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Guerre de religion et police de la pensée : une invention monothéiste ?

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Religion

Guerre de religion et police de la pensée : une invention monothéiste ?

Les religions abrahamiques ont développé une nouvelle motivation de violence : celle de détruire les dieux d'autrui pour imposer le sien. Au nom de l'introduction, inédite jusque là, de la notion du vrai et du faux dans le domaine des dieux. L'extirpation de l'idolâtrie a justifié des persécutions religieuses, des guerres de religion, un impérialisme de la pensée qui s'est illustré par l'Inquisition, et qui, au nom de l'évangélisation, prétend détruire tout autre système religieux. En comparaison, le polythéisme a parfois interdit des pratiques religieuses qu'il jugeait dangereuses pour l'ordre public, mais il n'a jamais qualifié un dieu de faux, ni engagé de guerre pour promouvoir un dieu, ni détruit les dieux des peuples vaincus. La pluralité des aspects de la vérité, la relativité de tout énoncé y étaient reconnues. Cette prévention contre l'absolu ne fut retrouvée en Europe qu'à partir de la Renaissance. Des rechutes débouchèrent néanmoins sur la Terreur, sur les " religions séculières ", sur les fondamentalismes. Via la mondialisation, la tentation de l'absolu tend aujourd'hui à contaminer d'autres religions. Prétendre que les religions monothéistes ne sont que " de paix et d'amour " constitue une présentation tronquée de la réalité. Ce qu'elles veulent d'abord, c'est purifier, convertir, exercer une emprise sur les âmes. II tend à en résulter une diabolisation de l'adversaire et une sacralisation de la violence. Ce diagnostic reste pourtant contesté voire inaudible. Aussi ne faut-il guère s'étonner de ce que la fin des guerres de religion n'intervienne le plus souvent qu'après un lourd tribut de violence, et que la solution ne vienne pas du monde religieux, mais de la société civile. Cet essai est le premier d'une trilogie. II vise à présenter les faits. Le second partira à la recherche des mobiles, et suggérera une voie de solution. Le troisième discutera les arguments des opposants à la thèse de la violence monothéiste.

10/2016

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Psychologie, psychanalyse

L'homme Moïse et la religion monothéiste

C'est écrit dans la Bible : Moïse est un Hébreu, recueilli par une princesse égyptienne. Il deviendra, sur ordre du dieu des Hébreux, le premier législateur du peuple juif. Freud bouleverse ce roman historique, en émettant deux hypothèses radicales : Moïse n'est pas un Hébreu mais le fils d'un noble égyptien - un étranger, donc ; le dieu juif est né de la fusion de deux figures divines, le dieu unique du pharaon égyptien Akhenaton et le cruel dieu des volcans d'un peuple sémite voisin. En cela, Freud s'en prend aux fondements mêmes de la conscience de soi du peuple juif, qui plus est dans le contexte tragique du triomphe du nazisme. Dernier livre de Freud, le Moïse (1939) a longtemps été considéré comme un ouvrage non psychanalytique, alors qu'il est une pièce essentielle de sa doctrine. Il y parachève son approche critique de la religion, commencée avec Totem et tabou et L'Avenir d'une illusion. Il y formule, en outre, une théorie générale de la croyance. Enfin, en proposant une lecture psychanalytique de l'histoire et de la religion, il autorise la psychanalyse à outrepasser les limites de l'âme individuelle.

09/2019

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Documentaires jeunesse

Les religions monothéistes

Les religions font partie de la culture. Croyants ou non, nous devons les connaître pour comprendre nos sociétés si nous désirons cheminer vers Dieu : le monothéisme regroupe trois grandes religions, le Judaïsme, le Christianisme et l'Islam. Ces religions, de la descendance d'Abraham, proclament l'existence d'un Dieu unique. Cet ouvrage propose de découvrir leurs grandes lignes, avec leurs différences et leur point commun.

01/2021

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Policiers

La Police des polices

Une faune de toxicos et de trafiquants, de putes et de macs, voleurs et d'assassins... et de flics. Mais en cas de pépin, motus et bouche cousue, ce qui fait que le malheureux Noah Green a bien du mal à enquêter sur les moitiés de défunts retrouvées dans des poubelles. D'autant que la police des polices lui cherche des poux dans la tête.

10/1986

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Montaigne

Montaigne, penser en temps de guerres de Religion

Comment penser dans une période de conflits religieux ? Plus qu'un témoignage sur les guerres de Religion, les Essais de Montaigne ouvrent une réflexion sur le nouvel ordre social, en redéfinissant les couples liberté privée et devoir public, tolérance et ordre social, honnête et utile, etc.

01/2022

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BD tout public

Yonk : L'invention de la religion

Yonk, homme des temps préhistoriques, sort indemne de trois situations dangereuses. Cela va provoquer une modification du regard porté sur lui, un changement de son statut d'homme, puis une vénération, et même une déification. A travers le parcours de ce personnage singulier, les auteurs expliquent comment sont nées les religions. ZONE 8 BORD ALLEE

03/2012

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Philosophie

PENSER LA RELIGION. Recherches en philosophie de la religion

Penser la religion : ce titre cherche à cerner l'intention directrice qui a permis, il y a environ deux siècles, à la philosophie de la religion de s'établir en tant que discipline philosophique distincte, à peu près à la même époque où naissait la philosophie de l'histoire, une discipline qui souvent entretenait avec celle-ci des rapports étroits, non toujours dénués d'ambiguïté. Penser la religion, cela veut dire déployer, avec les ressources conceptuelles propres à la philosophie, trois questions fondamentales, dont l'articulation ne va nullement de soi : quelle est l'essence du phénomène religieux ? Que signifie le devenir historique des religions ? Quelle est la vérité de la religion ? Recherches en philosophie de la religion sont l'expression d'une recherche commune des enseignants de la Faculté de Philosophie de l'Institut Catholique de Paris. Si toutefois le présent volume comporte un nombre plus élevé de contributions extérieures, cela n'est pas tout à fait un hasard, mais l'expression d'une collaboration avec des groupes de recherche qui, à l'échelle européenne ont décidé d'associer leurs efforts pour promouvoir une discipline dont le statut universitaire n'est pas toujours clairement établi.

03/1991

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Psychologie, psychanalyse

L'homme Moïse et la religion monothéiste. Trois essais

Voici sans doute le plus étrange et le plus freudien des écrits de Freud. Composé par strates successives en trois essais, il garde tout au long des traces de sa fabrication insolite. Etrange aussi par son audacieuse hypothèse de départ - " Si Moïse était un Egyptien ? " - , il est bien loin de s'y réduire. A travers l'histoire de l'homme Moïse, c'est en effet la formation d'une religion, celle de l'identité juive (et de l'antisémitisme), enfin le passage de la sensorialité à la vie de l'esprit qui font ici l'objet de l'enquête, avec, en arrière-plan, la question du père mort qui, tout comme la figure de Moïse, n'a cessé de hanter Freud. " Roman historique " au dire de son auteur, Bildungs-roman ou roman secret - l'homme Moïse, c'est aussi l'homme Freud - , ce livre appelle autre chose qu'une interprétation : une lecture.

07/2003

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Psychologie, psychanalyse

L'HOMME MOISE ET RELIGION MONOTHEISTE. Trois essais

Voici sans doute le plus étrange et le plus freudien des écrits de Freud. Composé par strates successives en trois essais, il garde tout au long des traces de sa fabrication insolite. Etrange aussi par son audacieuse hypothèse de départ - «Si Moïse était un Egyptien ?» -, il est bien loin de s'y réduire. A travers l'histoire de l'homme Moïse, c'est en effet la formation d'une religion, celle de l'identité juive (et de l'antisémitisme), enfin le passage de la sensorialité à la vie de l'esprit qui font ici l'objet de l'enquête, avec, en arrière-plan, la question du père mort qui, tout comme la figure de Moïse, n'a cessé de hanter Freud.»Roman historique» au dire de son auteur, Bildungs roman ou roman secret - l'homme Moïse, c'est aussi l'homme Freud -, ce livre appelle autre chose qu'une interprétation : une lecture.

02/1986

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Actualité et médias

Génération offensée. De la police de la culture à la police de la pensée

"C'est l'histoire de petits lynchages ordinaires, qui finissent par envahir notre intimité, assigner nos identités, et censurer nos échanges démocratiques. Une peste de la sensibilité. Chaque jour, un groupe, une minorité, un individu érigé en représentant d'une cause, exige, menace, et fait plier. Au Canada, des étudiants exigent la suppression d'un cours de yoga pour ne pas risquer de "s'approprier" la culture indienne. Aux Etats-Unis, la chasse aux sorcière traque les menus asiatiques dans les cantines et l'enseignement des grandes oeuvres classiques, jugées choquantes et normatives, de Flaubert à Dostoïevski. Des étudiants s'offusquent à la moindre contradiction, qu'ils considèrent comme des "micros-agression" , au point d'exiger des "safe space". Où l'on apprend en réalité à fuir l'altérité et le débat. Selon l'origine géographique ou sociale, selon le genre et la couleur de peau, selon son histoire personnelle, la parole est confisquée. Une intimidation qui va jusqu'à la suppression d'aides à la création et au renvoi de professeurs. La France croyait résister à cette injonction, mais là aussi, des groupes tentent d'interdire des expositions ou des pièces de théâtre... souvent antiracistes ! La police de la culture tourne à la police de la pensée. Le procès en "offense" s'est ainsi répandu de façon fulgurante. "L'appropriation culturelle" est le nouveau blasphème qui ne connaît qu'une religion : celle des "origines"." C. F. Sans jamais vouloir revenir à l'ancien temps, Caroline Fourest trace ici une voie authentiquement féministe et antiraciste, universaliste, qui permet de distinguer le pillage de l'hommage culturel.

02/2020

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Histoire des religions

La pensée européenne des religions

Dieu, Kyrios, Deus, Notre Père, Iahvé, Elohim, Adonai ; Jésus ou Allah ont indéniablement un "air de famille". Cela ne veut pas dire qu'on puisse les traduire les uns dans les autres sans précaution ni qu'ils soient identiques comme le laissent entendre un peu vite ceux qui prônent la notion de "religions abrahamiques". Il n'en demeure pas moins que ces trois religions se réfèrent à des Révélations. Elles nous recommandent de croire que Dieu s'est révélé lui-même, de diverses manières selon qu'on soit juif, chrétien ou musulman. Philippe Borgeaud insiste sur un point névralgique : pour l'historien ou l'anthropologue, l'islam, le christianisme, le judaïsme, le bouddhisme, l'animisme ou l'hindouisme n'existent pas en tant que tels, pas plus que les dieux auxquels on les associe. Il n'y a de religion que dans les paroles, les sentiments et les actes de ceux qui s'en proclament les acteurs ou les adversaires. Pour saisir cette divergence fondamentale, entre le sens commun et l'observation des sciences humaines, comparer les croyances entre elles est indispensable. Tout en interrogeant notre présent, posant la question de savoir si on peut encore "afficher de l'incroyance", Borgeaud analyse les systèmes de pensée religieuse. Dans ce livre, il nous propose de repenser les mythes et les récits fondateurs qui ont contribué à transformer des pratiques et des croyances ancestrales en "religions" modernes.

02/2021

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Psychologie, psychanalyse

L'homme Moïse et la religion monothéiste. Trois essais suivi de Amenhotep IV

1939. Freud est en exil à Londres. Il publie ce qui sera son dernier livre, auquel il aura travaillé plus de trente ans. Composé de trois essais, consacré aux origines de la religion juive, L'Homme Moïse se veut la suite de Totem et tabou. Qu'est-ce qu'un prophète ? Comment devient-on un "grand homme" ? Quelles sont les racines de l'antisémitisme et de la haine de soi ? Peut-on se dire juif si l'on ne pratique pas ? Quelle est la nature d'un sentiment d'appartenance si fort qu'il peut se transmettre de manière transgénérationnelle ?

09/2014

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Religion

A l'origine de la violence monothéiste, le dieu jaloux. L'introduction du vrai et du faux dans le domaine des dieux

Le fait religieux est sans doute aussi vieux que l'humanité. Toutefois, avant l'émergence du monothéisme, aucune religion n'avait ordonné de détruire les dieux d'autrui pour imposer le sien, ni exhorté à convertir, écarter ou exterminer les adeptes d'autres religions. Aucune n'avait en effet introduit la notion "du vrai et du faux" dans le domaine des dieux, aucun dieu ne s'était déclaré jaloux, aucun n'avait condamné les adorateurs d'autres divinités. Introduisant la dimension du sacré dans la dichotomie entre "eux" et "nous", l'accusation d'idolâtrie tend à diaboliser l'adversaire, à radicaliser les conflits, à sacraliser la violence. Judaïsme, christianisme et islam se veulent certes des religions de paix et d'amour. Mais leurs textes sacrés contiennent en leur coeur une injonction paradoxale, "Aime ton prochain, mais lapide l'idolâtre", ce que Saint Augustin reformulera par : "L'Eglise persécute par amour." Prétendre avoir reçu la révélation du "vrai dieu", n'est-ce pas occulter le caractère nécessairement limité, relatif, de toute approche humaine de la vérité, fût-elle réputée d'inspiration divine, fût-elle perçue comme révélée ? N'est-ce pas succomber à la tentation de l'absolu ? La Torah, la Bible et le Coran pourraient-ils ne plus être tenus pour des livres sacrés exprimant des commandements divins, mais rejoindre le patrimoine culturel commun de l'humanité, et n'être plus considérés que comme des témoignages humains, comme des invitations au questionnement ? Cet essai est le second d'une trilogie sur la violence monothéiste. Le premier, intitulé Guerres de religion et police de la pensée : une invention monothéiste ? visait à présenter les faits. Le second, celui-ci, cherche à identifier les mobiles, et suggère une voie de solution. Le troisième recensera et discutera les différents éléments du débat.

01/2017

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Religion

Religions monothéistes. Violence, dialogue interreligieux et ouverture mystique

Au sein des trois"monothéismes, l'idée de l'Absolu crée l'aberration d'un Dieu universel qui ne s'adresse pas à l'homme universel, mais qui s'aliène dans la religion élue. La religion monothéiste tue le Dieu créateur de tous les hommes pour le remplacer par le Dieu d'une religion. C'est ainsi que toute violence religieuse est fondamentalisme, et tout fondamentalisme recèle une violence potentielle contre l'hérétique, le Kafir qui n'entre pas dans la sphère de la vérité divine. De là la nécessité pour les religions de se repenser dans l'interreligieux car la paix entre les religions est la condition de la paix entre les nations. Le dialogue interreligieux peut rénover les religions et les guérir de leur narcissisme, de leur idolâtrie. De la vérité unique à la vérité plurielle, le pluralisme religieux peut être le fondement théologique même du dialogue interreligieux. Mais seul l'humanisme mystique peut donner sa substance au dialogue interreligieux. Le soufi pense que toutes les religions sont vraies puisque la vérité n'est pas une propriété religieuse mais un acte de foi. Au fait, si les idées religieuses séparent, l'expérience mystique unit dans Tawhîdu wâhidun. L'amour est plus important que la différence, car il est le fond de la vérité, le mouvement de Dieu vers l'homme qui rendit possible celui des hommes vers Dieu. En vérité, la relation religieuse doit faire de la souffrance des hommes un nouveau lieu de rencontre théologique. Ce travail est également une contribution pour ijtihader l'Islam dans sa dimension interconfessionnelle et interreligieuse, mettre fin aux interprétations inquisitionnelles et criminogènes de l'Islam, le faire sortir de sa clôture dogmatique, de la logique dualiste dâr al-harb/dâr al-'islâm vers l'ouverture humaniste.

03/2014

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Histoire de l'art

Visages des guerres de religion

Les conflits fratricides qui ont opposé catholiques et protestants dans la France de la seconde moitié du XVIe siècle ont marqué les consciences et les artistes. Au choc des armes s'ajouta celui de l'image, dans lequel le portrait tint toute sa place. La collection de portraits dessinés de la Renaissance conservée à Chantilly permet de présenter les protagonistes de ces événements tragiques et de dresser un panorama éloquent de cette période déchirée de l'histoire de France.

03/2023

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Histoire de France

Histoire et dictionnaire des guerres de religion

Dans la seconde moitié du XVIe siècle, la déchirure religieuse entre catholiques et protestants jette les Français dans près de quarante ans de guerres civiles (1562-1598). De François II à Henri IV, huit guerres successives manifestent l'ampleur du rejet de la Réforme protestante par les catholiques, rejet qui culminé avec les massacres de la Saint-Barthélemy et s'achève, au moins temporairement, en 1598 avec l'édit de Nantes qui instaure une coexistence relativement durable. La lutte religieuse sert aussi de prétexte aux conflits de pouvoir : les modérés, tel Michel de l'Hospital, soutenus par une Catherine de Médicis conciliatrice, loin de sa légende d'intrigante sans scrupules, perdent de leur influence face aux ultracatholiques, autour desquels s'agrège la Ligue, menée par les Guises. Celle-ci n'empêchera pourtant pas l'avènement de Henri de Navarre, qui sera sacré roi de France le 27 février 1594 à Chartres après avoir abjuré sa foi protestante le 25 juillet 1593. Premier de la dynastie des Bourbons, Henri IV succède au dernier Valois, Henri III. Convictions et passions, guerres d'honneur et complots, édits et machinations prennent leur place dans la narration rigoureuse de cette période de l'histoire de France, mise en perspective avec l'histoire de l'Europe, celle du vacillement de l'empire espagnol sous Philippe II. Un riche Dictionnaire dispense quantité d'informations précises, d'anecdotes et d'analyses sur les acteurs, les événements, les idées d'une époque dont les convulsions ouvrirent la voie à la monarchie absolue.

11/1998

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ouvrages généraux

Inventions de la seconde guerre mondiale

C'est autour des années 30 qu'un grand nombre des produits, dispositifs et concepts que nous connaissons aujourd'hui ont été découverts : antibiotiques, radars, turboréacteurs, chimie des plastiques des caoutchoucs et des carburants synthétiques, radiotéléphonie... Mais il faudra attendre les prémices de la Seconde Guerre mondiale pour que toutes ces inventions soient perfectionnées et trouvent enfin leur développement industriel. Cet ouvrage raconte la petite histoire de 50 découvertes, choisies arbitrairement parmi tant d'autres qui, en permettant d'appréhender la grande histoire au travers de celle des technologies, apporte un nouvel éclairage sur ce que fut la gigantesque opération Overlord.

03/2023

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Histoire de France

Les Guerres de religion

Du premier martyr protestant - en 1523 - au dernier pasteur persécuté - à la fin du XVIIIe siècle - l'affrontement des deux religions, la catholique et la réformée, fit des centaines de milliers de victimes dans toutes les régions de France, et pas seulement à Paris : les villes, les villages et jusqu'aux familles étaient divisées. Dans les deux partis, l'enchaînement de la peur et de la violence conduisait aux pires excès. Le lent combat des huguenots pour la liberté, la longue marche des catholiques pour la réforme de l'Eglise ont touché de près tous les Français, dans le flamboiement sauvage du XVIe siècle. Les idées de Luther et de Calvin n'ont pas apporté que la guerre et la torture. Elles ont fait entrer les Français, à toute allure, dans le monde moderne où chacun choisit et défend passionnément sa religion, au péril de sa vie : un monde d'intolérance et de passion qui redevient étrangement actuel.

02/1997

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Sciences historiques

Blitzkrieg ! L'invention de la guerre mécanisée

Au début de la Seconde Guerre mondiale, l'Allemagne nazie connaît des succès fulgurants grâce à une tactique révolutionnaire : le Blitzkrieg ! L'invention de cette " guerre éclair " désarçonne tous les états-majors et permet à la Wehrmacht d'écraser les armées alliées. Pourtant, cette tactique est née vingt ans plus tôt : elle a été imaginée par des penseurs visionnaires dès la Première Guerre mondiale. Elle va être améliorée durant l'entre-deux-guerres et mise en pratique, à partir de 1939, par d'excellents tacticiens qui vont, grâce à elle, conquérir une grande partie de la planète. C'est la fascinante genèse de cette guerre mécanisée, et sa redoutable application, qu'analyse Hugues Wenkin dans Blitzkrieg ! S'appuyant sur de nombreux documents inédits, il révèle tous les secrets de cette puissante tactique et renouvelle le regard que nous portons sur la " guerre éclair ".

05/2018

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Religion

La violence monothéiste : mythe ou réalité ?

Des violences contre les idolâtres et les hérétiques ont jalonné l'histoire du christianisme et de l'islam. Elles ont été appelées et justifiées théologiquement par les plus hautes figures de ces religions, au nom des commandements des textes sacrés, de l'ordre de "brûler les idoles". Malgré les faits, malgré les déclarations des acteurs eux-mêmes, la responsabilité des textes sacrés reste encore aujourd'hui très largement contestée. La singularité des religions abrahamiques par rapport à la violence — leur "dieu jaloux" ordonnant de détruire les dieux d'autrui — est occultée. La violence ne serait qu'humaine. Les violences dites religieuses ne seraient que politiques. Il ne faudrait retenir des textes sacrés que l'esprit et non leur lettre. Il n'y aurait pas d'invariants en histoire. Quoi de commun d'ailleurs entre judaïsme, christianisme et islam ? Etc. Face à une violence récurrente, une attitude de témoin responsable consisterait pourtant à écouter les témoignages, établir les faits, proposer un diagnostic, suggérer des remèdes, en vérifier l'efficacité. Cet essai est le dernier d'une trilogie sur la violence monothéiste. Le premier, intitulé Guerres de religion et police de la pensée : une invention monothéiste ? visait à présenter les faits. Le second, intitulé A l'origine de la violence monothéiste, le dieu jaloux, partait à la recherche des mobiles, et suggérait une voie de solution. Ce dernier essai vise à recenser et discuter les différents éléments du débat.

01/2017

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Lecture 9-12 ans

L'invention du jeu et autres inventions

Voici donc L'Invention du jeu, une histoire complète consacrée à la création du foot par des animaux (un chat malin, un escargot perché sur sa tête, une sublime gazelle, une mouche qui se fait les ongles...), pour la beauté du geste, du collectif, de l'amour, de l'action ! Puis nous apprendrons comment furent inventés la carotte, les majorettes, l'ampoule, mais aussi les congés payés, la bassine d'eau chaude, et tant d'autres choses.

06/2014

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Criminalité

IGPN Une institution au-dessus de tout soupçon ? Enquête sur la police des polices

Les affaires de violences policières sont au coeur de l'actualité. Des petits trafics aux détournements tolérés, la corruption résiste à toutes les chartes de déontologie. De l'usage du fusil LBD à l'affaire Neyret ou à celle de la BAC des quartiers nord de Marseille, on pénètre à l'intérieur de la très secrète Inspection Générale de la Police Nationale. On croise au fil de ce qui est un véritable récit les personnages les plus divers, des ministres de l'Intérieur, jusqu'à... Jean-Paul Belmondo. Cette inspection des services est de plus en plus critiquée : à juste titre ? Voilà donc une grande enquête avec de nombreux témoignages d'avocats, de policiers, de responsables associatifs qui recueille des documents inédits de la justice, de l'IGPN, de la Police... Un document exceptionnel et un auteur, Frédéric Charpier, qui suit la police depuis 30 ans, sans préjugés mais aussi sans la moindre complaisance.

11/2021

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Poésie

Une seule pensée Liberté. Anthologie des poèmes de prisonniers de guerre de la guerre 14-18

Cette anthologie recueille une pléiade de poèmes écrits entre 1914 et 1918 dans les camps de prisonniers de guerre ; souvent ce sont des poètes de l'instant faisant acte de rythmeurs, ou plus encore essayant de recopier l'idéal du poème, appris par cœur en classe, par l'instituteur. Ils viennent aux poèmes soit pour chasser l'ennui, soit pour marquer leur tristesse, soit pour masquer leur mélancolie, ou appeler leur maman, ou plus encore ils fuient vers un lieu plus supportable pour affronter leur quotidien. Ils se fabriquent un monde imaginairement beau sans douleur et sans violence, peint de souvenirs d'enfance et de leur terre aimante. L'auteur de cette anthologie considère que ce travail est une entre parenthèses du constat sur la modernité fait par le philosophe poète qui affirme et parle de l'âge du poète. Pour lui et au travers de ces poèmes de prisonniers de guerre, on ne peut que parler et confirmer que naît ainsi sous nos yeux: l'âge du poème. Ces textes font office et acte de témoins. Malheureusement, nous savons si peu sur cette période et particulièrement le vécu de ces anciens poilus revenant de la tranchée et subissant avec culpabilité d'être d'une part vivants et d'autre part loin du champ d'honneur. L'auteur cherche ici à lever le voile sur la partie la plus cachée, la plus intime, la plus blessée, la plus exactement vraie de ces prisonniers, entre la douleur ou le ludique, la honte ou l'évasion, la peur et le courage, la fraternité et l'amour qu'il a rencontrés dans la manne de ces poèmes. Il vous convie au commencement du verbe et vous demande comme le fit Hölderlin dans Fête de la paix: " Veuillez, je vous prie, ne lire ces feuilles (ces poèmes) qu'avec bonté. Je suis sûr qu'ainsi elles ne seront pas incompréhensibles, et encore moins choquantes... "

06/2004

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Histoire et Philosophiesophie

L'Invention de la science. La nouvelle religion de l'âge industriel

«La science a prouvé que...». D'où nous vient cette idée selon laquelle la science serait garante du vrai ? Guillaume Carnino propose une enquête historique et généalogique permettant de comprendre pourquoi et comment, en France, à l'heure de la IIIe République, cette idée en est venue à être unanimement partagée. Il dévoile les rouages de la carrière de savants comme Louis Pasteur, mais aussi l'histoire de simples artisans et pêcheurs dont les découvertes furent convoitées par les industriels. Il montre de quelle manière l'image d'un Galilée anticlérical a pu être fabriquée et renouvelle le regard que l'on porte sur la mise en place de l'école gratuite et obligatoire par Jules Ferry. Parallèlement à la décision démocratique, la pratique scientifique devient peu à peu un mode de gouvernement des êtres et des choses, qui marque l'avènement de la civilisation des experts. La science, désormais auréolée d'un prestige quasi religieux et présentée comme pure - c'est-à-dire indifférente aux intérêts individuels -, se révèle finalement un moyen d'administrer la société autant que de transformer la nature par l'industrie.

04/2015

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Heidegger

Heidegger - Une pensée de la présence. Une pensée de la présence

Heidegger le répète inlassablement : pour les Grecs, " être " signifie " présence ". Ce qui, plus tard, s'est nommé " ontologie " renvoie ainsi à la question peut-être la plus simple parmi les questions simples : comment les choses nous sont-elles présentes ? Cette question, née en Grèce au ve siècle avant notre ère, touche, selon Heidegger, à l'essence la plus intime de la philosophie : celle qui, au cours de notre histoire, s'est déterminée comme idée chez Platon, être en oeuvre ou en acte chez Aristote, représentation chez Descartes - et ainsi de suite jusqu'à la volonté de puissance nietzschéenne. Mais comment Heidegger s'est-il acquitté de la tâche immense de penser ce qu'il tenait ainsi pour le fond de toute philosophie : la présence ? Sans doute lui a-t-il fallu en déceler patiemment les diverses déterminations au fil de sa lecture des textes qui ont fait l'histoire de la philosophie. Cependant, c'est d'abord comme élève de Husserl que Heidegger a découvert la question de la présence - comme élève de Husserl, c'est-à-dire comme héritier d'une pensée qui devait marquer en profondeur le xxe siècle : la phénoménologie. Aussi est-ce à partir de la relation de Husserl et Heidegger que l'étude ici proposée s'engage sur le chemin d'une pensée de la présence - chemin au long duquel se rencontrent, bien entendu, l'oeuvre qui a été à l'origine d'un profond différend entre Heidegger et son maître : Etre et Temps, mais aussi une histoire de la présence dont la source jusqu'alors inexplorée se situe, elle, au-delà de la présence. Laurent Villevieille est professeur en CPGE et chercheur associé aux Archives Husserl de Paris (ENS/CNRS).

02/2022

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Histoire de France

Dieu en ses royaumes. Une histoire des guerres de religion

Alors que surgit aujourd'hui un désir messianique de faire régner par la violence une Loi divine transcendant les lois civiles, n'est-il pas utile de faire retour sur une séquence historique au cours de laquelle la France subit, du fait de la montée en force d'exclusivismes religieux, une longue succession d'atrocités et de massacres ? Tel est le projet qui anime Dieu en ses Royaumes. Au commencement du XVIe siècle, il y eut le tragique d'une grande peur de la damnation face à un Dieu toujours plus distant et menaçant. La fin des Temps approchait et chacun devait se préparer au face-à-face imminent avec le Christ. Puis vint l'instant libératoire de l'Evangile restitué, quand Calvin proposa aux fidèles de vivre dans une «bonne crainte» de Dieu rompant avec l'angoisse du salut. De sanglantes guerres opposèrent alors à partir de 1562 «papistes» et «huguenots» dans la violence extrême d'une lutte entre hantise eschatologique et désangoissement messianique. Le pouvoir monarchique tenta d'entraver la crise en se réappropriant la mission providentielle de maintien d'un ordre de paix civile. Dieu en ses royaumes raconte donc l'histoire d'un second grand conflit, qui mit aux prises les rêves apocalyptiques des catholiques intransigeants avec l'utopie d'un roi Christ. Mais Michel de L'Hospital, Catherine de Médicis, Charles IX et Henri III rencontrèrent l'échec lors du massacre de la Saint-Barthélemy et du régicide de 1589. Toute tragédie a une fin : à travers l'exaltation de la figure d'Henri IV guidant ses sujets vers un nouvel âge d'or fut légitimée la nécessité d'un vivre ensemble dans les libertés de conscience et de culte.

04/2015

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Encyclopédies de poche

Les guerres de religion. 2e édition

Au début du XVIe siècle, certains chrétiens, " protestant " contre ce qu'ils considèrent comme des abus de Rome, ébranlent l'unité de l'Eglise. De ce conflit théologique découle une crise politique sans précédent, dont les guerres de Religion sont la traduction sanglante. Complots, attentats, massacres, guerre des mots et des images... De la mort d'Henri II à la signature de l'édit de Nantes, c'est cette histoire, douloureuse mais féconde sur le plan des idées politiques, que Nicolas Le Roux raconte avec verve, mettant au jour le rôle crucial que cette période troublée a joué dans le renforcement du pouvoir royal et dans l'avènement de la modernité. Pour les contemporains, une question s'est posée, qui n'a rien perdu de son actualité : le politique est-il un rempart suffisant contre les guerres menées au nom de la religion ?

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Que-sais-je ?

Les guerres de religion. 3e édition

Au début du XVIe siècle, certains chrétiens, "protestant" contre ce qu'ils considèrent comme des abus de Rome, ébranlent l'unité de l'Eglise. De ce conflit théologique découle une crise politique sans précédent, dont les guerres de Religion sont la traduction sanglante. Complots, attentats, massacres, guerre des mots et des images... De la mort d'Henri II à la signature de l'édit de Nantes, c'est cette histoire, douloureuse mais féconde sur le plan des idées politiques, que Nicolas Le Roux raconte avec verve, mettant au jour le rôle crucial que cette période troublée a joué dans le renforcement du pouvoir royal et dans l'avènement de la modernité. Pour les contemporains, une question s'est posée, qui n'a rien perdu de son actualité : le politique est-il un rempart suffisant contre les guerres menées au nom de la religion ?

02/2023

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Droit

Basse politique, haute police. Une approche historique et philosophique de la police

La police est un élément de la politique devenue rationnelle, mais elle n'est pas une forme de gestion ni même seulement une administration. Occupée de " tout ce qui ne va pas ", la police est au contraire une sorte de résidu de la politique devenue rationnelle. Mais plus l'emprise du rationnel s'étend, plus ce qui ne va pas est multiforme, et plus la tâche de la police est indéterminée. Par là même, sa fonction est de composer : basse politique, elle ne l'est pas au sens d'une politique appliquée, mais d'une politique qui compose avec les circonstances. Chargée de réaliser les conditions effectives de la politique, elle est un savoir et une intelligence de l'Etat. Elle doit prévoir, anticiper, protéger le politique en lui évitant les mauvaises surprises venues de la société. Si une telle fonction semble, du point de vue descriptif, correspondre à l'activité de renseignement, de collecte d'informations, voire de surveillance secrète de l'opinion publique, c'est que celle-ci est apparue comme fondatrice de la police dès la lieutenance de Paris. Dès cette époque, en effet, la police, créée par Louis XIV, est bien autre chose que la garde ou l'espionnage, mais une véritable clinique de la société, attentive à ses humeurs, proche de ses sentiments, instruite de tout ce qui s'y passe.

04/2001

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Poésie

Syrie, l'invention de la guerre. Suivi de Sednaya

Relevant de " l'art documentaire " (Carole Talon-Hugon) ou d'une " factographie " (Marie-Jeanne Zenetti), ce livre de poésie est composé de deux récits d'investigations complémentaires dont l'ambition serait de produire un savoir inédit sur le conflit qui sévit en Syrie depuis 2011. Syrie, L'invention de la guerre (qui donne son titre au livre) se concentre sur les événements qui ont eu cours tout au long de l'année 2013. Fondée sur des " Rapports de la commission d'enquête internationale indépendante sur la République arabe syrienne " - soumis en application de la résolution 22/24 du Conseil des droits de l'homme des Nations unies, cette série de récitatifs s'intéresse aux protocoles de production, d'attestation et de transmission de la vérité des documents sources et, dans une perspective forensique, tache d'ouvrir des points de vue et des lignes de dire pour essayer de renouveler la valeur discursive et démonstrative des représentations de la guerre. La seconde partie du livre s'intitule " Sednaya " et se concentre sur cette prison d'Etat située à 20 kilomètres au nord de Damas où des milliers d'opposants au régime syrien y trouvent la mort, sous la torture ou exécutés par pendaison. Cette fois, à partir de plusieurs types de rapports officiels émanant des sphères juridique et diplomatique (Amnesty international, Observatoire syrien des droits de l'homme, commissions d'enquêtes internationales), s'organise un récit qui tache de rendre compte des états de faits établis au sein de la prison en reconstituant le " parcours " des victimes depuis leur arrivée en détention jusqu'au jour de leur mort. Ce texte de Frank Smith se propose de "dérouter la politique par la poésie" en reprenant les Rapports de la commission d'enquête internationale indépendante sur la République arabe syrienne, illustrant ce que Goldsmith revendique : un " geste d'écrire [ qui] est un transfert littéral de langage d'un lieu à un autre, proclamant que le contexte est le nouveau contenu ". Il ne s'agit pas tant ici de montrer et mettre à disposition une masse de documents que de permettre de la voir, de se familiariser avec, de " mettre en évidence " et " rendre manifeste ", à partir d'un traitement et d'une expérimentation singulièrement poétiques. Le texte explore les effets détonants que peut produire le simple déplacement d'un même texte, dès lors qu'il se voit attribuer un nouveau public, un nouveau statut, un nouveau voisinage, un nouvel horizon d'interprétation, de nouveaux branchements institutionnels, avec chaque fois de nouvelles attentes, de nouvelles normes éthiques, de nouvelles formes de sensibilité et de nouvelles implications politiques - bref, de nouveaux effets de sens. Frank Smith a travaillé à France Culture, il est cinéaste.

05/2023