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De la pornographie en Amérique. La liberté d'expression à l'âge de la démocratie délibérative

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Sociologie

De la pornographie en Amérique. La liberté d'expression à l'âge de la démocratie délibérative

Existe-t-il un pays où l'on peut tout dire sans encourir de sanctions judiciaires ? Pour nous Européens. les Etats-Unis apparaissent comme cette terre promise où chacun est libre de s'exprimer sans entraves. Pourtant, en dépit de la puissance qu'y a acquise la liberté d'expression, on ne peut pas tout dire outre-Atlantique. Certes, dans le domaine des opinions politiques ou des questions dites d'intérêt général, les Américains se montrent les dignes héritiers des Lumières. Mais quand il s'agit de messages à contenu sexuel, ils se révèlent bien plus répressifs que les Européens : comment expliquer autrement qu'on puisse brûler la bannière étoilée mais qu'il soit interdit de prononcer le mot " fuck " à la télévision pendant les heures de grande écoute ? A travers une analyse passionnante des arrêts de la Cour suprême, Marcela Iacub explique avec brio ce double phénomène de libéralisation absolue de la parole politique et de répression des messages à contenu sexuel. Elle montre que l'exclusion de ces derniers du débat démocratique, loin d'être un problème marginal, risque de mettre en péril l'édifice de cette précieuse liberté, car elle implique une redéfinition de ce que parler veut dire. En d'autres termes, le sort réservé à la pornographie engage moins la protection des mineurs ou des femmes que l'idée même que nos démocraties se font de la parole, et donc de l'étendue comme de la puissance du débat public.

04/2010

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Philosophie

Images défendues. La liberté d'expression face à la pornographie

Comment justifier les limites de la liberté d'expression ? Par l'analyse des débats sur la pornographie, l'ouvrage y apporte une réponse argumentée et avance des critères pour évaluer la nocivité des mots et des images.

02/2019

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Sciences politiques

Quelle démocratie délibérative ?. La démocratie directe délibérative : bilan et perspectives

Nous poursuivons dans ce deuxième volume la démonstration du dépassement nécessaire et urgent de la "représentation" par la démocratie directe délibérative. Ni l'architecture territoriale et institutionnelle, ni la Nation, ni la Citoyenneté, ni l'Etat n'échapperont à cette révolution. Les sciences sociales, contraintes de sortir de leur immobilisme et de leur pseudo "neutralité axiologique" , devront cesser d'ignorer cette explosion d'exigence : la démocratie directe délibérative et sociale frappe à la vitre. Protagoras ne nous l'avait-il pas annoncé ? La politique s'enseigne et le peuple souverain s'apprête à envahir la scène de l'histoire.

11/2022

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Histoire internationale

De la démocratie en Amérique

" J'avoue que dans l'Amérique j'ai vu plus que l'Amérique ; j'y ai cherché une image de la démocratie elle-même, de ses penchants, de son caractère, de ses préjugés, de ses passions ". La gloire de Tocqueville n'est pas seulement celle d'un analyste politique exceptionnel ; c'est aussi, depuis la récente redécouverte de son oeuvre, celle d'un philosophe politique qui serait en même temps un classique de la sociologie, et qui pourrait aider à comprendre les problèmes qui se posent constamment dans les démocraties modernes. L'égalité des conditions, l'individualisme, le despotisme démocratique, les relations entre maîtres et serviteurs, l'esprit de liberté et l'esprit de religion, autant de notions qui dessinent aujourd'hui encore les contours d'une philosophie de la démocratie.

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Textes commentés

De la démocratie en Amérique

"J'avoue que dans l'Amérique j'ai vu plus que l'Amérique ; j'y ai cherché une image de la démocratie elle-même, de ses penchants, de son caractère, de ses préjugés, de ses passions". La gloire de Tocqueville n'est pas seulement celle d'un analyste politique exceptionnel ; c'est aussi, depuis la redécouverte de son oeuvre, celle d'un philosophe politique qui serait en même temps un classique de la sociologie, et qui pourrait aider à comprendre les problèmes qui se posent constamment dans les démocraties modernes. L'égalité des conditions, l'individualisme, le "despotisme" démocratique, les relations entre maîtres et serviteurs, l'esprit de liberté et l'esprit de religion, autant de notions qui dessinent aujourd'hui encore les contours d'une philosophie de la démocratie.

04/2023

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Presse, audiovisuel

La liberté d'expression

DROIT BELGE La communication est partout, sur tous les supports, de la parole à Twitter, en passant par le dessin, la photo ou la vidéo. L'expression est libre, mais quelle est cette liberté et quelles sont ses limites ? C'est quoi la vie privée, l'image, l'honneur, la présomption d'innocence, la dignité humaine, la discrimination, le racisme, le sexisme, la violence, la protection des mineurs, l'objectivité ou la publicité ? Cette nouvelle édition de l'ouvrage La liberté d'expression. Pour qui, pour quoi, jusqu'où ? complètement revue et mise à jour, explore les règles de contenu applicables à toute personne qui s'exprime (journaliste professionnel ou non, artiste, publicitaire, blogueur, facebookeur, youtubeur...), qu'elle soit un enfant de 13 ans ou un dirigeant d'entreprise, célèbre ou anonyme, qu'elle communique un fait, une idée ou une opinion, quels que soient le sujet (politique, culture, sport...) et le mode de diffusion (affichage, presse écrite, cinéma, radio, télévision, Internet, réseaux sociaux...). Nourri de nombreux exemples réels ou fictifs, l'ouvrage se veut résolument pratique et didactique, au profit du plus large public. Il vise à promouvoir une vraie liberté d'expression pour tous et à développer une véritable éducation aux médias afin de nourrir l'esprit critique de chacun et chacune.

12/2023

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Poésie

La Rage de l'expression

Poèmes en prose, brouillons, réflexions sur la poésie, fragments de correspondance : l'auteur du Parti Pris des choses nous fait entrer dans son atelier de création. Comment décrire le monde qui nous entoure, trouver le mot juste pour transcrire notre expérience de la nature, du monde végétal, du règne animal ? L'écrivain nous dévoile sa méthode mais aussi son éthique : afin de renouer avec le monde, afin d'élargir nos existences, nos mots ne doivent pas dominer les choses mais les épouser. Splendide leçon de littérature pour notre temps, La Rage de l'expression nous montre que toute manière d'écrire est aussi une manière de vivre. A retenir : Repères chronologiques ; Francis Ponge et son temps ; La structure du recueil ; Les thèmes clés de La Rage de l'expressionDossier sur l'oeuvre et sur le parcours associé, "Emancipations créatrices" : - Pourquoi lire La Rage de l'expression aujourd'hui ? - Histoire littéraire et présentation de La Rage de l'expression- Les mots importants du recueil - Deux groupements de textes- Prolongements artistiques- Exercices d'appropriation- Points de méthodeDe nombreux exercices rédigés et guidées pour préparer l'écrit (le commentaire, la dissertation, la contraction de texte) et l'oral du Bac (les analyses linéaires et la grammaire).

04/2023

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Sciences politiques

La démocratie délibérative. De meilleures politiques publiques grâce à l'intelligence collective

L'urgence écologique, le développement éthique de l'intelligence artificielle, le stockage et la maîtrise de l'énergie... Tels sont les défis majeurs auxquels la France est confrontée et qui impliquent des transformations profondes de notre société. Répondre à ces enjeux s'annonce d'autant plus difficile que notre système démocratique est en crise : défiance envers les institutions et leurs élus, abstention sans précédent et polarisation de la vie politique en sont des symptômes préoccupants. Inquiets de cette situation et conscients de leurs responsabilités, trois ingénieurs du Corps des mines proposent par cet ouvrage d'étudier une nouvelle forme de démocratie : la démocratie délibérative. A visée pédagogique, il permet tout d'abord de mieux comprendre ce qu'est la démocratie délibérative en s'appuyant sur son histoire, ses principes et des exemples concrets. Il propose un cadre d'emploi clair pour faire émerger l'intelligence collective au service des politiques publiques et dans le respect des institutions existantes. Les auteurs dessinent une voie profondément enthousiasmante vers un renouveau démocratique et des politiques publiques plus justes et plus efficaces, voie qu'ils nous invitent à défendre avec détermination.

02/2023

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Philosophie

Sauver la liberté d'expression

Jusqu'où ? Jusqu'où laisser les apprentis censeurs d'aujourd'hui définir ce qu'on peut dire et ce qu'il faut taire ? Jusqu'où tolérer que défoulements et protestations envahissent le monde numérique ? Jusqu'où supporter que des extrémistes privatisent les règles de la parole, refusent le débat et installent leur hégémonie ? La parole publique est déjà l'objet d'un rapport de forces, elle sera demain l'enjeu d'un conflit. Le temps des injonctions est révolu, il faut désormais résister. La parole fait mal, change le seuil du tolérable et peut même réduire au silence. Il est donc légitime de la limiter, mais au plus près des délits et sans censure préventive. Bien sûr, on peut tout dire, mais pas n'importe comment et à condition de ne pas vouloir être seul à parler. Le concept moderne de liberté d'expression fut forgé entre le xviie et la fin du xviiie siècle. Les outils numériques, le multiculturalisme, la démocratisation de la parole l'ont rendu peu à peu inadéquat pour régler la parole publique. Fidèle à la tradition libérale, ce livre revient sur l'histoire de la liberté d'expression et en renouvelle le sens, comme la garantie de la plus grande diversité de points de vue. Pour la défendre, une philosophie des limites, des concepts sobres, des moyens inventifs seront plus utiles qu'une croisade. Ne pas se lamenter sur l'état des choses, mais combattre pour ne pas nous retrouver un cadenas sur la bouche et une prothèse dans la tête.

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Faits de société

Sauver la liberté d'expression

"Une stimulante exploration du champ de nos libertés [... ]" Le Monde Jusqu'où ? Jusqu'où laisser les apprentis censeurs d'aujourd'hui définir ce qu'on peut dire et ce qu'il faut taire ? Jusqu'où tolérer que défoulements et protestations envahissent le monde numérique ? Jusqu'où supporter que des extrémistes privatisent les règles de la parole, refusent le débat et installent leur hégémonie ? La parole publique est déjà l'objet d'un rapport de forces, elle sera demain l'enjeu d'un conflit. Le temps des injonctions est révolu, il faut désormais résister. La parole fait mal, change le seuil du tolérable et peut même réduire au silence. Il est donc légitime de la limiter, mais au plus près des délits et sans censure préventive. Bien sûr, on peut tout dire, mais pas n'importe comment et à condition de ne pas vouloir être seul à parler. Le concept moderne de liberté d'expression fut forgé entre le xviie et la fin du xviiie siècle. Les outils numériques, le multiculturalisme, la démocratisation de la parole l'ont rendu peu à peu inadéquat pour régler la parole publique. Fidèle à la tradition libérale, ce livre revient sur l'histoire de la liberté d'expression et en renouvelle le sens, comme la garantie de la plus grande diversité de points de vue. Pour la défendre, une philosophie des limites, des concepts sobres, des moyens inventifs seront plus utiles qu'une croisade. Ne pas se lamenter sur l'état des choses, mais combattre pour ne pas nous retrouver un cadenas sur la bouche et une prothèse dans la tête. Un essai riche et charpenté - L'Express.

08/2022

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Histoire internationale

De la démocratie en Amérique. Tome 1

Tout dans l'œuvre de Tocqueville se rattache plus ou moins directement à un problème unique : dans les sociétés occidentales entraînées par un processus providentiel de démocratisation, la liberté de chaque homme pourra-t-elle subsister ? Si l'idée centrale est une, les périls dénoncés sont multiples, et depuis 1930 les commentateurs ont mis l'accent sur tel aspect ou tel autre. D'abord, au temps des fascismes occidentaux, ils ont valorisé le refus du totalitarisme, sacrifice de la liberté à un égalitarisme brutal. Depuis la chute de ces régimes, ils ont paraphrasé la vision de Tocqueville des périls insidieux d'une société de consommation qui invite chaque citoyen de toute solidarité ; et ils ont mis en valeur les pages où Tocqueville montre le danger corrélatif de la substitution aux décisions librement discutées, d'un bureaucratisme tout-puissant et stérile. Tocqueville, observant l'enfance des démocraties modernes, y avait diagnostiqué les germes de maux qui se sont développés avec leur croissance.

09/2008

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Sciences politiques

De la démocratie en Amérique. 2 volumes

Individualisme, centralisation et décentralisation, commercialisation de la littérature et des arts, obsession du bien-être matériel, concentration des capitaux industriels... autant de signes d'une modernité que Tocqueville annonçait il y a cent cinquante ans et étudiait avec une acuité de vues remarquable dans la Démocratie en Amérique. Cette première édition historico-critique, qui commémore la publication de la partie finale de la Démocratie en Amérique en 1840, offre pour la première fois aux lecteurs un texte revu et corrigé à l'aide du manuscrit original, de nombreuses variantes et des fragments inédits, des extraits de notes et brouillons utilisés pendant le temps de la rédaction, des documents laissés par le compagnon de voyage de Tocqueville, Gustave de Beaumont. Ces textes neufs travaillent à donner de la pensée d'Alexis de Tocqueville un aperçu plus complet, dynamique, et parfois inattendu. Ils éclairent le rôle joué par la famille et les amis de l'auteur à l'occasion de la rédaction et des différentes révisions apportées au livre. Ils permettent de reconstituer en partie les transformations successives du texte, des brouillons au manuscrit définitif.

02/1990

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Histoire internationale

De la démocratie en Amérique. Tome 2

Tout dans l'œuvre de Tocqueville se rattache plus ou moins directement à un problème unique : dans les sociétés occidentales entraînées par un processus providentiel de démocratisation, la liberté de chaque homme pourra-t-elle subsister ? Si l'idée centrale est une, les périls dénoncés sont multiples, et depuis 1930 les commentateurs ont mis l'accent sur tel aspect ou tel autre. D'abord, au temps des fascismes occidentaux, ils ont valorisé le refus du totalitarisme, sacrifice de la liberté à un égalitarisme brutal. Depuis la chute de ces régimes, ils ont paraphrasé la vision de Tocqueville des périls insidieux d'une société de consommation qui invite chaque citoyen à se retirer dans le confort d'une vie privée dépourvue de toute solidarité ; et ils ont mis en valeur les pages où Tocqueville montre le danger corrélatif de la substitution aux décisions librement discutées, d'un bureaucratisme tout-puissant et stérile. Tocqueville, observant l'enfance des démocraties modernes, y avait diagnostiqué les germes de maux qui se sont développés avec leur croissance.

10/2007

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Droit

La contre-démocratie. La politique à l'âge de la défiance

L'idéal démocratique règne désormais sans partage, mais les régimes qui s'en réclament suscitent partout de vives critiques. L'érosion de la confiance dans les représentants est ainsi l'un des problèmes majeurs de notre temps. Mais, si les citoyens fréquentent moins les urnes, ils ne sont pas pour autant devenus passifs : on les voit manifester dans les rues, contester, se mobiliser sur Internet... Pour comprendre ce nouveau janus citoyen, cet ouvrage propose d'appréhender les mécanismes d'institution de la confiance et l'expression sociale de la défiance comme deux sphères et deux moments distincts de la vie des démocraties. L'activité électorale-représentative s'organise autour de la première dimension : c'est elle qui a été classiquement étudiée. Mais la seconde n'a jamais été explorée de façon systématique. C'est à quoi s'attache Pierre Rosanvallon en proposant une histoire et une théorie du rôle structurant de la défiance dans les démocraties. Ce renversement radical de perspective conduit à explorer un continent politique longtemps inaperçu : celui de la " contre-démocratie ". Cette dernière résulte d'un ensemble de pratiques de surveillance, d'empêchement et de jugement au travers desquelles la société exerce des pouvoirs de correction et de pression. À côté du peuple-électeur, elle donne voix et visage aux figures d'un peuple-vigilant, d'un peuple-veto et d'un peuple juge. C'est là sa vertu, mais aussi son problème. Car, à trop valoriser les propriétés de contrôle et de résistance de l'espace public, elle peut aussi faire le jeu du populisme et de " l'impolitique ", entravant la formulation positive d'un monde commun.

09/2006

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Histoire des Etats-Unis (1776

Thomas Jefferson. De la liberté en Amérique

Thomas Jefferson (1743-1826), issu de la petite aristocratie de Virginie, rédigea la Déclaration d'Indépendance. Il fut ambassadeur à Paris pendant les débuts de la Révolution, principal collaborateur de Washington, fondateur du parti démocrate et président des Etats-Unis (1801-1809). Homme des Lumières, doté d'une culture universelle, il fut un architecte et un inventeur de génie. Apôtre de la Liberté, partisan de la laïcité de l'Etat, il fut publiquement hostile à l'esclavage mais considéra que son abolition était impossible. Il utilisa des esclaves toute sa vie et eut secrètement plusieurs enfants avec l'une d'entre eux, Sally Hemings. Ayant acheté à Bonaparte la Louisiane qu'il fit explorer par Lewis et Clark, il considéra comme inévitable et nécessaire l'expulsion des tribus indiennes. Bien qu'il niât toute sa vie la moindre ambition politique, il fut pendant 40 ans le principal acteur des turbulents et fragiles débuts de la jeune Amérique. Cette biographie, qui s'appuie sur les sources les plus récentes, cherche à comprendre les contradictions de l'homme à l'origine de la démocratie américaine moderne, fondée sur la décentralisation et le fédéralisme, et qui à la fin de sa vie jugea inévitable la guerre de Sécession. Né en 1947 à Nîmes, Yves Mossé fut major de la section Service Public de Sciences Po Paris en 1969 puis élève de l'ENA. A 17 ans, il part étudier à Seattle et se passionne pour l'histoire des Etats-Unis qu'il parcourt depuis plus de 50 ans, tout en menant une carrière de fonctionnaire. Auteur de Theodore Roosevelt La Jeune Amérique, il publie aujourd'hui une biographie de Thomas Jefferson avant d'en achever deux autres, sur Richard Nixon et sur Ulysses Grant.

05/2021

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Droit

Démocratie ? Démocraties ! Les formes renouvelées de la démocratie

Il serait vain de chercher l'origine de la notion de démocratie, comme d'en proposer une seule définition, voire d'essayer d'en sérier toutes les manifestations. Sous ce terme se dessinent en réalité différentes formes d'exercice du pouvoir et donc de souveraineté du peuple, dont certaines sont plus persistantes, même si elles sont souvent renouvelées. Ainsi en est-il de la démocratie représentative, de la démocratie directe et de la démocratie participative. La première, qui constitue le modèle d'une conception universaliste, est souvent dite en crise, la deuxième est désirée mais peu appliquée, et la troisième, présentée comme un substitut ou un complément des deux autres, prendrait mieux en compte la diversité des citoyens. Nonobstant les débats, souvent d'ordre politique, sur les formes de la démocratie, il semble aujourd'hui que la notion les rassemble finalement toutes, dès lors qu'elles peuvent légitimer les institutions, les pouvoirs et les normes. Mais encore convient-il de s'assurer que la concurrence des formes n'affaiblisse pas la démocratie tout entière.

10/2019

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Pléiades

Oeuvres. Tome 2, De la démocratie en Amérique

Dans La démocratie en Amérique de 1835, Tocqueville brosse le tableau de la seule véritable société démocratique de son temps ; il en décrit la réalité et en analyse, avec une lucidité confondante, le devenir. Puis il lit : Pascal, Montesquieu, Rousseau nourrissent les réflexions d'où sort, en 1840, la seconde Démocratie. Le nouveau livre, dont l'Amérique est moins le sujet que la toile de fond, définit le type idéal de la démocratie et les perspectives offertes à cette idée dans les sociétés modernes. Il veut répondre aux interrogations d'une époque. Mais cent cinquante ans plus tard, alors que les circonstances qui avaient suscité ces interrogations ont disparu, questions et réponses conservent leur pertinence. L'enjeu était considérable. Il le demeure. Les survivants de 1793 avaient de la peine à concevoir que la démocratie pût déboucher sur autre chose que la tyrannie du peuple. Tocqueville, "aristocrate vaincu et convaincu que son vainqueur a raison" (Guizot), ne se voile pas la face : il évoque le péril du despotisme administratif, qui fait des individus les esclaves du pouvoir ; il peint les dangers de l'individualisme, d'où naît le désintérêt pour la chose publique ; mais surtout il rompt avec l'idée que les mêmes causes produisent toujours des effets analogues : il délivre un message d'espoir. Son ouvre, qui révèle la nécessité et la fragilité des équilibres démocratiques, est une leçon pour aujourd'hui.

02/1992

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Sciences politiques

La démocratie ne peut pas être représentative !. La démocratie directe délibérative : bilan et perspectives

Cet ouvrage en deux tomes a une ambition : démontrer que l'ère de la "représentation" en démocratie politique est morte et que la démocratie directe délibérative doit et peut la renvoyer à l'histoire. De l'Athènes du Ve siècle avant J. -C. jusqu'au Rojava, de nombreuses "fulgurances historiques" ignorées de l'idéologie officielle en expriment les conditions de possibilité. Avec ce premier volume, nous présenterons des institutions qui peuvent devenir très vite des formes non représentatives de fonctionnement politique, économique et social : l'hôpital public, les coopératives de production et les partis politiques. Un deuxième volume poursuivra la démonstration avec d'autres institutions dont l'Etat. Il est clair que la science et la sociologie politiques ne tarderont pas à basculer dans l'étude et la théorisation de la démocratie directe délibérative, nouveau modèle politique pour le XXIe siècle.

11/2022

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Critique littéraire

L'empêchement de la littérature. Sur la liberté d'expression et de pensée

L'Orwell essayiste a écrit de très nombreux essais, la plupart parus dans la presse de l'époque. Peu cependant traitent directement de la liberté d'expression et de pensée, thèmes chers s'il en est à l'auteur de La Ferme des Animaux et de 1984. Dans ce petit texte offensif, prononcé à l'occasion d'un événement en faveur de la liberté de la presse, Orwell s'insurge contre les discussions sur le sexe des anges quand elles ne sont pas de franches louanges envers le communisme soviétique et l'URSS. Il se livre ensuite à un plaidoyer prémonitoire et lucide sur la nature du totalitarisme et ses rapports avec la liberté d'expression, les écrivains et la littérature en tant que telle - la littérature avait en effet toujours été la passion d'Orwell, qui n'écrirait 1984 que quelques années plus tard. C'est dans ce texte qu'il faut lire la défense qu'en fait Orwell, dans des termes et au moyen d'analyses qui n'ont rien perdu de leur pertinence aujourd'hui.

07/2020

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Droit

L'AVENIR DE LA LIBERTE. La démocratie dans la mondialisation

L'ambition démocratique doit-elle renoncer devant les prétentions du marché ? Les Etats-nations sont concurrencés par des acteurs nouveaux (entreprises, ONG...), mais doit-on pour autant abdiquer tout espoir d'inventer les citoyens de la mondialisation ? Jean-Marie Guéhenno analyse les nouveaux circuits du pouvoir à l'âge des réseaux et redéfinit les enjeux d'un débat démocratique renouvelé. Dans un monde où la géographie compte moins, les frontières ne définissent plus une communauté politique, et l'opposition entre intérêts publics et intérêts privés ne suffit plus à délimiter le territoire de la politique. Quel sera le ciment des communautés de l'avenir ? Entre l'expérience américaine de la démocratie fondée sur des communautés d'élection et l'expérience européenne ancrée dans des communautés héritées, l'avenir de la liberté passe par la recherche d'un nouvel équilibre entre le contrat et la mémoire, entre la liberté de l'individu et le besoin d'appartenance du citoyen.

08/1999

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Sciences historiques

De la démocratie en Amérique ; Souvenirs ; L'Ancien Régime et la Révolution

Alexis de Tocqueville (1805-1859) reste l'indispensable passeur pour l'Amérique, le maître incontesté de ceux qui vont y étudier la démocratie libérale.

02/2015

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Français

Francis Ponge. La Rage de l'expression

"Mon oeuvre au bac" , une nouvelle collection de cahiers d'activités pour comprendre l'essentiel des oeuvres au programme de français et se préparer efficacement au baccalauréat. Chaque cahier propose : Des quiz corrigés. Des questions sur l'ensemble de l'oeuvre et des analyses de textes. Des activités pour bien saisir le contexte culturel et historique de l'oeuvre. Des cartes mentales pour aider les élèves à retenir l'essentiel. Des sujets guidés corrigés pour se préparer à tous les exercices du bac oral et écrit : explication linéaire, question de grammaire, entretien avec l'examinateur, dissertation et commentaire. Des pages dédiées aux lectures personnelles et un carnet de lecture pour rendre compte de ses impressions de lecteur. Des ressources audio : des bilans de l'oeuvre en trois étapes et des exemples à suivre pour s'entraîner à l'oral du bac. Des podcasts à écouter pour retenir l'essentiel. Ce cahier est utilisable quelle que soit l'édition de l'oeuvre prescrite par l'enseignant. Les cahiers publiés en 2023 : Arthur Rimbaud, Les Cahiers de Douai (voies générale et technologique) Francis Ponge, La Rage de l'expression (voies générale et technologique) Hélène Dorion, Mes forêts (voies générale et technologique)

05/2023

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Petits classiques parascolaire

Liberté chérie. 40 auteurs défendent la liberté d'expression

Le 7 janvier 2015, deux hommes ouvrent le feu sur les journalistes de Charlie Hebdo : ils les accusent d'avoir insulté Mahomet en publiant des caricatures du Prophète en 2006. La liberté d'expression, pourtant gravée dans le marbre de la loi, apparaît plus que jamais fragile. Une urgence : comprendre ce qu'est ce droit, en quoi il est fondamental, et tenter d'appréhender ses contours. Quelles sont les conséquences concrètes de la liberté d'expression ? Par qui et pourquoi est-elle réprimée ? Quelles sont ses limites juridiques ? Peut-on rire de tout ? Recourant à diverses modalités argumentatives, les textes de cette anthologie sont autant de supports pour apprendre à penser ces questions essentielles.

01/2016

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Droit

Penser la liberté, penser la démocratie

" Jamais les hommes n'ont eu autant de motifs de ne plus s'entretuer. Jamais ils n'ont eu autant de motifs de se sentir associés dans une seule et même entreprise. Je n'en conclus pas que l'âge de l'histoire universelle sera pacifique. Nous le savons, l'homme est un être raisonnable mais les hommes le sont-ils ?" Raymond Aron, L'Aube de l'Histoire universelle, 1960. " L'héritage d'Aron, c'est un état d'esprit, une éthique intellectuelle, un engagement de citoyen. L'état d'esprit réside dans la volonté de comprendre avant de juger en pensant le monde tel qu'il est et non tel qu'on le rêve. L'éthique intellectuelle passe par le respect des faits et l'impartialité dans la discussion. La posture mêle indissociablement le savant et le combattant de la liberté politique, qui "contribue à rendre les hommes dignes d'elle, à en faire des citoyens, ni conformistes ni rebelles, critiques et responsables", Nicolas Baverez.

10/2005

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Philosophie du droit

La liberté d'expression publicitaire. Réflexions critiques

L'instauration d'une véritable alliance entre les droits fondamentaux et le marché par l'extension de l'article 10§1 de la CEDH au discours publicitaire pourrait menacer la majesté de l'instrument conventionnel. Dépassant l'étonnement et les critiques suscités par la fondamentalisation de la publicité commerciale, cette étude se penche sur le poids réel que pourrait avoir la liberté d'expression dans un domaine aussi complexe que celui de la publicité commerciale. L'enjeu est de savoir si l'extension de cet article à ce domaine s'avère judicieuse. De l'étude des aboutissements de la fondamentalisation du discours publicitaire sur le terrain de la liberté d'expression publicitaire de l'émetteur, il apparaît que les risques de marchandisation et de banalisation de la liberté d'expression sont très présents. Afin de conjurer ces risques, une étude prospective menée sur le terrain de la liberté de réception publicitaire était nécessaire et elle s'est avérée fructueuse. Envisagée du point de vue de la réception, l'extension de l'article 10§1 de la CEDH semble produire des effets juridiques susceptibles de contribuer à la moralisation de la publicité commerciale.

04/2022

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Sciences politiques

La démocratie comme liberté. Démocratie, représentation et monarchie de l'environnement urbain

L'auteur aborde la modernité à la lumière du monde grec, c'est-à-dire comme une phase de celui-ci, qui, constitué en cosmosystème anthropocentrique, a réalisé depuis la haute Antiquité jusqu'au seuil du xxe siècle un parcours politique complet, avant de passer de la cité à l'Etat-nation. Par comparaison, la modernité, loin d'avoir atteint la démocratie et la perfection anthropocentrique, et donc la fin de son évolution, reproduit simplement à l'échelle de l'Etat-nation un segment, antérieur à la période classique, du parcours du cosmosystème hellénique : le système politique moderne n'est encore qu'une monarchie élective, la représentation et la démocratie étant des étapes qui restent à atteindre. En soulevant ce paradoxe, l'auteur apporte à la science les prémisses axiomatiques dont elle a besoin : la conceptualisation et une typologie des phénomènes, la biologie évolutive de l'être social, une méthode qui confère à ses conclusions une applicabilité universelle. Suivre cette voie amènera la modernité à reconnaître ce qu'elle est vraiment et la dotera à nouveau d'un avenir.

01/2023

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Sciences politiques

Violence : non. Les démocraties à l'épreuve de la liberté

Les espoirs d'un développement économique et social continu et durable, nés de la chute du mur de Berlin, sont déçus. Au lieu de cela, la violence ressurgit au sein des démocraties occidentales, sous des formes anciennes ou nouvelles. Simultanément, le pouvoir de l'Etat, dont pourtant le rôle régalien est de la contenir, s'affaiblit, sous l'effet d'une économie de marché libérée. Cette dernière, de son côté, la justifie, lorsqu'elle ne la promeut pas au travers des nécessités de la guerre économique. Pour résoudre cette contradiction, il faut que soient mieux compris les ressorts de la violence. Les notions de narcissisme des petites différences, introduites par Sigmund Freud, ainsi que de désir mimétique et de bouc émissaire, telles que René Girard les a développées, sont toujours pertinentes. Elles se révèlent d'une grande utilité, à condition toutefois d'éclairer les motivations, profondes, auxquelles elles renvoient ou répondent. Les connaissances scientifiques actuelles nous le permettent. Un nouveau regard devient alors possible, qui permet non seulement de proposer une éthique de la violence, mais aussi de confirmer la responsabilité sociale et politique des acteurs économiques.

08/2018

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Droit comparé

Les mutations de la liberté d'expression en droit francais et étranger

Jadis, la protection des droits et libertés était conçue comme devant être assurée en priorité contre les autorités publiques. Aujourd'hui, les plus grands dangers contre la liberté viennent, plus encore, d'une multitude de pouvoirs et d'acteurs privés. Le droit positif s'en préoccupe depuis longtemps sous l'angle du droit pénal et du droit civil, car la liberté civile est protégée, d'abord, par les lois. Mais il arrive que la protection des droits et libertés soit défaillante, parce que le législateur n'a pas compétence pour agir - cas fréquent dans les structures composées d'Etats - ou parce que des lois existent, tout en étant insuffisantes, incomplètes, voire lacunaires. Dans de telles situations, que peuvent faire les juges ? Quelles méthodes utilisent-ils dans les sphères où se côtoient les citoyens sans relation directe avec le pouvoir politique : la vie sociale et la vie professionnelle ? Ces méthodes sont-elles différentes selon qu'il s'agit de juges de droit privé ou de juges de droit public ? Les juges constitutionnels opèrent-ils différemment ? Faut-il distinguer selon que le système juridique dont ils relèvent appartient aux pays de droit écrit ou aux pays de common law ?

03/2021

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Littérature française

Traité de la liberté de l'âme

"Traité de la liberté de l'âme" est une oeuvre philosophique de Bernard le Bovier de Fontenelle, publiée en 1682. Dans ce traité, Fontenelle explore la nature de la liberté individuelle, en particulier dans le contexte de la liberté de pensée et de croyance. Fontenelle examine les différentes conceptions de la liberté de l'âme qui étaient discutées à son époque, en se penchant sur des questions telles que la relation entre la liberté individuelle et les lois divines ou naturelles, ainsi que les implications de la liberté de conscience pour la société et la politique. Ce traité est significatif car il contribue aux débats philosophiques de l'époque sur la liberté individuelle et la tolérance religieuse, et il témoigne de l'influence croissante des idées des Lumières sur la pensée européenne du XVIIe siècle.

04/2024

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Notions

Espace public et démocratie délibérative : un tournant

Dans L'espace public (1962) Jürgen Habermas montrait comment à partir du XVIII ? siècle le principe de Publicité avait défini un nouvel espace politique au sein duquel s'opérait une médiation entre la société et l'Etat, sous la forme d'une "opinion publique" qui visait à transformer la nature de la domination. A travers les discussions publiques ayant pour objet des questions d'intérêt général, l'autorité politique était soumise au tribunal d'une critique rationnelle. Mais bientôt, à l'heure des démocraties de masse, Habermas constatait (en 1990) que l'interpénétration des domaines privé et public conduisait à une manipulation de la Publicité par des groupes d'intérêts et à un singulier désamorçage de ses fonctions critiques subverties en un principe d'intégration. Aujourd'hui, Habermas radicalise son analyse. Les réseaux sociaux effacent pour certains de leurs utilisateurs la délimitation constitutive entre sphère privée et sphère publique : chacun peut parler individuellement comme auteur d'une parole publique. Si dans l'espace public traditionnel, il fallait, pour devenir un tel auteur, se soumettre à la médiation des médias qui mesuraient la vérité, la rationalité et la cohérence logique de la parole, avec les réseaux sociaux la position d'auteur est immédiatement acquise pour chacun. Cette publicité immédiate de la parole intime et privée conduit à l'érosion des critères de rationalité". Maintenir une structure médiatique permettant à l'espace public de rester un espace inclusif et permettant à la formation de l'opinion et de la volonté publiques de conserver son caractère délibératif ne relève donc absolument pas du simple choix politique : il s'agit d'un impératif proprement constitutionnel".

02/2023