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Germaine de Staël, retour d'exil

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Critique littéraire

Germaine de Staël, retour d'exil

Femme de pouvoir et d'esprit, ouverte aux idées révolutionnaires mais attachée à l'Ancien Régime, Germaine de Staël symbolise bien son époque aux tendances politiques contradictoires. Son importance au sein du milieu intellectuel européen, ses relations conflictuelles avec Napoléon, et la proximité qu'entretiennent ses écrits et ceux de Sade sont autant de points qui sont ici abordés pour saisir la complexité de Mme de Staël. «L'exil m'a fait perdre les racines qui me liaient à Paris et je suis devenue européenne.» Germaine de Staël à Mme de Berg, 5 mai 1814.

06/2015

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Critique littéraire

Germaine de Staël et Benjamin Constant, l'esprit de liberté

L'année 2017 est marquée par un double anniversaire exceptionnel : l'on célèbre à la fois le bicentenaire de la mort de Germaine de Staël et les 250 ans de la naissance de Benjamin Constant. Cette coïncidence de calendrier est une occasion idéale de mettre en valeur l'oeuvre foisonnante et la vie mouvementée de ce " couple " qui compte parmi les plus illustres de l'histoire littéraire et politique de l'Europe. Pionniers du romantisme et du libéralisme, penseurs majeurs de la modernité et de la diversité culturelle, contemporains et acteurs de la Révolution, de l'Empire et de la Restauration, romanciers novateurs, Germaine de Staël et Benjamin Constant ont joué un rôle décisif dans la vie intellectuelle de leur temps, au tournant des XVIIIe et XIXe siècles, et continuent d'exercer une forte influence sur la pensée contemporaine. Le présent ouvrage accompagne et prolonge l'exposition de la Fondation Bodmer sur Germaine de Staël et Benjamin Constant, en retraçant l'itinéraire de ces deux figures singulières, et en mettant en évidence la multiplicité de leurs engagements : combat en faveur des libertés individuelles, opposition à l'autoritarisme napoléonien, dénonciation de la traite des Noirs, ouverture sur l'étranger, place de la femme dans la société... Il met également en valeur la richesse de leurs idées, lesquelles sont encore d'une étonnante actualité.

05/2017

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Poésie

Exil infini retour

L'île dont parle ces poèmes est une terre lointaine : il faudrait remonter les années pour à nouveau y prendre ses quartiers. L'auteur y a séjournéà l'âge où rien n'est encore écrit, avec pour tout espoir celui d'une place où s'amarrer. Les poèmes arriveront plus tard, presque à l'improviste.

12/2018

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Histoire de France

UNE SINGULIERE FAMILLE. Jacques Necker, Suzanne Necker et Germaine de Staël

" Tous trois à genoux, en constante adoration les uns des autres. " Ainsi Napoléon Ier a-t-il décrit Jacques et Suzanne Necker et leur fille Germaine, les yeux évidemment fixés sur cette insupportable Madame de Staël qu'il poursuivit de sa haine. Celle-ci a revendiqué hautement cette " adoration familiale " : " Je laisserai donc dire à qui se plaira dans cette observation bien gaie à côté de la mort que nous sommes une famille qui nous louons les uns les autres. Oui, nous nous sommes aimés, nous avons eu besoin de le dire, et, dédaignant de jamais repousser les attaques de nos ennemis, de faire usage de notre talent contre eux, nous leur- avons opposé un ferme sentiment d'élévation et de fierté. " " Singulière famille que la nôtre ", assurait de soit côté Jacques Necker, et sa fille ajoutait : " Singulière peut-être, mais qu'il lui soit permis de rester telle ; la foule ne se presse pas dans la voie qu'elle a choisie. " C'est cette fière famille que ce livre évoque. Jacques Necker, trois fois ministre de Louis XVI - et deux fois congédié - idolâtré par les Français en Juillet 1789 parce qu'il leur semblait le symbole de la liberté, est entré dans l'histoire, exalté par les uns, vilipendé par les autres. Sa femme Suzanne, qui tint avant la Révolution un salon très influent et fonda l'hôpital qui porte toujours son nom, fut une épouse dévouée corps et âme à l'homme qu'elle adorait, et la mère trop rigide d'une fille trop douée. Quant à Germaine, elle a conquis la gloire par son œuvre littéraire, par ses amours, par son courage, par cet exaltation du cœur et de l'esprit dont elle demeure un extraordinaire exemple. Tous trois, ils ont vécu la plume à la main. Tous trois ont eu le culte de la vertu, même s'ils ne l'ont pas toujours vue de la même façon. Tous trois ont aimé Dieu, l'amour, l'amitié, la liberté - qui ne devait, pour eux, jamais se séparer de la modération - et encore la mélancolie et le désespoir et aussi toutes les images de la mort. Tous trois se prêtèrent mutuellement du génie. Tous trois, ils ont rêvé d'incarner la noblesse de l'âme et la grandeur de l'esprit.

04/1999

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Littérature française

Sympathie de la nuit. Suivi de Trois nouvelles inédites de Germaine de Staël

"Je croyais connaître Germaine de Staël : la disciple de Rousseau, la théoricienne du progrès et l'adversaire acharnée de l'autoritarisme. Cette image a volé en éclats lorsque j'ai découvert ses premières nouvelles. Une autre Staël y surgit, loin de la femme des Lumières : une Staël folle ou attirée jusqu'au vertige par la folie. Qui ne compose plus des traités, mais le tableau d'une raison impuissante. Ses héroïnes, loin de briller dans les conversations, tiennent des propos aussi incohérents que les vies dont elles ont perdu le fil. Ses Folles ne sont pas des créatures monstrueuses : plutôt des jeunes femmes ordinaires, luttant pour avoir le droit de vivre et d'écrire. Nos soeurs de ténèbres qui nous aident à préférer, aux illusions des Lumières, la sympathie de la nuit". S. G.

01/2022

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Faits de société

Retour d'exil d'une femme recherchée

Après un casse raté, Hélène Castel doit fuir la France au début des années 1980. Elle s'installe au Mexique pour refaire sa vie. Elle y reste vingt-quatre ans, jusqu'à ce que son passé vienne la rattraper, quelques jours seulement avant la prescription de sa peine, et l'envoie en prison. Dans ce récit d'une rare dignité, Hélène Castel va et vient entre sa mémoire et la réalité accidentée de la détention, entre le Mexique qui l'a adoptée et ses " retrouvailles" avec la France... Mettant en miroir ses deux identités, son livre éclaire le chemin singulier qu'elle a dû emprunter dès le moment de son arrestation, jusqu'à son procès fortement médiatisé. Nancy Huston écrit dans sa préface: "Ce qui était grave, ce n'était ni son braquage, rocambolesque et tragique, ni son exil sous un faux nom, ni son arrestation au Mexique par Interpol en raison d'un ordre donné par le ministre français de l'Intérieur [...]. Non, ce qui était grave, c'était la prison. C'était à cela qu'elle avait envie de réfléchir, de cela qu'elle avait envie de parler. C'étaient les lumières de l'ombre que, désormais et de façon urgente, elle avait à cœur de partager."

02/2009

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Beaux arts

Staël

Le destin artistique fulgurant de Nicolas de Staël - à peine vingt ans de production picturale - trouve sa correspondance exacte dans son écriture. Rien de plus saisissant que le langage du peintre tel que capté par sa plume à l'attention de ses amis.Une égale exigence de lucidité, d'engagement absolu - jusqu'à en mourir - traverse sa pratique de peintre et ses méditations sur son art - pour lui égales jusqu'à s'y confondre avec sa perception quotidienne de la vie. De lettre en lettre, ses formulations d'une intuition et d'une beauté frappantes, ses raccourcis vertigineux, son rythme de phrase trépidant, haletant, comme habité déjà par l'urgence de trouver, de créer, avant l'inévitable, n'ont pas d'équivalent au XXème siècle parmi les textes d'artistes. Le génie de l'écrivain de Staël, autant que celui du peintre, a fasciné ses interlocuteurs. Et quels interlocuteurs ! René Char, Georges Braque, les historiens de l'art André Chastel et Denys Sutton.Cet ouvrage propose pour la première fois une lecture couplée de ces deux aspects de l'expression du météore de Staël : sa peinture, et - versant inconnu - son écriture. Au coeur de la création.

04/2003

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Beaux arts

Staël

L'inoubliable beauté, la fulgurance de la trajectoire, entre abstraction et figure, la relation profonde, essentielle, avec les plus grands poètes de son temps, la fin tragique de celui qui écrivait " Je ne peux prévoir ce que je ferai demain, mais pour l'instant je suis au maximum du plan, aux confins de la toile vierge " : on trouvera dans ce livre la trace de cet exceptionnel destin. Mais aussi - et c'est là sans doute sa nécessité - on y trouvera une lecture nouvelle de l'oeuvre, éclairée d'une lumière intérieure. Par-delà les périodes, les classifications, Dobbels montre que tous les motifs, toits, fleurs, nus, paysages, orchestres, ne sont là que pour servir au renouvellement : " Ce qui se répète n'est jamais le même, mais le neuf en est une mesure interne, un écart intérieur. "

10/2009

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Littérature étrangère

Journaux de l'exil et du retour

Les textes qui composent ce volume (pour la plupart parus pour la première fois dans Die Schrf an der Wand, Beck, 1967) ont été écrits par Günther Anders lors de son long exil aux Etats-Unis puis à son retour en Europe après-guerre. S'ils sont nourris des réflexions et sentiments que lui inspirait sa situation de philosophe allemand émigré contraint à de " petits boulots " pour sur-vivre, les sujets qu'il y abordait n'étaient jamais, comme il l'écrira plus tard, " strictement privés ; [...] je n'ai jamais gardé pour moi mon "vécu", comme on dit - un mot ampoulé que je ne supporte plus depuis un demi-siècle au moins - [...] ou, plus exactement, ne l'ai consigné que dans la mesure où ce vécu était caractéristique de notre époque ; notamment lorsque j'espérais, en le formulant par écrit, susciter chez mes contemporains des prises de conscience, voire des actes justes ". Dans ces textes écrits pour " après-demain ", le style de pensée et d'écriture du philosophe contraint à l'exil américain par Hitler est déjà en place, et c'est un vif plaisir pour le lecteur quand Anders relate les micro-événements de sa vie d'exilé (un travail d'accessoiriste à Los Angeles, une hospitalisation, etc.) avec la précision ana-lytique de son ouvrage majeur, alors à venir, L'Obsolescence de l'homme (1956).

09/2012

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Littérature française

Corinne ou l'Italie Volume 3

Corinne ou l'Italie est un roman de l'écrivaine genevoise et française Germaine de Staël paru en 1807. Il relate une histoire d'amour entre une poétesse italienne, Corinne, et Lord Oswald Nelvil, un noble anglais. Le roman contient de nombreuses informations et réflexions au sujet de l'Italie, de son histoire, de sa culture et des moeurs de ses habitants. Influencé par la pensée des Lumières, le roman s'inscrit également dans le courant du romantisme français. Elaboration de l'oeuvre Madame de Staël s'intéresse à l'Italie de longue date, notamment par l'intermédiaire d'amitiés avec des artistes, diplomates ou réfugiés politiques italiens et par ce que lui en rapportent plusieurs de ses amis proches qui y voyagent (Bonstetten, Sismondi, Wilhelm von Humboldt). En 1802, elle hésite à y partir en voyage, mais opte finalement pour l'Allemagne qui l'attire plus immédiatement par ses liens directs avec ses combats intellectuels et politiques. Peu après avoir été exilée hors de France par Napoléon Ier en octobre 1803 en raison de son opposition politique à peine masquée au Premier Empire, elle entame son traité De l'Allemagne. Mais début février 1804, elle assiste à une représentation de l'opéra La Saalnix. L'opéra raconte l'amour impossible entre une nymphe et un chevalier qui l'abandonne en la découvrant immortelle, donc trop supérieure à lui, et qui préfère se marier à une simple mortelle. Madame de Staël conçoit alors une idée de roman qui l'amène à s'interrompre dans la préparation de De l'Allemagne pour commencer l'écriture de Corinne ou l'Italie.

01/2023

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Littérature française

Corinne ou l'Italie Volume 1

Corinne ou l'Italie est un roman de l'écrivaine genevoise et française Germaine de Staël paru en 1807. Il relate une histoire d'amour entre une poétesse italienne, Corinne, et Lord Oswald Nelvil, un noble anglais. Le roman contient de nombreuses informations et réflexions au sujet de l'Italie, de son histoire, de sa culture et des moeurs de ses habitants. Influencé par la pensée des Lumières, le roman s'inscrit également dans le courant du romantisme français. Elaboration de l'oeuvre Madame de Staël s'intéresse à l'Italie de longue date, notamment par l'intermédiaire d'amitiés avec des artistes, diplomates ou réfugiés politiques italiens et par ce que lui en rapportent plusieurs de ses amis proches qui y voyagent (Bonstetten, Sismondi, Wilhelm von Humboldt). En 1802, elle hésite à y partir en voyage, mais opte finalement pour l'Allemagne qui l'attire plus immédiatement par ses liens directs avec ses combats intellectuels et politiques. Peu après avoir été exilée hors de France par Napoléon Ier en octobre 1803 en raison de son opposition politique à peine masquée au Premier Empire, elle entame son traité De l'Allemagne. Mais début février 1804, elle assiste à une représentation de l'opéra La Saalnix. L'opéra raconte l'amour impossible entre une nymphe et un chevalier qui l'abandonne en la découvrant immortelle, donc trop supérieure à lui, et qui préfère se marier à une simple mortelle. Madame de Staël conçoit alors une idée de roman qui l'amène à s'interrompre dans la préparation de De l'Allemagne pour commencer l'écriture de Corinne ou l'Italie.

01/2023

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Littérature française

Corinne ou l'Italie Volume 2

Corinne ou l'Italie est un roman de l'écrivaine genevoise et française Germaine de Staël paru en 1807. Il relate une histoire d'amour entre une poétesse italienne, Corinne, et Lord Oswald Nelvil, un noble anglais. Le roman contient de nombreuses informations et réflexions au sujet de l'Italie, de son histoire, de sa culture et des moeurs de ses habitants. Influencé par la pensée des Lumières, le roman s'inscrit également dans le courant du romantisme français. Elaboration de l'oeuvre Madame de Staël s'intéresse à l'Italie de longue date, notamment par l'intermédiaire d'amitiés avec des artistes, diplomates ou réfugiés politiques italiens et par ce que lui en rapportent plusieurs de ses amis proches qui y voyagent (Bonstetten, Sismondi, Wilhelm von Humboldt). En 1802, elle hésite à y partir en voyage, mais opte finalement pour l'Allemagne qui l'attire plus immédiatement par ses liens directs avec ses combats intellectuels et politiques. Peu après avoir été exilée hors de France par Napoléon Ier en octobre 1803 en raison de son opposition politique à peine masquée au Premier Empire, elle entame son traité De l'Allemagne. Mais début février 1804, elle assiste à une représentation de l'opéra La Saalnix. L'opéra raconte l'amour impossible entre une nymphe et un chevalier qui l'abandonne en la découvrant immortelle, donc trop supérieure à lui, et qui préfère se marier à une simple mortelle. Madame de Staël conçoit alors une idée de roman qui l'amène à s'interrompre dans la préparation de De l'Allemagne pour commencer l'écriture de Corinne ou l'Italie.

01/2023

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Littérature française

Corinne ou l'Italie Volume 4

Corinne ou l'Italie est un roman de l'écrivaine genevoise et française Germaine de Staël paru en 1807. Il relate une histoire d'amour entre une poétesse italienne, Corinne, et Lord Oswald Nelvil, un noble anglais. Le roman contient de nombreuses informations et réflexions au sujet de l'Italie, de son histoire, de sa culture et des moeurs de ses habitants. Influencé par la pensée des Lumières, le roman s'inscrit également dans le courant du romantisme français. Elaboration de l'oeuvre Madame de Staël s'intéresse à l'Italie de longue date, notamment par l'intermédiaire d'amitiés avec des artistes, diplomates ou réfugiés politiques italiens et par ce que lui en rapportent plusieurs de ses amis proches qui y voyagent (Bonstetten, Sismondi, Wilhelm von Humboldt). En 1802, elle hésite à y partir en voyage, mais opte finalement pour l'Allemagne qui l'attire plus immédiatement par ses liens directs avec ses combats intellectuels et politiques. Peu après avoir été exilée hors de France par Napoléon Ier en octobre 1803 en raison de son opposition politique à peine masquée au Premier Empire, elle entame son traité De l'Allemagne. Mais début février 1804, elle assiste à une représentation de l'opéra La Saalnix. L'opéra raconte l'amour impossible entre une nymphe et un chevalier qui l'abandonne en la découvrant immortelle, donc trop supérieure à lui, et qui préfère se marier à une simple mortelle. Madame de Staël conçoit alors une idée de roman qui l'amène à s'interrompre dans la préparation de De l'Allemagne pour commencer l'écriture de Corinne ou l'Italie.

01/2023

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Critique littéraire

Madame de Staël

"Il faut s'étourdir, il faut se laisser emporter par le tourbillon [... ] ; je cède au torrent, j'aime tout ce qui me dérobe au temps". Fille de Jacques Necker, futur ministre des Finances de Louis XVI, Anne Louise Germaine Necker, baronne de Staël-Holstein, plus connue sous le nom de Madame de Staël (1766-1817), est une femme aux talents multiples. Ecrivain (Corinne ou l'Italie), philosophe (De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales), propagatrice des romantismes allemand et anglais, féministe avant la lettre, elle ne cesse aujourd'hui encore de nous surprendre. Dans son approche attentive et empathique, Sophie Doudet nous donne de celle qui affirmait que sa vie "était un témoin qu'il fallait entendre aussi" l'image d'une femme curieuse de tout, agile, novatrice, revendiquant pour elle comme pour ses consoeurs un droit absolu au bonheur.

02/2018

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Critique littéraire

Madame de Staël

Germaine de Staël est aujourd'hui une illustre inconnue. Pourtant elle a côtoyé toute l'Europe des Lumières, exaspéré Napoléon par sa lucidité politique, connu la gloire littéraire à Vienne à Rome et à Londres, fait chavirer les cours, de Benjamin Constant au prince de Prusse, en passant par les jeunes hussards. C'est cette vie à bride abattue que Michel Winock dépeint ici avec bonheur, dans un récit troussé comme un film d'aventures. Celui-ci commence sur les genoux du grand Necker, son père, banquier puis ministre de la dernière chance de Louis XVI, et dans le salon de sa mère, où vient tout ce qui passe pour avoir de l'esprit à Paris. Sur fond de Révolution et de Restauration, d'exil en exil, on y verra Madame de Staël devenir une tête politique, une femme du monde, une amoureuse tourmentée, la romancière qui écrivit Corinne et, finalement, l'archétype de la femme romantique.

10/2012

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Critique littéraire

Madame de Staël

Avec le talent d'écriture et l'érudition qu'on lui connaît, Ghislain de Diesbach trace le portrait exhaustif d'une femme à la sensibilité rare, exigeante et tourmentée, disant d'elle-même : " Je suis une personne avec laquelle et sans laquelle on ne peut vivre. " Elle incarne avec Chateaubriand l'un des deux tempéraments d'écrivains les plus personnels du siècle. Digne héritière des Lumières, croyant au progrès indéfini du genre humain par la pratique de la raison et de la liberté, elle fut la première à donner au mot romantisme sa signification nouvelle et permit à la France de mieux comprendre l'Allemagne. Par la hardiesse de sa pensée, par son esprit d'indépendance, l'auteur des Considérations sur les principaux événements de la Révolution française semble aujourd'hui étonnamment moderne, et son génie singulier, plus brillant encore qu'il ne paraissait à ses contemporains.

02/2011

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Critique littéraire

Madame de Staël

La postérité a tendance à ne retenir d'un écrivain que quelques œuvres. Pour Mme de Staël, Corinne et De l'Allemagne, essentiellement. Or, on comprend mieux Corinne si l'on connaît les premières nouvelles et Delphine. On saisira mieux De l'Allemagne si l'on se réfère à De la littérature. Tout se répond et se correspond dans une œuvre où se manifeste l'unité très forte d'une pensée, d'une sensibilité et d'un style. Ce livre voudrait donner une idée de la totalité de cette œuvre. La confrontation avec l'Histoire de son temps, l'expérience de la fiction, une réflexion généraliste sur la littérature qui constituent les grands axes de la création staëlienne se croisent en effet dans Corinne.

11/1999

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Critique littéraire

Les modes de sociabilité au château de Coppet. A l'époque de Germaine de Staël (1766-1817)

L'histoire de la famille Necker est celle d'une ascension sociale unique. Jacques Necker (1732-1804), d'origine bourgeoise modeste, débute comme banquier à Paris, fait fortune avec la Compagnie des Indes et, en 1776, devient Ministre des Finances de Louis XVI et achète le château de Coppet en 1784. Sa fille Germaine (1766-1817), mariée à Eric Magnus de Staël-Holstein, est la seule héritière de cette fortune. Au cours de sa courte vie (elle meurt à l'âge de 51 ans), Germaine de Staël publie une trentaine de livres et d'essais, dont les deux plus connus sont Corinne ou l'Italie (1807) et De l'Allemagne (1810). Elle tient son titre de gloire d'être une exilée et farouche opposante à Napoléon. Quand elle ne voyage pas, elle reste à Coppet où elle est aussi connue pour avoir rassemblé autour d'elle "les Etats généraux de l'opinion européenne". Elle a su tisser des réseaux d'amitiés à travers toute l'Europe et les Etats-Unis. Ce travail prend comme point de départ ce réseau d'intellectuels et d'aristocrates polyglottes pour mieux comprendre les différentes facettes et mécanismes de la sociabilité au château de Coppet. Martina Priebe étudie le lien subtil entre le Groupe de Coppet comme mouvement intellectuel et le rayonnement de Coppet comme mécanisme de communication, avec l'organisation de la vie quotidienne (jeu, fête, dîner) et l'espace du château (les chambres, le mobilier et les oeuvres d'art). Elle montre que la sociabilité à Coppet, entre Lumières et romantisme, a été un terrain fécond pour imaginer avant de les propager maintes idées républicaines.

05/2017

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Littérature française

Germaine

Je ne saurais écrire ce que je n'ai pas porté dans mes entrailles, dans mon coeur, dans mes espoirs. Voici un clin d'oeil de l'Univers, une clé du destin et un agenda d'étudiant, acheté dans un cabinet de curiosités il y a plus d'une décennie. Il n'y a pas de lien de causalité, pas de hasard non plus, simplement une synchronicité surprenante que seul le temps échafaude dans une concordance parfaite. C'est une rencontre dans une brèche temporelle avec l'Histoire et l'histoire d'une inconnue résidant à Auteuil, dans le 16e arrondissement de Paris en 1940. La manie de tout noter n'est pas forcément négative. Il est bon de pouvoir prouver ce qui a été dit et décidé... Une trace, une confession que Germaine nous transmet. J'ai une partie de l'histoire, vous avez peut-être entendu l'autre... Nous pourrions faire un bout de chemin ensemble... Germaine et moi avons tant de choses à vous raconter ! Pour Christeen B, la littérature est un langage universel qui stimule notre imaginaire et nous permet de nous évader. Après avoir publié Les Notes du Coeur, L'archet et La Plume, Caprissonne et Ce que disent les roses, l'auteure signe aujourd'hui un cinquième ouvrage bouleversant.

06/2022

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Napoléon

Le rendez-vous manqué. Germaine de Staël - Napoléon Bonaparte, une guerre d'influence au coeur de l'Empire

Parmi les opposants à l'Empire, aucun ne fut aussi sévèrement traité que Germaine de Staël. De 1803 à 1812, l'auteure de Delphine et Corinne ou l'Italie fut bannie, confinée à quarante lieues de Paris puis condamnée à ne plus quitter son château de Coppet en Suisse. Tout avait pourtant bien commencé et la jeune femme n'avait pas ménagé ses efforts pour séduire le Héros d'Italie. Jusqu'à ce jour du 3 janvier 1798 où leur premier face-à-face donna le ton à ce qui deviendra un affrontement sans fin entre l'Empereur et la femme la plus influente de son temps, au coeur de toutes les expériences, de toutes les réflexions sur les Lumières ou la Révolution. En suivant ce duo improbable, aventureux et impétueux, ce livre revisite la vie mouvementée de Germaine de Staël. Ses amours et ses amitiés éclairent la personnalité de celle que l'on a surnommée depuis l'impératrice de la pensée, éprise du grand général. Tout aurait dû rapprocher ces deux êtres, amoureux de gloire et désireux d'entrer dans l'histoire. Dans un récit vivant, Annie Jourdan raconte ce combat étonnant et méconnu. A l'épreuve du bannissement, Germaine de Staël fera la découverte de la censure et des limites du pouvoir impérial.

02/2023

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Ouvrages généraux

Le retour de l'exil. Repenser le sens commun

L'Occident s'est construit sur le rêve, devenu cauchemar, d'une rationalité capable de congédier définitivement les pulsions, de contrôler les affects et domestiquer les corps. De ce geste est née la modernité, à partir de laquelle l'homme s'est séparé de l'ensemble auquel il appartient. Bref, le rationalisme nous a conduits à une vision virile et conquérante de ce continent noir que nous avons nommé " nature ". L'époque qui s'ouvre marque le retour de l'exil. Après avoir écrasé et ignoré la fragilité du vivant, nous la voyons faire irruption dans notre quotidien sous les traits d'une pandémie et d'un écocide. Nous sommes liés et ne pouvons plus prétendre, en toute impunité, exister depuis un point de vue abstrait, de nulle part. La fragilité est expérience, non savoir hors-sol. A nous d'en tirer les leçons, d'inaugurer une pensée et un agir qui intègrent cet autre de la rationalité, qui n'est ni l'irrationnel des relativismes identitaires ni l'hyper-rationalité de la machine algorithmique, mais un savoir qui se tisse au plus proche de nos sensations, de nos émotions et du vécu du corps. Le temps est venu de réactiver le sens commun.

02/2021

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Sculpteurs

Germaine Richier

Née en 1902, Germaine Richier fut la première artiste femme exposée de son vivant au Musée national d'art moderne en 1956. Prolongeant la grande tradition de la statuaire en bronze, son oeuvre forge après la Seconde Guerre mondiale de nouvelles images de l'homme et de la femme, jouant de l'assemblage et des hybridations avec les formes de la nature. Plus de soixante-cinq ans plus tard, la rétrospective organisée conjointement par le Centre Pompidou et le musée Fabre porte un nouveau regard sur cette artiste majeure. Synthèse des recherches les plus récentes, le catalogue témoigne de la place centrale de Germaine Richier en son temps et, plus largement, de son impact décisif dans l'histoire de la sculpture du XXe siècle. L'ouvrage réunit des essais qui reconsidèrent son oeuvre tant sculpté que graphique. Des cartes blanches confiées à des écrivains tels que Mika Biermann, Marie Darrieussecq, Maryline Desbiolles, Philippe Lançon, mais aussi à la philosophe Geneviève Fraisse, l'anthropologue Charles Stépanoff et l'artiste ORLAN, témoignent des résonances contemporaines de sa sculpture, qui ne cesse de questionner notre rapport à la nature, à l'identité, à la finitude. Une anthologie de textes redonne la parole à l'artiste tandis qu'une chronologie, richement illustrée et assortie d'extraits de correspondances inédites, restitue à la fois la singularité de son parcours et l'originalité de sa création.

02/2023

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Critique littéraire

La lettre et la mère. Roman familial et écriture de la passion chez Suzanne Necker et Germaine de Staël

Cet essai interroge ce qui, dans le lien mère-fille et dans la représentation qu'en donnent Suzanne Necker (1737-1794) et Germaine de Staël (1766-1817), dirige et travaille leur pratique de l'écriture. Il envisage chez l'une et l'autre auteure le lien ambivalent à la mère comme expérience fondatrice et structurante de la passion, constitutive des motifs littéraires de la colère indomptable, de l'amour contrarié et de la culpabilité mortifère. La lecture conjointe de leurs oeuvres (essais, journaux, correspondances et, dans le cas de Germaine de Staël, fictions théâtrales et romanesques) dévoile une relation orageuse, marquée par la rivalité, la culpabilité, le remords, et dont l'expression apparaît indissociable des bouleversements sociopolitiques contemporains : Révolution, Terreur et Empire prêtent leurs emblèmes, tissant des réseaux analogiques entre les économies familiale et politique. Donner la vie et mettre à mort sont ici les faces antithétiques d'une même relation, par laquelle la lettre, tous genres confondus, oscille indéfiniment entre l'aveu amoureux et la déclaration de guerre.

03/2014

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Beaux arts

Nicolas de Staël en Provence

La période provençale de Nicolas de Staël, entre juillet 1953 et juin 1954, marque un tournant essentiel, aussi bien dans sa vie que dans son oeuvre. La découverte de la lumière du Midi, la beauté exceptionnelle de ce pays, la rencontre amoureuse d'une femme et l'épreuve de la solitude sont autant d'expériences qui nourrissent son imaginaire et le rythme spectaculaire de sa production artistique. "Nicolas de Staël en Provence" rend compte des plus hautes envolées picturales du peintre. Ici, la précision d'un regard révèle la nature dans son expression la plus inventive.

04/2018

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Littérature française

Germaine de Gélieu Gallatin

Agée de septante ans, Germaine de Gélieu Gallatin brille au sein de sa famille par sa détestable personnalité, son égoïsme, son manque d'empathie envers les uns et les autres et ses jugements blessants et dévalorisants. Inspirant toutefois la crainte et le respect à son " clan " depuis des décennies, tous ont hélas fini par s'habituer à son triste personnage. Cependant, un événement hors du commun changera inexorablement le sens de son existence et celle de ses proches...

06/2022

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Ecrits sur l'art

Ce rouge incandescent selon de Staël

Récit mêlant romanesque et vérités historiques. Un tableau raconté par une auteure. Le rouge est là, vibrant comme une mer où flottent les instruments. On s'y noie, on s'y perd. Le Concert, oeuvre ultime de Nicolas de Staël, inachevée, ne cède rien de son mystère. L'oeuvre détonne, étonne, par sa taille, par son style, par ce rouge incandescent qui fascine. Pourquoi ce rouge ? Pourquoi ce retour au figuratif ? Pourquoi, comment, un homme dans la force de l'âge, au sommet de sa gloire choisit-il de mettre fin à ses jours ? D'un bout à l'autre de sa vie, du petit prince de Saint Pétersbourg fuyant la violence de la révolution russe aux rives lumineuses de la Méditerranée ; de l'enfant orphelin au peintre fou d'amour, De Staël questionne. Assoiffé d'absolu, tendu toujours vers la perfection de son art, il a vécu passionnément, désespérément, allant venant d'un lieu à l'autre, d'une femme à l'autre, pour finir sa vie sur ce rouge chavirant. Comme un point d'orgue.

10/2023

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Sciences historiques

Fils de l'exil. Itinéraires d'un fils d'exilé républicain catalan

Fils d'exilé, Gentil Puig-Moreno se pose, dès l'adolescence, la question de l'identité, dans sa terre d'accueil, la France. Il poursuivra cette recherche tout au long de sa vie. Une réponse qui aurait pu venir de son engagement, mais après des années d'expériences politiques, il finira par déchanter. Dans l'Algérie de Ben Bella, il découvre et participe à un ersatz de socialisme autogestionnaire qui va se terminer par le coup d'Etat de Boumédienne. De retour en France, il est agréablement surpris par Mai 68, qui répond à certaines de ses incertitudes. Il en tire des enseignements prometteurs pour l'avenir. Il en divulgue le message en Catalogne prise sous le joug franquiste. Son républicanisme, s'y heurte à la dure réalité d'une dictature. La transition démocratique espagnole, dans laquelle il place de grandes espérances, ne tiendra pas toutes ses promesses. Ainsi durant toute sa vie, il aura poursuivi ce que d'aucuns appellent des chimères, divulguant les idées de liberté, de laïcité et de démocratie, s'étant souvent trouvé par chance au bon moment, au bon endroit.

11/2016

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Histoire internationale

Bucarest-Paris-Niamey et retour. Souvenirs de 42 ans d'exil (1948-1990)

Ce livre est le récit dramatique - mais non dénué d'humour - des pérégrinations de l'auteur depuis qu'il a " choisi la liberté " jusqu'à son retour en Roumanie. Trois volets se présentent : 1) 1948-1961, le désarroi du patriote roumain devant la faiblesse des Occidentaux face à l'insolente agressivité des Soviétiques. 2) 1961-1984, Conseiller diplomatique au Niger; aspects inédits de la naissance de l'OUA ou de la guerre du Biafra ou sur des personnalités comme Sékou Touré, Kwane Nkrumah, Boubou Hama, Seyni Kountché, etc. 3) Choc des retrouvailles avec la Roumanie d'après Ceausescu ; peinture au vitriol de la nouvelle " classe politique ".

12/2004

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Littérature française

De L'amour

Dans son roman Delphine en effet, Madame de Staël voit en l'amour le " seul sentiment qui puisse dédommager les femmes des peines que la nature et la société leur imposentA ".

10/2022

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Critique littéraire

Correspondance générale. Tome 8, Le grand voyage, 23 mai 1812-12 mai 1814

Oppressée par l'exil et à la recherche d'un pays libre, où fuir le despotisme et publier enfin De l'Allemagne, Germaine de Staël décide, le 23 mai 1812, de s'échapper. Quittant Coppet pour Londres en passant par l'Autriche, l'Ukraine, la Russie et la Suède, elle traverse l'Europe et renoue, pendant deux ans, avec l'oxygène salutaire de la culture et de la liberté de penser. Ce " grand voyage " n'est pourtant pas seulement l'acte de résistance d'une femme face à Napoléon : contemporain des scansions majeures qui entraînent la chute de l'Empire, il dévoile chez Staël une actrice politique, une théoricienne du nouvel ordre et une conscience lucide sur le prix des amitiés en temps de troubles.

05/2017