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Jean Tardieu

Extraits

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Lecture 6-9 ans

Poèmes de Jean Tardieu

Oui oui c'est moi ici ma voix ma vie / oui oui mais oui j'entends j'écoute / mais oui toujours, mais oui j'entends / oui mon oiseau oui mon soleil oui mon village / oui mon beau temps oui mes saisons / mon toit mon nuage ma vie / oui porte ouverte sur le jour !

02/2011

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Critique littéraire

Les plus belles citations de Jean Tardieu

La bonne centaine de citations réunie par Delphine Hautois rend compte des registres différents dont l’homme de lettres a été un virtuose. On trouvera donc des extraits de poèmes, mais aussi des textes en prose et du théâtre. Cinq chapitres qui virevoltent dans son oeuvre : Autoportraits, "C’est toi ? – Oui, c’est moi". "Contrairement à ce que vous pourriez croire, mon double n’est pas en tous points semblable à moi. Il est, dans l’ensemble, beaucoup moins bien que moi". Paysages, "Comment ça va sur la terre ?". "J’avançais, à pas comptés, dans ce monde énigmatique et plein, où chaque apparence me posait une question". Jeux verbaux, "Encore des mots ! Toujours des mots !". "Je me voulais désert et transparent afin de devenir un piège pour les mots". Nuit et jour, "Gare aux poisons distillés par l’insomnie !". "Ainsi vont les uns et les autres poussés par le souffle du songe qui les emporte à la dérive". Les artistes, "Saurai-je peindre avec des mots ?". "J’aurais voulu écrire comme on éclabousse de couleurs une toile. Ou comme on frappe sur un gong. Ou comme on chantonne. Ou comme on crie". C’est souvent gai, mais souvent aussi traversé par l’angoisse, une angoisse quasi métaphysique. L'ensemble est agrémenté de 20 illustrations inédites de Camille Pot. En 2015, on commémore les 20 ans de la mort de Jean Tardieu.

06/2015

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Critique littéraire

Lire Tardieu

Poète explorateur du langage, dramaturge de l'absurde, romantique contrarié, Jean Tardieu parcourt les différents motifs de la dualité fondamentale : séparation du monde et des mots, du sensible et de l'intelligible, de l'envers et de l'endroit, de l'espace, du temps, du moi. Sur un mode tantôt ludique, tantôt grave, une oeuvre qui n'a pas pour ambition de dire le sens, mais de le désigner en creux, comme un manque, ou d'en faire scintiller les éclats dispersés...

12/1988

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Troisième République

André Tardieu

Héritier de Clemenceau et de Poincaré, précurseur du général de Gaulle et de la Ve République, trois fois président du Conseil mais aussi écrivain, André Tardieu (1876-1945) fut l'une des personnalités françaises les plus considérables de son époque. Personnage complexe et tourmenté, il eut pour ambition de rediriger la politique en faveur du bien commun et de participer à la modernisation du pays. Entraîné par ses intuitions visionnaires, notamment sur le danger hitlérien et l'urgence de réformer la République pour la rendre plus efficace, il fut cependant incompris, détesté et violemment rejeté par la classe politique française, autant à gauche qu'à droite. Accablé par les insultes, les trahisons et l'aveuglement pacifiste, Tardieu "le Mirobolant" choisit alors de se retirer de la vie publique après avoir dénoncé les dérives de la IIIe République dans des manifestes étincelants.

03/2024

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Beaux arts

Lire la peinture, voir la poésie. Jean Tardieu et les arts

Fils de peintre, Jean Tardieu a humé dès l'enfance "la bonne odeur de l'huile et des couleurs". Sa vie entière, qui coïncide avec le XXe siècle (1903-1995), a été "ponctuée d'images" : de ses premiers poèmes en prose sur des peintres jusqu'à ses toutes dernières publications, il a multiplié les approches du fait artistique, en particulier de la peinture. D'abord inspiré par les maîtres du passé, il se tourne ensuite vers ses contemporains, bien souvent ses amis (Pol Bure. Jean Bazaine. Max Ernst ou flans Hartung par exemple), dont il commente ou transpose les œuvres, et avec lesquels il élabore non seulement de très beaux livres, mais encore des œuvres d'une forme plus inattendue, comme la Rotonde du palais Bourbon, réalisée en étroite complicité avec Pierre Alechinsky. Si les tableaux ont été à la source de son écriture poétique, celle-ci, à son tour, est à l'origine d'œuvres plastiques qui lui répondent. Le rapport entre Jean Tardieu et les artistes est fondé sur cette réciprocité : une création partagée. Originale et diverse, la quête menée par Jean Tardieu dans ce domaine est en même temps exemplaire d'une démarche commune à nombre d'auteurs au XXe siècle : ses "poèmes traduits des arts" rendent particulièrement perceptible une double approche de ce champ d'investigation poétique, qui attire le tableau dans le poème - peinture à lire, ou le poème vers le tableau - poésie à voir. L'ouvrage de Frédérique Martin-Scherrer retrace cet itinéraire poétique placé sous le signe de l'attachement à l'œuvre du père, le peintre Victor Tardieu, et de l'amitié des plus grands peintres contemporains dont une centaine d'œuvres est ici reproduite.

10/2004

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Histoire de France

André Tardieu. L'incompris

Héritier de Clemenceau puis de Poincaré, précurseur du général de Gaulle et de la Ve République, trois fois président du Conseil et ministre à plusieurs reprises, André Tardieu (1876-1945) fut l'une des personnalités politiques les plus remarquables de son époque. Fondateur de l'éphémère Centre républicain, grand visionnaire, il eut pour ambition de rediriger la politique en faveur du bien commun et soutint ainsi un ambitieux programme d'investissement public et de hausse des revenus populaires, instituant en outre l'assurance vieillesse pour tous les salariés. Il n'eut de cesse également de participer à la modernisation du pays, favorisant l'électrification des campagnes et la construction de vastes infrastructures. Homme d'Etat - et écrivain - d'une rare puissance intellectuelle, entraîné par ses intuitions, en particulier sur le péril hitlérien, celui que Léon Daudet surnommait "le Mirobolant" se heurta cependant au pacifisme et à l'incompréhension de la classe politique, aussi bien à gauche qu'à droite, ce qui le conduisit à se retirer de la vie publique après avoir dénoncé les dérives de la IIIe République dans des manifestes étincelants. Dans cette biographie d'une rare densité, Maxime Tandonnet livre avec son talent coutumier la vie de ce personnage complexe et tourmenté.

01/2019

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Critique littéraire

A quelques pas des lignes. Correspondance 1914-1918

Composée de quatre-vingts lettres échangées entre 1914 et 1918, cette correspondance entre Victor et Jean Tardieu offre un aperçu de la vie quotidienne d'un soldat un peu particulier, à travers des descriptions du front stylisées par le regard du peintre et illustrées par les reproductions de ses plus belles oeuvres. Cet échange révèle aussi les premiers pas littéraires d'un tout jeune garçon. Au-delà de l'histoire du conflit proprement dit, ce qui ressort est un tableau précis, raisonné et approfondi de la pensée sociale française sous la Troisième République. C'est aussi le regard d'un père sur son fils et sur son propre rôle de parent absent. Le point de vue est à la fois celui des civils, devant faire face au bouleversement de leur vie quotidienne, et celui des soldats envoyés au front. Ces deux mondes se répondent, dans un dialogue indispensable au maintien du lien entre les deux pans d'une famille à l'heure où elle doit, comme l'ensemble du pays, remettre en question son existence et se retrouver jour après jour.

02/2019

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Théâtre

Théâtre de chambre

"La tentation est grande, pour un apprenti dramaturge, d'aborder le théâtre par ses moyens plutôt que par ses fins, de s'intéresser à l'"objet scénique" plus encore qu'au "sujet"" de la pièce, de commencer chaque fois par un prétexte formel et de s'efforcer ensuite, mais ensuite seulement, de faire entrer dans ce cadre les significations et les valeurs, bref de chercher l'humain par et à travers le rituel. En effet, personnages et situations, lumières et ténèbres, murmures, sourires, soupirs et cris, tout ce jeu de cache-cache dans les corridors de mes songes ne me semblait avoir d'autre raison d'être que de justifier un parti pris rigoureusement et exclusivement esthétique". Jean Tardieu.

12/1966

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Théâtre

9 courtes pièces

Dans Folioplus classiques, le texte intégral, enrichi d'une lecture d'image, écho pictural de l'ouvre, est suivi de sa mise en perspective organisée en six points : - Vie littéraire : Le théâtre après la Seconde guerre mondiale - L'écrivain à sa table de travail : Un besoin de rire avec les mots - Groupement de textes thématique : Le théâtre de l'absurde - Groupement de textes stylistique : L'art du discours - Chronologie : Jean Tardieu et son temps - Fiche : Des pistes pour rendre compte de sa lecture Recommandé pour les classes de collège.

02/2009

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Littérature française (poches)

La comédie du drame

La cité sans sommeil (Fiction fantastique, en trois tableaux), Le petit voleur (Rêve de banlieue, en deux actes), Pénombre et chuchotements (Mélodrame à voix basse, en un acte), L'épouvantail (Monologue de plein air) sont suivis d'une farce brève inédite. Telles sont les œuvres à la fois atroces et drolatiques conviant le lecteur à l'univers singulier d'un des plus cruels et plus audacieux poètes de notre temps. L'humour y est grinçant, soutenu et comme irradié par un défi lancé en permanence à la créature humaine avec ses émotions, ses rages, ses lâchetés et, par-dessus tout, ses révoltes en face d'une société que l'époque, abominable, lui impose.

01/1993

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Lecture 6-9 ans

Ce que parler veut dire

Dans les quatre pièces de ce recueil, se mêlent rires, éclats de voix, apparitions furtives, répliques brèves. Tout un monde se dessine en arrière-plan. Le ton est souvent cocasse ou franchement burlesque, l'humour subtil et savoureux.

02/2013

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Théâtre

L'ACCENT GRAVE ET L'ACCENT AIGU, POEMES 1976-1983. Formeries, Comme ceci comme cela, Les tours de Trébizonde

Mon théâtre secret Le lieu où je me retire à part moi (quand je m'absente en société et qu'on me cherche, je suis là) est un théâtre en plein vent peuplé d'une multitude, d'où sortent, comme l'écume au bout des vagues, le murmure entrecoupé de la parole, les cris, les rires, les remous, les tempêtes, le contrecoup des secousses planétaires et les splendeurs irritées de la musique. Ce théâtre, que je parcours secrètement depuis mes plus jeunes années sans en atteindre les frontières, a deux faces inséparables mais opposées, bref un "endroit" et un "envers", pareils à ceux d'une médaille ou d'un miroir. De ce côté-ci, voyez comme il imite, à la perfection, l'inébranlable majesté des monuments : il semble que je puisse compter toutes les pierres, caresser de mes mains le glacis du marbre, les fractures des colonnes, la porosité du travertin... Mais, attendez : si je fais le tour du décor (quelques pas me suffisent), alors, de l'autre côté de ces apparences pesantes, de ces voûtes et de ces murailles, mon regard tout à coup n'aperçoit plus que des structures fragiles, des bâtis provisoires et partout, dans les courants d'air et la pénombre poussiéreuse, auprès des câbles électriques entrelacés et des planches mal jointes, la toile rude et pauvre, clouée sur des châssis légers. Telle est la loi de mon théâtre : à l'endroit, les villes et les paysages, la terre et le ciel, tout est peint, simulé à merveille. A l'envers, l'artisan de ce monde illusoire est soudain démasqué, car son ouvre, si ingénieuse soit-elle, révèle, par transparence, la misère des matériaux qui lui ont servi à édifier ses innombrables "trompe-l'oeil" . (Souvent je l'ai vu qui gémissait, le pinceau à la main, mêlant ses larmes à des couleurs joyeuses.) Pourtant, bien que je sois dans la confidence, je ne saurais dire où est le Vrai, car l'envers et l'endroit sont tous deux les enfants du réel, énigme qui me cerne de toutes parts pour m'enchanter et pour me perdre.

10/1986

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Poésie

Lettre de Hanoï à Roger Martin du Gard

Janvier 1928, Hanoï, le soldat de 2 ? classe Jean Tardieu commence une lettre à Roger Martin du Gard. Il est secrétaire d'état-major, sous le commandement du frère de Marcel Aymé, au moment même où il publie ses premiers poèmes dans la N. R. F. Il a vingt-cinq ans. Cette publication posthume, baignée par l'exotisme des lieux, contient bien avant l'heure une critique vive du colonialisme, ainsi qu'une méditation pertinente sur l'identité des cultures.

05/1997

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Théâtre

Candide. Adaptation radiophonique du roman de Voltaire

Voici que nous revient, après plus de soixante ans, un précieux enregistrement d'une pièce radiophonique de Jean Tardieu : son Candide, adapté de Voltaire, créé en 1944 et rediffusé en 1946. La pièce n'est plus connue aujourd'hui que des historiens de la littérature et de la radio et des spécialistes de ce "théâtre pour l'oreille" des années 1940, dont elle illustrait si brillamment l'esprit, l'art et l'ambition. Intégré par Tardieu lui-même à ses oeuvres en 1975, ce Candide a rejoint le mystérieux trésor du théâtre à lire. Le retour inespéré d'une archive sonore nous restitue, à côté du texte imprimé, l'évidence d'une forme totale et de son jeu idéal : une scène invisible, immatérielle, mais incarnée, hantée, enchantée par des voix et des bruitages - et même ici par une musique qui, tenant à l'histoire de l'oeuvre, ajoute au plaisir de la retrouver. Conçu d'emblée pour la radio, écrit pour la radio, d'une traite semble-t-il, en septembre 1944, le Candide de Tardieu fut mis en ondes par la Radiodiffusion française le 2 décembre suivant, dans les conditions de direct habituelles à l'époque : une simple lecture de comédiens réunis autour du micro - cette première n'a laissé de trace que sa distribution et quelques annonces dans la presse du temps. La rediffusion de 1946 fut donnée dans une nouvelle distribution et avec des accompagnements musicaux de Claude Arrieu, collaboratrice et amie de Jean Tardieu : c'est cette seconde version, enregistrée en studio pour les besoins du montage et conservée à l'INA jusqu'à sa redécouverte récente, qu'on présente à l'écoute des amateurs et des curieux. Vous avez tourné le bouton de la TSF : c'est l'heure de votre "émission dramatique" . Une petite boîte à musique, mi-rêveuse et mi-narquoise, en égrène l'indicatif. La présentatrice va détacher d'une voix solaire le générique d'entrée : "Mesdames, Messieurs, nous vous prions d'écouter le Candide de Voltaire dans une adaptation de Jean Tardieu. ". . - vous aviez naturellement repéré ce Candide dans la rubrique "Choix" du Radio de la semaine. Nous sommes le 10 septembre 1946, un mardi : il est 21 heures.

04/2010

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Beaux arts

Le miroir ébloui. Poèmes traduits des arts (1927-1992)

Jean Tardieu a réuni dans ce volume la plupart des textes qu'il a écrits sur l'art et les artistes. Tout d'abord, "Une vie ponctuée d'images", avec un texte datant de la jeunesse de l'auteur, inspiré par une gravure du célèbre poète chinois du VIIIe siècle, Wang Wei. Ensuite, un recueil publié en 1969, Les portes de toile, repris ici intégralement. Puis, "La création sans fin", qui comporte tous les textes épars ou inédits entre 1970 et 1992. A chaque fois, et c'est ce qui donne son unité à ce livre, il s'agit pour Jean Tardieu de "traduire en poésie quelques-unes des oeuvres, célèbres ou moins connues, portées à la lumière du jour par l'arbre des arts créateurs aux branches innombrables". Bien que l'ouvrage comporte dans son ensemble plus de textes en prose qu'en vers, tout ce qui concerne les arts est "traduit en poésie", de Poussin à Max Ernst, en passant par Ravel ou Satie, et du Tintoret à Alechinsky.

02/1993

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Littérature française (poches)

Les tours de Trébizonde. Et autres textes

"Ce petit livre, constitué de quatre nouvelles (ou poèmes ?) symboliques, mérite de figurer au premier rang des bibliothèques, auprès de Nerval ou de Borges. On ne sait trop ce qu'il a de plus admirable : la splendide énergie de ses phrases labyrinthiques, enveloppantes comme des phrases de rêve, ou l'éclat d'une imagination jamais à court de formes imprévues et inquiétantes, ou encore une réflexion sur l'envers et l'endroit, le possible et l'impossible, le clair et le sombre, dont l'identité s'affirme tout naturellement. "Ce qui est contradictoire devient le même", dit Jean Tardieu dont les monstres mentaux recèlent des secrets de faste, d'humour et d'énormité". Lionel Ray.

01/2010

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Poésie

Margeries. Poèmes inédits 1910-1985

""Margeries, mot inventé", écrit Tardieu en "Note liminaire". Mais l'auteur d'Un mot pour un autre et d'Une voix sans personne est-il si sûr de ce qui est réel et de ce qui ne l'est pas ? Prendre appui sur les marges de l'ici pour s'aventurer aux bords de l'ailleurs, telle est bien au fond pour lui l'activité poétique, et l'essentiel est peut-être cette désinence en "-ries", "dont la gentillesse un peu archaïque, un peu paysanne, rappelle l'ancien terme danceries". Elle évoque aussi broderies, et l'amateur de fantaisies et de variations - sur le modèle de la musique - ne pouvait qu'en être satisfait. Mais il y a aussi un sous-titre, "Poèmes inédits 1910-1985". Proche du terme de sa carrière d'écrivain, Jean Tardieu éprouve le besoin non pas de constituer une somme, ou un bilan, mais au contraire de la réinventer, d'en faire jouer autrement les articulations. "Peut-être est-ce là le privilège exorbitant de la longévité", écrit-il dans l'"Avant-propos", "que de donner un sens, plus ou moins imaginaire, à notre passé, comme si nous inventions notre vie au moment de la perdre". A cette tâche, il va s'adonner avec un plaisir évident et d'une jeunesse retrouvée, celle d'"un enfant qui parle déjà de sa vieillesse, ou d'un vieillard qui parle encore de son enfance"". Jean-Yves Debreuille.

03/2009

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Théâtre

La Comédie de la comédie. (suivi de) La Comédie des arts. (et de) Poèmes à jouer

La réédition en Folio du théâtre de Jean TARDIEU, commencée par LA COMEDIE DU LANGAGE, se poursuit avec le présent recueil. Il est intitulé LA COMEDIE DE LA COMEDIE, qui est aussi le titre de la première partie du livre. Elle comprend des parodies de certains usages désuets (les conventions bourgeoises, les " apartés ", etc.) ainsi que quelques fables modernes, comme FAUST et YORICK. La deuxième partie, LA COMEDIE DES ARTS, loin de prétendre se moquer de la peinture ou de la musique (on sait la fascination qu'elles exercent sur l'auteur), se borne à faire rire ou sourire -parfois avec tendresse et nostalgie- de la façon dont, parfois, on en parle. La troisième, POEMES A JOUER, est une gerbe imprévue où éclatent les dons contradictoires de Jean TARDIEU, son humour et sa profondeur. Pour lui la poésie est, à la fois, la solitude et la rencontre, le livre et le théâtre. Elle passe de l'un à l'autre en ouvrant toutes les portes. Voilà pourquoi, sans doute, ces courtes pièces, variées et plaisantes, sont de plus en plus appréciées et jouées par les jeunes, en France comme ailleurs.

03/1990

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Poésie

Manon la souricière. Contes et nouvelles

""Margeries, mot inventé", écrit Tardieu en "Note liminaire". Mais l'auteur d'Un mot pour un autre et d'Une voix sans personne est-il si sûr de ce qui est réel et de ce qui ne l'est pas ? Prendre appui sur les marges de l'ici pour s'aventurer aux bords de l'ailleurs, telle est bien au fond pour lui l'activité poétique, et l'essentiel est peut-être cette désinence en "-ries", "dont la gentillesse un peu archaïque, un peu paysanne, rappelle l'ancien terme danceries". Elle évoque aussi broderies, et l'amateur de fantaisies et de variations - sur le modèle de la musique - ne pouvait qu'en être satisfait. Mais il y a aussi un sous-titre, "Poèmes inédits 1910-1985". Proche du terme de sa carrière d'écrivain, Jean Tardieu éprouve le besoin non pas de constituer une somme, ou un bilan, mais au contraire de la réinventer, d'en faire jouer autrement les articulations. "Peut-être est-ce là le privilège exorbitant de la longévité", écrit-il dans l'"Avant-propos", "que de donner un sens, plus ou moins imaginaire, à notre passé, comme si nous inventions notre vie au moment de la perdre". A cette tâche, il va s'adonner avec un plaisir évident et d'une jeunesse retrouvée, celle d'"un enfant qui parle déjà de sa vieillesse, ou d'un vieillard qui parle encore de son enfance"". Jean-Yves Debreuille.

03/1986

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Littérature française

Les Tours de Trébizonde. Et autres textes

"Ce petit livre, constitué de quatre nouvelles (ou poèmes ?) symboliques, mérite de figurer au premier rang des bibliothèques, auprès de Nerval ou de Borges. On ne sait trop ce qu'il a de plus admirable : la splendide énergie de ses phrases labyrinthiques, enveloppantes comme des phrases de rêve, ou l'éclat d'une imagination jamais à court de formes imprévues et inquiétantes, ou encore une réflexion sur l'envers et l'endroit, le possible et l'impossible, le clair et le sombre, dont l'identité s'affirme tout naturellement. "Ce qui est contradictoire devient le même", dit Jean Tardieu dont les monstres mentaux recèlent des secrets de faste, d'humour et d'énormité". Lionel Ray.

12/1983

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Critique littéraire

On vient chercher monsieur Jean

C'est dans le Paris des tramways et des fiacres que Jean Tardieu vécut son enfance. La rue Chapal (son domicile), la rue Ballu où l'on venait, en fin d'après-midi, " chercher Monsieur Jean " chez sa marraine, bien d'autres lieux sont, pour lui, peuplés de souvenirs. Plus tard, ce seront les misères, les travaux et les jours, le hasard des rencontres (notamment au " Club d'essai " de la radio), les amitiés fidèles, les seules qui comptent. Une modestie exemplaire, une générosité de cœur et d'esprit, une présence aux autres et au monde qui n'exclut pas la rêverie caractérisent ce grand poète dont le propos, où le sérieux se cache sous l'humour, est de se " demander sans fin comment on peut écrire quelque chose qui ait un sens. "

06/1998

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Théâtre

La Comédie du langage. (suivi de) La Triple mort du client

De la poésie la plus grave à l'humour le plus débridé, cet écrivain aux multiples facettes ne cesse de nous surprendre. Pourtant, d'après un de ses commentateurs, " il n'y a qu'un seul Tardieu, qui rit ou qui pleure des mêmes angoisses fondamentales ". Cet ouvrage regroupe quelques-unes de ses œuvres de théâtre le plus fréquemment représentées en France et ailleurs et correspond à une volonté initiale de l'auteur. Sous le titre La comédie du langage (un de ses thèmes favoris) on retrouve ici huit pièces brèves ou longues, comiques ou non, depuis le célèbre Un mot pour un autre jusqu'à Une soirée en Provence, récemment représentée avec succès au Théâtre Renaud-Barrault. La deuxième partie du recueil : La triple mort du client réunit trois pièces, elles aussi très souvent jouées, où le même personnage évolue entre le burlesque et le tragique, ce qui fait dire à son ami Jacques Réda : " Il y a de la magie dans la métamorphose délibérée de Tardieu ".

09/1987

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Théâtre

THEATRE. Tome 4

La cité sans sommeil (Fiction tragi-comique, en trois tableaux), Le rite du premier soir ou Le petit voleur (Rêve de banlieue, en deux actes), Pénombre et chuchotements (Nouvelle sentimentale, en un acte), L'Epouvantail (Monologue de plein air) sont suivis de trois farces brèves. Telles sont les oeuvres à la fois atroces et drolatiques conviant le lecteur à l'univers singulier d'un des plus cruels et plus audacieux poètes de notre temps. L'humour y est grinçant, soutenu et comme irradié par un défi lancé en permanence à la créature humaine avec ses émotions, ses rages, ses lâchetés et, par-dessus tout, ses révoltes en face d'une société que l'époque, abominablement, lui impose.

01/1984

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Poésie

LA PART DE L'OMBRE. Proses 1937-1967

"La poésie de Jean Tardieu étonne par sa transparence. A quoi tient cette transparence ? D'abord, à la familiarité du fond unie à la singularité des formes qui l'expriment. Comme, le plus souvent, chez les fantaisistes, on entend ici un écho de la poésie populaire qui est devenue en France une poésie de la ville : les grilles et balcons, le Tintoret dans la cour de l'immeuble, l'intérieur bourgeois avec, encore, son tube acoustique, ou petit-bourgeois avec ses poufs, pompons et falbalas, le "simple bistrot de banlieue, où mangeaient deux plâtriers couverts de triangles de soleil, et une vieille femme en fichu rayé rouge, noir et or". Les sentiments - émerveillement de l'enfance, crainte de l'inconnu - chacun de nous les a éprouvés. Et qui ne s'est pas interrogé sur l'espace, le temps, le soleil, la vie, la mort, le langage ? Oui, au fond, rien que de commun à tous les hommes. Et pourtant, sur ces lieux communs, Jean Tardieu étonne - au sens où Diaghilev disait : Etonnez-moi ! - par l'ingéniosité de ses mises en scène. [...] En prêtant l'oreille, on "entend apparaître", selon l'admirable formule de Jean Tardieu. Tout est transparence en ce style qui donne à entendre ce qu'il donne à voir et à voir ce qu'il faut entendre ; qui fait de nous, à la lecture, des comédiens, des imagiers, des penseurs et des musiciens ; qui, prenant le langage dans toute son ampleur, lui rend la créativité du verbe. Enfin, la transparence est celle d'une prose qui ne s'approfondit en poésie qu'en maintenant l'écart entre la signification et le sens. Que nous enseigne par là Jean Tardieu ? Il n'y a pas de transparence en soi, elle est un relatif, le rapport à un fond ; en poésie, il n'y a de simplicité que multivoque et elle n'est réelle que si elle singularise la complexité inépuisable du langage, du ciel, de l'espace, du temps, - que si une voix sans personne peut être la voix de chacun. Un poète nous parle de nous. " Yvon Belaval.

03/1972

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Lecture 6-9 ans

Finissez vos phrases !

Trois pièces facétieuses, drolatiques, qui, avec un esprit inégalé, explorent les possibilités du langage et ses rapports avec la scène. Poète avant tout, Tardieu dynamite les codes de la comédie de boulevard. Dans cet univers surprenant, laissez-vous emporter par la valse des mots...

06/2011

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Littérature française (poches)

Le Professeur Froeppel

" Le présent ouvrage rassemble tout ce que l'on sait actuellement du Professeur Frœppel : le journal de sa folie, le récit de sa mort, ses œuvres théâtrales, scientifiques, poétiques et pédagogiques connues, mais revues, corrigées et augmentées de nombreux inédits. La première découverte de ses œuvres se situe entre 1944 et 1947. Leur première publication, aux Editions Gallimard, date de 1951, sous le titre : Un mot pour un autre. Outre les ouvrages publiés il y a plus de trente ans, comme le Journal intime, la célèbre comédie Un mot pour un autre, Le Dictionnaire des Mots Sauvages de la Langue Française, les Petits problèmes et travaux pratiques, l'édition que voici comporte de nombreux inédits récemment retrouvés, tels que les esquisses comiques : Finissez vos phrases et De quoi s'agit-il ?, La Poésie usuelle, un essai mnémotechnique : Au chiffre des grands hommes, diverses adjonctions aux œuvres pédagogiques, ainsi que la principale œuvre plastique du Professeur : les Variations sur une ligne. "

05/2003

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Poésie

Le fleuve caché. Poésies 1938-1961

"A la capture, au rapt, à la fascination ou à l'affirmation qui caractérisent le rapport du poème au lecteur pour l'oeuvre d'autres poètes qui sont ses pairs, Jean Tardieu substitue l'aveu, la retenue, le signe dont la discrétion ne fait que rendre plus éperdu l'appel si l'on sait enfin percevoir celui-ci. L'oeuvre de Tardieu s'impose donc en lenteur, en douceur, par toutes les nuances merveilleusement sensibles, émouvantes et savantes, fraîches et raffinées, qui fondent l'originalité de cette poésie tour à tour confiante et tragique, tendre et solennelle, subtile et cocasse. Elle semble l'aboutissement d'une parfaite civilisation du langage plutôt qu'une réponse obsessionnelle à une obsédante question. Ce n'est point qu'on n'entende pas et qu'on ne réponde pas souvent dans les poèmes de Jean Tardieu. Tout au contraire. Mais le ton des questions et des réponses varie si leur message demeure le même. Autrement dit, la voix est faite ici des possibilités mêmes de ses métamorphoses. Analogues aux transpositions qu'un musicien fait subir à ses thèmes, ou aux modulations qu'un peintre confère à ses couleurs, les études de voix permettent à Jean Tardieu, dans ses poèmes comme dans ses pièces, de dépersonnaliser, par pudeur, par courage, par peur aussi - et dans ce cas pour tenter de conjurer Ie sort - une angoisse et une joie qui lui sont, comme à nous tous, consubtantielles. Tantôt il semble que ce soit la sérénité légère d'un jeu qui mène le poète à suivre puis à quitter telle ou telle pente de sa voix ; tantôt l'on croit déceler une fondamentale incertitude sur soi-même et le monde dans cette vocation de la variation. Au vrai, cette attention passionnée à l'espace de la musique, au chant de la peinture, est façon indirecte mais essentielle d'atteindre la poésie, comme si le plus court chemin du poète au poème était non pas la ligne droite, mais la courbe qui passe par les autres langages sacrés, par la gamme sonore ou lumineuse, par le dialogue dramatique, et au terme de cette courbe le poète se retrouve tel qu'en poème enfin une "langue inconnue" l'a changé", Georges-Emmanuel Clancier.

03/2007

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Théâtre

L'Amateur de théâtre

L'expérimentation a été la constante de la création dramatique de Jean Tardieu. Chaque " essai " apportait sa pierre à la construction d'un instrument neuf où il estimait retrouver la racine même de l'art théâtral. Les commentaires dont il ne manquait pas de les accompagner, notes, préfaces, à-propos, les reprises de son argumentation, les nuances de forme qu'il leur prêtait soulignent son souci d'en éclairer, d'en préciser le sens, et d'abord auprès des " amis-censeurs, écrivait-il, les quelques-uns dont l'opinion importe seule pour moi ". Il avait besoin d'obtenir leur adhésion et ressentait la difficulté de voir justement comprise son " entreprise ". Dans ses " Cahiers de jeunesse ", de seize à vingt ans, apparaissaient aussitôt la préoccupation et la volonté de rompre avec la " convention figurative et académique " du siècle et d'ouvrir des pistes. Il dénonçait le manque de vérité théâtrale qui avait choqué son esprit d'enfant spectateur devant les décors de carton-pâte du Châtelet. Lui, si ouvert aux novations contemporaines de la peinture et de la musique, était frappé par le retard de l'art dramatique sur les autres arts, " l'espèce de banalité, de faux réalisme, de formalisme académique de la comédie moderne ". La pratique quotidienne de la critique à partir de 1944, la fréquentation, d'un soir à l'autre, des salles parisiennes de boulevard accusèrent ce sentiment. Sans doute discernait-il le moyen d'échapper à toute esthétique réaliste, comme, plus tard, dans ses " essais " ou " gammes ", il partirait d'un " objet, emprunté à l'arsenal des "effets " de théâtre, " en laissant toujours entrevoir autre chose, à travers les actes et les paroles en apparence les plus naturels ". Suggérer la pensée secrète sous les discours de circonstance, établir des niveaux différents de réalité, jouer de la double perspective du cauchemar et de ce qu'il peut refléter de l'état de veille, le rendre sensible par des déformations vocales et insolites du langage, par le choix de mots courts et de monosyllabes. Autant d'esquisses d'une dramaturgie un quart de siècle avant de lui donner forme en scène.

09/2003

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Littérature française

Jean-Jean

Jean-Jean, par Albert Brasseur et Frantz Jourdain,... Date de l'édition originale : 1886 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

02/2020

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Lecture 6-9 ans

Les enfants en poésie

Pierre Albert-Birot, Alain Bosquet, René Guy Cadou, Maurice Carême, Paul Claudel, Marceline Desbordes-Valmore, Jean Follain, Maurice Fombeure, Guillevic, Nazim Hikmet, Victor Hugo, Max Jacob, Georges Jean, Georges Perros, Raymond Queneau, Claude Roy, Jules Supervielle, Jean Tardieu.

03/2012