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DEMAIN L'EMPLOI. Travail, emploi et salariat, quelle nouvelle dynamique ?

Extraits

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Economie

DEMAIN L'EMPLOI. Travail, emploi et salariat, quelle nouvelle dynamique ?

Comment relancer la création d'emploi ? Certains préconisent une baisse massive des cotisations patronales, d'autres croient aux vertus de la réduction du temps de travail. Les points de vue fleurissent sans pour autant appréhender l'emploi dans l'ensemble de ses dimensions, sociétales, macro-économiques, micro-économiques... Comment alors proposer des solutions efficaces ? Cet ouvrage donne quelques repères pour inscrire la question de l'emploi dans une dynamique de développement combinant de manière nouvelle croissance économique, définition d'un nouveau contrat social et projet de société. La précarisation et la marginalisation de près de sept millions d'actifs débouchent aujourd'hui sur une impasse. Au lieu de rechercher invariablement des économies en taillant dans les salaires n'y-a-t-il pas à gagner une meilleure efficacité économique par une élévation des qualifications et des compétences ainsi que par l'élargissement des pouvoirs des salariés ? En proposant de faire de la revalorisation du travail, un levier pour aborder les mutations technologiques et sociales, ce livre jette les bases d'une nouvelle politique de l'emploi dont la France et l'Europe ont un besoin urgent.

11/1998

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Gestion

Travail et emploi. Vers de nouvelles régulations

Cet ouvrage collectif rassemble des contributions synthétiques sur les nouvelles régulations à l'œuvre en matière d'emploi : transformations du système productif, des systèmes de formation, des relations professionnelles ou encore des politiques publiques d'emploi. L'idée centrale est celle d'un changement lent, mais profond, des règles structurant la relation d'emploi, changement que les acteurs ont bien du mal à orienter dans la situation d'incertitude actuelle. La pression du chômage infléchit-elle les stratégies de négociation, tant dans les entreprises que dans les bassins d'emploi ? Le déplacement des enjeux de la négociation qu'induit le chômage est-il le signe d'une mutation essentielle dans la perception du marché du travail ? Le rôle de l'Etat ne consiste-t-il pas à coordonner davantage les initiatives et à favoriser les rapprochements entre les différents acteurs, institutionnels ou émergents ? Après un quart de siècle de chômage, le système d'emploi ne risque-t-il pas d'être dominé par une convention tacite où le sous-emploi ferait l'objet d'un compromis de fait ? Comprendre les mutations à l'œuvre et les nouvelles régulations qui se mettent en place est indispensable pour agir efficacement.

12/1999

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Economie

Economie du travail et de l'emploi

Peut-on endiguer les emplois précaires et le chômage ? Faut-il augmenter le Smic ? Supprimer les 35 heures ? A quoi servent les syndicats ? Peut-on lutter contre la discrimination ? Où en est-on de l'égalité entre les hommes et les femmes ? L'économie du travail et de l'emploi traite de ces multiples enjeux. Partant de fondements théoriques établis pour la plupart dans les années 1960 et 1970, les économistes du travail ont multiplié depuis les travaux empiriques et les applications de politique économique. Loin de tout jargon et avec le souci de réduire au minimum le formalisme mathématique, cet ouvrage dresse la cartographie d'une économie du travail en mutation, désormais marquée par la dynamique des travaux empiriques et échangeant de plus en plus avec les autres sciences du travail telles que la psychologie, la sociologie et le droit.

11/2019

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Sociologie

Emploi et travail. Le grand écart

" Emploi " et " travail " sont deux termes si souvent confondus dans leur usage courant qu'on en oublie qu'ils ne recouvrent pas la même réalité. L'emploi est désormais ce qui donne accès au travail, ce qui en définit les modalités formelles d'exercice. Au cours du dernier quart de siècle, il s'est raréfié et sa forme s'est fortement diversifiée aussi bien dans le privé que dans le public (CDI, CDD, travail temporaire, contrats courts, stages d'insertion, etc.). Le travail (le " contenu " des emplois), de son côté, a beaucoup changé. Le monde de l'industrie a cédé sa place, longtemps dominante, au secteur des services ; les grandes unités de production ont été désarticulées en de multiples sites maillés entre eux par des réseaux, tandis que les nouveaux moyens de communication ont brisé les Frontières des espaces dédiés au travail. L'usager devient un client que les entreprises s'efforcent de fidéliser. Le travail, plus autonome, est aussi plus soumis à des normes strictes. Comment s'articulent aujourd'hui emploi et travail ? Quelles conséquences sont susceptibles d'avoir les formes nouvelles d'emploi sur le contenu du travail ? Que signifie la qualité de l'emploi ? Sur la hase d'enquêtes récentes, l'auteur dresse le tableau de ce qui relève des deux ordres de préoccupation, et démontre la nécessité de repenser leur nécessaire articulation afin de prendre la mesure des changements à l'œuvre. L'étudiant en sciences sociales, mais aussi le citoyen en quête de sens trouveront ici les outils nécessaires à une meilleure compréhension des transformations sociales et économiques de notre temps et de leurs enjeux.

11/2007

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Economie

Marché du travail, emploi, chômage

Ce livre rassemble des fiches pédagogiques sur les mécanismes fondamentaux du marché du travail : concepts de base, éléments empiriques, controverses théoriques, outils et mise en oeuvre des politiques de l'emploi. Ces fiches synthétiques permettent d'aborder et/ou de revoir les principales thématiques relatives au fonctionnement du marché du travail avec des rappels développés de cours, des exemples et observations, les débats et enjeux, des exercices et questions corrigés.Chaque fiche contient : des rappels de cours afin de réviser les concepts essentiels ; des exemples et observations détaillés pour illustrer les notions ou apprendre à répondre aux questions ; une ouverture sur le thème proposé avec une mise en exergue des débats et enjeux ; des exercices corrigés en détail.

10/2019

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Orientation

Travail social. Métiers, études, emploi

Parcours, une collection "tout en un" pour aider le jeune à cheminer dans son projet, à chaque moment clé de son orientation. Avec les métiers du social, vous découvrirez un secteur caractérisé par : Des métiers de contact, porteurs de sens ; Des besoins importants de professionnels ; Des conditions de travail exigeantes ; Des formations pratiques et à tous les niveaux, du niveau bac au niveau bac + 5 ; 4 familles de métiers : accompagnement social ; éducation et inclusion ; services à la personne ; ingénierie sociale. Points forts de la collection : Des planches visuelles, schémas, tableaux comparatifs ; Un reportage, des témoignages de professionnels et de jeunes ; Le lien entre les formations et les métiers ; Des fiches diplômes synthétiques ; Un dico des métiers ; Le point sur les débouchés ; Un carnet d'adresses des formations

04/2024

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Gestion

DES CONTRATS EMPLOI-SOLIDARITE AUX EMPLOIS JEUNES. Regards sur l'insertion

Depuis plus de 20 ans, un système d'emploi d'insertion se développe en France, à côté d'un marché de l'emploi concurrentiel. Constitué autour de diverses mesures, celui-ci a pour mission d'organiser les passages entre le chômage et l'emploi. Ce faisant, il mobilise des acteurs institutionnels qui, par leur influence, pèsent directement sur les conditions d'organisation de cette transition. L'éclairage sur les évolutions du dispositif d'emploi d'insertion et sur son utilisation part les acteurs institutionnels est mis en rapport avec les pratiques sociales adoptées par les bénéficiaires de ces mesures. Les salariés en emploi d'insertion investissent ces dispositifs sur des logiques diverses qui bousculent l'idée toute faite que l'on peut en avoir et interrogent ainsi les solutions alternatives avancées pour lutter contre la montée du chômage.

11/1999

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Sociologie du travail

Revue Salariat n° 1. Droit à l'emploi, droit au salaire ?

Pourquoi la revue SalariatA ? Nicolas Castel Mathieu Grégoire Jean-Pascal Higelé Maud Simonet Le salariat a longtemps eu mauvaise presse. Au milieu des années 1860, dans un chapitre inédit du Capital, Karl Marx écritA : " Dès que les individus se font face comme des personnes libres, sans salariat pas de production de survaleur, sans production de survaleur pas de production capitaliste, donc pas de capital et pas de capitaliste ! Capital et travail salarié (c'est ainsi que nous appelons le travail du travailleur qui vend sa propre capacité de travail) n'expriment que les deux facteurs d'un seul et même rapportA ". Qui dit salariat dit capitalisme et inversement. Marx invite ainsi les travailleurs et les travailleuses réuni·es dans la Première internationale, à substituer au slogan " un salaire équitable pour une journée de travail équitable ", le mot d'ordre : " Abolition du salariatA ! A ". Près d'un siècle et demi plus tard non seulement le salariat n'a pas été aboli, mais il est devenu désirable pour nombre d'individus et d'organisations syndicales. Cela ne fait guère mystère : le salariat observé par Marx et ses contemporains n'est plus celui que nous observons aujourd'hui. En tant que rapport social, le salariat a été un champ de bataille. Il a donné lieu à des stratégies d'émancipation qui se sont parfois - souventA ! - traduites en victoires et en conquêtes. Les institutions du salariat que nous connaissons aujourd'hui sont les buttes témoins de ces batailles passées. La revue Salariat nait d'un questionnementA : les sciences sociales ont-elles pris la mesure d'une telle transformationA ? Certes, l'idée d'une bascule dans l'appréciation du salariat - de condition honnie à statut désiré - est largement partagée : l'inscription puis le retrait de la revendication " d'abolition du salariatA " dans les statuts de la Confédération générale du travail sont souvent mobilisés comme manifestation de ce mouvement historique. Mais on peut se demander si la façon dont les sciences sociales conçoivent le salariat a, parallèlement, évolué en prenant toute la mesure de ses transformations historiques qui, précisément, expliquent ce basculement radical d'appréciation. C'est en partant de l'explicitation de ce paradoxe que nous souhaitons introduire le projet intellectuel de la revue Salariat. Pourquoi questionner le " salariatA "A ? Le salariat du xixe siècle n'est pas le salariat du xxe siècle et ne sera pas, on peut en faire l'hypothèse, celui du xxie siècle. Si au premier abord, il s'agit d'un rapport social consubstantiel au capitalisme, on aurait tort d'arrêter là l'analyse : le salariat s'est transformé en devenant, par certains aspects, plus complexe et, par d'autres, plus simple. Le salariat est d'abord devenu plus complexe car le rapport social salariés/employeurs ne s'exprime plus à la seule échelle de la fabrique ou de l'entreprise, ni à celle d'un face à face entre un ou des travailleurs et un capitaliste. Ce rapport se joue à plusieurs échelles comme par exemple la branche et l'échelon interprofessionnel. Il s'est par ailleurs cristallisé dans des institutions et dans le droit. Mais le salariat est aussi devenu plus simple car dans la première partie du xxe siècle, il est encore possible d'associer le rapport salarial à une classe sociale parmi d'autres, la classe ouvrière, dont les luttes, les représentations syndicales, les institutions et le droit, n'engagent pas nécessairement ou pas directement les autres classes sociales. Les paysans, les employés, les professions intellectuelles par exemple peuvent ainsi encore s'imaginer un futur dans lequel - à l'instar des ouvriers mais à côté d'eux - ils pourront construire un droit spécifique, des protections sociales spécifiques et ce, grâce à des organisations syndicales spécifiques. Près d'un siècle plus tard, le salariat s'est généralisé numériquement et la catégorie de salariat a solidarisé des segments de travailleurs et de travailleusesA : au groupe social " ouvrierA " sont venus s'ajouter le groupe social " employéA " ainsi que les " cadresA " dont il faut noter que leur intégration au salariat fut un retournement de l'histoire particulièrement significatif. Qui plus est, ces segments de travailleurs et de travailleuses ont été solidarisés dans un même rapport social qui les oppose à des employeurs de façon plus universelle, plus simple et plus claire que par le passé. Ironie de l'histoire ou diversion, c'est précisément au moment où cette confrontation entre deux classes prend sa forme la plus évidente que la lutte des classes est déclarée obsolète. Il nous semble donc qu'au lieu de prendre toute la mesure de ces profondes transformations sociohistoriques du salariat, l'usage de cette notion par les sciences sociales s'est singulièrement appauvri. Pour Marx et ses contemporains - quelle que soit par ailleurs leur sensibilité -, le salariat est d'abord une notion forgée pour identifier, décrire et expliquer une relation économique, un rapport social très androcentré qui apparaît central dans la société du xixe siècle. Pour le dire dans un vocabulaire anachronique, c'est donc avant tout un concept des sciences sociales qui donne lieu à des controverses, des interrogations. Philosophes, économistes, sociologues s'en saisissent comme d'un outil pour décrire le réel qu'ils ont sous les yeux. Un siècle et demi plus tard, force est de constater que le terme salariat n'est plus questionné. Il est très souvent, pour les sciences sociales, une simple réalité juridico-administrative, une " donnée " ne posant pas question et au mieux une catégorie mais rarement un concept. Chacun ou chacune est ou n'est pas juridiquement " salariéA " tandis que, statistiquement, l'Insee comptabilise un nombre de " salariésA " et un nombre d'" indépendantsA " puis mesure l'évolution de leur part respective. Que les sciences sociales prennent en considération le fait d'être ou non juridiquement " salariéA ", par exemple lorsqu'on étudie la condition des travailleurs et des travailleuses des plateformes, est certes important et utile. Mais, à l'instar de ce que pratiquent paradoxalement de nombreux juristes, c'est à un usage plus réflexif de la notion de salariat - qui ne se réduit pas à une catégorie molle - que nous appelons. Cette approche réductrice du salariat comme " donnée " non interrogée s'explique certainement par un mécanisme assez paradoxalA : cette forme juridique, salariale donc, est le fruit d'une histoire qui a vu un concept et des théories s'incarner dans le droit9. En effet, ce concept analytique a infusé le droit jusqu'à structurer une grande part des réalités du travail et de ses " régulationsA " dans une bonne partie de l'Europe continentale, au Japon, aux Etats-Unis et ailleurs. Cependant, cette cristallisation dans le droit s'est accompagnée d'une baisse du pouvoir analytique du concept, voire d'une neutralisation scientifique d'un concept qui n'est qu'à de rares exceptions10 interrogé. La cristallisation dans le droit s'est ainsi accompagnée d'une vitrification conceptuelle. Dans quels termes a-t-on arrêté de penser la question salariale ? Dans une définition-essentialisationA : le salariat c'est la subordination. Et cette définition-essentialisation est sous-tendue par une théorie implicite : celle de l'échange d'une subordination contre une protection. Ce " compromisA " - fordien ou autre -, est devenu un cela va de soi ou un implicite théorique, presque un récit mythique des sciences sociales. Les analyses de Robert Castel dans Les métamorphoses de la question sociale sont à ce titre souvent mobilisées pour opposer diamétralement deux périodes historiques. Dans la première, le salariat de la révolution industrielle serait profondément asymétrique, l'égalité formelle des parties donnant lieu à une inégalité de fait et au paupérisme. Dans la seconde, un droit du travail et des droits sociaux octroyés par l'Etat seraient venus compenser cette asymétrie initiale et rééquilibrer l'échange salarial11A : subordination contre protection, " compromis fordiste ", " Trente glorieusesA " et " plein-emploiA " comme nouvelle étape d'un rapport salarial enfin rééquilibré. L'état de " compromisA " peut alors plus ou moins implicitement être conçu comme un climax, un optimum indépassable. Dans un tel cadre d'analyse, on sera tendantiellement conduit à ne penser que des reculs - l'" effritement de la A société salariale " - et ce, dans la nostalgie d'un passé glorieux mais malheureusement révolu. Droits octroyés et équilibre de l'échange retrouvéA : dans une telle perspective théorique, on le voit, l'univers des possibles du salariat est relativement bien borné par cet état d'harmonie sociale et d'intégration de la classe ouvrière que l'on prête à la période d'après-guerre. Or, pleine de conflits, de conquêtes, d'émancipations, la réalité sociohistorique sur plus d'un siècle dépasse les termes de l'échange et du compromis. Penser ainsi non pas en termes de compromis mais en termes de luttes et d'émancipation, évite de présumer des définitions et limites du salariat. La réalité du salariat a changé parce que des batailles relatives au travail et/ou à la citoyenneté économique et politique ont été gagnées. Oui, le salariat est consubstantiel au capitalisme mais il est traversé en permanence, par des formes de subversion de la logique capitaliste. Le rapport salarial, en ses contradictions et ses puissances, est le point nodal de la lutte des classes et, en la matière, la messe n'est pas dite tant au point de vue des structures objectives que des structures subjectivesA : rien ne permet de conclure que ce rapport social n'est qu'enrôlement au désir-maître capitaliste12. Si le régime de désir est bien celui de désirer selon l'ordre des choses capitalistes (i. A e. une épithumè capitaliste13), il n'en demeure pas moins que depuis la théorisation produite par Marx, tout un maillage institutionnel de droits salariaux subversifs du capitalisme a pris forme au coeur du rapport salarial (sécurité sociale, cotisations sociales, conventions collectives, minima salariaux, droit du travail, statuts de la fonction publique et des entreprises publiques, etc.). En matière de salariat, on ne peut donc en rester à la théorie implicite du xixe siècle et son acquis d'une protection contre une subordination. Ce n'est pas une simple donnée juridique incontestable (être ou ne pas être " salariéA ") mais un concept qui doit être discuté, débattu, interrogé, mis en question, caractérisé et caractérisé à nouveau, au fil du temps et des luttes sociales qui s'y rattachent. Si domination, exploitation, aliénation, invisibilisation il y a, il s'agit aussi de comprendre ce qui se joue dans le salariat en termes d'émancipation des femmes et des hommes. Certes, le salariat n'est pas qu'émancipation. Et on peut songer à d'autres possibles pour les travailleurs et les travailleuses que ceux qui s'organisent à l'échelle du salariat. Mais cette dimension émancipatrice ne doit pas faire l'objet d'une occultation. Il nous parait donc nécessaire de saisir le salariat dans son épaisseur sociohistorique, dans les contradictions qui le traversent, les luttes qui le définissent et le redéfinissent, pour éclairer la question du travail aussi bien dans sa dimension abstraite que concrète. On l'aura compris, il s'agit donc ici d'interroger le salariat en lui redonnant toute sa force historique, heuristique et polémique. Le salariat, nous l'avons dit, est devenu un rapport social qui s'exprime à de multiples échelles et qui dépassent de beaucoup le simple face à face évoqué dans la deuxième section du Capital dans laquelle un employeur, " l'homme aux écusA ", se tient devant un salarié ne pouvant s'attendre " qu'à être tannéA "14. Chacune de ces échelles constitue un champ de bataille, avec ses contraintes et ses stratégies d'émancipation spécifiques. A chacune de ces échelles, le rapport social salarial s'exprime dans des collectifs, dans des solidarités et des conflictualités articulées les unes aux autres. A l'échelle de l'entreprise se jouent par exemple de nombreuses luttes pour l'emploi. A celui de la branche, par le biais des conventions collectives, se joue notamment le contrôle de la concurrence sur les salaires entre entreprises d'un même secteur. A l'échelon interprofessionnel et national se jouent l'essentiel du droit du travail et des mécanismes de socialisation du salaire propres à la sécurité sociale ou à l'assurance chômage. Le salariat est donc bien loin de la rémunération marchande de la force de travail du xixe siècle. Les champs de bataille se sont démultipliés tout en s'articulant les uns aux autres. Qu'on pense à l'importance des conventions collectives en termes de salaire et de conditions de travail pour articuler les combats dans l'entreprise et dans la branche. Qu'on pense au rôle d'activation ou au contraire d'éradication des logiques d'armée de réserve que peut jouer un mécanisme d'assurance chômage sur le marché du travail. Qu'on pense également aux mécanismes de sécurité sociale en matière de santé et de retraites en France. Ces derniers se sont constitués en salaire socialisé engageant dans une relation l'ensemble des employeurs et l'ensemble des salarié·es à l'échelle interprofessionnelle là où, dans un pays comme les Etats-Unis, la protection contre ces " risquesA " est demeurée liée à la politique salariale d'un employeur à travers des benefits par un salaire indirect mais non socialisé15. Qu'on pense également au salaire à la qualification personnelle qui émancipe largement les fonctionnaires des logiques de marché du travail. Comprendre ce que vit individuellement un salarié ou une salariée hic et nunc, suppose de prendre en considération l'ensemble de ces dimensions collectives articulées, les dynamiques historiques, les luttes, les stratégies et la façon dont l'état des rapports de force sur chacun de ces champs de bataille s'est cristallisé dans des institutions. S'il est un objet qui nous rappelle tous les mois que ce rapport social se joue à plusieurs échelles, c'est bien la fiche de paye. Elle est une symbolisation d'un salaire dit " individuelA " ou " directA " en même temps que le lieu d'un " salaire collectifA " et ce, à plusieurs égards. En effet, quant à sa détermination, le salaire est particulièrement redevable au collectif. Les forfaits salariaux négociés dans les grilles de classification des conventions collectives de branches et au niveau de l'entreprise ou encore les grades et échelons de la fonction publique sont des éléments structurants du salaire. A cet " individuelA " s'ajoute une autre dimension collective dont la fiche de paye fait état, c'est la part directement socialisée du salaire à une échelle nationale et interprofessionnelle via des cotisations ou des impôts. Ces échelles et institutions plurielles ne sont pas réductibles à une fonction de protection légitimée par une subordination mais sont beaucoup plus largement le produit des dimensions collectives et conflictuelles du salaire. Et l'on voit là, pour le dire en passant, ce qu'a d'inepte la lecture marchande et purement calculatoire du salaire, économicisme malheureusement dominant. Derrière la plus ou moins grande socialisation des salaires, c'est la question des modes de valorisation du travail qui se pose : à travers la qualification et la cotisation, le salaire n'a plus grand-chose à voir avec la fiction du prix du travail (cf. infra). Enfin, derrière la maîtrise ou non de cette socialisation, c'est aussi la bataille pour la maîtrise du travail concret qui se joue : c'est-à-dire maîtriser ses finalités, maîtriser la définition de ce qui doit être produit ou pas, maîtriser les moyens et les conditions de la production. Voilà tout ce qu'une lecture en termes de conflictualité et d'émancipation, et non seulement de protection/subordination, s'autorise à penser. Pourquoi une revue ? La revue Salariat est la poursuite du projet intellectuel et éditorial que l'Institut Européen du Salariat (IES) porte depuis sa création en 2008. La revue vise donc à accueillir des contributions qui prendront au sérieux les enjeux du salariat de façon ouverte et contradictoire. Il s'agit de promouvoir des analyses du salariat issues des sciences sociales au sens large (sociologie, science politique, histoire, économie, droit...) mais aussi des débats ou des controverses qui ne s'interdisent pas de tirer des conclusions politiques de ces analyses scientifiques16. La revue est ainsi largement ouverte à diverses disciplines et à une pluralité de registres de scientificité. Les travaux empiriques pourront ainsi côtoyer des réflexions théoriques. Des textes fondés sur un registre très descriptif pourront dialoguer avec des approches plus politiques défendant telle ou telle stratégie d'émancipation. Grâce à ce dialogue qu'on espère fécond, nous entendons mettre la production intellectuelle de la recherche au service du débat public et des luttes politiques et sociales qui se déploient dans les domaines du travail concret et de sa valorisation. Notre revue souhaite ainsi faire vivre le débat intellectuel, le dialogue interdisciplinaire et constituer un espace de liberté scientifique en autorisant des approches diverses et non formatées, ce qui suppose en particulier que le débat puisse s'épanouir le plus possible à l'abri - voire même en dehors - des enjeux relatifs au " marché du travailA " académique. Si la revue entend publier des articles d'auteurs et d'autrices dont on apprécie les qualités de chercheurs et de chercheuses, elle dénonce avec d'autres17 la fonction d'évaluation et in fine de classement des recherches et des chercheurs et chercheuses que les politiques de l'enseignement supérieur et de la recherche tendent de plus en plus à assigner aux revues. Nous souhaiterions - autant que possible - ne pas constituer un outil de légitimation supplémentaire d'un " marché du travailA " académique dans lequel de jeunes chercheurs et chercheuses - de moins en moins jeunes en réalité... - font face à une pénurie extrême de postes et sont soumis à la loi du " publish or perishA " ainsi qu'à l'inflation bibliométrique qui, paradoxalement, nuit à la qualité de la production scientifique. Cela signifie en pratique et entre autres, que nous voudrions rester en dehors de cette logique de " classementA " des revues et donc ne pas figurer dans les listes officielles des revues dans lesquelles il conviendrait pour les candidats et les candidates à la carrière académique de publier, les critères bibliométriques permettant aux évaluateurs et aux évaluatrices de se passer d'un travail de discussion sur le fond. Cela signifie également que la composition du comité de rédaction de la revue n'est pas dépendante du statut sous lequel les membres exercent leur qualité de chercheur·se : doctorant·e, titulaire ou non titulaire, chercheur·se dans ou hors des institutions de l'enseignement supérieur et de la recherche. Nous nous concevons ainsi comme un groupe ouvert à toutes celles et tous ceux qui souhaitent travailler à un projet intellectuel et proposer aux lecteurs et aux lectrices un contenu de qualité, intéressant à la fois d'un point de vue scientifique et d'un point de vue politique. En ce sens, nous proposons plusieurs rubriques pour apporter divers éclairages ou points d'entrée d'un même questionnement puisque nous avons l'objectif de structurer chaque numéro annuel autour d'une problématique commune. La rubrique Arrêt sur image invite à décrypter les enjeux derrière une image choisie, la rubrique Lectures et débats ouvre à la discussion avec des publications académiques ou littéraires et la rubrique Brut est un espace de mise en valeur de données empiriques diverses. Ces manières d'aborder la problématique générale du numéro sont complétées par des articles dans une rubrique plus généraliste, Notes et analyses. Mais ces rubriques, plus largement présentées sur le site web de la revue18, ne doivent pas constituer des carcans et elles sont elles-mêmes susceptibles d'évoluer. Droit à l'emploi ou droit au salaire ? Ce premier numéro est ainsi l'occasion de tester l'intérêt ou la validité de notre parti-pris analytique consistant à penser le salariat comme un concept de sciences sociales à vocation heuristique en dévoilant ses contradictions et ce faisant, des chemins possibles d'émancipation. La question générale que nous posons dans ce numéro est la suivante : qu'est-il préférable de garantir, un droit à l'emploi ou un droit au salaire ? Pour celles et ceux qui restent indifférent·es à une réflexion de fond sur les institutions salariales, cette question n'a pas lieu d'être car " qui dit emploi dit salaire et qui dit salaire dit emploi, garantir l'un, revient donc à garantir l'autre ". Une telle remarque passerait pourtant à côté d'un enjeu essentiel car il y a là - en première analyse et pour la période qui nous occupe, à savoir fin du xxe siècle et début du xxie siècle - deux voies d'émancipation salariale structurées autour de deux grandes familles de stratégies possiblesA : celles qui concourent à promouvoir l'emploi et notamment le plein-emploi et celles qui s'en départissent et promeuvent un droit au salaire ou font du droit au salaire un préalable. Ce débat, s'il est contemporain, n'est pas totalement nouveau et deux grandes organisations syndicales, la CGT et la CFDT s'en sont emparé avec leurs projets respectifs de sécurité sociale professionnelle ou de sécurisation des parcours professionnels. Il s'agit bien de projets différents dans lesquels l'emploi et le salaire ne recouvrent pas une même réalité. " EmploiA ", voire même " plein-emploiA " peuvent prendre des sens différents et leur éventuelle garantie ne dit rien de la nécessité du salaire ou de ressources au-delà de l'emploi précisément. La question posée dans le présent numéro est donc loin d'être anodine et c'est pourquoi nous y réfléchissons depuis une dizaine d'années19 et la remettons aujourd'hui sur le métier. Et de ce point de vue, l'expérience du confinement a été particulièrement révélatrice de ce que les différentes formes d'institutions du travail produisent en termes de droits salariaux, comme le met en lumière Jean-Pascal Higelé dans une note - révisée - de l'IES que nous publions ici.

10/2022

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Sociologie politique

Quelles politiques de l'emploi pour les jeunes ?

En France, plus de 15% des jeunes sont au chômage. Ce taux s'élève à 50% pour ceux qui, à 20 ans, ne détiennent au mieux que le brevet du collège ; il est toujours de 25% lorsqu'ils atteignent la trentaine. Les dispositifs pour y remédier n'ont pourtant pas manqué depuis quarante ans. En retraçant leurs différentes évaluations, les auteurs montrent que, malgré leur coût, la plupart de ces dispositifs agissent très marginalement sur l'insertion professionnelle des jeunes sortis prématurément du système éducatif. Ils relèvent, a contrario, l'efficacité de certains leviers actionnés dans d'autres pays. L'un d'eux, primordial, est l'orientation et la préparation des jeunes pendant leurs études par des conseillers qui les accompagnent jusqu'à l'obtention d'un emploi.

06/2023

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Economie internationale

Contrat de travail et relation d'emploi en Chine

En moins de quarante ans, la société chinoise a complètement transformé sa législation sociale pour répondre aux impératifs du passage à une économie de marché. La Chine a introduit, en très peu de temps, de profondes modifications dans le rapport employeur-employé. L'introduction du contrat formel dans le monde du travail s'oppose à la forme plus ancienne du contrat implicite encore présente dans la Chine contemporaine. En Chine, les relations entre employés et employeurs reposent principalement sur des contrats psychologiques relationnels, et le contrat de travail est dès lors perçu comme moins souple. Quels impacts les transformations économiques et juridiques ont-elles aujourd'hui sur la relation d'emploi ? En tenant compte du contexte sociétal, l'auteure propose un apport original en sciences de gestion en articulant les différents contrats : contrat psychologique, contrat social et contrat de travail.

09/2021

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Gestion

La grande mutation du travail et de l'emploi. Emploi juste à temps et travail éclaté dans la société post-industrielle

Voici une nouvelle édition du grand classique de Pierre Morin en format poche. L'ouvrage nous offre une analyse prospective intelligente sur les évolutions économiques, techniques, sociologiques et culturelles qui permettent de comprendre les mutations du travail et de l'emploi d'aujourd'hui et de demain. Les conséquences de ces changements sur les modes de management dessinent une nouvelle tendance annonciatrice de ce que l'auteur nomme "la fin du management romantique".

09/1997

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Economie - Publication annuell

Emploi, chômage, revenus du travail. Edition 2022

L'Insee et la Dares présentent dans cet ouvrage un ensemble d'analyses et d'indicateurs portant sur le marché du travail. Les évolutions de l'année 2021 sont resituées dans une perspective temporelle longue, dans la vue d'ensemble et les fiches thématiques, et avec des comparaisons infranationales ou internationales. Celles-ci portent sur l'emploi, le chômage et les demandeurs d'emploi, les conditions de travail, les revenus et le coût du travail. Cet ouvrage présente les résultats d'un nouvel exercice de projection de la population active à l'horizon de 2070, éclaire sur les possibilités qu'offre la rénovation de la classification des professions et catégories sociales ("PCS 2020"), et analyse lesdifférences sectorielles dans l'organisation et la durée du travail pendant la crise sanitaire. Par ailleurs, un dossier décrit les conséquences de la crise sanitaire sur les conditions de travail selon les métiers. Un deuxième analyse les trajectoires des fonctionnaires de l'Etat au fil des générations. Le dernier dossier étudie les conditions de travail après la naissance d'un enfant, différentes entre les pères et les mères.

07/2022

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Gestion

EMPLOI ET REGULATION. Les nouvelles pratiques de l'entreprise

Comment, dans les entreprises, les règles se construisent-elles et se transforment-elles ? Quels sont les mécanismes qui président à leur naissance, leur vie et leur mort ? Quels rôles jouent les acteurs dans leur production et leur application ? Voici les questions auxquelles tente de répondre ce livre, en retraçant de façon systématique le contexte et la vie d'un certain nombre de règles mises en place dans de grandes entreprises françaises pour améliorer, voire transformer, leur gestion des ressources humaines : anticipation des besoins en emplois et en qualifications, formations de reconversion, mobilités de tous ordres, etc. Ce qui amène dans certains cas la constitution d'une véritable réglementation interne et spécifique à l'entreprise considérée. Mais les règles ne sont pas créées de toutes pièces, elles émanent d'un dispositif préalable de normes, en particulier juridiques, à travers lesquelles elles s'autoproduisent. L'étude de la réflexion des gestionnaires puis des évolutions du droit de l'emploi permet de rendre compte de cette faculté des règles à s'autotransformer. Leur création est analysée à travers les étapes de la négociation collective dont découlent les accords étudiés. Enfin, la phase d'application est l'occasion de souligner l'importance du rôle des acteurs sociaux. A travers ces trois étapes (contexte, naissance, vie et mort des règles), le livre, en se nourrissant d'exemples concrets, démonte les mécanismes fins du processus complexe de la régulation.

10/1998

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Droit

Vingt idées reçues sur les métiers, l'emploi et le travail

Quels seront les métiers porteurs dans dix ans ? Le développement durable peut-il vraiment créer des emplois ? La concurrence chinoise a-t-elle un impact sur le chômage en France ? Est-il vrai que, désormais, nous devrons changer cinq fois de travail dans notre vie ? Sommes-nous tous condamnés à la précarité ? Autant de questions, parmi bien d’autres sur l’emploi et les métiers, auxquelles répond de façon claire et concrète un journaliste économique, en se fondant sur les travaux des meilleurs spécialistes. Il décortique les idées reçues (l’emploi industriel serait condamné par la mondialisation, les Français ne seraient pas entrepreneurs…) et pointe les vraies évolutions (l’écologie transformera les emplois déjà existants plus qu’elle n’en créera) comme les incertitudes (les services aux personnes vont se professionnaliser, mais avec quelle qualité d’emploi ?). Insertion, métiers, emploi : un tour d’horizon sans angélisme ni catastrophisme pour mieux comprendre le monde du travail d’aujourd’hui et se préparer à celui de demain.

09/2012

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Sociologie du travail

Pouvoirs au travail. Management, statuts et autonomie dans les situations de travail contemporaines

Injonctions managériales, savoirs professionnels, expertises, dispositifs gestionnaires, statuts d'emploi, luttes sociales, expériences autogestionnaires... Le monde du travail est traversé par diverses formes de pouvoir et de contre-pouvoir, des plus acceptées au plus contestées, que cet ouvrage se propose d'explorer. A rebours des pratiques de commandement autoritaires d'antan, les managers sont désormais censés motiver leurs équipes et faire adhérer les salariés aux finalités de l'organisation. Comment se concrétise cette pratique du pouvoir ? Autre évolution, les relations de pouvoir s'exercent de plus en plus à distance au moyen de dispositifs et d'outils de gestion renouvelés. Qu'en est-il de ce pouvoir de la technologie et du gouvernement par les instruments ? Dans quelle mesure et de quelle façon ces dispositifs parviennent-ils à prescrire et à contrôler le travail ? Par ailleurs, les dernières décennies ont été marquées par un "effritement de la condition salariale" , se traduisant par une précarisation de l'emploi à travers la multiplication des formes d'emplois "atypiques" (CDD, intérim, temps partiel, etc.). Cette déstabilisation du salariat est aussi passée par l'émergence de statuts d'emplois "hybrides" qui renouvelle la frontière entre salariat et travail indépendant, autant de mutations qui conduisent à revisiter la question de l'autonomie professionnelle. Comment s'articulent désormais les différents statuts d'emploi et l'exercice du pouvoir ? Comment les employeurs et les managers tirent-ils parti des formes d'emplois "typiques" et "atypiques" pour asseoir leur domination sur les salariés et comment ces derniers parviennent-ils à y résister ? S'appuyant sur des enquêtes de terrain réalisées auprès de travailleurs et de travailleuses aux métiers, statuts et secteurs d'activité extrêmement variés, les dix-neuf chapitres de cet ouvrage offrent un panorama riche et contrasté des formes contemporaines que revêtent les rapports de pouvoir au travail. Il s'adresse aussi bien aux chercheurs en sciences humaines et sociales qu'aux étudiants, aux praticiens et aux travailleurs désireux de mieux comprendre les ressorts de leur subordination au travail.

05/2023

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Economie (essai)

Les seniors et l'emploi

Les fins de carrière sont rarement perçues comme des périodes d'épanouissement professionnel pour les intéressés et comme une chance pour l'économie. Beaucoup plus nombreux que les générations précédentes et comptant davantage de femmes dans leurs rangs, les travailleurs seniors sont en meilleure santé et généralement plus qualifiés. Pourtant les préjugés et les discriminations persistent à leur endroit : leurs compétences sont jugées obsolètes, leurs facultés déclinantes, leurs demandes négligées. Une manière entièrement nouvelle d'aborder leur emploi s'impose, qui prenne en compte les évolutions des métiers et dépasse les débats sur l'âge de la retraite. Une insertion professionnelle correcte, valorisante et productive des seniors ne peut s'obtenir qu'au moyen d'une politique globale qui inclut une qualification tout au long de la vie et une adaptation de l'environnement et du temps de travail à leurs besoins.

05/2022

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Economie (essai)

L'emploi et le territoire

Même s'ils sont parfois très proches de régions dynamiques, certains territoires subissent des taux de chômage élevés et ne parviennent pas à moderniser leur appareil productif. Comment expliquer une telle fragmentation spatiale ? L'analyse économique montre, d'un côté, que les ménages sont fortement attachés à leur lieu de résidence et peu au fait des opportunités économiques existant ailleurs ; de l'autre, que les entreprises peinent à recruter lorsqu'elles investissent dans les zones délaissées. De nombreuses initiatives sont prises par les acteurs publics locaux et nationaux pour tenter de rapprocher travailleurs et emplois. Cependant, qu'il s'agisse de rendre les territoires plus attractifs ou d'aider à la mobilité résidentielle des ménages, force est de constater que ces politiques sont souvent peu efficaces. Et si, face à ce bilan globalement négatif, la solution consistait à agir sur l'offre immobilière ?

05/2021

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Gestion

Terres nouvelles, droit devant ! Digital, emploi et compétence

La technologie permet de tout envisager : digitalisation des entreprises, disruption de l'économie, refonte sociétale, évolution du leadership, redéfinition des compétences ; rien n'échappe au tsunami qui nous frappe. Et vouloir maintenir le statu quo n'est plus de mise. Confrontés à ces mutations, deux présidents de grandes entreprises se sont retrouvés pour partager leurs analyses et leur vision de ce que demain nous prépare... et continuer à agir.

05/2016

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Droit du travail et de l'emplo

Idées reçues sur le travail. Emploi, activité, organisation

Terme polysémique par excellence, le mot "travail" est omniprésent dans notre société, que ce soit dans nos échanges ordinaires ou en tant qu'institution qui orchestre nos existences, les rapports sociaux et la production. Et cette polysémie est propice à nombre de malentendus et d'idées reçues. Ainsi, le travail coûterait-il cher en France, son Code serait trop complexe, les jeunes n'auraient pas le même rapport au travail, on peinerait à recruter, le salariat serait d'un autre temps et le management horizontal relèguerait les chefs à un passé révolu. Au travers d'une analyse menée par 30 spécialistes - sociologues, économistes, politistes, historiens, psychologues, etc. -, cet ouvrage constitue une véritable base pour penser le travail de manière renouvelée.

03/2023

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Politiques sociales

Coûts du travail et législation sur la protection de l'emploi

Les entreprises françaises sont l'objet d'un paradoxe. Le coût du travail est aujourd'hui l'élément essentiel qui détermine leur stratégie – et décide en particulier des délocalisations – mais son existence échappe au débat. En effet, campée sur une posture qui vise à défendre le modèle social français et deux de ses composantes principales, le contrat à durée indéterminée et la législation sur la protection de l'emploi, l'espace institutionnel et sociétal n'est pas disposé à admettre une controverse sur ce sujet. Ce livre transgresse cet interdit hexagonal. Il définit d'abord le coût du travail français, en énonçant ses facteurs spécifiques qui résultent en partie de la rupture du contrat et du fonctionnement des IRP. Puis il les décompose et constate qu'une partie notable d'entre eux sont "occultés". Ainsi, le management n'en tient pas compte à l'instant T de la production d'un bien ou d'un service et ne les inclut pas dans son prix de revient. Evoquant des exemples concrets, l'ouvrage décrit les effets de cette occultation sur la gestion. Révélant le " passif social virtuel ", cette dette potentielle des entreprises au regard des salariés, déniée par les règles comptables, il soutient que celles-ci ne donnent pas une image fidèle de l'entreprise. De la révélation de ces coûts, au travers d'une nomenclature, à leur prise en compte, l'auteur dépasse l'analyse théorique pour proposer au management une méthode afin de s'assurer de la prise en compte de la réalité de ses coûts, au risque de disqualifier effectivement la législation sur la protection de l'emploi.

11/2021

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Economie

Eurothérapies de l'emploi

L'Europe a mal à l'emploi : 18 millions de chômeurs au moment où l'euro se met en place. Après le succès de la monnaie unique, il faut réussir l'emploi pour tous. Ce livre propose un tour d'Europe des politiques de l'emploi. Il analyse les origines du chômage, décrit quelques expériences nationales - notamment dans deux pays à faible chômage : les Pays-Bas et la Grande-Bretagne. Il suggère les pistes par lesquelles l'Europe s'en sortira : le développement des services, domaine où les Etats-Unis ont su creuser l'écart ; l'éducation tout au long de la vie ; le temps de travail ; la gestion du marché du travail ; les pactes entre syndicats et patronat. Les différences entre pays européens sont considérables : le rapprochement qu'imposera l'euro devrait les atténuer. Tout au long de ce texte, l'auteur regarde l'Europe vue de France et analyse par comparaison les raisons de l'échec français en face du chômage.

03/1999

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Sociologie du travail

De l'entreprise à la configuration productive. Travail, emploi, régulations

De manière croissante, le travail contemporain est effectué non plus dans le cadre de la relation d'emploi classique entre un salarié et un employeur, mais au sein de formes organisationnelles dérivées de l'externalisation (chaînes de valeur, entreprises réseau, gestion par projet, travail par l'intermédiaire d'une plateforme numérique), dont l'analyse requiert de prendre en compte les relations interentreprises. A partir d'études de cas réalisées surtout au Québec, mais aussi au Mexique, dans différents secteurs (production et transformation agroalimentaires, services informatiques à l'entreprise, services de taxi et services de garde à l'enfance), De l'entreprise à la configuration productive : travail, emploi, régulations examine, dans une perspective historique et comparative, le fonctionnement de ces formes organisationnelles et leurs effets sur le travail, l'emploi et l'action collective des travailleurs et travailleuses. Au-delà des résultats empiriques, l'ouvrage propose des voies de dépassement des cadres d'analyse traditionnels en sociologie du travail et en relations industrielles. D'abord, il déplace le niveau d'analyse, le faisant passer des frontières juridiques de l'entreprise aux contours sociologi­ques et économiques de la configuration productive, puis il remplace les concepts de rapport salarial, de subordination et de régulation salariale par les notions de rapport social de travail, de contrôle et de régulation fragmentée et régulation diversifiée.

04/2023

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Economie

Délocalisations. Aurons-nous encore des emplois demain ?

" Entreprises riches et délocalisées cherchent consommateurs sans emploi pour acheter produits pas chers " : cette " petite annonce ", qui aurait pu être le titre de ce livre, dit tout sur le paradoxe des délocalisations. En séparant le lieu de production (beaucoup moins cher) du lieu de consommation (où se multiplient les chômeurs), elles aboutissent en effet à créer des entreprises riches qui fabriquent des produits bon marché pour des consommateurs privés de leur emploi ! Ce livre propose d'expliquer au plus grand nombre le pourquoi et le comment des délocalisations, qui pourraient constituer un tournant historique pour la destruction d'emplois en Europe et notamment en France. Il en décrit les raisons et les mécanismes imparables dans le contexte actuel de la mondialisation et de la révolution des échanges internationaux. Il détaille les éléments qui les favorisent : la tendance générale à une " économie immatérielle ", la création de " méga-multinationales ", l'arrivée d'Internet, la demande des consommateurs... Mais l'auteur ne s'en tient pas là : devant la réalité cruelle des délocalisations, inquiétante dès aujourd'hui et peut-être dramatique demain, il donne des clés pour, grâce à la mobilisation de tous, non seulement en limiter les effets, mais l'affronter avec succès et préparer des jours meilleurs.

09/2005

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Economie

L'emploi et la transition énergétique

L'urgence climatique n'est plus à démontrer : il est aujourd'hui nécessaire de modifier, pour les décarboner, toutes nos activités pro­ductives, nos métiers, et de réduire l'impact global de nos économies sur l'environnement. Cette transition d'ampleur est alternativement présentée comme le moyen de parvenir à une croissance verte créa­trice de richesses, ou comme un processus porteur d'une inévitable régression économique. Dépassant cette lecture clivée, Mireille Chiroleu-Assouline brosse un état des connaissances sur les effets de la transition énergétique, et plus largement écologique, en matière d'emploi. Elle montre que ce travail d'identification est un préalable indispensable à la mise en place de politiques macroéconomiques et d'accompagnement pour parvenir à une transition juste, qui ne s'accomplit pas aux dépens des personnes travaillant aujourd'hui dans les secteurs les plus polluants.

02/2024

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Littérature française

Mode d'emploi

Marine veut décrocher un job à la télé. Un jeu de séduction et de pouvoir s'engage avec les hommes qui détiennent les clefs de son avenir. Un ballet cynique, spirituel, et parfois cruel. Un directeur des programmes amer et puissant, l'animateur vedette d'un talk-show, une starlette hypocondriaque, un présentateur fraîchement licencié, une stagiaire sexuellement affairée, une assistante fielleuse hantent les couloirs... Dans un monde où le sexe est la monnaie d'échange la plus courante, où les rapports de domination et de soumission sont le mode de communication le plus naturel, les uns périssent et les autres prospèrent. Marine, elle, poursuit une vengeance.

10/1998

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Théâtre

Le plein emploi

C'est la veille de Noël, il fait très froid. Chez " Plein emploi ", c'est l'effervescence : Non seulement tout le monde prépare son réveillon, mais ce moment de fêtes est aussi la période des bilans de la structure d'insertion : il faut en effet rendre des comptes à tous les subventionneurs qui font vivre l'association.

03/2014

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Généalogie

Archives nationales du monde du travail, mode d'emploi

Héritières du service d'archives économiques des Archives nationales créé par Charles Braibant et dirigé par Bertrand Gille, le Centre des archives du travail - devenu Archives nationales du monde du travail - ouvre ses portes en 1993 dans l'ancienne filature Motte-Bossut, immense château en briques qui se dresse au coeur de Roubaix. Les Archives nationales du monde du travail (ANMT) ont pour mission de sauvegarder la mémoire des acteurs économiques et professionnels : entreprises, syndicats, comités d'entreprises, organismes professionnels, associations oeuvrant dans le monde du travail... Si, à l'origine, la mission du Centre a été de conserver et de mettre en valeur les fonds d'archives en péril du fait des liquidations et dépôts de bilan des établissements industriels, principalement du nord de la France, désormais les fonds collectés sont de dimension nationale et internationale. Le champ de collecte des ANMT couvre tous les acteurs de la vie économique et professionnelle, depuis la banque Rothschild, la compagnie universelle du canal maritime de Suez, Lafarge... ou bien encore la Fédération de l'Education nationale (FEN) jusqu'aux archives de militants en passant par des associations de lutte contre la pauvreté comme Emmaüs International ou le Secours populaire. Au-delà des archives de ces grands acteurs, on trouve aussi aux ANMT l'histoire des travailleurs et travailleuses de nombreux secteurs d'activité : mines, chemin de fer, industrie textile... Ce guide a l'ambition de présenter la richesse des documents collectés par les Archives nationales du monde du travail, ainsi que des conseils pour s'orienter et rechercher dans les fonds, que l'on soit généalogiste, chercheur, à la recherche d'un droit ou simple curieux.

09/2022

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Spécialités médicales

Coeur et travail. Prévention, prise en charge, maintien dans l'emploi, 3e édition

Prévenir les accidents cardiovasculaires et savoir traiter et accompagner ceux qui en souffrent est la raison d'être de cet ouvrage. Pour vous, intervenants de la chaîne de soins, médecins traitants, cardiologues, médecins du travail et de prévention, employeurs. Soixante-dix auteurs démontent le subtil arrangement des causes et des conséquences pouvant conduire à des accidents de santé graves qui pourraient être évités. "Prévenir vaut mieux que guérir !" il est admis que les conditions de travail et le stress psychosocial influent sur notre santé : on peut se rendre malade ! Cela ne peut plus être passé sous silence. La qualité de vie est bien le but ultime de la conjugaison croisée des discours de toutes les parties concernées. Il faut savoir écouter, parler, convaincre après avoir examiné et proposé le traitement ajusté aux recommandations et aux données les plus récentes de la connaissance. On ne va pas au travail pour risquer sa santé, voire sa vie, et cet ouvrage a l’ambition de contribuer à diminuer le risque encore trop élevé de se tuer au travail.

09/2019

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Sciences politiques

Boko Haram au Cameroun. Quelles nouvelles dynamiques ?

Avec la scission de la secte en deux mettant en exergue la faction de Shekau installée dans la forêt de Sambisa qui s'appuie sur son réseau local englobant la pègre politique nigériane, et d'autre part la faction d'Al Barnawi qui contrôle la forêt d'Allagarno et les îles du lac Tchad où pullulent les trafiquants et les ressources halieutiques, Boko Haram est une organisation multipolaire, à la fois terroriste et mafieuse, qui contrôle les routes de la criminalité.
Cette implosion du groupe a été imposée suite à un ensemble de dispositifs stratégiques et opérationnels mis en route par le Cameroun et ses partenaires dans l'optique d'endiguer le phénomène. Afin de comprendre ces dynamiques et leur étiologie, les auteurs ont consacré le présent ouvrage à l'étude de la mécanique opérationnelle de Boko Haram et à celle de la riposte étatique tout en ressortant l'impact du phénomène sur les populations et en analysant leur perception.
Ouvrage remarquablement illustré, les auteurs offrent l'opportunité au public francophone d'Afrique et du monde, de découvrir les toutes dernières tendances du phénomène en proposant quelques pistes de réflexions originales et prospectives.

03/2019

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Littérature française

L'aide a l'emploi

Je sors de ma chambre et me retrouve dans les toilettes d'un restaurant. J'attends que les choses d'elles-mêmes rentrent dans l'ordre. Je prends place à l'arrière du bus n° tant. Je descends du bus. Je descends la rue. Je traverse la rue et me fais écraser parle bus à l'arrière duquel je me trouve. Je me vois me faire écraser. Je pense que j'ai l'intestin trop long. Je cherche un emploi. Je ne veux pas travailler.

03/2019