Recherche

Gninêvi Afangbédji Darrah

Extraits

ActuaLitté

Littérature française

La Pluralité des deux mondes

Ntakoh, femme stérile, est la risée des autres épouses de Nde. Jusqu'au jour où elle trouve un nourrisson à ses pieds. Quand elle le prend dans ses bras, elle est transportée ailleurs, sur une île au pays des ancêtres. Car cet enfant, qu'Aziza, le génie des champs, lui a confié, n'est pas comme les autres. Tometi est son nom, grande est sa force spirituelle. Nourri de la sagesse des anciens, Tometi est le coeur vibrant de l'Afrique, le porte-parole de ses richesses et de ses droits trop souvent bafoués. Alors, lorsqu'il retourne dans le monde des vivants, guidé par ses conseils avisés, le continent africain commence à recouvrer sa liberté... De sa plume sincère et engagée, Gninêvi Afangbédji Darrah dessine les valeurs, rappelle les richesses et défend les droits de la belle Afrique qui n'aurait qu'à se libérer de l'influence occidentale pour enfin fleurir et s'épanouir...

09/2019

ActuaLitté

Littérature française

Etat des lieux

Au village de Beyeda, c'est le temps des festivités. Pendant que les adultes dansent sur la place publique, les enfants s'éclipsent pour jouer. Mais sur la plage, ils découvrent un homme tel qu'ils n'en ont jamais vu : la peau blanche, les cheveux blancs et tout de blanc vêtu, il porte une croix autour du cou. L'homme blanc parle de Dieu et de l'Europe. Il promet que dans son pays on fournira une bonne éducation aux enfants qui pourront ensuite contribuer au bien-être de leur famille. Alors les enfants partent avec lui. Et c'est ainsi que la colonisation commence. Les Blancs imposent une nouvelle religion, une nouvelle culture et les Africains, dépossédés de leurs identités morale, intellectuelle et spirituelle oublient peu à peu leurs racines. Jusqu'à ce que des voix de protestation s'élèvent et que les peuples noirs se mobilisent pour reconquérir leur âme perdue... Dans ce roman engagé, Gninêvi Afangbédji Darrah traite du sujet complexe de la colonisation et de ses conséquences ainsi que du thème terriblement actuel de l'identité culturelle, qu'il est vital de conserver.

08/2018

ActuaLitté

Sociologie

Actes de la recherche en sciences sociales N° 235, décembre 2020 : Résistances populaires

La tendance à décrire le pouvoir comme une forme de machination ou du moins une entreprise concertée est ancienne. Elle est confortée aujourd'hui par la mobilisation de technologies de contrôle, de persuasion et de répression toujours plus performantes et perfectionnées, ainsi que par des transformations internes de la classe dominante, comme son homogénéisation sociale et son internationalisation. La possibilité de résistances populaires subsiste pourtant. Ces résistances semblent même avoir fait un retour en force avec, parmi de nombreux exemples ces dernières années, les printemps arabes, les combats contre les installations et les multinationales polluantes ou encore les ZAD et autres mobilisations des néo-ruraux qui développent à l'échelle mondiale un nouvel " art de ne pas être gouverné ". C'est à ces nouvelles formes d'actions et d'organisations politiques que ce numéro d'Actes de la recherche en sciences sociales est consacré, en puisant des outils analytiques chez Pierre Bourdieu, James Scott ou E. P. Thompson et en explorant une série d'études de cas : la politique et l'art automobile du tuning, les machinistes de l'Opéra de Paris, des déléguées syndicales, la réception que réservent des élèves de milieux populaires à des actions de prévention menées en milieu scolaire, etc. Au travers de ces contributions, il s'agit d'interroger les ressources sur lesquelles reposent ces résistances, leurs modes d'actions et d'organisation, mais aussi d'étudier leurs confrontations à la domination et aux dominants et, ce faisant, de contribuer à éclairer l'action profane directe et subversive dans la situation contemporaine.

01/2021

ActuaLitté

Littérature française

Nous ne sommes pas faits pour la mort

Je sais que je vais mourir. J'espère " savoir " mourir. Je ne sais pas ce qu'est la mort. La mort n'est pas de l'ordre du savoir mais de la spéculation, nourrie par une épreuve chaque fois unique, chaque fois répétée. " Après la première mort il n'y en a plus d'autre ", lance le poète Dylan Thomas. Les poètes - anglais, surtout - n'ont pas peur de la familiarité avec la mort. Mais que peut-on espérer des philosophes comme Heidegger qui nous clouent désespérément à l'horizon de notre propre mortalité ? Pour la première fois depuis des siècles, nous vivons dans une non-représentation de la mort. Par scepticisme, athéisme, matérialisme ou " modernisme " affichés. Combien de temps croyons-nous pouvoir encore tenir dans un tel désert ? Ne plus imaginer la mort c'est accepter, de fait, la mort de l'imagination. C'est mourir à la vie de notre vivant. La question adressée par ce livre à la philosophie, à la religion et à l'art est une affirmation joyeuse du rôle dévolu à la poésie en temps de détresse.

03/2006

ActuaLitté

Littérature française

Adolescences meurtries

Le hasard d'une déviation... Un cimetière... Un cahier d'écolier oublié au fond d'une armoire, et voilà l'auteur plongé dans un épisode douloureux de son passé d'enseignant. Ce roman, où se mélangent fiction et réalité, nous décrit l'inexorable dérive de Jean-Pierre dont l'enfance heureuse sera brisée par un dramatique accident, et qui se verra placé par le juge des enfants dans un établissement spécialisé. Il nous fait partager le quotidien des équipes éducatives et des adolescents avec leurs joies, leurs peines et leurs doutes.

11/2014

ActuaLitté

Littérature étrangère

Les villes imaginaires

Inspiré par les voyages surréalistes de cet "homme aux millions de mensonges" qu'est Marco Polo, "Les Villes Imaginaires", premier récit de l'Anglais Darran Anderson, plonge dans les rapports complexes entre les métropoles et l'imagination populaire. Le livre traverse le temps, l'espace et les possibilités fictionnelles, cartographiant les sons, la mélancolie, les rêves et l'au-delà des villes. Voyages opiacés, longues dérives aquatiques, hallucinations de prisonniers entassés dans des prisons logées dans les nuages, décadence de la vie nocturne, gratte-ciel post-soviétiques sans fin, golems errant dans les ruelles, civilisations souterraines, prophéties apocalyptiques, visions architecturales à la Buckminster Fuller... ce livre unique en son genre qui alterne utopies et dystopies, exploration urbaine et résistance sociale, reprend le grand slogan de Mai 68 là où les contemporains de Debord l'avaient laissé : "Sous les pavés, la plage." Dans cette démarche qui dépasse les oeuvres psychogéographiques d'Alan Moore, Will Self ou Iain Sinclair, Darran Anderson réinvente l'histoire urbaine et notre relation à l'endroit où nous vivons. Il s'inscrit ainsi dans la lignée de Borgès, d'Italo Calvino, Chris Marker et Kenneth White, plongeant du macrocosme au microcosme, collant aux rêves et aux aspirations des habitants de ces cités oniriques.

10/2019

ActuaLitté

Critique littéraire

La Transfiguration d'Anvers. Certitudes magnétiques en poésie

Le livre de Jacques Darras s'ouvre par une longue et magistrale médiation sur Descartes : "René Descartes à la Onzième Heure". Une deuxième partie s'interroge sur le piétinement de la littérature française, et particulièrement de la poésie, dans des schémas devenus purement académiques : "L'interminable restauration du symbolisme". La troisième partie, "Dans la clairière du temps", appelle à un renouvellement du regard et de l'écoute. Une méditation sur Descartes, oui, mais en voici les premiers mots, qui ouvrent le livre : "Je débarquai à Bruxelles en 1993, venant de Picardie." Ce serait un bon commencement de roman, et, de fait, l'écriture de Jacques Darras est bien une aventure. Lorsque l'aventure n'est plus là, que reste-t-il de la littérature : "Le xi, siècle colonial eut beau tenter de prolonger chez nous les visions des Illuminations, l'épopée abstraite d'un Saint-John Perse continuer de marcher en caravanes de songes aux frontières du monde, l'aventure était bel et bien finie. Comme l'avait froidement pressenti Victor Segalen, guère écouté. Dans la cassure en deux morceaux de la statue Whitman, les membres et les pieds furent d'un côté confisqués par le pas cadencé du réalisme socialiste cependant que l'autre moitié, la partie tête et coeur, s'immobilisèrent autour du sujet lyrique." Quand Jacques Darras plaide pour une écriture épique, lorsque inlassablement il invoque Whitman et dénonce l'impasse symboliste, il ne dit rien d'autre : "J'appartiens, souligne-t-il, à une première génération que les frontières en général, avec la poésie d'expression anglaise en particulier mais aussi la littérature de langue d'ail de l'autre et secondairement les littératures de Flandres et de Wallonie, auront amené à reconsidérer le modèle national de bienséance littéraire. Pour cette raison il fallait bien évidemment se démasquer soi-même, tomber le masque dans l'expression, prendre à son compte l'aventure d'un sujet explorateur du "territorialement" proche. Bref il fallait repartir de la petite flache rimbaldienne post-coloniale dépressive où nous étions tous embourbés - impuissants petits tritons lyriques." On le voit, Jacques Darras ne craint pas de déplaire, et son écriture libre jusqu'à l'insolence agit sur nous comme un puissant tonifiant.

02/2015

ActuaLitté

Poésie

Moi, j'aime la Belgique ! (poème parlé marché)

"Nous entrons dans un monde de nationalités d'emprunt. Nous serons des immigrants légers. Plus d'évasion d'impôts à la Charles Baudelaire : nous apportons notre moitié rêveuse à la Belgique, elle apporte la sienne à la France. Exemple, je m'assieds sur une banquette d'un café d'Anvers où je laisse s'écouler un Escaut de temps. Devenu rivière de moi-même, je me réfléchis, nous nous réfléchissons à plusieurs dans nos confluences. Des ombres s'asseoient à côté de moi, ni plus anciennes ni moins réelles, je leur parle elles me parlent elles ne passent plus. Rubens s'entretient avec Spilliaert et Ensor. Le chanteur Jacques Brel souffle dans les cheveux du petit Emile Verhaeren. D'imperturbables iguanodons se désaltèrent, croqués par un dessinateur de bandes dessinées. La grande Garabagne d'Henri Michaux ? Non, nous sommes dans un pays réel rêvé ! Vous préférez la Suisse ? Pourquoi pas, mon livre est une méthode universelle - le PPM, Poème Parlé Marché". Jacques Darras.

03/2001

ActuaLitté

Poésie

Du cloître à la place publique. Les poètes médiévaux du nord de la France (XIIe-XIIe siècle)

Pourquoi personne n'avait-il encore rassemblé les textes médiévaux en langue d'oïl les plus remarquables, dans un seul et même ouvrage ? Pourquoi nulle anthologie n'avait-elle conduit le lecteur d'aujourd'hui jusqu'à eux, par le biais d'une traduction sensible à la langue ancienne ? Est-ce parce que composés en français des XIIe et XIIIe siècles ils déployaient une richesse lexicale inouïe, une morphologie singulière, une complexité référentielle peu compatibles avec la compréhension restreinte du lecteur contemporain ? Nous avons pris le parti de rassembler les textes majeurs de cette littérature et de les traduire en français contemporain, pour les rendre accessibles, tout en suivant au plus près leur prosodie octosyllabique et leur lexique imagé. Cette anthologie a ainsi été conçue comme une véritable entreprise poétique moderne. Voici donc la première anthologie à ce jour de la littérature composée en langue d'oïl, dans le nord de la France (Artois et Picardie) aux XIIe et XIIIe siècles. Soit très précisément dans les années où s'édifia la cathédrale d'Amiens et se développa la prospérité communale et commerciale d'Arras (banques, commerce du drap, association littéraire dite Carité des Jongleurs). Les problèmes d'Arras devinrent vite ceux d'une cité moderne. La littérature apparue dans la ville à ce stade traite pour la première fois en France des questions d'argent, de liberté et de santé. Elle n'a plus rien à voir avec la poésie lyrique des petits seigneurs féodaux du sud de la France, codificateurs de l'amour courtois.

09/2017

ActuaLitté

Poésie

La Maye Tome 4 : Van Eyck et les rivières dont la Maye

"Qu'est-ce qui nous fait tellement aimer une frontière ? ". Ce livre est un roman, ce livre est un poème. Il est écrit en prose, il est écrit en vers. Il s'intéresse à l'histoire, il a le souci de la géographie. Il circule à cheval dans le XVe siècle, il roule en automobile au XXIe siècle. Il franchit la frontière entre la France et la Belgique, la France et la Suisse, voyageant de Lille à Bruges, de Dijon à Bruxelles, sur les routes de l'ancienne Bourgogne. Bref, il ne tient pas pour acquis ni définitif le partage des espaces nationaux dans l'Europe contemporaine. Il désunit les couples, déplace les bornes, rebat les cartes à grandes chevauchées amoureuses. Fil d'or souple unissant entre eux ces morceaux d'histoire dispersés, s'articulent les panneaux du célèbre Agneau mystique peint à Gand par Jan van Eyck. Dans les silences de l'Histoire, les blancs de l'action, les lendemains de conflits, le peintre a laissé monter un hymne choral composé d'amour et d'admiration. A ces moments-là, il est bon que le roman traverse en direction du poème. Après le tome III, L'Embouchure de la Maye dans les vagues de la mer du Nord (Le Castor Astral), ce "roman-poème" a constitue le tome IV du long poème La Maye. Prix Apollinaire, Grand Prix de poésie de l'Académie française, Jacques DARRAS est aussi traducteur de Walt Whitman, William Blake, S.T. Coleridge et Malcolm Lowry (Gallimard/Grasset).

04/2019

ActuaLitté

Littérature française

Les stratégies d'apprentissage dans l'enseignement supérieur. Utilisation des cartes conceptuelles comme outil créatif en pédagogie

Les stratégies d'apprentissage sont des ressources que l'apprenant doit mobiliser dans l'exercice de ses compétences et qui lui permettent d'alimenter ses connaissances et de résoudre ses difficultés. Cet ouvrage a l'ambition de poser les bases théoriques des stratégies d'apprentissage et d'en expliquer les modes d'utilisation. Les enseignants, les formateurs, les chercheurs en sciences de l'éducation et les étudiants y trouveront à la fois un texte de référence et un guide méthodologique ce qui est une combinaison rare.

07/2022

ActuaLitté

Critique Poésie

Epique !

En ce début de XXIe siècle, l'épuisement est général, la confiance dans le temps long manque cruellement. Partout triomphe la communication brève aux antipodes du poème. Le moins qu'on puisse dire est que l'époque n'est pas à l'épique. En apparence seulement, car ne serait-ce pas plutôt notre conception vieillissante du genre qui demande à être réactualisée ? - Qu'y a-t-il de commun entre L'Iliade, La Henriade de Voltaire, La Main coupée de Blaise Cendrars et Le Voyage au bout de la nuit de Louis Ferdinand Céline ? La guerre. La guerre on y va, puis au retour on compose un poème plus ou moins héroi ? que, en vers ou en prose, qualifié " épopée ". Il arrive toutefois que la guerre soit tellement destructrice que plus aucune litté- rature épique n'est acceptable à son sujet. Le modèle est alors congédié. C'est ce qui s'est produit au XXe siècle avec les deux guerres mondiales. Depuis, personne n'évoque plus l'épopée, en poésie. - Pourquoi, dans ce cas, ne pas opérer le genre de son rapport consubstantiel à la guerre ? C'est ce que Jacques Darras propose. En s'engageant avec humour sur la durée d'une vie entière, contre notre seul véritable ennemi commun, le temps, la poésie redonne sa légitimité de facto à l'épopée. Tous épiques désormais ? Prix Apollinaire en 2004 Grand Prix de poésie de l'Académie franc ? aise en 2006

09/2021

ActuaLitté

Littérature française

70 jours ou L'effarante capacité de projection

Quels événements ont plongé Véréna dans l’urgence d’une enquête sur les derniers mois de Vincent Van Gogh?? Scientifique autant que littéraire, la chercheuse déploie la puissance de son analyse et l’applique à la correspondance du peintre. Les compétences de Véréna pour décrypter les mythes se heurtent alors à l’effarante capacité de projection que le génie et son œuvre déclenchent en elle. Progressant d’illusions en illuminations, de trouvailles en remises en question, Véréna se confronte à l’artiste et traverse les étapes de la colère, de la frustration, de la jalousie, de la fusion… Elle le malmène, le pressure. L’art?! L’exploratrice se laisse enfin subjuguer. Elle entre dans une forme de mystique et ne poursuit plus tant les vérités sur le peintre qu’une spéculative vérité intérieure de ce dernier. Elle le prend pour mentor, le vampirise et consent à se laisser guider par lui. L’artiste l’emporte vers des dimensions ignorées de son être. Le parcours initiatique mènera à la libération du désir créatif, à la découverte de l’aptitude à poser des mots sur les sensations artistiques…

09/2023

ActuaLitté

Littérature française

Tout à coup je ne suis plus seul. Roman chanté compté

"Nous nous appellerions tous Laurence Sterne et nous serions des "Voyageurs sentimentaux". Amoureux de la route, ses détours et digressions, comme des rencontres qu'elle nous ménage. Mais, à la différence du célèbre romancier, nous irions jusqu'au bout de nos sentiments. Nous serions des poètes du roman. Nous voyagerions le long des rivières, des petites villes, des vallées secrètes, nous arrêtant pour humer le parfum des noms et des roseraies. Sentimentaux, mais ayant le sens des infimes continuités qui font la beauté de l'existence. Amoureux, mais désireux de suivre nos humeurs jusqu'au bout. Bref, hommes et femmes d'au-delà les cassures, les ruptures où se complurent les siècles précédents. Petits pèlerins attentifs d'Europe, adeptes de la navigation lente, "beatniks cartésiens", nous ne rêverions plus jamais à l'Amérique. Depuis l'extrême pointe atlantique de l'Irlande, à Dingle, jusqu'à l'estuaire de la Meuse et du Rhin, à Rotterdam, nous filerions telles des hirondelles de mer au ras des vagues". Jacques Darras.

01/2006

ActuaLitté

Critique littéraire

Nous sommes tous des romantiques allemands. De Dante à Whitman en passant par Iéna

Dante, bien avant Machiavel, avait dit qu'il fallait séparer le politique du religieux, le Ciel d'avec la Terre. Personne n'écouta le poète de La Divine Comédie. L'Europe connaîtrait donc toute une sanglante série de massacres commis au nom du religieux, du politique, ou des deux à la fois. Vers 1800, les poètes romantiques allemands de Iéna revinrent à Dante. Mais ils prétendirent assurer l'équilibre en faisant fusionner dans la même personne le citoyen et le prêtre au service d'une nouvelle religion, la poésie. Nous sommes les héritiers de cette confusion malheureuse, voulant toujours et partout l'absolu. Le voulant ici et maintenant tout de suite, now here. Au fond de l'impasse où nous sommes, ne devrions-nous pas penser autrement ? Recommencer avec Dante, " au milieu du chemin ", réfléchir à l'Allemagne, à la poésie, à la politique en Europe. La tache est neuve, longue et urgente.

02/2002

ActuaLitté

Critique littéraire

Tout Picard que j'étais…. L'exceptionnelle richesse littéraire de la "Grande Picardie" à travers les siècles

"Picardie était un nom. Nous en avons fait une mémoire. Plus personne ne pourra contester sa légitimité. Ce sont les écrivains qui ont fait la richesse de cette terre, du Moyen-Age jusqu'au monde moderne. A Arras, Amiens ou Valenciennes ils ont tracé dans la continuité le caractère picard, fait d'humour et d'esprit frondeur, d'attention à tous les registres de la langue, classique ou populaire. On n'échappe pas à un Picard, il vous tient dans sa mire, prêt à vous épingler. Il est Adam de la Halle avec La Fontaine ou tous ces joyeux anonymes auteurs des Fabliaux. Mais il peut aussi apparaître comme un grand sentimental attaché à sa terre, s'il est Marceline Desbordes-Valmore, Eugène Millevoye ou Albert Samain. Tous sont présents ensemble pour la première fois dans cette grande anthologie où je me suis engagé depuis quatre ans - une vie entière plutôt ! avec plaisir et enthousiasme, bien convaincu qu'il y aura toujours antériorité de la littérature sur la politique." Jacques Darras.

11/2020

ActuaLitté

Poésie

La Rose Bohème

Monstre qui inlassablement ronge de rage ; Malinné, sournois, anthropophage ; Sueur glacée sur un front tourmenté ; Tel de l'apocalypse l'un des cavaliers ; Violence d'une vicieuse douceur ; Main gantée de fer faisant frissonner les coeurs ; Qu'elle caresse et parfois serre convulsivement ; Douleur qui, à son comble, frôle à peine son firmament ; Diable masqué d'un des draps de l'Eden ; Triomphante des malheurs qu'elle traîne ; Forte de désespoir qu'elle ne cesse de répandre ; D'une main implacable saupoudre les terres fertiles de ses cendres ; Les rendant ingrates et inhospitalières ; Inféconde même de "chiendent" n'abondant guère ; Face dont la trompeuse beauté cache la laideur ; Quel odieux maléfice que ce visage trompeur.

03/2013

ActuaLitté

Poésie

L'indiscipline de l'eau. Anthologie personnelle 1988-2012

" Ecrire, pour Jacques Darras, c'est avant tout partir à la rencontre du monde. Communiquer, commercer - d'où l'importance pour lui de toute voie navigable - avec toutes les dimensions de ce qu'il appelle " le massif de réalité". Or, au départ, le poème n'est qu'assis simplement sur sa chaise. Une chaise picarde qu'on appelle là-bas "cadot". Mais très vite, attention ! A la différence du petit écrit français qui se regarde bien calé sur son siège, avec Jacques Darras, "le poème se lève". Sort de la pièce. Prend l'air. Suit d'abord le cours d'une mince rivière. L'accompagne jusqu'à son embouchure. Navigue. Revient avec à son bord le plus grand de ces clercs irlandais venus ranimer par leur savoir l'époque endormie de Charles le Chauve. Se pose avec lui le temps d'une lumineuse célébration sur l'arx c'est-à-dire la muraille, la citadelle, de la ville de Laon. Repart en sautant des frontières qui pour lui n'en sont pas, en direction de la Belgique. Chimay. Namur. Pour, face à la buissonnante splendeur des façades héritées de Charles Quint qui anime comme nulle autre part au monde, la Grand- Place (Grote Markt) de Bruxelles, proclamer, décidemment polémique, qu'il n'aime pas Louis XIV. Là, quand même, un moment, le poème s'arrête. Non pour souffler. Mais d'une traite s'abreuver à tous les mots, les moûts, colorés et mousseux de la bière. Déguster effrontément et dans tous ses sens, la moule. Ce qui ne l'empêchera pas de pointer son nez dans l'atelier de Rubens pour y surprendre ou plutôt inventer le dialogue du peintre avec Helena Fourment, sa femme, nue bien entendu, sous sa fourrure noire ! " Georges Guillain.

01/2016

ActuaLitté

Poésie

Vous n'avez pas le vertige ? Poèmes en altitude avec une rivière et des chamois

De la Moselle vigneronne au Neckar de Hölderlin, on monte à l'oblique vers la Prusse et la Baltique. À Berlin, on sonne hardiment au 125 Chausseestrasse pour dialoguer avec Bertolt Brecht qui y surplomba quotidiennement le cimetière où il est enterré, à côté de Hegel et de Fichte. Raidi par la surprise on rentre à Paris, plus que jamais ouverte aux gares et vents de l'univers - comprimé de nostalgie automnale à diluer dans un peu d'effervescence. On avale, on repart ! Direction l'ouest d'où l'on espérait qu'allait venir une seconde Libération. Ce n'est pas celle qu'on croyait. À Clères, falaise normande où veillent Braque, Roussel et Prévert, est appuyée la nouvelle échelle du vivant. Les animaux de la fable nous enseignent l'exacte altitude de nos verticalités. Où que nous allions désormais sur Terre un changement d'allure s'impose. Nous devons nous réadapter au pas long et ample de la fable - Märchen, marches taillées en hauteur pour le souffle. À Romme (Aravis) où nous posons notre provisoire capitale des cimes, la petite rivière Maye nous avait étonnamment précédés. C'est à suivre... J. D.

01/2004

ActuaLitté

Beaux arts

Zhou Shichao. Monographie

La triple idée d'indépendance, de musique et de métamorphose semble commander le destin exceptionnel de Zhou Shichao. Né en1965 à Qingdao (Shandong), le peintre chinois rejette très tôt la dictature du sujet et les conventions de l'Académie. Devenu professeur à l'université de Jinan (Shandong), il expose à Pékin, Shanghai et Hong Kong entre 1998 et 2000, puis à Marseille en 2010. Dans ses gouaches comme dans ses huiles, il divise la matière, disloque la lumière du prisme et fait éclater les couleurs. À l'image des compositeurs qui pratiquent toutes les formes de la fragmentation, du morcellement, de la décomposition des sons et des timbres, il restitue sur la toile de lin ou le vergé du papier les sensations subtiles de coups de foudre et les impressions fugitives de visions prophétiques, portées à leur maximum d'intensité par une imagination souveraine. La puissance du souffle ancestral qui le porte est issue des profondeurs d'une civilisation millénaire : antiques épigraphes gravées sur la maison natale de Confucius, peintures rupestres des grottes bouddhiques de Mogao à Dunhuang, contes des preux chevaliers des wuxia qui enchantent les écoliers de l'empire du Milieu depuis la fin du XIXe siècle. L'ouvrage, bilingue français-anglais, a été rédigé par Claude Darras à partir de ses rencontres avec des professeurs, des amis, des collègues et des familiers de Zhou Shichao. Il dresse ainsi un portrait complet de l'artiste, illustré de très nombreuses oeuvres rassemblées par périodes, des croquis d'écolier aux peintures entrées dans la collection de l'État chinois.

01/2017

ActuaLitté

Critique littéraire

A l'écoute

Pour un petit Français ayant grandi en zone occupée lors de la Seconde Guerre mondiale, l'anglais fut la langue libératrice par excellence. A présent qu'elle est devenue vecteur mondial des échanges commerciaux, sa présence est souvent vécue comme aliénante. D'où la nécessité de mettre en lumière sa puissance poétique propre. Dans ce livre d'entretiens, le poète Jacques Darras, traducteur de l'anglais (Shakespeare, Whitman, Lowry, Blake, Coleridge, etc.), confie à son ami new-yorkais Richard Sieburth, traducteur du français (Labbé, Scève, Baudelaire, Guillevic, etc.) comment il s'est formé et transformé au contact des poésies britannique et américaine. Récit franc et vivant, ce résumé d'une vie entière nous aide à mesurer l'écart séparant deux cultures, deux traditions.

05/2018

ActuaLitté

Littérature française (poches)

La gaufre vagabonde

Icône du Nord de la France et de la Belgique, la gaufre inspire à Jacques Darras une inventive déambulation dans les méandres de ses souvenirs et dans les paysages du Nord. Ce voyage baroque sautille entre la Picardie littéraire, les Flandres, Arras, Liège et Bruxelles, en passant Outre-Rhin et parvienne, réminiscences, jeux de mots, digressions et associations d'idées obligent... Au fil des ingrédients, nous voilà admirateurs de Brueghel, amoureux de la fermière, chevaliers de l'ordre de la chouquette avec Napoléon, dégustateurs de bière, philosophes de la betterave, découvreurs de dinosaure... Le récit est suivi de dessins et gouaches de l'auteur.

10/2018

ActuaLitté

Poésie

La Maye Tome 3 : L'embouchure de la Maye dans les vagues de la mer du Nord

La fréquentation du Théâtre du Globe, cher à Shakespeare, tout comme plusieurs voyages e ectués dans le Yorkshire ou aux Hébrides, ces îles écossaises du grand large, inspirent ces textes de méditation et de respiration maritime. Comment lire Shakespeare aujourd'hui ? Confrontant deux versions des Sonnets, traduites par lui à des époques di érentes, Jacques Darras invite simultanément les gures célèbres de Macbeth, Lear, Hamlet, Shylock etc. à se réincarner dans le monde contemporain. Ce troisième volume de La Maye propose au lecteur une navigation d'île en île, de poème en poème. Passer d'un poème à l'autre, peut se faire dans le désordre, au gré du vent des pages. C'est liberté totale pour le lecteur qui forge à sa guise sa propre continuité de lecture.

05/2018

ActuaLitté

Littérature étrangère

Tout ce qui est solide se dissout dans l'air

Reconstitution magistrale de la catastrophe de Tchernobyl par un jeune auteur irlandais (36 ans) recommandé par Colum Mc Cann en personne. Venue de l'auteur.

08/2015

ActuaLitté

Contes des 4 coins du monde

Contes du temps passé. Le petit prince de Perse

Issam est un petit garçon plein de vie, qui aime tout ce qui tourne autour de l'école et dévore des tonnes de livres. Mais ce qu'il aime par-dessus tout, ce sont les histoires de maîtresse Jeannette, qui possède la particularité de manier la magie du bout de ses doigts. Lorsque ses parents disparaissent, Issam part à leur recherche, avec l'aide précieuse de Jeannette et de sa magie enchanteresse. Du haut de ses 8 ans, Issam vivra une aventure digne d'un conte de fées, toujours avec une drôle et agréable façon de voir la vie. Son parcours sera parsemé de surprises, qui n'auront de cesse de le faire grandir à la recherche d'une destinée inattendue.

04/2022

ActuaLitté

Mondes fantastiques

Au bout du rêve. Et si Tiana avait conclu un pacte avec le Maître des Ombres ?

Et si Tiana avait passé un accord avec le docteur Facilier ? Et si Tiana faisait un marché qui changeait tout ? La vie dans une grande ville pouvait parfois être dure : personne ne le savait mieux que Tiana, bien qu'elle soit également convaincue que travailler dur peut mener loin. Mais lorsque le célèbre Dr Facilier la met au pied du mur, elle n'a d'autre choix que d'accepter une offre qui va changer le cours de sa vie en un instant. Tiana se retrouve vite dans une nouvelle réalité où tous ses désirs les plus profonds se réalisent : elle obtient enfin son restaurant, ses amis sont sains et saufs et, plus miraculeux encore, son père adoré est toujours en vie. Elle a tout ce qu'elle a toujours voulu... Mais au bout d'un moment, sa ville natale devient de plus en plus inquiétante, avec de nouvelles menaces. En naviguant dans cette étrange nouvelle Nouvelle-Orléans, Tiana doit oeuvre de concert avec Naveen et Charlotte pour remettre les choses en ordre - ou risquer de perdre tout ce qui lui est cher.

ActuaLitté

Poésie

Quatre à quatre vers le Nord

Personnes aimées, rencontres puissantes, lieux fondateurs, festifs ou pétris de culture, moments rares ou ­familiers : c'est quatre à quatre que Jacques Darras, avec fougue, ­tendresse et un humour parfois piquant, ­arpente les souvenirs d'une vie, par le prisme de son irrésistible tropisme pour le Nord. De Roissy à l'Ecosse, au rythme dansant de ses ­alexandrins, nous suivrons sa boussole. Partout, le Nord est poésie, hommage et aventure vivifiante.

03/2022

ActuaLitté

Mondes fantastiques

Au bout du rêve. Et si Tiana avait conclu un pacte avec le Maître des Ombres ? Edition collector

Edition collector au tirage limité. Et si Tiana avait conclu un pacte avec le Maître des Ombres ? La vie à La Nouvelle-Orléans peut parfois être difficile : personne ne le sait mieux que Tiana, bien qu'elle soit également convaincue que travailler dur peut mener loin. Mais lorsque le célèbre Dr Facilier la met au pied du mur et lui propose de réaliser tous ses rêves, elle n'a d'autre choix que d'accepter une offre qui va changer le cours de sa vie en un instant. Tiana se retrouve vite dans une nouvelle réalité où tous ses désirs les plus profonds se réalisent : elle obtient enfin son restaurant, ses amis sont sains et saufs et, plus miraculeux encore, son père adoré est toujours en vie. Elle a tout ce qu'elle a toujours voulu... sauf l'amour de Naveen, qui n'a plus aucun souvenir d'elle. Mais rapidement, sa ville natale devient de plus en plus inquiétante, et de nouvelles menaces surgissent. En naviguant dans cette étrange nouvelle Nouvelle-Orléans, Tiana doit oeuvrer de concert avec Naveen et Charlotte pour remettre les choses en ordre - ou risquer de perdre tout ce qui lui est cher.

03/2023

ActuaLitté

Roman d'amour, roman sentiment

Son dernier voyage

Elena fête tout juste ses vingt ans lorsqu'elle reçoit en cadeau, une lettre. Rapidement, elle comprend qui en est l'auteur : sa grand-mère, décédée deux ans auparavant. Cette dernière s'en est allée emportant avec elle tous ses secrets. Pour découvrir ce qu'elle lui cache depuis tout ce temps, elle devra suivre "à la lettre", les indications laissées par son Abuela. Sans le savoir, Elena se prépare pour le voyage de sa vie, vers une destination encore inconnue. Sur place, elle essaiera de renouer avec son passé, mais devra également tout mettre en oeuvre pour apprendre à se faire confiance et à s'écouter. Serait-ce son dernier voyage, ou au contraire, le commencement d'un nouveau...

03/2022

ActuaLitté

Hypnose médicale

Les bienfaits de l'hypnose dans le traitement de la douleur

Il existe différents types de douleurs. Quelle soit aiguë ou chronique, la douleur doit être considérée comme un signe d'alerte du corps qui doit être soignée. La complexité vient du ressentit de la douleur qui est différente suivant les individus. En plus, il existe une mémoire de la douleur déjà vécue. Toute douleur est une réaction sensorielle et émotionnelle. A ce titre, elle peut donc être traiter par l'hypnose. L'hypnose est reconnue comme un moyen de lutte anti-douleur. Elle est, de plus en plus, utilisée et intégrée dans le système de soin, et, plus particulièrement dans la gestion de la douleur. Avec l'hypnose, le patient devient un acteur capable de modifier son expérience douloureuse aux niveaux sensoriels, émotionnels, cognitifs et motivationnels. Le but de l'hypnose est d'aider le patient à gérer sa douleur d'une façon plus constructive, afin de lui permettre d'améliorer sa qualité de vie.

04/2021