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Guerres et capital

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Sciences politiques

Guerres et capital

"Nous sommes en guerre", déclare au soir du 13 novembre 2015 le président de la République. Mais quelle est cette guerre injuste ? La contre-histoire du capitalisme que nous proposons ici vise à recouvrer la réalité des guerres qui nous sont infligées et déniées : non pas la guerre idéale des philosophes, mais les guerres de classe, dé race, de sexe ou de genre, les guerres de civilisation et environnementales, les guerres de subjectivité qui font rage au sein des populations et constituent le moteur secret de la gouvernementalité libérale. En nommant l'ennemi (le réfugié, le migrant, le musulman), les nouveaux fascismes établissent leur hégémonie sur les processus de subjectivation politique réduits à des mots d'ordre racistes, sexistes, xénophobes qui attisent la guerre entre les pauvres et entretiennent la philosophie de guerre totale du néolibéralisme. Parce que la guerre et le fascisme sont le refoulé de la pensée post-68, nous n'avons pas seulement lu l'histoire du capital à travers la guerre, mais également cette dernière à travers l'étrange révolution de 68 qui seule rend possible le passage de la guerre aux guerres - et de celles-ci à la construction de nouvelles machines de guerre contre la financiarisation contemporaine. Il s'agit donc de pousser la "pensée 68" au-delà de ses propres limites et de la réorienter vers une nouvelle pragmatique des luttes, en prise sur la guerre continuée du Capital. C'est dire qu'il s'agit surtout de nous préparer à ces batailles que nous devons mener si nous ne voulons pas être toujours vaincus.

10/2016

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Gestion

Capital-risque et capital-investissement

Technique particulière de financement des entreprises, le capital-risque est une activité énigmatique et relativement récente qui a évolué tant dans sa dénomination pour devenir le capital-investissement que dans sa logique d'assistance systématique au management des PME. La crise économique a accéléré la mutation de la profession vers le capital développement ou transmission et le retrait des petits tickets de participation sur les créneaux de la création et de l'innovation : elle a favorisé l'émergence du capital-risque régional soutenu par les régions et l'arrivée des business angels. La mondialisation de l'économie implique une remise en cause de l'économie d'endettement et demande l'avènement d'un financement intelligent. L'effet dynamisant du nouveau marché en faveur des entreprises de croissance et les mesures fiscales prises au printemps de 1998 sont de nature à apporter le second souffle à la profession toute entière des investisseurs en haut de bilan. Qui sont les capital-investisseurs, où sont-ils localisés et quelles sont les règles de fonctionnement ? Comment l'économie en fonds propres peut-elle contribuer au développement des PME ? Comment décoder cette nouvelle donne et comment profiter de l'extraordinaire mouvement qui mobilise à la fois les pouvoirs publics et les investisseurs privés ? Cet ouvrage sera très utile aux entrepreneurs, aux créateurs, aux chercheurs ou aux étudiants qui veulent franchir le pas, et à tous les investisseurs financiers ou industriels.

03/1999

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Economie

Capital et idéologie

Toutes les sociétés humaines ont besoin de justifier leurs inégalités : il faut leur trouver des raisons, faute de quoi c'est l'ensemble de l'édifice politique et social qui menace de s'effondrer. Les idéologies du passé, si on les étudie de près, ne sont à cet égard pas toujours plus folles que celles du présent. C'est en montrant la multiplicité des trajectoires et des bifurcations possibles que l'on peut interroger les fondements de nos propres institutions et envisager les conditions de leur transformation. A partir de données comparatives d'une ampleur et d'une profondeur inédites, ce livre retrace dans une perspective tout à la fois économique, sociale, intellectuelle et politique l'histoire et le devenir des régimes inégalitaires, depuis les sociétés tri-fonctionnelles et esclavagistes anciennes jusqu'aux sociétés post-coloniales et hypercapitalistes modernes, en passant par les sociétés propriétaristes, coloniales, communistes et sociales-démocrates. A l'encontre du récit hyperinégalitaire qui s'est imposé depuis les années 1980-1990, il montre que c'est le combat pour l'égalité et l'éducation, et non pas la sacralisation de la propriété, qui a permis le développement économique et le progrès humain. En s'appuyant sur les leçons de l'histoire globale, il est possible de rompre avec le fatalisme qui nourrit les dérives identitaires actuelles et d'imaginer un socialisme participatif pour le XXIe siècle : un nouvel horizon égalitaire à visée universelle, une nouvelle idéologie de l'égalité, de la propriété sociale, de l'éducation et du partage des savoirs et des pouvoirs.

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Littérature française

Capital et charité

Au sein de l'entreprise Glory SA, rivalité et capitalisme sont les maîtres mots d'une société rongée par le vice et le profit maximum. Qu'ils soient chef de service, directeur commercial ou artistique, Luc, Claude, Martin, Mathieu et Michel sont tous sous son emprise, poussés à la production à outrance et usés par le stress, la cupidité et la peur de l'avenir. Une déshumanisation progressive des personnages qui voit en Luc l'occasion parfaite de mettre en scène l'égoïsme et le vice sexuel. Jouissant de son autorité et de son pouvoir, il jette son dévolu sur la jeune Charlotte, prête à affronter ses assauts, mais à quel prix ? Des hommes et des femmes pris dans un engrenage, dépourvus d'écoute, de respect de l'autre, de générosité, de détachement et d'humilité. Dépourvus de ce que l'on appelle tout simplement "charité", cette inclination à aller vers l'autre avec bienveillance. Dans un monde du capitalisme, truffé de mensonges et de conspirations, comment s'en sortir ? Par le vice ? Par l'humanité ? Capital et charité sont-ils incompatibles ? "Un roman qui met au grand jour les noeuds qui gangrènent la société moderne au sortir de l'industrialisation amorcée au XIXe siècle".

10/2016

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Sociologie

Capital et travail

Capital et travail / Emmanuel Lévy Date de l'édition originale : 1909 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

10/2021

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Economie (essai)

Capital et idéologie

Capital et idéologie A partir de données comparatives d'une ampleur et d'une profondeur inédites, ce livre retrace dans une perspective tout à la fois économique, sociale, intellectuelle et politique l'histoire et le devenir des régimes inégalitaires, depuis les sociétés trifonctionnelles et esclavagistes anciennes jusqu'aux sociétés postcoloniales et hypercapitalistes modernes, en passant par les sociétés propriétaristes, coloniales, communistes et sociales-démocrates. A l'encontre du récit hyperinégalitaire qui s'est imposé depuis les années 1980-1990, il montre que c'est le combat pour l'égalité et l'éducation, et non pas la sacralisation de la propriété, qui a permis le développement économique et le progrès humain. En s'appuyant sur les leçons de l'histoire globale, il est possible de rompre avec le fatalisme qui nourrit les dérives identitaires actuelles et d'imaginer un socialisme participatif pour le XXIe siècle : un nouvel horizon égalitaire à visée universelle, une nouvelle idéologie de l'égalité, de la propriété sociale, de l'éducation et du partage des savoirs et des pouvoirs.

09/2022

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Manga

Le capital

Angleterre, XIXe siècle. Dans un petit village au paysage bucolique, un triangle amoureux se forme entre les jeunes Roy, Oscar et Claire. Mais la petite fabrique créée par Roy, qui se développe en même temps que le capitalisme, provoque une véritable tempête...

09/2019

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Littérature étrangère

Capital humain

Drew Hagel est un homme à la dérive. Un premier mariage raté, la faillite imminente de son agence immobilière et des dettes qui n'en finissent plus alors que sa seconde épouse attend des jumeaux... Tout semble le mener à sa perte. Or à Totten Crossing, banlieue aisée du Connecticut, la déchéance sociale est perçue comme une véritable faute de goût. Aussi, quand le charismatique Quint Manning, l'un des personnages notables de la ville, lui propose de placer de l'argent dans son fonds spéculatif, Drew se met à croire au miracle. Peut-être que ce placement providentiel finira par le sortir de la tourmente ? Mais la vie est aussi imprévisible que le cours de la Bourse, et un dramatique incident scelle le destin des deux hommes bien au-delà des arrangements financiers. Dans cette fresque ambitieuse qui renoue avec la grande tradition du roman réaliste, Stephen Amidon brosse le portrait d'une Amérique hantée par le spectre de l'échec. De la mère de famille bourgeoise et désœuvrée à l'adolescente complexée en passant par le puissant homme d'affaires, tous ses personnages cachent, derrière leur quête de reconnaissance, de profondes fêlures. C'est à travers les détails de leur quotidien et une analyse psychologique tout en finesse que Stephen Amidon révèle le mal-être d'une société condamnée à l'angoisse par une insatiable soif d'argent et de pouvoir.

08/2005

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Théâtre

Capital risque

Que veut dire "réussir sa vie" pour la jeune génération européenne ? Un groupe de jeunes gens à la sortie du lycée est à l'heure des choix. Certains veulent tenter les concours des grandes écoles de commerce de Paris, décrites comme l'élite, le Saint-Graal. Lorsque les résultats tombent, certains réussissent, d'autres resteront en province, à Clermont-Ferrand, trouveront un emploi ou intégreront des écoles moins prestigieuses. Les années d'études passent, chacun est confronté à lui-même, à ses compromissions, ses renoncements, sa réussite ou son échec, la réalité d'un monde sans état d'âme et qui peut broyer les êtres, ou bien l'on est fier d'intégrer l'élite de la société française. Mais à quel prix ? Que sont devenus leurs amitiés, leurs liens ? Que reste-t-il de leur foi, de leur intégrité ? Quand on a fait siens les discours du "tout économique" et que l'on refoule ses affects, ses émotions, qu'on refuse "la tentation d'être humain", ne se brêle-t-on pas intérieurement ?

01/2020

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BD tout public

Captain Capital

Avec les astuces de Capitaine Capital devenez riche rapidement !

05/2012

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Economie

Le capital, suite et fins

Récit de voyage, enquête, portraits, choses vues et entendues, pamphlet, programme, exploration de l'avenir : Le capital, suite et fin, est tout cela en même temps. Le capitalisme triomphant aux Etats-Unis, balbutiant en Russie, en Pologne ou en Chine, dévoyé au Brésil ou en Egypte, essoufflé en France, en Allemagne et aux Pays-Bas, rejeté au Soudan ou en Inde, tel est le héros de cette saga contemporaine : une réponse ironique au Capital de Marx. Le capitalisme saura-t-il défaire ses ennemis, succombera-t-il à ses crises intérieures, saura-t-il vaincre les fondamentalismes ? Comment se concilie-t-il avec les cultures, les religions : les détruit-il, les remplace-t-il ? Fonde-t-il ici la démocratie, mais n'en appelle-t-il pas ailleurs à l'autoritarisme, voire au despotisme ? Comment crée-t-il de la liberté, mais aussi de la pauvreté et du chômage ? Comment enfin, aujourd'hui, un projet libéral devrait-il répondre à l'attente des Français ? Telles sont quelques-unes des interrogations auxquelles Guy Sorman répond dans ce livre à sa manière : vivante, informée, concrète.

10/1995

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Vie chrétienne

Capitale

C'est en romancier au grand style que Jonathan Siksou se fait le promeneur de Paris égrenant les lieux et les siècles. Qu'est-ce que voir la sédimentation des âges à travers la destruction et la reconstruction des paysages ? Qu'est-ce que revoir le temps qui passe ? Un événement de la rentrée littéraire. Rues et statues, défilés et bals, décrets et émeutes, crues et incendies, saints et assassins : c'est la France qui, à travers Paris, comme en un kaléidoscope, se diffracte, se déroule et se donne tout en sourires et en larmes dans son éternel quotidien. Qu'est-ce une ville, sinon un livre tissé de livres s'ouvrant devant qui désire déchiffrer les époques, les lieux, les êtres qui l'ont façonnée ? Qu'est-ce voir vivre et mourir une ville, la concevoir siècle après siècle à se construire et à se détruire jusqu'à ne plus savoir ce qu'elle est ? Qu'est-ce le souvenir d'une ville s'il ne fait pas mémoire ? La mémoire d'une ville, si elle ne fait pas histoire ? L'histoire d'une ville si elle ne se fait pas récit ? Qu'est-ce revoir le temps qui passe et qui efface inexorablement la pierre, l'événement, le visage qui ne subsistent plus alors que dans l'écrit ? C'est en écrivain au grand style, précis et libre, ascétique et inspiré, que Jonathan Siksou se fait l'ultime promeneur de Paris, entraînant à sa suite les chroniqueurs qui l'ont précédé et qui ont tout raconté, tout chanté, tout filmé de la ville-lumière. Sauf comment, dans la Capitale, notre passé devient notre présent au point de réduire l'avenir à une nostalgie. Une démonstration littéraire à hauteur de la plus fascinante des villes du monde. Une métaphysique de l'urbanité. Un roman. Le nôtre.

08/2021

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Philosophie

Théologie du capital

Rien de plus mondain, rien de plus séculier, rien de plus rationnel, en apparence, que l'économie. Et s'il ne s'agissait que d'une illusion ? Repoussant les évidences faciles d'une vulgate économique devenue idéologie par défaut du contemporain, Edouard Jourdain propose dans Théologie du capital de dresser la carte des liens qui existent entre les concepts économiques les mieux établis et leur origine dans les grands débats théologiques ayant émaillé l'histoire de l'Occident. De la propriété à la comptabilité, de l'idée de marché à celle d'intérêt, de la conception qu'on s'y fait du travail aux rêves cybernétiques qui en hantent les derniers développements, tous les concepts de l'économie moderne sont des concepts théologiques sécularisés. A l'heure où le modèle capitaliste chancelle sur ses bases, comprendre d'où proviennent les modèles intellectuels qui lui ont donné naissance représente une tâche plus urgente que jamais – car c'est de cette compréhension que pourra naître, peut-être, notre émancipation véritable par rapport à eux. C'est cette tâche que Théologie du capital affronte, en un geste aussi panoramique qu'érudit.

01/2021

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Sociologie

Le capital sexuel

Recours à la chirurgie esthétique, apparition de coaches en séduction, développement du marché du sex-toy et du roman érotique... De plus en plus, le sexe est une ressource en vue de gains. Mais il y a davantage : au-delà de la marchandisation des corps, la liberté sexuelle augmente la valeur économique des individus. Nombreux sont ceux qui se servent du sexe pour se valoriser, c'est-à-dire augmenter leur valeur sur le marché du travail. Les états psychologiques, dispositions émotionnelles et autres expériences sexuelles contribuent à l'employabilité des personnes, ainsi qu'à leurs succès professionnels. Non seulement notre sexualité concourt à la reproduction du capitalisme, mais le néolibéralisme a étendu son pouvoir à notre sphère la plus intime. Un essai-phare entre sociologie, science politique et philosophie, pour une approche critique de la sexualité - et du capitalisme. Dana Kaplan est docteure de l'Université hébraïque de Jérusalem. Sociologue de la culture, elle travaille sur les sexualités hétéro et LGBTQ en lien avec la classe sociale et les processus de subjectivation. Sociologue, directrice d'études à l'EHESS, Eva Illouz travaille sur la marchandisation des émotions et l'impact du capitalisme sur nos affects. Récompensée en 2018 par le prix EMET pour l'ensemble de son oeuvre, elle est l'autrice d'une quinzaine de livres traduits dans le monde entier, tels que Pourquoi l'amour fait mal (Seuil, 2012) et La Fin de l'amour (Seuil, 2020). Traduit de l'anglais par Charlotte Matoussowsky

11/2023

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Philosophie

Le Capital. Livres 2 et 3

"La méthode d'analyse que j'ai employée, et qui n'avait pas encore été appliquée aux sujets économiques, rend assez ardue la lecture des premiers chapitres, et il est à craindre que le public français, toujours impatient de conclure, avide de connaître le rapport des principes généraux avec les questions immédiates qui le passionnent, ne se rebute parce qu'il n'aura pu tout d'abord passer outre. C'est là un désavantage contre lequel je ne puis rien si ce n'est toutefois prévenir et prémunir les lecteurs soucieux de vérité. Il n'y a pas de route royale pour la science, et ceux-là seulement ont chance d'arriver à ses sommets lumineux qui ne craignent pas de se fatiguer à gravir ses sentiers escarpés". Karl Marx.

06/2008

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BD tout public

Le fric c'est capital

Série de dessins originaux et d'illustrations publiés dans Marianne entre autres sur le thème de la crise, de la finance, des banquiers et des politiques... Une vision caustique et tellement vraie des problèmes de notre société actuelle, traitée avec maestria par la plume de Tignous.

02/2010

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Ouvrages généraux

Critique sociale. Capital et travail, Tome 1

'"Outrecuidance des théoriciens qui traitent du haut en bas les révolutionnaires, sous prétexte qu'ils ne possèdent pas une formule de reconstruction pour remplacer ce qui tombe. Pourquoi les révolutionnaires n'adopteraient-ils pas une formule, tout aussi bien que ces organiciens si superbes ? Ils n'ont qu'à choisir entre les panacées qu'on leur offre, entre les édifices élevés par tant d'architectes. Seraient-ils donc ignorants, au point de ne pas connaître les palais imaginés par tous ces amateurs de bâtisse ? C'est en vérité ce que semblent croire les fondateurs de mondes nouveaux. Dès que vous n'adoptez pas une école, c'est que toutes vous sont étrangères. Votre ignorance seule peut vous retenir indifférent entre tant de prisons-modèles où les poursuivants organiques prétendent claquemurer l'avenir. Fouriérisme, Saint-Simonisme, communisme, positivisme, c'est à qui s'est empressé d'édifier de bagnes tout neufs, où l'humanité jouira du bonheur de la chaîne perfectionnée. Tous vous demandent une formule, une administration, un système, une réglementation, les anarchistes, les anti-gouvernementaux, aussi bien que le reste. Les uns réclament un ordre nouveau centraliste, les autres le veulent décentraliser, mais tous s'accordent à réclamer la réglementation. Singulière monomanie ! Les révolutionnaires n'ont point prétention de construire de toutes pièces un monde neuf d'après leurs seules lumières. Ils voient fort bien par où pèche l'ordre ancien. Ils ont instruit le procès du coupable qui barre la route à l'humanité. Ils l'ont jugé, condamné, ils l'exécutent. Au premier banc des accusés s'étale le christianisme, ou plutôt le monothéisme. C'est l'empoisonneur par excellence, l'ingrédient mortifère qu'il faut expulser du corps social. Dit et vu, sentence sans appel. Le théisme sous ses trois formes, judaïsme, christianisme, islamisme, doit être mis à néant. Là est la boussole, le point fixe du compas. Vient ensuite le capital, question infiniment plus complexe et plus difficile. En principe, d'après les lois de la morale, c'est aussi une question jugée. En pratique, c'est un abîme inconnu, où l'on ne peut marcher que la sonde à la main. Est-il possible de bâtir d'ores et déjà un édifice d'où le capital soit proscrit ? Avons-nous le plan, les matériaux, tous les éléments de cette maison précieuse ? Les sectaires disent oui, les révolutionnaires disent non, et il n'y a de vrais socialistes que les révolutionnaires, car ils sauvegardent bien mieux l'avenir qui appartient au socialisme. Dans cette voie, ils se rapprochent des économistes qui demandent au gouvernement le simple maintien de l'ordre, rien de plus, nulle intervention constituante. Seulement, les économistes invoquent cette action gouvernementale en faveur de l'organisme existant, et les socialistes l'invoquent contre, parce que l'organisme actuel est reconnu mauvais, qu'il est condamné par la justice, par le sentiment, par toutes les protestations de la conscience humaine". ''

01/2023

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Economie (essai)

Monnaie et capital : la nouvelle économie patrimoniale

Notre système économique est caractérisé par une instabilité financière redoutable : les bulles se succèdent, défiant par leur durée les lois de la finance. Leur éclatement inévitable provoque des crises de plus en plus menaçantes pour la survie du capitalisme. La solution proposée par les banques centrales paraît tout aussi explosive. Par le biais d'une politique monétaire quantitative, elles alimentent les bulles, financent des relances budgétaires gigantesques et l'explosion des dettes publiques, à des taux toujours très bas, voire négatifs. Laurent Berrebi dénonce dans ce livre des politiques aussi dangereuses qu'injustes qui creusent les inégalités patrimoniales, appauvrissent la classe moyenne et fracturent toujours davantage les sociétés. Soulignant ce "paradoxe de la pauvreté dans l'abondance" , il propose un nouveau modèle théorique afin d'appréhender dans sa réalité cette économie dite patrimoniale. Il explicite comment cette vision du fonctionnement patrimonial de nos économies pourra offrir des solutions concrètes de régulation à un capitalisme qui n'a plus de libéral que le nom.

11/2021

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Ouvrages généraux

Ceci tuera cela. Image, regard et capital

On ne compte plus les critiques de l'ère numérique. Mais elles ont en commun de ne pas voir la nouveauté d'un monde où, pour la première fois, le capital et la technologie se confondent absolument, obéissant à la même croissance exponentielle, avec la même visée de tout réduire à un objet de calcul. Ainsi le regard humain est-il devenu pour le capital la matière première la plus recherchée. Surtout depuis que la production et la reproduction des images sont redéfinies par la révolution que représente l'instantanéité de leur distribution. Aussitôt produite, toute image peut être immédiatement diffusée par n'importe quel possesseur de smartphone - autrement dit, tout le monde. En une dizaine d'années, la distribution s'est imposée au coeur d'une nouvelle économie du regard, où il n'est aucune image qui ne soit en même temps objet de profit et moyen de contrôle. Il en résulte une complète reconfiguration de notre perception. N'existe plus que ce qui est rendu visible par la technologie. Rien n'échappe à cette dictature de la visibilité, qui nous empêche de voir à quelle modélisation nos vies sont continuellement soumises, en fonction d'algorithmes envahissant tous les domaines, scientifique, politique, esthétique, éthique, érotique... Persuadés d'être de plus en plus libres, nous nous sommes bâti la plus inquiétante prison d'images. Comme d'autres ont autrefois réussi à sortir du labyrinthe qui les retenait en en reconstituant les plans, notre seule chance est d'essayer de comprendre quelle sombre histoire se trame entre image, regard et capital. En dépend le peu de liberté qui nous reste.

03/2021

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Economie (essai)

Capital et entropie. Traité d'économie apolitique

Pourquoi les sciences sont-elles inégales ? La complexité et le nombre de variables nécessaires pour décrire un système sont les premiers facteurs de succès d'une théorie. Si en astronomie, la gravitation domine et efface tous les bruits, en économie, le nombre infiniment grand de variables a perdu les économistes dans un chaos dogmatique. L'entropie de l'information condamne le déterminisme newtonien à se soumettre à une expérience unique et non reproductible. Elle explique aussi les échecs de l'économie de l'environnement à percer dans l'économie réelle. En réunissant dans un même plan les dimensions économique et physique, ce livre propose un regard neuf sur les obstacles et solutions qui s'offrent à nous pour parvenir à une économie soutenable et durable.

03/2023

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Philosophie

La substance du capital

Perte de sens du travail, chômage de masse, ravages psychologiques, catastrophes écologiques, révoltes sociales : les jours de cette société semblent comptés, et dans de nombreuses régions du monde elle ne fonctionne plus du tout. Tout en remontant aux racines de cette crise qui pourrait bien être la dernière, Robert Kurz souligne les impasses de la pensée de gauche comme du marxisme traditionnel, qui prétendent offrir une alternative au système économique dominant. Tous deux se sont construits sur une opposition entre travail et capital, valorisant une classe ouvrière productrice de richesses dont il faudrait revendiquer une meilleure distribution. Kurz avance pour sa part une thèse provocatrice : le travail n'est rien d'autre que la substance du capital, et ce qu'il fabrique ne ressemble en rien à des richesses. Ne pas questionner le travail, c'est donc s'interdire de remettre en question l'organisation de la production, ses modalités techniques, ses conséquences sociales et environnementales. C'est oublier aussi que les luttes populaires n'ont jamais été aussi fortes que lorsqu'elles ont refusé la condition ouvrière. En omettant de critiquer le travail, la gauche et le marxisme traditionnel ont finalement adopté le point de vue du capital. A partir d'une réactualisation de certaines intuitions de Marx, Robert Kurz propose au contraire une théorie critique de la société actuelle qui ne s'arrête pas à son écorce, mais l'attaque dans son noyau substantiel.

09/2019

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Philosophie

Lettres sur le capital

Présentées et annotées par Gilbert Badia. Traduction de l'allemand par Gilbert Badia et Jean Chabbert. Traduction de l'anglais par Jean Meier. Ce recueil contient 234 lettres ou extraits de lettres de Marx et Engels groupés autour d'un thème central : les problèmes économiques. Elles se situent entre 1845 et 1895 et embrassent la plus grande partie de la vie des deux hommes. Elles nous renseignent au jour le jour sur la genèse, l'élaboration, les plans successifs de l'uvre économique de Marx. Nous voyons naître l'idée de l'uvre, puis comment elle grandit, prolifère, débordant chaque fois le plan initial et n'apparaissant que bien plus tard sous forme de livre. Nous connaissons aussi les conditions exactes de la publication du "Capital", les problèmes soulevés par sa traduction et l'accueil que lui réservent les économistes et le public de différents pays. Le lecteur trouvera en annexe un index des noms cités.

01/1976

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Philosophie

Travail vivant contre capital

"Je vous propose de lire la composition du capital du point de vue des luttes des travailleurs, des résistances de la multitude face au commandement du capital — et éventuellement du point de vue des soulèvements du prolétariat. Je veux parler d'histoire du prolétariat, du rapport antagoniste entre le capital et le travail vivant, et par conséquent de la transformation de la composition technique et de la composition politique de la force de travail, des mutations des procès de travail et de valorisation, et puis enfin de celles des formes de vie et des institutions." En février 2018, Antonio Negri, auteur d'Empire (avec Michael Hardt, 2000), invité à l'Ecole normale supérieure par le séminaire étudiant Lectures de Marx, présente sort analyse du développement capitaliste, où l'économie est indissociablement politique. Le texte de la conférence est précédé d'un entretien dans lequel il revient sur le sens qu'il a attribué à la lecture de Marx aux différentes étapes de sort parcours, de l'opéraïsme jusqu'à la multitude en passant par l'exil et la prison.

09/2018

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Divers

Bruxelles. Un rêve capital

Comme en réponse à l'album Brüsel, cinquième volume des mythiques Cités obscures, Schuiten et Peeters nous donnent à voir la ville sous un angle à la fois historique, architectural et onirique... " Les âmes cachées dans les villes, comme les fleurs qui se cachent dans les prairies, sont toujours les plus jolies. Ah ! je voudrais bien voir ce qui se cache à Bruxelles... " Ces mots d'Octave Mirbeau, Benoît Peeters et François Schuiten les reprennent volontiers pour lever quelques coins du voile. Bruxelles a été bouleversée par l'histoire, à l'image d'une Belgique enfin parvenue à l'indépendance en 1830. Jamais depuis sa capitale n'a cessé d'être ouverte au monde, abritant quelques bâtiments remarquables comme l'imposant Palais de Justice, les maisons de Victor Horta ou encore les galeries royales Saint-Hubert... Dans ce beau livre en forme de promenade, Schuiten et Peeters nous invitent à (re)visiter la capitale de l'Europe, une ville aux multiples charmes qui résonne depuis toujours avec leur oeuvre...

10/2021

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Economie

Les lois du capital

L'économie sidère. Pour le citoyen ou la citoyenne, elle est réputée si dangereuse qu'on n'ose l'affronter. Seuls des experts auto-désignés prétendent pouvoir le faire. Ils tiennent le public à distance en créant une infranchissable barrière de sécurité derrière un jargon compris d'eux seuls. C'est pourquoi trop souvent l'économie ne se discute pas, elle s'impose à nous. C'est ce que veulent nous faire croire la plupart des "voix" dans les médias et chez les responsables politiques. Mettant en lumière les concepts fondamentaux de l'économie : le travail, l'emploi, le salaire, le capital, le profit, le marché, Les Lois du capital prouve que l'on peut parfaitement débattre de ce sujet qui gouverne nos existences quotidiennes. Serait-il temps de tout changer ? Le système néolibéral qui régit notre société arriverait-il à son terme ? Serions-nous à un moment critique où, comme l'écrivait Gramsci : "le vieux monde se meurt, le nouveau tarde à apparaître" ?

10/2019

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Littérature française

La Fleur du Capital

Un premier roman phénomène qui nous plonge dans l'expérience d'une ville, Pattaya en Thaïlande, la capitale mondiale du sexe tarifé. Cinq parties, cinq personnages, cinq voix différentes qui incarnent Pattaya.

01/2015

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Economie (essai)

L'ensauvagement du capital

Je lis le mot d’« ensauvagement » à longueur de journée, de colonnes, de slogans. Alors je reviens à Césaire qui décrivait l’Europe coloniale suçant comme un vampire le sang, les terres, les biens et la dignité même, ravalant l’humanité au rang amer des bêtes de somme. Ensauvagement : ce mot n’est pas réservé au passé. Il peut désigner la prédation qui enrégimente le vivant dans la sombre loi du marché. Le capitalisme a toujours été ensauvagé : ses origines sont tachées de sang.

01/2022

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Notions

La religion du capital

La religion du Capital - cette farce savoureuse de l'auteur du Droit à la paresse - publiée pour la première fois en 1887, est le compte-rendu d'un congrès international tenu à Londres, au cours duquel les représentants les plus éminents de la bourgeoisie rédigent les Actes d'une nouvelle religion pour ce Chaos qu'ils ont créé et ont décidé d'appeler 'Monde civilisé'. Une nouvelle religion, susceptible non seulement "d'arrêter le dangereux envahissement des idées socialistes" , mais capable de donner à ce monde chaotique et capitalistique une forme au moins apparemment définitive. Il faut bel et bien au Capital un Dieu propre, qui "amuse l'imagination de la bête populaire" . Auteur du Droit à la paresse, Paul Lafargue (1842-1911), le "dernier des bakounistes" , était un homme "qu'il n'était pas possible de ne pas trouver sympathique" au dire de son beau-père, Karl Marx.

05/2022

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Philosophie

Le capital. Livre 1

Le Capital est l'oeuvre maîtresse de Karl Marx. Il fait partie de ces quelques productions de l'esprit qui font le corps du débat sur les sociétés humaines et leur devenir. La première publication en français de la quatrième édition allemande (1890) du livre 1 du Capital a été assurée aux Editions sociales par Jean-Pierre Lefebvre. Elle a paru en 1983. Pour cette nouvelle édition de 2016, Jean-Pierre Lefebvre donne une traduction entièrement révisée. Elle est précédée d'un avant-propos qui présente les nouveaux choix de traduction et propose le sens de cette révision : "Ainsi le traducteur peut-il se dire heureux quand il peut revenir sur ce qu'il a écrit, offrir au livre une attention nouvelle, grosse de ce que la communauté des lecteurs lui a suggéré, ou de ce qu'il a lui-même su devoir faire vivre autrement : sa joie s'origine dans la conviction que la puissance d'agir du livre requiert cette mission, que son essence ne peut se déployer autrement."

11/2016

ActuaLitté

Marx

Le Capital. Livre 2

Après avoir jeté les bases conceptuelles de son analyse dans le premier livre du Capital, Karl Marx poursuit son exploration du capitalisme et dévoile les mécanismes qui gouvernent la production, la distribution et l'accumulation de la richesse au sein de ce système économique. Publiée pour la première fois par Friedrich Engels en 1885, cette oeuvre majeure de la pensée économique est aujourd'hui enrichie de notes explicatives, d'annexes, d'index ainsi que d'une longue introduction qui donne aux lecteurs les clés essentielles pour comprendre l'oeuvre de Marx. Cette édition préparée dans le cadre de la GEME par Alix Bouffard, Alexandre Feron et Guillaume Fondu rend enfin disponible en français le livre 2 du Capital dans une version complète et nouvellement traduite. La publication de ce livre 2 permet de rendre à nouveau disponible l'ensemble du texte et dans une traduction GEME d'Alix Bouffard, Alexandre Feron et Guillaume Fondu. Cette nouvelle traduction offre la première édition cri

03/2024