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Ingeborg Bachmann, Paul Celan

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Critique

Affect et pensée. Autour d'Ingeborg Bachmann

L'originalité de ce livre réside avant tout dans le fait que s'y développe un savoir affectif dans lequel la pensée ne domine pas l'affect, ni l'affect la pensée. Trop souvent en effet, la science et la philosophie nient le rôle vital de ce dernier — ce à quoi ne font pas exception les études regroupées sous le nom d'affect theory. Toute la difficulté est là, et c'est ce qu'entend réussir cet essai : théoriser l'affect sans, par conséquent, le récuser. Dans sa tentative de le comprendre comme un état essentiellement subjectif, l'auteure se tourne vers l'expression artistique et littéraire, particulièrement celle de l'oeuvre de l'écrivain autrichienne Ingeborg Bachmann. Bachmann elle-même n'a pas théorisé l'affect, mais la variété de ses écrits (une thèse sur Heidegger, dont elle critique la conceptualisation abstraite de l'angoisse, de la poésie, des essais, une pièce de théâtre radiophonique, des romans, des nouvelles) et de ses obsessions (la souffrance, le mal, le virus du crime, les femmes malades, amoureuses, les failles du langage) permettent d'élaborer un savoir affectif, dont Marie-Eve Fleury explore ici brillamment certains aspects, en suivant le fil, parfois rompu, d'une pensée qui se déploie dans un essai fouillé, évocateur et... tout en affect.

08/2021

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Critique littéraire

Le temps du coeur. Correspondance (1948-1967)

Les deux êtres qui se rencontrent dans la Vienne de 1948 encore occupée par les troupes alliées, sont issus de cultures et d’horizons différents, voire opposés : Ingeborg Bachmann est la fille d’un instituteur, protestant, ayant adhéré au parti nazi autrichien avant même l’accession de Hitler à la chancellerie du Reich (1932) ; Paul Celan, né dans une famille juive de langue allemande de Czernowitz, au nord de la Roumanie, a perdu ses deux parents dans un camp allemand et a connu l’internement en camp de travail roumain pendant deux ans. Cette différence, le désir et la volonté de renouer sans cesse le dialogue par delà les malentendus et les conflits déterminent leur relation et la correspondance qu’ils échangent du premier jour, en mai 1948, où Paul Celan fait cadeau d’un poème à Ingeborg Bachmann jusqu’à la dernière lettre adressée en 1967. L’écriture est au centre de la vie de chacun des correspondants, dont les noms apparaissent dans les comptes rendus critiques, dès le début des années 1950, souvent au sein d’une même phrase, comme étant ceux des représentants les plus importants de la poésie lyrique allemande de l’après-guerre. Mais écrire n’est pas chose simple, ni pour l’un ni pour l’autre et écrire des lettres n’est pas moins difficile. L’imperfection du dire, la lutte avec les mots, la révolte contre le mutisme, occupent une place centrale dans cet échange épistolaire. Correspondance augmentée des lettres échangées par Paul Celan et Max Frisch ainsi que par Ingeborg Bachmann et Gisèle Celan-Lestrange. Édition de Bertrand Badiou, Hans Höller, Andrea Stoll et Barbara Wiedemann.

10/2011

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The Image of the Woman in the Works of Ingeborg Bachmann

In this study an analysis of the women characters, who play a dominant part in Bachmann's prose writings, was presented. The results suggested a complex but coherent image. It was found that although the characteristics of this image deserved the appellation "sex-specific" and "traditional" they were infused with new values : the values of individualism, of a specifically female identity and of particular intense personal freedom. It was also found that the theme of personal freedom underlies all motivations, conflicts and situations of tragedy of Bachmann's heroines. Finally, it was found that the image of the woman is not only part of a distinct female-male antithesis, which often assumes violent dimensions, but has a redeeming function for a de-humanized world.

09/1993

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Poésie

Toute personne qui tombe à des ailes. Poèmes 1942-1967, Edition bilingue français-allemand

Comme l'annonce d'emblée sa traductrice et préfacière : "On n'en finit jamais de découvrir Ingeborg Bachmann". L'une des raisons est qu'elle a laissé derrière elle, du fait de sa mort accidentelle en 1973 à Rome, des centaines de pages inédites. Cette anthologie de son oeuvre poétique a pour but de la révéler plus intimement, dans la vérité et l'acuité de sa démarche. La présente édition n'a d'ailleurs pas d'équivalent, même en pays germanique : elle présente l'oeuvre lyrique dans sa continuité, des premiers poèmes composés par la jeune fille de seize ou dix-huit ans, inédits en français, et pour un certain nombre en allemand aussi, aux esquisses tardives, écrites jusqu'en 1967, mais publiées seulement en 2000 à titre posthume. Le choix qui s'exprime dans ce livre (dont l'intitulé reprend l'un des vers d'Ingeborg Bachmann) tend à mettre en lumière la constance d'une quête, c'est-à-dire la précocité et la persistance de thématiques qui ne cessent de transparaître à travers la pluralité des formes et des genres, dans la réécriture de la tradition et dans sa déconstruction, dans la recherche surtout d'une nouvelle "logique" et de nouvelles manières de pensée et d'être. L'ombre, l'obscur, l'angoisse, l'expérience quasi originelle des ténèbres, mais également un vif appétit de vie, allié à une soif de lumière et d'amour, hantent toutes ces pages, parfois jusqu'à l'obsession. Avec la conscience aiguë qu'une vocation de poète, s'il lui arrive d'avoir parfois l'oreille des dieux, ne peut échapper à une certaine malédiction, et se doit de payer un tribut aux morts.

09/2015

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Littérature étrangère

Oeuvres. Lettres à Felician ; Le Passeur ; La Trentième Année ; Trois sentiers vers le lac ; Franza ; Requiem pour Fanny Goldmann ; Berlin, Un lieu de hasards ; Ce que j'ai vu et entendu à Rome ; Le Bon Dieu de Manhattan

Lettres à Felician ; Le Passeur ; La Trentième Année ; Trois sentiers vers le lac ; Franza ; Requiem pour Fanny Goldmann ; Berlin. Un lieu de hasards ; Ce que j'ai vu et entendu à Rome ; Le Bon Dieu de Manhattan ; Leçons de Francfort. Problèmes de poési contemporaine.

10/2009

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Critique

Le dicible et l'indicible

Dialogues philosophiques, collages littéraires, essais à plusieurs voix, comment définir ces écrits d'Ingeborg Bachmann ? Elle nous surprend en donnant la parole à Ulrich de L'homme sans qualités, et à Musil dans une conversation autour de son oeuvre ; l'étonnement continue lorsque Ludwig Wittgenstein et un critique interviennent dans une discussion au sujet du "dicible et l'indicible" ; et l'assemblée se fait plus nombreuse quand c'est à Simone Weil d'être convoquée (avec T. S. Eliot, Gustave Thibon, Madame Thévenon, et un ouvrier français). Le dernier entretien est une confrontation, aussi insolite qu'extraordinaire, avec l'auteur de A la recherche du temps perdu. A travers ces textes, Ingeborg Bachmann réussit à créer un discours polyphonique mettant en scène cette expérience fondamentale qu'est la lecture.

05/2023

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Littérature étrangère

Malina

Partie intégrante de la trilogie Genres de mort, ce roman d'Ingeborg Bachmann, le seul qu'elle ait achevé, a servi de modèle à de nombreux écrivains contemporains. Enigmatique trio amoureux entre un amant trop lointain, un compagnon cynique et une narratrice fragile et passionnée, Malina illustre autant la quête d'une identité éclatée que la recherche d'un possible récit dans une Vienne exsangue, désertée par l'Histoire. C'est aussi un champ de mémoire évoquant la rencontre de l'auteur avec Paul Celan, l'immense poète qu'elle a "aimé plus que sa vie ", dans un discours sur la folie et les brûlures qu'elle entraîne: crémation des livres dans un tragique passé encore récent, prémonition aussi de la fin de l'auteur, morte dans l'incendie provoqué par une cigarette mal éteinte. Malina, adapté au cinéma par Werner Schroeter sur un scénario d'Elfriede Jelinek (prix Nobel de littérature 2004), est ici proposé dans une nouvelle traduction de l'allemand par Claire de Oliveira et Philippe Jaccottet.

11/2008

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Allemand apprentissage

Lectures de l'identité narrative. Max Frisch, Ingeborg Bachmann, Marlen Haushofer, WG Sebald

Des écrivains de langue allemande, tels Max Frisch, Ingeborg Bachmann, Marlen Haushofer ou W. G. Sebald, dans une période allant des années d'après-guerre à la fin du XXe siècle, inscrivent leur oeuvre dans un tournant de l'évolution de la quête identitaire et de l'écriture du Moi. Max Frisch s'interroge sur l'individu et son Moi et le malaise existentiel de ses personnages met en lumière le rôle du langage et ses limites. L'impossible relation à l'Autre (Matlen Haushofer) et la recherche de l'Amour véritable motivent l'écriture féminine des problèmes de l'identité. Marquée par l'expression d'une douleur existentielle, elle est souvent innovante sur le plan thématique et de la langue (Ingeborg Bachmann). La hantise de la culpabilité d'après-guerre sert de toile de fond à ce contexte littéraire. W. G. Sebald, dans sa prose particulière, ancre son analyse dans un temps révolu ; il met l'individu et son passé au centre de cette réflexion : sans mémoire du passé il n'y a pas d'avenir. Ces oeuvres s'interrogent sur la qualité de la vie, sur notre raison de vivre et de durer, notre capacité à nous transformer.

01/2010

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Critique littéraire

Choix de poèmes de Paul Celan

UN ESSAI : Étude approfondie d'un grand texte classique ou contemporain par un spécialiste de l'œuvre : approche critique originale des multiples facettes du texte dans une présentation claire et rigoureuse. UN DOSSIER : Bibliographie, chronologie, variantes, témoignages, extraits de presse. Éclaircissements historiques et contextuels, commentaires critiques récents.

02/2009

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Littérature Allemande

Paul Celan et l'ange transtibétain. 2023

Berlin, en temps de pandémie. Patrik, un jeune chercheur en littérature passionné par l'oeuvre de Paul Celan, dont il connaît des recueils poétiques par coeur, a prévu de se rendre à Paris pour un colloque sur le poète. Il ne le fera pas. Jeune homme tourmenté et taciturne, dans la ville alors confinée, il est confronté à deux personnages réels ou imaginaires : une cantatrice américaine, qu'il admire, et un homme étrange, Léo-Eric, qui se prétend employé à l'Institut culturel chinois de Berlin. C'est lui, l'ange transtibétain. A travers les conversations entre Patrik et Léo-Eric, Yoko Tawada tisse, avec son art de l'étrangeté mêlé d'humour et d'ironie, un réseau où l'on passe de Celan et Kafka à la médecine chinoise, de la cabale à la réflexion sur les langues et la traduction et où l'on est entraîné dans une méditation sur la déliaison, l'appartenance et la rencontre avec l'autre.

02/2023

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Critique littéraire

Paul Celan, contre-parole et absolu poétique

Quatre décennies ont passé depuis la mort de Paul Celan. Son suicide, dans la nuit du 19 au 20 avril 1970, a créé un vide qui, d’une certaine manière, n’a pas été rempli. Vide parmi ceux qui avaient eu la chance de le connaître, vide dans la poésie de langue allemande qu’aucune grande figure n’est parvenue depuis à combler. La très forte croissance des études qui lui sont consacrées l’atteste à sa façon : tout se passe comme si, pour reprendre le titre de l’article de Maurice Blanchot, Celan avait été, du moins en poésie, « le dernier à parler », comme si la poésie de langue allemande s’était tue avec lui. Il se trouve qu’ayant commencé à lire Celan vers 1966, j’ai été le témoin de la croissance de sa notoriété. C’est pourquoi, lorsque Yves Bonnefoy et Antoine Compagnon m’ont fait l’honneur de me demander quatre leçons au Collège de France, j’ai pensé que le moment était venu d’essayer de faire le point sur ce que je croyais être parvenu à comprendre d’une œuvre dont le mystère et la beauté n’ont jamais perdu le pouvoir de fascination qu’elle exerça sur moi dès que je la découvris. Les leçons eurent lieu le 12, 19, 26 mars et 2 avril 2010 à l’auditoire Guillaume Budé. Je n’en ai guère retouché le texte, sinon pour faire deux chapitres de la dernière d’entre elles qui m’a paru aborder deux aspects différents de l’œuvre (l’affaire Goll et le changement de poétique introduit depuis Atemwende), ajouter une brève postface, quelques références bibliographiques et atténuer les marques d’oralité qui sont le propre d’un texte prononcé.

04/2013

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Critique Poésie

Lire Paul Celan. Suivi de Ecouter le silence

L'entretien que nous proposons traverse la vie et l'oeuvre du poète, avec pour ambition d'accompagner très simplement la poésie de Celan, d'en montrer la richesse et en même temps la clarté irradiante. On lira, dans le prolongement de ce dialogue, une autre étude, Ecouter le silence (De la situation de la poésie en France à l'heure actuelle). On partira de ce constat : de Paul Celan à Yves Bonnefoy, d'Edmond Jabès à Esther Tellermann et à Antoine Emaz, la vérité de la poésie reste toujours la même ; elle est l'art de bien dire ce qui doit être dit, la manière de rien dire quand rien ne peut se dire. D'où la nécessité de travailler la forme et de toujours réinventer la langue. Cette traversée de l'écriture de nos contemporains montre combien l'oeuvre de Paul Celan imprègne encore notre champ poétique actuel.

05/2023

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Histoire internationale

Paul Biya. Le pouvoir en clan

A l'instar de bien d'autres pays africains, le Cameroun fait face à la longévité au pouvoir d'un seul clan dirigeant. Depuis environ trois décennies maintenant, le pouvoir est exercé de façon absolue par une seule classe politique qui ne montre aucun signe d'alternance. Ce pays que l'on dit démocratique parce qu'il renferme plusieurs partis politiques, présente pourtant les caractéristiques d'un pays avec un parti unique où tous les citoyens se reconnaissent bon gré mal gré. Cet ouvrage relate la vie politique au Cameroun, la volonté et la soif du peuple muselé qui aspire à une démocratie vraie et réelle. Les coups bas, les complots, les dénigrements, les intimidations et les assassinats, y compris même dans le clan dirigeant, ne sont pas omis dans cet ouvrage.

08/2014

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Poésie

Ingeborg, ma contemporaine suivi de Europa

Ces deux suites questionnent la possibilité de dire, de penser et d'aimer depuis la Shoah et les meurtres perpétrés durant la Seconde Guerre mondiale.

06/2013

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Poésie

De seuil en seuil. Edition bilingue français-allemand

Faisant suite à Pavot et mémoire précédemment paru dans cette même collection, le recueil De seuil en seuil, divisé en trois parties (Sept roses plus tard, D'une clé qui change, Vers les îles), s'en va, avec Celan, vers Celan : vers cette voix, dans cette voix qui a secoué le langage en s'étonnant qu'il vive, qu'il vive encore et puisse être, ferme et tremblé à la fois, l'issue : le mot de passe, revers lumineux de la perdition.

10/1991

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Littérature étrangère

Renverse du souffle. Edition bilingue français-allemand

C'est après la publication de La Rose de personne, Die Niemandsrose, en 1963, que Paul Celan écrit les poèmes de ce volume. Cette période coïncide avec une phase particulièrement difficile de sa vie, après une première hospitalisation dans un établissement psychiatrique. En avril 1967, quelques mois avant la parution de Renverse du souffle, Atemwende, Celan écrit à son fils : "Tu sais, je pense qu'un nouveau recueil de poèmes doit paraître en septembre aux Editions Suhrkamp (mon nouvel éditeur à Francfort), c'est une date importante dans ma vie, car ce livre, à plusieurs égards, dont, avant tout, celui de sa langue, marque un tournant (dont les lecteurs ne pourront pas ne pas se rendre compte)".

01/2003

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Poésie

Poèmes. Edition bilingue français-allemand

La place de Paul Celan en France aujourd'hui n'a rien de commun avec celle qui était la sienne à sa mort en 1970. Pourtant, malgré l'existence de traductions de plus en plus nombreuses, il m'a semblé qu'un peu à la manière de ce qui se passait pour Hölderlin, le nom de Celan, ou si l'on préfère l'aura qui entoure ce nom tendait à prendre la place d'une connaissance plus précise de sa poésie. C'est pourquoi, outre un choix de textes assez large, j'ai voulu cette fois offrir au lecteur une documentation suffisante pour qu'il puisse comprendre le contexte dans lequel cette œuvre a vu le jour. De Czernowitz à Paris en passant par Vienne, de l'amour pour l'allemand transmis par la mère à la réappropriation juive de cette langue, devenue entre-temps la langue de ses bourreaux, les poèmes de Celan retracent le chemin de l'une des œuvres poétiques majeures de l'après-guerre en Europe. John E. Jackson

03/2004

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Poésie

Partie de neige. Edition bilingue français-allemand

On a pu dire de Schneepart que ce sont les " poèmes de 1968 ", en donnant à ce moment sa signification historique liée aux révoltes étudiantes, aux mouvements sociaux et au Printemps de Prague. Au plus près de son époque et de lui-même, Paul Celan y réinvente sa diction. En janvier 1970, dans une lettre à Ilana Shmueli, Celan évoque, avec une fierté lucide, ces poèmes, qui ne seront publiés qu'après sa mort: " [Ce volume] est sans doute ce que j'ai écrit de plus fort et de plus audacieux."

03/2007

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Littérature étrangère

Le Méridien & autres proses. Edition bilingue

" ... simplement il lui était parfois désagréable de ne pouvoir marcher sur la tête. " Celui qui marche sur la tête, Mesdames et Messieurs, - celui qui marche sur la tête, il a le ciel en abîme sous lui. Mesdames et Messieurs, il est aujourd'hui passé dans les usages de reprocher à la poésie son " obscurité ". - Permettez-moi, sans transition - mais quelque chose ne vient-il pas brusquement de s'ouvrir ici ? -, permettez-moi de citer un mot de Pascal que j'ai lu il y a quelque temps chez Léon Chestov : " Ne nous reprochez pas le manque de clarté puisque nous en faisons profession ! " - Sinon congénitale, au moins conjointe-adjointe à la poésie en faveur d'une rencontre à venir depuis un lieu lointain ou étranger - projeté par moi-même peut-être -, telle est cette obscurité. P.C.

01/2002

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Poésie

Choix de poèmes

Poèmes réunis par l'auteur. Choix augmenté d'un dossier inédit de traductions revues par Paul Celan

11/1998

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Littérature étrangère

La Rose de personne

"Un rien nous étions, nous sommes, nous resterons, en fleur : la rose de rien, de personne". Au plus près des bouleversements qui affectent son existence et son époque, Paul Celan signe avec La Rose de personne son livre souvent considéré comme le plus important. Sa dimension politique est affirmée dès la dédicace liminaire en souvenir du poète juif russe Ossip Mandelstam, victime du stalinisme. Dans ces poèmes qui tiennent à la fois de la ballade, de la satire, de la romance, de l'ode et de l'élégie, Celan fait entendre sa voix à la mémoire des voix assassinées à Auschwitz. Né à Czernowitz en Roumanie en 1920, mort à Paris en 1970, Paul Celan est l'auteur de neuf recueils de poèmes, dont Pavot et Mémoire, De seuil en seuil et Grille de parole, qui lui valurent le prix Georg Büchner en 1960. Traduction de l'allemand et postface de Martine Broda Edition bilingue Traduction de l'allemand et postface de Martine Broda Edition bilingue

03/2023

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Littérature française (poches)

Ordalie

Orphelin de ses parents tués sous les bombes, Zak n'en est pas moins inconsolable de l'anéantissement du Reich. Recueilli chez un oncle, il passe son adolescence après-guerre dans une petite ville d'Autriche. C'est là que vit Ilse, sa merveilleuse cousine, jeune poétesse et romancière promise au plus bel avenir. Chez elle, tout éblouit Zak, bien qu'il exècre ses engagements généreux et son idéal d'une autre Allemagne... Un jour, Use lui fait connaître l'homme dont elle vient de s'éprendre : Lenz, obscur poète roumain, juif désespéré, à peine rescapé de l'Holocauste. De cette passion orageuse, sourdement destructrice, Zak ne peut désormais que devenir, à son corps défendant, le témoin et le dépositaire. Dédié aux impossibles amours, aux mots qui renaissent de leurs cendres, à l'Allemagne du Mur et à celle de la Réunification, aux écrivains qui espèrent et aux passions que l'Histoire ravage jusqu'à la consomption, Ordalie rend — aussi — hommage à deux figures mythiques de la littérature, Paul Celan et Ingeborg Bachmann.

03/2020

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Philosophie

Paul Celan et Martin Heidegger. Le sens d'un dialogue

La première rencontre entre Paul Celan et Martin Heidegger eut lieu en 1967, à l'occasion d'une lecture publique de Celan en Allemagne. Dès le début des années 1950 pourtant, le poète lit le philosophe et le philosophe lit le poète. Leur correspondance l'atteste, et aussi les notes de lecture que chacun porta sur les écrits de l'autre : ces deux oeuvres se sont fécondées. Ce livre est un travail de restitution et de mise au point. Il est surtout une réflexion, presque quarante ans après, sur une rencontre dont le sens doit aujourd'hui encore nous requérir. Le dialogue de la poésie et de la pensé prend une résonance étrangement actuelle, en notre temps de deuil et de péril.

02/2004

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Critique littéraire

Le juif du sujet. Paul Celan et l'amémoier occidentale

Essai sur le mariage impossible de la judéïté et de la germanité chez un poète traumatisé par la mémoire de parents déportés.

10/2001

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Non classé

Autobiography: Self Into Form

"The autobiographical impulse" dominated German-language literature of the 1970's, finding its expression in autobiographies of crisis, women's coming-to-consciousness, and disrupted childhoods. This study examines the historical, sociological, political and literary-historical context for this phenomenon, and in so doing engages the critical international discussion of autobiography as a changing genre. Detailed analyses of works by Ingeborg Bachmann, Elisabeth Plessen, Christa Wolf and Peter Handke suggest new critical approaches to autobiographical form. The author provides an extensive bibliography of primary and secondary sources, as well as a chronological table of autobiographical works of the decade.

12/1983

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Critique littéraire

Correspondance Coffret 2 volumes : Lettres ; Commentaires et illustrations

Janvier 1952 ; Vois, tu, j'ai l'impression, en venant de toi, de quitter un monde, d'entendre les portes claquer derrière moi, des portes et des portes, car elles sont nombreuses, les portes de ce monde fait de malentendus, de fausses clartés, de bafouages. Peut-être me reste-t-il d'autres portes encore, peut-être n'ai-je pas encore retraversé toute l'étendue sur laquelle s'étale ce réseau de signes qui fourvoient - mais je viens, m'entends-tu, j'approche, le rythme - je le sens - s'accélère, les feux trompeurs s'éteignent l'un après l'autre, les bouches menteuses se referment sur leur bave - plus de mots, plus de bruits, plus rien qui accompagne mon pas. Je serai là, auprès de toi, dans un instant, dans une seconde qui inaugurera le temps. Paul, janvier 1970. Ne quitte pas notre niveau (solitaire) : il te nourrira. Je n'ai aimé aucune femme comme je t'ai aimée, comme je t'aime. C'est l'amour - chose surcontestée - qui me dicte ces lignes. Pault. I, " Lettres ", 719 pages ; t. II, " Commentaires et illustrations ", 793 pages augmenté d'un hors-texte de 96 pages. Les deux volumes sous coffret.

03/2001

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Poésie

Blue box. Suivi de "le voyage au centre du discours"

Blue box est un recueil de poèmes publié en Allemagne en 1995. Faisant découvrir la poétesse et artiste Barbara Köhler (1959-2021), encore jamais traduite en langue française, il est présenté par son traducteur Laurent Cassagnau et accompagné d'un texte en prose intitulé "Le voyage au centre du discours" . Lequel - en passant par Franz Kafka, Ingeborg Bachmann, Homère. . . - explicite le rapport de son autrice au travail poétique de la langue. Je m'exerce à la solitude, et je pense que j'ai déjà pas mal progressé. Je parle avec la langue, parfois elle répond. Parfois aussi, c'est quelqu'un d'autre qui répond . . . (B. K. )

04/2022

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Critique littéraire

La Nouvelle Revue Française N° 644, octobre 2020

Editorial : Michel Crépu, Symboliser un effondrementLa littérature aujourd'hui : au centre des humanités : Cynthia Fleury, La sublimation contre le ressentimentPhilippe Forest, Entre le roman et l'essai... Thomas Snégaroff, Le pied de Robinson et la main du potierJean-Yves Tadié, Malraux et moi. Préface à André Malraux. Histoire d'un regardFrançois Noudelmann, Les oreilles de la littératureEntretien : Anne Serre, Anne Serre - Nina Leger, Incessante promenade (Entretien)Quarto, vingt-cinq ans d'audace : Aude Cirier-Gouraud, Les mille et un Quarto (Entretien)Une nouvelle inédite de Paul Morand : Paul Morand, Ange des Mesnuls ou le cercle vicieuxVie et mort de l'Europe : Paul Greveillac, Voyage en art nouveauDominique Pagnier, L'entretien des ruinesGyörgy Dragomán, Ma mère l'Europe suivi de György Dragomán, minutieusement romanesque (Entretien)Françoise Rétif, Ingeborg Bachmann, l'EuropéenneAnton Beraber, Raccompagner SchaefferMichel Crépu, Europe-USA, quelle adresse ? David Djaïz, David Djaïz-Solenn de Royer : "Nous vivons une nouvelle crise de la conscience européenne" (Entretien)Chronique : Philippe Labro - Michel Crépu, Des classiques et des "kids"Notes de lecture : Gaëlle Flament, Gaël Octavia, La bonne histoire de Madeleine Démétrius (Ed. Gallimard)Stéphanie Cochet, Patti Smith, L'année du singe (Ed. Gallimard)Renaud Pasquier, Jessie Burton, Les secrets de ma mère (Ed. Gallimard)Marc Porée, Ian McEwan, Le cafard (Ed. Gallimard)Gaëlle Flament, Emmanuel Venet, Manifeste pour une psychiatrie artisanale (Ed. Verdier)

10/2020

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Critique Poésie

Entretien sur Celan

Jean-Claude Schneider (né en 1936) a longtemps eu une dette envers Paul Celan. Jeune traducteur de l'allemand, il a rencontré le poète à Paris au début des années soixante à l'occasion d'un projet de traduction des poèmes de Celan en français aux éditions Gallimard qui, à la suite d'un malentendu, ne verra jamais le jour. C'est Celan qui, le premier, l'encouragea, lors de cette rencontre, à lire Mandelstam en lui offrant le petit livre de traduction du poète russe en allemand qu'il avait lui-même fait paraître en 1959. L'aboutissement du choc reçu alors, ce seront les deux volumes des Ouvres complètes publiées il y a deux ans. Les pages de cet entretien sur Celan, publié une première fois aux éditions Apogée en 2002, sont nées, quarante ans après, de cette rencontre et ce projet qui n'aboutit pas au livre escompté, mais qui marque, néanmoins pour Jean-Claude Schneider - qui a lui-même publié ses premiers poèmes au Mercure de France en 1958 - le début "d'une conversation infinissable avec les seuls poèmes, enfin renouée et sans cesse recreusée". Le livre est donc à la fois le recueil, longtemps différé à cause du malentendu initial, des traductions de poèmes de Celan par Schneider et un commentaire de ces poèmes, une lecture que l'on peut dire "fraternelle" , si l'on connaît l'oeuvre poétique de Schneider et en particulier de son dernier recueil Récitatif en ruine que nous publions parallèlement. Les livres sur la poésie de Celan se sont multipliés depuis qu'il a acquis le statut - paradoxal quand on sait son histoire familiale - de plus grand poète de langue allemande de la seconde moitié du XXe siècle. Mais celui-ci nous semble particulièrement précieux par son approche. A l'opposé de la démarche d'un Jean Bollack, qui pensait qu'il était possible, à force de savoir herméneutique, d'accéder à un sens qui serait le seul recevable, Schneider se place dans la position de l'"interlocuteur", de l'un de ces lecteurs du futur dont parlait Mandelstam. D'où le titre choisi pour ce livre qui fait allusion à l'Entretien sur Dante de Mandelstam aussi bien qu'à l'Entretien dans la montagne de Celan lui-même. Tout en préservant "la part d'ombre que le poème a pour tâche de sauver et dont il doit, pour buissonner, se vêtir", Jean-Claude Schneider nous apprend, dans ces pages, à nager vers les poèmes de Paul Celan, qui sont comme autant "de petites îles pour lesquelles manquent ponts et bacs".

05/2021

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Poésie anthologies

Une anthologie des poétesses du monde entier

" Je suis une femme Phénoménalement. Femme phénoménale, C'est ce que je suis. " Maya Angelou De Sappho à Laura Kasischke, en passant par Emily Bronte?, Sylvia Plath, Marina Tsvetai?eva ou Ingeborg Bachmann, du grec ancien à l'ukrainien, en passant par le polonais, l'hébreu ou encore le japonais, ce recueil réunit les poèmes d'une trentaine d'autrices du monde entier. Si certains nous semblent familiers, beaucoup d'entre eux, pourtant essentiels, n'ont jamais été traduits en franc?ais ou sont aujourd'hui difficiles à trouver... Cette anthologie se propose de les mettre en lumière, rendant ainsi hommage à ces audacieuses poétesses et à leurs luttes pour " l'accession des femmes à la création et au savoir ".

05/2023