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Journal de déportation. De Dachau à Natzweiler-Struthof

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camps, déportation

Journal de déportation. De Dachau à Natzweiler-Struthof

Le journal d'Arthur Poitevin est le témoignage unique d'un résistant déporté, interné à Struthof en 1943 puis à Dachau en septembre 1944. Violoniste aveugle, il y décrit ses souffrances mais aussi son ardent désir de vivre.

07/2023

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Histoire de France

Le camp de Natzweiler-Struthof

Entre 1941 et 1945, l'Alsace, annexée au IIIe Reich, voit s'installer l'un des camps de concentration les plus meurtriers de la Seconde Guerre mondiale: le KL-Natzweiler. Sur les 52000 individus qui y sont passés, plus de 20 000 n'en sont pas revenus, victimes de conditions de détention terrifiantes, d'expériences scientifiques dévastatrices et d'impitoyables "marches de la mort". A l'appui d'archives inédites et de témoignages, Robert Steegmann propose une étude magistrale de ce camp méconnu. Instrument d'une politique de répression violente, réservoir de main-d'œuvre pour l'industrie allemande, il obéit à la logique implacable de la mécanique concentrationnaire qui s'exerce de chaque côté du Rhin. A travers les départs et les arrivées, les travaux forcés, les punitions ou les expériences médicales, ce sont les hommes, victimes ou agents dociles de la barbarie, qui sont au cœur de ce livre.

02/2009

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BD tout public

Un éte en enfer. Camp de Natzweiler-Struthof 1942

D'après l'histoire vraie de Raymond et de sa famille. Juillet 1942, l'Alsace est sous le joug du Reich. En ces temps de guerre et de rationnements, faire manger une famille est souvent difficile. Les parents du jeune Raymond envisagent alors d'envoyer leur fils en vacances chez sa tante. Mais la ferme Idoux se trouve sur le lieu-dit du Struthof. Une zone rendue strictement inaccessible aux civils par les SS. À leur grand étonnement, leur demande de séjour est acceptée par les autorités allemandes. Raymond s'en réjouit. Il aime bien l'oncle Ernest et la tante Marie et apprécie de passer l'été à la montagne. Mais il va vite déchanter en arrivant sur place. Le Struthof a bien changé : sur les hauteurs se profile l'ombre d'un camp de concentration. Le paisible lieu de villégiature ressemble maintenant à l'antichambre de l'enfer... Pour aller plus loin : encart didactique de 16 pages écrit par Robert Steegmann. Découvrez le contexte historique du KL-Natzweiler, seul camp de concentration sur le territoire français par le biais de photos et documents d'époque, prêts du Centre Européen du Résistant Déporté.

11/2011

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Histoire internationale

Journal de déportation

Septembre 1915, Istanbul. Un soir, on frappe à la porte : " Yervant Odian est-il là ? ". Dès lors, l'implacable organisation génocidaire turque va l'entraîner sur les routes et dans les sinistres camps du désert syrien. Au sein des colonnes de déportés, il rejoint le destin de ses compatriotes arméniens, bien que se considérant presque comme un " privilégié ", en raison de son statut d'écrivain reconnu. Immergé dans un quotidien de tortures, glacé d'horreur devant les situations d'humiliation, les impitoyables persécutions que subissent les déportés et, pour finir, les exécutions et l'extermination, un rare instinct de survie préserve Yervant Odian. L'écrivain satirique et journaliste, survivant à ces " années maudites ", ce cauchemar, revient à Istanbul en 1918 au terme d'un long voyage en enfer et retrouve sa table de rédacteur. Aussitôt, il s'attache à consigner ses souvenirs témoignant ainsi au nom de tous ces anonymes disparus, et il sera l'un des rares écrivains arméniens à s'y consacrer au lendemain du génocide. De ce travail de mémoire résulte un récit à la fois distancié, précis et dépouillé, pour surtout " être fidèle à la réalité, n'altérer en rien les faits, n'en exagérer aucun ". Une forme de " poétique de la simplicité ".

02/2010

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Histoire de France

Frères de misère. Protestants, résistants, déportés au camp de Natzweiler-Struthof

Au cours des mois de novembre et de décembre 1943, six collégiens, un surveillant, leur directeur, tous résistants, sont arrêtés à l'Institut protestant de Glay dans le Doubs. Les huit sont déportés par mesure de répression, cinq d'entre eux ne sont pas rentrés des camps de concentration. L'un de ceux qui sont revenus, Pierre Rolinet, élu en 2008 président de l'Amicale nationale des déportés et familles de disparus de Natzweiler-Struthof et ses Kommandos, est à l'origine du travail de recherche historiographique mené par l'auteur. Le parcours singulier de chacun de ces hommes, l'entraide entre déportés derrière les barbelés, le lien indestructible d'amitié fraternelle qui s'est créé entre frères de misère, les échanges épistolaires en 1945 entre les revenants et les proches des disparus, le témoignage constant de Pierre Rolinet qui raconte la survie dans un camp de concentration nazi : la vie est là, dans sa valeur universelle qui fonde notre humanité.

06/2017

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TRAVAUX SUR LA MEMOIRE

La médecine nazie contre l'humanité. Expérimentations médicales au camp de concentration de Natzweiler-Struthof

Un an après l'invasion de la France par la Wehrmacht, le camp de concentration de Natzweiler, en Alsace annexée, est ouvert en mai 1941 sur ordre du Reichsführer-SS Heinrich Himmler. En marge de travaux forcés au service du Reich, des médecins de la Reichsuniversität de Strasbourg y conduisent des expériences sur les détenus. Comme dans d'autres camps, les expérimentations médicales nazies ont des objectifs multiples : purifier et préserver la "race" aryenne, tester de nouveaux produits - vaccins, antibiotiques, antidotes aux gaz de combat - en exposant sciemment les détenus à une issue fatale. Au KL Natzweiler, les tests à l'ypérite, au phosgène et de vaccins contre le typhus font plusieurs centaines de victimes. Le professeur d'anatomie August Hirt fait assassiner 86 personnes juives par gazage dans une chambre construite à des fins expérimentales. Les restes humains sont conservés dans les caves de l'université... où ils sont découverts par les services de recherche sur les crimes de guerre en décembre 1944. Cet ouvrage est le fruit d'années de recherches franco-allemandes sur la Reichsuniversität. Après de nombreuses décennies de non-dits, de vérités étouffées et d'enfouissement de faits que l'on ne voulait pas voir, les stigmates laissés par le nazisme en Alsace annexée deviennent toujours plus évidents.

05/2024

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Vidéo documentaires

Struthof. Un camp nazi sur le sol français

La série radiophonique d'Olivier Vogel, produite par France Bleu Alsace et l'Atelier de création radiophonique de l'Est. Dix épisodes de 6 minutes pour découvrir Natzweiler-Struthof, à travers les récits de plusieurs déportés français, slovènes ou norvégiens. Un reportage photos de Jacques Robert sur le site et le camp de Natzweiler-Struthof, le Centre européen du résistant déporté et le Musée du KL-Natzweiler.

01/2007

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TRAVAUX SUR LA MEMOIRE

Un jour, nos voix se tairont

Né en 1922, issu d'une famille modeste, tourneur sur métaux à l'usine Bimétal à Alfortville, Jean Villeret est réfractaire à la Relève et au Service du travail obligatoire pendant la Seconde Guerre mondiale. Résistant Franc-tireur et partisan, il est incarcéré à Fresnes en même temps que le groupe Manouchian. A 21 ans, en 1943, il sera déporté à Natzweiler-Struthof puis à Dachau. Le journaliste Julien Legros interroge avec Jean Villeret les notions de " devoir de mémoire ", de " plus jamais ça ", d'antifascisme et nous plonge dans un passionnant dialogue intergénérationnel.

04/2023

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Histoire de France

Justice à Dachau

Le monde garde en mémoire le procès de Nuremberg, où furent jugés une poignée de dignitaires nazis responsables de la politique de conquête, d'asservissement et d'extermination menée par le IIIe Reich pendant douze ans. Mais qui se souvient du procès concomitant de Dachau, où des centaines d'officiers, de gardiens et de médecins durent répondre de la mise en œuvre de cette politique " sur le terrain ", dans les camps de concentration de Dachau, Mauthausen, Flossenburg et Buchenwald ? Joshua M. Greene reconstitue pour nous ces procès et nous révèle le rôle essentiel de William Denson, professeur de droit de trente-deux ans que l'armée américaine nomma procureur militaire, chargé de réunir une équipe de juristes pour constituer le dossier d'accusation et de recruter des avocats pour la défense. Dans un tribunal improvisé à l'intérieur même du camp de Dachau libéré, Denson dut requérir contre des accusés comme le Dr Klaus Carl Schilling, responsable de la mort de milliers de cobayes humains victimes de ses " recherches " sur la malaria, ou Edwin Katzen-Ellenbogen, un psychologue formé à Harvard devenu un indicateur de la Gestapo, ou encore Ilse Koch, la " chienne de Buchenwald ", à qui son goût pour les abat-jour en peau humaine valut une douteuse célébrité. Malgré son inexpérience, Denson plaida avec vigueur, efficacité, et surtout un profond respect des droits de la défense, car il lui importait avant tout que les condamnations obtenues à Dachau ne soient pas considérées par les générations futures comme une justice de vainqueurs, mais comme la justice tout court. De fait, le procès de Dachau, au même titre que celui de Nuremberg, a prouvé qu'un procès pour crimes de guerre, et a fortiori pour crimes contre l'humanité, n'était pas nécessairement une variante juridique du fameux " malheur aux vaincus ", et qu'il pouvait faire jurisprudence pour peu qu'il s'appuie sur une grande rigueur procédurière et surtout morale.

02/2005

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Ouvrages généraux

Le Struthof

Le 22 juin 1940, le repli des troupes alliées, entraîne de facto, l'Armistice. Non ipso jure, le régime nazi exploite cette opportunité pour s'emparer de l'Alsace et de la Moselle, nonobstant l'immuable intangibilité des frontières. Dès lors dans ces deux régions, tout individu est obligatoirement considéré comme citoyen allemand, la langue française devient bannie, la jeunesse alsacienne et mosellane subit l'incorporation contrainte ou la déportation. Le 23 novembre 1944, les chars des Alliés entrent dans Strasbourg, et les soldats d'un régiment de l'Armée américaine, s'engagent dans la vallée de la Bruche, afin d'atteindre, à cinquante kilomètres au sud-ouest de Strasbourg, le village de Rothau. Ils découvrent une quinzaine de baraquements disposés en terrasses alignés par paires, dans une enceinte de forme quadrangulaire, gratifiée de huit miradors. Cet endroit, appelé jadis par les nazis : KL Natzweiler-Struthof est complètement désert. Depuis septembre 44, tous les déportés du KL ont été déplacés vers l'Allemagne, dans des annexes du Wurzellager (Camp-souche) du Struthof. Le nombre de déportés sera évalué à quelque 52 000 personnes, issues de 25 nationalités. L'estimation des victimes sera établie à quelque 22 000.

02/2023

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Littérature étrangère

L'horloger de Dachau

Un train déchire le silence de la campagne bavaroise, d'une beauté virginale sous la neige d'hiver. Dans les wagons, des centaines d'hommes et de femmes sont entassés, frigorifiés et terrifiés. Isaac, un horloger juif, sait que ce voyage qui le conduit à Dachau sera son dernier. Mais à son arrivée au camp de la mort, Isaac est séparé des autres et emmené dans la maison d'un haut responsable où on a besoin de ses talents d'horloger. Sa vie est désormais suspendue à un fil : que se passera t-il lorsqu'on pourra se passer de ses services ? Lorsque ses yeux croisent ceux d'Anna, une déportée engagée comme domestique chez cet officier nazi, il sait qu'il a trouvé une raison de vivre. Mais dans ce lieu où le mal et la mort sont omniprésents, il n'y a évidemment pas de place pour l'amour. Anna et Isaac vont devoir se battre pour espérer, un jour, pouvoir vivre libres et heureux.

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XXe siècle

La libraire de Dachau

Aux Etats-Unis, à l'aube des années 2020, la vie de Grace bascule lorsqu'on lui annonce qu'elle vient d'hériter d'une librairie à Dachau, en Allemagne. L'endroit lui a été légué par une grand-mère biologique dont elle ignorait complètement l'existence. Grace décide de traverser l'Atlantique et se lance dans une véritable enquête pour combler les silences de l'extraordinaire et douloureuse histoire de Mathilda, sa grand-mère. Une histoire qui débute dans l'Allemagne crépusculaire des années 1940. Hans, l'amour de toujours de Mathilda, est en danger parce qu'il est juif. La jeune femme n'hésite pas une seconde et le cache dans son grenier. Pendant des mois, ils vivent à la lueur des bougies. Jusqu'au jour où Hans est trahi et déporté au camp de Dachau... Dès lors, Mathilda est poussée par la rage de survivre et par une promesse : un jour, ils vivront libres et heureux.

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XXe siècle

La libraire de Dachau

Aux Etats-Unis, à l'aube des années 2020, la vie de Grace bascule lorsqu'on lui annonce qu'elle vient d'hériter d'une librairie à Dachau, en Allemagne. L'endroit lui a été légué par une grand-mère biologique dont elle ignorait complètement l'existence. Grace décide de traverser l'Atlantique et se lance dans une véritable enquête pour combler les silences de l'extraordinaire et douloureuse histoire de Matilda, sa grand-mère. Une histoire qui débute dans l'Allemagne crépusculaire des années 1940. Hans, l'amour de toujours de Matilda, est en danger parce qu'il est juif. La jeune femme n'hésite pas une seconde et le cache dans son grenier. Pendant des mois, ils vivent à la lueur des bougies. Jusqu'au jour où Hans est trahi et déporté au camp de Dachau... Dès lors, Matilda est poussée par la rage de survivre et par une promesse : un jour, ils vivront libres et heureux.

06/2023

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Littérature anglo-saxonne

L'Horloger de Dachau

Un train déchire le silence de la campagne bavaroise, d'une beauté virginale sous la neige d'hiver. Dans les wagons, des centaines d'hommes et de femmes sont entassés, frigorifiés et terrifiés. Isaac, un horloger juif, sait que ce voyage qui le conduit à Dachau sera son dernier. Mais à son arrivée au camp de la mort, Isaac est séparé des autres et emmené dans la maison d'un haut responsable où on a besoin de ses talents d'horloger. Sa vie est désormais suspendue à un fil : que se passera t-il lorsqu'on pourra se passer de ses services ? Lorsque ses yeux croisent ceux d'Anna, une déportée engagée comme domestique chez cet officier nazi, il sait qu'il a trouvé une raison de vivre. Mais dans ce lieu où le mal et la mort sont omniprésents, il n'y a évidemment pas de place pour l'amour. Anna et Isaac vont devoir se battre pour espérer, un jour, pouvoir vivre libres et heureux. Le roman oui a ému des millions de lecteurs.

11/2021

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Religion

Miraculé de Dachau. Témoignage

Prisonnier à Dachau, Kazimiers est choisi comme cobaye dans le service du médecin-chef SS. Il livre un témoignage vibrant d'amour et de pardon et une réflexion sur l'homme d'une grande profondeur. Extrait de son ouvrage : Les hivers à Dachau furent une période de tourments indicibles dans l'enfer du camp, mais ils furent aussi une période de grandeur : le temps de la souffrance héroïque et de l'héroïsme du service, qui ne recula jamais devant le sacrifice de la vie. Les modalités et les actes furent différents. Comment les raconter tous ? Mais ce n'est pas là le plus important. Après tout, les noms de leurs auteurs sont inscrits dans les cieux (cf. Lc 10, 20), tout comme leurs actes. Car il n'est pas d'amour plus grand que celui-là : donner sa vie pour ses amis (Jn 15, 13). Ces paroles de Jésus ont été prononcées par l'Eglise à propos du premier Saint Prisonnier canonisé. Comme elles étaient justes ! Ils resplendissent comme des étoiles au firmament, et puisse le ciel, par leur intercession, se pencher sur la terre, oeuvre du Dieu-Amour, afin qu'elle ne soit plus dévastée de manière aussi horrible par l'homme obsédé par la haine... . Ni la vie ni la mort ne peuvent être soumises à l'hégémonie de la technique ou privées de leurs caractéristiques pleinement humaines. Ici l'homme ne peut reconnaître d'autre puissance en dehors du pouvoir souverain du Créateur. La vie et la mort ne sont pas seulement une question de guerre mais, à l'ère de la technique, surtout de paix. Combien de personnes ont-elles été tuées ? A ce propos aussi la technique se perfectionne. Combien reconnaissent une ingérence non humaine dans le mystère de la vie à son début ? Ici les progrès de la technique sont carrément d'une évidence solaire. Ainsi la technique devient de plus en plus parfaite, mais l'homme croît-il ? L'homme, ami de la technique, s'allie même contre la vie, avec elle. De cela c'est lui qui est responsable, certes pas la technique. L'homme reste toujours homme. Puisse-t-il donc l'être toujours, avec la conscience que son humanité n'a pas de prix et que la dictature de la technique est pleine de dangers.

09/1997

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BD tout public

Ma guerre de La Rochelle à Dachau

Voici le témoignage de Guy-Pierre Gautier, grand-père de l'auteur, survivant de Dachau. Engagé en 1943 dans la brigade « Liberté » des francs-tireurs et partisans de La Rochelle, il s'emploie à des sabotages de voies ferrées et au renseignement. La bravoure côtoie l'insouciance. A l'arrestation du réseau, les difficultés commencent avec les interrogatoires par la gestapo, une mutinerie de la prison d'Eysses, les fusillés. Le cauchemar s'installe lors du voyage infernal en wagons à bestiaux jusqu'à Dachau. Le courage masque alors à peine la frayeur. Le récit poignant d'un survivant, jour après jour, souffrance après souffrance, jusqu'à l'apparition de la silhouette immense d'un gi américain qui annonce la fin du cauchemar le 30 avril 1945. BD Ado/Adulte.

02/2017

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Histoire internationale

Dachau KL. Camp de concentration de Dachau : le travail rend libre

Dachau situé à environ trente kilomètres au nord ouest de Munich sera notoirement connu pour être le premier grand camp d'internement pour tous les ennemis politiques du Troisième Reich. Appelé dès son origine Zentrum des Besitzschutzes (Centre de Protection de Détention), le site servira aussi comme cadre d'entraînement et de camp école aux gardiens SS ayant à oeuvrer dans d'autres camps de mort. Pendant douze années consécutives, avec ses quelques 185 commandos extérieurs (Aussenkommandos), ses camps annexes (Nebenlagers) et ses camps extérieurs (Aussenlagers) ; Dachau sera le théâtre d'incarcérations où dès 1938 toutes sortes de catégories d'opposants au régime de l'Allemagne nazie côtoieront les premiers internés Juifs de Bavière. Puis dans ce camp fusionneront en masse bon nombre de groupes ethniques et sociaux : Tsiganes, prisonniers de guerre soviétiques, Juifs, homosexuels, criminels allemands, Témoins de Jéhovah, catholiques et protestants, asociaux, prêtres, apatrides, écrivains, scientifiques et Résistants. Cet endroit terrifiant servira aussi de camp de transit (Transitlager) pour de nombreux prisonniers à destination d'autres lieux aussi comminatoires. Durant toute la période de 1933 à 1945, Dachau verra passer quelques 250. 000 déportés déplacés d'environ trente pays, sans compter ceux éliminés dès leur arrivée au camp, donc non enregistrés. Dans ce lieu maudit la barbarie y est déployée sous toutes ses formes, des sévices les plus outrageants en passant par la souffrance et l'épuisement au travail, une carence totale dans l'hygiène, la faim et les maladies graves, le froid rigoureux des hivers et la chaleur éprouvante de certains mois d'été, sans oublier les ridicules et dramatiques expériences médicales. Dans cet antre maudit où le crime et les atrocités sont synonymes de banalité et d'avilissement déconcertant, on dénombrera quelques 76. 000 martyrs du Système nazi. Enfin, entre l'été 1940 et la fin avril 1945, sur quelques 12500 prisonniers français internés à Dachau, environ 1. 600 d'entre eux y laisseront toute espérance de vie.

03/2014

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Poches Littérature internation

Le monde de pierre

Le récit de l'horreur des camps ; de l'horreur successif d'Auschwitz, de Natzweiler-Struthof, de Dachau. Tadeusz Borowski l'aura vécu et y aura survécu seulement parce qu'à son arrivée à Dachau, vers la fin de la guerre, on ne gazait plus les Aryens... Ce livre qui regroupe ses deux recueils (L'Adieu à Maria et Le Monde de pierre) décrit la vie quotidienne des camps non pas en suivant le fil des jours, mais bien plutôt en en saisissant certaines scènes. Dénués d'espoir, les personnages, dont le narrateur - double de l'auteur -, subissent la loi implacable des "usines de la mort" nazies : la sélection de ceux qui iront à "la douche" et de ceux que l'on fera travailler une journée de plus ; les tortures psychologiques ; la privation de nourriture ; l'humiliation ; la peur, en permanence. Et puis la Libération tant attendue par les Américains, qui s'avérera prendre une toute autre forme que celle espérée : des tirs sans sommation, des inculpations sous de fallacieux prétextes. En vingt et une nouvelles, Tadeusz Borowski nous impose - entre routine dans l'horreur et dévastation de l'âme - une vision implacable de l'enfer des camps.

11/2015

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Histoire de France

Mémorial des martyrs de la déportation

Histoire du monument réalisé par l'architecte G.-H. Pingusson sur l'île de la cité à Paris et inauguré en 1962. Au-delà de l'aspect architectural, Antoine Brochard revient sur l'origine du projet et les questions importantes qu'il soulève : comment figurer la déportation au travers d'un monument laïc ? comment faire supporter par le monument le travail de mémoire et le besoin de recueillement individuel ? Complété de textes de G.H. Pingusson, cet ouvrage s'adresse aux architectes mais également à un public plus large d'historiens, de philosophes ou de personnes intéressés par les questions mémorielles.

10/2015

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Résistance

De Dachau aux cachots de la République

Victor Dojlida (1926-1997), fils d'un mineur polonais immigré en Lorraine, s'engage dans la Résistance à 16 ans, ce qui lui vaut d'être déporté en 1944 dans les camps de Struthof, de Dachau puis de Buchenwald. Lorsqu'il revient en Lorraine en 1945, il constate que le policier Reuter qui l'a arrêté et le juge Chiny qui l'a livré aux SS sont encore en poste : l'heure est à la réconciliation nationale. Mais Victor n'est pas du genre à se réconcilier avec ses bourreaux. En 1946, il rosse Chiny, qui n'ose se plaindre, craignant d'attirer l'attention sur son passé de collabo. La même année, il inflige une rude correction à Reuter. Mais celui-ci porte plainte et, cette fois, Victor est condamné à une amende et à un mois de sursis, ce qu'il ressent comme une profonde injustice. En janvier 1947, il braque la paye des ouvriers de l'usine sidérurgique locale, dont les actionnaires et les dirigeants ont abondamment contribué à l'effort de guerre allemand. Il est arrêté le lendemain. C'est le début d'une longue plongée dans l'enfer carcéral, qui va durer quarante-quatre ans, ponctués de plusieurs tentatives d'évasion - avec une brève parenthèse de quatorze mois de liberté en 1960-1962. Quand il sort définitivement de prison en 1989, sa vie est derrière lui. C'est le récit qu'il a fait de ses tribulations à deux visiteurs de prison, Françoise Capéran et Guy Morel, que contient ce livre, qui fait suite à ses mémoires de résistant, parus en 2020 sous le titre Le Dzikus. Ce document et le riche apparat de notes qui l'accompagne retrace le destin singulier d'un homme que les institutions judiciaire et pénitentiaire ont tout fait pour briser, mais qui est resté toujours debout. De même que Le Dzikus était une précieuse contribution à l'histoire de la Résistance et de la déportation, De Dachau aux cachots de la république jette une lumière crue sur le système carcéral français de la seconde moitié du XXe siècle, que Victor Dojlida a presque entièrement passé enfermé. Ce récit est précédé d'une notice décrivant la découverte de ce document, ainsi que d'une préface de maître Henri Leclerc, ancien président de la Ligue des Droits de l'Homme et actuel président d'honneur de cette association, qui a bien connu Victor Dojlida en tant qu'avocat pénaliste.

03/2024

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Beaux arts

La barbarie ordinaire. Music à Dachau

Plutarque raconte que, des sept mille Athéniens faits prisonniers durant les guerres de Sicile, échappèrent aux travaux forcés dans les latomies, et donc à la mort, ceux qui surent réciter à leurs vainqueurs, Grecs comme eux, quelques vers d'Euripide. Les nazis n'appliquèrent pas ce trait de clémence antique aux déportés des camps. Citer Goethe ou Schiller ne fut à ces derniers d'aucun secours. Pourtant la mémoire - la culture - joua un rôle majeur dans le destin des déportés. Savoir par cœur un poème met à l'abri du désastre. Ce que l'on garde en esprit, aucune Gestapo, aucune Guépéou, aucune C.I.A. ne peut vous le retirer. En septembre 1944, le peintre Zoran Music est déporté à Dachau. Il y réalise, au risque de sa vie, une centaine de dessins décrivant ce qu'il voit : les scènes de pendaison, les fours crématoires, les cadavres empilés par dizaines, c'est-à-dire l'indescriptible. Plus que la formule trop citée d'Adorno sur Auschwitz, la question que pose ce livre est la suivante : que pouvait alors la mémoire contre la mort, l'art contre l'indicible ? Non pas " après ", mais dans le quotidien de la vie des camps ? Que peut-elle aujourd'hui dans une modernité qui, par son déni de la culture au nom de l'égalitarisme, et par sa tentation, au nom du progrès biologique, de légaliser l'euthanasie et l'eugénisme. semble souscrire au nomos de la vie concentrationnaire même ?

02/2001

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Histoire de France

Convois. La déportation des Juifs de France

De 1942 à 1944, quelque 75 convois ont déporté, depuis la France, 75000 Juifs - dont 11400 enfants - vers les camps d'extermination. L'historien Jean-Luc Pinol propose une nouvelle lecture de cette histoire, analysant les ressorts de la déportation, le rôle des acteurs (armée allemande, Gestapo, Etat français...), et les parcours de ses victimes, enfants, femmes et hommes originaires de toute l'Europe. Jean-Luc Pinol a cartographié et étudié les données du Mémorial de la déportation des Juifs de France établi par Serge Klarsfeld qui comprend, outre les déportés, les Juifs fusillés ou massacrés sur le territoire français (plus de 1200) ainsi que les morts dans les camps français (2500). La persécution ne se manifeste pas de la même manière pour les natifs de Varsovie, de Berlin, de Salonique ou de Paris. De même, l'ancienneté de l'installation en France et le lieu d'habitation conditionnent bien souvent les circonstances des arrestations. Pourquoi tant de Strasbourgeois ont-ils été arrêtés en Dordogne ? Pourquoi de nombreux originaires de Pologne ont-ils été raflés dans les Ardennes ? Ainsi, Convois donne à lire dans l'espace et le temps l'ampleur de l'événement (toute la France est touchée et souvent très durement) mais aussi les spécificités de chaque communauté. Se lit aussi la complexité des destins individuels et collectifs. L'ouvrage contient 130 cartes dont la carte d'analyse de chacun des convois de déportation.

09/2019

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Histoire de France

Avoir vingt ans à Dachau. L'histoire de mon père

Résumé : C'est un récit poignant, « sur la captivité de mon père » écrit Joëlle Delpech-Boursier sur André Delpech, qu'elle nous livre à travers ces pages. Durant plusieurs années, elle écoute, recueille patiemment ses mots, sa blessure, son témoignage distillé par bribes par ce jeune résistant, mais ô combien essentiel pour saisir et vivre notre aujourd'hui en liberté. André Delpech est quercinois, arrêté par la Gestapo à Cahors le 17 mai 1944, puis déporté au camp de la mort lente de Dachau, dans un des Kommando les plus durs de la vallée du Neckar en Allemagne, après avoir survécu au fameux train de la mort. Le récit évoque avec force détails l'enfer que ce jeune résistant a vécu dans sa déportation aux côtés de ses compagnons d'infortune dans ce camp de concentration, les Stücks qu'ils étaient devenus devant disparaître sans laisser aucune trace. Après la guerre, André Delpech fit une brillante carrière militaire avec le grade de général de corps d'armée. Son nom restera toujours attaché à Dachau dont il a présidé le Comité International pendant quatorze ans. La chancelière allemande Angela Merkel a accepté en 2013 de recevoir le prix de ce comité portant le nom du général André Delpech. Ce témoignage ainsi recueilli se veut avant tout un travail, un devoir de mémoire œuvre portée par une enfant d'un déporté résistant, elle qui n'a pas connu la guerre mais qui hérite d'une histoire et de certaines valeurs à transmettre pour aider à faire de nos enfants des citoyens. En particulier celles que son père a défendu toute sa vie, la liberté et le respect de la dignité humaine. « La liberté qui paraît évidente à ceux qui l'ont toujours connue, exige pour être conservée et vécue une vigilance constante des hommes et des femmes de tous les continents du globe » avait-il dit lors d'un discours prononcé sur la place d'appel de Dachau devant une assemblée internationale.

08/2015

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Littérature française

La déportation des morts

Le baron Haussmann avait des manies et des idées : celles de bâtir, comme on sait ; celles de détruire inexorablement (il rasa pour la cause d'un boulevard sa maison natale), ou de déplacer, ce que l'on sait moins : lui vint ainsi un jour celle d'expatrier les cimetières intra-muros de Paris, et leurs occupants, vers la grande périphérie. Un historien, journaliste des arts, érudit, amoureux du vieux Paris et de ses populations, Victor Fournel, s'interposa, dans une enquête d'une ironie et d'un sérieux sans-pareils, que nous restituons ici, d'après l'édition définitive de 1870, dans ce petit livre harmonieux. Il n'est pas exclu qu'à la lueur de ce texte, certains traits de caractère, des comportements, des façons politiques, paraissent au lecteur, sinon récents, du moins très-actuels.

08/2017

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Religion

Un ange à Dachau. Pourquoi j'aime les azalées Souvenirs de mes voyages à la plantation du camp de concentration de Dachau de mai 1944 à avril 1945

Le lectionnaire des dimanches et fêtes des trois années liturgiques issu de la réforme de Vatican II est une source d'eau vive. Seuls ou en groupe, tous ceux qui font l'effort de scruter l'ensemble des textes avec les méthodes exégétiques éprouvées découvrent combien " elle est vivante, la Parole de Dieu " (He 4, 12) et combien elle est pénétrante. Le lectionnaire souligne particulièrement le lien qui unit la première lecture et l'évangile puisque Dieu a sagement disposé les deux Testaments " de telle sorte que le Nouveau soit caché dans l'Ancien et que, dans le Nouveau, l'Ancien soit dévoilé " (Dei Verbum, 16). On comprend ainsi tout l'intérêt pour l'auteur d'aborder les " premières lectures " après avoir déjà parcouru les " évangiles " dans la série " Tout près de toi, cette Parole ". La nouvelle série intitulée " Dieu a parlé à nos Pères " poursuit la même méthode. L'année A est déjà disponible. Les prédicateurs, catéchètes, maîtres des novices, animateurs liturgiques ou de groupes bibliques seront les premiers intéressés par cet excellent ouvrage pédagogique. Outre le texte de la lecture, ils trouveront une fiche de travail et les réponses aux questions posées. Une méthode simple pour aller au cœur des textes, même si l'on ne possède ni formation biblique préalable ni bibliothèque spécialisée.

12/2005

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Beaux arts

Zoran Music à Dachau. La barbarie ordinaire

Plutarque raconte que, des sept mille Athéniens faits prisonniers durant les guerres de Sicile, échappèrent aux travaux forcés dans les latomies, et donc à la mort, ceux qui surent réciter à leurs vainqueurs Grecs comme eux, quelques vers d'Euripide. Les nazis n'appliquèrent pas ce trait de clémence antique aux déportés des camps. Pourtant la mémoire - la culture - joua un rôle majeur dans le destin de certains déportés. En septembre 1944, le peintre Zoran Mušic est déporté à Dachau. Il y réalise, au risque de sa vie, une centaine de dessins décrivant ce qu'il voit : les scènes de pendaison, les fours crématoires, les cadavres empilés par dizaines, c'est-à-dire l'indescriptible. La question que pose ce livre est la suivante : que pouvait alors la mémoire contre la mort, l'art contre l'indicible ? Non pas "après", mais dans le quotidien de la vie des camps ? Et que peut-elle aujourd'hui ?

12/2018

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Critique

Souvenirs de déportation. Neuengamme, Bergen-Belsen

Dans ce témoignage, l'auteur raconte sa déportation dans les camps de Neuengamme et Bergen-Belsen de son arrestation en mai 1944 à sa libération en juin 1945. Ce témoignage simple, précis, parfois glaçant, mais toujours sans haine rappelle à tous, en particulier aux jeunes générations, le niveau de barbarie mise en uvre par l'Allemagne nazie dans les camps. Il montre aussi comment certains hommes, accrochés à leur foi ou à leur idéal, ont pu conserver leur humanité malgré cette plongée dans l'inhumain.

02/2023

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Déportation

De Strasbourg à Dachau. Souvenirs 1939-1945. Tome 2, 1944-1945

A l'issue de la débâcle de 1940, Francis Rohmer s'est replié à Clermont-Ferrand avec l'ensemble de l'université de Strasbourg. Il y a poursuivi ses études jusqu'à l'obtention de son doctorat en médecine et sa spécialisation en neurologie. Entré en Résistance dès 1941, il est arrêté par la Gestapo en mars 1944. Commence alors un calvaire qui ne prendra fin qu'avec la capitulation allemande. Après un passage par la "prison du 92" à Clermont-Ferrand puis par Royallieu, il est déporté à Dachau en juillet 1944, puis dans divers camps du Neckar d'où il n'est libéré que dans les derniers jours de la guerre. De cette période tragique, il a laissé un récit saisissant, qui compte parmi les plus grands témoignages de déportés. Rédigé après la guerre à partir de notes prises au jour le jour et complétées par une solide documentation, ce texte nous mène au coeur de l'univers concentrationnaire nazi. Un document exceptionnel, tant pour ses qualités historiques et littéraires que pour l'humanité qui s'en dégage.

02/2022

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Déportation

De Strasbourg à Dachau. Souvenirs 1939-1945. Tome 1, 1939-1944

Francis Rohmer est étudiant en médecine à Strasbourg lorsqu'en septembre 1939, à la déclaration de guerre, il est mobilisé dans le service de santé. Après avoir suivi un cours d'élèves officiers de réserve, il est affecté comme médecin à une compagnie du train des équipages. En mai 1940, il se trouve dans les Ardennes où il subit de plein fouet le coup de boutoir allemand. S'ensuit une retraite éprouvante, qui le mène à Amiens puis jusqu'au Poitou, où il est capturé le 26 juin 1940. Rapidement délivré, il rejoint finalement Clermont-Ferrand, où s'est repliée l'université de médecine de Strasbourg. Rendu à ses études et à la vie civile, il va enfin pouvoir terminer sa thèse et la soutenir... De 1940 à 1944, il partage l'existence de la communauté alsacienne et universitaire exilée en Auvergne, entre spécialisation en neurologie, vie sociale et culturelle, entrecoupée de déplacements à Marseille... Entré en Résistance dès 1941, le jeune docteur Rohmer est arrêté par la Gestapo le 8 mars 1944. Son témoignage, rédigé après la guerre à partir de notes prises au jour le jour, nous mène au coeur de la débâcle, puis de l'Occupation vue sous un angle original. Passionnant, remarquablement vivant et écrit dans une très belle langue, il constitue une source de premier ordre pour l'histoire de la seconde guerre mondiale.

02/2022

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Histoire de France

Matricule 120830. Souvenirs de Résistance et de Déportation

Seul survivant de sa commune lors de la répression du maquis en 1944, Robert Laurain a écrit ses souvenirs. comme un "Passeur de mémoire".

01/2007