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Hamida Sobihi

Extraits

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Littérature érotique et sentim

Les stories de Mina

Mina est assistante du PDG d'une prestigieuse agence de publicité parisienne. Trentenaire célibataire, elle vit pourtant encore chez sa mère, qui n'a qu'une seule obsession : la marier ! Traquenards, chantage... tous les coups sont permis. Mais Mina fait face à bien d'autres épreuves... Heureusement, elle peut compter sur son irascible mais néanmoins complice soeur Shayma, et son meilleur ami Nico. Cette phobique de l'engagement retrouvera-t-elle l'amour ? Décrochera-t-elle le job de ses rêves ?

08/2017

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Policiers

Les conjurés d'Amida

Printemps 359 de l'ère chrétienne. L'ensemble du territoire des Gaules vit dans la paix. Aux confins de la partie orientale de l'Empire, le roi des Perses Sapor II se prépare à envahir les régions frontalières de l'Arménie et de la Mésopotamie. Les services secrets romains dépêchent leurs meilleurs agents pour espionner en territoire ennemi. Alors qu'une guerre sans merci se prépare, on découvre les corps de sept de ces agents, horriblement mutilés, éviscérés, la peau enduite d'une curieuse teinture rouge. Bientôt, on retrouve les dépouilles d'officiers romains, sacrifiés dans les mêmes conditions. C'est dans ce contexte inquiétant que le centurion Marcus Pius est envoyé sur place, chargé d'enquêter sur ces meurtres et cette étrange conjuration que l'on soupçonne vouloir frapper le coeur même de l'Etat romain. A quels jeux se livrent les services secrets de l'Empereur ? Qui est Veiia, cette mystérieuse jeune femme censée aider Pius et ses hommes dans leur dangereuse mission aux frontières de l'Orient ? Entre espionnage et épopée militaire, cette nouvelle enquête du centurion Marcus Pius nous fait revivre le siège de la forteresse d'Amida au milieu des légions romaines et nous entraîne dans un périple palpitant entre Rome et les déserts de l'Orient.

06/2018

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Littérature française

Atlas, le cinéma d’Hamid

"Coupe le sinta, Hamid ! Coupe la pellicule, Hamid" , scandent les spectateurs dans la salle du cinéma Atlas à Safi. Ils réfutent ainsi toute action sentimentale dans les films, car ils demeurent un peuple traditionnel engagé dans la guerre morale avec les us et coutumes venus d'ailleurs. Avec Atlas, le cinéma d'Hamid, l'auteur compile donc les souvenirs des lieux et des comportements observés, dans cette salle et toutes celles de la ville, et illustrés par les acteurs des années 70.

03/2022

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Poésie

Le Chant qui délivre. Préface de Hamid Salmi

Brahim Saci est un artiste complet à la croisée des mondes. C'est un homme courtois, fraternel, discret, mesuré et profond. Mais quand il prend la plume ou lorsqu'on lui donne la parole, sa passion du verbe et son ardent désir de dialoguer avec son prochain s'enflamment. Il faut bien le dire, Brahim Saci est mu par cette passion de relier les amis qu'il aime et les auteurs qu'il estime. Sa poésie coule de source, elle est dépouillée de tout artifice. Elle charrie toute la gamme infinie d'émotions et de sentiments que peut éprouver un homme face à sa propre vie et ses conditions de vie. Comme un palimpseste, cette poésie émerge de la matrice culturelle de l'auteur et se nourrit de toutes les langues et cultures qu'il a rencontrées sur son chemin. Au détour de chaque poème, on ne peut s'empêcher de deviner et de saluer la présence discrète et furtive d'auteurs appartenant à de multiples époques et traditions. Citons pêle-mêle : Si Mohand Ou Mhand, Cheikh Mohand, Victor Hugo, C. Baudelaire, P. Eluard, Slimane Azem, O. Kheyyam, J. Amrouche...

01/2023

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Actualité médiatique internati

Oublie ton nom. Mazen el Hamada, itinéraire d'un disparu

Il avait promis de témoigner. Libéré en 2014 après un an et demi de détention pour avoir manifesté, Mazen el Hamada a dû fuir la Syrie. Après avoir traversé la Méditerranée, le jeune réfugié a échoué en Hollande, pays dont les canaux lui rappelleront la fraîcheur de l'Euphrate de son enfance. Il deviendra un des rares Syriens à dénoncer publiquement les supplices subis dans les prisons de l'Etat. Le récit de Mazen, tel qu'il le raconte à Garance Le Caisne en 2017 et 2018, dit la tragédie de la torture et le chaos d'une nouvelle vie pourtant tant attendue et rêvée. Répétant que le régime "a détruit [leur] mémoire" , l'ancien technicien se souvient, pourtant. La ferme familiale, le pain cuit dans le four sur le toit de la maison, la cachette des livres interdits, les premières manifestations et, bien sûr, la vie engloutie dans les cellules surpeuplées où Mazen a été enfermé avec deux de ses neveux. De rires en chuchotements, de larmes en explosions de colère, l'exilé se bat contre sa culpabilité. Car, au-delà des sévices physiques, c'est bien de la destruction des âmes dont témoigne Mazen. Ses paroles, recueillies sur plusieurs mois, s'avèrent toujours plus décousues et révèlent l'égarement dans lequel le plonge l'impossibilité de se faire entendre des dirigeants occidentaux qui auraient dû faire arrêter les criminels. La solitude de Mazen fait écho aux témoignages des survivants des camps de concentration et ceux des rescapés du génocide tutsi. Amaigri, affaibli, comme si, avalé par sa propre souffrance, son corps allait disparaitre, Mazen se perd. Le 22 février 2020, Mazen est retourné à Damas. Arrivé à l'aéroport de Damas, il s'est rendu compte de son erreur. "Priez pour moi" sont les derniers mots qu'on lui connaisse.

10/2022

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Poésie

Poèmes de mes terres imaginaires

Le monde de l'antiquité numide, les temples d'Esculape, les fjords scandinaves et le panthéon nordique, sources des multiples inspirations d'une poésie métissée. L'amour aux imaginaires hypnotiques parcourt de filigranes épars la versification classique de l'auteur.

10/2017

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Littérature étrangère

La patrie dans le regard

Vivant à Paris avec son amant français, Nadia cherche refuge de ses antécédents de guérillera palestinienne. Mais son passé violent, dont cet homme ignore tout, est voué à détruire leur fragile relation. Lui est un intellectuel, ancien marxiste, qui veut oublier son passé révolutionnaire après un long passage dans une prison africaine. Adolescente, elle a lu ses livres, ce qui lui a inspiré le désir de rejoindre le mouvement de résistance palestinienne. Après avoir pris part à des actions violentes visant des cibles civiles occidentales, elle défie ses leaders et fuit le combat, mais ne peut oublier la cause pour laquelle elle a lutté : sa patrie. La patrie dans le regard est un livre controversé, traçant le portrait d'une femme aux fortes passions qui lutte à la fois pour son pays et sa liberté personnelle. Sa vie est une série de tensions entre Est et Ouest, passion et intellect, et un sacrifice personnel face à la lutte nationale.

06/2014

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Poésie

Cantate pour la paix en Europe. Edition bilingue français-allemand

Sobhi HABCHI a écrit cette cantate pour honorer l'Europe et la mémoire de l'abbé Franz STOCK qui a sauvé de nombreuses vies humaines pendant la seconde guerre mondiale ; son procès en béatification est en cours à Rome. Sur une musique d'Alexandre BENETEAU, cette cantate a déjà été exécutée en France et dans sa version allemande au printemps 2012 dans deux villes de Westphalie, pays natal de Franz STOCK. Une première version de cette Cantate a été réalisée en 2012. Elle est aujourd'hui rééditée avec deux textes qui éclairent la genèse de l'oeuvre au plan textuel (préface de Daniel-Henri PAGEAUX, professeur émérite à la Sorbonne Nouvelle) et musical (postface du musicologue Bruno MOYSAN, connu par ses travaux sur le virtuose hongrois Franz LISZT), Le traducteur en allemand, Raymond LOEWENTHAL, vit à Reims. Agrégé de l'Université, professeur honoraire de Première Supérieure, il mène parallèlement une activité de musicien (baryton) et de photographe.

12/2018

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Poésie

Prophète, mon Ami. Thrènes pour Michel Hayek (1928-2005). Tombeau pour le Père Hayek.

"Thrène" : chant triste. Le mot n'est plus guère utilisé de nos jours. Sobhi Habchi le reprend ici pour honorer, comme dans les temps anciens, son ami le plus cher, disparu en septembre 2005. Mgr Michel Hayek, "le Père Hayek", comme on l'appelait affectueusement en France comme au Liban, a été une figure exemplaire du dialogue entre les cultures et entre les religions. Universitaire, poète, journaliste, chercheur et admirable prédicateur, il est pour Sobhi Habchi avant tout un "prophète". Pour reprendre deux vers de ce recueil : il apprenait aux autres "à résider dans la maison de la Vérité", à les "installer dans la Juste Parole". Sobhi Habchi célèbre un homme qui fut à la fois un penseur et un visionnaire, un homme de recherche et d'action. Pour ce témoin d'un demi-siècle de bruit et de fureur, qui a vécu dans sa chair le drame de sa patrie (le Liban), Sobhi Habchi a rendu un ultime hommage, d'abord en 2006, puis dans cette nouvelle version augmentée d'un Ve chant : " Dans l'Orient impossible ".

04/2006

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Poésie

Sur le chemin de haute solitude. Postface de Daniel-Henri Pageaux.

Dans ce nouveau recueil poétique, Sobhi Habchi médite sur la condition amoureuse et ses rapports avec l'être dans le monde, entre Orient et Occident. C'est pourquoi l'acte de la poésie est ici un acte de connaissance intuitive ou cognitive par excellence. Les dix livres ou cahiers qui composent ce présent recueil éveillent chez le lecteur des évidences oubliées qui sont l'essence même de toute vision, de toute illumination. De là, le poème porte dans ses fragments les traces d'une expérience privilégiée qui est à l'origine de tout instant poétique digne de ce nom. Sobhi Habchi s'est engagé dans ce "chemin de haute solitude" pour être un et multiple, "vivre en ton ombre", pour faire d'une ombre la matière d'un chant, non pas seulement nouveau, mais profondément personnel. Si le corps s'est évanoui, si l'amour n'est plus qu'un souvenir fuyant et lancinant, le poète demeure "le gardien de tes rêves". Et cette ombre qui est aussi en lui comme une intime blessure reste "mon guide et mon premier chemin" : puissante, étrange, nouvelle et formidable leçon poétique.

06/2014

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Poésie

Les pages blanches du hasard.

Dans Les pages blanches du hasard, Sobhi Habchi offre au lecteur une suite de poèmes qui sont tout autant des états poétiques que des méditations dans lesquelles le poète chante la vie et ses métamorphoses devant l'histoire et le devenir. La vision aide à mieux dévoiler le réel, l'écriture qui prend parfois des accents prophétiques donne à l'acte d'écrire un poids humain et à l'oeuvre créatrice sa valeur première de témoignage. Dans Les pages blanches du hasard, le lecteur découvrira un état des lieux de l'âme qui ne cesse de multiplier ses voix pour mieux cerner l'essentiel de la condition humaine devant l'amour, la guerre et la mort. Ecrits et conçus comme un voyage intérieur, ces poèmes témoignent également des sources et des frontières entre Orient et Occident. C'est donc à une quête d'authenticité qu'a voulu se livrer Sobhi Habchi, loin de tout jeu verbal, de tout artifice qui menace souvent l'inspiration et l'imaginaire des poètes d'aujourd'hui.

09/2013

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Critique littéraire

Les souffles de l'aurore. Acculturations et modernités au Liban et au Proche-Orient ; De Sanchuniathon de Béryte à Gibran Khalil Gibran

Organisé en sept chapitres, ce nouveau livre de Sobhi Habhi se veut un retour aux sources, aux origines historiques et mythiques d'un Liban qui ne cesse, au coeur même des dangers entre l'Orient et l'Occident, de déranger et d'étonner notre monde. Dans notre monde, laïc ou théocratique, qui célèbre volontiers la pensée unique, un certain message de poésie, d'amour et de paix ne se fait plus entendre et les souffles de l'esprit venus des cèdres antiques ne se font plus sentir. Dans les trois premiers chapitres, le lecteur trouvera des questions et des réponses personnelles, biographiques et toujours provisoires, à une certaine obsession de l'écriture : pourquoi écrire en deux ou trois langues ? Et pourquoi écrire tout court ? Dans les autres chapitres, Sobhi Habchi rappelle le rôle du Liban comme espace de liberté par lequel les idées et l'ouverture sur l'étranger, l'Occident en général et la France en particulier, se sont diffusées, grâce à la langue et la pensée française adoptées par une majorité de Libanais depuis la fin du XIXe siècle. Mais cela a supposé, en contrepartie, deux phénomènes culturels complémentaires : une suite d'acculturations et une modernité parfois superficielle, trompeuse aussi, problématique pour toutes les générations de poètes et de penseurs qui se sont succédées. Deux noms émergent et s'imposent : Sulaymân al-Boustâny, le premier traducteur de l'Iliade d'Homère dans la langue du Coran offre, dans une "introduction" de deux cents pages une idée, une vision de la poétique d'une puissante modernité et, plus proche de nous, Gibran l'auteur du Prophète, une oeuvre maîtresse de notre temps, et d'une authentique "prophétie" : "D'un poète chrétien aux musulmans" qui remonte à plus d'un siècle (1913). On découvrira enfin de nouvelles voix poétiques, en dialectal libanais, comme Michel Trad et, au fil des études, une certaine idée de l'écriture poétique et de la mission possible de la poésie "en ces temps de détresse" . Cette nouvelle édition est augmentée d'une "Conclusion en guise de postface" qui propose quelques éclaircissements sur la logique et la structure de l'ouvrage.

06/2015

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Critique littéraire

Des lyres et des voies. Sept études sur l'art, la musique et la poésie précédées de Tarab ou l'ivresse harmonique suivies de Jorge Luis Borges et Les Mille et Une nuits

Dans les études rassemblées sous ce titre, Sobhi HABCHI, en poète mais aussi en comparatiste et en chercheur, a voulu montrer comment le fait littéraire, poétique, artistique et musical, peut devenir un moyen de réflexion dans la mesure où il exprime une certaine vision de l'homme et du monde et plus encore de L'homme dans le monde. Dans son propos sur le phénomène du Tarab/enchantement ainsi que dans ses deux études sur la musique et la poésie et la poésie de la musique, il tente de donner au lecteur occidental la "traduction" des effets de ce ravissement ou de cet émerveillement à dimension ontologique qui envahit celui qui cesse d'être auditeur pour faire participer les mouvements de son âme et de son corps au rythme de l'univers. L'étude sur l'essence de la création poétique, comme celles consacrées au poète argentin Porchia (l'une des premières réflexions en français sur ce grand visionnaire), au romancier cubain Alejo Carpentier et à Jorge Luis Borges proposent de nouveaux angles de lecture pour mieux saisir ce qu'est le mystère de la création poétique. Et au nom de l'amitié, Sobhi Habchi consacre un essai au peintre franco-espagnol Manolo Ruiz-Pipó, ami trop tôt disparu : un hommage où ne manquent pas les bons souvenirs de Chartres... ni le partage d'une fraternité poétique et artistique exemplaire.

03/2013

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Poésie

La mort doit attendre

Le titre étrange de ce nouveau recueil de Sobhi Habchi, écrit entre l'Orient et l'Occident, suggère avant tout une purification, un exercice spirituel qui s'enracine dans une sorte de catharsis individuelle et collective, compensation personnelle et cosmique à la fois dans laquelle la poésie tient lieu aussi d'une médecine de l'âme. Dans l'ensemble des dix cahiers qui composent le présent recueil, le poète prête sa voix aux voix intérieures comme aux regards et visions qui deviennent des chants et des hymnes où le quotidien et l'éphémère ne sont que l'autre face de l'éternel. Ainsi, dans son essence, le poème reste l'expression d'une condition humaine qui doit regagner une part de sa divinité. Sobhi Habchi, qui dénonce le mal et la laideur pour s'accrocher à l'amour et à l'amour de l'amour, ne cesse d'intriguer un grand nombre de ses lecteurs par de nouvelles sortes de correspondances et de paradoxes, par de cris de colère et d'indignations qui sont les hautes leçons données à l'homme par la vraie poésie.

02/2015

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Poésie

Mourir à la place de Dieu

Ce titre qui pourra paraître osé ou " prétentieux " n'a pour but que d'attirer l'attention sur une poésie qui prétend être " spirituelle " ou plutôt ontologique. Le poème ici est tantôt un cri, tantôt un signe de refus ; parfois une insulte qui jaillit pour ensuite se dissiper ou encore une prière à jamais rebelle. Dans cette poésie qui se nourrit parfois de légendes et de mythes, l'histoire est évoquée pour éveiller dans l'âme et l'esprit du lecteur une ambiance poétique polyvalente. Car mourir en poésie, c'est vivre à jamais pour ne pas tomber dans " l'aigreur " d'une condition humaine qui s'épuise... et dans laquelle l'homme a perdu ses repères et ses " suppléments d'âme ", au sens ancien et moderne de l'expression. Dans Mourir à la place de Dieu, la poésie n'a pas pour ambition de refaire ou de recréer le monde, mais de l'accepter en tant que mystère où l'humain doit renouveler sa foi dans la vie pour faire de la mort une manière de voyage, de déplacement arraché à toutes les souffrances de notre existence sur terre. Dans cet ensemble de chants et de poèmes, aucune trace d'acrobaties ou de fausses élégances. C'est une distribution de voix langagières et rythmiques souvent très proches de la respiration, comme mode de vie et comme une écriture possible contre la mort.

03/2019

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Poésie

Une barque vers le ciel

Dans ce nouveau recueil, le poète franco-libanais Sobhi Habchi nous offre à lire et à entendre une poésie qui s'est faite au-delà de toute critique, de tout reproche, de tout blâme possible. Il dénonce et condamne avec force les trahisons commises par les ingrats et les faux témoins qui peuplent désormais notre planète et accentuent, par leur lâcheté, sa destruction, sa perte et la nôtre. De là, la poésie n'apparaît plus seulement comme un moyen de connaissance intuitive : c'est un " sentir " et un " voir " par lesquels le poète fait de la langue des yeux et des ailes qui se déploient vers un imaginaire rêvé, plus vrai que le réel. De là aussi, l'absence de toute vaine gratuité et le refus de toute indifférence face à un monde chaotique. Dans ces poèmes, le lecteur trouvera des voix qui interpellent le quotidien et les normes négligées ou oubliées qui fondent toute vie, laquelle n'est plus vécue mais subie, au nom d'un progrès débridé ou l'impossibilité d'une modernité. Modernité fallacieuse qui passe à côté de l'essence même de l'homme dans un univers de plus en plus dramatique. Les quelque cent poèmes assemblés dans le présent recueil nous invitent à méditer sur notre condition dans laquelle le rêve devrait être le complément à notre existence pour que le poème se fasse chant, conjurant nos peurs, ranimant notre enthousiasme, sans pour autant nous laisser tomber dans les gouffres de l'oubli.

03/2019

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Critique littéraire

Plus oultre. Mélanges offerts à Daniel-Henri Pageaux Tome 3, Création poétique et critique, littératures française et francophones

Après deux volumes sortis respectivement en 2007 et 2011 consacrés à la "Littérature générale et comparée" et aux "Littératures ibériques et ibéroaméricaines", ce troisième et dernier volume est centré sur un domaine de travail et de recherches cher à D. -H. Pageaux : les rapports entre création et critique littéraire ainsi que les études sur les lettres françaises et francophones. On trouvera dans ce recueil une quarantaine de contributions de collègues, d'amis et d'anciens étudiants de D. -H. Pageaux qui vont de la création poétique à des articles portant sur les francophonies d'Europe, du Liban, du Canada, des Antilles, d'Afrique noire et de l'océan Indien.

07/2016

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Poésie

Absolu

Chose étrange qui n'est permise qu'aux poètes : l'Absolu n'a aucune patrie, alors il habite sa nostalgie, laquelle n'est pas une maladie de Dieu ou de l'Homme, mais une sorte d'issue pour tout exil et tout exilé, au plus haut sens de la perdition. Autrement dit : tous les chants de ce recueil ne sont qu'un moyen pour dire une "introspection" souvent négligée. Le regard du poète ne cible que son monde intérieur et les contrées obscures de son âme et de son esprit. Rien donc de gratuit dans cette descente en soi-même qui aide parfois à faire du poème une médecine naturelle ou encore une sorte de noble catharsis et de purification qui aident l'homme à vivre sa vie et non à la subir, aveuglément, stupidement. L'Absolu habite sa nostalgie, c'est aussi des mots et des paroles qui ne cessent de dénoncer les faux-pas et la fausse existence dans un monde qui a besoin d'un supplément de coeur et d'esprit. C'est pourquoi le poète ne manque pas de dire ou de redire le Mal de toute trahison et de toute lâcheté. Son unique ambition est de donner à voir et à chanter ce qui est avant tout le trésor ou le miel de l'homme, à savoir : sa liberté au coeur d'un monde qui bascule de jour en jour dans la misère et la terreur, pour ne pas dire dans le chaos de la violence. Ici, le poème est une vision, ou un tableau pour chanter le temps de l'histoire qui se reflète dans le miroir d'une éternité oubliée. C'est un exercice spirituel par lequel le poète tente d'ouvrir et de découvrir quelques évidences de l'existence. Tout est ici innocence au sens premier : un acte de présence et de dévoilement où la naïveté vécue rejoint une vision poétique en vol ou en fuite devant l'absurde.

05/2016

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Poésie

Au coeur de l’impossible. Variations poétiques en douze livres

Dans ce présent recueil Sobhi Habchi offre, en douze livres, ses intuitions poétiques : fragments, étincelles et hymnes, qui chantent et déchantent la vie et la mort pour enchanter les lecteurs par des visions et des voix qui vont parfois au-delà du langage, vers un grand silence méditatif qui donne à l'acte de la création une nouvelle allure ainsi qu'une saveur et une valeur imaginale qui a pour but de rendre à la création du poète ses lettres de créance et sa noblesse d'être autrement. Ces poèmes sont aussi les fruits d'une ascèse ou d'un détachement du monde pour mieux le voir au miroir d'une certaine transparence, ou bien à travers un éclat certain qui offre à l'acte d'écrire la poésie une nouvelle force de douceur et de simplicité, lesquelles font du langage un chemin clairvoyant pour arriver au coeur de l'instant privilégié qui est l'âme même de tout imaginaire ailé où les variations poétiques sont créatrices, à la fois, par le coeur et l'esprit, mais aussi en partage.

03/2021

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Poésie

Cantate pour la paix en Europe. Kantate für den Frieden in Europa. Avec la traduction allemande de R

Chercheur au CNRS, Sobhi HABCHI est aussi poète bilingue. Il a écrit cette cantate pour honorer l'Europe et la mémoire de l'abbé Franz Stock qui a sauvé de nombreuses vies humaines pendant la Seconde Guerre mondiale ; son procès en béatification est en cours à Rome. Sur une musique d'Alexandre Benéteau, cette cantate a déjà été exécutée en France et dans sa version allemande au printemps 2012 dans deux villes de Westphalie, pays natal de Franz Stock. Le traducteur, Raymond Loewenthal, agrégé de l'Université, professeur honoraire de Première supérieure, mène à présent des activités de musicien et de photographe.

04/2012

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Littérature française

Luttes en terres autochtones. Se mobiliser pour "l'environnement" à Haida Guraii

" 28 août 2013. Vancouver. Un chaud matin de la fin août 2013, il est 10 heures. J'ai 15 ans, je pose pour la première fois le pied sur le sol de la Colombie-Britannique, loin de me douter que ces premiers pas se transformeront en de longues années d'attaches et de rencontres. Trois jours de trajets nous attendent pour rejoindre l'archipel d'Haida Gwaii. Ce nom, qui m'était jusqu'alors inconnu, me fait rêver. Me tenant à la rambarde blanche, légèrement humide, j'inspire cet air nouveau, provenant de ces terres que je n'ai jamais foulées. Guidée par ce bateau tanguant, j'observe ces arbres dont je sens presque la chaleur et l'humidité. Les reflets du soleil, traversant les nuages, forment des stries, tels de fins coups de pinceau, tout droit venus de l'imaginaire d'un peintre. " Luttes en Terres autochtones est une recherche anthropologique consacrée à l'étude des crises et des mobilisations environnementales sur l'archipel d'Haida Gwaii. Les mobilisations étudiées permettent d'appréhender la structure des liens entre les résidents de l'archipel et le milieu. Des relations fortes influent sur l'organisation sociale et conduisent à l'élaboration de nouvelles luttes et revendications au sein de ce territoire. Partant du constat que les autochtones vivent dans un monde empreint de capitalisme, cette étude pense la façon dont les relations singulières au milieu pèsent sur l'espace social des résidents de l'archipel. En observant trois noeuds territoriaux que sont l'énergie pétrolière, les ressources naturelles et le triangle encadrant humains, animaux et déchets, cette recherche considère la manière dont les résidents gèrent leurs ressources, leur autonomie gouvernementale et plus largement leurs luttes. Ces noeuds de relations révèlent un fort ancrage territorial, un attachement entre humains et territoire. Les interactions entre les hommes, les animaux, les déchets, les ressources, et plus largement le milieu, sont fondatrices de ces luttes et s'articulent autour de buts communs : avoir prise sur le territoire, avoir un pouvoir d'agir et sortir du colonial.

11/2021

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Islam

Hétérodoxes et non musulmans dans la pensée d'Abū Ḥāmid al-Ġazālī

Cette étude aborde la question du regard et de la compréhension de l'altérité religieuse d'un point de vue musulman, à la lumière de l'un de ses plus grands penseurs. A partir d'un questionnement sur le statut des non musulmans, l'auteur montre qu'il est nécessaire de partir des divisions qui ont marqué la première communauté musulmane, particulièrement après la mort du Messager de l'islam. Le phénomène de fragmentation, de divergence, d'ikhtilaf qui traverse les siècles est loin de satisfaire les musulmans car l'unité de la communauté reste l'idéal à atteindre. Cependant, à l'époque d'al-Gazali (m. 505/1111), les divisions s'amplifient, avec leurs cortèges de conséquences sociales et politiques redoutables. Soucieux de dépasser les conflits entre les écoles juridiques et théologiques, al-Gazali va développer une synthèse originale et inclusiviste qui neutralise le couperet communautariste et exclusiviste de certaines écoles islamiques et permet d'intégrer ses coreligionnaires au grand projet de l'islam sunnite. L'étude montre que son approche n'est pas sans conséquence dans le statut et le regard qu'il porte sur les non musulmans, qu'ils soient juifs, chrétiens, bouddhistes, etc. Plus encore, sa pensée permet de fonder une théologie islamique de l'autre et du dialogue.

09/2022

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Littérature française

De traductologie. Essai de déconstruction. Le traducteur en baguenaude et la traduction une chiquenaude

C'est souvent que nous trouvons sur le marché des livres sous l'intitulé "LE CORAN. [... ] Traduction [... ]" . Mais sont-ce des traductions ou des interprétations ? Mais encore s'agit-il d'interprétations ou de textes parfaitement originaux où nous constaterons que les traducteurs sont dans les faits des auteurs d'oeuvres de création ? Notre hypothèse dans cette étude est que ce sont des auteurs d'oeuvres d'écrivains ; lesquels cependant n'atteignent pas à la littérature et pas davantage à la traduction. L'affaire demeure indéfinissable pour se transformer en une problématique aux limites du champ technique ; c'est-à-dire l'éthique du traducteur. Nous en avons dû délibérer d'abord d'un point de vue théorique à travers la lecture d'un article (universitaire) dont l'auteur soutient à l'évidence l'autorité du traducteur à falsifier, et à l'envi, le texte originel à travers un invraisemblable faisceau de présomptions idéologiques. En effet, un autre intitulera son article à ce propos : Eloge de la trahison (cf. exergue). Dommage qu'on n'en sache rien sur le sentiment des destinataires (humains, réels et doués de bon sens et de morale) de toutes ces traductions.

06/2022

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Littérature française

Quête de l'être dans la littérature maghrébine. Tome II. Cas d'étude : L'enfant de sable (r. de T. Ben Jelloun)

La littérature n'est pas un fait humain au sens où elle est langage puisque le langage n'est qu'en apparence humain, mondain, immanent. J'en voudrais pour preuve le fait que le langage est une sémiotique. Or, le monde n'est pas sémiotique mais matériel, choses concrètes hélas et pesantes... La pierre de terre qu'a-t-elle à voir avec le mot "pierre" (d'où l'idée heureuse de l'appeler : signe...). Or, justement, le monde n'est pas de signes mais de choses afférentes aux sensations autant que le langage n'est de choses fait mais de signes afférents à l'entendement. Des choses, de si peu, et du langage ; nous ne parlons certainement pas d'un et même objet d'"epistêmê". Etrange, par ailleurs, que le langage consiste dans le récit. Quand le physicien crie sa fonction d'onde ce n'en est pas moins du raconter et l'hamiltonien n'est pas moins sujet de l'action sur la fonction Psy que Pâris actant sur Achille ; les deux cas sont des concepts de langage et les concepts ne sont pas de chair ; ne sont pas du monde sensible, mais de l'autre monde ; l'intelligible ; celui qu'on soupçonne d'être et être seulement ; ou l'Etre. L'OEUVRE littéraire n'est alors pas une chose mondaine mais une ontologie.

03/2022

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Shonen/garçon

Hanebad! Tome 3

Après sa participation inopinée au camp d'entrainement et sa rencontre avec Connie, Ayano Hanesaki a enfin accepté de s'inscrire au club. Mais elle a encore de gros progrès à faire. L'apparition de son ancienne rivale du collège changera-t-elle quelque chose ?

07/2023

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Droit public

Les grandes affaires de responsabilité de la puissance publique

A propos de l'ouvrage A chaque crise ou scandale se pose la question de la responsabilité de la puissance publique. Cet ouvrage vise à analyser les grandes affaires - au sens de grands procès - qui ont mis en évidence cette responsabilité de la puissance publique : crises sanitaires, pollutions, accidents technologiques, catastrophes naturelles... Il permet ainsi de mener une réflexion sur les ressorts de la responsabilité des acteurs publics, son intérêt et ses lacunes, et de répondre aux interrogations que l'actualité peut susciter : comment un scandale comme celui des implants peut-il se produire alors que divers scandales sanitaires ont déjà eu lieu en France ? Pourquoi l'Etat n'a-t-il pas été condamné dans l'affaire AZF ? Pourquoi indemniser aujourd'hui des préjudices de l'Histoire, causés il y plus de quarante ans ? Peut-on tirer les leçons des crises et catastrophes déjà traversées pour améliorer le fonctionnement de l'administration et pour éviter que d'autres ne surviennent ? Au sommaire de cet ouvrage : - Scandales sanitaires : le sang contaminé, l'amiante, le Mediator... - Pollutions et accidents technologiques : les algues vertes en Bretagne, l'explosion de l'usine AZF - Catastrophes naturelles : avalanches, crues et inondations... - Police et sécurité : lutte contre le terrorisme, contrôles d'identité au faciès - Préjudices de l'Histoire : déportation des juifs durant la deuxième guerre mondiale, le choix de l'indemnisation des harkis et de leurs enfants... Points forts Originalité de l'ouvrage

11/2021

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Littérature française

Racines du mal. Ou Lettre à M. Valls

L'islamisme n'existe pas en islam. Ce concept purement français inventé au temps de Voltaire définit une catégorie infiniment élastique, qu'aucun expert ne se risque à définir autrement que par des formules creuses. En outre, il permet d'intégrer toute une série de mouvements, de courants ou de personnalités sous la même bannière, indépendamment de leurs origines, de leurs objectifs, de leurs modalités d'action et des contextes politiques, historiques et géographiques dans lesquels ils s'inscrivent, à la seule condition qu'ils émanent de l'Islam. C'est dans ce cadre que monsieur Valls en particulier, et toute la classe politique française en général, mettent à l'index l'ensemble de la communauté d'origine musulmane contrairement à toutes considérations individuelles, communautaires, laïques, républicaines, sociologiques ou intellectuelles sous des prétextes terroristes. C'est cette injustice volontaire qui est dénoncée dans ce manuscrit.

10/2016

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Islam

Un Islam éclairé en France. Aux origines. Des HLM de Marseille à une spiritualité de paix

L'auteur est né en 1980 dans une famille nombreuse à Marseille où il vit. Sa confession : musulman. Il a depuis longtemps quitté les HLM. Cet ouvrage n'est pas qu'un témoignage. Il reprend une analyse historique d'un Islam qui remonte en certains points spirituels et à des référentiels dont les origines sont bien antérieures à Mahomet, né en 570 dans la banlieue de La Mecque, dans la tribu marchande des Quraychites, avant d'aller vivre en ville et d'y épouser sa première femme, Khadija. Le futur prophète de l'Islam rejettera les idoles et les divinités anciennes nombreuses dont les déesses, égales des dieux. Il devra quitter La Mecque en 622 pour se diriger au nord vers Yahtrib, ville polythéiste et animiste comme d'autres régions de cette partie du monde, la future Médine. L'Islam va se répandre et constituer pour certains un choc culturel en Occident dès le 8e siècle en Espagne. Deux dynasties vont se succéder. Trois califats verront le jour. Deux tendances principales naîtront au sein de cette religion où le Coran est dit issu de la révélation faite par l'ange Gabriel pendant 22 ans à Mahomet, le Chiisme, minoritaire, et le Sunnisme majoritaire, comportant un clergé et ayant engendré notamment la Salafisme actuel. L'auteur dresse un tableau des racines des divinités et donc du futur Islam. Il partage sa recherche, le contenu des divinités originaires mésopotamiennes et l'évolution vers une mouvance monothéiste qui sera celle des Mahométans d'abord dans la Péninsule arabique et ensuite dans une partie du monde jusqu'à devenir la deuxième religion du Livre la plus importante, dont la majeure partie des fidèles n'est pas Arabe. A un certain stade de son ouvrage, il recentre son approche sur la ville de Marseille qui l'a vu grandir et développer le sens serein et pacifique de sa croyance personnelle non contrainte, de sa pratique religieuse respectueuse de la République et de l'Etat français laïque. En homme de libre-conscience, Samir Hamidi offre une réflexion de profondeur historique et spirituelle exemplative de tolérance, et il jette des ponts entre les religions, sans prosélytisme, humblement. Né en 1980 à Marseille, dans un quartier défavorisé de Marseille, la Cayolle, Samir Hamidi vit dans une famille de 11 enfants. Ce benjamin habite avec cette fratrie dans une HLM. Il va se forger une éduction française dans les écoles de la République. Il sombrera néanmoins dans une certaine délinquance. Il s'engagera à la légion étrangère. Puis il vivra au Mans et à Paris. Il s'élèvera dans la culture et la pratique de la libre-pensée grâce à une nouvelle vie professionnelle. Samir Hamidi a donc notamment étudié l'Islam pour partager le fruit de ses recherches et expliquer sa religion.

03/2023

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Histoire internationale

Houari Boumedienne. Un homme, une revolution (1954 -1962)

Houari Boumediene a toujours suscité à la fois admiration et médisance. D'un point de vue purement politique, les uns l'ont dénigré, en le cantonnant dans le rôle d'un simple colonel, tandis que d'autres l'ont vénéré, au point de le considérer comme un grand révolutionnaire et bâtisseur d'un Etat. La transmission de la mémoire de Boumediene a été victime de cette vision. La guerre de Libération a été soumise à la mémoire et non à l'histoire. Une histoire sujette aux luttes et aux enjeux politiques, communautaires et identitaires qui sévissaient dans la société. Loin de toute subjectivité et influence politique, et à travers divers témoignages recueillis, Hamid Abdelkader lève le voile sur cette personnalité révolutionnaire, tout en retraçant son parcours et définissant son rôle pendant la révolution algérienne.

12/2012

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Littérature étrangère

Contes du chemin de fer

Contes du chemin de fer. La vie a bien changé à Guilas, paisible bourgade d'Ouzbékistan, depuis que le train s'y arrête : les tribus d'Asie centrale, les voyageurs de toutes origines, et bientôt les populations déportées par le régime communiste y côtoient les autochtones, forcés de s'habituer à leurs nouvelles conditions de vie. Pendant la Seconde guerre mondiale, période sur laquelle s'ouvre cette étonnante polyphonie, le coeur de la petite ville bat à l'auberge de la gare : les bras cassés qui sont restés à l'arrière - Oumareli l'Usurier, réformé pour avoir pris seize kilos pendant son séjour en prison, Tolib le Boucher, si maigre qu'on lui confie le ravitaillement du village, et Koutchar la Tchéka, le représentant de la police politique - y égrènent ragots et anecdotes. Exilés, adultères, orphelins, profiteurs, aventuriers et mendiants de tous poils défilent en une chronique débridée, véritable plongée ethnographique dans un microcosme où l'arrivée du train n'a pas été le seul traumatisme. Le matérialisme historique a en effet pulvérisé la vieille tradition soufie et les habitudes culturelles profondément ancrées d'un islam traditionnel : maintenant, il faut choisir entre bigamie et déportation, transformer les postes de fonctionnaires en charges héréditaires, bref, les petits arrangements avec le communisme sont la matrice de multiples histoires, tragiques ou grotesques, qui s'enchaînent comme autant de motifs dans le tapis. Car c'est bien le charme et la singularité de ce livre exubérant, construit à la manière des contes des Mille et une Nuits, que de faire émerger de la juxtaposition des histoires un univers singulier et d'inviter son lecteur à un éblouissant voyage au pays des contes et légendes d'une Asie centrale méconnue.

10/2009