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Dumitru Tsepeneag

Extraits

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Littérature étrangère

Le Camion bulgare. Chantier à ciel ouvert

Entre Marguerite Duras et les calendriers érotiques des routiers, Le camion bulgare trace une route sombre et fantasmatique destinée à ce couple étrange de la littérature contemporaine : l'écrivain rêveur et la lectrice frustrée. C'est une belle Roumaine impénétrable, que les braves Français n'arrivent pas à faire jouir... C'est un puissant camionneur bulgare auquel ne suffit plus la petite mort permanente d'une société hyper-sexuée, ici symbolisée par une touriste américaine... Entre la solitude convexe du flirt par ordinateurs interposés, et les coups de théâtre charnels d'une rencontre au hasard des chemins, le gouffre se creuse, que Dumitru Tsepeneag ne remplit ni de tragédies romantiques, ni de catastrophisme moralisateur, mais d'onirisme et d'autodérision.

10/2011

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Littérature étrangère

Attente

L'atmosphère de ces textes est étrange et prenante ; c'est elle qui s'impose au lecteur, peu à peu, à travers les faits décrits. Tout l'art du narrateur consiste à déstabiliser le lecteur, qui perd progressivement, sans en avoir vraiment conscience, ses points de repère. C'est un glissement imperceptible qui s'opère et qui laisse dans un état de rêverie ou bien d'inquiétude. Aucun de ces récits ne se clôt vraiment : ils restent comme en suspens, tels des points d'interrogation. Le décor ? Il peut s'agir d'un parc aux arbres dénudés, dans la lumière dorée et triste de l'automne, où des animaux étonnants apparaîtront ou bien de rues dans la nuit sous la lumière trouble de réverbères bossus ; d'un tramway échappé de la ville et qui se perd dans l'immensité d'une plaine parcourue par des chevaux à la crinière de feu qu'attaquent des oiseaux au bec d'acier... Le ciel sera de préférence violet ; il fera nuit et la pluie ajoutera souvent sa note de malaise. Les personnages seront parfois des enfants, partagés entre rêve et réalité : un vieillard, par exemple, sous les yeux médusés de ses copains, attache au dos d'un petit garçon une paire d'ailes. Et quand ce sont des adultes, force est de constater qu'ils ont conservé au fond d'eux-mêmes une part d'enfance qui ouvre des horizons immenses de rêve ou de cauchemar, en tout cas de non-réalité. La faune a dans ces textes une présence très forte : des mulots conversent un jour de printemps ; un porcelet devient le compagnon rassurant du passager abandonné dans son tramway sans conducteur, lâché dans une plaine sans fin. Les objets se transforment en animaux, ainsi des siphons qui étirent des cous d'oiseaux ; des cygnes, des pélicans, des cigognes suivent les noces mortuaires d'un cycliste désespéré de grandir... Mais le bestiaire de Tsepeneag est surtout fantastique : des bêtes étranges le parcourent telles ce poisson qui danse la nuit devant la fenêtre du narrateur, cette femme à tête de chèvre, cet oiseau violet, géant qui personnifie l'angoisse de la mort et du néant. Et le rêve de s'enraciner au coeur du réel...

04/2003

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Biographies

Un Roumain à Paris. Pages de journal

Cette nuit, j'ai décidé de tenir à nouveau un journal. Mon journal "parisien" ! J'ai décidé, par un choix délibéré, de me prêter à cet exhibitionnisme légal (et inoffensif) qui est de tenir un journal. C'est pour cette raison que je suis à Paris ! Déchu de sa nationalité roumaine en 1975, Dumitru Tsepeneag est contraint à l'exil. Dès 1970, il se rend à Paris et tient son journal. Témoignage exceptionnel, à travers les remous du champ littéraire roumain, sur la crise qui aboutira à l'effondrement du système totalitaire. On y croise, parmi d'autres, Roland Barthes, Alain Robbe-Grillet, Ionesco et Cioran.

02/2021

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Littérature française (poches)

Pigeon vole

D Tsepeneag ne se cache plus derrière Ed Pastenague. Ce nom s'était glissé sous sa plume au moment où le blanc de la feuille lui devenait insupportable et que, pour le noircir, il jouait avec son propre nom en le faisant culbuter dans tous les sens. Une fois né ainsi, comment empêcher le jeune Pastenague de succomber à la tentation littéraire. Mais regarder par la fenêtre, devant sa machine à écrire, décrire les pigeons qui volent, la maison d'en face, et Madame Maryse qui passe sous sa marquise à cinq heures, tout cela ne suffit pas à faire un roman. Il appelle à la rescousse ses amis du lycée d'Agen, les trois Ed : Edmond le Nègre, Edgar le Jaune, Edouard le Rouge. Echange de lettres, de questions, de coups de téléphone, de critiques, de rencontres, d'injures : l'atelier d'écriture est à l'oeuvre. A travers une succession de scènes désopilantes d'invention et d'humour se dessine la saga multiraciale de plusieurs familles : vietnamienne, martiniquaise, arabe, anglaise et même française. Après avoir servi de pseudonyme, Pastenague est devenu personnage et on peut le retrouver dans tous les romans de D Tsepeneag qui ont suivi Pigeon vole. C'est peut-être mieux d'être personnage que l'auteur d'un seul et unique livre, un nom oublié en haut de la couverture...

04/2014

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Littérature française

Roman de gare

Un metteur en scène tente d'adapter pour le cinéma une nouvelle qu'il a écrite autrefois et dans laquelle il est question de la menace que fait peser sur une gare isolée un aigle gigantesque alors que des rumeurs de guerre se rapprochent. Mais le tournage est émaillé d'incidents. Les acteurs et les techniciens ne comprennent guère l'argument qu'ils interprètent ou contestent, librement, ont des états d'âme, et poussent l'identification un peu loin. S'ensuivent des scènes d'un burlesque très accentué, un brouillage de la perception, une atmosphère grinçante et bientôt inquiétante. Roman onirique et ludique dont l'univers n'est pas sans évoquer celui de Bunuel.

12/1985

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Littérature étrangère

Hôtel Europa

Ce nouvel opus de Dumitru Tsepeneag emprunte singulièrement des voies romanesques déjà traversées, héritières des grands genres littéraires. Entre onirisme et hyperréalisme, l'Histoire et l'humour font bon ménage dans ce roman aux rebondissements picaresques où les fantasmes animaliers de l'auteur accompagnent l'interminable accouchement dans la douleur d'un monde post-communiste avec lequel l'Ouest rechigne à partager ses richesses. Pourtant, et c'est cela que nous raconte ce livre, après la chute du Mur nombreux sont les jeunes qui ont été attirés par le mirage occidental, le miroir aux alouettes de la vie facile. Parmi eux Ion qui s'est lancé à l'aventure et devient une sorte de Jacques le Fataliste des années quatre-vingt-dix, parcourant du Danube à la Vilaine les chemins de traverse tracés par la plume narquoise de Tsepeneag, faisant halte dans cet hôtel borgne qu'est devenu l'Europe de cette fin de siècle. C'est ainsi qu'on le voit traqué par des truands moscovites et des justiciers extraterrestres, ne trouvant de repos provisoire que dans des bras pas toujours féminins. Devant cette fuite en avant une question nous taraude : quel péché doit expier ce jeune homme qui ne veut pas savoir à la lumière du souvenir que le pire est toujours certain ? Dans quelles serres finira-t-il son voyage ? En roumain, il y a un seul mot pour aigle et vautour.

12/1996

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Littérature étrangère

Pont des Arts

Il s'en passe de drôles sur le Pont des Arts : un chat de moins en moins bavard, un auteur sans nom ni pays, le tsar Alexandre et les stars de l'Académie d'en face y surveillent, de près et de loin, les rats qui se prélassent, un truand infirme et sa belle hétaïre qui monnayent le dernier tableau de maître volé au Louvre, les pickpockets qui délestent les touristes japonais en train de manifester contre Chirac. Pendant ce temps, Marianne la femme adultère, obsédée pas sa faute et harcelée par les interrogatoires d'un juge d'instruction, rapetisse peu à peu, tandis qu'elle s'adonne à cette activité essentiellement féminine qu'est la lecture des romans. Tel est le pouvoir du mot imprimé que la lectrice, prenant la fiction pour la réalité, reproche à son écrivain de mari les fredaines du narrateur de son précédent roman, Hôtel Europa, quand elle ne s'institue pas censeur sans états d'âme. De livres qu'elle lit, elle fait son jardin privé, où elle est libre de repiquer et d'émonder à sa guise - car la littérature a toujours été un pont, elle a toujours été "interactive ".

09/1998

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Littérature étrangère

Au pays du Maramures

Cela commence à New York avec Dieu le Père et un tableau qui le représente, volé au Louvre par la bande du fameux gangster roumain, Gigi Kent. Cela continue à Paris, à Vienne, à Budapest, pour finir au fin fond du Maramures (prononcer Maramouresh), région inspirée du nord de la Roumanie où se trouve, paraît-il, le centre de l'Europe. Mais le Maramures (prononcer Maramouresh) existe-t-il ? Est-il un simple rêve ou bien un cauchemar ? Dans le Maramures (prononcer Maramouresh) de Tsepeneag, en tous cas, les ovnis remplacent les aigles, les désenvoûtements tournent à la science-fiction et la sorcellerie n'est d'aucun secours à l'auteur de ces pages. Il n'échappera pas à son sort, son sort écrit, bien sûr. Et puisque, tel Dieu le Père, il est fait à l'image de ses créatures, il paiera pour les personnages qu'il a commis : seul coupable, en vérité, il doit disparaître. Quelle autre issue possible, d'ailleurs, pour un écrivain arrivé au terme d'un récit qui est, entre autres, un polar érotico-comique, une fable politique, une équipée délirante, un traité de savoir-écrire, un monstrueux apologue ?

03/2001

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Critique littéraire

Frappes chirurgicales

Dans la critique, la distance compte. Le lieu où l'on se trouve par rapport à l'objectif. L'angle d'attaque. La modalité. Et la frappe. Walter Benjamin a raison : " ... l'impartialité, le regard objectif sont devenus des mensonges, sinon l'expression tout à fait naïve d'une plate incompétence. "

04/2009

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Littérature étrangère

La Belle Roumaine

Est-elle vraiment si belle, Ana l'affabulatrice ? En tout cas, elle ensorcelle tous les hommes, cette pulpeuse Roumaine. En Allemagne d'abord, où deux philosophes se partagent ses faveurs, en France ensuite, où elle passe des soirées torrides avec le beau Iegor, un émigré russe plutôt inquiétant. Mais elle-même, n'est-elle pas inquiétante aussi ? De quoi vit-elle ? On l'aurait vue faire le pied de grue au bois de Boulogne... Et qui est-elle ? Une aimable réfugiée ou une redoutable Mata Harescu ? Enfin, lorsque le jour se lève, n'est-ce pas la nuit qui tombe pour elle ?

04/2006

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Théologie

Le dialogue de l'amour trinitaire. Perspectives ouvertes par Dumitru Staniloae

Existe-t-il un dialogue entre le Père, le Fils et le Saint-Esprit ? Un tel questionnement ne cherche-t-il pas à appliquer une réalité humaine à la transcendance divine ? Pour explorer ces questions, Anne-Sophie Vivier-Muresan reprend les perspectives ouvertes par Dumitru Staniloae, l'immense théologien roumain, acteur majeur du renouveau de la pensée orthodoxe au XXe siècle. Elle prolonge la réflexion par une mise en regard avec les avancées récentes de la théologie catholique et un approfondissement des Ecritures. Une invitation à avancer dans la compréhension du mystère de la vie divine.

05/2021

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Littérature roumaine

Moi, j'ai tué Hitler

Grève de la faim, trottoirs occupés par les manifestants, mairie prise d'assaut. Mais aussi un étudiant qui séduit l'amante de son professeur. Des poings levés, des manifestations violentes, des accusations scandées par la foule contre le gouvernement. Puis une vieille se cachant pour retrouver son amoureux, la noce chez les mafieux, un assassin sans scrupule, un médecin criminel. Quelques poulets picorant des tomates.

04/2021

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Littérature française

L'homme aux yeux gris

C'est à Venise que le héros de Petru Dumitriu, Archange, est immortalisé par le divin Titien. Il devient l'Homme aux yeux gris et son regard reflète le mystère amer de l'éternel errant sur les routes du monde. Son périple commence à Tolède, où ses parents, parce que juifs, sont condamnés au bûcher. Contraint à la fuite, il suit avec sa bien-aimée Juana une troupe de mercenaires à travers l'Europe du XVIe siècle, déchirée par les guerres, enfiévrée par les idées de la Réforme et tenaillée par l'Inquisition. De l'Espagne aux Flandres, Venise et ses masques mortels, Malte et ses galères, où il connaît le calvaire de la chiourme, les contrées étranges de l'Orient, les rudes neiges de la Moscovie, le royaume trouble du Danemark, Archange est de tous les combats, de toutes les passions. Tour à tour esclave et confident des grands, il mène ses mille vies exacerbées jusqu'au terme de son destin douloureux et solitaire d'apatride. L'amour, la haine, la trahison, l'amitié, la cruauté et la pitié, Archange et son auteur nous entraînent dans tous les transports de l'âme et les vertiges de l'Histoire. Un roman d'action et de méditation, une épopée haletante, portée par un extraordinaire souffle romanesque.

10/2005

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Science-fiction

A crocs à mon sang

Après des décennies de servitude, la meute de loups garous de Dumitru veut être libre. Pour cela, ils doivent convaincre le roi vampire de leur révéler leur origine pour avoir un espoir d'avenir. Leur plan tombe à l'eau quand ils font la découverte de Tatjana. Au milieu d'une guerre sans issue entre vampires et lycanthropes, l'amour trouvera t il sa place ?

04/2020

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Littérature française

Incognito

Incognito est l'extraordinaire récit d'une aventure intérieure, dans les tourbillons de l'histoire : une histoire roumaine - une histoire humaine. Petru Dumitriu nous entraîne aux côtés de Sébastien Ionesco sur les rives enchanteresses du Danube, puis dans les horreurs de la guerre et les passions révolutionnaires... Sur les marches du pouvoir, refusant le mensonge et l'imposture, Sébastien choisit le suicide social et politique pour mieux se retrouver : après une désespérante dégringolade jusqu'au fond des prisons et des camps de rééducation, il découvre la foi et le courage de résister. Incognito retrace le parcours initiatique d'un saint sans Eglise, sans credo, sans auréole, perdu dans la foule muette des opprimés, et signe la victoire de l'homme sur la terreur totalitaire, sur le mal et la souffrance : un vibrant message d'espoir.

10/2007

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Littérature française

Terre du salut

La Terre du salut, c'est sans doute ce coin de campagne roumaine, à une centaine de kilomètres de Bucarest, la commune rurale de Darmanesti où les terres furent collectivisées quand les communistes prirent le pouvoir. Là vit la famille Zemlean : à travers les souvenirs du père, Dumitru, nous remontons dans le passé de la Roumanie, la Seconde Guerre mondiale, la fin de la royauté, la mise en place du re'gime dit communiste. Au présent nous vivons le quotidien des fermes collectives, la dureté du travail, les relations souvent chaleureuses entre les villageois. Avec le fils, Alexandru, nous quittons la campagne pour le monde de l'industrie, les usines automobiles Dacia, puis pour l'armée, l'école de formation des officiers de chars de combat et la caserne : le jeune homme découvre bientôt toutes les failles de la société socialiste. Grande fresque historique,-qui fait la part belle aux sentiments des hommes, aux amours passionnés d'Alexandru et de la belle Ecaterina, qui met en scène une multitude de personnages souvent hauts en couleurs, Terre du Salut raconte un monde qui avait ses grandeurs et ses faiblesses, qui se délite peu à peu et qui s'achève avec la chute de Ceausescu.

01/2020

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Ecrits sur l'art

BioMedia. L'ère des médias semblables à la vie

Le propos de "BioMedia" est le point de réflexions entre le ZKM, Centre d'Art et des Médias de Karlsruhe et le Centre des arts d'Enghien-les-Bains, autour de nouvelles perspectives artistiques et scientifiques. Cet ouvrage convoque ici un ensemble de contributions autour du concept de biomédia pensé et mis en perspective par Peter Weibel, Président et Directeur Général du ZKM. De cette parole, viennent ensuite s'articuler un ensemble de réflexions, celles d'Ingeborg Reichle, Docteure et Maîtresse de conférences ou encore celles des co-commissaires de l'exposition Daria Mille et Sarah Donderer. Enfin, les recherches des artistes viennent apporter cette double entrée des biomédias dans leur acception tantôt technologique et robotique, tantôt biologique et environnementaux. La quinzaine d'artistes présentés participent ici à contextualiser une posture de la création contemporaine et imaginer le spectre de fictions possibles qui pourraient être autant de prémices de formes de vie futures. Ouvres de Anna Dumitriu, Jake Elwes, Justine Emard, Stephanie Dinkins, Jakob Kudsk Steensen, Alex May, Christian Mio Loclair, Matthew Lutz, Alessia Nigretti, Sascha Pohflepp, Maija Tammi, Jeoen Van Der Most, Peter Van Der Putten, Fabien Zocco. Publié à l'occasion des expositions L'ère des médias semblables à la vie au Centre des arts, Enghien-les-Bains, et The Age of Media with Life-like Behavior au ZKM, Karlsruhe, en 2021-2022.

07/2022