créanciers et débiteurs, prêteurs et emprunteurs, constitue un lien social fondamental. Deux cultures économiques - la féodale et la capitaliste - se côtoient, chacune portée par des valeurs spécifiques, s'affrontent mais également s'influencent au point de se transformer. Restituer le champ des expériences possibles ou communes rend, du même geste, les multiples tensions qui traversent les sociétés : au niveau collectif, entre des sociétés d'ordre et de statut et le développement parallèle de rationalités économiques ; au niveau individuel, entre les exigences contradictoires des diverses appartenances des individus, leurs aspirations et la réalité éprouvée de leur expérience ordinaire. Des allers-retours entre hier et le plus contemporain, servis par le sens de l'exemple, de l'anecdote et de la narration, Laurence Fontaine en use à la manière de Marc Bloch - comme d'une baguette de sourcier -, pour l'intelligence de la réalité passée, telle qu'elle peut être reconstituée, et la préfiguration utopique d'un univers plus humain.

09/2008

ActuaLitté

Philosophie

Confiance, croyance, crédit dans les mondes industriels

Au moment où le consumérisme s'écroule, un nouveau monde industriel est en train d'apparaître, qui nécessite de nouveaux types d'investissement, sans rentabilité à court terme, et par rapport auxquels l'ancien modèle résiste. Cet ancien modèle est celui qui a produit Fukushima avec Tepco, c'est aussi le modèle de Servier, c'est le modèle de Goldman Sachs qui a tué la Grèce moderne, c'est le modèle de pseudosystèmes de "crédit" et "d'investisseurs" qui sont devenus des dispositifs de spéculation sur la dette, c'est-à-dire de destruction de l'investissement. Dans ce contexte, comment penser dans le nouvel âge de l'inquiétude qui semble commencer en ce début de XXIe siècle ? Telle est la question que pose Bernard Stiegler en ouverture de cet ouvrage consacré à la confiance, à la défiance, au crédit et à la technologie dans les mondes industriels. Des contributeurs prestigieux - chercheurs, philosophes, historiens, sociologues, prospectivistes - proposent une étude sans concession des notions de confiance et de crédit, et de leurs fondements politiques, économiques, financiers, philosophiques, sociaux, industriels et technologiques. Ils en analysent toutes les transformations dans le contexte actuel de crise et de développement du numérique. Enfin, ils explorent les principes et les conséquences des nouveaux outils qui pourraient soit recréer la confiance, soit aggraver la défiance - faute d'une politique publique appropriée, par exemple en matière d'ouverture des données publiques, d'évaluations par les pairs, de réputation et de légitimité par l'action au sein d'une économie de contribution rompant véritablement avec le modèle consumériste.

08/2012

ActuaLitté

Economie

L'économie de la confiance

Plus que jamais, la confiance est partout dans le débat public : "personne de confiance", "école de la confiance", "société de confiance", etc. Mais, trop souvent, la confiance est incomprise et instrumentalisée. Comment appréhender l'importance de cette notion complexe dans le système économique, social, politique, médiatique ? Quelles en sont les différentes définitions et les diverses formes ? Peut-on vraiment mesurer la confiance et, si oui, comment ? Quels en sont les causes supposées et les effets attendus ? Quel est l'état véritable de la confiance en France ? En répondant à toutes ces questions à la lumière des auteurs classiques et des travaux les plus contemporains, cet ouvrage veut autant informer et instruire les lecteurs que les mettre en garde : la confiance, clé de la coopération sociale, n'est ni bonne en soi ni bonne à tout. Elle ne permet ni de tout comprendre ni de tout régler dans les sociétés humaines et dans les économies. Comme il y a de bonnes et de mauvaises confiances, il y en a de bons et de mauvais usages.

06/2019

ActuaLitté

Economie (essai)

Retrouver la confiance en l'économie

"Dans cette période d'incertitudes lourdes, jamais notre besoin de confiance n'a été aussi fort. Mon objectif avec ce livre est de dire pourquoi nous devons et comment nous pourrions retrouver confiance en l'économie. L'économie doit être au service des hommes et contribuer à notre bien-être, à nos projets, à la justice sociale et à l'exigence environnementale. Oui, on peut encore agir et avancer dans la France et l'Europe d'aujourd'hui. Notre pays a plus d'atouts qu'il ne le croit". F. V. G.

02/2021

ActuaLitté

Economie

L'économie est une science morale

En octobre 1998, le prix Nobel d'économie a, pour la première fois, été attribué à un économiste issu du tiers monde et spécialiste internationalement reconnu des questions de développement. Encore mal connu du grand public, Amartya Sen est un économiste inclassable. Philosophe et, par-dessus tout, humaniste, il s'est efforcé de montrer que l'analyse économique traditionnelle était incapable de penser la diversité des comportements humains et qu'il était nécessaire d'y introduire des considérations politiques, sociales et, surtout, éthiques. Ses travaux sur la famine et la grande pauvreté l'ont ainsi conduit à s'interroger sur le rapport entre liberté individuelle et égalité sociale, entre démocratie et développement économique ainsi que sur le rôle de l'Etat dans la redistribution des richesses. Les deux textes rassemblés dans ce livre constituent une introduction à l'œuvre d'Amartya Sen. Le lecteur y découvrira une réflexion vive et stimulante, nourrie d'expériences personnelles et d'exemples concrets, d'un économiste atypique qui, sans cesse, nous rappelle que l'économie est avant tout au service du bien-être de tous.

03/2003

ActuaLitté

Sciences politiques

L'économie morale des élites dirigeantes

Le petit monde des élites semble regorger de "moutons noirs" , politiciens et chefs d'entreprise qui ne craignent pas de bafouer les règles de la probité et les normes communes. Qu'ils s'appellent Cahuzac, Fillon, Sarkozy, Ghosn ou Tapie, il n'est guère de semaine sans que l'un de nos dirigeants soit désigné à la vindicte, la chronique de leurs démêlés judiciaires venant alimenter l'idée qu'ils sont "tous pourris" . Selon Pierre Lascoumes, des facteurs structurels expliquent la permanence des pratiques transgressives des élites : d'un côté, en tant que détentrices du pouvoir, elles énoncent des principes généraux qui s'imposent aux gouvernés ; de l'autre, elles ont la maîtrise de procédures dérogatoires (Cour de justice de la République, arbitrage, etc.) qu'elles ont elles-mêmes établies pour protéger leurs intérêts et positions. Un vaste répertoire de justifications relativise au besoin leurs infractions, évacuant les responsabilités et requalifiant les fautes intentionnelles en erreurs excusables. Le tout renforcé par la faiblesse des sanctions institutionnelles, en particulier judiciaires. Pierre Lascoumes est directeur de recherche émérite du CNRS au Centre d'études européennes et de politique comparée de Sciences Po (CEE). Il est notamment l'auteur, avec Carla Nagels, de Sociologie des élites délinquantes (Armand Colin, 2018, 2e éd.).

02/2022

ActuaLitté

Droit communautaire

De l'économie en Europe. Droit, littérature, économie

En suivant une démarche pluridisciplinaire, associant le droit, l'économie et la littérature, cet ouvrage se propose de resituer le marché dans la genèse de l'idée d'Europe et de son corollaire : le projet européen. Le marché, le grand marché sous sa forme contemporaine, est-il un facteur de civilisation suffisamment puissant pour unifier le continent ? Et, partant, peut-on le relier à un sentiment d'appartenance ? Si c'est le cas, sur quelles valeurs culturelles repose-t-il et quelle est la teneur de son message éthique ? Ce questionnement s'inscrit dans le mouvement actuel d'universalisation de l'économie de marché, mouvement lui-même en débat dès lors qu'il est soumis à la discussion d'une opinion publique mondiale. Les auteurs du présent ouvrage se sont confrontés à ces débats qui portent tout autant sur l'héritage économique de l'Europe que sur son devenir. Le principal enjeu est bien de définir une spécificité européenne, plus précisément une éthique, dans la vision du marché qui concerne tous les secteurs de l'économie, y compris l'économie de la culture.

03/2022

ActuaLitté

Economie

La pauvreté dans l'abondance

Après avoir été considéré comme le sauveur du capitalisme, auquel il ouvrit une voie médiane entre libéralisme et socialisme, Keynes a été la première victime du retour en force du libéralisme économique dans les années 1980. Mais les perturbations économiques récentes et les contrecoups de la mondialisation nous invitent à le redécouvrir. Qu'il s'agisse de son analyse du chômage et de la pauvreté, qui ne sont que l'autre face de l'abondance capitaliste, des moyens qu'il propose pour éviter une récession, ou de ses réflexions sur les dangers d'une interdépendance trop étroite des économies, on s'aperçoit, en lisant les quatorze essais réunis dans ce volume, que Keynes est toujours notre contemporain.

04/2002

ActuaLitté

Connaissance de soi

L'ésonomie, une économie spirituelle

Le monde moderne souffre d'un excès de matérialisme. L'idéologie marchande, que l'on qualifie de néolibéralisme, tend à enfermer les hommes dans un paradigme où seul l'argent est une fin et où la cupidité régit le tissu socio-économique. L'humanité est en proie à une perte de spiritualité laïque, en marge des religions, qui l'amène tout droit vers sa propre perte. Si l'économie, oïkos-nómos, désigne la gestion de la terre et que l'écologie, oïkos-logos, signifie la science de cette même planète que nous devrions appliquer à cette même gestion, alors force est de constater que nous manquons de sagesse pour manier chacune de ces sciences. L'ésonomie, ésô-nómos, désigne la gestion de son être intérieur afin de parvenir à la connaissance du Soi fondamentale à l'avènement d'un nouveau paradigme à finalité plus humaine, universelle et spirituelle. D'abord la connaissance de soi, puis la connaissance du monde, enfin la gestion du monde dont nous rêvons.

12/2021

ActuaLitté

Economie

Pauvreté des nations. Une critique de l'économie politique

Si la pauvreté existe depuis l'institution de la propriété dans les sociétés européennes, celle de certaines nations est la conséquence de leur conquête par d'autres. Lorsque l'économie politique apparue avec cette conquête a voulu l'appréhender, elle l'a fait dans un esprit européocentrique. Aucune théorie n'ayant remis en question la réalité des Etats pauvres en tant qu'entités juridiques au regard des Etats dits civilisés, on est souvent réduit à disserter sur la condition des individus et le déficit de démocratie. Or, la pauvreté des petites nations est un phénomène d'origine exogène et tient à un seul mot : Liberté. La qualité d'Etat libre est donc la condition sine qua non du développement qui permet d'enrayer la pauvreté de ces petites nations.

11/2019

ActuaLitté

Economie

Les gangsters de l'économie. Corruption, violence et pauvreté des nations

Cette enquête conduit le lecteur dans des mondes secrets, brutaux et chaotiques, en général ignorés des économistes. On y croise des mafieux, des gouvernants et des bureaucrates corrompus, des trafiquants de tout poil : tous ceux qui font marcher l'économie souterraine et qui détournent la majeure partie de l'aide au développement. Comment combattre efficacement la corruption dans les pays du Sud ? Pourquoi la corruption et l'infraction sont-elles objets de disgrâce dans certains pays, et tout simplement la norme dans d'autres ? Comment faire disparaître la corruption ? Ce livre, très accessible et souvent drôle, propose des méthodes originales et ingénieuses pour lutter efficacement contre la pauvreté et la misère économique, terreaux de la corruption, de la violence et de l'instabilité politique. Analysant les contextes politiques et économiques de l'Afrique à l'Amérique du Sud, en passant par l'Asie et le siège des Nations unies, les auteurs proposent avec audace et originalité des solutions concrètes pour l'aide au développement.

02/2012

ActuaLitté

Economie politique

De la pauvreté et de la nature fétichiste de l’économie

"L'analyse marxienne du capitalisme n'est ni une théorie économique ni une théorie politique. En montrant que la politique bourgeoise est dominée par les questions économiques, que celles-ci ne sont que les représentations idéologiques de relations sociales de classe, il a mis en évidence les limites de ces deux catégories, la politique et l'économique, pour expliquer la réalité sociale. Le mouvement ouvrier, dans sa lutte contre le capitalisme, aura à abolir et le capital et l'Etat, à remplacer "l'économique" et "la politique" par l'auto-organisation des producteurs libres et associés".

01/2025

ActuaLitté

Histoire internationale

L'économie du "mouchoir". Crédit et microcrédit à Venise au XVIIIe siècle

La littérature sur le crédit à l'époque moderne s'est souvent focalisée sur les Monts-de-piété, les préteurs juifs et les notaires, considérés comme le noyau du système de crédit préindustriel. Cependant, pour la majorité des habitants des villes de l'Ancien Régime, le besoin presque quotidien d'obtenir de petits prêts était satisfait par d'autres voies, moins connues mais tout aussi fondamentales pour la fragile économie des couches populaires. En utilisant des sources d'archives inédites, ce volume analyse l'architecture du marché du crédit à Venise au XVIIIe siècle. Au sein de ce marché, il est apparu que osti (aubergistes) et bastioneri - gestionnaires des bastion, entrepôts où le vin était vendu à emporter - occupaient une place centrale, à la fois comme fournisseurs de biens de première nécessité et préteurs sur gage. Ils étaient un point de référence incontournable pour les franges les plus pauvres et vulnérables de la société, les protagonistes de ce que l'auteur appelle "l'économie du mouchoir" (economia del fazzoletto). Chaque année osti et bastioneri prenaient en gage des dizaines de milliers d'objets d'usage quotidien - la vraie "richesse" des pauvres - dans le cadre de transactions à mi-chemin entre crédit et consommation. Les coffres et les armoires des Vénitiens devenaient de véritables réserve de valeur, toujours disponibles pour être exploitées en cas de besoin : il s'agissait d'une ressource fondamentale, qui leur permettait de survivre, un mouchoir à la fois.

01/2022

ActuaLitté

Genres et mouvements

Morale et sciences des moeurs dans l’Encyclopédie

L'Encyclopédie propose une nouvelle configuration de la morale comme objet à la fois autonome et foncièrement articulé à d'autres grands domaines du savoir. Le concept de morale devient la porte d'entrée d'une science des moeurs qui comprend notamment la politique et le droit. L'Encyclopédie, du fait de la classification problématique de ses multiples entrées pour un même sujet et du fait de la diversité de ses rédacteurs, est à la fois le lieu où s'engendre un public capable de supporter cette polyphonie méthodique et où apparait une manière inédite de représenter la complexité idéologique du siècle. Cette enquête interroge la possibilité et les apories d'une doxa commune en matière de science morale.

04/2021

ActuaLitté

Philosophie

L'abstraction matérielle. L'argent au-delà de la morale et de l'économie

En période troublée, le fondement de la politique consiste à décider entre la guerre et la paix, entre la mort et la vie. En période apaisée, cela consiste à décider de la création et de la distribution de l'argent. Décider des effets qu'on en escompte (la liberté individuelle ou l'aliénation du plus grand nombre) ou que l'on cherche à empêcher (la misère, des inégalités indécentes, la sécession des plus riches) ; décider de ce qui, dans la vie sociale, mérite d'être monétisé et de ce qui doit au contraire en être protégé ; décider de ce qui doit être cédé à la libre initiative de chacun et de ce qui doit en être prélevé par la puissance publique ou la pression sociale pour être ensuite redistribué suivant des modalités et des fins elles-mêmes à délibérer collectivement. Ce livre, issu des regards et des impasses croisés de l'économie et de la philosophie, cherche à montrer que l'argent est d'essence politique. Ce qui signifie au moins deux choses. D'abord qu'il n'y a pas là de vérité strictement morale ni strictement économique : il n'existe pas de bon rapport personnel à l'argent et pas davantage de science exacte de la monnaie - ni de la création monétaire, ni du juste prix, ni de sa juste répartition. Et ensuite que l'argent est avant tout politique en tant qu'il noue l'intime et le public, les pulsions et le froid calcul, les corps et les fantasmes, en bref le plus matériel et le plus abstrait. L'argent est une abstraction matérielle, un signe vide mais commun surgi du tréfonds de nos corps jouissants et qui détermine l'existence du plus grand nombre tant qu'il n'est pas pensé et pris en charge sans relâche par l'ensemble d'une communauté politique.

01/2012

ActuaLitté

Economie

Lutter contre la pauvreté. Tome 2, La politique de l'économie

" Rendre aux pauvres la lutte contre la pauvreté. " Telle est aujourd'hui la devise de nombreux acteurs nationaux et internationaux, soucieux de responsabiliser les pauvres en leur donnant les moyens de l'autonomie. Mais, avant d'opter pour tel ou tel programme, il faut en mesurer l'efficacité. Le microcrédit est-il cette solution miracle grâce à laquelle le paysan misérable du Bangladesh pourra s'enrichir ? Les conseils de village, en Inde ou en Afrique, permettent-ils vraiment aux communautés de prendre leur destin en mains ? En étudiant la situation sur le terrain, Esther Duflo démontre les naïvetés et les approximations d'un discours qui entend tout miser sur l'initiative des pauvres. Car ni la microfinance ni la gouvernance locale ne peuvent remplacer des politiques publiques visant à créer des services de santé, à garantir l'offre éducative, à construire des infrastructures, à lutter contre la corruption. Expérimenter sans relâche pour améliorer concrètement la vie des pauvres : c'est ainsi que la vie civique pourra s'épanouir dans les pays en voie de développement.

01/2010

ActuaLitté

Economie

Combattre les inégalités et la pauvreté Les Etats-Unis face à l'Europe

Pourquoi les richesses sont-elles mieux redistribuées en Europe qu'aux Etats-Unis ? Les fortes inégalités sociales sont-elles la contrepartie de l'efficacité économique américaine ? D'où provient la fracture ? Des modèles économiques, des systèmes politiques, électoraux, sociaux, des Histoires et cultures respectives ? A. Alesina et E. L. Glaeser s'appuient sur une analyse rigoureuse des statistiques nationales - dépenses publiques, politique fiscale et réglementation, revenus avant impôts, mobilité et ascension sociale, ouverture commerciale - et démontrent que les seules réalités économiques ne suffisent pas à expliquer de tels écarts. C'est en interrogeant l'histoire institutionnelle des deux rives de l'Atlantique, leur expérience des conflits sociaux, en rappelant combien les Etats-Unis forment un ensemble de communautés hétérogènes, un territoire vaste et fragmenté, que les auteurs révèlent l'origine de la fracture. Si la charité privée est bien plus développée aux Etats-Unis, on préfère y choisir ses " pauvres " dans le même groupe ethnique. Et le racisme, instrumentalisé par certains politiciens américains, entretient pour une grande part un système politique et social non redistributif. Enfin, c'est le regard porté sur les pauvres ici et là-bas, c'est la façon d'envisager la responsabilité sociale qui nourrissent aussi de telles divergences. Une réflexion originale et stimulante qui bat en brèche nombre d'idées reçues, dégage le rôle des cultures et des mentalités. Et montre combien la faille est profonde.

01/2006

ActuaLitté

Littérature française

En surnombre dans l'économie nationale

Une fille accompagne sa mère âgée dans le train qui l'emmène en cure thermale. Un parallèle subreptice se dessine entre ce train-ci, qui les conduit tous les ans dans un centre de soins et de vie, et l'autre, qui les a débarquées, il y a bien longtemps, dans un camp nazi… À travers une narration subtilement décalée, Eveline Rapoport reconstitue le bouleversant vocabulaire intérieur de ces deux rescapées.

03/2015

ActuaLitté

Poésie

Sans morale

Laurent Robert tente de renouveler certaines formes poétiques consacrées en les confrontant à des sujets inattendus ou contemporains. SANS MORALE est constitué de cent poèmes où s'explore la forme de la "morale élémentaire" imaginée par Raymond Queneau. Une tentative d'écriture plus spatiale et picturale...

12/2078

ActuaLitté

Economie

L'abondance à crédit

Cours complet d'harmonie théorique et pratique / par Augustin Savard,... Date de l'édition originale : 1877 Sujet de l'ouvrage : Harmonie (musique) Appartient à l'ensemble documentaire : MethMusiq Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

03/1966

ActuaLitté

Economie

Le crédit inter-entreprises en Europe. Une perspective historique

Malgré la financiarisation des économies le crédit inter-entreprises occupe aujourd'hui une place majeure dans la structure financière des firmes petites et grandes dans le monde. Malgré cela, il a longtemps été négligé par les historiens de l'économie qui préfèrent travailler sur des sources de financement plus accessibles et plus formalisées. Les études historiques présentées dans ce livre analysent sur un long XXe siècle le crédit inter-entreprises en Europe occidentale, à la fois sous sa forme de crédit commercial (la première source de financement à court terme des firmes) et celle de crédit financier (financement direct interentreprises, crédit intra-groupe, crédit de la famille et/ou du réseau...). Réalisé par une équipe internationale de chercheurs, ce recueil livre une première contribution à l'histoire du financement inter-firmes des entreprises européennes, dont on retrouve bien des traits aujourd'hui dans les flux massifs de capitaux circulant à l'intérieur des groupes mondialisés. Il montre que loin de se réduire à une forme archaïque de financement qui résulterait des imperfections du marché des capitaux, le crédit inter-firmes correspond à un besoin de coordination et d'adaptation des firmes à leur environnement et au progrès technique.

11/2019

ActuaLitté

Théâtre

Théâtre et charlatans dans l'Europe moderne

"Tout le monde est charlatan. Les écoles, les académies, les compagnies les plus graves ressemblent à l'apothicaire Arnoud" . Lorsque Voltaire écrit ces lignes en 1768, cela fait un siècle que le mot charlatan possède le sens figuré de "trompeur, manipulateur" , tout en conservant son sens initial qui renvoie à une pratique non académique de la médecine. Qu'il soit faux médecin ou imposteur quelconque, le charlatan a partie liée avec la mise en scène de soi et l'usage d'une parole artificieuse. L'arracheur de dents ou le vendeur de drogues s'entourent de farceurs et de musiciens : l'empirisme médical est un spectacle. La charlatanerie métaphorique rencontre aussi le jeu et le dédoublement de l'être : faux savant ou faux dévot, faux prophète ou faux héros, les mystificateurs en tous genres sont des comédiens. Réunissant des contributions pluridisciplinaires, ce volume entend cerner la réalité ambivalente du charlatan, les conditions d'exercice de ce métier en marge des institutions, les rapports étroits qu'il noue entre médecine empirique et théâtralité, la manière, enfin, dont la notion mouvante qu'il recouvre innerve les arts et nourrit la littérature de l'Europe moderne.

01/2019

ActuaLitté

Histoire internationale

Pauvreté, charité et morale à Londres au XIXe siècle. Une sainte violence

Pour les Victoriens, assister les pauvres c'est les rendre plus moraux. A partir de sources inédites, les rapports des sociétés charitables, l'auteur s'interroge sur ce diagnostic et sur les fonctions de l'action philanthropique.

01/1991

ActuaLitté

Histoire internationale

Etat et nation dans l'histoire de l'Europe

Comment ce que nous appelons " Etat " s'est-il constitué ? Comment s'est-il fondé en droit ? Comment le système - souvent précaire - des Etats européens s'est-il formé ? Quels chemins la conscience nationale a-t-elle empruntés pour se développer ? Quelles forces culturelles, politiques et sociales ont-elles conduit à la formation des Etats-nations modernes, puis à leur exacerbation au temps de l'impérialisme et du totalitarisme ? Ce sont là quelques-unes des questions fondamentales relatives à notre univers politique. Hagen Schulze, dans cet essai très dense, guide l'amateur d'histoire à travers les siècles récents ; puis il aborde le rôle futur de l'Etat et de la nation, pris entre une intégration européenne croissante et une renaissance irrésistible du nationalisme.

09/1997

ActuaLitté

Economie politique

L'économie institutionnelle. Sa place dans l'économie politique, 2 volumes

John R. Commons a été l'un des artisans du New Deal aux Etats-Unis dans les années 1930. Son ouvrage, présenté ici, rompt avec l'économie mainstream. Il propose une approche combinant analyses des structures, des institutions et de l'action économiques. C'est un outil précieux pour comprendre le monde contemporain.

01/2024

ActuaLitté

Sociologie

Expulsions. Brutalité et complexité dans l'économie globale

Expulsions ? Ce sont, entre autres exemples, neuf millions de foyers américains chassés de chez eux par la saisie de leur maison suite à la transformation de leur crédit d'accession à la propriété en produits financiers à haut risque ; ce sont ces millions d'Européens ou d'Américains du Sud exclus de leur travail suite aux plans d'austérité imposé par des institutions internationales, ; ce sont ces millions d'éleveurs ou de cultivateurs chassés de leurs terres parce que leur Etat les a vendues à un autre Etat afin que celui-ci puisse développer les productions nécessaires à l'alimentation de ses classes moyennes ; ce sont ces gaz à effet de serre que les puissances industrielles et productivistes libèrent à chaque instant ; ce sont ces nappes phréatiques asséchées par les procédés ravageurs d'expulsion du gaz de schiste. Là où nombre de spécialistes, aveuglés par la complexité, verraient dans cette énumération des mots en laisse, Saskia Sassen, faisant fi des frontières comme de nos catégories impuissantes désormais à penser le monde que nous faisons (Nord contre Sud ; riches contre pauvres ; inégalités résultant d'un mauvais usage de la technologie ou de pathologies dérivées d'un affolement de la financiarisation de l'économie, etc.), montre que derrière cette apparente diversité s'opère une terrible convergence : la violence désormais ordinaire du capitalisme à son stade gobal s'explique par un modèle, un concept - celui d' expulsion . C'est ainsi qu'il convient de nommer la logique qui préside à l'économie globalisée.

01/2016

ActuaLitté

Philosophie

Les fondements philosophiques de la morale dans une société à tradition orale

Le système adahu est une tentative de présentation de ce que d'autres peuples que ceux du Nord peuvent apporter à la " foire de l'humanité ". C'est le manifeste d'un regard d'une culture sur elle-même et sur les contenus culturels d'autres sociétés par rapport à la question de la vie, de l'ordre, du bonheur de la justice, du droit, de la propriété, de l'amour, du mariage, du divorce, de l'homosexualité, du travail, de la jouissance, de l'art, de la paix, de l'État, de la citoyenneté, de la situation des étrangers, etc. Dans cet ouvrage, John Aglo aborde la condition commune des êtres humains. Il étudie aussi des questions telles que : " Comment s'expliquent l'injustice et les inégalités dont est victime une grande partie de l'humanité et en particulier les femmes ? Que signifie " être mère " ? Y a-t-il une différence entre " être mère ", " être épouse " et " être femme " ? Est-il légitime de se marier quand on est du même sexe ? L'État est-il un lieu permanent de guerre ? Une culture fondée sur la paix est-elle possible ? Peut-elle conduire à l'égalité et à la fin des discriminations ? " Ce travail s'inscrit dans le cadre des recherches que mène l'auteur autour des problématiques suivantes : la norme et la valeur, l'identique et le divers dans les cultures, la dimension culturelle du développement socio-économique, les concepts d'État culturel, de puissance culturelle et de superpuissance culturelle, l'Etat culturel comme une alternative à l'État militaro-économique. Elles peuvent être considérées comme une application pertinente de l'interdisciplinarité ou de la transdisciplinarité.

02/2001

ActuaLitté

Economie

Le plan dans l'économie française

Le "déclin du plan" , dénoncé en 1982, appelle une réflexion sur la valeur et les conséquences de ce jugement. L'histoire des plans et de leur exécution depuis 1947 révèle l'impact positif qu'ils ont eu sur la reconstruction et la croissance de l'économie française. Mais les plans ont lentement perdu de leurs pouvoirs de coordination et d'arbitrage de la politique économique française. Pourquoi ? La priorité donnée par les pouvoirs publics au court terme sur le moyen terme y a contribué. La mondialisation de la vie économique française en est aussi responsable dans la mesure où les plans s'y sont mal adaptés. L'auteur est ainsi conduit à proposer un renouvellement des méthodes de planification, qui devrait éviter l'effacement des plans.

01/1986

ActuaLitté

Sciences politiques

Apres l'hégémonie. Coopération et désaccord dans l'économie politique

Cet ouvrage est une étude approfondie de l'évolution de la coopération internationale concernant les grands défis mondiaux. La coopération multilatérale peut-elle se développer sans qu'existe une puissance hégémonique, comme le furent les Etats-Unis au cours des décennies qui suivirent la deuxième guerre mondiale ? Pour répondre à cette question cruciale, Robert Keohane analyse les institutions - les "régimes internationaux" - qui ont permis la coopération dans l'économie politique internationale et décrit l'évolution de ces régimes à mesure que s'érodait l'hégémonie américaine. Il bat en brèche l'idée selon laquelle le déclin de l'hégémonie des Etats-Unis rendrait la coopération impossible et considère de façon critique les théories qui présentent les régimes comme de simples instruments qui favorisent la coopération entre des acteurs étatiques égoïstes. Dans les éditions successives de son ouvrage, l'auteur aborde aussi le problème de la coopération après la fin de l'Union soviétique et le retour en force des Etats-Unis dans les questions liées à la sécurité, et passe en revue les travaux récents consacrés au sujet. Il revient sur le rôle de plus en plus important des réseaux transnationaux dans la communication et souligne l'intérêt de la théorie institutionnaliste de la coopération pour répondre aux défis posés par le changement climatique. "Robert O Keohane est de l'avis général le représentant le plus éminent du courant postréaliste aux Etats-Unis. Son influence et ses apports novateurs à la théorie des relations internationales sont mondialement reconnus, tout comme ses multiples contributions ponctuelles à l'analyse de la politique mondiale des XXe et XXIe siècles. Après l'hégémonie est une excellente synthèse de sa pensée" (extrait de l'Introduction de Mario Telo, Professeur chaire Jean Monnet de Relations internationales à l'Université libre de Bruxelles et à la LUISS de Rome).

09/2015

ActuaLitté

Critique littéraire

Exils et transferts culturels dans l'Europe moderne

Le thème de l'exil a été traité à plus d'une reprise : manifestations et publications scientifiques ne manquent pas sur le sujet. On ne s'en étonnera pas si l'on songe combien l'histoire du XXe siècle a été porteuse de déplacements de populations – migrations internes aussi bien qu'externes – inducteurs d'exil au point d'en faire une expérience ontologique constitutive de l'homme de ce siècle. Le présent ouvrage se propose d'envisager l'exil dans une perspective plus particulière, celle de ses rapports avec les transferts culturels. L'exil y est en effet traité comme un ressort important des échanges inter- et transculturels. Qu'il s'agisse de sa forme réelle ou imaginaire, l'exil signifie toujours une rupture ou une perturbation des relations avec la culture d'origine en même temps que la naissance et le développement de relations avec une culture étrangère.

07/2015