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Diên Biên Phu. 20 novembre 1953- 7 mai 1954

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Guerre d'Indochine

Diên Biên Phu. 20 novembre 1953- 7 mai 1954

Elles s'appellent Dominique, Huguette, Anne-Marie, Gabrielle, Isabelle, Béatrice... Ce sont les positions du camp retranché de Diên Biên Phu, isolé dans une plaine à l'extrême ouest du Tonkin. Là, le haut commandement français en Indochine a décidé de livrer bataille, concentrant une douzaine de bataillons. Il s'agit de fixer et d'user les troupes viêt-minh. Le général Giap, qui les commande, a besoin de son côté d'une victoire, dans la perspective de négociations qui s'annoncent. L'affrontement ne peut qu'être terrible. Il sera mortel. Du 13 mars au 17 mai 1954, dans des combats sans merci où, des deux côtés, l'héroïsme le dispute à l'horreur, la garnison française, bientôt totalement isolée, se défend pied à pied, sous les ordres du général de Castries, des colonels Bigeard, Langlais et Lalande, avant de succomber sous le nombre, laissant 5000 morts sur le terrain et 6000 prisonniers dont bien peu survivront. Cette page de gloire inutile, véritable " Verdun asiatique ", signe la fin de la présence française en Indochine, avant les accords de Genève conclus le 21 juillet 1954. Recueillant les témoignages des anciens, puisant aux meilleures sources d'archives, Pierre Pellissier retrace ces moments terribles où une part de l'image de l'Occident s'est abîmée, sublime et tragique, dans la cuvette de Diên Biên Phu.

03/2024

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Histoire internationale

Diên Biên Phu 1954

La bataille de Diên Biên Phu, qui se livre du 13 mars au 7 mai 1954, est la dernière de la guerre d'Indochine. Elle est aussi la plus longue du conflit et l'une des plus meurtrières. Environ 8000 soldats vietminh sont tués, ainsi que 2293 soldats de l'armée française, qui perd aussi 11 721 prisonniers, dont seulement 3290 reviendront des camps de prisonniers. Le camp retranché de Dién Bien Phu n'a pas pu contenir les assauts de l'armée vietminh du général Giap. Cette défaite sans appel sonne le glas de la présence française en Indochine. En juillet 1954, après les accords de Genève, le Vietnam est partagé en deux et les Français quittent le Tonkin, devenu Nord-Vietnam.

09/2019

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Guerre d'Indochine

Diên Biên Phu. 13 mars - 7 mai 1954

Du 13 mars au 7 mai 1954, l'armée française livre à Diên Biên Phu la dernière bataille rangée de son histoire. Cinquante-six jours durant, des combats acharnés opposent les troupes de l'Union française aux soldats de l'armée populaire vietnamienne. Ivan Cadeau, à l'appui d'archives et de témoignages inédits, dévoile une autre réalité de cet événement capital qui précipite la fi n de la guerre d'Indochine et provoque un traumatisme de l'opinion publique française, qui s'interroge sur les raisons qui ont conduit à la perte de 15 000 hommes - morts, blessés, prisonniers - commandés par le général de Castries. Il raconte également la chasse aux responsables, ouverte dès 1955, et qui fait encore débat aujourd'hui.

11/2022

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Guerre d'Indochine

La bataille de Diên Biên Phu. 13 mars - 7 mai 1954

A travers 165 images célèbres ou inédites, issues des archives de l'armée française, cet ouvrage raconte la célèbre bataille de Dîen Biên Phu - ou comment l'ordre donné par le gouvernement français au général Navarre de "trouver une porte de sortie honorable" à la guerre d'Indochine se concrétise par une terrible défaite... L'opération Castor (le largage des paras du lieutenant-colonel Bigeard dans la cuvette de Dîen Biên Phu), l'installation des soldats dans le camp, la vie dans les tranchées, les opérations de reconnaissance qui deviennent de plus en plus difficiles, la confrontation avec le Viêt Minh, qui débute le 13 mars 1954... Images de Dîen Biên Phu retrace toutes les étapes du dernier affrontement majeur de la guerre d'Indochine

03/2024

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Guerre d'Indochine

L'aviation à Diên Biên Phu. De la genèse à la chute du camp retranché (novembre 1952 - juin 1954)

Du 20 novembre 1953 au 7 mai 1954, les Aviateurs Français ont dû pousser progressivement leur action au-delà des limites de la résistance humaine. Sans les équipages de l'Armée de l'Air, de l'Aéronavale et de l'Aviation Légère d'Observation d'Artillerie, des Compagnies Aériennes civiles réquisitionnées, mais aussi de pilotes Américains héritiers des Tigres Volants, le camp retranché de Diên Biên Phu n'aurait pu survivre et combattre. Outre les conditions météorologiques le plus souvent médiocres dans le Nord-Viêt-Nam, ils ont dû affronter une D.C.A. ennemie agressive et meurtrière. La piste, neutralisée dès les premiers jours de l'attaque par l'artillerie viêtminh, obligea les Dakota et les Flying Boxcar à faire du ravitaillement d'assaut dans des conditions plus difficiles qu'à Stalingrad, tandis que les chasseurs et les bombardiers piquaient sur les nombreux canons et les mitrailleuses.

04/2024

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Littérature française

Diên Biên Phù

"Depuis vingt ans mon esprit erre en ce lieu, qui me hante. J'y reviens enfin, pour retrouver des souvenirs perdus. En exil de moi-même. Je suis de retour ici pour une femme flamme, rencontrée pendant la guerre. Nous nous étions aimés, sans bruit ni fureur, avant de nous séparer, contraints. Dans la stridence du silence. J'étais jeune et mal marié, rêveur, avide de voyages et d'aventures, de douces drogues dures et d'écriture. Passions voraces et dévastatrices pour les âmes comme la mienne, en recherche d'absolu, inatteignable. En quête de moi-même, j'avais trouvé Maï Lan. Frêle et mystérieuse jeune femme, qui allait s'éprendre d'un soldat en guerre contre son pays. Et contre lui-même. Il y a des êtres qu'on rencontre trop tard pour ne pas les aimer. Maï Lan." Vingt ans après la défaite des troupes françaises à Diên Biên Phù, en mai 1954, Alexandre, un ancien soldat, revient au Viêtnam sur les traces de Maï Lan, la femme qu'il a follement aimée. L'horreur et l'absurdité de cette guerre sont vite apparues au jeune homme qui, pour échapper à un mariage de convenance, avait cédé à la propagande colonialiste. Au coeur de l'enfer, il va pourtant faire la connaissance des deux êtres qui modèleront celui qu'il est devenu, un journaliste engagé dans les luttes anticoloniales : Maï Lan, et " son sourire aux éclats d'arc-en-ciel ", et Alassane Diop, son camarade de régiment sénégalais, qui lui a sauvé la vie lors de l'attaque d'un pont et dont il épaulera la lutte pour l'indépendance de son pays. Avec ce roman vibrant, intense, rythmé par les poèmes qu'Alexandre a pendant vingt ans écrits à l'absente, Marc Alexandre Oho Bambe nous embarque dans une histoire d'amour éperdu, qui est aussi celle de la rencontre d'un homme avec la vérité de ses sentiments et de ses combats.

03/2018

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Critique littéraire

Potlatch (1954-1957)

Les opinions les plus répandues sont exprimées par le troisième cas : vocable vide de sens (Franc-Tireur, Camus, etc.) et le premier cas : espion soviétique (Aspects de la France, Breton, G. Mollet, etc.). Cependant quelques personnes parmi nos correspondants soutiennent hardiment la deuxième éventualité : cadeau somptuaire. Il est donc inutile de s'attarder sur ce problème, aussi embrouillé que tous les problèmes que cette société feint de se poser. Et sur une solution aussi aveuglante que toutes les autres.

10/1996

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Photographie

Vers l'orient. 5 volumes, Japon 1958 ; Chine 1957 ; Indé Népal 1956 ; Iran Afghanistan Pakistan 1955-1956 ; Turquie 1955, Edition bilingue français-anglais

Turquie, Iran, Afghanistan, Pakistan, Inde, Chine puis Japon : six pays traversés et photographiés par Marc Riboud entre 1955 et 1958. Les Éditions Xavier Barral publient à l’automne 2012 Vers l’Orient, un coffret de cinq ouvrages, véritable carnet de notes visuelles réunissant les plus belles photographies prises lors de ce long et lent voyage entrepris pour rejoindre initialement Calcutta. Comme beaucoup d’autres avant lui, Marc Riboud a eu besoin de partir, de quitter la France, sa famille et la reconstruction de l’après-guerre. Âgé de 30 ans, ingénieur de formation, il achète la vieille Land Rover de George Rodger et se met en route au printemps 1955. Sans avoir lu ni les grands récits de Nerval ni ceux de Segalen, il a été bercé en revanche dès très jeune par les récits de voyage de son père, de retour d’un tour du monde entrepris dans les années 1910. Désireux de découvrir ces civilisations millénaires, il s’arrête d’abord à Istanbul, avant de poursuivre son chemin par les admirables paysages de Cappadoce et d’Anatolie. Il traverse la Perse pour rejoindre l’Afghanistan et ses zones tribales, comme l’avait fait peu de temps avant lui Nicolas Bouvier. En 1956, il arrive en Inde, sa destination initiale, qu’il sillonne pendant près d’une année : Calcutta, Bombay, Delhi, Darjeeling, le Rajasthan, Bénarès jusqu’au Népal. C’est de là qu’il entre en Chine communiste, où il est l’un des rares Occidentaux à obtenir un visa. Il termine son « Grand Tour » au Japon en 1958, alors en pleine reconstruction après la guerre et en pleine mutation sociétale. De retour en France, Marc Riboud ramène des milliers de photographies, traces de ces cultures ancestrales, que l’on retrouve partout, dans les monuments, les gestes, la beauté des femmes, l’hospitalité des gens, le temps qui n’est pas compté. Ceux qui connaissent l’Orient d’aujourd’hui découvriront peut-être dans ces photos réalisées il y a près de soixante ans ce qui reste quand tout semble changer, et, derrière l’occidentalisation grandissante, le fil caché de l’intemporalité.

11/2012

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Historique

Les grandes batailles de l'histoire de France : Dîen Bîen Phu 1954

Alors que la guerre d'Indochine dure depuis 1946, le commandement français entend répondre à la menace que son adversaire, le Viêt-Minh, fait planer sur le pays thaï et le Laos à l'automne 1953. Pour contrecarrer ses plans, il décide de créer une base aéroterrestre et de perturber ses opérations. Le site choisi est un petit village du nom de Diên Biên Phu, non loin de la frontière laotienne. Les troupes aéroportées s'installent dans cette vallée encaissée en novembre 1953. Rapidement, pourtant, les Français ne peuvent plus sortir de ce qui est devenu un véritable camp retranché. Le 13 mars 1954, le général Giap déclenche son offensive contre la garnison française. Débute alors l'une des plus dantesques batailles du XXe siècle.

04/2024

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Histoire de France

Lettres de Diên Biên Phu

Diên Biên Phu est la dernière bataille livrée par la France avec les soldats de notre vieil empire colonial. Pour la dernière fois, des Nord-Africains, des Africains (qu'on appelait alors Sénégalais, sans doute à cause de notre collusion vieille de quatre siècles avec le Sénégal), des gens de tous nos comptoirs et îles épars, Yanaon, Karika, Mahé, Chandernagor, Pondichéry, les Antilles, les Glorieuses et autres territoires de l'océan Indien, les galaxies du Pacifique ; pour la dernière fois, ces jeunes hommes au service de la France vont se battre, et mourir, côte à côte avec nous, les Gaulois, avec nos cousins européens de la vieille Légion, et surtout avec nos frères indochinois : les Vietnamiens d'abord, déchirés par leur guerre civile, les Cambodgiens, les Laotiens et toute la multitude des peuples de là-haut. Et, chose surprenante, tous ces jeunes hommes pressentent confusément que c'est l'ultime bataille et qu'elle est déjà perdue. Peu ont rechigné. Il y a là un mystère ! Il y a un autre mystère : pourquoi tous ces hommes se sont-ils battus là-haut, au fond d'une vallée perdue du bout du monde, au bord de la Nam Youn, sur le sol du Vietnam, pays indépendant qui n'était plus une possession de la France, avec la même foi, le même acharnement, le même esprit de sacrifice que nos grands-pères sur les bords de la Meuse, sur le sol de France ? Oui, il y a là un grand mystère ! Pierre Schoendoerffer, préface.

04/2004

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Foucault

Phénoménologie et Psychologie. 1953-1954

En octobre 1954, Michel Foucault, alors assistant en psychologie à Lille, écrit à son ami Jean-Paul Aron au sujet d'un texte qu'il est en train de rédiger : " La thèse est passée en deux mois du néant à la 150e page. Je suis moi-même fort surpris de ce livre-champignon : non seulement de sa croissance, qui exige bien des retouches, mais aussi de sa tournure ; il a pris tout de suite l'allure d'une interrogation sur la notion de monde dans la phénoménologie, qui m'a mené à toute une interprétation de Husserl, qu'on dira certainement heideggérienne, mais qui ne l'est pas, je crois. Je me demande en tout cas comment j'ai pu jouer au psychologue pendant plusieurs années. " Le manuscrit édité dans ce volume correspond sans doute à ce projet de thèse que Foucault n'a plus évoqué par la suite. De ce silence, comme de quelques remarques ultérieures, on a pu déduire que Foucault avait une vision surtout négative de la phénoménologie. Phénoménologie et Psychologie montre pourtant qu'il avait le plus grand respect pour la pensée de Husserl, dont on constatera que le jeune philosophe avait une maîtrise remarquable. Pour lui, la phénoménologie husserlienne permet à la philosophie de se dégager des impasses de la psychologie. Ressaisie dans sa radicalité transcendantale, la phénoménologie ne se concentre plus en effet sur le sujet ou la conscience, mais elle dévoile sa portée proprement ontologique en s'orientant résolument vers le monde. A travers son interprétation de Husserl, Foucault définit donc pour la première fois son propre projet philosophique, liant expérience, sujet, vérité et langage.

11/2021

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Poésie

Jean Mary : 1951-1954

Ami du monde, Ce livre que tu tiens n'est pas un carnet de poèmes ordinaire rédigé par un vieillard aigri par le fait que son talent n'ait pas été reconnu à l'époque. Ce que tu vas découvrir est le cheminement de la pensée de mon grand-père de 1951 à 1954. Elle se baigne d'abord dans le surréalisme, puis se plonge dans des réflexions philosophiques sur la spiritualité. La pensée de mon grand-père est confrontée à un secret de famille qu'il veut comprendre. Cependant, la note dominante de cette partition est son admiration pour les femmes. Grand-père les contemple, les écoute, les dessine avec ses rimes et les défend face à la misogynie et à l'hypocrisie masculine.

04/2021

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Littérature française

Journal amoureux. 1951-1953

J'ai toujours su que ce Journal amoureux existait... Maman m'en avait parlé. C'est Paul qui est à l'origine de ce projet car il voulait aider maman à prendre confiance en son talent, auquel elle ne croyait guère à l'époque. C'était d'autant plus généreux de sa part qu'il n'a jamais tenu un journal de sa vie et que c'était même contraire à sa nature. Maman lui rendait souvent hommage pour cette initiative - et elle n'avait l'hommage facile pour personne ! Blandine de Caunes Jeunes trentenaires, Benoîte Groult et Paul Guimard racontent à tour de rôle leur quotidien, laissant déjà entrevoir le talent des deux écrivains reconnus qu'ils deviendront. Leur journal constitue par ailleurs un formidable document sur les années 1950 et sur le féminisme naissant d'une femme engagée qui participera à tous les combats de son époque. On ne s'ennuie pas une seconde à la lecture de ce témoignage intime. L'Express. Un dialogue affûté, bagarreur et délicieux, qui bâtit la légende d'un couple. Elle.

05/2022

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Critique

Journal 1958-1959

En 1958, la maison d'édition Putnam s'apprête à publier aux Etats-Unis le chef d'oeuvre de Vladimir Nabokov, Lolita. Quelques mois avant la parution, l'auteur et son épouse, Véra Nabokov, pressentent que cette publication sera un tournant capital dans la carrière de Vladimir et décident de rendre compte des événements qui surviendront. Bien que quelques entrées soient écrites de la main de Vladimir, c'est principalement Véra qui tiendra ce journal jusqu'en août 1960. Elle y décrit le succès immédiat du roman, les sollicitations croissantes des journalistes, des éditeurs étrangers, des studios hollywoodiens, les demandes extravagantes des lecteurs et les diverses requêtes arrivant de toutes parts. Ce journal offre ainsi une perspective inédite sur l'effervescence créée dans la vie du couple par ce que Nabokov appelle "l'ouragan Lolita" . Il témoigne également du rôle déterminant que Véra a tenu dans la carrière littéraire de Nabokov, qui, sans doute à cause de la rareté de ses témoignages qu'elle a volontairement détruits, s'est trop souvent apparenté à celui d'une épouse silencieuse et effacée. Les pages du Journal, complètement inédites, démontrent qu'il n'en est rien et rendent compte pour la première fois de son engagement de chaque instant auprès de l'écrivain, de sa puissante clairvoyance, ainsi que de son humour vif, et parfois incisif.

10/2023

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Littérature française

Romans. 1952-1955

En publiant Casse-pipe dans la Pléiade en 1988, Henri Godard parlait de ce roman comme d'un texte "mutilé" et il déplorait "la perte du reste". Sans doute espérait-il que ce "reste" sortirait un jour des oubliettes. Rien ne permettait alors de prévoir que ce seraient des milliers de feuillets, concernant des projets romanesques inconnus (Guerre et Londres), ou attestés mais perdus (La Légende du roi René et La Volonté du roi Krogold), ou encore déjà publiés en partie (Casse-pipe), voire en totalité (Mort à crédit et Guignol's band), qui referaient surface, comme ce fut le cas dans l'été de 2021. Les manuscrits n'avaient donc pas été mis au feu : ils hibernaient. Leur importance est considérable. Tous concernent la première moitié de l'oeuvre romanesque de Céline. Pour l'essentiel, ce sont des récits autonomes, et non pas des "avant-textes" de romans publiés par leur auteur (mais quelques-uns relèvent de cette catégorie et ils sont passionnants). S'ils peuvent avoir l'apparence de brouillons, ils ne sont les brouillons que d'eux-mêmes. Ils ont (au moins) deux intérêts : ils favorisent une meilleure compréhension de la manière dont l'oeuvre romanesque de Céline s'est constituée, et ils valent pour eux-mêmes, comme des récits inattendus et captivants. Que nous apprennent-ils ? Par exemple que ce qu'on appelle le "cycle de Ferdinand" n'a pas toujours été composé de Mort à crédit, de Casse-pipe et de Guignol's band (1936-1944). Que Guerre, Londres et le manuscrit retrouvé de Mort à crédit jouent un rôle dans l'affaire. Que la légende du roi Krogold (ou René) n'a cessé de passionner Céline. Ou encore que des liens étroits unissent Guerre et Casse-pipe. Les thèmes et la tonalité des récits retrouvés sont immédiatement reconnaissables : si les textes sont encore, stylistiquement, en chantier, leur univers, lui, est entièrement célinien. La découverte, dans Guerre, de personnages et de situations que l'on connaissait par Casse-pipe est l'une des émotions fortes que peut éprouver un amateur de Céline. On en dirait autant de la rencontre avec le Dr Yugenbitz de Londres, prototype du Clodovitz de Guignol's band. Ou de la présence, dans un récit aussi étrange que Krogold, d'une idée centrale dès Voyage, celle de la vie vécue comme une agonie. Pour recueillir ces nouveautés, deux volumes de la Pléiade ont été remis en chantier. Dans le premier (1932-1934), les textes réapparus en 2021 figurent sous un intitulé, Textes retrouvés, qui traduit leur statut et rappelle qu'il s'agit de manuscrits, non de romans mis au point par Céline. De même, dans le deuxième (1936-1947), les séquences nouvelles de Casse-pipe sont réunies sous la rubrique Scènes retrouvées. Quant aux éditions des romans publiés du vivant de Céline, elles ont été revues et enrichies d'appendices nouveaux. Du manuscrit et du dactylogramme de Voyage, qui n'étaient pas accessibles dans les années 1980, il a été tiré des transcriptions révélatrices. Le passionnant manuscrit de travail de Mort à crédit,

05/2023

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Histoire de France

Les chemins de Diên Biên Phu

En août 1944, à la libération de Paris, Jean-Louis Rondy s'engage dans la 2e DB. Quelques jours plus tard, Jean Guêtre débarque en Provence en qualité de troupe de choc. Pierre Latanne, lui, se rappelle encore l'arrestation de son père par la Gestapo un an plus tôt et se réjouit à l'idée que ce dernier ait réussi à s'évader, même si depuis il doit vivre caché. A la même époque, Heinrich Bauer poursuit ses études en Allemagne, dans une Napola - une université d'élite réservée aux futurs cadres du parti nazi. Quant à Bernard Ledogar et à Jean Carpentier, ils vivent une enfance itinérante, au gré des aléas de la guerre. Qui pourrait imaginer le chemin que ces hommes ont déjà parcouru ? Et qui pourrait imaginer les circonstances qui, près de dix ans plus tard, les amèneront à combattre ensemble contre le Viêt-minh ? Jean-Louis Rondy sert alors comme médecin au 1er BEP, Pierre Latanne comme jeune officier au 5e BPVN. Heinrich Bauer est devenu sergent au 2e BEP, Bernard Ledogar parachutiste au 6e BPC et Jean Carpentier second maître navigant au sein de la flottille 28F de l'aéronavale. Ils ont tous été projetés dans la fournaise de Diên Biên Phu, à l'exception de Jean Guêtre, qui sert dans les commandos Nord Vietnam et opère dans le delta tonkinois, où la situation se détériore également de jour en jour. A travers le récit des parcours croisés de ces six jeunes hommes devenus soldats, jusqu'à la réunion de leurs destins dans le delta tonkinois, à Diên Biên Phu ou dans les camps de prisonniers, le lecteur découvre le portrait saisissant et dramatique de la France en guerre et de la guerre d'Indochine, mais aussi quelques-unes des innombrables tragédies individuelles endurées dans ce conflit.

04/2015

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Historique

Le chirurgien de Diên Biên Phu

En novembre 1953, Jacques Gindrey est affecté à l'antenne chirurgicale mobile de Diên Biên Phu. Durant 57 jours et 57 nuits, il soignera et opèrera les soldats blessés au front. L'afflux massif de blessés, sans possibilité d'évacuation aérienne ou terrestre, oblige les médecins des postes avancés à pratiquer des gestes chirurgicaux majeurs.

03/2022

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Guerre d'Indochine

Nous étions à Dien-Bien-Phu

La victoire du Viet-Minh à Dien-Bien-Phu le 7 mai 1954 a représenté un tournant majeur pour la France dans la guerre en Indochine. Cependant, cette défaite n'a fait que soulever davantage de questions et de mystères pour les Français, concernant la raison de la présence des troupes dans cette cuvette stratégique, ainsi que l'importance réelle de l'opération. Dans ce livre captivant, le commandant Pouget, un vétéran ayant vécu les moments cruciaux de la guerre d'Indochine sur le terrain et au sein des états-majors, offre une analyse exhaustive et perspicace de cette énigme historique. En fournissant des réponses claires et détaillées, cet ouvrage devient l'ultime source d'information pour ceux désireux de comprendre pleinement l'un des chapitres les plus tumultueux et poignants de l'histoire de l'Extrême-Orient après la Seconde Guerre mondiale. Jean Pouget (1920-2007) sort de Saint-Cyr pendant l'Occupation. Il rejoint le maquis en 1944. Aide de camp du général Navarre, il est parachuté à Dien-Bien-Phu à la veille de la capitulation de 1954 et fait prisonnier. Il quitte l'armée en 1960 et devient grand reporter au Figaro.

04/2024

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Histoire de France

"Les grandes vacances" d' un gosse de 20 ans en Algerie. 1957 - 1958 - 1959

Ce livre n 'est pas un récit historique des, faits de guerre ou des exploits de bravoure. Il a pour mission, tout simplement, de décrire la vie que des gosses de vingt ans ont eu à subir pendant de longs mois. Deux ans et demi passés dans une guerre qui aurait sans doute pu être réglée plus rapidement par des négociations plutôt que des effusions de sang. Le jeune Armand est revenu sain et sauf de cette guerre qui lui laissera à jamais des souvenirs indélébiles. Il dit par fois même " avoir honte d'avoir eu la chance d'en revenir ", vis-à-vis de ses camarades tués. Armand Guillot a souhaité, à travers cet ouvrage, retracer le plus sincèrement possible les 850 jours passés au sein du Premier Régiment de Chasseurs Parachutistes en Algérie. Une période de sa vie qu'il a vécue à travers les épreuves difficiles de la guerre. Une période qu'il a malgré tout su affronter grâce à l'amitié sans faille de ses camarades de combat, à la confiance et à la solidarité qui unissaient tous ces soldats. Le livre est préfacé par le colonel Coustaux, ancien commandant du premier Régiment des Chasseurs Parachutistes, dans lequel le jeune Armand Guillot accomplissait son service militaire. Il en décrit l'ambiance qui s 'en dégage : " j 'atteste de la valeur historique et humaine de ce récit, tout à fait remarquable par la sincérité du texte et par le nombre, la qualité et la diversité des photographies ".

11/2010

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Littérature étrangère

Livre des esquisses. 1952-1954

Entre 1952 et 1954, Jack Kerouac sillonne les Etats-Unis, de New York à San Francisco, et s'échappe au Mexique, au Maroc, ou encore à Londres et Paris. Ses notes, prises sur le vif, s'accumulent dans des carnets. La vie quotidienne en Caroline du Nord, le travail du serre-freins dans les dépôts de chemins de fer, les bruits dans les bois, les gens dans la rue, les filles, le vin, l'herbe... Orage approchant, brume grise, herbes folles, hôtels, bars, camions, lumières... Autant d'images et d'impressions qui composent le motif de ce Livre des esquisses.

05/2010

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Sciences politiques

Promotion Félix Eboué 1952-1954

La série des Cahiers consacrés aux promotions anciennes de l'ENA se poursuit ici avec le présent Cahier consacré à la promotion Félix Eboué (1952-1954). Ce numéro des Cahiers de l'Ena se distingue par la richesse des témoignages qui en constituent la partie la plus substantielle et qui fournissent de nombreuses informations sur la manière dont les élites administratives étaient formées. Arnaud Teyssier, dans sa contribution à ce douzième Cahier, souligne la place importante déjà prise par l'Ena dans la fonction publique en construction : "Nous pouvons saisir une institution neuve dans son essence, mais aussi une dynamique administrative en devenir".

08/2019

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BD tout public

Uderzo. L'intégrale 1951-1953

Dans tous les domaines, il existe une fracture entre un avant et un après, une frontière. Bref, une référence qui marque un changement catégorique. Dans l'univers de la bande dessinée, ce sommet, cette référence, c'est le tandem Goscinny-Uderzo. A eux deux, sur plus d'un quart de siècle de grande amitié et de complicité délirante, ils ont fait descendre la BD dans la rue pour la hisser au niveau d'un art. Les années 1951 à 1953 sont primordiales dans la vie d'Albert Uderzo. Il rencontre deux des scénaristes les plus talentueux du siècle et fait la connaissance d'une charmante jeune femme aux yeux verts, Ada, qui deviendra la femme de sa vie.   En 1951, Albert croise tout d'abord Jean-Michel CHARLIER avec lequel il collabore. On découvre dans ce volume les deux épisodes des aventures de Belloy : Chevalier sans Armure et La Princesse captive, publiés dans la presse enfantine.   Grâce à Charlier, René GOSCINNY est engagé dans la structure où travaille Uderzo. Les deux hommes se lient d'une solide amitié doublée d'une complicité professionnelle exceptionnelle et immédiate…"Nous avons très vite compris que nous nous complétions à merveille" se souvient Albert Uderzo. Dès 1951, ils imaginent ensemble les aventures d'Oumpah-Pah, un Indien confronté à l'Amérique moderne. Les premières planches sont même traduites en anglais pour les vendre aux Américains. On les découvre ici, dans leur intégralité, avec les dessins préparatoires. C'est drôle, efficace, et pourtant personne ne veut de ce projet qui restera des années dans les cartons.  En 1952, le tandem invente une histoire de pirates et de corsaires, Jehan Pistolet, qui est cette fois publié dans un supplément de presse du jeudi. Les 2 premiers épisodes complets sont rassemblés ici et restaurés dans leur fraîcheur originale.   Tout n'a pas toujours été pétillant au pays des bulles...Pour vivre, il faut aussi illustrer des chroniques pour les journaux à grand tirage. De 1951 à 1953, Uderzo illustrera la rubrique de savoir-vivre "Qui a raison ?" du magazine féminin Bonnes Soirées, d'abord sur des textes de Goscinny puis de Mony Lange. La finesse de son trait réaliste s'affirme, ainsi que son sens de la composition. Avec Mony Lange, qu'il ne rencontrera jamais, il illustre aussi la rubrique "Sa majesté mon mari", une petit merveille qui reflète les péripéties conjugales d'une famille rangée dans les années 50. Le trait est vif, le coup de pinceau sûr et spontané.   En 1953, un nouveau héros apparaît dans les colonnes de la presse enfantine : Marco Polo. Une série dessinée par Uderzo avec le scénariste Octave JOLY, qui commence tout juste sa carrière et n'a pas encore écrit les histoires de l'Oncle Paul. Au fil de ces 424 pages fabuleuses de planches soigneusement restaurées, de dessins inédits, de documents d'archives, de commentaires du maître, le talent d'Uderzo explose, le trait s'affirme et s'affine, les blagues fusent. Bien plus qu'une compilation de séries BD présentées ici dans leur intégralité, cette Intégrale est une merveilleuse malle aux trésors à découvrir !

10/2014

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Psychologie, psychanalyse

CORRESPONDANCE. Tome 3, 1950-1954

En 1950, Jung atteint ses soixante-quinze ans. C'est aussi le moment où, après les années d'approfondissement, en particulier du symbolisme alchimique, sa pensée en arrive à sa dernière efflorescence et où Jung débouche sur certaines de ses œuvres majeures, que ce soit le Mysterium Conjunctionis, La Synchronicité ou la Réponse à Job. Durant ces années 1950-1954, le penseur, le psychologue, l'homme Jung se réunissent indissociablement pour produire des thèses qui éclairent rétrospectivement ses études antérieures et en donnent de ce fait comme l'orientation fondamentale. Mêlant intimement l'audace de la pensée, une érudition quasi sans faille, l'expérience du clinicien, la rigueur du théoricien, ces thèses sont toutefois si neuves par rapport à son temps qu'elles font parfois scandale. Cette correspondance en porte le témoignage aigu. Dans ses lettres à Henry Corbin, Hermann Hesse, Karl Kerényi, Erich Neumann ou au théologien Victor White, on voit Jung expliquer et réexpliquer sans cesse ce qu'il a vraiment voulu dire, au-delà des malentendus et des lectures réductrices - en même temps qu'il maintient d'une façon intransigeante ses points de vue, qu'il a mis près d'un demi-siècle à élaborer dans leur dernière version. Et ce n'est pas le moindre mérite de cette correspondance, au ton souvent si libre, que de nous faire voir Jung par lui-même et de nous livrer ainsi, d'une certaine manière, le " vrai " Jung.

04/1994

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BD tout public

Uderzo. L'intégrale 1953-1955

En 1953, pour le tout jeune couple que forment Albert et Ada Uderzo, c'est le temps des vaches maigres... mais heureuses ! Albert travaille de cinq heures du matin à minuit : la passion dévorante pour le dessin l'habite depuis toujours. Entre 1953 et 1955, avec, entre autres, Jean-Michel Charlier et René Goscinny, Uderzo produit des planches humoristiques (ou non) par dizaines, et des illustrations époustouflantes de réalisme par centaines. Il dessine la troisième aventure du chevalier Belloy, Le Baron maudit, sur un scénario de Jean-Michel Charlier. Les 4 illustrations quotidiennes publiées dans La Libre Belgique entre 1953 et 1955 restent une parenthèse agréablement surprenante de réalisme dans l'oeuvre d'Uderzo. L'agrandissement de certaines de ces compositions mettent au jour des pépites et révèlent l'oeil cinématographique du dessinateur (plans en plongée, travellings...). Sans compter la diversité des sujets (histoire et actualité), la maîtrise des aplats noirs sur fond blanc... Valérie André, une héroïne de la guerre d'Indochine paraît en 1954 dans Bonnes Soirées, vraisemblablement sur un scénario de Jean-Michel Charlier. Les dessins sont au lavis pour imiter le roman-photo. Avec le troisième épisode des aventures de Jehan Pistolet, le duo Goscinny et Uderzo trouve son rythme de croisière et fonctionne à merveille. Le dessinateur est en phase avec le scénario bourré d'humour : les prémices d'Astérix sont là... En 1954, sur commande de La Libre Belgique, le tandem Goscinny-Uderzo crée Luc Junior, apportant à la BD humoristique un brin de fraîcheur. Une histoire de l'Oncle Paul, Le Fils du tonnelier, sera la seule collaboration d'Uderzo au journal Spirou. Enfin, un autre personnage est créé en 1954 : Bill Blanchart. Le scénario de Goscinny nous entraîne dans une chasse au requin et Uderzo démontre une nouvelle fois son aisance dans le style réaliste. Au fil de ces 424 pages fabuleuses de planches soigneusement restaurées, de dessins inédits, de documents d'archives, de commentaires du maître, le talent d'Uderzo explose, le trait s'affirme et s'affine, les blagues fusent. Bien plus qu'une compilation de séries BD présentées ici dans leur intégralité, cette intégrale est une merveilleuse malle aux trésors à ouvrir d'urgence !

10/2017

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Littérature anglo-saxonne

Livre des esquisses. (1952-1954)

Entre 1952 et 1954, Jack Kerouac sillonne les Etats-Unis, de New York à San Francisco, et s'échappe au Mexique, au Maroc, ou encore à Londres et Paris. Ses notes, prises sur le vif, s'accumulent dans des carnets. La vie quotidienne en Caroline du Nord, le travail du serre-freins dans les dépôts de chemins de fer, les bruits dans les bois, les gens dans la rue, les filles, le vin, l'herbe... Orage approchant, brume grise, herbes folles, hôtels, bars, camions, lumières... Autant d'images et d'impressions qui composent le motif de ce Livre des esquisses.

03/2022

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Guerre d'Indochine

Le Figaro Histoire N° 73, avril-mai 2024 : 1858-1954, L'Indochine française. De la conquête à Diên Biên Phu

Découvrez l'histoire hors norme de l'Indochine française> Des débuts de la conquête à la défaite de Dien Bien Phu, de l'explorateur du Mékong Francis Garnier à Hô Chi Minh, > Les meilleurs spécialistes explorent le développement économique de l'Indochine, se penchent sur les relations entre Français et Indochinois, décryptent enfin la montée de la contestation attisée par une position géopolitique instable entre Chine et Japon.

06/2024

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Guerre d'Indochine

Dien Bien Phu. Un coin d'Enfer

Le samedi 8 mai 1954, l'avion de commandement capte le tout dernier message expédié par les Français de Dien Bien Phu : "Sortie manquée stop ne puis plus communiquer avec vous stop et fin." La sortie d'"Isabelle" vient d'échouer et c'est bien la fin. La fin de la guerre d'Indochine et de la puissance coloniale française. Pour la première fois dans l'histoire, une guérilla a défait l'un des grands sur un champ de bataille. La perte de Dien Bien Phu en 1954, dont le siège aura duré 167 jours, aura des conséquences comparables à celles qui suivirent Waterloo, la Marne et Stalingrad. Comment en est-on arrivé à cette situation désespérée à la veille de la conférence de Genève ? Minutieusement, Bernard Fall,après avoir recueilli les témoignages des survivants des deux camps, interrogé les acteurs essentiels de ce drame comme Hô Chi Minh et Giap à Hanoi, et obtenu du ministre français des armées l'autorisation de consulter des documents de première importance encore tenus secrets, reconstitue la bataille. Il décrit l'assaut puis l'asphyxie de Dien Bien Phu par une guerre de tranchée qui rappelle Verdun, et nous conduit dans l'enfer du camp retranché où les blessés sont terrés avec la vermine dans d'obscurs boyaux. Il montre comment les 13 000 hommes de la garnison française, composée à 70 % de légionnaires, de Nord-Africains et de Vietnamiens, s'opposèrent aux 50 000 combattants Vietminh et aux 55 000 requis sans armes - hommes, femmes, vieillards.

03/2024

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Critique littéraire

Correspondance générale. Tome 10, 1951-1958

C'est la dernière période de la vie de Roger Martin du Gard. Son pessimisme grandit. Le bouleversement du monde et les convulsions internationales l'inquiètent. Les relations avec sa fille se détériorent. L'âge et ses misères l'accablent; il se plaint volontiers, avec humour souvent, de la "décrépitude de la carcasse"... Sa solitude de "vieil ours insociable et indépendant" s'accroît. Malgré divers témoignages de sympathie, il sait que son œuvre s'éloigne. Il se sent de plus en plus dépassé par son temps; mais, dans une époque de "guerres de religion", il s'obstine à plaider pour "la souveraineté de l'individu". Il profite de son roman toujours en chantier, sa " tapisserie de Pénélope", pour exprimer sa pensée. Il continue de converser avec les amis qui sont toujours là : Jean Denoël, Jean Schlumberger, Marcel Jouhandeau, André Malraux... Il s'appuie sur une solide amitié, celle de la "chère voisine", Marie Rougier. Il s'est fait de nouveaux amis parmi de jeunes écrivains qu'il conseille et encourage. Son temps est maintenant compté. Gide est mort en février 1951; d'autres disparaissent. Il est dans la "salle d'attente" et se "< résigne à l'inévitable". Le temps de l'inventaire est venu. Il prépare l'édition de ses Œuvres complètes, heureux d'y voir associé Camus. Il met en ordre ses manuscrits, classe ses anciennes correspondances, trie les documents amassés. Il fait ses valises, les fameuses "cantines" qu'il destine à la Bibliothèque Nationale. L'on suit avec émotion le détachement pathétique du vieil homme face à la mort, qui, jusqu'à la fin, reste fidèle à son principe : " consentir à soi-même ".

11/2006

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Histoire internationale

Algérie, la révolution trahie (1954-1958)

Messali Hadj, le président de l'Etoile nord-africaine (1926-1927), puis du Parti du peuple algérien (1937-1946), fonde en Algérie, en 1947, le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD). En 1952, Messali, pendant son voyage en Orient, prépare sur le plan politique, diplomatique et militaire la guerre d'indépendance. Il n'est pas suivi parla direction du MTLD d'Algérie qui s'est engagée dans la collaboration avec Jacques Chevallier (promoteur d'une politique néo-coloniale en Algérie). La crise du MTLD éclate. En juillet 1954, le MTLD est refondu au congrès d'Homu qui adopte le programme de Messali et charge le Conseil national de la révolution algérienne (CNRA) d'engager le parti dans la lutte armée. C'est alors que Boudiaf réunit un groupe pour former, avec l'aide de Nasser, le Front de libération nationale (FLN) qui veut fonder l'Algérie sur les principes islamiques. En novembre, le FLN lance une série d'attentats pour devenir l'interlocuteur algérien de la France. Mais Ben Boulatd, chef des Aurès, entre dans la révolution au nom de Messali. Il organise avec Zighout Youcef (chef de la Zone Il — Nord Constantinois — acquise au PPA) l'insurrection du 20 août 1955. Ahane Ramdane regroupe dans le FLN d'Algérie qu'il dirige tous les adversaires de la Constituante. Pour négocier avec Paris, il se démarque du Caire et engage une guerre féroce contre le MNA qui refuse de se dissoudre dans le FLN. En août 1956, au congrès de la Soummam, il dote le FLN d'une doctrine et d'une stratégie en rupture avec celles du mouvement nationaliste. Confronté, après l'envoi du contingent en Algérie, à une année puissante, il lance le terrorisme à Alger. Vaincu, il s'enfuit en Tunisie. Fin 1956, après l'agression de Suez, l'URSS et les Etats-Unis soutiennent le FLN et l'imposent comme l'interlocuteur de la France. En menant la guerre contre le MNA et le syndicat USTA, en caporalisant l'émigration et en lançant le terrorisme, le FLN a détruit le mouvement national créé par Messali. L'Algérie obtiendra son indépendance mais la révolution algérienne est morte en 1958. Avec ce livre, très documenté, Jacques Simon propose une lecture nouvelle de " la guerre d'Algérie ".

12/2018

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Cinéma

Chroniques d'Arts-Spectacles (1954-1958)

En janvier 1954, un jeune critique nommé François Truffaut publie un violent pamphlet qui dénonce la "tradition de qualité française" et préfigure la Nouvelle Vague. Le retentissement est tel qu'il déchaîne contre lui la jalousie virulente de nombreux confrères, mais lui ouvre les portes de l'hebdomadaire Arts-Spectacles. Truffaut y publiera plus de cinq cents articles en cinq ans : une critique directe et sans concession. Il cultive ses goûts, affiche ses dégoûts, et le temps lui donnera souvent raison... Pour Truffaut, écrire sur le cinéma, c'est déjà en faire, mais la critique n'est pour lui qu'un viatique. Dès août 1957, il s'en éloigne en réalisant Les Mistons et ses derniers articles évoquent déjà le regard d'un cinéaste...

03/2019