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D'une cité l'autre. Essai sur la politique platonicienne, de la République aux Lois

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Philosophie

D'une cité l'autre. Essai sur la politique platonicienne, de la République aux Lois

Platon est-il sérieux ? Au sortir de la République, on s'interroge. Si oui, Popper a raison : voici l'ancêtre du totalitarisme. Si non, doit-on admettre, avec L. Strauss, que le vrai sérieux, chez ce disciple en ironie de Socrate, est de ne pas se prendre au sérieux ? La République ne serait-elle décidément qu'une utopie impossible, destinée à montrer la nécessité d'en rabattre pour qui se débat dans les limites de la politique réelle ? Il y a au moins un indice de bon sens : si Platon avait jugé la République pleinement satisfaisante, il n'aurait pas écrit les Lois. L'histoire a voulu que, durablement, seule la première retienne vraiment l'attention, les Lois, testament politique inachevé, restant une manière de continent oublié. S'inscrivant dans le mouvement actuel de réexploration de ces dernières, le présent ouvrage resitue la pensée politique de Platon dans le seul contexte pertinent, celui d'une évolution qui, d'une cité l'autre, épouse le profond changement de perspective opéré par le platonisme tardif. Intégrant les apports du Politique ou du Timée, Christophe Rogue en propose une interprétation novatrice et féconde. Il nous montre un Platon étonnamment " moderne ", qui découvre l'importance de l'histoire et en formalise la notion, s'alarme du désordre économique, et conçoit une cité à la fois ancrée dans le réel et fidèle au projet d'origine. Une cité confrontée aux interrogations mêmes que rencontre notre temps rendre la loi légitime et la faire aimer, subordonner l'économie à la politique, construire un ordre à l'épreuve du temps. Dans cette cité réconciliée avec l'humain, Platon trouvera matière à un dépassement des approches qui a nourri la modernité politique, d'Aristote aux théories du contrat.

01/2006

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Actualité politique France

La République ? Quelles valeurs ? Essai sur un nouvel intégrisme politique

La République est devenue un mantra du discours politique en France. Réduite à un universalisme de façade et à une laïcité entièrement falsifiée, elle n'est plus utilisée que pour dissimuler la réalité des fractures et pour tenter de combler le déficit croissant de légitimité auquel se heurte une régulation sociale qui laisse proliférer l'inégalité et précarise les existences. On oublie ainsi le sens premier du projet républicain : créer une société qui soit la chose de tous, une société dont la légitimité tient à sa capacité à instituer et à entretenir entre les citoyens des rapports d'indépendance mutuelle et de non-domination. Mais à l'âge du capitalisme avancé cette égalité ne peut plus reposer seulement sur celle des droits personnels ; elle exige des droits sociaux solides et efficaces qui garantissent à chacun les bases d'une existence autonome : droit à la santé, à l'éducation, au logement, à un emploi et à un revenu décents. A l'égalité des indépendances qui suppose la maîtrise des intérêts particuliers, les nouveaux intégristes substituent une forme imaginaire de subordination du privé au public : l'égalité abstraite devant la loi, l'aveuglement aux différences et aux formes de domination qui les accompagnent. Désormais, la définition culturelle de la République par l'effacement des différences identitaires remplace la définition sociale de la République. Cela revient à nier que, dans une société complexe, une telle égalité ne peut être atteinte que par la reconnaissance des obstacles spécifiques auxquels les individus sont confrontés.

09/2022

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Sciences politiques

Au nom de la République forte. Côte d'Ivoire : essais politiques pour une hégémonie régionale

Offrir une nouvelle vision pour la république de Côte d'Ivoire, tel est l'objectif de ce livre. Une vision dans laquelle ce pays peut et doit devenir la puissance politique et économique de référence dans toute la sous-région ouest-africaine, et principalement pour les pays francophones. Les politiques préconisées ici ne sont pas des politiques d'impérialisme par la force militaire, mais des politiques qui prônent une hégémonie graduelle, au fur et à mesure que l'industrialisation s'accentue, laquelle est le moteur principal de son développement économique. Pour l'auteur, le seul moyen pour la Côte d'Ivoire de devenir la puissance politique et économique des pays francophones de l'Afrique occidentale est de pratiquer une politique économique de libéralisation et de privatisation basée sur l'Etat de droit et le respect des institutions de la république.

02/2020

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Sciences politiques

Pier Paolo Pasolini, "corsaire" dans la cité. Une lecture des Essais sur la politique et sur la société

A parcourir la table des matières des Essais sur la politique et sur la société, chacun peut se rendre compte que rien de ce qui est humain n'échappe au regard analytique et critique de Pasolini le poète, le romancier, le débatteur, le cinéaste, l'essayiste. Pasolini (né le 5 mars 1922, assassiné le 2 novembre 1975), c'est celui qui ne peut pas et ne veut pas se taire : et c'est bien pour cela que ceux qu'il dénonçait ont réussi à réduire au silence cette grande voix de " corsaire ". Corsaire dans la cité ? N'est-ce pas ce qu'était déjà Socrate à qui Menon reprochait de ne rien faire d'autre que de douter lui-même et surtout " d'amener les autres à douter " ? N'est-ce pas ce que sont aujourd'hui ceux qu'on appelle les " lanceurs d'alerte ", ceux qui révèlent, signalent et dénoncent des états de fait, des comportements qui constituent une menace, un danger pour l'homme, pour la société, pour le bien commun ? Les audaces pasoliniennes des Essais... sont bien sûr critiques et dénonciatrices, mais portent en elles-mêmes des perspectives transformatrices et révolutionnaires nouvelles : à nous d'en tirer profit pour nous opposer à la catastrophique domination planétaire du néocapitalisme.

10/2021

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Musique, danse

Bruits. Essai sur l'économie politique de la musique

Si le bruit est toujours violence, la musique est toujours prophétie. En l'écoutant, on peut anticiper le devenir des sociétés. Telle est la thèse de ce livre dont une première version, parue il y a vingt-cinq ans, fut un grand succès international et dont les prédictions se trouvèrent toutes vérifiées. Aujourd'hui, dans ce nouveau livre, entièrement réécrit à partir du précédent, Jacques Attali montre ce que la musique, aujourd'hui comme hier, annonce pour le monde de demain. La liturgie était métaphore du sacrifice rituel ; le ménestrel annonçait le monde féodal ; le concert précéda la prise de pouvoir de la bourgeoisie ; l'enregistrement annonça la société de consommation ; le jazz précéda la révolte de la jeunesse contre la famille. Aujourd'hui, le MP3 et la musique virtuelle, la bataille entre les majors et Napster annoncent à la fois la victoire du capitalisme culturel et la gratuité de l'accès à toutes les formes d'art. Au-delà s'esquisse un autre monde où le plaisir de faire de la musique pourrait prendre le pas sur celui de l'écouter, où chacun pourrait devenir enfin créateur de sa propre vie.

05/2001

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Sciences politiques

Les métamorphoses de la cité. Essai sur la dynamique de l'Occident

Le propos de ce livre est de présenter une interprétation de l'histoire de l'Occident, plus précisément une interprétation politique de cette révolution permanente qui a caractérisé l'Occident. Ma thèse est la suivante : la cité est la source première du développement occidental. Avant cette invention, les hommes vivaient selon l'ordre relativement immobile des familles, encore prégnant dans bien des régions du monde. Avec la cité, l'humanité s'engage dans ce nouvel élément qu'est le politique entendu comme gouvernement de la chose commune, et l'histoire de l'Occident devient alors celle de ses quatre grandes formes politiques: la cité donc, puis l'empire, l'Eglise et la nation. Cette succession n'est pas seulement chronologique, elle est aussi causale. Chaque nouvelle forme résulte de la précédente qui, parvenant au bout de ses possibilités, suscite la nouvelle. C'est ainsi que la cité, déployant ses énergies jusqu'à s'épuiser elle-même dans les luttes intestines et les guerres extérieures, donne naissance à l'empire occidental - celui d'Alexandre, puis celui de Rome. C'est ainsi que l'Eglise comme communauté universelle prend la suite de l'empire, incapable de préserver l'unité dont il portait la promesse. Pendant une grande partie de son histoire, l'Occident restera incertain de sa forme politique, hésitant entre la cité, l'empire et l'Eglise, jusqu'à ce que soit élaborée la forme politique qui permettra aux Européens de se gouverner enfin de manière rationnelle : la nation. Mais cette forme à son tour s'est détruite elle-même dans les guerres " hyperboliques" du XXe siècle, et nous sommes aujourd'hui à la recherche d'une nouvelle forme politique. Cette étude s'efforce de retracer l'histoire politique, mais aussi intellectuelle et religieuse, de l'Occident en la rattachant sans cesse au problème politique par excellence: comment nous gouverner nous-mêmes? Cette histoire raisonnée des formes politiques est donc aussi une recherche de philosophie politique.

09/2010

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Sciences politiques

Essai sur la fondation politique de la Guinée. Rupture

Les problèmes de la vie politique contemporaine plongent leurs racines dans la dramatique histoire du pouvoir en Guinée. L'interrogation sur l'histoire des modes d'organisation de la coexistence sociale, et donc du politique, révèle en effet une continuité sous des formes variées de la mécanique autoritaire du pouvoir. Comment rompre avec cet héritage ? A la faveur de quel imaginaire politique les populations guinéennes et les responsables politiques pourront-ils susciter la venue d'un monde nouveau, une société non plus de la subjectivité illimitée, mais d'une réciprocité des subjectivités, sous les rapports de la justice, de l'égalité et de la liberté ? L'auteur fait ici l'hypothèse qu'il existe encore des motifs raisonnables et des considérations morales consensuelles qui pourront permettre de jeter les fondations politiques de la future société guinéenne. A condition que les populations et les responsables politiques veuillent s'engager à vivre au sein d'une communauté politique nationale fondée sur l'intérêt bien compris de chacun. Amadou Sadjo Barry fait le pari qu'elles le voudront. Et c'est le type de société, l'organisation du pouvoir et le régime politique que prendrait la forme de cette volonté qu'il tente de présenter dans ce livre. Son objectif est double : forcer un débat sur la nature de l'organisation sociale et politique au sein de laquelle les populations guinéennes souhaiteront vivre ; susciter la réflexion sur les garanties institutionnelles et juridiques nécessaires pour appliquer et faire respecter les engagements qui naîtront de cette volonté commune de fonder la coexistence sociale.

03/2021

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Droit

Moderniser la politique. Aux origines de la Ve République

Comment expliquer le renforcement du pouvoir exécutif sous la Ve République ? Plusieurs études ont déjà été consacrées à cette question. Mais une dimension restait cependant négligée : celle des processus socio-politiques qui ont légitimé ce basculement du centre du pouvoir dans l'Etat, du législatif vers l'exécutif. C'est à cette dimension du changement constitutionnel de 1958 qu'est consacré ce livre. Celui-ci montre en effet que l'avènement de la Ve République ne saurait se comprendre indépendamment de la mobilisation, au sortir de la seconde guerre mondiale, des élites " modernisatrices " du syndicalisme (ouvrier, paysan, patronal), de la haute fonction publique et des sciences sociales (économistes, sociologues, politologues) qui ont progressivement changé les représentations du politique en diffusant une conception "technocratique" des relations de pouvoir et de la légitimité dans l'espace public.

07/1998

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Sciences politiques

Essais sur l'histoire de la pensée politique au Japon

L'histoire japonaise, son histoire intellectuelle en particulier, sont trop souvent coupées de l'histoire mondiale. Parfois un nom fait recette, le temps d'une mode : Mishima, Nishida, le haiku, le "MA" , le Zen, mais on ne discerne aucune continuité, aucune évolution. Maruyama Masao montre ici magistralement que la pensée japonaise ne constitue pas un domaine à part. Loin des habituels discours sur une quelconque spécificité japonaise, il cherche au contraire à faire entrer l'histoire intellectuelle de son pays en résonance avec celle de l'Europe. Avec lui, "l'esprit oriental" renoue avec la modernité. Il montre en effet comment le Japon a connu depuis le XVIIe siècle un itinéraire intellectuel qui l'a mené à une conscience historique du monde, même si cette modernité japonaise déboucha un temps sur les drames que l'on connaît. La fresque de Maruyama, où sociologues allemands et philosophes néokantiens côtoient les grands noms du néoconfucianisme, où Hegel voisine avec Ogyû Sorai et Motoori Norinaga, aide à comprendre pourquoi, en plein XXe siècle, "coexistaient activement une technologie capable de construire des navires de guerre parmi les meilleurs du monde, et le mythe national voulant que les souverains suprêmes du Japon fussent choisis pour l'éternité des temps par un oracle de la déesse Amaterasu" .

05/2018

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Histoire régionale

La cité de Carcassonne, d'une vocation à l'autre

La Cité de Carcassonne d'une vocation à l'autre : Les dimensions de la Cité de Carcassonne en imposent : onze hectares enserrés dans une double enceinte de trois kilomètres comptant cinquante-deux tours. Elle a été fondée au XIIIème siècle sur les restes d'anciennes murailles romaines et wisigothes par les rois de France Louis IX, Philippe III le Hardi et Philippe IV le Bel, désireux d'édifier une frontière solide face au royaume d'Aragon. Cette décision politique découlait des évènements survenus au début du siècle, évènements qui avaient complétement modifié les rapports de force en Languedoc et en Catalogne au profit du royaume de France et dont le plus marquant fut la croisade des Albigeois. Cette première croisade en terre chrétienne avait été voulue par le Pape Innocent III pour éradiquer une hérésie qu'on appelle aujourd'hui cathare et qui se propageait en Albigeois, mais aussi dans le Carcassonnais et dans les régions voisines. Raymond-Roger Trencavel, alors vicomte de Carcassonne et d'Albi, de Béziers et d'Agde, était le premier visé. Emprisonné dans son château, il mourut en novembre 1209.

02/2022

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Aristote

L'invention de la philosophie politique. La cité-philosophe dans les "Politiques" d'Aristote

Alors qu'il n'était pas vraiment apparu chez Platon, le "philosophe-roi" disparaît complètement dans Les politiques d'Aristote. En revanche apparaît pour la première fois celui de "philosophie politique" , en un sens bien éloigné de celui d'aujourd'hui, la théorisation abstraite, détachée de la pratique, réservée aux cabinets de philosophes, voire de consultants. La philosophie politique est entendue non pas comme la théorisation que l'on peut faire de la cité, mais l'étude - theoria - que la cité fait d'elle-même, comme une forme d'autoconnaissance, c'est-à-dire une contemplation de la cité par elle-même. Or cela implique que règne dans la cité non pas un personnage aux capacités extraordinaires, le "philosophe-roi" , mais une certaine pratique théorique, celle par laquelle les citoyens s'assemblent pour se connaître eux-mêmes directement. Ainsi, même si les critiques qu'il formule de la démocratie ne sont pas négligeables, Aristote fournit avec son Peri politeia, une définition fortement citoyenne de la philosophie politique.

11/2022

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Droit

L'avenir vient de loin. Essai sur la gauche

A en croire divers augures, l'opposition droite-gauche serait vouée à disparaître bientôt, emportée par les grands vents de la modernité. Le clivage qui, depuis deux siècles, sépare la gauche et la droite ne peut-il donc être invoqué que par des calculateurs cyniques ou des passéistes desséchés ? Je voudrais démontrer au contraire sa vitalité. Et développer la conviction que, dans les périodes de doute ou d'incertitude, quand les imaginations paraissent se lasser, rien n'est plus tonique et salubre que de fréquenter les grands auteurs et les grands acteurs du passé. Bref, que s'impose un retour aux sources, pour servir de nouvelles ardeurs.

01/2002

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Platon

L'âme comme livre. Etude sur une image platonicienne

Dans le Philèbe, Platon élabore une image de notre âme comme livre où un écrivain et un peintre sont constamment au travail. Cet ouvrage examine les prémisses implicites de cette image et met en cause une coupure générale entre la phantasia des Anciens et l'imagination des Modernes.

06/2021

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Histoire de France

LA TORTURE DANS LA REPUBLIQUE. Essai d'histoire et de politique contemporaines (1954-1962)

La torture a été officiellement abolie en France en 1788. La Révolution n'en usa pas, ni l'Empire. En 1959, pourtant, quatre étudiants portaient plainte à Paris, pour avoir subi la question des mains de policiers en service, rue des Saussaies, à deux pas de l'Elysée. Encore ne représentaient-ils qu'un cas parmi les milliers qu'on aurait découverts au même instant dans ces départements français que formait alors l'Algérie. Comment en était-on arrivé là ? Historien, Pierre Vidal-Naquet est animé d'une passion, celle de la justice. Il démonte ici la logique d'un système qui, une fois mis - ou plutôt remis - en marche, est bien difficile à bloquer. Comme il paraît tentant en effet, lorsqu'on est persuadé d'avoir raison, d'user de sa force pour écraser le " rebelle " désarmé ! Raison d'Etat. C'est précisément contre cette forme de régression que les hommes ont inventé le droit. On voit dès lors où se situe le combat véritable, et comment, même gagnées, les " batailles d'Alger " sont toujours des défaites.

10/1998

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Humour

Les lois folles de la République

S'il fallait réunir l'ensemble des lois en vigueur en France, elles représenteraient un livre de 23 000 pages. Avec humour et érudition, Bruno Fuligni en présente les plus folles. Sait-on qu'on risque aujourd'hui davantage à ramasser un champignon en forêt qu'à recruter un tueur à gages ? Que la France continue de verser une pension d'Ancien Régime qui remonte à 1738 ? Qu'un décret de 2008 nous autorise à éviscérer les ragondins ? Et qu'en vertu d'un arrêté du 13 juillet 1951 pris au nom de François Mitterrand, "les signes d'hermaphrodisme, l'absence ou la perte du pénis rendent inapte à tout emploi outre-mer" ? ... Une balade à travers le maquis du droit, pour en débusquer la poésie absurde et ce qu'il révèle de notre histoire.

09/2021

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Girls

La loi de la cité

Lorsque Clétho emménage avec sa grand-mère à Wavran, elle ne s'attend pas du tout à être prise à partie par la bande qui y sévit. Toutefois, elle ne se laisse pas intimider et les défie, ce qui n'est pas du goût de l'un d'eux. Akim est tout de suite intrigué par cette fille qui ignore que là, au sein de ce complexe d'immeubles, il y a des règles et que c'est lui et ses potes qui les font appliquer. Toutefois, bien vite un autre sentiment naît au plus profond de son coeur. Cependant, il a conscience que rien n'est possible entre eux, parce qu'il ne peut être loyal qu'à une loi : celle de la cité.

09/2021

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BD tout public

La septième arme. Une autre histoire de la République

"Nous sommes en guerre", insistent les responsables politiques de tous bords. Peut-être, mais contre qui ? Le mantra de la "guerre contre le terrorisme" trouve son origine dans une histoire ancienne, et souterraine, qui a inspiré des générations de militaires français et façonné la Ve République : celle de la doctrine de la guerre révolutionnaire. Surnommée la "Septième arme" par ses partisans, cette doctrine a été théorisée pendant la guerre d'Indochine et mise en oeuvre en Algérie et au Cameroun dans les années 1950 et 1960. Elle s'est ensuite répandue dans le reste du monde : aux Etats-Unis, en Amérique latine et en Afrique, où elle a notamment inspiré les génocidaires du Rwanda. C'est l'histoire de cette doctrine méconnue, qui maquille la guerre en simple "maintien de l'ordre", que retrace ce récit vertigineux.

06/2018

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Sciences historiques

Le miroir d'Hérodote. Essai sur la représentation de l'autre

Régulièrement la postérité instruit le cas Hérodote : est-il ethnographe ou historien ? Est-il l'historiographe d'un prince ou d'une cité ? S'il est le père de l'histoire, pourquoi ment-il alors comme ne saurait le faire un historien ? Les Histoires- couramment appelées L'Enquête - et la longue suite de leurs interprétations sont un miroir où l'historien n'a jamais cessé de regarder, en fait de s'interroger sur sa propre identité et sur sa propre activité. Qui est-il, lui aussi ? Mais miroir s'entend aussi en d'autres sens. Parlant des Barbares, les Histoires sont ce miroir en négatif tendu aux Grecs. Ainsi les Scythes, nomades étonnants pour des Grecs, hommes de la cité. Manière de revenir, grâce à eux, sur la question de l'ethnographe et de l'historien. Le miroir, c'est encore la représentation du monde et du passé proche qu'Hérodote construit : parcourant et racontant le monde, à la fois rhapsode et arpenteur, il le met en ordre dans un espace grec du savoir. Manière donc, à partir du texte même de l'oeuvre, de reprendre la question de la place de l'historien et de son pouvoir.

05/2001

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Sciences politiques

La dimension sacrificielle de la guerre. Essai sur la martyrologie politique

Ce livre est une analyse polémologique fondée sur une approche multidisciplinaire et une culture de la sociologie politique dont les suggestions, comme la ritualisation de la guerre, la martyrologie, les mythes, la question de l'honneur et du prestige, et la dimension sacrificielle des stratégies, conduisent, à la fois, à l'examen exploratoire de la dynamique guerrière et à une réflexion approfondie des conflits armés dans le système international contemporain. L'auteur parle également du statut onirique du lien social, une hypothèse inspirée par Gaston Bouthoul. Il souligne la pertinence de "l'imaginaire collectif" dans l'analyse de la bellicité, telle que développée par Castoriadis dans L'Institution imaginaire de la société, et présente les dimensions sur lesquelles se construisent la mobilisation guerrière, le courage et l'ardeur du combattant, à savoir : la dimension sacrificielle qui symbolise la force et la mise à mort et traduit le degré de dévouement des hommes, et la dimension dualiste, qui traduit l'affrontement et à laquelle répond le phénomène de ritualisation des combattants. Bref, une perspective polémologique qui s'articule avec la dimension anthropologique et avec l'analyse actuelle des relations internationales, notamment dans les situations de troubles chroniques.

11/2012

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Histoire internationale

Left. Essai sur l'autre gauche aux Etats-Unis

Oui, la gauche américaine existe bel et bien, et le récent mouvement Occupy Wall Street en porte le drapeau. Mais qui connaît son histoire ? Ce livre dévoile deux siècles méconnus d'une vraie gauche, morale, sociale, antiraciste, égalitariste, féministe et aujourd'hui écologiste, qui ne saurait rentrer dans le cadre conformiste et cravaté du parti démocrate, et agit le plus souvent hors du ballet bien réglé que mènent les deux grands partis "de gouvernement". Cette gauche, on la voit apparaître, se battre, penser et gagner, lors du débat sur l'abolitionnisme qui ne prend fin qu'avec la guerre de Sécession. Une deuxième fois entre 1880 et le New Deal de Roosevelt, sous des formes sociales et même socialistes nettement affirmées. Enfin, une troisième fois au cours des fameuses "Sixties" et de ce qui s'ensuivit, à savoir un mouvement de protestation radical, multiforme, se réorganisant sans cesse et inventant un nouveau Nouveau Monde. C'est bien sûr à une quatrième émergence de la vraie gauche américaine qu'appellent de leurs voeux ces pages roboratives.

09/2012

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Sciences politiques

Coups de casque. Essai sur la violence en politique

Auts politiques de cette période et sur la campagne législative de la 9e circonscription des Français de l'étranger jusqu'à cette rencontre du mois d'août qui aurait pu s'avérer fatale pour le socialiste. Au-delà du fait divers, ce livre propose une réflexion sur la violence physique et verbale en politique et sur les violences sexistes ou communautaristes. Des "? grands témoins ? ", responsables nationaux ou locaux, ex-députés ou sénateurs sont interrogés par l'auteur pour aboutir à plusieurs propositions destinées à apaiser la vie politique et à en canaliser toutes ces violences.

04/2022

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Droit

LA DOCTRINE CLASSIQUE DE LA POLITIQUE ETRANGERE. La cité et les autres

La doctrine classique de la politique étrangère présente la doctrine classique sur les relations interétaques en général et plus particulièrement sur la question de la politique étrangère. Le terme classique marque ici d'abord l'appartenance à une période bien circonscrite de l'histoire de la civilisation occidentale. Mais à ce terme se rattache aussi la prétention pour un modèle, pour une pensée de valoir non seulement pour l'époque qui a vu son éclosion, mais généralement aussi pour les générations futures. Les auteurs (Thucydide, Xénophon, Isocrate, Platon et Aristote) sur lesquels cette étude s'appuie sont tous des éducateurs : ils ont écrit pour leurs élèves, appelés eux-mêmes, en tant que législateurs, être perçus comme les éducateurs de leur peuple. Cette prétention à une validité qui traverse le temps et les cultures singulières repose sur la supposition d'une Nature et, à l'intérieur de celle-ci, d'une nature humaine qui ne change pas, malgré l'accroissement de la puissance que permettent les innovations techniques. Car sans cette supposition, le projet éducatif dans ensemble - et avec lui les idées même de science et de sagesse politique - serait vaine. Cet ouvrage cherche donc à dégager la théorie-cadre à partir de laquelle les relations internationales et la politique étrangère peuvent être comprises, aujourd'hui comme à l'époque classique.

05/1998

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Philosophie

Le sacrifice inutile. Essai sur la violence politique

La fonction première de l'Etat moderne est d'assurer la protection de ses citoyens: de les protéger les uns des autres et de les défendre contre les adversaires extérieurs. Pourtant, les violences à l'égard des populations civiles, les génocides, nettoyages ethniques ou massacres organisés sont pour l'essentiel perpétrés par des Etats et, dans une large mesure, contre leurs propres citoyens. Le présent essai montre que ces actes ne sont pas des accidents contingents, mais des événements inscrits dans la structure même de l'Etat. Par un saisissant retournement, ce dernier; ne pouvant plus faire de l'ennemi extérieur un bouc émissaire, s'est mis à multiplier les ennemis de l'intérieur. Cet affolement de la raison politique révèle l'échec de son mécanisme constitutif: le transfert de la violence vers des victimes acceptables. Ainsi l'ordre politique moderne, censé remplacer le sacrifice archaïque, repose sur une économie de la violence de même nature, mais beaucoup moins efficace. Les sacrifices à la nation, à la cause ouvrière ou à toute cause transcendant l'individu sont, eux aussi, devenus inutiles. La violence politique s'avère incapable de donner naissance à un ordre stable. Cette autodestruction du politique est l'un des signes les plus inquiétants de notre temps.

02/2011

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Sciences politiques

Le Mérite et la République. Essai sur la société des émules

Elles sont partout - dans les entreprises, les administrations, les académies, à l'école, à l'armée, dans le sport, la littérature, la science, les médias... Abolies en 1790 par la Constituante au nom de l'égalité nouvelle, raillées par Tocqueville comme pâles imitations, "ni bien réglées ni bien savantes" , des moeurs aristocratiques, les "distinctions" redeviennent très vite, pour la République, un moyen de conduire les esprits et les corps. On ne compte plus aujourd'hui les décorations officielles qui prétendent être la juste mesure du mérite. La "révolution disciplinaire" de Michel Foucault a érigé la peine en moyen de contrôle social. Or l'emprise de la récompense, autre technique du pouvoir, n'est pas moindre. Surtout depuis que l'émulation managériale en a fait une figure centrale de la dynamique capitaliste. Cette émulation décorative attendait son historien. Aujourd'hui banalisée et professionnalisée, hiérarchisée et fonctionnelle, la récompense au mérite, par des signes purement honorifiques ou des primes en numéraire, est devenue, pour la démocratie libérale, une entreprise permanente de cotation sociale. La démocratie n'a pas abaissé les grandeurs, encore moins avili les dignités comme le craignaient ses détracteurs, effrayés par la montée de la roture et de l'Etat. Non, elle en a fait un nouveau moyen de salut : à chacun de devenir, pour son bien, un émule - tout à la fois un rival et un exemple.

10/2007

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Encyclopédies de poche

LA NAISSANCE DE LA GRECE. Des rois aux cités

Zeus, Socrate, Platon, la guerre de Troie, la belle Hélène, Périclès, le Parthénon, le jardin des Hespérides... À l'évocation de la Grèce antique, mythes et histoire se mêlent dans une rêverie idéalisante, en une éternité dorée. Si la civilisation grecque est une référence essentielle pour notre propre culture - ne sommes-nous pas les lointains héritiers de la démocratie athénienne ? - le souci de distinguer les faits et la fiction s'impose avec force. Pierre Lévêque retrace quinze siècles d'une histoire mouvementée, jalonnée d'étapes et d'événements incontournables : les premières invasions sur le sol grec vers 2000 avant notre ère, l'expansion en Méditerranée, l'essor artistique dès l'âge du bronze, la rivalité entre Sparte et Athènes, la naissance de la philosophie, de la comédie, de la tragédie... et le déclin de la Grèce, finalement conquise par Alexandre.

09/2006

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Histoire internationale

Comores. D'une République à l'autre

"Cet ouvrage se veut politique et auteur, Saïd Abdillah Saïd Ahmed, se donne les moyens de parcourir 36 ans de gestions et tragédies qui ont accompagné s différentes tentatives de construction d'un Etat fragilisé dès le départ : par son emplacement géographique abord, la pluri-insularité de ses composantes - aux ressources non-quantifiées - et par les visées géo-stratégiques d'une ancienne puissance coloniale nostalgigue et revancharde". Saïd Ahmed Saïd Abdillah fait ici une analyse des différents régimes comoriens, de l'autonomie interne à la gestion des militaires, du temps de Saïd Mohamed Cheikh à celui d'Azali Assoumani. Mais, il ne se contente pas du constat. L'auteur est un homme politique, aussi, au terme de l'analyse, il fait des propositions sur ce que doit être, pour lui, la future République comorienne, sûre de ses valeurs et confiante dans l'avenir. Voici un livre qui nous invite à être lucide face à notre histoire, et qui nous engage à l'action.

01/2012

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Histoire de France

La politique de la Terreur. Essai sur la violence révolutionnaire, 1789-1794

On n'écrit plus guère sur la Terreur. Cet épisode central de la Révolution française, l'un des plus mystérieux et des plus controversés, n'a cessé de hanter notre histoire contemporaine. II a prêté à des interprétations nombreuses, inconciliables, souvent polémiques, rarement impartiales. Aucune, à ce jour, n'a pu en épuiser le sens et la portée. Cet ouvrage veut éclairer l'histoire de la Terreur en interrogeant ses origines, ses ressorts, ses modalités et la rhétorique qui lui tenait lieu de légitimité. II décrit ce que doit la violence révolutionnaire à l'héritage de l'Ancien Régime. II tente d'élucider la relation complexe entre Terreur et violence, entre idéologie et Terreur. II clôt le débat sur la part des circonstances dans la dérive terroriste de l'an II. Instrument de la politique révolutionnaire, la Terreur ne se laisse pas enfermer dans des bornes chronologiques, écrit Patrice Gueniffey. Elle fait irruption dans le discours comme dans les pratiques dès 1789 : elle apparaît avec la Révolution pour ne disparaître qu'avec elle. Pourtant, on ne peut confondre les deux histoires. C'est en montrant ce qui les sépare qu'on découvre leur secrète parenté. Livre d'histoire politique, attentif aux événements, aux idées, aux passions comme aux destins individuels, cet essai invite à relire l'histoire de la Terreur dans le langage serein de la vérité.

10/2003

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Histoire de France

La Politique de la Terreur. Essai sur la violence révolutionnaire, 1789-1794

On n'écrit plus guère sur la Terreur. Cet épisode central de la Révolution française, l'un des plus mystérieux et des plus controversés, n'a cessé de hanter notre histoire contemporaine. Il a prêté à des interprétations nombreuses, inconciliables, souvent polémiques, rarement impartiales. Aucune, à ce jour, n'a pu en épuiser le sens et la portée. Cet ouvrage veut éclairer l'histoire de la Terreur en interrogeant ses origines, ses ressorts, ses modalités et la rhétorique qui lui tenait lieu de légitimité. Il décrit ce que doit la violence révolutionnaire à l'héritage de l'Ancien Régime. Il tente d'élucider la relation complexe entre Terreur et violence, entre idéologie et Terreur. Il clôt le débat sur la part des circonstances dans la dérive terroriste de l'an II. Instrument de la politique révolutionnaire, la Terreur ne se laisse pas enfermer dans des bornes chronologiques, écrit Patrice Gueniffey. Elle fait irruption dans le discours comme dans les pratiques dès 1789 : elle apparaît avec la Révolution pour ne disparaître qu'avec elle. Pourtant, on ne peut confondre les deux histoires. C'est en montrant ce qui les sépare qu'on découvre leur secrète parenté. Livre d'histoire politique, attentif aux événements, aux idées, aux passions comme aux destins individuels, cet essai invite à relire l'histoire de la Terreur dans le langage serein de la vérité.

01/2000

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Histoire internationale

De la postcolonie. Essai sur l'imagination politique dans l'Afrique contemporaine

Désormais classique dans le monde anglophone, ce livre est une puissante contribution à la critique de la tyrannie et de l'autoritarisme, cette facette inavouée et longtemps réprimée de notre modernité tardive. Achille Mbembe interroge la manière dont les formations sociales issues de la colonisation s'efforcèrent, alors que les politiques néolibérales d'austérité accentuaient leur crise de légitimité, de forger un style de commandement hybride et baroque, marqué par la prédation des corps, une violence carnavalesque et une relation symbiotique entre dominants et dominés. A ces formations et à ce style de commandement, il donne le nom de postcolonie. Si l'anthropologie, l'histoire et la science politique y ont leur place, cette réflexion est avant tout d'ordre esthétique, car elle porte sur la stylistique du pouvoir. Elle tire son inspiration de l'écriture romanesque et de la musique africaine du dernier quart du XXe siècle. En allant à la rencontre de la création artistique et des esprits des morts, ce texte montre que dans des espaces apparemment voués au néant et à la négation gisent des possibilités insoupçonnées, celles-là mêmes qui permettent de ressusciter le langage.

02/2020

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Faits de société

Un monde désenchanté. Essai sur la crise sociale et politique

Titre cruel s'il en est, le monde désenchanté de Gérard Boismenu explique la désillusion, le découragement, la déception, le désabusement et la désespérance d'une partie importante de la population, celle qui vit la détérioration de ses conditions d'existence et qui voit son horizon bouché. Cette atteinte au lien social, dont découle une perte d'adhésion à l'ordre et la transformation de la vie politique, de sa dynamique et de ses acteurs, entraîne l'émergence des radicalismes. Dans un monde où gagnants et perdants se côtoient sans jamais se lier, où les institutions ploient sous les contraintes d'une mondialisation débridée, où les extrémismes montent en puissance, quelle force politique peut s'affirmer ? La réflexion à la fois sensible et rigoureuse de l'auteur sur les contradictions et les ruptures criantes de notre monde moderne, ses ambivalences, ses prétentions et sa marge de manoeuvre ne doit pas faire oublier au lecteur que le désenchantement permet parfois l'émergence de la lucidité et de la résistance.

12/2022