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Douze ans de journal posthume. Le Passé défini de Jean Cocteau

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Critique littéraire

Douze ans de journal posthume. Le Passé défini de Jean Cocteau

Sous le titre Le Passé défini, Cocteau a tenu de 1951 à sa mort en 1963 un journal personnel d'emblée placé dans la perspective du posthume. Commencée en 1983, l'édition en huit volumes de cet énorme opus de quatre mille cinq cents pages imprimées s'est terminée en novembre 2013, pour le cinquantenaire de la mort du poète. En se lançant après 1950 dans l'écriture d'un journal au long cours, Cocteau n'est pas étranger à l'esprit de l'époque : après l'acte médiatique majeur de Gide publiant de son vivant en 1939 une version arrangée de son Journal dans la Pléiade, un Jouhandeau, un Green, un Claude Mauriac, d'autres encore traitent leur journal comme une oeuvre ou le matériau privilégié d'une oeuvre littéraire, portés par une évolution plus générale de la littérature au no" siècle vers les écritures du moi. Cependant Le Passé défini veut aussi contredire la "mode lancée par Gide" "qui consiste à publier son "journal" de son vivant" (22 février 1953). Ecrire pour la postérité, voilà qui donne au poète la liberté d'être lui-même et le courage de tout dire, dans des années où, fatigué de lutter contre l'époque pour s'imposer, il semble résigné à tenter de " gagner en appel " (27 avril 1962).

11/2019

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Littérature française

Le passé défini. Tome 3, journal 1954

Jean Cocteau aurait cent ans en 1989. Il touche à ses soixante-cinq ans en cette année 1954 où un premier infarctus le terrasse pendant quelques semaines ("je vogue sur une épave de linges"), et où il donne pourtant l'habituel spectacle de son activité, de sa curiosité. L'atmosphère est lourde. Le froid a été vif et Cocteau a salué l'abbé Pierre qui portait secours aux pauvres. Guerre non moins froide : "On s'insulte avec politesse." Le gouvernement Laniel qui décommande les ballets soviétiques, c'est "l'école Villèle". Un "visage humain", celui de Mendès France. C'est l'année de Diên Biên Phu... La Machine infernale triomphe à Paris, mais aussi en tournée (Sud-Est, Suisse, Allemagne, Alsace), à la radio, à la télévision. Cocteau publie Clair-Obscur, qu'il place très haut (Mauriac y trouve des poèmes "obscènes"). Il peint son dernier tableau, la grande toile Odipe et ses filles, ses filles "à l'âge où l'aveugle les voit". Il prépare aussi des Ouvres complètes, dont Claude Roy devrait être le préfacier : voir le dossier de leur malentendu. Il rencontre le président Coty, qui a lu de près ses poèmes... Il perd Yvonne de Bray, Cingria, Matisse, Colette. De la feria de Séville, il rapporte l'ébauche de La Corrida du 1er mai et de curieuses réflexions sur la tauromachie. Au festival de Cannes, qu'il préside, c'est une année "McCarthy", où tout est politique ; il aime le film japonais que l'on couronne, La Porte de l'enfer. Tout au long de 1954 court le thème des phénomènes paranormaux : soucoupes volantes d'Aimé Michel, catastrophes interstellaires à la Hoerbiger, géants de Denis Saurat. Retenons-en la part solide, une vue très personnelle de l'espace-temps poétique et une méthode du "plus vrai que le vrai" qui fait de lui, dit-il, un authentique surréaliste : "Personne plus que moi n'a porté scaphandre. Personne n'a pratiqué plus de fouilles dans l'inconscient".

09/1989

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Critique littéraire

Le passé défini. Tome 4, journal 1955

"L'absurde conformisme qui consiste à mépriser l'Académie et pour lequel ma candidature représente une déchéance. L'Académie est un cérémonial et le monde moderne se dessèche par disparition de cérémonial. Nos grands premiers scandales de théâtre étaient un cérémonial. Les scandales de ce genre ne se produisent plus." Le 3 mars 1955, Jean Cocteau est élu à l'Académie française par 17 voix contre 11 à Carcopino. Cette élection bouscule bien des convenances. Deux mois plus tôt, Cocteau était également élu au fauteuil de Colette à l'Académie royale de Belgique. Est-il à ce point épris de gloire ? Non, précise-t-il. S'il est désenchanté, c'est qu'il a soif de reconnaissance, qu'il cherche la justice ou plus exactement la justesse, le nombre, l'équilibre. S'il s'en plaint, c'est qu'il souffre. C'est assez récurrent chez lui. On couronne l'homme public sans avoir lu le poète. Il faudrait donc lire ce journal comme une tentative de réhabilitation. En attendant, Cocteau voyage. II est à Bruxelles, à Saint-Moritz, à Rome, où il inaugure l'exposition "100 Cocteau" et visite le Vatican. En France, il séjourne à la villa Santo Sospir du cap Ferrat, rencontre Picasso à Cannes, se rend au festival du cinéma, assiste à des corridas à Nîmes et à Céret, et au Grand Prix automobile de Monaco. Il trouve encore le temps d'échanger des propos ou de correspondre avec Mauriac, le cinéaste Henri-Georges Clouzot, Sartre, Genet, Buffet, de lire Montaigne, de dénoncer le complot surréaliste et la fausse gauche tapie à la NRF. A la faveur de sa récente élection à l'Académie française, Jean Cocteau est amené à cette conclusion ironique : "Maintenant j'en suis certain, le monde est une énorme blague".

11/2005

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Littérature française

Le passé défini. Tome 2, journal 1953

«Couvert depuis trente ans d'éloges confidentiels et de sarcasmes publics», Jean Cocteau trouve refuge dans le calme du Cap-Ferrat. Il se mêle un peu à la vie niçoise, fréquente Picasso à Vallauris, où il s'étonne des «incroyables trônes où le sort le hausse toujours» (mais c'est l'époque de la rupture avec Françoise Gilot), préside le Festival de Cannes où triomphe Le salaire de la peur, voit Matisse malade... Il fait quelques grands voyages : une tournée de conférences en Italie, un séjour à Munich où l'on crée son ballet La Dame à la licorne, deux visites en Espagne qui lui laissent les plus vives impressions et où il aura été un voyageur inspiré - ainsi que le note Gregorio Maranon. «L'important, c'est d'être flamenco...» Les nouvelles du monde retentissent en lui. Il s'émerveille, en homme de théâtre, du couronnement de la reine d'Angleterre ; il souffre avec la Hollande inondée, avec les îles grecques dévastées par un séisme, avec la France paralysée par les grèves et par l'incurie politique, avec les Rosenberg que l'on exécute. C'est l'année de sa vie intérieure qui voit naître les poèmes de Clair-obscur (désormais la lecture de ce recueil est inséparable de l'éclairage que l'auteur en donne en son journal), ainsi que plusieurs peintures et tapisseries : «Plus l'époque est moche et plus il importe de la contredire avec des ouvres de luxe.»

11/1985

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Critique littéraire

Le passé défini. Tome 5, journal 1956-1957

Après 1955, l'année des deux Académies, la belge et la française, 1956 et 1957 sont placées sous le signe des murs : ceux d'une chapelle à Villefranche-sur-Mer et ceux d'une mairie à Menton. Cocteau dépense une énergie considérable à ces tâches de fresquiste qui vont dévorer une grande partie de son temps pendant ces deux années, mais il s'y consacre avec une détermination sans faille malgré tous les obstacles - et ils sont nombreux ! - qui vont se dresser sur son chemin. Il tient d'ailleurs. à tort ou à raison, la chapelle Saint-Pierre pour le " couronnement de [son] travail " et envisage même d'écrire, parallèlement au Passé défini, " Le journal de la chapelle ", projet finalement abandonné, les nombreuses notes prévues étant partiellement reprises dans le présent volume. Avec le recul, nul doute que le poète aurait trouvé excessive la relation détaillée des moindres difficultés, matérielles ou psychologiques. qu'il rencontre : ses rapports avec ses aides, ses différends dignes de Clochemerle avec les pêcheurs, avec la municipalité ou avec les ecclésiastiques. Il ne faudrait pourtant pas gommer d'un trait les innombrables anecdotes qui émaillent le récit d'une genèse difficile, complexe. Il conviendrait en revanche de déceler derrière les mesquineries, les jalousies, les intérêts contrariés des uns et des autres la détermination d'une conduite soucieuse de préserver sa singularité, d'affirmer sa présence envers et contre tout et tous. " Ces notes, je les voudrais vivantes et aptes à jouer mon rôle lorsque j'aurai quitté les planches. "

12/2006

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Critique littéraire

Le passé défini. Tome 6, journal 1958-1959

Jean Cocteau va avoir soixante-dix ans. C'est l'heure du bilan. Son journal pose alors un problème. Il veut laisser de lui l'image d'un homme bon. Et il ne veut pas choquer les bienpensants par des propos sur la religion ou la politique. Et pourtant, jamais il n'a jamais eu la dent aussi dure : les poètes, les cinéastes, les chanteurs, personne n'est épargné. Fallait-il tailler dans ce jeu de massacre ? Mieux vaut sans doute en sourire avec indulgence. Sourire de l'autocélébration de l'artiste qui en est la contrepartie. Mais Jean Cocteau retrouve souvent la veine des Portraits Souvenirs et l'on voit revivre Anna de Noailles, Francis Jammes, Picasso, Edmond Rostand, Ezra Pound, Natalie Paley. La genèse du Testament d'Orphée est riche en surprises. On découvre un séjour à Rome, jusqu'ici ignoré. On apprend même que de Gaulle et Cocteau ont échangé une correspondance. Et l'on retiendra un dîner avec la princesse Margaret où, pour une fois, le poète semble avoir gaffé.

06/2011

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Critique littéraire

Le Passé défini. Tome 7, Journal 1960-1961

Tome VI : Jean Cocteau va avoir soixante-dix ans. C'est l'heure du bilan. Son journal pose alors un problème. Il veut laisser de lui l'image d'un homme bon. Et il ne veut pas choquer les bien-pensants par des propos sur la religion ou la politique. Jamais il n'a eu la dent dure : et pourtant, les poètes, les cinéastes, les chanteurs, personne n'est épargné. Fallait-il tailler dans ce jeu de massacre ? Mieux vaut sans doute en sourire avec indulgence. Sourire de l'autocélébration de l'artiste, qui en est la contrepartie. Mais Jean Cocteau retrouve souvent la veine des Portraits-souvenir et l'on voit revivre Anna de Noailles, Francis Jammes, Picasso, Edmond Rostand, Ezra Pound, Natalie Paley. La genèse du Testament d'Orphée est riche en surprises. On découvre un séjour à Rome, jusqu'ici ignoré. On apprend même que de Gaulle et Cocteau ont été changé une correspondance. Et l'on retiendra un dîner avec la princesse Margaret où, pour une fois, le poète semble avoir gaffé.

11/2012

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Littérature française

Le passé défini. Tome 1, journal 1951-1952

Etre à la fois célèbre et inconnu, voilà le paradoxal destin de Jean Cocteau. Nombre de ses écrits - notamment ses "journaux" de différentes périodes - s'efforcent de rétablir la vérité sur ce qu'il était : "J'aurai eu cet étrange privilège d'être le plus invisible des poètes et le plus visible des hommes. Il en résulte qu'on tire sur l'homme et que le poète n'est jamais atteint. Comme les poètes deviennent visibles à la longue et à la longue les hommes invisibles, peut-être les choses s'arrangeront-elles un jour.
Par chance, je ne serai plus là pour assister au phénomène, s'il se produit". D'abord, ce fut un travailleur acharné. Le "journal" de cette période - premier volume d'une série qui nous conduira jusqu'en 1963, l'année de sa mort - nous le montre composant sa pièce Bacchus, qui lui vaudra une retentissante querelle avec François Mauriac et un triomphe outre-Rhin (cette pièce luthérienne "qui retourne à son idiome") ; publiant La Nappe du Catalan, Le Chiffre sept, Journal d'un inconnu, Appogiatures, son essai sur Apollinaire et ses souvenirs sur Gide ; rééditant Reines de la France, Opéra, Carte blanche ; illustrant Le Bal du comte d'Orgel ; imaginant des tableaux vivants et dessinant des masques pour la reprise d'Odipus Rex avec Stravinski ; filmant La Villa Santo Sospir et sa partie de 8 x 8, bande collective de Hans Richter et Marcel Duchamp ; peignant La tentation du Christ et Ulysse et les Sirènes ; élaborant le carton de la tapisserie Judith et Holopherne, et projetant une Apocalypse pour Hindemith.
Or il trouve encore le temps de participer à des réunions syndicales, de s'intéresser aux soucoupes volantes et de voyager (on l'accueille avec une grande chaleur à Hambourg, à Düsseldorf, à Vienne, à Munich), de naviguer en mer Egée (son journal de Grèce et de Crète est agrémenté de dessins prestes et mordants). Il relit Dumas ; il "rerelit" sans complaisance son ami Proust et lui consacre de longues pages où se pressent les souvenirs : "Cette oeuvre me hantera comme une morte".
Il lit le Saint Genet de Sartre : autres réminiscences, autres impressions...

10/1983

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Lecture 6-9 ans

Poèmes de Jean Cocteau

Solaire, inventive, la poésie de Jean Cocteau, artiste aux dons multiples, est une ouverture aux autres et au monde. Pour découvrir ou redécouvrir la part d'une oeuvre à laquelle Cocteau était sans doute le plus attaché.

09/2013

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Critique littéraire

Jean Cocteau

Romancier fêté, cinéaste admiré, poète méconnu, dramaturge et dessinateur d'exception, Cocteau est l'un des créateurs les plus féconds du XX ? siècle. Doté d'une rare aptitude à changer de style et de forme, à mourir à soi pour ressusciter autrement, il évoque par son caractère protéiforme ces deux géants - Picasso et Stravinsky - qui furent ses proches, et parfois ses collaborateurs. Véritable baromètre du climat parisien, il incarna tous les courants et chaque art, l'architecture exceptée : au Cocteau proustien succéda un Cocteau avant-gardiste, puis dadaïste, surréalisant et néoclassique, enfin féerique ; bref, cet auto-fictionneur en actes donnait l'impression de faire de lui ce qu'il voulait : jeune homme, il se voyait même en demi-dieu. Aucune biographie d'envergure n'avait paru en France depuis trente ans ; nulle n'avait eu pour ambition de replonger ce météore durable dans sa constellation d'origine, de la France de l'affaire Dreyfus à celle de Johnny Hallyday, en passant par cet âge d'or que furent les années 20 et les années sombres de l'Occupation. Avec cette biographie inspirée, Claude Arnaud a fait le roman vrai de tous les Cocteau qu'abritait ce créateur hors pair, "brillant comme une larme", mort il y a quarante ans cette année.

09/2003

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Critique littéraire

Jean Cocteau

Cocteau. Génie multiforme qui fascine autant qu'il agace. Trublion et provocateur, mondain et iconoclaste, dramaturge et romancier, poète et cinéaste, l'académicien aux amants célèbres et aux œuvres innombrables reste dans toutes les mémoires. Mais qui est vraiment cet homme dont l'existence fiévreuse fut vouée à d'incessantes recherches artistiques et littéraires comme à de multiples rencontres avec Picasso, Diaghilev, Stravinski, Gide, Proust, Mauriac, Chaplin ? qui se cache derrière l'ami de Gabrielle Chanel et le découvreur de Raymond Radiguet et Jean Maris ? Quels sentiments dissimule-t-il derrière son éternel masque de fête ?

07/1998

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Cinéma

Jean Cocteau cinéaste

La situation de Jean Cocteau, auteur de films, est exceptionnelle. Il est le premier parmi les grands écrivains, poètes, romanciers, dramaturges de ce siècle, à avoir su reconnaître, aimer et choisir le cinéma comme il l'a fait. Il a su en outre, d'emblée, y conquérir un style, où l'homme se révèle, fidèle à l'esthétique générale que dès 1930 il avait définie. Son œuvre de cinéaste, constituée essentiellement de six films seulement, réalisés en trente ans, illustre une voie royale du septième art, qu'il a été presque seul à emprunter. C'est une œuvre qui préfère la poésie au fait divers, le rêve à l'anecdote, l'invention au reportage, la traversée des miroirs aux transports en commun. Elle est pourtant sans artifice, car le souci de Cocteau est toujours de " rendre l'irréalité réaliste " ; et elle a l'accent de la gravité, car son sujet central est le dialogue du créateur et de la mort. Que ce soit dans La Belle et la bête, L'Aigle à deux tâtes et Les Parents terribles, ou dans le cycle orphique qui va du Sang d'un poète au Testament d'Orphée, le cinéma de Jean Cocteau répond totalement à ce qu'il attendait lui-même de l'œuvre d'art : " Je crois, disait-il, qu'au lieu de s'évader par une œuvre on est envahi par elle. Ce qui est beau c'est d'être envahi, habité, inquiété, obsédé, dérangé par une œuvre. " Vingt-cinq ans après sa mort, Cocteau cinéaste et poète nous envahit, nous habite, nous dérange encore. NOUVELLE ÉDITION MISE A JOUR

10/1998

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Littérature française

L’ultime secret de Jean Cocteau

Jean Cocteau a dissimulé dans ses dernières oeuvres littéraires et cinématographiques une clé qui percerait son ultime secret. Telle est la conviction du jeune Edouard Hureaux qui prépare sa thèse sur le sujet sous la direction du professeur Van Poppel. Ce dernier l'aurait-il lancé sur une fausse piste ? Pour s'en convaincre Edouard se rend pour la fête de la Saint Jean à la maison de Milly, dernière demeure du poète, où les invités doivent arriver costumés, déguisés ou grimés en personnages de Cocteau. Il ne tardera pas à se rendre compte que ce secret est une véritable Machine infernale.

07/2023

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Critique littéraire

Cahiers Jean Cocteau N° 15 : Jean Cocteau et le court métrage

Outre Le Sang d'un poète, Jean Cocteau a réalisé ou aidé à réaliser 29 autres courts métrages. La présente livraison des Cahiers Jean Cocteau répertorie et analyse, pour la première fois, l'ensemble de cette production moins connue du grand public et des spécialistes. L'entreprise a consisté à retrouver et à visionner dans les fonds d'archives publics et privés tous les films encore accessibles, puis à consacrer à chacun d'eux un article fournissant la fiche technique, décrivant la genèse de l'oeuvre, transcrivant et analysant la contribution de Cocteau (scénario, commentaire, préface, rôle d'acteur,). Lorsque la bande filmique est demeurée illisible, inaccessible ou disparue – dans trois cas seulement –, un travail d'archives a permis d'en retracer la création à partir des témoignages et des manuscrits qui nous sont parvenus. Les contributions de Cocteau sont en majorité de l'ordre du commentaire, qu'il soit écrit et/ou lu par lui : L'Amitié noire, Venise et ses amants, La Légende de sainte Ursule, Tennis, Le Rouge est mis, Pantomimes, À l'aube d'un monde et Égypte ô Égypte. Mais le poète a également réalisé lui-même pas moins de 6 courts métrages : Jean Cocteau fait du cinéma, Coriolan, La Villa Santo Sospir, sa propre séquence dans Huit fois Huit, Voyage au pays de l'insolite et Jean Cocteau s'adresse à l'an 2000. Il a figuré aux côtés de ses amis dans la fantaisie poétique Ulysse ou les mauvaises rencontres, le document Désordre, l'interview avec Colette, ou a accepté de présenter ses oeuvres dans les documentaires Une mélodie quatre peintres, La Crèche de Villefranche et Saint Blaise-des-Simples. Ainsi, si l'on connaissait déjà Cocteau comme poète, dialoguiste, réalisateur et acteur de par ses longs métrages, surgit désormais comment il s'improvise aussi devant l'écran en tant que journaliste, commentateur, costumier, artiste, chercheur ou archéologue. Tout aussi important toutefois, en collaborant à ces courts métrages moins connus et inconnus, insolites et étonnants, poétiques ou scientifiques, le poète s'est aguerri au métier de cinéaste et a développé toute une série de techniques et de thématiques qu'il réemploiera dans son oeuvre cinématographique ou intermédiale. Comme le veut la tradition, ces Cahiers seront accompagnés de reproductions de photos et de documents inédits.

04/2017

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Critique littéraire

Le passé défini. Tome 8, 1962-1963

Les deux dernières années de la vie de Cocteau sont placées sous le signe de la mort. menaçante. pressentie, sans être véritablement redoutée pour autant, car c'est la mort des autres qui le blesse surtout - celle de Francis Poulenc notamment. Dès janvier 1962, il se préoccupe d'être inhumé à Mille dans la chapelle Saint-Blaise qu'il a décorée. L'autre grand sujet de ce journal est sa rupture avec Francine Weisweiller. Parce qu'il confesse à plusieurs reprises ses doutes sur son art, il semble que son jugement soit devenu moins définitif, moins cassant. Certes, on décèle encore sous sa plume des rejets aussi catégoriques qu'immotivés -Saint-Exupéry. Claudel, Mallarmé- mais nombre d'écrivains et d'ouvrages ont droit à des éloges marqués -Baudelaire, Conrad-. "Comme un journal posthume est agréable on la politesse et la réserve n'existent plus", avoue-t-il en juin 1963. Mais si l'on retrouve la même liberté de ton et d'allure que dans les volumes précédents, on a le sentiment d'une plus grande volonté d'équilibrer coups (le gueule et coups de coeur. Avec ce huitième volume s'achève, trente ans après la sortie du premier, la publication du Passé défini. Ce qui prévaut pour nous est l'image d'un homme qui, loin de gommer ses contradictions, y puise l'essence même de sa vérité et qui n'a cessé de poursuivre le mensonge, l'hypocrisie, la futilité, la légèreté, considérés comme autant de péchés dont on l'a si souvent accusé.

11/2013

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Ethnologie et anthropologie

Bali, 50 ans de changements. Entretiens avec Jean Couteau

Le seul nom de Bali, destination phare de l’Indonésie, est promesse de beauté et de spiritualité. Et pourtant ! Les bouleversements survenus sur cette petite île depuis une cinquantaine d’années l’ont peut-être façonnée plus encore que dix siècles d’Histoire… Dans ce livre, dialogue après dialogue, du sexe à la religion en passant par la condition féminine, de l’écologie à l’identité, de l’essor économique au rapport à l’altérité, le souffle de Bali passe, modernité dans la tradition et vice-versa. Tout est décortiqué, avec simplicité mais sérieux aussi. Utile au voyageur, fascinant pour l’amateur du temps long, ces entretiens entre Eric Buvelot et Jean Couteau offrent mieux qu’un regard : une exploration du réel en marche ! Le savoir de toute une vie et les analyses de Jean Couteau, grand spécialiste de Bali et de la société indonésienne, sont aussi les sujets de cet ouvrage. En effet, cet intellectuel français, originaire de Clisson, a passé presque 50 années sur place à observer, étudier et chroniquer la vie et la culture locales, en anglais et en indonésien, pour de nombreux titres de presse dont le grand quotidien national Kompas. Conférencier, producteur de beaux livres, il est aussi écrivain, auteur de critiques d’art, de nouvelles courtes et d’essais, dont quelques-uns en français pour Le banian. Membre respecté de l’intelligentsia indonésienne, il peut dire des choses, souvent avec humour et toujours avec précision, qu’un ressortissant de l’Archipel ne pourrait pas évoquer. Il n’écrit toutefois pas de l’extérieur comme le ferait un observateur étranger et, au lieu de se focaliser sur la différence, il cherche toujours de l’universel chez l’Autre, présentant dès lors ses particularités comme autant de codes à percer !

05/2021

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Théâtre

Charlie Chaplin & Jean Cocteau

Petites pièces théâtrales biographiques sous forme de dialogues, sur les personnalités de Charlie Chaplin en trois actes, avec quelques-unes de ses citations : "La chose la plus triste que je peux imaginer, c'est de s'habituer au luxe" ; ainsi que de Jean Cocteau en un acte, avec quelques-unes de ses citations : "Pour exprimer son âme, on n'a que son visage ! "

09/2019

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Français

La machine infernale. Jean Cocteau, 2e édition

Cet ouvrage propose une étude approfondie du texte, les repères essentiels sur l'oeuvre et son auteur, des analyses thématiques, des prolongements vers d'autres textes et, en annexe, des informations complémentaires utiles à la compréhension de La Machine infernale de Jean Cocteau.

01/2022

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Historique

Jean Cocteau et Jean Marais. Les choses sérieuses

Paris, 1937. Jean Cocteau, artiste génial, connu et reconnu, fait la rencontre d'un jeune aspirant comédien, Jean Marais. Entre ces deux là, la fascination est réciproque, l'affection profonde et la passion pour le théâtre, commune. Cocteau soutient les débuts de Marais sur les planches, Marais porte sans relâche le combat de Cocteau contre les affres de l'opium. La guerre menace, puis éclate. Bien que conspué par la presse collaborationniste, Cocteau refuse " de se laisser distraire des choses sérieuses par la frivolité dramatique de la guerre "...

02/2023

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Littérature étrangère

Journal posthume. Tome 7, Poésies

Dédié à la poétesse Annalisa Cima avec qui Montale s'entretint de 1968 à 1979, ce testament poétique, longtemps tenu secret, se révèle à la fois familier et surprenant. Car, anti-poète en son grand âge, l'auteur de ces quatre-vingt-quatre textes, ému et flatté par une présence féminine jeune et attentive, retrouve parfois les cordes les plus hautes de son inspiration première, nous livrant un jeu raffiné qui renferme, face à la mort inéluctable, ses intentions les plus secrètes, ses motifs les plus vrais, servis par une virtuosité au timbre inimitable.

06/1998

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Littérature française

Douze ans de séjour dans la Haute-Éthiopie

"Douze Ans de Séjour dans la Haute-Ethiopie" d'Arnauld d'Abbadie relate son expérience captivante lors de douze années passées dans la Haute-Ethiopie. L'auteur partage ses observations détaillées sur la géographie, la culture et les peuples de cette région mystérieuse. D'Abbadie, avec son esprit d'explorateur, offre un témoignage précieux sur les aspects ethnographiques, historiques et scientifiques de l'Ethiopie au 19e siècle. Le récit capture les défis et les merveilles de son voyage, tout en révélant l'enthousiasme de l'auteur pour la découverte et l'aventure. "Douze Ans de Séjour dans la Haute-Ethiopie" demeure une oeuvre majeure dans le domaine des récits de voyage, offrant une fenêtre unique sur une période et une région particulières.

03/2024

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Critique littéraire

JEAN COCTEAU. Le grave et l'aigu

En négligeant ses poèmes, la postérité de Jean Cocteau ne respecte pas la hiérarchie qu'il a lui-même établie pour ordonner son œuvre polymorphe. Investie par lui du pouvoir suprême, la poésie ne battait-elle pas le rappel des autres genres sous le pavillon de son nom: poésie de théâtre, poésie de roman, poésie critique, poésie graphique, poésie cinématographique ? Ce livre n'entend pourtant pas restaurer une souveraineté qui tient sa légitimité de l'appréciation strictement personnelle de l'auteur, mais envisager pour la première fois l'ensemble de ses écrits poétiques, et en interroger la disparité apparente. Car, à cette échelle aussi, la variété stupéfie. Elle passerait pour un exercice futile de virtuosité si la mise à l'étude des textes - de leurs rythmes, de leur langue, de leurs structures - ne révélait la continuité et l'assurance d'une démarche artistique. Toujours en quête du grave dans l'aigu, le chant qui s'élève de cette poésie procède, suivant des principes esthétiques stables, à des variations sur le thème de la création elle-même. Venue des profondeurs de l'être, couvrant toute la gamme des possibilités expressives, la voix de Jean Cocteau finit par s'imposer, loin du tapage qui environna sa vie, dans le concert des poètes du siècle.

11/1999

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Littérature française

Prenez le temps de lire les étoiles. Lettre à Jean Cocteau

Maïa Brami découvre son oeuvre, s'éprend de lui, et pousse la porte de sa dernière maison, à Milly-La-Forêt, où il a vécu avec Jean Marais jusqu'à sa mort. Sur sa tombe, à la chapelle Saint-Blaise-des-Simples où un chat veille sur lui, une seule inscription : " Je reste avec vous. " Jean Cocteau (1889-1963), génie aux mille visages, romancier, cinéaste, dramaturge, peintre. Et toujours poète. Maïa Brami découvre son oeuvre, s'éprend de lui, et pousse la porte de sa dernière maison, à Milly-La-Forêt, où il a vécu avec Jean Marais jusqu'à sa mort. Tout y semble pétrifié, comme dans les contes, hanté comme dans La Belle et la Bête d'une formidable présence. Si le poète a quitté son " refuge ", il y a laissé des traces : une foule d'objets hétéroclites, grigris et souvenirs qui le racontent : le dé de Picasso, la tapisserie en imprimé léopard, l'exemplaire corné du Fou d'Elsa, les rideaux de velours rouge... et les étoiles, dont il signait toutes ses lettres. Sur sa tombe, à la chapelle Saint-Blaise-des-Simples où un chat veille sur lui, une seule inscription : " Je reste avec vous. "

05/2023

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Cinéastes, réalisateurs

Passe Montagne de Jean-François Stévenin

C'est l'histoire d'un citadin qui tombe en rade dans un coin paumé du Jura, se fait dépanner par un gars du cru, passe une première nuit dans sa grange, y croise des mines patibulaires sans comprendre ce qu'elles racontent, y déambule de fond en comble, finit par ne plus trop savoir ce qu'il fait là, improvise des repas arrosés avec son hôte, bavarde parfois et souvent se tait, commence à entendre parler de combe magique et d'oiseau en bois dans la forêt, se laisse embringuer par son nouveau copain dans la neige, se fait embarquer dans des bars clandestins et une auberge qui ne ferment jamais l'oeil de la nuit, y écoute un chien qui chante, y flirte avec des dames, s'y engueule avec des montagnards, étudie des cartes, enterre une vie de garçon, puis finit par s'en aller au petit matin, après avoir mis sa vie et celle du spectateur en pointillés. Cet ouvrage se propose non pas de combler les trous du gruyère, ni de redresser la barre d'un film irrésistiblement biscornu, mais de se lover dans ses parenthèses, de sauter à cloche-pied sur ses points de suspension et ses plans, et de se laisser dériver avec lui, sans jamais espérer atteindre aucun récif. Suivons Jean-François Stévenin et sa bande, son monteur et complice Yann Dedet en tête, dans leurs échap-pées enfantines et barbares, leur labeur et leur paresse, leurs images baladeuses et leurs découpages fleuris. En complément de cette essai tout en rebonds et ricochets, on trouvera un portrait vibrant de l'acteur Jacques Villeret par le critique Jean-Marie Samocki.

04/2023

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Littérature française

Douze contes du temps passé

Douze contes qui vous feront vivre les exploits extraordinaires et les aventures de leur héros ou de leur héroïne. Douze contes pleins de rebondissements inattendus. Douze contes qui se déroulent dans des paysages majestueux. Douze contes qui se déroulent pendant le XIXème siècle, période où les hommes vivaient en parfaite harmonie avec la nature qui les environnait. Douze contes qui feront rêver petits et grands. Douze contes qui vous feront vivre les exploits extraordinaires et les aventures de leur héros ou de leur héroïne. Douze contes pleins de rebondissements inattendus. Douze contes qui se déroulent dans des paysages majestueux. Douze contes qui se déroulent pendant le XIXème siècle, période où les hommes vivaient en parfaite harmonie avec la nature qui les environnait. Douze contes qui feront rêver petits et grands. Douze contes qui vous feront vivre les exploits extraordinaires et les aventures de leur héros ou de leur héroïne. Douze contes pleins de rebondissements inattendus. Douze contes qui se déroulent dans des paysages majestueux. Douze contes qui se déroulent pendant le XIXème siècle, période où les hommes vivaient en parfaite harmonie avec la nature qui les environnait. Douze contes qui feront rêver petits et grands. Douze contes qui vous feront vivre les exploits extraordinaires et les aventures de leur héros ou de leur héroïne. Douze contes pleins de rebondissements inattendus. Douze contes qui se déroulent dans des paysages majestueux. Douze contes qui se déroulent pendant le XIXème siècle, période où les hommes vivaient en parfaite harmonie avec la nature qui les environnait. Douze contes qui feront rêver petits et grands. Douze contes qui vous feront vivre les exploits extraordinaires et les aventures de leur héros ou de leur héroïne. Douze contes pleins de rebondissements inattendus. Douze contes qui se déroulent dans des paysages majestueux. Douze contes qui se déroulent pendant le XIXème siècle, période où les hommes vivaient en parfaite harmonie avec la nature qui les environnait. Douze contes qui feront rêver petits et grands.

02/2020

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Littérature française

Le Glorieux et le Maudit. Jean Cocteau - Jean Desbordes : deux destins

Après la mort de Radiguet, Jean Cocteau rencontre un jeune provincial surdoué dont les textes et la personnalité le séduisent. Ils vont vivre quelques années ensemble. Lorsque Jean Desbordes le quitte, Cocteau écrira La Voix humaine, déchirante adaptation de son abandon. De son côté, Desbordes poursuit sa carrière, de romancier et dramaturge, mais peu à peu se détache du monde culturel en fondant une famille. La guerre éclate. Et il va devenir un héros de la Résistance. Arrêté par la Gestapo, il refuse de donner ses compagnons et meurt sous la torture. Un livre militant, sur une figure injustement oubliée de l'histoire littéraire, de l'histoire tout court. Et un nouveau regard sur Cocteau.

03/2023

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Petits classiques parascolaire

Douze ans dans l'esclavage

Solomon Northup est né libre. Dans l'Etat de New York où l'esclavage n'a pas cours, cet artisan et violoniste noir mène une vie paisible. Jusqu'à ce jour de 1841 où deux artistes le persuadent de les accompagner à Washington pour se produire dans leur spectacle... Le lendemain, il se réveille dépouillé de ses papiers, enchaîné et enfermé au fond d'une nègrerie. Il comprend avec stupéfaction qu'on l'a kidnappé pour le revendre comme esclave. Pendant douze ans, Solomon Northup va découvrir dans toute sa cruauté la machine esclavagiste du Sud des États-Unis... Porté à l'écran dans le film 12 Years a Slave, ce récit authentique est un véritable réquisitoire contre l'esclavage. Il retrace aussi le parcours d'un homme qui, en se battant pour sa liberté, affirme l'égalité et la dignité de tous les êtres humains.

06/2014

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Poésie

Les enfants de moins de douze ans volent !!

Force neuf / Rentre chez toi misérable rentre où tu dois être / Ce n'est plus l'heure d'être / Tu deviens voyou brigand terroriste à cette heure / De ne plus être l'enfant que nous fomentions/ Et nous nous tu nous oublies. Les enfants de moins de douze ans volent !! tisse les mots à la force du vent, et nous emmène peu à peu dans la tempête. Sa poésie parle d'enfance, des arbres, de l'artisanat, mais aussi du jeu de l'être, de son voilement et son dévoilement.

05/2020

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Cinéma

La Belle et la Bête de Jean Cocteau, 1946. Une affaire de genre

De longue date loué pour la grande qualité de ses décors, de ses costumes et maquillages, de sa lumière, célébré pour le soin apporté à l'adaptation d'un conte fameux du XIXe siècle, LaBelle et la Bête que réalise Jean Cocteau au sortir du second conflit mondial est remarquable également pour les libertés, apparemment discrètes mais dans les faits profondément subversives, que le film prend avec son modèle littéraire. Quand celui-ci, en conformité avec ce que dispose l'ordinaire des contes, promeut, via un parcours semé d'embûches et comme récompense ultime, un bonheur conjugal que conditionnent la grande vertu, les qualités morales et la soumission du personnage de la jeune fille, le film de Cocteau vient bousculer l'édifice en livrant dans la relecture qu'il propose une redéfinition parfaitement différente du féminin autant que du masculin et de leurs rôles respectifs. D'autant plus notable dans les années d'après-guerre où une grande partie du cinéma français s'emploie à restaurer dans ses représentations et schémas un patriarcat dont les fondements ont été fortement ébranlés par les temps qui ont précédé, pareille redéfinition ouvre à l'inverse à un questionnement de fond sur la notion de genre. A travers une étude détaillée du film, l'ouvrage se propose d'envisager précisément la manière dont s'y opère la subversion du modèle patriarcal, sa mise à bas, et dont s'y dessine la perspective - ou, à l'époque, l'utopie - de nouveaux rapports entre les sexes.

08/2019

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Critique littéraire

Jean Cocteau le magnifique. Les miroirs d'un poète

Le miroir fait partie de la mythologie personnelle de Jean Cocteau. Surface lisse qui rappelle celle d'une eau dormante, il surprend, étonne, fascine autant qu'il réfléchit, rassure ou déclenche la crainte. Immobile, il renvoie à l'infini les mouvements de celui qui lui fait face ; mais il n'a pas de mémoire. Si l'on se penche sur sa symbolique, on note qu'il était appelé autrefois speculum. Les anciens t'utilisaient pour scruter le mouvement des constellations. Cocteau ne l'ignorait sans doute pas. Est-ce la raison pour laquelle l'étoile est, elle aussi, entrée dans sa mythologie ?

10/2013