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Jón Kalman Stefansson

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Littérature étrangère

La tristesse des anges

Lorsque Jens le Postier arrive au village, gelé, il est accueilli par Helga et le gamin qui doivent le détacher de sa monture avec laquelle il ne forme plus qu’un énorme glaçon. Après une nuit passée dans l’auberge peuplée des fantasques personnages rencontrés dans Entre ciel et terre, Jens est envoyé par Sigurour, le médecin du village, comme postier remplaçant jusqu’à Vetrarströnd, la Rive de l’Hiver, puis à travers les fjords de Dumbsfiroir. De son côté, le gamin poursuit sa découverte de la poésie, et prend peu à peu conscience de son corps, des femmes, et des désirs que son être d’une naïveté passionnée renferme. Il doit bientôt débuter sa formation intellectuelle à l’Hôtel du Bout du Monde, et en particulier l’apprentissage de l’anglais afin de pouvoir traduire les plus grandes plumes. Mais avant de devenir ce passeur de mots, c’est en affrontant la tempête que le gamin va physiquement éprouver cette mission. Helga ne veut pas laisser Jens, que la mer effraie, partir seul. Le gamin est chargé de l’épauler pour se rendre dans cet enfer blanc, « là où l’Islande prend fin pour laisser place à l’éternel hiver ». Le contact des rames le ramène à ses souvenirs tragiques de Bárður que le froid a enlevé, mais il ne peut se laisser emporter par la nostalgie dans ce périple de tous les dangers. Jens et lui caressent sans cesse la mort, seuls face au froid assassin et à un terrain extrêmement périlleux. Heureusement, chaque étape, à la chaleur d’une maison, est salvatrice. Pour eux, c’est l’occasion d’y rencontrer des familles intenses, recluses dans cette inexorable autarcie, mais aussi d’affronter leurs propres démons, les rêves et les délicates amours qui les habitent. La raison a du mal à s’accrocher dans cet espace de glace, et les fantômes se mêlent à la neige qui tombe… Avec une délicatesse poétique singulière, Jón Kalman Stefánsson nous plonge dans un nouveau parcours à travers les tempêtes islandaises. Au milieu de la glaciale tension vers la mort, il parvient à y faire poindre une étonnante chaleur sentimentale et érotique. Avec sa plume il marie la douceur et l’extrême pour nous projeter, désarmés et éblouis, dans cette intense lumière qui nous nourrit et nous torture.

09/2011

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Littérature étrangère

D'ailleurs, les poissons n'ont pas de pieds. Chronique famililale

"Elle est plus belle que tout ce qu'il a pu voir et rêver jusque-là, à cet instant, il ne se souvient de rien qui puisse soutenir la comparaison, sans doute devrait-il couper court à tout ça, faire preuve d'un peu de courage et de virilité, pourtant il ne fait rien, comme s'il se débattait avec un ennemi plus grand que lui, plus fort aussi, c'est insupportable, il serre à nouveau les poings, récitant inconsciemment son poème d'amour. Elle s'en rend compte et lui dit, si je dénoue mes cheveux, alors tu sauras que je suis nue sous ma robe, alors tu sauras que je t'aime". Ari regarde le diplôme d'honneur décerné à son grand-père, le célèbre capitaine et armateur Oddur, alors que son avion entame sa descente vers l'aéroport de Keflavík. Son père lui a fait parvenir un colis plein de souvenirs qui le poussent à quitter sa maison d'édition danoise pour rentrer en Islande. Mais s'il ne le sait pas encore, c'est vers sa mémoire qu'Ari se dirige, la mémoire de ses grands-parents et de leur vie de pêcheurs du Norofjörour, de son enfance à Keflavík, dans cette ville "qui n'existe pas", et vers le souvenir de sa mère décédée. Jón Kalman Stefánsson entremêle trois époques et trois générations qui condensent un siècle d'histoire islandaise. Lorsque Ari atterrit, il foule la terre de ses ancêtres mais aussi de ses propres enfants, une terre que Stefánsson peuple de personnages merveilleux, de figures marquées par le sel marin autant que par la lyre. Ari l'ancien poète bien sûr, mais aussi sa grand-mère Margrét, que certains déclareront démente au moment où d'autres céderont devant ses cheveux dénoués. Et c'est précisément à ce croisement de la folie et de l'érotisme que la plume de Jón Kalman Stefánsson nous saisit, avec simplicité, de toute sa beauté.

08/2015

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Littérature islandaise

Ton absence n’est que ténèbres

"Même en plein soleil nous abritons en nous des vallées de ténèbres. Est-ce le prix à payer pour être humain ? "Egaré dans les fjords loin de Reykjavík, un homme a perdu la mémoire. Dans le village où il s'est arrêté, tous semblent pourtant le connaître. Petit à petit, les récits qui lui sont faits le plongent dans la grande histoire d'une famille. Du XIX ? siècle à aujourd'hui, chaque destin est comme une tentative d'échapper à l'immuabilité de la vie islandaise. Un pasteur bouleversé par les lettres d'une inconnue, un fermier qui veut quitter sa terre pour faire des études, des amoureux qui ne peuvent vivre leur passion au grand jour... A travers ce puzzle romanesque extraordinaire, l'homme poursuit sa quête : qui est-il ? Et qui sommes-nous ? Comment aimer, comment mourir ?

01/2023

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Littérature étrangère

Entre Ciel et Terre

Certains mots sont probablement aptes à changer le monde, ils ont le pouvoir de nous consoler et de sécher nos larmes. Certains mots sont des balles de fusil, d'autres des notes de violon. Certains sont capables de faire fondre la glace qui nous enserre le cour et il est même possible de les dépêcher comme des cohortes de sauveteurs quand les jours sont contraires et que nous ne sommes peut-être ni vivants ni morts. Parfois les mots font que l'on meurt de froid. Cela arrive à Bárður, pêcheur à la morue parti en mer sans sa vareuse. Trop occupé à retenir les vers du Paradis perdu, du grand poète anglais Milton, il n'a pensé ni aux préparatifs de son équipage ni à se protéger du mauvais temps. Quand, de retour sur la terre ferme, ses camarades sortent du bateau le cadavre gelé de Bárður, son meilleur ami, qui n'est pas parvenu à le sauver, entame un périlleux voyage à travers l'île pour rendre à son propriétaire, un vieux capitaine devenu aveugle, ce livre dans lequel Bárður s'était fatalement plongé, et pour avoir s'il a encore la force et l'envie de continuer à vivre. Par la grâce d'une narration où chaque mot est à sa place, nous accompagnons dans son voyage initiatique un jeune pêcheur islandais qui pleure son meilleur ami : sa douleur devient la nôtre, puis son espoir aussi. Entre ciel et terre, d'une force hypnotique, nous offre une de ces lectures trop rares dont on ne sort pas indemne. Une révélation.

02/2010

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Littérature islandaise

Jón Kalman Stefánsson. Coffret en 3 volumes : Entre ciel et terre ; Le coeur de l'homme ; La tristesse des anges

Dans les trois volumes de sa série romanesque, rassemblés pour la première fois dans ce coffret, Jón Kalman Stefánsson met en scène des parcours bouleversants dans les décors islandais de la fin du XIX ? siècle. La force hypnotique et poétique de sa narration en fait un véritable phénomène littéraire, multi-récompensé à travers le monde.

11/2021

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Littérature étrangère

Le coeur de l'homme

Où s'achèvent les rêves, où commence le réel ? Les rêves proviennent de l'intérieur, ils arrivent, goutte à goutte, filtrés, depuis l'univers que chacun de nous porte en lui, sans doute déformés, mais y a-t-il quoi que ce soit qui ne l'est pas, y a-t-il quoi que ce soit qui ne se transforme pas, je t'aime aujourd'hui, demain, je te hais - celui qui ne change pas ment au monde. Jens le postier et le gamin ont failli ne pas sortir vivants de cette tempête de neige, quelque part dans le nord-ouest de l'Islande. Ils ont été recueillis après leur chute par le médecin du village, et le gamin, une fois de plus, a l'impression de revenir à la vie. Nous sommes au mois d'avril, la glace fondue succède à la neige et au blizzard. Après avoir repris des forces et fait connaissance avec quelques habitants comme cette jeune femme à la chevelure rousse qui met en émoi le gamin, tous deux peuvent finalement reprendre le bâteau pour retrouver une autre communauté villageoise, celle de leur vie d'avant : la belle veuve Geirþrúður, farouchement indépendante, le capitaine aveugle et sa bibliothèque, puis Andrea, la femme du pêcheur Pétur qui rappelle au gamin le pouvoir des mots. Il lui a écrit une de ces lettres qui transforment un destin, l'enjoignant de quitter son mari au cour si sec... Conjuguant le romanesque du récit d'aventure à la poésie du roman introspectif, porté par une narration où chaque mot évoque avec justesse les grandes questions existentielles - le passage du temps, l'éveil au désir, l'espoir d'une vie meilleure - aussi bien que la réalité de l'Islande de la fin du XIXe siècle, Le cour de l'homme nous offre une lecture tout simplement bouleversante.

01/2013

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Littérature étrangère

Lumière d'été, puis vient la nuit

Dans un petit village des fjords de l'ouest, les étés sont courts. Les habitants se croisent au bureau de poste, à la coopérative agricole, lors des bals. Chacun essaie de bien vivre, certains essaient même de bien mourir. Même s'il n'y a ni église ni cimetière dans la commune, la vie avance, le temps réclame son dû. Pourtant, ce quotidien si ordonné se dérègle parfois : le retour d'un ancien amant qu'on croyait parti pour toujours, l'attraction des astres ou des oiseaux, une petite robe en velours sombre, ou un chignon de cheveux roux. Pour certains, c'est une rencontre fortuite sur la lande, pour d'autres le sentiment que les ombres ont vaincu - il suffit de peu pour faire basculer un destin. Et parfois même, ce sont les fantômes qui s'en mêlent... En huit chapitres, Jón Kalman Stefánsson se fait le chroniqueur de cette communauté dont les héros se nomment Davíð, Sólrún, Jónas, Ágústa, Elísabet ou Kristín, et plonge dans le secret de leurs âmes. Une ronde de désirs et de rêves, une comédie humaine à l'islandaise, et si universelle en même temps. Lumière d'été, puis vient la nuit charme, émeut, bouleverse. Traduit de l'islandais par Eric Boury

08/2020

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Poches Littérature internation

Ásta. Où se réfugier quand aucun chemin ne mène hors du monde ?

Reykjavík, début des années 50. Sigvaldi et Helga décident de nommer leur fille Asta, d'après une grande héroïne de littérature islandaise. Un prénom signifiant - à une lettre près - amour et qui, croient-ils, ne peut que porter chance à leur fille... Ce roman lyrique et charnel raconte l'urgence autant que la difficulté d'aimer, malgré notre quête inlassable du bonheur.

09/2019

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Poches Littérature internation

D'ailleurs, les poissons n'ont pas de pieds. Chronique familiale

"Elle est plus belle que tout ce qu'il a pu voir et rêver jusque-là, à cet instant, il ne se souvient de rien qui puisse soutenir la comparaison, sans doute devrait-il couper court à tout ça, faire preuve d'un peu de courage et de virilité, pourtant il ne fait rien, comme s'il se débattait avec un ennemi plus grand que lui, plus fort aussi, c'est insupportable, il serre à nouveau les poings, récitant inconsciemment son poème d'amour. Elle s'en rend compte et lui dit, si je dénoue mes cheveux, alors tu sauras que je suis nue sous ma robe, alors tu sauras que je t'aime". Ari regarde le diplôme d'honneur décerné à son grand-père, le célèbre capitaine et armateur Oddur, alors que son avion entame sa descente vers l'aéroport de Keflavík. Son père lui a fait parvenir un colis plein de souvenirs qui le poussent à quitter sa maison d'édition danoise pour rentrer en Islande. Mais s'il ne le sait pas encore, c'est vers sa mémoire qu'Ari se dirige, la mémoire de ses grands-parents et de leur vie de pêcheurs du Norðfjörður, de son enfance à Keflavík, dans cette ville "qui n'existe pas", et vers le souvenir de sa mère décédée. Jón Kalman Stefánsson entremêle trois époques et trois générations qui condensent un siècle d'histoire islandaise. Lorsque Ari atterrit, il foule la terre de ses ancêtres mais aussi de ses propres enfants, une terre que Stefánsson peuple de personnages merveilleux, de figures marquées par le sel marin autant que par la lyre. Ari l'ancien poète bien sûr, mais aussi sa grand-mère Margrét, que certains déclareront démente au moment où d'autres céderont devant ses cheveux dénoués. Et c'est précisément à ce croisement de la folie et de l'érotisme que la plume de Jón Kalman Stefánsson nous saisit, avec simplicité, de toute sa beauté.

02/2017

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Littérature étrangère

Ton absence n'est que ténèbres

Un homme se retrouve dans une église, quelque part dans les fjords de l'ouest, sans savoir comment il est arrivé là, ni pourquoi. C'est comme s'il avait perdu tous ses repères. Quand il découvre l'inscription "Ton absence n'est que ténèbres" sur une tombe du cimetière du village, une femme se présentant comme la fille de la défunte lui propose de l'amener chez sa soeur qui tient le seul hôtel des environs. L'homme se rend alors compte qu'il n'est pas simplement perdu, mais amnésique : tout le monde semble le connaître, mais lui n'a aucune souvenir ni de Soley, la propriétaire de l'hôtel, ni de sa soeur Runa, ou encore d'Aldis, leur mère tant regrettée. Petit à petit, se déploient alors différents récits, comme pour lui rendre la mémoire perdue, en le plongeant dans la grande histoire de cette famille, du milieu du 19ème siècle jusqu'en 2020. Aldis, une fille de la ville revenue dans les fjords pour y avoir croisé le regard bleu d'Haraldur ; Pétur, un pasteur marié, écrivant des lettres au poète Hölderlin et amoureux d'une inconnue ; Asi, dont la vie est régie par un appétit sexuel indomptable ; Svana, qui doit abandonner son fils si elle veut sauver son mariage ; Jon, un père de famille aimant mais incapable de résister à l'alcool ; Pall et Elias qui n'ont pas le courage de vivre leur histoire d'amour au grand jour ; Eirikur, un musicien que même sa réussite ne sauve pas de la tristesse - voici quelques-uns des personnages qui traversent cette saga familiale hors normes. Les actes manqués, les fragilités et les renoncements dominent la vie de ces femmes et hommes autant que la quête du bonheur. Tous se retrouvent confrontés à la question de savoir comment aimer, et tous doivent faire des choix difficiles. Ton absence n'est que ténèbres frappe par son ampleur, sa construction et son audace : le nombre de personnages, les époques enjambées, la puissance des sentiments, la violence des destins - tout semble superlatif dans ce nouveau roman de Jon Kalman Stefánsson. Les récits s'enchâssent les uns dans les autres, se perdent, se croisent ou se répondent, puis finissent par former une mosaïque romanesque extraordinaire, comme si l'auteur islandais avait voulu reconstituer la mémoire perdue non pas d'un personnage mais de l'humanité tout entière. Le résultat est d'une intensité incandescente. Traduit de l'islandais par Eric Boury

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Littérature étrangère

Asta

Reykjavik, au début des années 50. Sigvaldi, bientôt la trentaine, tombe fou amoureux d'Helga qui est belle comme le jour - on lui dit qu'elle ressemble à Elizabeth Taylor. Le couple va avoir deux filles en deux ans, Sesselja, puis Ásta. Un avenir radieux leur semble promis. Vingt ans plus tard, Ásta vit à Vienne, en Autriche. Elle fait des études de théâtre, en traînant un mal-être qui la ronge. Quand elle apprend le décès de sa grande soeur, elle se sent coupable de n'avoir pas répondu à ses lettres et surtout, elle comprend qu'elle est plus seule que jamais. A Stavanger en Norvège, encore bien des années plus tard, Sigvaldi tombe d'une échelle. Ainsi, c'est cloué au sol, incapable de se relever, qu'il se remémore sa vie... Jón Kalman Stefánsson enjambe ainsi les époques et les pays pour nous raconter l'histoire de Sigvaldi et d'Helga, puis surtout celle d'Ásta, qui tente de se construire à l'ombre d'un amour passionnel et destructeur. Car peu de temps après sa naissance, sa mère Helga est rattrapée par ses démons et l'alcool, et son père Sigvaldi se révèle incapable de faire face. Ásta est alors placée chez une nourrice, Steinvör, qui l'élève avec beaucoup d'amour. A l'adolescence pourtant, quand un garçon de sa classe tente de la séduire, Ásta devient ingérable, et Steinvör se voit contrainte de l'envoyer à la campagne pendant tout un été, dans les fjords de l'Ouest. Dans cette ferme isolée du bout du monde, Ásta change, mûrit, et pas seulement parce qu'elle a fait la connaissance de l'énigmatique Josef, un garçon de son âge qui la fascine et l'attire. Mais quand elle rentre à Reykjavik, sa vie s'effondre : son père lui apprend que Steinvör est décédée, et qu'elle doit s'installer avec lui et sa deuxième épouse... La cohabitation tourne vite au cauchemar, et Ásta part dans le nord de l'île où elle retrouve Josef. Rien n'est simple entre eux - la peur de sentiments trop puissants domine la jeune femme. Josef part à son tour et Ásta, quelque temps après, se laisse séduire par un jeune journaliste prêt à tout quitter pour elle... Ásta est un grand roman d'amour, lyrique, charnel, sur l'urgence et l'impossibilité d'aimer, sur des sentiments plus grands que nous et des vies qui tâtonnent. Les protagonistes de Stefánsson incarnent de la plus belle manière qui soit notre quête de la passion et du bonheur - deux idées de la vie qui ne sont pas toujours conciliables. Helga et Sigvaldi, puis Ásta et Josef (et bien d'autres personnages du roman encore) sont tantôt transportés tantôt anéantis, mais leurs existences - merveilleusement entremêlées dans un texte parfaitement maîtrisé - témoignent aussi de nos petites et grandes lâchetés, de ces relations qui s'enlisent sans raison particulière, et de notre incapacité à nous dépasser.

08/2018

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Littérature islandaise

Mon sous-marin jaune

Un écrivain qui ressemble beaucoup à Jón Kalman Stefánsson aperçoit Paul McCartney dans un parc londonien, en août 2022. L'ancien Beatles est le héros de sa jeunesse, et le narrateur rêve de lui parler. Mais il lui faut d'abord préparer cette conversation, trier ses souvenirs, mettre de l'ordre dans l'écheveau d'émotions et de récits de toute sorte qu'il aimerait partager avec son idole. C'est donc à ce voyage dans le temps que nous invite Mon sous-marin jaune. A commencer par l'histoire d'un jeune garçon quiapprend au détour d'une phrase que sa mère vient de mourir. Quelques mois plus tard, il passe l'été dans la famille de sanouvelle belle-mère. La beauté sauvage des fjords de l'Ouest seraun puissant antidote contre la solitude, le chagrin, et le silence pesant de son père. L'enseignement biblique, au contraire, le met en colère et lui fait comprendre qu'il devra chercher des réponses ailleurs. Beaucoup plus tard, ce sera grâce aux livres piochés à la bibliothèque municipale qu'il commencera à comprendre dans quelle direction il voudrait diriger sa vie... Dans un récit où les lieux et les temporalités cohabitent, entre la Mésopotamie de 5000 av. J. C. , la ville de Keflavik dans les années 1980 et Londres en 2022, nous croisons aussi un chauffeur de taxi fou, un moniteur d'auto-école au coeur fragile, ou encore Ringo Starr transformé en évêque médiéval, et c'est seulement la folie créatrice du romancier qui permet d'en faire son roman le plus audacieux et sans aucun doute aussi le plus ouvertement autobiographique. Ce nouveau roman de Stefánsson nous offre une occasion de saisir la quintessence de toute son oeuvre romanesque. Né en 1963, Jón Kalman Stefánsson est l'auteur d'une oeuvre importante traduite dans le monde entier. Son dernier roman, Ton absence n'est que ténèbres, publié en janvier 2022, a reçu le Prix du Livre étranger France Inter / Le Point 2022. Ses précédents romans, notamment Asta, Entre ciel et terre et D'ailleurs les poissons n'ont pas de pieds, repris en Folio, sont déjà des classiques.

01/2024

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Romans noirs

Kalmann

Raufarhöfn, petit port islandais tout proche du cercle polaire arctique, décline lentement mais sûrement depuis que les quotas de pêche ont été imposés. Dans ses rues désolées, Kalmann Óðinsson déambule, paré de son étoile et de son chapeau de shérif, portant fièrement à la ceinture le mauser légué par un père américain jamais vu. Kalmann est le coeur simple du village, pêcheur de requin émérite apprécié de tous. Un matin tout blanc, parti chasser le renard, il découvre une grande tache de sang qu'absorbent les flocons. Est-ce du sang humain ? Or l'homme le plus riche du village, Róbert McKenzie, a disparu depuis quelques jours. La police débarque et Kalmann, témoin vedette, se retrouve sur la sellette. Il apparaît bientôt qu'il en sait un peu plus que ce que ses réponses, décalées et souvent hilarantes, laissent supposer.

04/2023

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Littérature étrangère

A la mesure de l'univers. Chronique familiale

"Et maintenant, il est trop tard, répond Ari, pétri de remords. Anna esquisse un sourire, elle lui caresse à nouveau la main et lui dit, quelle sottise, il n'est jamais trop tard tant qu'on est en vie. Aussi longtemps que quelqu'un est vivant." A la mesure de l'univers est la suite du roman D'ailleurs, les poissons n'ont pas de pieds. Ari rentre en Islande après avoir reçu une lettre de son père lui annonçant son décès imminent. Le jour se lève sur Keflavik, l'endroit le plus noir de l'île, à l'extrémité d'une lande à la végétation éparse et battue par les vents. Ici, la neige recouvre tout mais, partout, les souvenirs affleurent. Ari retrouve des connaissances qu'il n'a pas vues depuis des années. Ses conversations et ses rencontres le conduisent à s'interroger et finalement à accepter son passé : les deuils, les lâchetés, les trahisons, afin de retrouver celui qu'il était, et qui s'était perdu "au milieu du chemin de la vie". Comme dans la première partie de son diptyque, Jon Kalman Stefansson entremêle les époques, les histoires individuelles et les lieux : le Norofjörour, dans les fjords de l'Est, où évoluent Margrét et Oddur, les amants magnifiques, et Keflavik, ce village de pêcheurs interdits d'océan, très marqué par la présence de la base militaire américaine. Dans une langue à la fois simple et lyrique, nourrie de poésie et de chansons de variétés, agissant comme autant de madeleines de Proust, l'auteur nous parle de mort, d'amour, de lâcheté et de courage. Mais ce récit délivre aussi un message d'espoir : même si le temps affadit les plus beaux moments, ces derniers restent vivants au coeur de l'homme, car le langage a le pouvoir de les rendre éternels. L'amour est le ciment et la douleur du monde.

04/2017

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Littérature française

La ligne de Karman

" Lorsqu'un artiste parvient à se soustraire des multiples contraintes que lui impose la vie quotidienne, il s'octroie un certain luxe, celui de jouir d'une grande et enviable liberté.Lorsqu'il se met à l'écart de la société, de cette vie tumultueuse et contraignante à laquelle nous sommes astreints, il lui arrive même parfois d'être décrié. En réalité, tout artiste a le mérite d'aller beaucoup plus loin en profondeur que celui qui est enclin à trouver sa place dans la société. En effet, solitaire, il va au bout de lui-même, et c'est là qu'il parvient à toucher l'âme humaine, c'est cela qui est étonnant ! "Depuis sa plus tendre enfance et au cours de son existence, l'auteur sera particulièrement sensible à une longue série d'événements qui le marqueront viscéralement.Ces réminiscences le conduiront à s'accrocher résolument à un rêve qu'il ambitionnera de réaliser...

05/2022

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Revues

La Nouvelle Revue Française Printemps 2024 : A quel temps s'écrivent les guerres ?

Les voix du roman : Salman Rushdie, Il était une fois... (Entretien) Le temps des guerres : Olivia Gesbert, Quoi de neuf sur la guerre ? (Editorial) Albert Thibaudet, Romans pendant la guerre Eric Vuillard, Une simple phrase Annette Becker, Les temps de la guerre Arturo Pérez-Reverte, Des kleenex et un champ de maïs Volodymyr Yermolenko - Tetyana Ogarkova, La littérature face à l'abîme Velibor Colic, Le carnet noir Scholastique Mukasonga, Sauver la mémoire Valérie Zenatti, La nuit, la nuit de la guerre Gracia Bejjani, Vous n'en parlez jamais Mohamed Fellag, Mon chien David Lescot, Théâtres de guerre Sarah Chiche, (Ne) cachez (pas) ce mal que je (ne) saurais voir Le cahier critique : Lydie Salvayre, Triste Tigre de Neige Sinno (P. O. L.) Dominique Barbéris, Le murmure de Christian Bobin (Gallimard) Benjamin Hoffmann, Le Ciel ouvert de Nicolas Mathieu (Actes Sud) Xabi Molia, Jusqu'à ce que mort s'ensuive d'Olivier Rolin (Gallimard) Yannick Haenel, Sans valeur de Gaëlle Obiégly (Bayard) Victor Pouchet, Kim Philby et moi d'Emmanuel Villin (Stock) Monica Sabolo, Mon sous-marin jaune de Jón Kalman Stefánsson (Bourgois) Catherine Cusset, American Mother de Colum McCann (Belfond) Héliogabale, la pièce retrouvée : Olivia Gesbert, Un printemps avec Jean Genet (Avant-propos) Francois Rouget, Héliogabale, histoire d'un inédit Jonathan Littell, Rêve et réalité Ouvertures : Paul B. Preciado, Lettre à Virginia Woolf. Orlando, le script Eric Rochant, Adapter en série des romans qu'on a aimés Tristan Garcia, Vue en coupe d'un flux de fiction Hervé Le Tellier, Le dialogue, de l'écrit à l'écran

03/2024

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Littérature scandinave

Ile

Bercée par les récits familiaux et les mythes ancestraux, une jeune Danoise part sur la trace de ses aïeux féroïens. Elle s'immerge dans une culture à la fois intime et étrangère qu'elle porte précieusement en elle. Parmi les histoires de ses aînés, elle nous raconte ainsi la traversée en bateau que sa grand-mère a effectuée dans les années trente, partie des Iles Féroé afin de rejoindre son mari à Copenhague. Pour lui, elle a abandonné sa vie insulaire, certains de ses désirs, et probablement une partie d'elle-même. Siri Ranva Hjelm Jacobsen compose un premier roman bouleversant qui explore la question de l'héritage. Siri Ranva Hjelm Jacobsen saisit ce qui est vague et imperceptible, l'inoubliable qui respire entre les mots, entre les personnages et les générations. Il ne s'agit pas d'une petite prouesse, mais d'une apothéose. Jón Kalman Stefánsson. Traduit du danois par Andreas Saint-Bonnet.

04/2023

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Policiers

L'incendiaire

Sur les hauteurs de la petite ville islandaise de Seyðisfjörður, un feu s'est déclaré dans la maison de Þorsteinn Erlingsson, capitaine d'un chalutier, alors que celui-ci est parti en vacances en Espagne avec toute sa famille. Cet incendie n'est pas le premier. Déjà un an auparavant, la maison du pasteur Aðalsteinn a brûlé. Pour Smári, le brigadier-chef en charge de l'enquête, l'origine criminelle de cet accident ne fait aucun doute. Règlement de comptes ? Lubie destructrice ? Qui est cet incendiaire récidiviste ? L'inspecteur Valdimar Eggertsson de la criminelle de Reykjavík est missionné sur place. Une occasion qui tombe à pic pour mettre à distance une relation amoureuse un peu houleuse. Smári est doté d'une intime connaissance des protagonistes, tandis que l'inspecteur Valdimar Eggertsson apporte un regard d'étranger, d'homme de la capitale. Malgré les averses de grêle et les tempêtes de neige qui ne facilitent pas le travail et isolent la région du reste de l'Islande, ils passent la ville au peigne fin. Dans une ambiance sombre comme le soleil de minuit, Jón Hallur Stefánsson démasque les compromissions des uns, les hypocrisies des autres, et les vieilles haines exacerbées dans les petites communautés isolées.

10/2012

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Littérature étrangère

Salman le solitaire Tome 2 : La grotte

Bien que deuxième tome de la trilogie de Salman le solitaire, La grotte est un roman en soi : celui de la peur. Salman a pris la fuite après avoir assassiné son père adoptif, Ismaïl agha ; il ne revient plus que pour de brèves incursions, mais la terreur qu'inspire le parricide est partout : dans le village, dans la nature sauvage et grandiose qui l'entoure, et jusque dans les villes les plus proches, colportée par des rumeurs invérifiables, mais rappelée aussi par des horreurs bien réelles, cadavres crucifiés ou décapités, chatons et chevaux égorgés, autant de signaux que Salman adresse au petit Moustafa, dont les camarades partagent l'épouvante. Et tout cela amplifié par les rodomontades des aventuriers picaresques qui viennent proposer leurs services à la veuve d'Ismaïl agha, la belle Ziro, pour lui extorquer ses dernières pièces d'or ou la demander en mariage. Brave Petit Poucet perdu entre tous ces indices, et qui apprend très tôt la veulerie des adultes, Moustafa se bat avec tout son courage contre les dangers qu'il voit surgir partout. Mais lorsque le monde autour de lui devient trop menaçant, c'est dans la grotte, pourtant le symbole même de la peur avec ses chauves-souris, qu'il ira se réfugier. Comme dans la plupart des romans de Yachar Kemal, les principaux personnages du livre sont des enfants, avec leur fraîcheur, leurs amitiés, leurs rapports avec la nature, leur univers de mythes et de rêves. Un roman où l'autobiographie a joué un grand rôle.

04/1992

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Actualité politique internatio

Mohamed Ben Salman : du pétrole et du sang

Comment MBS a pris le pouvoir et la nouvelle influence saoudienne sur le reste du monde "Comment MBS a pris le pouvoir et la nouvelle influence saoudienne sur le reste du monde""Du pétrole et du sang sur les murs" est l'histoire totalement fascinante de l'accession au pouvoir duprince saoudien Mohammed ben Salman avec des intrigues de palais dignes de Machiavel. Un livre du XXIesiècle qui nous replonge dans les manoeuvres et complots que ni Lucrèce Borgia ni William Shakespearen'auraient reniés, mais qui nous permettent désormais de comprendre enfin les "subtilités" de la coursaoudienne (avec ses orgies, vénalités et hypocrises) et les implications des actes de MBS sur le monde engénéral et le Moyen-Orient en particulier... sans même parler du prix que nous payons à la station d'essence. Un portrait impitoyable de l'assassin de Jamal Khashoggi et de bien d'autres opposants mais qui seprésente comme un réformateur... libéral ! Best seller mondial. Le résultat du travail de Hope et Scheck est captivant Reuters"Du pétrole et du sang sur les murs" est le meilleur livre que je n'aie jamais lu sur le Moyen-Orient. Indispensable sivous voulez avoir un aperçu de l'avenir Robert Baer, ex-chef de station CIA pendant 30 ansRegorge de détails révélateurs... Ce livre est particulièrement excellent en montrant les liens entre le fondssouverain saoudien et Masayoshi Son de SoftBank Financial TimesUn regard fascinant sur la façon dont MBS a pris le pouvoir alors que personne ne l'a vu venir Yahoo FinanceExplosif ! The Times Excellent ! Forbes Un travail courageux, rigoureux et louableMoneyControlHope et Scheck nous confrontent à l'énigme d'un jeune homme qui fait du bien à son royaume tout en opérant aveccruauté et absolutisme qui donnent envie de vomir. Une lecture fascinante Robert Lacey auteur de ''The Crown'' Un portrait précis de l'homme et des histoires époustouflantes New York TimesUne descente dans un nid de vipères et un portrait effrayant du prince héritier MBS The Irish TimesAvec des détails sur la corruption à couper le souffle InsideOverPortrait alarmant d'un instable et d'un meurtrier de 35 ans Mondoweiss News

11/2021

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Poésie

Panorama de la poésie islandaise. 36 auteurs contemporains

Sur cette île de contrastes, d'eau, de glace, de lave et de feu, les éléments s'entrechoquent, occupent l'espace, les poètes d'Islande nous éclairent sur la nature véhémente mais aussi sur leurs vies qui s'y ancrent, migrent et reviennent. Chants de la nature, questions existentielles, cette nouvelle anthologie des poètes islandais contemporains est une traversée et un voyage qui nous éprouvent, et nous instruisent des origines de la poésie mythique, épique ou sacrée dans un langage très contemporain.
Ce panorama poétique se veut une fenêtre ouverte sur la première démocratie du monde.

01/2021

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Poésie

Chez nous Heima

Chez nous - Heima est le quatrième recueil de Thór Stefánsson traduit en français. Ses lecteurs y retrouvent sa poésie simple traitant d'expériences de tous les jours. Dans cet ouvrage le poète islandais dialogue avec les auteurs qui l'ont précédé, avec entre autres Albert Camus.

01/2019

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Droit

L'AFFAIRE SALMAN RUSHDIE. Dossier d'un différend international

Le 14 février 1989 l'imam Khomeiny prononçait la fatwa condamnant à mort l'écrivain britannique Salman Rushdie, les éditeurs et les traducteurs de son roman Les Versets sataniques. Symbole de l'obscurantisme pour les uns, loi divine pour les autres, l'arrêt de mort lancé par le guide de la Révolution iranienne a cristallisé le choc de deux cultures. Depuis, gouvernements et diplomates ont multiplié démarches, déclarations, protestations, " dialogue critique ", tentant au moyen de cet arsenal diplomatique la levée de la fatwa. Cet arrêt de mort est apparu comme une partie d'autant plus essentielle du contentieux entre l'Iran et la communauté occidentale qu'elle est symbolique d'un différend inédit en droit international. Ignorante des frontières et des compétences étatiques, la fatwa entend " punir " au nom d'un droit auquel le droit international, " laïque " et universel ne saurait faire place. En septembre 1998 l'affaire Salman Rushdie connaît un dernier rebondissement : le Président de la République islamique d'Iran, Mohamad Khatami, décide de " clore " le dossier Rushdie. C'est ce dossier qui est présenté dans cet ouvrage. Dossier et non réquisitoire, au sens où les auteurs ont voulu dresser un état aussi complet que possible des positions respectives des parties à ce différend autour des règles du droit international en cause. Mais dossier également par la somme de documents de diverses sources qui témoignent des étapes de cette affaire et de sa complexité. Dix ans après le début de l'affaire Rushdie, et au moment où le régime de Téhéran amorce une évolution interne et manifeste une volonté de " normalisation " de ses relations internationales, ce dossier a pour seule ambition de rappeler que les raisons d'Etat ne sauraient s'accommoder de l'oubli des droits de l'homme et que le respect du droit international ne se divise pas.

02/1999

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Littérature étrangère

Salman le solitaire Tome 3 : La voix du sang

Après Salman le Solitaire et La grotte, La voix du sang achève la trilogie consacrée aux aventures d'une famille Kurde qui a dû fuir les Russes pendant la Première Guerre mondiale pour se réfugier dans le sud de la Turquie.Salman a assassiné Ismaïl agha dont le fils, Moustafa, vit dans la hantise d'être tué à son tour et communique sa terreur aux enfants du village. Seule le distrait de sa peur et de son désir de vengeance la fascination qu'exerce sur lui la belle Éminé, qui aimait Ismaïl agha d'un amour vain et que Salman vient voir. Au gré des saisons qui passent dans la superbe vallée de la Tchoukourova, ponctuées par l'arrivée des hirondelles, la récolte du coton, les chutes de neige et les irruptions menaçantes de Salman, le village entier participe à l'histoire de Moustafa. Il constitue, sous la plume de Yachar Kemal, tout à la fois un choeur antique et une extraordinaire galerie de portraits : il y a Mèmet l'Oiseau, Youssouf la Chenille, Ali le Sergent, toujours à la poursuite de l'aigle qui le nargue, Abbas, le vieux sculpteur sur bois. Mais il y a surtout, là-bas, "de l'autre côté du Mont Dudul", une contrée fabuleuse où Moustafa cherche à s'enfuir et qu'il finira par atteindre après la mort de Salman, au risque de voir s'effondrer ses rêves d'enfant.

11/1995

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Littérature étrangère

Le secret de Red Hood Tome 1

A la fin du XVIIe siècle, le Nouveau Monde attire des bandits sanguinaires qui sillonnent les mers, répandent la mort et la terreur sur leur passage ; l'aube d'un âge de piraterie. L'un d'eux, le capitaine Charles Benwick, entraîne son équipage à la poursuite du terrible Barnabas Twain, seigneur incontesté des Caraïbes. Alors qu'ils viennent de quitter la Jamaïque, Benwick et ses hommes découvrent à bord de l'Hadès une passagère clandestine, Cora Jackson, laquelle leur promet de les conduire vers un trésor légendaire dépassant leur imagination la plus folle... Au cours de ce périlleux voyage, qui leur fera croiser la route du mystérieux Red Hood, Cora et les hommes de l'Hadès devront survivre aux épreuves de l'océan et se confronter à de nombreux ennemis. Mais, dans leur périple, la menace est peut-être plus proche qu'ils le pensent.

03/2019

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Littérature anglo-saxonne

Le secret de Red Hood Tome 2

Après les épreuves et les terribles pertes subies lors de leur escale à Recife, Cora et les pirates reprennent la mer sur les traces de leur puissant ennemi, Barnabas Twain. Mais à bord du navire, plus rien n'est pareil. Des camarades ont disparu, des amitiés se sont déchirées et des alliances inattendues se tissent. Le trésor du Marigold est devenu une perspective lointaine et l'unité de l'équipage est plus que jamais en péril. Plongés dans la tourmente d'un océan déchaîné, les pirates s'apprêtent à entrer dans des eaux inexplorées où tout, et surtout le pire, peut arriver. Et pour aviver davantage leurs inquiétudes, la présence de l'intriguant Red Hood plane sur eux comme les ailes d'un oiseau de mauvais augure... à moins que ce ne soient celles d'un ange gardien ? Pour Cora, Benwick, Morgan et William, l'heure de la vérité a sonné.

04/2021

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Philosophie

Karman. Court traité sur l'action, la faute et le geste

La faute et la cause sont les concepts-seuils de l'édifice du droit et de la morale. Ils définissent une action comme imputable à un sujet qui en devient par là-même responsable. C'est cette action qui se retrouve dans la correspondance entre le terme latin crimen et le sanscrit karman, qui désigne l'agir humain pris dans l'enchaînement infini de ses conséquences. La recherche de Giorgio Agamben tente de mettre en question le primat de l'action dans la tradition de la philosophie politique, d'Aristote à Hannah Arendt. Son hypothèse est que l'idée d'une action sanctionnée, c'est-à-dire imputable et productrice de conséquences, se trouve au fondement non seulement du droit et de la politique, mais aussi de l'éthique et de la morale religieuse de l'Occident. Si cette idée venait à disparaître, c'est tout l'édifice de la morale qui s'en trouverait ébranlé. A la faveur d'une minutieuse enquête archéologique, Agamben analyse et déconstruit les concepts de volonté, de libre arbitre et de fin qui constituent les piliers de cet édifice. L'idée d'action fait ainsi place à celle de geste, c'est-à-dire à l'idée d'un agir humain émancipé de toute finalité et jamais imputable à un sujet.

03/2018

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Critique

Les versets satiriques. Ou l'art du roman chez Salman Rushdie

Les Versets sataniques est une création artistique qui a jailli du magma chaotique de notre condition postmoderne. C'est une oeuvre où l'ineffable et l'indicible concourent pour élargir la brèche des libertés possibles et des choix envisageables. C'est une fiction qui fait la part belle aux mensonges, comme le désigne l'étymologie du mot fictus en latin. Comprendre la nature du mal et du bien nécessite cette démarche satirique, du latin satura : pousser les situations à l'extrême limite de la vraisemblance. Dialogisme des concepts, mise à l'épreuve de soi et du monde sont les termes de cet exercice d'existence que nous propose Rushdie, le long d'un voyage partant de soi pour revenir à soi. Rushdie nous livre ainsi sa conception du don et du partage en échange de l'unique récompense qui vaut aux yeux des artistes : au mieux l'immortalité, au pire la postérité.

10/2022

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Littérature anglo-saxonne

Le Couteau. Réflexions suite à une tentative d'assassinat

"Il était essentiel que j'écrive ce livre : une manière d'accueillir ce qui est arrivé, et de répondre à la violence par l'art". Pour la première fois, Salman Rushdie s'exprime sans concession sur l'attaque au couteau dont il a été victime le 12 août 2022 aux Etats-Unis, plus de trente ans après la fatwa prononcée contre lui. Le romancier lève le voile sur la longue et douloureuse traversée pour se reconstruire après un acte d'une telle violence ; jusqu'au miracle d'une seconde chance. Le Couteau se lit aussi comme une réflexion puissante, intime et finalement porteuse d'espoir sur la vie, l'amour et le pouvoir de la littérature. C'est également une ode à la création artistique comme espace de liberté absolue.

04/2024

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Yoga

L'oracle des mudras. 25 cartes bien-être

De tradition yogique, les mudras sont des gestes simples des doigts qui permettent à l'énergie vitale, Prana, de circuler. Leur pratique permet d'apaiser nombre de maux et d'apporter de l'harmonie dans sa vie. Grâce à 25 cartes et un livret porteurs d'un bel enseignement, accédez jour après jour à un état de bien-être.

06/2023